ValK.

@val_k : photos ~ @karacole : fils de luttes & infos ~ @kolavalk : bijoux, talismans et oripaux

  • Pourquoi l’attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région

    L’offensive est incomparable avec les précédents affrontements opposant Israël et le mouvement islamiste.
    OLJ / Par Anthony SAMRANI, le 07 octobre 2023

    Ce nouveau conflit va-t-il torpiller le processus de normalisation ? C’est en tout cas probablement l’un des objectifs de l’attaque et l’une des explications de son timing.

    Il est encore trop tôt pour répondre à ces questions mais l’on peut d’ores et déjà dire que la normalisation s’éloigne. Il sera plus difficile pour l’Arabie saoudite de signer un accord de paix avec Israël dans ce contexte d’autant que l’Etat hébreu ne ferait clairement aucune concession envers les Palestiniens. Voilà le principal message de l’attaque : Téhéran fait comprendre à Riyad que la paix avec Israël aura un prix élevé.

    https://www.lorientlejour.com/article/1351746/pourquoi-lattaque-du-hamas-contre-israel-pourrait-changer-la-donne-da

    #Israel #Palestine #Guerre #Colonialisme

  • Faites du bruit pour Sandra & Kamel Daoudi
    https://archive.org/details/du-bruit-pour-sandra-et-kamel-daoudi

    "Durant toutes ces années notre famille a beaucoup trop souffert d’un ostracisme décomplexé, d’une violence institutionnelle assumée et d’un isolement qui n’est plus supportable"
    Sandra est la femme et mère des enfants de Kamel Daoudi, le plus ancien assigné à résidence en France.
    Interdit de territoire et assigné à résidence depuis 15 ans, c’est la situation absurde dans laquelle se trouve Kamel Daoudi. Depuis 2008, il est obligé de pointer au commissariat plusieurs fois par jour et ne peut sortir du périmètre de la commune où l’État l’oblige à vivre.
    Après le rejet de sa requête par la CEDH, Le 18 septembre 2023, à bout, elle a décidé d’entamer une grève de la faim et de la soif. Epuisée, elle dénonce l’ «  enfermement à l’air libre  » de son mari.
    Elle a écrit ce communiqué, lu en première partie de l’audio, publié sur le blog de Kamel Daoudi /.../

    #audio/opensource_audio #prison
    https://archive.org/download/du-bruit-pour-sandra-et-kamel-daoudi/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • We are coming, chronique d’une révolution féministe

    Un long-métrage documentaire de #Nina_Faure qui raconte de l’intérieur la montée en puissance du mouvement féministe.
    Un récit à la fois intime et collectif.

    💜 Soutien, prévente : https://www.wearecoming-lefilm.fr

    👀 Dispo 1 mois sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=PmM-vGUQ4j4

    Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour deux amies, Nina et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, éducatrices, sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement.

    #feminisme #documentaire #revolution #emancipation

  • #FaitesDuBruitPourSandra

    Aujourd’hui lundi 18 septembre à 10 heures, Sandra, épouse de #Kamel_Daoudi, a décidé de commencer, seule, une grève de la faim et de la soif.

    Voici les raisons de son action dans une lettre :

    Mon mari a été condamné définitivement en décembre 2005 pour des soupçons d’appartenance à une « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Ce dossier repose essentiellement sur des aveux extorqués sous la torture. Mon mari a toujours nié les faits qu’on lui a reprochés. Il a exécuté intégralement sa peine.
    A cette peine a été adjointe, une peine complémentaire d’interdiction définitive du territoire français (IDTF). Cette IDTF est inapplicable car en cas d’expulsion vers son pays de naissance, l’Algérie, il serait exposé à des traitements dégradants et inhumains. L’expulsion étant impossible, le ministère de l’intérieur a décidé de l’assigner à résidence, en attendant son éloignement vers un autre pays.

    https://blogs.mediapart.fr/kamel-daoudi/blog/180923/non-epuisement-des-recours-vs-epuisement-de-ma-femme

    Merci de faire circuler massivement cet appel désespéré de Sandra Daoudi pour que son mari, père de ses enfants, puisse enfin retrouver une vie un tant soit peu « normale » plutôt qu’une assignation permanente qui ne dit pas son nom.

  • #VendrediLecture

    #Islamophobie. France :
    Une « nouvelle laïcité » toujours plus répressive.

    Texte de Rafik Chekkat + nombreuses ressources en description 👀
    https://archive.org/details/nouvelle-laicite-repressive


    (vaut mieux cliquer sur ce lien plutôt que le lecteur pour avoir accès aux ressources "pour aller plus loin")

    lien direct de l’article : https://seenthis.net/messages/1016117

    Merci pour vos écoutes et vos partages 🙏

  • #Islamophobie
    France. Une « nouvelle laïcité » toujours plus répressive

    article de Rafik Chekkat pour Orient XXI

    https://orientxxi.info/magazine/abaya-interdite-a-l-ecole-ou-l-extension-d-une-laicite-repressive,6676

    Avec sa décision d’interdire l’abaya dans les établissements scolaires, le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal poursuit l’encadrement politique du religieux. Cette « nouvelle laïcité » que promeut à son tour Emmanuel Macron entraine une stigmatisation toujours plus poussée des musulman·es et assigne le corps éducatif au rôle de police des intentions.

    (lecture audio en cours d’upload chez @karacole )

  • Covid : solidarité, humanité, responsabilité

    _Un fil de Jacques Caplat publié sur twitter https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1696080159911100741 et sur mastodon https://piaille.fr/@JacquesCaplat@eldritch.cafe/110966999186302514
    enregistrement via @karacole à venir_

    « Lors de mes conférences et réunions, la plupart des participant·e·s s’étonnent de me voir porter un masque. J’en suis extrêmement déçu et préoccupé, venant de militant·e·s paysan·ne·s et écolo. »

    Explications cruciales 🔽​🔽​🔽​

    Je vais commencer par un peu d’anthropologie, avant de revenir à l’épidémiologie et à la responsabilité politique.

    1) Ce qui fonde l’humain

    Depuis notamment les travaux du paléoanthropologue kenyan Richard Leakey, il est admis que l’un des facteurs clefs dans l’évolution du primate vers Sapiens a été le soin solidaire : le groupe prend soin des plus faibles, des malades, des blessés, des bébés, des vieux. J’insiste : la vie en société et la solidarité envers les plus faibles est un des préalables au développement de l’humanité en tant que telle, c’est consubstantiel à l’humain. Cela n’a pas à être « expliqué » puisque c’est un facteur initial, une condition préalable.

    Sans solidarité envers les vulnérables, nous perdons notre humanité.

    Or cette solidarité signifie par définition refuser la simple « sélection naturelle ». Permettre aux myopes d’avoir une vie normale grâce à des lunettes, et donc d’avoir des familles et des enfants, c’est refuser que les myopes soient éliminés de l’humanité. Permettre aux bébés malades de survivre aux maladies infantiles (raison principale de « l’augmentation de l’espérance de vie » qui est une moyenne), c’est refuser que certains profils génétiques soient éliminés de l’humanité.

    Il faut donc le dire clairement : celleux qui pensent qu’il faut laisser mourir les personnes vulnérables à telle ou telle maladie se placent, fondamentalement et par définition, en dehors de l’humanité. C’est précisément pourquoi l’eugénisme est une abomination.

    2) Le Covid est actuellement endémique

    Du fait de l’irresponsabilité insoutenable de la plupart des gouvernements, particulièrement en France, le Covid s’est installé profondément.

    Je sais qu’un grand nombre d’entre vous pensent qu’il est maintenant mineur. Soyez honnêtes : si vous le pensez, vous vous mentez à vous-même pour éviter de changer vos habitudes de vie (exactement comme le font les climatonégationnistes : même mécanisme de déni). Car qui peut réellement et sérieusement penser que supprimer le thermomètre suffirait à éliminer la fièvre ?!? Soyez honnêtes (bis) : vous savez bien que tous les indicateurs de suivi du Covid ont été éliminés (quasiment plus de tests PCR, plus de remontées statistiques) et que c’est la SEULE raison de sa disparition du paysage médiatique.

    En acceptant cette mystification, vous jouez le jeu du gouvernement, que le Covid dérange à la fois parce qu’il montre son incompétence gravissime et parce qu’il perturbe l’économie.

    Les médias partagent une responsabilité, en acceptant de ne plus parler du sujet, en jouant le jeu de son invisibilisation artificielle.

    La réalité, très facile à vérifier via les publications scientifiques ou le suivi de la présence du SARS-Cov-2 dans les eaux usées (indicateur indiscutable et édifiant), est que le Covid continue à circuler constamment à un haut niveau – et en plus avec une nouvelle « vague » qui débute. Le Covid n’est pas une maladie saisonnière comme la grippe, il circule toute l’année.

    Et la rentrée scolaire va amplifier la nouvelle vague actuelle, puisque le brassage des enfants à l’école est le premier facteur de diffusion (ce fait, totalement admis et évident dans la littérature scientifique mondiale depuis deux ans, a été nié en France par les irresponsables qui nous dirigent : ce déni français est un motif supplémentaire de colère extrême).

    3) Les conséquences sanitaires et humaines du Covid

    Bien sûr, le Covid tue, et ce fait suffit déjà à ce que nous mettions en œuvre tous les moyens possibles pour le limiter. Mais c’est d’une certaine façon bien pire : il handicape à un taux très supérieur à sa létalité. S’il ne tue que 0,1% des personnes atteintes, il laisse des séquelles gravissimes chez 5 à 10% (voire 20%) des malades. Ces séquelles (notamment neurologiques et cardiaques) sont très bien documentées par les épidémiologistes et virologues à l’échelle mondiale, mais scandaleusement étouffées en France, selon la logique de déni que j’évoquais précédemment.

    Ce que l’on appelle les « Covid-longs » touchent environ 2 millions de personnes en France, provoquant plusieurs centaines de milliers d’arrêts de travail prolongés – ce qui explique d’ailleurs l’apparente baisse actuelle du chômage, qui correspond en fait tout simplement au remplacement des salarié·e·s en arrêts-maladie !
    https://www.nature.com/articles/s41579-022-00846-2

    Le Covid se transmet par la respiration (aérosols) mais ce n’est pas une maladie « respiratoire » comme on l’a cru au tout-début : c’est une maladie qui s’installe dans l’organisme entier et dont les affections les plus graves touchent le cœur et le système nerveux (notamment le cerveau).

    Par ailleurs, du fait de ces séquelles, les systèmes immunitaires fragilisés sont plus sensibles à d’autres maladies. À moyen et long terme, de nombreuses morts vont être attribuées à des « grippes », « crises cardiaques », « maladies auto-immunes », « AVC », etc., alors qu’elles ne seraient pas advenues sans une infection préalable de la personne par le Covid. Ça n’apparaît pas dans les statistiques des « morts du Covid » mais c’est bien une mortalité due au Covid !

    Pour votre info, plus souvent vous attrapez le Covid, plus vous risquez de telles fragilisations immunitaires et un Covid-long.

    Certains ici vont hausser les épaules et grogner « catastrophisme » alors que je cite les travaux internationaux indiscutables et faisant consensus. Si vous poussez ce soupir condescendant, vous réagissez exactement comme les climatonégationnistes.

    4) Un virus aéroporté

    Il n’y a plus aucune discussion scientifique sur la transmission du Covid : il est aéroporté.

    Oubliez les consignes simplistes de 2020 sur la « distanciation », car nous ne parlons pas ici de gouttelettes projetées à un mètre (postillons, toux, éternuements). Ces projections sont certes concentrées en SARS-Cov-2 et doivent être évitées, mais elles sont dérisoires par rapport au mode principal de transmission : la respiration.

    Les aérosols de respiration se diffusent comme la fumée de cigarette. Même si le malade vous tourne le dos, même s’il est à 20 mètres de vous à l’autre bout de la salle, ses aérosols finiront par vous atteindre si vous restez plusieurs dizaines de minutes dans la même pièce fermée.

    Dès lors, la protection ne s’obtient pas par la distanciation mais par l’aération et par le port d’un masque.

