ValK.

@val_k : photos ~ @karacole : fils de luttes & infos ~ @kolavalk : bijoux, talismans et oripaux

  • Je suis prof et je m’autocensure : où est le problème ? | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/thomasvescovi/blog/171021/je-suis-prof-et-je-mautocensure-ou-est-le-probleme

    Ai-je le droit de considérer que montrer un homme nu à quatre pattes, qu’il soit prophète d’une religion ou Président de la République, que cela me fasse rire ou non, n’est pas la meilleure manière d’échanger avec mes élèves de collège ? C’est en tout cas le choix que j’ai fait. Est-ce que pour illustrer la liberté d’expression je devrais faire lire à mes élèves des extraits de Rivarol ou Valeurs actuelles ?

    • A titre personnel, je suis effaré par les reportages dans les collèges, avec au tableau le cul, les couilles et l’étoile jaune. Qu’en tant qu’adulte, tu prennes plaisir à t’infliger de la pornographie avilissante, je n’ai pas à juger, tu achètes bien ce que tu veux en kiosque... Mais qu’on inflige ça à des enfants qui n’ont rien demandé, je ne comprends pas. Et qu’une profession qui risque un blâme si elle laisse trainer un tract syndical sur son bureau rien que 5 minutes, n’ait pas d’autre choix que de se laisser instrumentaliser afin de faire le service après vente d’un journal raciste et fasciste, c’est d’un paradoxal et d’une tristesse sans nom. Je lis sur les réseaux sociaux les commentaires sous les posts des profs qui font valoir leur droit à parler de liberté d’expression autrement qu’en affichant des images avilissantes et impudiques, et j’y lis, dans ces fils de commentaires, l’interdiction de la réflexion, j’y lis les injonctions à obéir, et j’y entends parler de capitulation. L’extrême droite est aux portes du pouvoir (elle y est déjà, mais faut pas le dire), mais il faudrait craindre l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes religieux musulmans...

      J’ajoute que ces images, d’êtres humains en positions avilissantes et impudiques, ça me fait penser à ces gens qui s’offusquent parce que les gamins se harcèlent entre eux à base de violences avilissantes...
      Ces images, présentées comme légitimes, me mettent aussi profondément mal à l’aise de ce point de vue. L’humiliation et l’avilissement d’autrui est-elle vraiment consubstantielle à la liberté d’expression ? Et par extension, le harcèlement n’est-il pas présenté, de ce fait, comme une liberté aussi importante que la liberté d’expression ? Par ricochet, cela me fait penser à Squid Game, et à l’effet qu’on nous dit que cela a sur les jeux à l’école, le 1-2-3-soleil de la bande annonce, qui se termine par de la violence (les commentateurs semblent tous oublier de rappeler que Battle Royal date déjà de 21 ans en arrière).

  • À j-4 du procès des #autoréductions (source : @Paroleerrante)
    https://seenthis.net/messages/931234

    Ce procès intenté par le groupe #Carrefour est une 1ère qui risque de déboucher sur une jurisprudence permettant de condamner ces pratiques de solidarité.

    Carouf avait donné son accord pour cette réquisition de denrées alimentaires et de produits d’hygiène (les déclarations du directeur du magasin versées au dossier le confirme). Mais, dès le lendemain, un journal d’extrême droite annonçait des poursuites en titrant "Un Carrefour cambriolé par un obscur groupuscule anti-précarité"

    Alors que la « crise sociale » ne cesse de s’approfondir, que la réforme du #DroitAuChômage entre en application, on veut prévenir toute reprise de ces pratiques de lutte.

    Par solidarité avec des accusés qui encourent de lourdes peines (Carrefour impute à l’action un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros), il est utile de faire circuler l’information sur ce procès d’une action collective que Carrefour et la justice entendent faire condamner par un juge unique (partout, il faut en finir avec la collégialité des décisions), et en 40 minutes maximum.

    Il est possible aussi d’aller visiter un minimarketexpressbioc’ bon carouf pour y déposer en rayon ces tracts que l’on donne aux salariées en leur racontant #CarrefourRetireTaPlainte, puis d’aller voir les caissières. Bien souvent, le message remonte à la direction nationale.

    Il ne s’agit pas seulement de défendre une pratique de #lutte. Peu avant l’autoréduction visée par ce procès, la revue de presse Carrefour relevait : Une maman prise en flagrant délit de vol au Carrefour Market à Verviers a dérobé de l’alimentation et du dentifrice , avant d’être entendue sur les faits et RELAXÉE https://seenthis.net/messages/899256#message899371 Faire condamner une autoréduction a aussi pour objectif de dissuader ces comportements d’appropriation, autrement plus diffus, massifs et quotidiens, auxquels la #grande_distribution est confrontée.

    • « Ce qui est indécent, ce sont les profits de Carrefour, pas notre action »
      https://basta.media/autoreduction-Carrefour-proces-ce-qui-est-indecent-ce-sont-les-profits-pas-

      « Autoréduction » ou vol ? Deux militants parisiens en procès
      https://www.mediapart.fr/journal/france/151021/autoreduction-ou-vol-deux-militants-parisiens-en-proces

      Après une « action de solidarité » dans un Carrefour Market parisien en janvier, un homme et une femme ont comparu ce 14 octobre pour des faits de vol en réunion. Ils assurent avoir obtenu l’accord du directeur pour se servir dans son magasin.

      « Carrefour ne daigne même pas venir ! » Mélange d’indignation et de colère dans la voix d’Alice* ce jeudi 14 octobre. Elle comparaît en tant que prévenue aux côtés de Fabrice* (tous les militants ont été anonymisés, voire notre Boîte noire), après une opération d’« autoréduction » réalisée dans un supermarché parisien. Mais seul l’avocat de l’entreprise est présent.

      « Ceux qui ont mené l’action ont fait exprès de choisir un magasin non franchisé », déclare en marge du procès Rémi*, membre du comité de soutien et présent avec une trentaine de camarades à l’audience. Les militants souhaitaient en effet porter préjudice « à l’entreprise nationale Carrefour et pas à un directeur de magasin franchisé, qui, lui, engage ses propres fonds ».

      Les faits remontent au 30 janvier. La France est encore sous le régime du couvre-feu, après le deuxième confinement, qui a duré du 30 octobre au 15 décembre. Dans un Carrefour Market du XIIIe arrondissement de Paris, des militants associatifs, membres de collectifs solidaires, arrivent, bloquent les caisses, distribuent des tracts et procèdent à une opération d’« autoréduction ».

      En d’autres termes, ils emportent sans les payer des produits, ici de première nécessité. Les participants à cette opération étaient entre 30 et 50, selon les versions. « Ces opérations font partie des principes de la lutte sociale. C’est un certain mode d’action », témoigne Alice. La présidente de la 24e chambre correctionnelle reste impassible.

      Après négociation avec le manager du magasin, qui avait lui-même discuté avec sa hiérarchie, les participants ont eu l’autorisation de se servir en biens de première nécessité, et l’assurance qu’aucune poursuite ne serait engagée. Fabrice le rappelle d’ailleurs à la présidente : « Je n’avais pas de crainte d’un point de vue judiciaire car on avait conclu un accord ! »

      Accord du directeur du magasin ?

      Un accord qui aurait été rompu en raison de la nature des produits qui ont été pris dans les rayons. « Au cours de sa deuxième audition, le directeur du magasin affirme avoir vu plusieurs sacs contenant des bouteilles d’alcool ainsi que de la hi-fi. Ce n’est pas de première nécessité », martèle la procureure.