    Dans un monde idéal où le gouvernement serait responsable et compétent, un grand programme d’aération des salles publiques aurait été lancé depuis deux ans (écoles, hôpitaux, restaurants, cinémas, salles de réunion, EHPAD…). En l’absence d’une telle aération, il n’y a qu’une seule solution pour éviter de diffuser le Covid dans une pièce fermée : porter un masque. Et par pitié : un masque FFP2, car les masques chirurgicaux protègent très peu (uniquement si 100% des gens le portent, et très rigoureusement ajusté).

    Est-il vraiment nécessaire de rappeler que les trois-quart des porteurs du Covid sont asymptomatiques ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler que même si vous n’avez aucun symptôme vous pouvez en être porteur et qu’il faut donc que VOUS portiez un masque même si vous ne pensez pas être malade ?

    5) Les « vulnérables » n’ont plus de vie sociale

    En l’absence de politique partagée de protection solidaire contre le Covid, les personnes dites « vulnérables » sont en danger de mort. En effet, les personnes immunodéprimées (notamment du fait des soins contre un cancer, ou ayant bénéficié d’une greffe, etc.), avec handicap génétique, dialysées, avec grave affection cardiaque, âgées, etc., ont un risque considérable de mourir si elles développent un Covid. Elles doivent donc absolument éviter de l’attraper. La question de la transmission est cruciale.

    Dans une salle fermée, si ces personnes vulnérables portent un masque mais que tous les autres n’en portent pas, il n’y a pas de protection suffisante. Pour que les masques protègent les vulnérables, il faut que tout le monde porte un masque.

    L’argument « portez le masque si vous avez peur mais laissez moi ne pas en porter » est une ignominie. D’une part parce qu’il place sur le terrain de la « peur » le fait de ne pas vouloir mourir (c’est abject), ensuite parce qu’il s’agit d’une insulte à l’épidémiologie et à la responsabilité médicale. Non, il ne suffit pas que les vulnérables portent un masque. Il faut que nous portions tou·te·s un masque.

    Comme ce n’est pas le cas, les personnes vulnérables n’ont pas d’autre solution que de s’interdire toute vie sociale. Iels ne peuvent plus aller au ciné, au restaurant, dans des réunions, dans des conférences, à des concerts, etc.

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/face-au-covid-19-la-vie-en-pointille-des-immunodeprimes-ca-fait-trois-a

    6) Être humains et responsables

    Admettre cet état de fait, c’est abdiquer notre humanité. Ne pas porter de masque, c’est soit considérer comme « normal » que les personnes vulnérables n’aient plus de vie sociale, soit encore pire et considérer comme « pas grave » qu’une partie de l’humanité meurt alors qu’on pourrait facilement l’éviter. 😱​

    Car nous ne parlons pas ici d’un dilemme du tramway. Il ne s’agit pas de choisir entre « X morts » ou « Y morts ». Il s’agit juste de choisir entre « X morts » ou « mon confort personnel ». Celleux qui osent invoquer leur « liberté de ne pas porter de masque » placent leur confort personnel devant les vies humaines. Iels disent explicitement préférer que des gens meurent plutôt que de faire un effort qui ne coûte pourtant presque rien. C’est juste intolérable, inexcusable. C’est très précisément se placer en dehors de l’histoire humaine (cf. mon point 1 ci-dessus).

    Incidemment, ces cyniques sont très mal placés pour donner la leçon sur l’inaction climatique puisqu’iels font exactement la même chose : préférer « ne rien changer à nos habitudes de vie » plutôt que faire preuve de solidarité humaine. Nous aimerions tou·te·s que « la crise climatique soit finie ». Nous aimerions tou·te·s que « le Covid soit fini ». Mais nier la crise climatique ou le Covid ne servira à rien.

    7) Pallier l’inaction politique

    Alors bien sûr, les premiers irresponsables sont les gouvernements populistes, à commencer par le gouvernement français.

    Début 2022, Emmanuel Macron a promis un grand programme d’aération des écoles et lieux public. Depuis : rien, rien, rien.

    En 2020, le gouvernement avait nié l’importance des masques pour ne pas avoir à affronter sa responsabilité dans leur pénurie en France à l’époque, et cette turpitude a encore des conséquences aujourd’hui par la minimisation de l’importance des masques.

    Depuis un an, les hôpitaux n’imposent plus le masque, y compris dans des services dont les malades sont particulièrement vulnérables au Covid (cardiologie) : c’est un niveau d’irresponsabilité effroyable et criminelle.

    D’une manière générale, pour le Covid comme pour la crise climatique, le gouvernement cherche à culpabiliser les Français·es et à leur demander des efforts individuels (voire à les brimer), au lieu d’assumer sa responsabilité politique.

    OK. Mais cette critique politique ne nous autorise pas à la politique du pire, ne nous autorise pas à ne rien faire et laisser mourir les vulnérables.

    Certains réseaux anarchistes et syndicaux agissent heureusement et mettent en place des procédures sanitaires responsables. C’est le cas par exemple ici de « Révolution permanente » (cf. image).

    Des comptes et sites partagent les ressources sur « l’autodéfense sanitaire » pour lutter contre les maladies aéroportées, tels @/arra ou @/cabrioles

    L’aération des lieux publics limiterait considérablement la transmission et permettrait donc une vie sociale pour tou·te·s, mais aurait également un effet d’atténuation des vagues et du « niveau endémique constant », ce qui réduirait le taux de mutation (plus on laisse circuler le virus avec le mythe délirant de « l’immunité collective » qui signifie en fait « abjection eugéniste », plus on favorise le nombre de mutations et la vitesse d’apparition de nouveaux variants) et qui réduirait progressivement la pandémie jusqu’à l’éteindre peu à peu.

    À défaut d’une telle action politique collective, nous avons une responsabilité humaine élémentaire : porter un masque dans les lieux clos. Cela ne se discute pas, sauf à nier toutes les valeurs humaines.

    #Covid #OuiAuMasque #AutoDéfenseSanitaire #CovidIsAirborne #CovidIsNotOver
    archivage https://web.archive.org/web/20230829205538/https://eldritch.cafe/@JacquesCaplat/110966999112891150

  • Le 20 Juillet 2001 mourrait Carlo Giuliani, un militant italien de 23 ans, poète et anarchiste, tué par la police pendant les manifestations contre le sommet du Groupe des Huit, le #G8 qui s’est tenue à Gênes du 19 Juillet au 21 Juillet 2001.

    Il a été tué lors d’un affrontement entre les manifestants et les carabiniers italiens (police militaire). Les policiers se trouvaient dans une jeep et se sont engagés dans un conflit avec les manifestants ; la police a lancé des gaz lacrymogènes tandis que les manifestants jetaient des pierres. #Carlo_Giuliani tenait un extincteur et quelques photos suggèrent qu’il avait l’intention de le jeter à la jeep. La police a estimé que Carlo était armé et l’a abattu d’une balle dans la tête puis la jeep lui roula 2 fois dessus.
    photos :


    vidéo : https://youtu.be/OSsil6pok0Q
    / https://invidio.us/watch?v=OSsil6pok0Q&hl=fr&local=true&autoplay=0&subtitles=%2C%2C

    Toutes les accusations contre le policier qui lui a tiré dessus, Mario Placanica, ont été abandonnées, la commission d’enquête a conclu que la balle mortelle qui a frappé Giuliani a été déviée par une pierre. La Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH), après un premier verdict plutôt favorable à la victime en 2009 (rapport complet : http://www.dirittiuomo.it/sites/default/files/AFFAIRE%20GIULIANI%20ET%20GAGGIO.pdf / https://web.archive.org/web/20170824051335/http://www.dirittiuomo.it/sites/default/files/AFFAIRE%20GIULIANI%20ET%20GAGGIO.pdf ) a fini par donner raison aux robocops italiens. Cette conclusion a fait l’objet de vives critiques, de même que la décision de ne pas charger le pilote de la jeep sur la base que Giuliani était déjà mort quand il lui a roulé dessus ; le médecins qui à tenté de réanimer Giuliani après avoir été écrasé a témoigné que son cœur battait encore. Si on avait conclu que la réaction du policier était de l’auto défense, un procès aurait été nécessaire, mais la conclusion que la balle n’a pas été destinée directement à Giuliani a supprimé la nécessité d’un procès.
    Au sujet de la pierre magique qui dévie la trajectoire de la balle lire l’article très complet : https://reflets.info/mort-de-carlo-giuliani-genes-2001-une-pierre-magique-blanchit-la-police-de / https://web.archive.org/web/20160531151316/https://reflets.info/mort-de-carlo-giuliani-genes-2001-une-pierre-magique-blanchit-la-police

    Un certain nombre de questions au sujet de la mort de Giuliani restent en suspens, en particulier après que le policier Placanica a déclaré aux médias en 2003 : " j’ai été utilisé pour couvrir la responsabilité des autres. " Après avoir fait cette déclaration, Placanica a été impliqué dans un accident « suspect » de voiture, quelques jours après avoir prétendument observé quelqu’un détériorer sa voiture. Blessé, Placanica aurait également été maintenu en isolement après l’incident, et ses parents n’ont pas été autorisés à lui rendre visite à l’hôpital.

    La place où Carlo a été abattu, Piazza Alimonda, a été officieusement rebaptisée "Piazza Carlo Giuliani" par les militants, qui ont érigé un mémorial là pour le souvenir, des photographies, des écrits et des fleurs. Ce mémorial a depuis été brûlé deux fois par des vandales inconnus. Une autre place, à Berne, en Suisse, a également été nommé "Carlo Giuliani-Platz" in memoriam, le changement de nom a eu lieu lors d’une exposition d’art commémoratif appelé les géométries de mémoire.

    Bien que d’innombrables personnes, manifestants inclus, ont été tués et continuent d’être tué par la police à travers le monde, Carlo Giuliani est souvent présenté comme un martyr pour ce qui est communément appelé le mouvement altermondialiste.

    note : cette présentation (un peu corrigée et beaucoup complétée) est issue de la vidéo de l’organisation punk "CONFLICT", "dédiée à sa mémoire et sa cause" : https://youtu.be/M2utJ6tALrI_

    / https://invidio.us/watch?v=M2utJ6tALrI&feature=youtu.be&hl=fr&local=true&autoplay=0&subtitles=%

    images issues essentiellement de http://art-and-anarchism.tumblr.com/post/92344957273/never-forget / https://web.archive.org/save/https://art-and-anarchism.tumblr.com/post/92344957273/never-forget et quelques autres sources

    compléments :

    – La lettre de la mère de Carlo Giuliani : http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article169 / https://web.archive.org/save/http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article169
    – La lettre du papa de Carlo Giuliani : http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article172 / https://web.archive.org/save/http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article172
    – Lettre de de Haidi Giuliani, la maman de Carlo Giuliani ( _pendant sa tournée pour mobiliser en europe
    ) : https://nantes.indymedia.org/articles/825 / https://web.archive.org/web/20190815143710/https://nantes.indymedia.org/articles/825

    archives (Carlo Giuliani participait à indymedia)
    – diggest en anglais de indymedia Italy sur le G8 : https://publish.indymedia.org/en/2001/07/101170.shtml / https://web.archive.org/web/20190815144313/https://publish.indymedia.org/en/2001/07/101170.shtml
    – documentaire en italien de indymedia italy : https://archive.org/details/indy1

    – film Carlo Giuliani, Ragazzo : http://www.fulltvmovies.fr/carlo-giuliani-ragazzo.html ou http://www.imdb.com/title/tt0317216 et autres videos : https://invidio.us/search?q=%22carlo+giuliani%22&page=1&hl=fr

    – texte "2001/2014 : Hommage à Carlo Giuliani - De Nantes en février 2014, faire retour à Gênes en juillet 2001… (Partie I)" : https://nantes.indymedia.org/articles/29033 / https://web.archive.org/web/20140621103907/https://nantes.indymedia.org/articles/29033

    A (re)voir aussi : DIAZ, un crime d’Etat : « La plus grave atteinte aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale » : selon les mots de Amnesty International au sujet de l’attaque ultra violente de la police contre le média center au lendemain de la mort de Carlos Giuliani : http://www.voirfilms.org/diaz-un-crime-detat.htm ou http://www.imdb.com/title/tt1934234 & critique de Telerama : http://www.telerama.fr/cinema/films/diaz-un-crime-d-etat,435975.php