      Un huissier avait été envoyé sur place par Carrefour pour faire les constatations. « Il a notamment remarqué que les étalages de magrets de canard étaient vides. Pareil pour les rayons boucherie et poissonnerie, et pour les denrées les plus chères... », énumère la magistrate.

      Des rires se font entendre dans la salle, et la présidente rappelle à l’ordre les personnes présentes. La procureure énonce le cœur de ce procès : « La question est celle des moyens mis en œuvre et de leur périmètre. » Malgré l’accord de la direction, cette action est-elle un vol ? Et si oui, celui-ci est-il aggravé par le fait qu’il soit commis en réunion ?

      Les interrogations en découlant sont vertigineuses : le fait de se servir en couches sans chlore plutôt qu’en couches premier prix correspond-il à un besoin de première nécessité ? Première nécessité, cela implique-t-il forcément moindre qualité ?

      « Si la remise est volontaire, ce n’est pas considéré comme du vol car l’infraction n’est pas caractérisée », assure à la cour Émilie Bonvarlet, avocate de la défense. L’avocat de Carrefour, seul représentant des parties civiles à l’audience, donne des éclaircissements sur l’accord passé entre les militants et le directeur du magasin, pas franchement volontaire, selon lui : « Évidemment que le directeur a accepté. Il y avait une situation de contrainte. Il voit plus de 40 personnes arriver, il craint une escalade de la violence. Il tenait à la sécurité des employés et des clients présents. »

      Des faits contestés par les prévenus : « On parlait avec les clients, on leur distribuait des tracts, on servait du café et on leur expliquait notre démarche. Et des policiers étaient de toute façon présents », explique Alice. Ce sont d’ailleurs les policiers qui ont contrôlé les identités des deux militants, permettant au manager de remonter jusqu’à eux et de les identifier comme « les meneurs ». Fabrice récuse ce terme.

      L’avocat de Carrefour continue sa démonstration. Il précise les dommages et les préjudices subis par l’entreprise qu’il représente, en se basant sur les calculs du directeur et l’expertise de l’huissier. Il reste réaliste : « Oui, cela représente 1 % du chiffre d’affaires du magasin. Ça n’a pas grande importance d’un point de vue financier, certes. Mais le préjudice matériel existe tout de même. »

      Contactée par Mediapart, la direction de Carrefour confirme ces chiffres : « Le directeur du magasin a évidemment saisi la justice car il s’agissait d’un évident vol en réunion. Carrefour a subi un préjudice financier s’élevant à plus de 16 000 euros de produits sortis du magasin sans avoir été payés. À cela s’ajoute la violence de l’opération à l’encontre de nos collaborateurs et de nos clients, sans parler de la perte d’exploitation engendrée par la fermeture du magasin pendant trois heures. »

      L’évaluation du préjudice est contestée

      Ces chiffres sont contestés par la défense. L’avocate des prévenus s’appuie notamment sur l’expertise de David Gaborieau, sociologue du travail spécialiste de la grande distribution, sollicité pour cette affaire : « Sur les 111 bouteilles d’alcool qui ont été prises, 90 seraient des bouteilles de whisky ? Ce n’est pas réaliste. » Elle demande également que le calcul du préjudice total se fasse hors taxes : « On fait payer aux prévenus les 20 % de TVA », remarque-t-elle.

      « Tous les témoignages d’associations et de groupes d’entraide qui ont reçu les produits issus de cette opération n’ont, à aucun moment, parlé d’alcool ou de matériel hi-fi », insiste l’avocate.

      Elle produit des photos montrant des bouteilles d’alcool du magasin portant un système antivol au niveau du bouchon : « Ça aurait sonné si des bouteilles d’alcool avaient été emmenées. Et il y avait des témoins ! », insiste-t-elle.

      Viennent les réquisitions. La procureure se montre compréhensive : « Sur le principe, l’idée de “Robin des Bois” est louable. Mais la justice ne fait pas de distinction, notamment car il y a d’autres moyens d’action. » Elle requiert 2 000 euros d’amende avec sursis pour chaque prévenu.

      L’avocat de Carrefour est moins clément. Il demande 18 000 euros d’amende pour le préjudice matériel. Il relève également un préjudice d’image, car « cette action a eu un effet sur la clientèle habituelle du magasin ». À ce titre, il demande 15 000 euros d’amende supplémentaires. L’avocate des prévenus plaide pour sa part la relaxe intégrale.

      La décision sera rendue le 18 novembre. La salle se vide, le comité de soutien se met à chanter au sein du palais de justice : « Face à la précarité, solidarité ! » et « De l’argent pour les précaires, pas les actionnaires ! »

      Une banderole est déployée dans les couloirs. Des agents de police interviennent et la saisissent immédiatement. Elle est redéployée dehors. « Si la relaxe n’est pas prononcée, je ferai évidemment appel », déclare Alice. Idem du côté de Fabrice. La détermination se ressent dans leurs regards et leurs voix. Les chants de soutien reprennent en chœur.

      Procès.. Quand Carrefour surfacture la solidarité
      https://www.humanite.fr/proces-quand-carrefour-surfacture-la-solidarite-724223

      Jeudi 14 octobre, Alice et Didier, deux membres de collectifs de précaires, étaient poursuivis devant le tribunal de Paris pour « vol en réunion » par l’enseigne de grande distribution, après une action militante d’« autoréduction ».

      L’audience n’a pas encore commencé. Pourtant, devant la 24e chambre du tribunal judiciaire de Paris, l’atmosphère est déjà électrique. Et pour cause : la cinquantaine de militants venus soutenir Alice et Didier, les accusés (1), se voit refuser l’accès au procès. « C’est injuste qu’on ne puisse pas rentrer pour assister à un jugement qui est important », lance Camilla, du collectif Brigade de solidarité populaire. Le jugement
      est d’autant plus attendu qu’il marque la fin de dix mois d’une situation invraisemblable. Car le délit qui leur a valu d’être mis en cause, n’est autre qu’un délit de solidarité.

      L’affaire remonte au 30 janvier 2021. Dans la matinée, un groupe de 60 personnes - militants et précaires impliqués dans divers collectifs de solidarité - procèdent à un prélèvement, baptisé « autoréduction », de denrées alimentaires et de produits d’hygiène au Carrefour Market de la rue Nationale, à Paris. Plusieurs caddies de produits essentiels sont remplis tandis que les caisses sont bloquées. Le but est simple : négocier la gratuité des marchandises avec le directeur de l’établissement, qui finit par accepter, sous condition qu’il ne s’agisse que de biens de première nécessité. Or c’est bien la même direction qui poursuit, aujourd’hui, Didier et Alice pour « vols en réunion ». Pour autant, aucun représentant de l’enseigné « n’a daigné se déplacer à l’audience, ce qui rajoute à la honte et à l’indécence à la situation », fustige la mère de famille visée par la plainte.

      « Un inventaire fantaisiste et mensonger »

      Sur le banc des accusés, les principaux concernés écoutent. « Clef USB, alcool, carte SD, casque, shampoing, déodorants » : tels sont les biens que Carrefour leur reproche d’avoir dérobés pour un montant total de 16 499,75 euros. Le plaignant fustige « une extraction frauduleuse de marchandises qui n’était pas de première nécessité ». Le tout , « réalisé dans une situation de contrainte et de violence ».