    #carlo_giuliani #geneve #g8 #anarchie #anticapitalisme

  • Caméras en manif : compile de liens utiles et de réflexions nécessaires

    De façon générale, ne commencez jamais à photographier des groupes / foule en manifestation offensive. Entrainez-vous sur des moments légers, festifs, en particulier pour le rapport au consentement, ou abstenez-vous. Vraiment.
    Lire ou relire :

    A propos des photos dans les manifestations :
    http://www.secoursrouge.org/A-propos-des-photos-dans-les-manifestations

    L’émeute dure une nuit, les photos durent toujours :
    https://mtlcounter-info.org/pour-rester-plus-en-securite

    Attention, chutes d’images :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/04/chutes-d-images

    Images de luttes : quels usages ? :
    http://nextstep.samizdat.net/2016/05/images-de-luttes-quels-usages

    En défense du fracassage de caméras :
    https://nantes.indymedia.org/articles/34430 (choquant pour les professionnels mais a ouvert un vrai débat)

    Ne nous photographiez pas, rejoignez-nous ! :
    http://paris-luttes.info/ne-nous-photographiez-pas-5919

    Petit précis de la prise de vue en manifestation :
    https://came2016.wordpress.com/2017/02/16/petit-precis-de-la-prise-de-vue-en-manifestation + lien direct vers la version pdf : https://framadrop.org/r/DUglIDfnqZ#SsXpQ/z7RMEtq5QtvSdW0vSWnQj1suoNbLrjKrrgd7k=

    Dialogue imaginaire avec un-e défenseur-euse de l’image photographique d’individus - Contre-argumentaire à l’usage de celleux qui ne désirent plus travailler au spectacle de la fin du monde, mais à la fin du monde du spectacle :
    https://infokiosques.net/spip.php?article1419

    Photos et vidéos en manifest’action... :
    https://expansive.info/Photos-et-videos-en-manifest-action-2396

    (mises à jour à chaque gros mouvement social, hélas, puisque les problèmes se posent de plus en plus...)

    Outils

    SYSTÉMATIQUEMENT, donc : pensez à l’anonymisation. Soit en utilisant les outils intégrés à votre smartphone (mention mims aux collages d’animaux), soit en post production, ce qui implique de ne pas vous être fait chourer votre carte-mémoire. Attention cependant : cela ne sécurise que la mise en ligne une fois la prise de vue effectuée. Ce qui veut dire que si vous éprouvez le besoin de flouter, d’autres peuvent éprouver le besoin de retrouver la source, et même en l’ayant effacée, elle peut être récupérable... Envisager le retour à l’argentique peut être aussi une bonne idée.
    Les fringues aussi sont potentiellement des indices compromettants. Le noir et blanc permet déjà de ne pas donner de couleur. Pensez silhouette, symbole, abstraction plutôt que figure et icône, la construction ou destruction politique commence par soi. Vous êtes photographe ? Donc vous savez utiliser les problemes comme une chance d’essayer de faire autrement, vous connaissez la technique du contrejour, de la faible profondeur de champ, du zooming, du high-key ou low-key, tous ces « défauts » devenus styles quand on en fait des alliés (et qu’on empêche cette saleté d’intelligence artificielle de choisir à notre place !)
    La meilleure des protection demeure, au moindre doute, de ne pas prendre de photo et toujours privilégier la sécurité des personnes qui sont dans le viseur de la répression.

    #ObscuraCam : visages anonymisés avant la sauvegarde de l’image dans l’appareil :
    https://guardianproject.info/apps

    ObscuraCam est une application photo libre pour appareils Android, créée par le Guardian Project, qui peut reconnaître et cacher les visages. Elle vous permet de brouiller ou effacer les visages de ceux que vous photographiez dans le but de protéger leur identité.

    Autre piste : limiter les détails à la source en utilisant des outils « esthétisants », là aussi sans garder d’original compromettant.

    #Retroboy : indétrônable filtre Roy Lichtenstein, les filtres Nintendo, Amstrad CPC464, Commodore 64 moins efficaces, tous donnent un style très graphique aux images
    https://f-droid.org/fr/packages/se.embargo.retroboy

    #AsciiCam : Remplace des pixels avec du texteApache-2.0
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.asciicam
    pas de mise à jour depuis 2015, remplacé par :

    #VectorCamera : Une appli qui applique des effets en temps réel aux images de l’appareil photoGPL-3.0-only
    AsciiCam
    https://f-droid.org/fr/packages/com.dozingcatsoftware.vectorcamera

    Cependant, la présence d’une caméra demeure un très gros facteur de tensions et stress et il n’y a que vous qui êtes sûr-e de ne pas mettre les autres en danger : sans consentement clair, vous choisissez le risque de vous faire engueuler, malmener voir péter votre matos. Il faut l’assumer.

    last but not least : #UVP : FILMER LES FLICS.
    C’est très compliqué, ça demande du sang froid et, hélas, parfois, on n’a pas vraiment le choix. Ça vaut le coup de télécharger et d’apprendre à utiliser l’application UVP, en commençant par se créer un compte.
    toutes les explications sont là https://urgence-violences-policieres.fr/application-mobile-uvp

    • Je fais remonter cette compile, parce que c’est vraiment de pire en pire l’emploi des images lors des procès. Et que quoi qu’on pense de ces textes, il faut absolument réfléchir à la question de la pénalisation des mouvements sociaux et la part de responsabilité qu’on peut prendre là dedans.

    • Plusieurs ajouts dont le « Petit Précis » du Collectif AutoMedia Etudiant, basé en grande partie sur le texte de Secours Rouge avec une ise à jour concernant les vidéos en live, le nouveau fléau des manifestations :

      Depuis 2018, la mode des reportages en live s’est développée et s’est ouverte à n’importe quelle personne possédant un portable avec une connexion internet. On peut donc voir une foule de manifestant-e-s, brandir leurs téléphones portables, parfois à l’aide d’une perche, et filmer ce qui se passe, depuis l’intérieur de la manifestation. Tout comme les photos, la vidéo est dangereuse et a déjà permis d’inculper plus d’une personnes, grâce à ces lives : soit en confirmant la présence d’une personne, soit en filmant des actions.
      Les contre-arguments de la présence de la vidéosurveillance en ville ou des forces de l’ordre équipées de caméras ne marche pas. En effet, être au sein du cortège permet d’avoir un autre point de vue, interne à la manifestation, ce qui n’est pas le cas des caméras placées en hauteur.

      Donc plutôt que de vouloir faire le buzz, avoir plus de « followeur-se-s » ou juste permettre à des ami-e-s de suivre ce qui se passe, mieux vaut ranger son portable ou raconter ce qui se passe, avec des images ou des mots, ne mettant pas en danger les manifestant-e-s.

    • Explications du contexte photographique autour du procès de Grégoire Minday (et y’en a eut un paquet d’autres à #Nantes pour ne parler que de ce que je connais)
      https://lundi.am/Repression-contre-la-ZAD-Quand-la-police-joue-a-Ou-est-Charlie

      Deux jours plus tard, le 20 mars ce même OPJ « mentionne de nouveaux clichés » et « déclare que les investigations entreprises ont permis d’identifier formellement Grégoire Minday ». Le 28 mars, autorisation est donnée d’aller interpeler pour faire comparaître N°6. Cette personne entièrement masquée sur une photo floue, les policiers l’ont deviné, elle s’appelle Grégoire Minday.

      Quelles investigations ont été entreprises ? Quel rapport peut-être établi entre N°6 et Grégoire Minday ? Comment les policiers ont-ils pu mettre un nom, une adresse et une activité politique sur un visage absolument anonyme ? Tout cela est absent de la procédure. Comment le mis en cause peut-il se défendre d’une accusation dont il ne connait pas les fondements ? Il ne le peut pas.
      Comment le juge peut-il évaluer l’authenticité des éléments qui lui sont soumis afin d’en juger en toute indépendance ? Il ne le peut pas... mais s’en accommode.
      À défaut de chercher des réponses à son enquête à trou, le magistrat fera quelques efforts afin que les affirmations policières apparaissent vaguement tangibles. M. Stepanow, "expert en traitement d’images près la Cour d’Appel d’Aix en Provence" est nommé afin qu’il puisse donner son avis sur la culpabilité de M. Minday. Lombroso étant mort et Bertillon n’étant pas disponible, l’expert Stepanow va se pencher sur la comparaison anthropométrique de l’oreille de N°6 avec celle de Grégoire Minday.
      Nous apprendrons par la suite que la seule qualification scientifique de M. Stepanow est d’exercer le métier de photographe de mariages et de communions. Son "expertise" comme son professionnalisme n’auront cependant pas manqué de convaincre ces magistrats peu regardants.
      À des étudiants en sociologie qui l’interrogeaient sur ses missions en tant qu’expert, M. Stepanow se vanta avec fierté d’avoir "fait condamner 100% des dossier qu’on [lui] a confié". Professionnel et méticuleux.

      C’est à partir de cette expertise, et de cette expertise seulement que Grégoire Minday a été jugé coupable et condamné à 18 mois de prison.

    • Ce fil :
      https://twitter.com/Lau_Val_Meyer/status/1674280003670794242

      A cet effet quelques conseils pratiques :
      la meilleure façon d’anonymiser une vidéo c’est pendant qu’on filme ( éviter de filmer les visages, visez les pieds, les mains , évitez tous les marqueurs de location tels signes etc.).
      Moins il y a d’information 1/7
      Moins il est possible de croiser les informations ( avec d’autres caméras de surveillance dans la rue par exemple). Ne pas filmer les visages réduit drastiquement l’efficacité d’outils de reconnaissance faciale 2/7
      En ajout, il est utile d’utiliser une application comme ObscuraCam
      Qui non seulement permet de pixeliser etc. Mais aussi nettoie les meta données de vos images qui peuvent indiquer la location. 3/7
      Il s’agit aussi de rendre les images et vidéos qu’on poste- notamment lors de révoltes- difficile d’utilisation comme données pour entraîner des algorithmes. Plus on poste d’images et de vidéos qui révèlent des informations, plus on aide à perfectionner les algorithmes. 4/7
      Même poster des vidéos avec le moins d’information c’est toujours nourrir la base de données disponibles. Soyons créatif-ves ET intentionnel-le pour briser les schémas dans nos vidéos, plus on rajoute de l’absurde, de l’incohérence, + ça complique la catégorisation. 5/7
      La meilleure des protections reste la minimisation : moins on poste, moins on donne de matériel à analyser.
      Ici aussi soyons intentionel-le avec nos vidéos.
      Gardons en tête que Twitter, Fbk et google collaborent avec la police, l’armée et les gvts autoritaires. 6/7
      N.B. : la catégorisation des algorithmes n’est ni neutre, ni objective- les catégories mises en place servent à justifier et renforcent des schémas de pensée déjà existants ( e.g. le genre peut se lire sur le visage, les quartiers pauvres & racisés st + criminels). 7/7

  • Violences sexistes et sexuelles : l’impunité est révolue, place à la relève féministe
    Nous sommes 558 à avoir signé cette tribune en non-mixité choisie
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/violences-sexistes-et-sexuelles-limpunite-est-revolue-place-a-la-releve-f
    https://www.liberation.fr/resizer/2yRvkMjhvwoJ8WgkazoMaKiX-DA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1710x3724:1720x3734)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/OLKKEMYDPRETXD4TNOY6QRXEN4.jpg
    Relève Féministe : https://twitter.com/ReleveFeministe
    Déferlante #ReleveFeministe : https://twitter.com/hashtag/ReleveFeministe?src=hashtag_click&f=live

    Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, on est en droit d’attendre qu’il cesse de protéger les agresseurs. Surtout quand on sait qu’en France, au moins 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales par an.
    /.../
    Doubles voire triples victimes, les personnes racisées et/ou LGBT+ ne sont pas épargnées, et sont souvent asphyxiées par la charge sexiste et raciale. Fétichisation, violences islamophobes, agressions racistes, invisibilisation en politique et dans le débat public. Le défi unique auquel elles font face est l’impossibilité de séparer ce qui relève du sexisme et du racisme.
    /.../
    Etre féministe, c’est également soutenir les luttes antiracistes, antivalidistes et en faveur des droits des personnes LGBT+.
    /.../
    Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques et nous refusons catégoriquement de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs ami·e·s complices.

    #feminisme

  • Pour éviter des #JoursCouchés après les #NuitDebout
    Grands soirs et petits matins
    documentaire brut de William Klein
    https://archive.org/details/GRANDS_SOIRS_mai68/GRANDS_SOIRS.mp4


    William Klein filme au jour le jour assemblées, débats improvisés, manifestations, barricades, bagarres de rues, palabres, utopie en marche, espoirs, résignations, malentendus.

    #1968

  • Pourquoi Expansive suspend la publication des articles proposés par Deep Green Resistance
    + notes sur les combats anti-trans de Nicolas Casaux & ses relais dans le media « le partage », sir le blog Floraison et sur Margueritte Stern qui, par son refus categorique d’intégrer les femmes trans aux collages contre les feminicides et ses propos ultra trash, incarne désormais la figure de proue des Terfs.
    – expansive.info - https://expansive.info/Pourquoi-Expansive-suspend-la-publication-des-articles-proposes-par-Deep

    Intro :

    Deep Green Resistance (DGR) est une organisation internationale principalement basée aux Etats-Unis, dans un courant qu’on peut qualifier d’"écologie profonde". Un groupe local s’est monté à Rennes il y a quelques mois. Les positions de DGR sur la question des transidentités sont problématiques et Expansive a choisi de ne plus donner de visibilité à ce groupe pour cette raison, comme l’explique la lettre ouverte ci-dessous (qui leur a aussi été adressée directement).

    Notes :

    Pour dresser un panorama complet des idées transphobes que drainent DGR, il faut aussi citer les groupes ou réseaux proches de DGR, parmi lesquels on trouve le site https://www.partage-le.com, dont Nicolas Casaux est le principal animateur, qui fait la promotion des idées de DGR (leurs liens sont confirmés par un post Facebook de DGR France du 17 septembre) et a été accusé de transphobie à de nombreuses reprises. Ce site fait la promotion d’idées transphobes, dont celle de la super-star de la transphobie Janice Raymond, qui a publié un ouvrage clef « L’Empire transexuel ».
    On trouve aussi le blog Floraisons, avec, dernièrement, la promotion d’un mouvement nommée "Les Amazones" (qui font des collages du style « Féministes, agresser et harceler des femmes vous rend complice du patriarcat » censés dénoncer le harcèlement que subirait les "féministes" qui prennent des positions transphobes ou « Thank you detrans for your courage », ) et de Marguerite Stern, figure de proue de la transphobie en France qui dit : « mes projets sont de continuer à me battre contre le transactivisme, j’en fait une affaire personnelle. Je trouve que c’est actuellement l’une des plus grandes menaces pour les droits des femmes. » (dans le podcast « Au salon du livre féministe » https://floraisons.blog/au-salon-du-livre-feministe ).

    Ceci est vraisemblablement mon dernier billet sur seenthis. Je vais desactiver toutes les notifications par mail et laisser faire...

  • La pensée libertaire a-t-elle été trop longtemps été mise au placard ?
    https://www.youtube.com/watch?v=OM03TQPJ-rQ

    Capitalisme, écologie, féminisme... La pensée anarchiste moderne est bien-là, prenant des formes diverses, répondant à des questions actuelles. Elle est partout et progresse dans notre société, sur Internet notamment.

    Élève de Derrida et spécialiste de la philosophie hégélienne, Catherine Malabou s’intéresse dans son dernier ouvrage “Au voleur ! Anarchisme et philosophie” (PUF, 2022) à l’anarchisme dans l’histoire de la pensée philosophique. Elle pointe la manière dont des philosophes contemporains, comme Foucault ou Levinas, ont développé une pensée libertaire qui ne dit pas son nom, que ce soit par déni ou par inconscience.

    Pourquoi l’anarchisme a-t-il été mis si longtemps au placard de la pensée philosophique ? Qui sont les anarchistes d’aujourd’hui ?

    La philosophe et professeure de philosophie Catherine Malabou était l’invitée des Matins de France Culture le 5 janvier 2022 pour en parler.

    (Pas encore écouté, mais je référence.)

  • Mozilla démoli par l’un de ses fondateurs pour s’être ouvert aux cryptomonnaies - Les Numériques
    https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/mozilla-demoli-par-l-un-de-ses-fondateurs-pour-s-etre-ouvert-aux-cryp

    Quel sujet divise plus la sphère tech que les cryptomonnaies ? Cette question, la fondation Mozilla aurait peut-être dû se la poser avant d’ouvrir ses dons aux bitcoins, dogecoins et compagnie. À la suite du tweet annonçant cette décision le 31 décembre, l’un des cofondateurs de l’organisation, Jamie Zawinski, s’est fendu d’un message sans équivoque à l’encontre de son ex-société. « Je suis sûr que celui qui gère ce compte n’a aucune idée de qui je suis, mais j’ai fondé @mozilla et je suis ici pour te dire d’aller te faire foutre avec cette idée de merde », éructe-t-il. « Toutes les personnes impliquées dans ce projet devraient avoir honte de s’associer aux escrocs de Ponzi qui incinèrent la planète. » Un tweet très violent qui n’est que l’écho de nombreux autres messages venus d’internautes plus ou moins anonymes, qui voient dans cette décision de Mozilla une véritable trahison des idéaux de la fondation, notamment sur le plan écologique. En difficulté face à la concurrence propriétaire et souvent défendu par les adeptes de l’open source et du logiciel libre, Mozilla se serait-il tiré une balle dans le pied ?

    • liberation.fr
      Les Covid longs, second effet pas cool d’omicron ?
      6-7 minutes

      Près de 300 000 nouveaux cas de Covid-19 diagnostiqués par jour : la France a atteint des sommets épidémiques vertigineux. Et si le gouvernement garde un œil anxieux sur le taux d’occupation des lits de réanimation, il ferait bien de suivre aussi l’évolution des cas de Covid long, ces personnes qui, plusieurs mois après l’infection ressentent toujours des symptômes de maladie, parfois de manière handicapante au quotidien.

      « L’explosion actuelle des cas de Covid est inquiétante. Même si seulement 1 % des personnes contractant omicron font un Covid long, cela fera beaucoup de personnes », relève auprès de Libération Mayssam Nehme, cheffe de clinique en charge des consultations Covid long aux hôpitaux universitaire de Genève.

      Malheureusement, « la France est un des derniers pays à ne pas avoir recensé ses Covid longs », regrette Matthieu Lestage, lui-même touché et porte-parole de l’association de patients Après J20. Une proposition de loi pour la « création d’une plateforme de référencement et de prise en charge des malades chroniques de la Covid-19 » a bien été déposée à l’Assemblée nationale mi-octobre mais elle est engluée dans le calendrier parlementaire.

      Pourtant, les patients souffrant encore de symptômes, parfois graves, plusieurs mois après leur infection, existent, comme l’a rappelé le député LREM Raphaël Gérard sur les bancs de l’Assemblée lundi soir. « Ma liberté, c’est 30 cm de câbles et trois kilos de matériel que je porte 24 heures sur 24 jusqu’à la fin de mes jours », s’est-il emporté.

      Si Raphaël Gérard a fait une forme grave du Covid-19 nécessitant un passage en réanimation, qu’il a raconté à Libération, d’autres patients subissent des séquelles sans être passés par la case réa. « J’ai des patients qui ne peuvent pas rester debout plus de quarante minutes et qui souffrent de malaise post-effort », illustre Mayssam Nehme, dont le service a effectué 1 200 consultations sur le sujet depuis le début de la pandémie.
      Qu’est-ce que le Covid long ?

      L’Organisation mondiale de la Santé a proposé, en octobre, une première définition du Covid long comme étant des symptômes se développant pendant ou après une infection au Covid-19, qui continuent douze semaines après l’infection et qui ne peuvent s’expliquer par un autre diagnostic. Selon les scientifiques interrogés, la proportion de patients concernés serait de 15 à 20% après trois mois et tomberait à 10% après six mois, signe d’une évolution positive, mais lente, chez beaucoup d’entre eux.

      Surtout, ces proportions concernent des patients qui n’ont pas été hospitalisés. « Il y a une grande discordance dans le discours sur la pandémie entre les cas dits “peu graves” parce que ne nécessitant pas une hospitalisation pendant la phase aiguë et le vécu des patients atteints de Covid long qui, pour certains, sont très empêchés dans leur vie quotidienne », note auprès de Libé Olivier Robineau, infectiologue à l’hôpital de Tourcoing, qui traite des patients dans ce cas depuis juin 2020.

      Les recherches sur ces cas avancent, mais beaucoup d’interrogations restent de mise. Le spectre des cas est grand. Troubles olfactifs, problèmes intestinaux, respiratoires, neurologiques… « Il n’y a pas un Covid long mais des Covid longs ou plutôt des syndromes post-infectieux liés au Covid », souligne Olivier Robineau.
      Les femmes plus touchées

      Et l’existence de ces symptômes est un argument de plus pour la vaccination, quels que soient les effets secondaires. « Les myocardites post-infection sont beaucoup plus fréquentes et longues que les myocardites post-vaccinales », rappelle la professeure Clara Lehmann, depuis l’hôpital universitaire de Cologne, en Allemagne. Elle s’est intéressée au Covid long en mettant en place un programme de recherche pour suivre l’évolution de l’immunité de 1 000 patients. Très vite, il apparaît qu’environ 300 d’entre eux ont besoin d’un suivi médical. « Dans notre cohorte, on retrouve surtout des femmes entre 40 et 50 ans. On ne comprend pas pourquoi certains font tel symptôme et d’autres tel autre », explique-t-elle.

      Petit à petit, des facteurs de risques apparaissent. « Il semble qu’il y ait une corrélation entre la sévérité initiale de la maladie et le risque d’avoir des symptômes persistants. Les seuls facteurs de risque établis sont d’être une femme et d’avoir de nombreux symptômes durant la phase aiguë », témoigne Cédric Lemogne, chef du service de psychiatrie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, et chargé de la coordination de la prise en charge du Covid long au sein de l’établissement. Mais le Covid long n’a pas encore dévoilé tous ses mystères et les chercheurs multiplient les hypothèses. S’explique-t-il par une persistance du virus dans certains organes ? Une réponse inflammatoire du corps hors de contrôle ? Des séquelles de la maladie initiale ? Un peu de tout cela mélangé ?

      En attendant que la lumière soit faite sur le sujet, les patients souffrent et sont parfois en errance de diagnostic. Les moyens manquants à l’hôpital public n’arrangeant rien… « Nous n’arrivons pas à voir tous les patients qui s’adressent à nous », témoigne Cédric Lemogne.

      Dans ce contexte, la perspective d’un nouvel afflux de patients en raison du nouveau variant n’est pas une bonne nouvelle. « Omicron semble provoquer des phases aiguës moins graves que delta, mais comme il n’y a pas d’association entre le risque de Covid long et la gravité de la phase aiguë, je ne sais pas dire si cette vague va provoquer une résurgence importante de Covid longs », explique Clara Lehmann. En laissant courir l’épidémie, le gouvernement fait bien un nouveau pari. Malades et soignants pourraient bien en payer un prix, certes moins visible que le seul indicateur de la saturation des services de réanimation, mais bien réel.