      Dans la salle, les quelques militants qui sont parvenus à entrer, ne peuvent contenir leur stupéfaction, tant la liste ne correspond pas à la réalité des faits. Car si la défense admet avoir réquisitionné des produits alimentaires et hygiéniques, celle-ci réfute les accusations portant sur les autres biens. Le contentieux concerne aussi notamment 110 bouteilles d’alcool qui auraient été volées en toute impunité. « Toutes les bouteilles étaient revêtues d’un antivol. Il aurait été tout simplement impossible que ni les portiques, ni les vigiles (qui examinaient les sacs), ni la police, également présente, n’ait pu les laisser passer », argumente Me Bonvarlet, l’avocate de la défense.

      Surtout, ces allégations provoquent la colère et l’incompréhension des militants, en particulier celle de Sylvain qui pointe des « accusations fantaisistes et mensongères » en arguant « que dans les sacs fouillés, aucun produit cité n’a été retrouvé ». Il semblerait que le magasin Carrefour ait tenté d’imputer tous ses écarts de stock à l’action caritative et ce, pour une période indéterminée. C’est en tout cas ce qu’affirme Me Bonvarlet, qui dénonce le manque de transparence de l’enseigne. « Le magasin a réalisé un inventaire des choses qui n’étaient plus en rayon, sans nous indiquer la date de l’inventaire précédent, de sorte qu’on n’a aucun moyen de savoir ce qui a pu réellement être retiré du magasin », explique-t-elle.

      Le litige du magret de canard

      Carrefour reproche également aux accusés d’avoir profité de la situation pour soutirer, au préjudice de l’enseigne, des produits qualifiés de haut de gamme, comme… du magret de canard. Déplorant « des rayons vidés de ses viandes les plus onéreuses », la partie civile se lamente d’avoir perdu 20 000 euros de chiffre d’affaires. Les militants rappellent, eux, qu’à l’échelle nationale, l’activité du distributeur a augmenté de 107 % durant la crise sanitaire. Provoquant la révolte de Didier : « Pour Carrefour, les produits de première nécessité sont forcément les moins chers ». « C’est comme si les plus précaires n’avaient pas le droit à une alimentation de bonne qualité »_, rajoute Alice. Leur avocate a réclamé une relaxe simple. La décision a été mise en délibéré au 18 novembre."

    • Nathalie Quintane : « Nelly, ce n’est pas moi, mais ce livre, c’est moi… » (La Cavalière)
      https://diacritik.com/2021/10/26/nathalie-quintane-nelly-ce-nest-pas-moi-mais-ce-livre-cest-moi-la-cavalie

      J’étais avec Frédéric Danos dans un festival de poésie, à Nantes, un très bon festival… Il a répondu quelque chose de très juste à la fameuse question : Que peut l’art ? Rien, a-t-il dit. Tout ce que nous faisons peut être récupéré… Y compris par Macron, Bolloré, etc. En revanche, l’auto-réduction que des ami.e.s ont fait dans un Carrefour et pour laquelle ils passent en procès, ça, ce n’est pas récupérable. Une auto-réduction, c’est ce que faisaient les Italiens dans les années 70, par exemple. Ça consiste à remplir des caddies à plusieurs (voire à beaucoup) et à les sortir sans payer d’un hypermarché, en force, pour redistribuer la nourriture à ceux qui en ont besoin. Dans une affaire récente, la négociation avait été possible avec la direction du magasin… Jusqu’à ce que, plus haut, ils reviennent en arrière et flanquent un procès aux auto-réducteurs… Une certaine justice fait un travail remarquable de découragement, en France et en Europe, pour reprendre ce mot… On affame les pauvres, dans ce pays…

  • Presque rien.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51602268246

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    description alternative : photo d’une tente « abritée » sous un célèbre bâti nantais à l’entrée de l’île de Versailles. Les formes du bâti et de la tente, ainsi que les couleurs de l’ensemble vert-brun-gris, sont, contrairement à leur signifiant socio-économique, terriblement harmonieuses.
    .
    série en cours [presque riens] : https://frama.link/valk-presqueriens #presqueriens
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    ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos
    .
    (i) infos : twitter.com/valkphotos
    ¿ audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
    ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net
    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK

  • Écrire après les violences policières
    https://www.revue-ballast.fr/ecrire-apres-les-violences-policieres

    Villemomble, quar­tier des Marnaudes, en Seine-Saint-Denis. Le 25 juin 2013, Makan Kebe est vio­len­té par la police. Son grand frère, qui accourt pour lui por­ter secours, est frap­pé et vic­time d’un tir de Flash-Ball en plein visage : il per­dra par­tiel­le­ment l’au­di­tion. Leur mère, qui arrive peu après, per­dra quant à elle un œil. Ce déferlement de vio­lence va meur­trir une famille et gros­sir les rangs des per­sonnes vic­times de vio­lences poli­cières. Dans un ouvrage paru aux édi­tions Premiers Matins de Novembre, « Arrête-toi ! », Makan Kebe retrace, aux côtés de la jour­na­liste Amanda Jacquel, le fil de ces évè­ne­ments — de la lutte judi­ciaire aux effets intimes sur leurs vies. Il nous raconte.

    /.../

    Très vite après ce jour de juin 2013, on a organisé un rassemblement au pied des immeubles. Samir Elyes, du MIB [Mouvement de l’immigration et des banlieues], est venu nous voir et le Collectif Œil était présent. Samir nous a fait comprendre les différentes manières d’agir de la police, et très vite on a réalisé qu’on s’engageait malgré nous dans un combat qui n’avait pas commencé avec notre histoire personnelle et qui, malheureusement, ne se terminerait pas avec elle. On se pose alors la question de notre place dans tout ça, de notre possible contribution à l’évolution de cette situation. J’ai vraiment pris conscience de la forme d’engagement précis que j’allais prendre, moi, personnellement, après le procès en 2018. J’ai commencé à prendre la parole dans des manifestations, dans des groupes de débats et à réfléchir à l’ossature du livre. Puis, en 2020, lors du deuxième procès au tribunal de Paris, j’ai rencontré Amanda, avec qui l’idée d’une collaboration est venue très naturellement. Je lui ai parlé de mon projet et elle a accroché, on a discuté et j’ai tout de suite senti que c’était la personne avec qui je voulais faire ce livre. On l’a totalement coécrit, c’est un travail à deux. Il était évident pour nous qu’il devait être accessible à tous, sans jargon, sans statistiques ou données chiffrées. Que ce soit un véritable récit de vie qui puisse aider les familles qui rencontrent ce type de problème.

    #violences_policieres #violence_d'Etat #témoignage

  • Du Chiapas à Dijon - Interview d’un membre de l’équipe d’accueil de la délégation zapatiste

    Les 10, 11 et 12 octobre, 180 zapatistes venu·es à la rencontre des luttes européennes se sont réuni·es à l’Espace autogéré des Tanneries pour organiser la suite de leur voyage. Un membre de l’organisation nous raconte cette aventure incroyable et le sens qu’il a mis à relever ce défi.

    https://dijoncter.info/du-chiapas-a-dijon-interview-d-un-membre-de-l-equipe-d-accueil-de-la-del

    #ezln #zapatistes #mexique #voyagepourlavie

  • Tracer des lignes.