    • « Il semble qu’il y ait une corrélation entre la sévérité initiale de la maladie et le risque d’avoir des symptômes persistants. Les seuls facteurs de risque établis sont d’être une femme et d’avoir de nombreux symptômes durant la phase aiguë », témoigne Cédric Lemogne, chef du service de psychiatrie de l’Hôtel-Dieu (...)

      il n’y a pas d’association entre le risque de Covid long et la gravité de la phase aiguë, je ne sais pas dire si cette vague va provoquer une résurgence importante de Covid longs », explique Clara Lehmann (hôpital universitaire de Cologne, en Allemagne, elle suivit un cohorte de 1000 personnes avec covid long)

      Ration s’est pas trop foulé/mouillé. jusqu’à maintenant tout ce que j’ai lu conclut comme Clara Lehman. de même que le covid grave est imprédictible (on sait pas à état de santé équivalent pour quelle raison cela devient grave ou pas chez telle ou tel, et les hommes sont davantage touchés), le covid long n’est actuellement ni compris ni prédictible (mais touche davantage les femmes).

      le séquençage est cassé, les tests sont cassés, les aérosols sont ni visibles ni cités( cela viendra peut-être, voir #FFP2), les invisibles qui pâtissent de covid long, ça va finir par se savoir.

      #covid_long

  • Seine-et-Marne. Un lycée en grève face à l’explosion de cas de Covid-19 | La République de Seine et Marne
    https://actu.fr/ile-de-france/provins_77379/seine-et-marne-un-lycee-en-greve-face-a-l-explosion-de-cas-de-covid-19_47672041


    Ce mardi 4 janvier 2022, 22 professeurs et six agents du lycée Thibaut-de-Champagne de Provins se sont mis en grève pour protester contre les mesures sanitaires anti-Covid-19 mises en place par l’Education nationale (©DR)

    (...) après seulement deux jours de cours, les cas positifs fleurissent, et avec eux leur lot de cas contact. A Provins, le lycée Thibaut-de-Champagne, ses 1 000 élèves et ses 80 membres de l’équipe pédagogique et du personnel n’échappent pas à la règle.

    Ce mardi 4 janvier 2022, vingt-deux professeurs et six agents de l’établissement se sont mis en grève devant la multiplication du nombre de cas positifs.

    Les chiffres ont doublé en 24h, avec 274 absents, dont 43 cas positifs et 41 cas contact avérés. Nous comptons également une dizaine de membres du personnel en arrêt pour Covid.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    Réunis en assemblée générale, professeurs et personnels du lycée ont estimé « ne plus être en mesure de pouvoir assurer un projet pédagogique cohérent en menant à bien nos enseignements dans des classes qui se vident. » 

    La vie scolaire ne peut plus assurer ses missions habituelles à cause de la gestion administrative qu’implique le Covid et la situation sanitaire est particulièrement préoccupante sur le temps de restauration.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    La veille, ils avaient écrit au recteur de l’Académie de Créteil constatant déjà « une moyenne de 10 élèves absents par classe, soit 23 % d’élèves en moins » et redoutant « une accélération de la contamination à la rentrée avec le brassage de la population scolaire. »

    On a le sentiment d’être envoyé au casse-pipe. Il y a un écart entre le protocole éducation nationale en phase 2 et celui en phase 4 pour le reste du pays. L’Etat dit aux salariés de favoriser le télétravail, mais envoie les professeurs et le personnel scolaire en présentiel. Avec la pénurie des tests et la prise d’assaut des pharmacies, on a des collègues qui ne peuvent pas se faire tester (lire encadré ci-dessous, ndlr). Comment vont-ils revenir ? Comment peut-on contrôler tout ça ?

    [...] Face à cette situation, les grévistes demandent au rectorat « une reprise en demi-jauge par classe, des masques #FFP2 et des autotests [mauvais pioche ! fiabilité faible sur omicron, ndc] fournis par l’employeur, une adaptation des épreuves de lettres et de philosophie en raison de la crise Covid », mais aussi « le report des épreuves de spécialités du baccalauréat en juin », ces dernières étant initialement programmées à la mi-mars.

    J’espère le blocage de la première usine du pays, celle qui produit la main d’œuvre et l’évalue initialement. mais je déchante pour ce qui est de l’appropriation des techniques de prévention par qui est/serait en lutte à l’école. Sur la photo, 20 personnes mobilisées, un FPP2.

    Pendant ce temps des textes des syndicats charentaises réclament des masques « chirurgicaux ou FFP2 », comme si tout était égal à tout et quelques détails décisifs de cette pandémie inconnus. (il y a pire, dans ce que me racontent des profs à propos de nombreux collègues, mettant un masque parce que ça se fait si on est pas irresponsable, quitte à ce qu’il soit en slip. comme si le méchant ministre pouvait là-dessus avoir pris une mesure acceptable).

    #école #Lycée #covid-19 #grève #classes_dédoublées (et accessoirement, surtout si on ne considère pas que seule la parole des premiers concernés vaut : #autodéfensesanitaire)

    • Seize des vingt-deux enseignants ayant cours le mercredi ont participé au mouvement pour protester contre le « schéma dangereux » des conditions sanitaires en place dans l’établissement de Seine-Saint-Denis.

      Un « danger grave et imminent » : c’est par cette formule que les personnels du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont fait valoir leur droit de retrait, mercredi 5 janvier. Pas ou très peu de cours, trois jours après la rentrée, pour les élèves de cet établissement : 16 des 22 enseignants qui ont cours d’ordinaire, le mercredi, ont participé au mouvement. Le deuxième de ce type depuis le début de la crise sanitaire. « Nous nous voyons contraints de répéter inlassablement nos faibles moyens d’action, face à l’inlassable répétition d’un schéma dangereux pour notre communauté », ont-ils écrit dans leur communiqué.

      En guise d’exemple de ce « schéma dangereux », Iñaki Echaniz, conseiller principal d’éducation (CPE), avance un « symbole » : en pleine déferlante d’Omicron, ce collège de 530 élèves – ramenés à 480 du fait de la soixantaine de jeunes comptabilisés absents, ce mardi – repose sur un « pôle médical fragile ». « Notre infirmière, en poste à mi-temps, n’est présente que le mardi et le vendredi », relève ce syndiqué au SNES-FSU. Le #contact-tracing sur lequel est censé s’adosser le #protocole_sanitaire de rentrée peut « très difficilement » être pris en charge.

      Et ce n’est pas le seul problème : la principale était également absente, mercredi, rapporte le CPE, ainsi qu’une majorité des assistants d’éducation et qu’une dizaine d’enseignants. « Pour tenir la comptabilité Covid, j’ai ouvert un tableur, et on bricole. J’espère seulement ne pas basculer positif à mon tour dans les prochains jours. »

      « Les conditions d’encadrement sont devenues dangereuses en l’état, pour nos élèves et pour nous-mêmes », souligne une enseignante de lettres, non syndiquée, sous le couvert de l’anonymat. Et de rappeler que « son » département, l’un des plus jeunes de France, est aussi l’un de ceux où la couverture vaccinale est « en retrait » et les laboratoires « débordés ».

      L’académie temporise

      Des embauches de contractuels, comme vient de s’y engager l’institution, apporteront-ils la solution ? « On trouverait en une semaine un vivier de remplaçants là où on les attend depuis des mois ? On aimerait y croire », soupire le CPE, rapportant que le collège a « dû tenir » sans professeur de musique ou de physique-chimie. « Il faudrait une réévaluation du protocole sanitaire, une réponse adaptée à chaque territoire », renchérit l’enseignante de lettres. Elle défend aussi le « retour aux #demi-jauges » : « De toute façon, par la force des choses, les effectifs fondent... » Ailleurs, des établissements semblent se préparer, d’eux-mêmes, à faire la « bascule ». Autres revendications de l’équipe : des #masques, des #capteurs_de_CO2 (le département s’est engagé à en fournir), des personnels de vie scolaire… De « vrais » recrutements.

      L’académie de Créteil temporise : « Les difficultés sont structurelles, ce collège n’est pas pour nous dans une situation plus préoccupante qu’un autre » (sic) , y défend-on. En trois jours, cinq cas d’élèves « covidés » lui ont été signalés. Une comptabilité qui ne tient pas compte des contaminations avant le 3 janvier. Quid du mi-temps à l’infirmerie ? « Depuis le début de la crise, une cellule départementale Covid peut prendre le relais. » Jeudi matin, les personnels mobilisés ont fait savoir que leur droit de retrait ne leur avait pas été reconnu. Ils n’excluaient pas, pourtant, de l’invoquer de nouveau ces prochains jours.

      Elsa-Triolet n’est pas seul établissement à commencer à donner de la voix : dans l’académie de Créteil, trois jours après la rentrée, près d’une dizaine de collèges ou de lycées ont exercé soit un droit de grève soit un droit de retrait , confirme-t-on au rectorat. Le SNES-FSU a, lui, déposé un préavis de grève courant sur tout le mois de janvier.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/covid-19-a-saint-denis-les-personnels-du-college-elsa-triolet-exercent-leur-

      on peut bien accélérer les "allégements" de protocole https://seenthis.net/messages/942579, ne pas avoir de test, etc, pas sûr que la lutte contre "l"absentéisme" soit efficace, et si arrêt maladies de convenance (ne pas aller dans ces clusters ni subir cette situation d’arbitraire et de laisser aller), droit de retrait et grève s’y ajoutaient...

      #droit_de_retrait

    • Grève des enseignants le 13 janvier : « On n’a jamais vu ce niveau d’exaspération et d’épuisement », alerte le syndicat SE-Unsa
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/greve-des-enseignants-le-13-janvier-on-n-a-jamais-vu-ce-niveau-d-exaspe

      La grande majorité des syndicats d’enseignants appellent à une #grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le #Covid-19

      [mais c’est] pour avoir « les conditions d’une école sécure sous Omicron ».

      [la grève exige du] gouvernement à « fournir des matériels de protection alors qu’il est question de masques chirurgicaux pour la fin du mois de janvier » et réclame « un protocole sanitaire qui soit tenable et applicable ».

      terme absent FFP2...

      Edit : Face au danger OMICRON, personnels et élèves doivent être protégé·e·s ! Sud Education 69
      https://rebellyon.info/Face-au-danger-OMICRON-personnels-et-23621

      [description de la situation depuis les établissements puis]
      Nous dénonçons ce protocole inepte, qui met en danger élèves, familles et personnels. Aux collectivités territoriales et au ministère, nous demandons de toute urgence :

      la mise en place d’un protocole sanitaire, simple et applicable, qui garantisse la sécurité de toutes et tous ;
      des masques en nombre suffisant à la norme de protection FFP2 ;
      un financement complet des produits d’entretien et virucides ;
      l’équipement de chaque salle de travail en capteurs de CO2 ou en purificateurs d’air.

      #media #syndicat #éducation
      .

    • Lecture feelgood : Un enseignant retraité répond à son Dasen qui le sollicite pour revenir faire des remplacements Omicron

      edit @aurelienb93, Prof en LP. #Syndicaliste
      @sud_education sur l’oiseau bleu

      Le syndicat majoritaire des personnels de direction (SNDPEN-UNSA) appelle à la grève le 13 janvier dans le cadre d’un mouvement général des personnel de l’éducation. C’est suffisamment rare pour être signalé et ça en dit long sur la situation actuelle.

      [scoop : Jean-Michel Cluster arrive à rien et botte en touche. sauve qui peut ! à chacun son paddle !]

      le McDo du coin de la rue il peut filer des masques chirurgicaux à ses employés et l’Éducation nationale peut pas passer commande depuis deux ans ? On nous prend vraiment pour des cons avec le sourire en plus. #Greve13Janvier

      La confrérie qui force démocratiquement au travail prend position :
      @CFDT
      https://twitter.com/CFDT/status/1479782789650296832

      « Les 2 syndicats #CFDT de l’enseignement n’appellent pas à la grève, mais préparent des mobilisations. Ils sont très colère car il n’y a aucune concertation. Il y a une forme d’autoritarisme du Ministère de l’Education Nationale. »
      @CfdtBerger #FranceCulture #Politique

      #enseignant_retraité #remplacements #parodie #syndicat_jaune

    • comète. la sixième vague tombe sur l’école

      en Seine-Saint-Denis, des établissements du second degré sont en grève, droit de retrait, occupation des locaux avec le soutien des parents d’élèves depuis la rentrée de janvier.
      Une coordination inter-établissements s’est constituée et des AG se sont tenus à Bobigny [mel reçu].