    Lecture audio d’une interview de Valérie Gérard , par Johan Faerber pour Diacritik, autour de son dernier livre :
    Tracer des lignes : sur la mobilisation contre le pass sanitaire.

    https://archive.org/details/tracer-des-lignes

    L’interview a été publiée le 5 octobre 2021 sur le site Diacritik : https://diacritik.com/2021/10/05/valerie-gerard-ce-mouvement-anti-pass-ne-construit-rien-de-commun-mais-pr

    Sorti en format numérique en septembre 2021 aux éditions MF, le livre fait 32 pages et coûte 1€99
    Disponible sur toutes les plateformes ou sur le site des éditions-mf : https://www.editions-mf.com/produit/108/9782378040420/tracer-des-lignes

    Présentation

    Ces quelques considérations, forcément partiales, tentent de lire la situation sanitaire en général et en particulier le mouvement anti-pass sanitaire de cet été à l’aide d’une boussole affinitaire. Un des buts de ce texte est de tracer quelques lignes claires dans une période qui se caractérise par une grande confusion. Il s’agit de poser la question de l’avec : avec qui il n’est pas concevable de se mobiliser, avec qui il est désirable de vivre et possible d’œuvrer à un monde commun, avec qui on pense, et selon quel régime (croyance, vérité). Il s’agit aussi de considérer, dans un mouvement social, l’atmosphère qu’il contribue à créer et ou à renforcer et les différentes pratiques qu’il charrie. Valérie Gérard poursuit avec ce bref essai le travail de réflexion commencé dans son précédent livre, Par affinités : amitié politique et coexistence (éditions MF, 2019).

    À propos de Valérie Gérard :

    Valérie Gérard enseigne la philosophie en classes préparatoires littéraires et est directrice de programme au Collège international de philosophie (pour la période 2016-2022).
    Elle a soutenu en 2008 une thèse de philosophie morale et politique publiée en 2011 aux PUF, L’Expérience morale hors de soi (collection « pratiques théoriques »).
    Elle a édité et préfacé des œuvres de Simone Weil chez Rivages (L’Iliade ou le poème de laguerre, écrits sur l’Allemagne, Amitié, Contre le colonialisme.)
    Elle a publié des articles sur Hannah Arendt et sur Simone Weil, et sur les mouvements sociaux (notamment autour des places), ces dernières années (« Occupy la République », coécrit avec Arno Bertina, Le Livre des places, Inculte,2018 ; « Des lieux et des liens », Nuit debout et notre monde, Les temps modernes, 2016 ; « Cohabiter à travers les différences :politique de la rue, alliances, rassemblements », Nous, Critique, 2017,« Une guerre diffuse, féminisme et système », Cours petite fille ! #metoo #timesup #noshamefist, 2019).

    Extraits :

    Ne pas poser la question de l’avec – avec qui on défile – et tolérer de se tenir aux côtés de manifestations d’antisémitisme ou de négationnisme de plus en plus décomplexées, c’est évidemment un problème.
    /.../
    De nouveau, ce sont les malades, par exemple les personnes atteintes de covid longs, qui ont dû militer pour faire reconnaître cette dimension de la maladie, avec des médecins qui à leurs côtés tentent de trouver des thérapies, dans un espace institutionnel ou contre un espace institutionnel qui laisse peu de place pour ces soins, tant le problème a été nié longtemps en France.
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    Quelques groupes réfléchissent à ce qui est possible en termes d’« autodéfense sanitaire », l’idée énonçant par elle-même la disjonction entre la question de la résistance au virus et celle de la soumission à Macron, ou plus généralement à un biopouvoir gouvernemental : une approche démocratique et égalitaire du virus et des mesures à prendre pour nous protéger les uns, les unes, les autres, et endiguer, autant que possible, sa circulation, est possible. Même si elle est entravée par le gouvernement.
    /.../
    Alors que, quand on pense la question de l’avec comme une question d’alliance, on croit pouvoir accepter n’importe quel allié pour atteindre ses fins, qui seules comptent – de toute façon, l’alliance, purement instrumentale, cessera une fois l’objectif atteint –, quand on la pense en termes d’affinités, on est conscient qu’une manifestation, qu’un mouvement social, constitue déjà, dans les formes qu’il prend, le monde qu’il cherche à faire advenir. Et avec qui on constitue un monde, ça compte.
    /.../
    Plus généralement, il n’y a pas en politique de principes désincarnés. Qui les énonce, en quels termes, avec quel ton, dans quelle conjoncture : ça change tout. Un « non à la surveillance de masse » énoncé par l’extrême-droite, avec une rhétorique antisémite et négationniste, ne peut être détaché ni de son milieu d’énonciation ni des moyens de son énonciation. L’imaginaire qu’il constitue en étant relayé n’est pas émancipateur, même si le mot d’ordre pourrait le faire croire. Dans la mesure le mouvement a surtout ce ton-là, où on a tous vu les affiches « pass nazitaire » avec des S évoquant la SS, le rejoindre, c’est le renforcer, et renforcer cet imaginaire, en augmentant la confusion générale. À défiler avec des fascistes contre l’autoritarisme, on risque alors surtout de renforcer le fascisme, et, à terme, l’autoritarisme.
    /.../
    Je ne sais pas si défendre la liberté, c’est désormais être de droite, dans la mesure où la liberté a toujours été théorisée à droite et à gauche. La liberté comme valeur de droite, c’est aussi vieux que le libéralisme à l’époque de la naissance du capitalisme. Contre cette conception de la liberté, ce que montrait Rousseau par exemple, c’est que l’égalité est ce sans quoi la seule liberté qui existe est celle, pour les mieux dotés, en richesses, en réseaux, en forces, d’écraser et de dominer les autres. L’égalité est alors ce qui libère des relations de domination présentes dès qu’il y a inégalité, dès qu’il y a discrimination.
    /.../
    Ce mouvement anti-pass ne construit rien de commun mais prône la destruction de toute communauté.
    /.../
    Admettons que les complotistes libertariens aient raison, et qu’on se trompe de l’autre côté, je préfère quand même faire partie de ceux qui tentent la réponse collective et solidaire. Ça a plus de sens, le monde est plus sensé si cette tentative existe.
    /.../
    Il n’y a pas de politique sanitaire dans la mesure où il y a un refus obstiné de toute mesure qui soit efficace et non punitive : par exemple installer des filtres à air dans tous les lieux recevant du public. Les mesures principales auront été des mesures de police (couvre-feu, confinement avec attestation donnant lieu à des contrôles arbitraires, confinement pour toute activité non économique (« non utile »), pass sanitaire) qui laissaient le virus circuler.
    /.../
    C’est pourquoi il me semble qu’une véritable opposition au gouvernement consisterait à exiger et à construire une véritable politique de défense collective contre le virus, au lieu de fantasmer un gouvernement biopolitique qui aurait imposé une dictature sanitaire.

    Photo : ValK. @val_k : "NON AU PASS" : Tag complotiste photographié à Nantes, le 18 août 2021.
    Description alternative : Photo en noir & blanc très contrasté du cours des 50 otages à Nantes, principale artère du coeur de la ville. En arrière plan on distingue la tour de Bretagne et au premier plan un poteau tagué avec le slogan complotiste "NON AU PASS" dans un lettrage faisant référence aux SS du régime nazi.

    ¤ autres photos : https://vu.fr/valkphotos
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  • Ce « fil » historique est beaucoup trop ironico-comique pour ne pas le partager icite !

    Moi aussi je vais me reconvertir en historien de droite. Apparemment il y a moyen de se faire du blé. Et il n’y a pas besoin de faire des études.
    A la base, on était un peuple, les Gaulois. Oui un seul.Arrêtez vos conneries de diversité, on était tous pareils avant et ça se passait très bien
    Bon, on s’est battu contre les Romains,on a fait match nul et on a intégré la République de Rome, parce que porter des toges et manger du raisin allongé c’était pas si mal.
    Ensuite on est devenus chrétiens. Mais c’est pas comme les musulmans, c’est pas une religion étrangère imposé par une colonisation. Jésus avait de très bons arguments, tout simplement.
    Puis on a choisi de prendre notre indépendance, et preuve qu’on est pas raciste, on a choisi un étranger, Clovis, pour négocier pacifiquement. On a voté pour lui comme roi de France, mais il faut être totalement honnête, il y a eu un fort taux d’abstention.
    Donc ça allait bien, on était tous pareil et après, on a subi une vague d’immigration massive en 732. Grâce à Charles Martel on a évité le premier grand remplacement.
    Certains enculeurs de mouches gauchistes diront que c’étaient pas des Arabes mais des Wisigoths et des Berbères convertis mais en fait c’est pareil, vu qu’ils étaient convertis c’était plus des blancs donc ça reste un grand remplacement.
    Il y a eu par la suite des tentatives de construction d’une Union européenne, comme l’Empire Carolingien par exemple, mais bon, le couple franco-allemand n’a pas tenu, dommage. Mais on a fait des bons trucs ensemble par la suite, comme les croisades.
    Comment ça, islamophobes ? Non mais rien à voir, on a attaqué des chrétiens aussi.Les croisades contres les musulmans, les cathares et les byzantins c’était une opération conjointe de lutte contre des dérives sectaires.
    Bon après on a découvert l’Amérique. On est les premiers à être allés la-bas. Ce n’est pas rien on peut être fiers quand même !! Il y avait des gens qui vivaient là bas mais eux c’est pas pareil, ils y vivaient donc ils n’ont pas découvert, il faut rester neutre et objectif.
    On a décidé de faire 50/50 sur le partage des terres mais pas de bol, le choc sceptique a eu raison d’une bonne partie de la population. C’est ballot quand même. Mais faut pas culpabiliser, eux ils nous ont filé la syphilis. De par mon expertise, je considère qu’on est quitte
    Comme il y a tout un territoire à développer, on décide de faire appel à de la main d’oeuvre africaine en Amérique. Certains accuseront la France de participer à une traite esclavagiste mais il convient de rétablir la vérité factuelle.
    L’esclavage a été aboli dans le Royaume de France au XIème siècle donc à un moment il faut arrêter les mensonges historiques. L’esclavage dans les colonies, ce n’est pas la France parce que les colonies ce ne sont pas la France. Je ne cèderai rien au politiquement correct.
    Et ce n’était pas du racisme, puisque les huguenots aussi étaient condamnés à l’esclavage, mais ça, ça n’intéresse pas les antiracistes BLM et compagnie. Et les huguenots en esclavage, c’était pas de l’intolérance, juste de la lutte contre les dérives sectaires.
    Certains aiment bien mettre en avant la Saint-Barthélémy, mais en bon historien, je me dois de préciser qu’ils s’agissait d’individus isolés, dont l’état psychiatrique est à considérer et voir des motivations politiques dedans relève du raccourci idéologique.
    Bon, il est temps de parler de cette insurrection gauchiste qu’on appelle Révolution Française. J’insiste sur « gauchiste » parce que des famines et des crises économiques, il y en a eu bien avant, c’est pas pour autant qu’on a pris la Bastille.
    Au nom de ces pseudos-Lumières, on a aboli des privilèges pour essayer de créer une société égalitariste. On voit bien comment des bourgeois déconnectés des réalités, surement par marxisme, ont essayé de faire croire que les paysans et les nobles ne s’entendaient pas.
    Le plus aberrant a été de déclarer des droits de l’Homme. Comme s’il existait un homme universel, qu’il n’y avait ni nation ni ethnie ni race. On ne parle pas encore d’égalité hommes-femmes mais quand même, Heureusement les déclarations n’engagent que ceux qui y croient.
    Et on a arrêté ce cirque grâce à un homme qui, permettez-moi l’expression, a eu les plus grosses couilles de l’Histoire de France. Je parle bien entendu de Napoléon. Je suis sorti de ma neutralité habituelle, excusez-moi.
    Napoléon a renoncé à ce marxisme et cet antiracisme pour se concentrer sur des projets plus ambitieux, comme la constitution d’une nouvelle Union européenne. Malheureusement, l’Angleterre s’en est mêlé. Comme quoi, leur euroscepticisme ne date pas d’hier.
    Mais les idées marxistes-léninistes ont progressé dans la population et tout les 20 ans, on fait des révolutions en France. On pensait avec Louis-Napoléon Bonaparte que la France retrouverait une certaine stabilité.
    Mais après l’échec des négociations de Sedan avec l’Allemagne sur l’Autre Europe, vous savez ce qu’on fait les gauchistes ? Ils ont transformé Paris en ZAD géante. Heureusement la collaboration franco-allemande a permis d’empêcher que la situation devienne dramatique.
    On a eu par la suite des vagues d’immigration européenne, qui ont été très largement acceptés et qui se sont très bien intégrés. Quand les immigrés sont blancs, il n’y a aucun problème, ce n’est pas un jugement que je fais mais un constat neutre et objectif d’historien
    Même avec les minorités religieuses, ça allait. On nous ressort sans cesse l’affaire Dreyfus mais cette affaire est une manipulation ou on a inventé de toute pièce un antisémitisme qui n’a jamais existé dans la population française, comme l’islamophobie aujourd’hui
    Voyant l’engouement qu’il y avait à devenir français, on s’est dit que ce serait bien de directement donner la nationalité française au monde entier, et ça a donné la période coloniale, ou la France a décidé de tout donner aux autres peuples.
    On leur a donné une belle langue, une vraie religion, des routes et les mathématiques. Quand certains parlent de « crime contre l’humanité », je conçois que Pythagore ne soit pas un sujet très passionnant mais je trouve les termes très excessifs.
    Quand aux soi-disantes exactions, il s’agissait avant tout d’opérations de police pour faire face à l’insécurité. Ce n’est pas la faute de la France si ces populations sont plus criminogènes que d’autres. Encore une fois il s’agit ici d’un constat scientifique et apolitique.
    Ensuite les guerres mondiales. Il n’y pas grand-chose à dire dessus. Vous savez les guerres, ça fait des morts des deux côtés, c’est triste ..... Ces conflits n’ont rien de spécifiques, ils ne méritent pas spécialement qu’on s’y attarde, ce sont des points de détails.
    Cependant, je voudrais corriger un mensonge historique colporté par la gauche. Tout la France a été résistante, même Pétain et Vichy qui ont constitué un formidable bouclier qui a protégé les Français contre la barbarie nazie.
    Et je me permettrais d’être un poil provocateur en disant que même l’extrême-droite à résisté. Quand on lit des gens comme Maurras, viscéralement anti-allemands, on peut pas considérer une seconde que ces gens aient pu collaborer...
    Pour lire la suite, je vous invite à commander mon ouvrage « Comprendre la Douille, comment les bobos-gauchos marxistes ont ruiné notre belle nation » aux Editions Patrie Famille Travail.

    source : https://twitter.com/SimonTo79502447/status/1445378359291166721
    archive : https://web.archive.org/web/20211008170200/https://twitter.com/SimonTo79502447/status/1445378359291166721

    • Stimulé par les réactions de ses cibles, il a fait un second fil ... attention, ça pique encore plus !