      L’Ecole craque : 7 syndicats appellent à la grève pour le 13 janvier, Café pédagogique
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/01/07012022Article637771372378510812.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkN

      Un mouvement qui va se renforcer

      JM Blanquer est peut-être allé trop loin. Alors que depuis des mois il fait passer ses décisions sans résistance réelle sur le terrain, la façon dont il gère la crise sanitaire touche directement un grand nombre d’enseignants. Dans le second degré, où le taux d’incidence est au maximum, ils assistent à la multiplication des contaminations. Le nombre total d’enseignants contaminés début janvier en 4 jours, selon le ministère, est trois fois plus élevé que la dernière semaine de classe de décembre. Les enseignants voient bien que le protocole ne les protège pas. Plusieurs lycées se sont déjà mobilisés parce qu’il n’y avait plus de nettoyage par exemple. L’annonce par le premier ministre de la distribution de masques chirurgicaux, alors qu’ils sont dépassés compte tenu de l’entassement des élèves en classe, apparait à certains comme une marque supplémentaire de mépris. D’autant qu’elle n’est même pas portée par le ministre. Mais c’est dans le premier degré que la situation est devenue la pire. Le protocole crée les conditions d’une désorganisation complète de l’enseignement. Et là les enseignants sont seuls à la gérer. Son dernier allègement ne règle pas les problèmes de fonds mais augmente les risques de contamination et par suite la crise.

      Faute d’avoir rien fait depuis deux ans pour apporter des réponses durables à l’épidémie, en refusant tout dialogue au nom de l’ouverture des écoles, faute d’un minimum de considération pour les personnels, par exemple en continuant ses réformes malgré l’opposition générale, JM Blanquer exaspère la profession. Il a créé les conditions d’une mobilisation. La profession arrive au moment de vérité. La mobilisation sera t-elle suffisante ? Réponse le 13...

      Edit

      Vraie pagaille au SGEN-CFDT. Alors que la direction nationale refuse de s’associer à la grève du 13 janvier, les appels locaux, départementaux, régionaux se multiplient pour y participer. C’est ce qu’on appelle être débordé par sa base…

      https://twitter.com/chdelporte/status/1480236311520985090

    • L’« école ouverte » menacée par la défiance
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/13/l-ecole-ouverte-menacee-par-la-defiance_6109279_3232.html

      En refusant d’admettre l’irréalisme de son protocole, Jean-Michel Blanquer a mis à mal, au grand dam du président de la République, le capital politique que constitue l’indéniable réussite de son « école ouverte » pendant le Covid. La vague Omicron, sa contagiosité explosive et sa dangerosité moindre ne devraient pourtant pas remettre en cause ce mot d’ordre qui a permis à la France d’éviter la catastrophe générationnelle constatée dans certains pays. La déferlante du nouveau variant, qui suppose rapidité d’adaptation et gestion au plus près du terrain, souligne, une fois de plus, la lourdeur et l’inefficacité d’un système scolaire dont chaque acteur attend, ne serait-ce que pour les dénoncer, des consignes censées répondre à chaque situation.

      Aujourd’hui, les syndicats d’enseignants qui revendiquent des fermetures de classes dès le signalement du premier cas de Covid devraient reconnaître que cela entraînerait un lock-out généralisé de l’école dont personne ne veut. Quant à l’exécutif, il devrait admettre que son nouveau système d’autotests revient à laisser circuler le virus , faute d’un autre choix possible.

      Mais parvenir, de part et d’autre, à pareil réalisme, n’est guère possible dans un climat de tension où les acteurs de l’école ont le sentiment que personne ne comprend leur épuisement. Et où un ministre tente de jouer les parents contre les enseignants en laissant entendre que ce sont ces derniers, et non le virus [et sa gestion !!!], qui mettent l’éducation nationale sens dessus dessous

    • Suffira-t-il de lâcher du lest pour que le bateau école ne sombre pas ? Selon un représentant de Sud Éducation, la délégation qui sort de chez le général Cluster (l’entretien avec les syndicats de l’Educ. était dirigé par Castex...) annonce :

      – embauche des candidats profs sur listes complémentaires dans le 1er degré et de 1500 AED

      – fourniture de FFP2 aux profs de maternelle et de primaire qui le veulent (selon BFM Cluster annonce la distribution de 5 millions de FFP2 à l’école, alors qu’il annonçait 50 millions de chirurgicaux sur un mois)

      – une rallonge sur les 75 millions pour les capteurs que les collectivités ne commandent pas

      – une promesse de plus communiquer la veille pour le lendemain.

      diverses choses qui ne correspondent pas aux revendications immédiates (embauche de précaires, contractuels, conformément à la loi de modernisation de la fonction publique), dont un « comité de suivi » sur les question sanitaire

      un autre résume en disant que seuls 10% des recrutements seraient titulaires.

      (les syndicats ont pas encore pigés que tendanciellement les profs, c’est comme les chômeurs, des carrières qui ne durent pas nécessairement longtemps au même poste/statut, y compris parmi les titulaires)

      c’est parti pour une grève saute-mouton (un sur par semaine) au niveau national, jusqu’à la mobilisation du 27 janvier ; agrémenté de grèves et débrayages locaux. des consignes d’utilisation du droit de retrait circulent, ce qui est pas mal car tant que les rectorats n’ont pas répondu non (et dommage, ils manquent aussi de personnel), l’utilisateur du droit de retrait est payé. voilà de quoi ajouter à la thrombose.
      ça se promet de bollosser Blanquer au maximum tant qu’il est là

      il y a eu quelques boites privés (Amazon Nord) où des mots d’ordre de gréve avaient été lancés pour aujourd’hui

      le sort fait à des lycéennes de plusieurs villes par les polices va pas contribuer à calmer les esprits dans leurs rangs :-)

      bref, là, on est à pas à l’abri d’une bonne surprise

      Ecole : Jean-Michel Blanquer promet le recrutement de 3 300 #contractuels et 5 millions de masques FFP2 pour les enseignants
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/13/ecole-jean-michel-blanquer-promet-le-recrutement-de-3-300-contractuels-et-5-

      Le ministre de l’éducation, qui souhaite également étudier la possibilité d’un report des épreuves d’enseignement de spécialité du bac [le Bac Blanquer end prend un ] , a aussi annoncé le report à une date ultérieure des #évaluations de milieu d’année pour les CP, qui devaient débuter la semaine prochaine.

      #précarisation

  • Lecture audio
    Alors, on te voit plus aux soirées ? Pour une santé communautaire.
    + ajout d’un commentaire personnel à la fin de la lecture, en espérant ne pas trahir la parole de Toma
    https://archive.org/details/sante-communautaire

    Lettre ouverte de Toma par temps de pandémie.
    « A tou-te-s les camarades insouciant-e-s qui se demandent pourquoi je n’agis plus avec elleux. »

    Publiée sur Paris-Lutte info le 3 janvier 2022
    https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592
    seenthisé par @tintin : https://seenthis.net/messages/942233
    /.../
    photo d’illustration : @val_k
    Sur la route de ma seule rencontre militante de 2021 où un protocole sanitaire avait été un tant soit peu prévu - Nantes, octobre 2021.

    #audio/opensource_audio #covid | #handicap | #auto-organisation | #coronavirus | #sante | #soin | #care | #sante-communautaire | #auto-defense-sanitaire

  • Covid-19 : l’appel des patients immunodéprimés « face à l’hécatombe qui les menace »
    https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/covid-19-lappel-a-macron-des-patients-immunodeprimes-face-a-lhecatombe-qui-les

    les personnes immunodéprimées sévères, qu’elles soient transplantées, dialysées, atteintes de certains cancers ou prenant certains traitements, sont actuellement en grand danger en raison de l’ampleur de la pandémie de Covid en France (...). Dès à présent, elles représentent jusqu’à 30% des séjours en réanimation dans certains hôpitaux, (...) le risque encouru par chacune d’entre elles est très largement supérieur à celui des non-vaccinés du fait de leurs fragilité. (...) Cette situation est d’autant plus préoccupante que, dans le contexte d’une forte tension hospitalière, les immunodéprimés dont l’état va s’aggraver en raison de la non-disponibilité de ces traitements risquent de se voir refuser l’accès des services de réanimation. Source : Dans la (...)

    • Covid-19 : les immunodéprimés, l’autre population de patients en réanimation

      Ils sont pour la plupart triplement vaccinés – voire plus – contre le Covid-19, ont théoriquement accès à des traitements préventifs, mais restent parmi les plus exposés aux formes sévères d’infection du SARS-CoV-2. Transplantés, traités par des médicaments immunosuppresseurs puissants pour une tumeur ou une maladie auto-immune…, les patients avec des défenses immunitaires affaiblies sont de plus en plus inquiets, tout comme ceux qui les prennent en charge.
      Ces dernières semaines, il est martelé que les personnes hospitalisées pour le Covid-19 en réanimation sont surtout des non-vaccinés. Mais ce message essentiel fait passer au second plan une autre réalité : les patients avec une immunodépression sévère y sont aussi surreprésentés. Alors que leur nombre est évalué à 230 000 en France, ils représentent actuellement, dans certains hôpitaux, jusqu’à 30 % des malades hospitalisés pour Covid-19 en réanimation ou en soins intensifs.

      [...] Depuis l’arrivée du nouveau variant, l’infirmière redouble de précautions et fait un test PCR par semaine. Elle ne prévoit pas d’arrêter de travailler dans les prochaines semaines, mais porte scrupuleusement un masque FFP2, qu’elle est d’ailleurs la seule à avoir adopté dans son service. Une chose est sûre : « Jusqu’à la prochaine injection, ma fille de 4 ans ne retournera pas à l’école », affirme TatianaKaczmarek. Un réflexe de prévention loin d’être exceptionnel dans un tel contexte. « Nous avons beaucoup de témoignages de personnes qui ont retiré leurs enfants de l’école avant les vacances de Noël et ne les remettront pas en janvier »,assure Yvanie Caillé, fondatrice de Renaloo, association signataire de la tribune parue dans Le JDD.

      [...]
      Après quatre injections de vaccin, qui ont induit un taux suffisant d’anticorps, Rodolphe Toletti, 60 ans, greffé des poumons depuis huit ans et demi, ne s’est, lui, pas vu proposer de traitement prophylactique. « Optimiste de nature », ce Breton d’adoption estime être plutôt dans des conditions favorables : « Je ne travaille pas ; et mon entourage, qui a pris conscience que je suis un miraculé, a fait une petite bulle autour de moi », raconte-t-il. Depuis le début de la pandémie, et plus encore depuis l’arrivée du variant Omicron, le virus pèse cependant lourdement sur son quotidien : Rodolphe Toletti ne fait plus les courses, limite au strict minimum ses contacts sociaux et a renoncé à sa séance hebdomadaire de piscine.

      Dans les services de réanimation destinés aux malades du Covid-19, les immunodéprimés sont loin d’être exceptionnels. A l’échelle de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), leur proportion est actuellement de 10 % à 15 %. « Sur l’ensemble de nos hôpitaux, les malades atteints du Covid-19 en réanimation ou en soins critiques sont, dans 70 % des cas, des non-vaccinés. Parmi les 30 % de personnes vaccinées par au moins deux doses, les immunodéprimés représentent 40 % des cas, les autres étant principalement des patients avec des comorbidités sévères, détaille le professeur Matthieu Schmidt, du service de médecine intensive réanimation (hôpital de la Pitié-Salpêtrière). Parmi les malades ayant eu trois doses de vaccin, cette proportion d’immunodéprimés est encore plus importante avec plus de 70 % des cas. » Au début de la pandémie, Matthieu Schmidt avait coordonné un registre national des formes graves de Covid-19, mais cette base prospective n’a pas été poursuivie après la première vague, faute de moyens humains et logistiques.

      [...] « Dans mon groupe hospitalier, on avait évalué à 1 500 le nombre de patients relevant d’une thérapie par Ronapreve en accès précoce, ceux qui y ont eu accès se comptent seulement en dizaines », pointe aussi Gilles Pialoux, chef du service de maladies infectieuses de l’hôpital Tenon (AP-HP) . Il y a, selon lui, un vrai problème organisationnel, qui a limité l’accès à ces anticorps monoclonaux, en préventif mais aussi comme traitement du Covid-19.