      Je ne savais si je ferais une suite, je pensais attendre un peu avant de me décider

      Puis j’ai vu ce tweet...
      https://twitter.com/Produkteef/status/1446433624505700380

      Donc encore une fois, je vais tenter de rétablir des vérités historiques sur notre grande nation suite à sa diabolisation par la gauche woke et sa cancel culture.
      Donc la dernière fois, j’étais passé assez rapidement sur la colonisation, et bien évidemment, les bobos droit-de-l’hommistes ont aussi un autre argument pour tenter de gâcher cette magnifique épopée
      Une politique soi-disant raciste a été engagée par la France à cette époque là. C’est abject. Je vais vous citer l’historien Jacques Bainville :"Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation". Vous voyez ? En France on ne voit pas les couleurs !!
      La Première guerre Mondiale serait une conséquence du fait colonial... C’est ridicule ! Il y a eu des guerres sur tous les continents tout le temps. On allait forcément finir par se battre tous en même temps. J’y vois une convergence des peuples à titre personnel.
      D’ailleurs pour revenir sur le racisme. On aimait tellement les autres peuples qu’on les a exposés en plein milieu de Vincennes, au milieu de macaques et d’animaux tropicaux pour montrer à quel point on était fiers qu’ils soient français. Et après ça on est toujours racistes ?
      Je rappelle que dans ces années, les Allemand devenaient de moins en moins corrects avec les Juifs, je trouve cela beaucoup plus grave et condamnable. J’en parlais avec mon ami Finkielkraut la semaine dernière d’ailleurs.
      La Shoah, je n’ai pas voulu en parler la dernière fois. Après tout, on est pas sur Arte, et on en parle trop. Vous savez qu’il y a plus d’Allemands qui sont morts durant cette guerre. Ils sont les premières victimes de cette guerre, mais bon, on sait QUI décide des sujets.
      20 millions de soviétiques morts ? Bah voyons ! Pourquoi pas 40 ? Ce sont des statistiques truquées de Staline, j’attends de vraies sources pour corroborer ces affirmations. Comme pour tout ce qui vient de gauche.
      Autre chose : en 1946, on a aboli le travail forcé dans l’Afrique coloniale. Encore une chose positive, non ? C’est le genre d’anecdote qu’on ne relève jamais et qui pourtant est tout à notre gloire. A croire qu’il existe un complot antifrançais chez les universitaires.
      Comment ça de l’esclavage ? C’est ridicule. Les esclaves étaient la propriété du maitre, alors que les travailleurs forcés étaient libre de droit. Ok, ils ne pouvaient pas dire non mais ils avaient des compensations, par exemple en sel ou en tissu. Pourquoi on ne le dit pas ?
      Les colonies étaient un petit peu les enfants de la France. Et ses enfants, on les éduque, on investit en eux, puis ils grandissent, on se dispute et à la fin ils demandent leur indépendance. C’est normal, ces relations ont toujours été saines.
      D’ailleurs, nous ne sommes jamais vraiment partis. Vous savez, quand la France a porté des enfants aussi longtemps, elle ne peut pas les abandonner. Enfin, ça c’était avant la loi Veil mais je m’égare.
      Pour le cas de l’Indochine, ça s’est mal fini. Mais ce n’est pas la France qui est responsable mais cette infâme engeance communiste qu’était Ho-Chi-Minh. Pardonnez mon langage mais vous allez comprendre pourquoi. Et vous savez c’est quoi le pire dans cette histoire ?
      Dans la déclaration d’indépendance de l’Indochine, cet enfoiré de trotkiste cite un passage de la Déclaration des Droits de l’Homme !!! Non mais jusqu’au bout, jusqu’au bout on va nous faire chier avec ces conneries de Droits de l’Homme !!
      Dans le cas de l’Algérie, je suis beaucoup plus perplexe à titre de chercheur. Pour une fois qu’il y avait une colonie ou l’on partait réellement vivre et pas juste faire de l’exploitation économique et du tourisme sexuel, vraiment ça me dépasse. Surement l’islamisme.
      D’ailleurs le Parti Communiste a largement collaboré avec les terroristes du FLN en Algérie. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est l’acte de naissance de l’islamo-gauchisme mais vous admettrez que c’est troublant n’est-ce pas ?
      Bien vous retrouverez plus de détails dans mon livre « Le temps béni des colonies », préfacé par Michel Sardou et dans mon prochain ouvrage, j’aborderais notre Prophète Charles de Gaulle et la guerre civile de 1968.

      source : https://twitter.com/SimonTo79502447/status/1446536936240422915
      archive : https://web.archive.org/web/20211008210843/https://twitter.com/SimonTo79502447/status/1446537065278197763

    • Pas mal ce texte mais ca manque de chattes toutes ces gaules. Il faut complété le travail de cet historien avec un travail d’herstorienne.

      La gaule avec ces gaulois gaulerent les droits de l’homme puis ils eurent De Gaulles et ils firent tous comme si le programme de Zob n’était pas aussi misogyne qu’il est raciste.

      Pour les historiens de gauche on ne perd pas son temps avec cette moitié de l’humanité qui ne compte pas. A peine une mention vite fait du tourisme sexuel (mais peut etre déplore t’il seulement les viols des garçons colonisés puisque seul les hommes comptent en histoire) et de l’égalité femmes-hommes au détour d’une phrase dans ces deux textes, comme si la remise en servitude gestatoire des femmes n’était pas un des deux pilier fondamentaux des discours de droite à la Zob -

      Grand remplacement = SEXISME + RACISME

      Les deux doivent être dénoncé. Or, ici encore une fois le sexisme est dénoncé à la marge, en filigrane comme un sujet mineur. Sortons de l’invisibilité la moitié de l’humanité.

      Le premier livre de Zob De Gaule, c’est « le premier sexe », c’est par là que ca commence le Zobisme, exactement comme le Jupiterisme, le Saucissalisme et le Communisme (qui est en fait la mise en commun les femmes, les chèvres et les chèvreries pour les hommes de gauche) et sur ce bouquin là, il y a consensus entre historiens de droit comme historiens de gauche. Sinon il y aurais autant de dénonciation du sexisme que du racisme. Et même il devrait y avoir plus de dénonciation de la part des hommes qui ont personnellement beaucoup à gagné de l’exploitation des femmes prôné par Zob.

      Dénoncer seulement le racisme de Zob, c’est dire aux femmes que votre problème c’est seulement le mode de partage de nos corps. Les hommes de droite voulant un partage raciste des corps des femmes, et les hommes de gauche voulant un partage fraternel entre hommes, des corps des femmes indifféremment de leurs racialisation.

      Mais à part ca le texte est bien, faut juste le châtrer de la zoberie ordinaire typique d’un membre du premier sexe au clavier qui protège ses privilège de dominant sans en avoir l’air. Voila qui est fait, je me remercie moi même de l’avoir fait car on est jamais mieu servie que par soi même.