      [...] « Même au sein d’une pathologie donnée, l’immunodépression est variable selon la personne, le traitement, le moment… », poursuit le professeur Couraud. En pratique, selon lui, une bonne approche est de contrôler la sérologie après vaccination, pour savoir si celle-ci a induit suffisamment d’anticorps (séroconversion). Tout en sachant que l’interprétation n’est pas toujours évidente et que la sérologie ne mesure pas l’immunité cellulaire, qui participe aussi à la protection vaccinale.

      « Avec la diffusion d’Omicron, nous sommes plus attentifs, pour proposer, si besoin, un rappel. Il est possible que cela relance l’utilisation de plasma de convalescents[un traitement en cours d’évaluation], assure le pneumologue. Aujourd’hui, nos patients sont légitimement inquiets, ils ont peur d’un tri en réanimation. C’est bien que les associations s’organisent pour alerter. »

      Leurs appels au secours au président Macron seront-ils entendus ? « Il ne faut pas être fataliste, les immunodéprimés peuvent être protégés », appuie Hélène Rossinot, médecin de santé publique, elle-même traitée par immunosuppresseurs pour une maladie rhumatismale. Parmi les mesures qu’elle estime les plus urgentes : la prise en charge des masques FFP2, dont le prix est prohibitif pour certains. Et une communication plus active des autorités de santé sur la problématique des immunodéprimés, auprès de ces patients, de leur entourage et même de la population générale. « Il faut sensibiliser sur ce handicap parfois invisible », insiste la docteure Rossinot.
      https://justpaste.it/5bkhx

      #covid-19 #immunodéprimés #Ronapreve

  • #COVID19 , les dégâts sociaux ?

    Un fil de « Petite Loutre » récupéré sur l’oiseau bleu qui tente de répondre à cette question :
    source : https://twitter.com/TAtterre/status/1477540324696285185
    archive : https://threadreaderapp.com/thread/1477540324696285185.html

    #COVID19 , les dégâts sociaux ? Je vais essayer de répondre à ça. Ça va être un peu long.

    On parle énormément de l’impact immédiat de la pandémie, celui sur la santé physique. C’est normal, ça saute aux yeux, c’est déjà gravissime pour certains.
    Derrière cet impact évident, il y a d’autres conséquences plus larges qui mériteraient d’être prises en compte par nos gouvernants. Je fais qq détours pour m’expliquer.

    Je ne suis pas soignante. Mais pendant 10 ans j’ai été conjointement assistante sociale et conseillère en insertion professionnelle. (Si vous pensez que ces métiers ont pour objectif « d’aider les gens », détrompez-vous. Leur but c’est de réduire l’impact des galères de la population sur le fonctionnement de la société. Ça passe par une forme d’aide, mais c’est pas pour ça que l’état y injecte des thunes.)

    Au début de ma carrière je me disais naïvement que je ne bosserai pas dans le champ de la santé. Sauf que... derrière 70% des situations de galère, il y a une problématique santé. Plus cette problématique prend de place, plus il est difficile d’améliorer les choses.

    Si vous avez une vision réac des allocataires RSA (j’entends « ces feignasses qui ne veulent pas bosser »), dites vous qu’une proportion impressionnante fait face à des problèmes de santé/à un handicap. J’ai un jour décompté les allocataires que je suivais pour constater qu’environ 30% auraient plutôt dû ouvrir des droits à l’AAH. J’en ai accompagné certains dans la démarche, ils ont tous obtenu au minimum une RQTH, et pour la plupart l’AAH. (La France est aussi un pays de non recours aux droits...)

    La crise que nous vivons aujourd’hui est sanitaire. J’essaie de la comprendre au mieux, et j’en profite pour remercier l’énorme travail effectué ici. Merci donc @Le___Doc @EricBillyFR @SaiyanBio @mimiryudo @C_A_Gustave @LehmannDrC @corinne_depagne @FLAHAULT 7/n
    @nicolasberrod @nathanpsmad @nousaerons @Cote_Science @gforestier @GuillaumeRozier (j’en ai oublié évidemment) de nous apporter une vision bien moins bordélique de la situation que celle diffusée par les autorités. ❤️.

    Et donc, bien que toutes les conséquences de cette crise ne soient pas encore connues, on voit s’en dessiner certaines.
    Ce qu’on a aujourd’hui (hors hôpitaux)
    – Un nombre mal connu, non négligeable de #CovidLong, de séquelles diverses
    – Des personnes vivant avec les séquelles (physiques ou psychologiques) d’un passage en réa
    – Des familles ayant perdu un ou plusieurs membres
    _⚠️Cela ne représente pas une part importante de la population, mais cela s’ajoute à un contexte compliqué de manière SIMULTANÉE _
    – une méfiance envers le corps médical pour une part de la population
    – une économie pas franchement folichonne, ce qui n’aide en rien

    Quoi de neuf ? Hormis les spécificités dues au #covid, pas grand chose, puisque tout ça existait déjà auparavant.
    Ce qui change aujourd’hui, c’est que ces phénomènes sont massifs. Que l’arrivée d’omicron, qu’elle qu’en soit la gravité (ça c’est hors de mon champ de compétences) va encore les augmenter.
    Qu’ils vont donc entraîner des répercussions bien plus invalidantes pour la société.
    Le COVID19 a aggravé de nombreuses choses préexistantes. Omicron sera sans doute le level supérieur de cette aggravation.

    Pourquoi parler de dégâts sociaux ?

    Parce que les difficultés de santé, physiques ou psychologiques, sont un important facteur d’exclusion et que les personnes malades/handicapées par la pandémie n’arrivent pas au compte goutte mais toutes en même temps. Répercussions possibles : l’éloignement de l’emploi, l’isolement social, une baisse des ressources/du niveau de vie par ex.
    La maladie et le handicap sont aussi des facteurs favorisant la maltraitance (conjugale, familiale, infantile...) ou des facteurs éloignant du soin (plus grande difficulté à s’occuper de soi, donc à consulter si nécessaire). Il faut imaginer qu’une partie de la population va rejoindre celle qui était déjà avant « en difficulté », et que les personnes en difficulté au préalable ne verront pas leur situation s’améliorer. Que cette pandémie touche en particulier les classes sociales défavorisées, qui voient leur situation s’aggraver. Que cela ne peut qu’augmenter le nombre de personnes ayant recours à des aides sociales diverses, aux allocations chômage, à l’assurance maladie et/ou ne contribuant plus, ou moins, à l’impôt sur le revenu. N’oubliez pas qu’aux victimes directes du covid, il faut ajouter les victimes de déprogrammation et de saturation des hôpitaux, dont il est impossible d’évaluer le nombre aujourd’hui. N’oubliez que pour 1 victime c’est l’entièreté du foyer qui est souvent impacté, enfants y compris.
    N’oubliez pas que les dégâts sur la santé mentale sont invalidants également parce que notre système de santé est dans un état déplorable, que cela ne peut qu’entraîner une difficulté d’accès aux soins accrue, donc une prise en charge de la santé publique dégradée.

    Conséquences ? Les mêmes que précédemment. Ajouter une raréfaction des pro de santé dont certains iront grossir sans aucun doute les rangs des personnes en difficulté, pour cause de burnout ou de toute autre pathologie se développant dans un environnement de travail dégradé.
    Cette dégradation du système de santé viendra aussi aggraver la perte de confiance dans le monde médical si toute demande de soin s’apparente à un parcours du combattant. Donc une nouvelle fois, éloignement du soin des personnes en besoin, conséquences sur la santé physique et mentale, sur le niveau de vie, sur le contexte familial, etc.

    Toutes les personnes touchées par la pandémie ne vont pas automatiquement se retrouver sous le seuil de pauvreté (ou tout autre indicateur de galère), mais toutes risquent de subir au moins une part des difficultés évoquées. Et plus il y a de « maillons faibles » dans un système, plus le système rame, et plus il cherche à exclure ces « maillons faibles » pour retrouver un fonctionnement idéal. D’ailleurs, qui est chargé de faire en sorte qu’on en arrive pas là ? Le secteur social. Qui n’en est pas au point du secteur médical, mais qui alerte depuis des années sur le manque de moyens, de personnel, les conditions de travail dégradées et l’impossibilité de faire face à la charge de travail. Bien avant le covid. Donc de nombreux travailleurs en souffrance avec une charge de travail augmentée. Prochain secteur à imploser ?

    N’oublions pas que les enfants, moins touchés par les conséquences du virus, n’en sont pas moins victimes. Leur propre maladie (car il y a des covidlong pédiatriques) les impacte, mais aussi : les maladies ou les décès de proches, par covid ou par déprogrammation. Ces conditions favorisent d’éventuelles difficultés scolaires.
    Le secteur de l’enseignement est abîmé par la pandémie, ce qui entraîne des conséquences (voir plus haut again)

    Donc quand on fait semblant de croire que cette pandémie ne touche que les covid+ ou fragiles...

    #social #crise #effondrement

  • 2022-01-02 20:21 c’est l’heure du flooood de la #PlayList 2021 !!!

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLzeUbPp-G1_KVI36XuuypOZzg9m2KTNeT

    1er janvier 2021
    Tired of them
    Ani Westendorp x @DogisgoD
    https://www.youtube.com/watch?v=5HKGwJGeEmY

    4 janvier 2021
    Aborta el Sistema
    Batallones Femeninos
    https://www.youtube.com/watch?v=A2fWuEsSkWE

    28 janvier 2021
    Progresso Adequadament
    Maio
    https://www.youtube.com/watch?v=BNQrlqV8LHM

    28 janvier 2021
    Todo Tiene Su Fin
    Dom La Nena
    https://www.youtube.com/watch?v=oQXsa7rDViw

    10 février 2021
    BLACK BLOC DANS LE CLUB
    POESIE ZERO
    https://www.youtube.com/watch?v=GttJXfg7bCQ

    15 février 2021
    ⚡Freestyle
    ClausTinto
    dans #LeHipHopCestMaPote de Radio Canut !
    https://www.youtube.com/watch?v=y7y8a7uKiMI

    10 mars 2021
    Terminus
    Lylice MC
    https://www.youtube.com/watch?v=fw663_q4ObM

    1er avril 2021
    Barbapapa
    Médine ft. Massoud
    https://www.youtube.com/watch?v=7dW8alUAouc

    22 avril 2021
    Libérez Britney
    Joey Glüten
    https://www.youtube.com/watch?v=pTkitOuo9Hw

    25 juin 2021
    SLEXTAPE
    SLEX (ft Britney, bitch !)
    https://www.youtube.com/watch?v=geo7m73xwXs

    2 juillet 2021
    Tout casser
    Rok & Dudu
    https://www.youtube.com/watch?v=9F5Ad_VLKxk

    11 juillet 2021
    LIKE A CHILD
    Inaï
    https://www.youtube.com/watch?v=1FpSGPLoMZg

    24 juillet
    Bella Ciao
    Trio Mandili
    https://www.youtube.com/watch?v=gtpMjBXrckE

    28 juillet 2021
    سوراخ موش
    توماج / Toomaj
    https://www.youtube.com/watch?v=k0XMnGrDy-w

    8 septembre 2021
    Bonne conduite / Comme une Ombre / Crapule
    AUSGANG (Live)
    CASEY / Anfalsh
    https://www.youtube.com/watch?v=Zj5t6i-CnEY

    24 septembre 2021
    Les fauves
    Marc Nammour et Loïc Lantoine
    https://www.youtube.com/watch?v=iMWk29c9U6k

    4 octobre 2021
    Free The Vaccine
    Dubamix ft. Daman
    https://www.youtube.com/watch?v=WmIeZpzuqaY

    5 octobre 2021
    [content warning / attention / viol / violences]
    BLURRED LINES + RAPE ME MASHUP
    AMANDA PALMER & REB FOUNTAIN
    https://www.youtube.com/watch?v=N7ZDbBsjMt8

    6 octobre 2021
    Flares Are Burning
    Moscow Death Brigade
    https://www.youtube.com/watch?v=LeKXdRo0ddA

    10 octobre 2021
    Arraché
    Krav Boca Ft. Ratur
    https://www.youtube.com/watch?v=UtnLTm9iIqk

    28 novembre 2021
    Qu’est-ce que j’fais ?
    Claustinto
    https://www.youtube.com/watch?v=HmWllErbXTQ

    1er décembre 2021
    Oshan Song
    Light in Babylon
    https://www.youtube.com/watch?v=d1j9Lmmo29Q

    3 décembre 2021
    The Truth, the Glow, the Fall
    Anna von Hausswolff
    https://www.youtube.com/watch?v=bn91mW2XLn8

    18 décembre 2021
    ALL I WANT FOR CHRISTMAS
    (is la chute du grand capital)
    Joey Glüten, Rachel Von Doom & Gueul 2 Boi
    https://www.youtube.com/watch?v=iFVHBPBXnVE

    19 décembre 2021
    An-dro courtois
    (An-dro d’hommage à Kalki, Courtois et Thiolet, 36 ans après la prise d’otage de la cours d’assise de Nantes.)
    Les Tabanards
    https://www.youtube.com/watch?v=pKN-GgthP5I

    19 décembre 2021
    L’amour de l’essence
    (OrelSan - L’odeur de l’essence remix)
    Irracible
    https://www.youtube.com/watch?v=TpvQPezIusQ

    31 décembre 2021
    TODAY’S NUMBER IS...
    DAVID LYNCH THEATER
    https://www.youtube.com/watch?v=itR-TZ0-mUg

    #playlist2021 #musique

  • Internet sinon rien : Pôle emploi radie un chômeur qui postulait par courrier, Cécile Hautefeuille

    Un chômeur a été radié pour avoir envoyé des candidatures à des employeurs par courrier postal recommandé. Pôle emploi lui reproche de n’avoir pas utilisé les canaux numériques et conclut à un manque de sérieux dans ses démarches. Le demandeur d’emploi a saisi le tribunal administratif.