  • Voilà, c’est aujourd’hui jeudi 7 octobre la sortie du livre

    « Cartographie radicale : explorations »
    par Nepthys Zwer @nepthys et @reka de chez
    @visionscarto
    disponible dans toutes les librairies avec une semaine d’avance sur le planning (on a de la chance).

    https://www.editionsladecouverte.fr/cartographie_radicale-9782373680539

    C’est un ouvrage à quatre mains, un dialogue entre l’historienne (Nepthys) et le géographe (Reka) qui abordent les mille et une façons cartographiques de parler, dessiner, représenter le monde, nos espaces de vie. Nous y présentons une multiplicité d’approches théoriques et conceptuelles, et nous exposons le résultat de trois décennies de pratiques et "d’expérimentations" cartographiques.

    Dans l’intro nous écrivons :

    « C’est en imaginant ces nouvelles approches, en se hasardant à inventer de nouvelles formes, en bravant les contraintes techniques et surtout en osant défier, voire pervertir les conventions que la cartographie fait émerger une réflexion alternative riche. Non seulement elle produit un savoir nouveau sur le monde, mais elle instaure aussi un autre rapport à la connaissance. Car le savoir « -politique- » des simples citoyennes et citoyens subissant diverses formes d’aliénation sociale, économique et politique devient un outil d’émancipation quand il prend la forme d’une carte. Même si elle semble, de prime abord, moins engagée, la carte sensible qu’une personne produit sur sa propre vie ou ses propres émotions actionne les mêmes ressorts de la prise de conscience et d’une nouvelle confiance en soi »

    « Cette autre façon de concevoir les cartes constitue, même si elle la bouscule un peu, un prolongement de la cartographie conventionnelle. Cette dernière revendique un statut de science exacte, s’appuyant sur des données réputées fiables, et croit produire des images neutres et fidèles de la réalité. Au mieux, ces cartes s’approchent au plus près de la réalité du terrain, en le représentant le plus fidèlement possible, ce qui les rendabsolument nécessaires : il faut pouvoir se repérer, se déplacer d’un point à un autre, il faut que les avions puissent voler, que les bateaux puissent naviguer. La cartographie alternative se veut plus modeste, car elle questionne en permanence les données et les informations dont elle se nourrit et, surtout, assume – et revendique même – sa nature subjective : les images cartographiques ne sont que des visions, des interprétations du réel. »

    #cartographie #cartoexperiment #truc_super_chouette

    • « La cartographie radicale est un acte social et politique »

      Pour sortir du brouillard et de la confusion politiques, des activistes, chercheurs et artistes créent des cartes expérimentales. Elles mettent au jour les dominations systémiques et les relations sensibles au monde. Un livre illustré, Cartographie radicale, leur rend hommage, écrit par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz.

      https://seenthis.net/messages/940509

    • Cartographie radicale de Nepthys Zwer & Philippe Rekacewicz

      Il est des cartes qui disent non. Des cartes radicales, qui dévoilent et dénoncent, qui protestent. Pour comprendre ces cartes rebelles, leur fonctionnement, leurs forces, leurs possibilités, ce livre entreprend un voyage d’exploration au cœur de la création cartographique. Que se passe-t-il exactement quand nous élaborons une carte, qu’elle soit radicale, expérimentale (on parle aussi de cartographie critique ou de contre-cartographie) ou conventionnelle ­ ? Quelles intentions président à sa fabrication et à sa mise en oeuvre­ ?
      La première fonction des cartes est de nous aider à nous repérer dans l’espace et à nous déplacer d’un point à un autre. Elles permettent aux bateaux de naviguer et aux avions de voler. Avec des cartes, on fait la guerre, puis éventuellement la paix. Elles sont aussi de formidables machines à rêves, qui façonnent notre image du monde, en fixent la mémoire et finissent par fabriquer notre réalité. Qu’est-ce qui motive cet acte très particulier de mise en forme symbolique du monde, de Strabon à l’anarchiste Élisée Reclus, de la bénédictine Hildegard von Bingen à l’explorateur Alexander von Humboldt, des portulans à la carte d’état-major­ ? Quelle part de fantaisie créatrice, quelle part de fantasme faustien d’une possible maîtrise de notre environnement, quelle part de sincérité scientifique sont-elles à l’oeuvre­ ?
      Entre l’émergence de la cartographie thématique audacieuse de l’ingénieur Charles-Joseph Minard, ou celle des designers d’information Otto et Marie Neurath, et l’approche sémiologique conceptuelle de Jacques Bertin, se situe un point de rupture avec les conventions de la représentation cartographique. Un point libérateur qui a ouvert le champ de l’expérimentation et rendu possible la démocratisation des cartes. Autour des années 1900, le sociologue W.­E.­B.­ du Bois et son équipe inventaient de nouvelles façons graphiques de représenter des données statistiques sur la situation des personnes noires aux États-Unis. Quelque soixante ans plus tard, c’était pour dénoncer le même racisme culturel et économique qu’un petit institut de géographie de Détroit, animé par William Bunge et Gwendolyn Warren, donnait ses contours à ce qui deviendra la géographie radicale­ : une géographie engagée.
      Alors, le rapport à l’objet carte change. S’opère une prise de conscience quant à son usage et à ses possibilités. La cartographie radicale va spatialiser les données économiques et sociales, produire des cartes délibérément politiques qui montrent et dénoncent les situations d’inégalités de vie et de droits, les compromissions politico-économiques, les accaparements de terres, la destruction des milieux par l’agro-industrie, la pollution de la planète et tout ce qui hypothèque, d’une façon ou d’une autre, le bonheur et l’avenir de l’humanité. Les cartes, qui jouent traditionnellement le jeu du pouvoir, se font outils de la contestation et instruments d’émancipation politique et sociale quand la société civile se les approprie. Politique, art et science entrent alors en dialogue permanent pour proposer une image non convenue et libre du monde.
      Nepthys Zwer, chercheuse en histoire et culture des pays de langue allemande (Allemagne et Autriche, XIXe‑ XXe siècle), est une spécialiste de l’œuvre d’Otto Neurath et du système graphique d’information Isotype. Elle est notamment l’autrice de L’Ingénierie sociale d’Otto Neurath, paru aux PURH en 2018. Elle a rejoint le groupe de recherche indépendant visionscarto.net en 2018.
      Philippe Rekacewicz, géographe, cartographe et information designer, a dirigé la cartographie d’un programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE/GRID) et a été un collaborateur régulier de plusieurs journaux d’analyse géopolitique en Europe. Depuis 2006, il participe à diverses manifestations carto-artistiques et mène de nombreux projets internationaux liés au mouvement de la cartographie radicale et expérimentale. Il est l’un des membres fondateurs de visionscarto.net et, depuis 2016, chercheur associé à l’Université de Helsinki.

      https://aligrefm.org/podcasts/le-vie-est-un-roman-18-janvier-2022-cartographie-radicale-de-nepthys-zwer-

  • ¡STOP ! #InactionDirecte contre le capacitisme, le travaillisme et le productivisme !
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    ValK. a posté une photo :

    #Nantes, 5 octobre 2021. 12h41. Fin de la #GreveGenerale. Avant meme qu’elle ait commencé, les gaules sont pliées, pas même un #PtiGouter à l’horizon... . Suivi de la « mobilisation » par Marion Lopez : twitter.com/MarionLpz/status/1445316921965137923 P’t’etre je vais faire un album de ma non-manif, du coup, je sais pas... . ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos . (i) infos : https://twitter.com/valkphotos ¿ audios : frama.link/karacole ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK

  • It’s rainig rain...
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    ValK. a posté une photo :

    pluie sans discontinuer depuis la matinée : le département est en alerte rouge inondations ! . [description alternative : Photo N&B très contrastée et sombre depuis la fenêtre de mon bureau-chambre. Au premier plan un gros escargot decoratif posé sur dormant. En arrière plan petite maison, toits, immeuble et grand sapin... et la pluie, la pluie, la pluie ! ] . ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos . (i) infos : twitter.com/valkphotos ¿ audios : frama.link/karacole ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK

  • Stop à la guerre au Chiapas !
    https://archive.org/details/stop-guerre-chiapas

    Lecture de trois textes qui alertent sur le niveau de violences et de pressions qu’imposent les paramilitaires au Chiapas, les responsabilités des différents niveaux de gouvernements et le risque imminent d’une guerre civile....