    Un mois sans allocation chômage. Un mois de privation totale de revenus pour avoir envoyé des candidatures jugées pas assez modernes, c’est-à-dire sous format papier et par La Poste, en recommandé simple. Patrick* a en effet été radié par Pôle emploi entre septembre et octobre 2021, à la suite d’un contrôle de sa recherche d’emploi.

    Dans la décision, que Mediapart a pu consulter, l’opérateur lui reproche d’avoir transmis des candidatures « ne correspondant plus aux standards adoptés par les entreprises depuis de nombreuses années » et le sanctionne pour « insuffisance d’actions en vue de retrouver un emploi », constatant « l’absence de caractère sérieux des démarches » entreprises pour retrouver un travail. Sollicitée par Mediapart pour commenter cette sanction, la direction générale de Pôle emploi n’a pas donné suite. 

    Au chômage depuis de nombreuses années, Patrick recherche un emploi en région parisienne dans un secteur de niche qu’il préfère ne pas dévoiler. « Les offres y sont peu nombreuses », indique-t-il. Ayant épuisé ses droits à l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi, versée par l’Unédic), il perçoit 507,30 euros mensuels d’allocation de solidarité spécifique (ASS, versée par l’État). Une somme dont il a donc été privé pendant un mois.

    Quelques semaines plus tôt, au déclenchement de son contrôle, il s’était pourtant plié à toutes les exigences et avait adressé « un pli de 66 pages » à Pôle emploi. « J’y apportais des réponses exhaustives au questionnaire ainsi que la copie de 29 candidatures envoyées à des employeurs, accompagnées des avis de recommandés », souligne le quadragénaire.

    Pôle emploi a d’ailleurs reconnu « la fourniture de très nombreuses candidatures » dans le cadre du contrôle. Ce qui démontre que Patrick est en recherche active. Mais c’est bien son choix de postuler par courrier postal qui a été balayé. L’opérateur n’est jamais revenu sur sa décision, à la suite du recours du demandeur d’emploi. Le directeur régional adjoint, chargé des opérations, a en effet maintenu la radiation, jugeant que la transmission des candidatures sous format papier « ne permet pas de garantir la recevabilité de celles-ci auprès des recruteurs » et répétant que le format numérique est devenu « le modèle standard »

    « Le recommandé, c’est au contraire l’assurance que mon courrier a été reçu, rétorque Patrick, insistant sur l’investissement financier que représentent, pour lui, ces envois postaux. Ça me rend visible auprès des employeurs. »

    Il brandit d’ailleurs l’extrait d’une formation en ligne à laquelle il a participé pour « dynamiser son évolution professionnelle ». Le livret recommande, comme « ultime astuce de la candidature spontanée », d’envoyer des courriers postaux pour se distinguer dans le flux des dizaines « voire centaines de mails » reçus chaque jour par les managers. Ironie de l’histoire, l’organisme de formation préconisant ces démarches est référencé sur le portail de... Pôle emploi.

    Pour expliquer son choix, Patrick poursuit : « Je n’aime pas que mes données numériques traînent sur le Net. Et surtout, comme je rogne sur tout, je n’ai pas d’abonnement Internet, je n’avais pas d’ordinateur personnel à l’époque du contrôle et je détiens un simple forfait téléphonique à quelques euros par mois. »

    Une « précarité numérique » sur laquelle il a insisté dans son recours gracieux. Un argument, là encore, rejeté par Pôle emploi. « Votre situation ne permet pas de justifier de l’impossibilité d’utiliser les modes de communication dématérialisés (téléphone portable, email, ordinateur) tel (sic) que les services de Pôle emploi vous l’ont recommandé afin d’optimiser vos chances de recrutement », lui a répondu le directeur régional adjoint.

    Ne souhaitant pas en rester là, Patrick a saisi le tribunal administratif, le 17 novembre, pour contester la décision. Pôle emploi a reçu sa requête le 30 novembre. « A priori, ils ont un mois pour répondre, mais ça peut traîner », précise le demandeur d’emploi. 

    « Je suis tombé dans une trappe à pauvreté, souffle-t-il, pudiquement. Pour Pôle emploi, je suis un méchant chômeur de longue durée et je sais bien que je suis dans le collimateur. Pour me pousser à rechercher autre chose, sur des métiers en tension. Et me forcer la main, pour passer au numérique. »

    Trois contrôles en cinq ans

    Il y a une dizaine d’années, Patrick avait déjà été radié 15 jours au motif qu’il ne se connectait pas assez à son espace personnel sur Internet et que ce dernier n’était pas assez enrichi. Pôle emploi avait finalement annulé la sanction, après une action de la coordination des intermittents et précaires.

    Ces cinq dernières années, il a également été contrôlé à trois reprises sur sa recherche d’emploi. Sans jamais, jusqu’alors, être sanctionné. « L’avant-dernière fois, c’était en 2017, indique-t-il, document à l’appui. J’avais procédé exactement de la même manière, en adressant mes candidatures papier, envoyées en recommandé. Ça n’avait posé aucun problème ! Pôle emploi avait reconnu que je respectais mes obligations de recherche d’emploi. Aujourd’hui, ils me disent que les employeurs favorisent les canaux numériques “depuis de nombreuses années” . Mais 2017, ça n’est pas si loin. »

    Patrick ne manque pas de rappeler cet épisode, dans sa requête devant le tribunal administratif. « Dans les faits, Pôle emploi vient se déjuger et se contredire, montrant encore plus ici le caractère totalement arbitraire de cette décision de radiation. »

    Il souligne également « qu’aucun texte n’interdit l’usage des services postaux » ou « n’impose de recourir obligatoirement au numérique, pour démarcher sérieusement des entreprises » et dénonce « une erreur manifeste d’appréciation des faits par rapport au droit existant ». Patrick s’appuie sur le Bulletin officiel de Pôle emploi, citant une instruction de 2019 selon laquelle « le demandeur d’emploi justifie ses recherches et démarches par tout moyen ».

    Outre la contestation de la sanction sur le fond, Patrick interpelle également sur des irrégularités dans sa procédure de radiation. Des bizarreries kafkaïennes, comme Pôle emploi sait parfois en produire. D’abord, il a été radié le 15 septembre mais la notification de la sanction ne lui est parvenue que sept jours plus tard. Le cachet de la poste du courrier de Pôle emploi, que Mediapart a pu vérifier, étant daté du 20 septembre.

    Or, depuis 2012, les chômeurs ne peuvent plus être radiés rétroactivement [https://www.lemonde.fr/emploi/article/2012/12/27/pole-emploi-abolit-la-retroactivite-des-radiations-administratives_1810981_1, à la date du manquement constaté, mais bien à la date de la notification de la sanction au demandeur d’emploi, comme indiqué dans cette instruction du Bulletin de Pôle emploi [http://www.bo-pole-emploi.org/bulletinsofficiels/instruction-n2012-166-du-10-dece.html?type=dossiers/2012/bope-n2012-131-du-19-decembre-20].

    La seconde irrégularité, pointée par Patrick, porte sur le courrier « d’avertissement avant sanction », que Pôle emploi est tenu d’envoyer avant de conclure à une radiation. Il expose les griefs de l’opérateur et accorde au demandeur d’emploi un délai de dix jours pour se justifier.

    Or, dans le cas de Patrick, le courrier d’avertissement ne lui reprochait pas ses envois de candidatures en recommandé mais... de n’avoir fourni aucun élément pour prouver ses démarches de recherche !

    Pour une raison obscure, ses 66 pages de justificatifs n’avaient pas toutes été prises en compte. « Sur mon espace personnel, Pôle emploi avait uniquement enregistré et validé sept pages ! Les dizaines d’autres étaient notées comme “réceptionnées mais non prises en compte” », s’étrangle le quadragénaire qui avait immédiatement contesté. « Je suis surpris de votre lettre d’avertissement, dans laquelle vous prétendez ne pas disposer d’éléments vous permettant d’évaluer mes recherches d’emploi, alors qu’ils apparaissent tous réceptionnés depuis plus d’un mois par vos services, mais qu’ils n’ont pas été pris en compte », avait-il écrit, en réponse à l’avertissement.

    Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, quinze jours plus tard, qu’il était bel et bien radié. Mais cette fois, à cause des fameuses candidatures envoyées par La Poste. « Ils ont changé le motif en cours de route », s’indigne Patrick. Dans sa requête administrative, il regrette donc de n’avoir « pas été en mesure de présenter [ses] observations écrites dans le respect du contradictoire » puisque la sanction reposait sur d’autres griefs que ceux pour lesquels il a été amené à s’expliquer.

    Les contrôles de la recherche d’emploi vont s’intensifier

    « Tout ceci est absurde, rien ne tient la route ! », commente Camille, membre de la CGT des Privés d’emploi qui a publié un communiqué de soutien à Patrick, co-signé par plusieurs autres organisations, dont Solidaires Sud, Culture Sud ou encore la Quadrature du Net. L’association, qui « promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique », a d’ailleurs évoqué le sort du demandeur d’emploi dans ce billet de blog sur Mediapart [https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/221221/pole-emploi-dematerialisation-et-controle-social-marche-forcee] pointant « la marche forcée vers la dématérialisation et le contrôle numérique des personnes privées d’emploi ».

    Un appel à témoignages est également lancé à destination « de celles et ceux ayant fait l’objet d’un contrôle Pôle emploi ou CAF ou auprès des agent·es du service public qui en ont été témoins » [https://solidaires.org/Controles-radiations-pole-emploi-caf-Appel-a-temoignages-et-a-AG]. Camille, de la CGT des Privés d’emploi, indique avoir déjà reçu des témoignages « de gens qui sont dans de grosses batailles individuelles, parfois depuis plusieurs années » et espère « créer un espace collectif, avec des relais locaux » autour de ces questions de contrôles, y compris numériques.

    Si Patrick a su trouver la force et les armes pour se défendre face à une sanction qu’il juge injustifiée, beaucoup de demandeurs d’emploi baissent les bras « alors qu’ils pourraient contester et obtenir gain de cause », souligne encore Camille. Elle rappelle que les contrôles de la recherche d’emploi vont s’intensifier. Depuis le 1er décembre, et pour les six prochains mois, 250 000 contrôles seront réalisés. Soit 25 % de plus par rapport à la moyenne habituelle.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/291221/internet-sinon-rien-pole-emploi-radie-un-chomeur-qui-postulait-par-courrie

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