    La longue histoire de violence paramilitaire et d’impunité de l’ORCAO
    | Radio Zapatista
    https://radiozapatista.org/?p=39912

    Stop à la guerre au Chiapas !
    | Radio Zapatista
    https://radiozapatista.org/?p=39915

    Mexique : L’EZLN met en garde contre la montée du paramilitarisme au Chiapas
    | coco Magnanville
    http://cocomagnanville.over-blog.com/2021/09/mexique-l-ezln-met-en-garde-contre-la-montee-du-paramilit

    Photo : ValK / @val_k
    « ALTO A LAS AGRESIONES CONTRA LAS COMUNIDADES ZAPATISTAS »
    HALTE AUX AGRESSIONS CONTRE LES COMMUNAUTÉS ZAPATISTES
    Illustration du collectif BEEHIVE
    photographiée au Festival Mondial des Resistances & Rebellions, CIDECI Uni Tierra de San Cristóbal de la Casas, Chiapas, Mexique, le 2 janvier 2015.

    Festival Mondial des Résistances & Rébellion : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157649511828820

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    #audio/opensource_audio #zapatismo,#zapatisme,#chiapas,#mexique,#guerre,#paramilitaires,#orcao,#milices,#mafia

  • Rage et #femmage.
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    ValK. a posté une photo :

    [ALT] Tète féminine de poupée décapitée pendue au centre d’un attrapeur de rêves.
    .
    Derniers jours de l’espace d’accueil collectif de la Wardine, Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, le 3 septembre 2018.

    #france #barbie #sombra #tete #toile #environnement #poupee #valk #araignee #ecologie #paysdelaloire #zad #vigneuxdebretagne #nddl #gpii #environmentalissue #notredamedeslandes #zoneadefendre

  • #ApariciónConVidaZapatistas ! Ceci n’est pas un autoportrait. C’est une exigence solidaire : desde #Nantes, #Francia : #DondeEstaJoseAntonio ? #DondeEstaSebastian ? Stop #ORCAOParamilitares !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51493775825

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    ValK. a posté une photo :

    :star : Avec les zapatistes nous exigeons l’apparition en vie des deux compagnons zapatistes, José Antonio Sánchez Juárez et Sebastián Núnez Pérez, enlevés par l’ORCAO depuis le 11 septembre 2021. Nous exigeons que cesse la terreur organisée par les narcos et autres business contre les communautés indigènes du Mexique et de l’ #Abya Yala.

    Pour en savoir plus sur l’enlèvement des deux membres du Conseil de bon gouvernement du caracol 10, mais aussi prendre conscience des actions de plus en plus violentes des narcos et des mafieux contre les communautés zapatistes ainsi que contre toutes les populations indigènes qui tentent de s’organiser, lire le communiqué traduit : cspcl.ouvaton.org/spip.php ?article1585

    Pétition (...)

  • #Afganisthan
    Des femmes en mini-jupe.
    Une femme photographe.
    Et partout des paroles et des pouvoirs d’hommes pour pour voiler ou dévoiler selon leurs intérêts.
    Pour la série #Flashback, la #photo|graphe Laurence Brun explique l’Histoire derrière l’objectif
    https://www.lemonde.fr/international/video/2021/09/19/en-minijupe-dans-kaboul-la-realite-derriere-les-photos-d-afghanes-liberees-d
    https://www.dailymotion.com/video/x8489dh

    Trois femmes, en jupe, dans Kaboul : l’image est simple et puissante. Abondamment relayée sur les réseaux sociaux, souvent par des militants d’extrême droite, elle aurait aussi convaincu Donald Trump, en 2017, de maintenir les troupes américaines en Afghanistan.

    Cette photo, prise en 1972 dans un quartier huppé de Kaboul, illustre-t-elle la « modernité perdue » de l’Afghanistan ? Pour la série vidéo « Flashback », Le Monde a rencontré la photographe Laurence Brun, celle qui était derrière l’objectif.

  • Touchée.
    Oui, même malgré les... bref : lisez.

    Ils ne peuvent pas éteindre des étincelles
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/110921/ils-ne-peuvent-pas-eteindre-des-etincelles
    #zad #militance #reseautage #yournotalone

    « Le miroir inversé du monde de Zemmour, quoi, pour le meilleur et pour le pire –parce que, oui, on ne va pas se mentir, la déconstruction permanente, des fois, c’est pas facile, même pour les gauchos confirmés. »

  • En tant que soignant·e·s, comment mieux soigner les personnes grosses ?
    – Gras Politique - https://graspolitique.wordpress.com/2021/09/17/comment-mieux-soigner-les-personnes-grosses

    Le 9 septembre 2021, Charlotte Zoller, journaliste pour Teen Vogue et travaillant dans la stratégie numérique et sociale, a publié sur son compte Instagram un post en anglais qui aborde la question de comment les soignant·e·s peuvent-iels mieux traiter les personnes grosses. Il s’agit également d’un article Teen Vogue que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
    Gras Politique a lu cet article et l’a trouvé très pertinent, et dans une volonté de rendre accessible ce discours à plus de monde nous l’avons traduit et l’avons adapté pour la France.

    #soin #medecine #grossophobie

    • Peut-être que pour toi c’est insuffisant, je n’en doute pas, @perline, mais c’est un article de Vogue, paru aussi dans Vogue « ados », pas dans un media à destination médicale, et pour moi, tomber dessus après une série de rdv pour des problèmes de santé, ça m’a permis de me rendre compte à quel point j’étais en deça de tout ce qui avait été insuffisant et tout ce qui avait été grossophobe dans ces « rencontres ».

  • Je voulais juste sortir un peu...
    Mais, non : 38°8 et au pieu...
    Greuh.
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    ValK. a posté une photo :

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  • Je ne sais pas comment je vais. Ça n’arrête pas de tourner. Ça me réveille en sursaut la nuit et ça m’assomeille tous les après-midi. J’ai l’impression que mon ventre est sans cesse au bord des larmes. Pas du côté du nombril, non. Pile entre le cœur et la foie.
    Je fibrille, fébrile.
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  • De Gênes à New York : 2001 en héritage.
    Tout défilé protestataire, tout mouvement social est désormais passé au seul tamis de la catégorie politiquement confuse de « violence ».
    10 septembre 2021 | Par Joseph Confavreux
    Un autre monde est-il encore possible, sinon en pire ? Vingt ans après le 11-Septembre, le slogan altermondialiste peut-il résonner avec la force et la conviction qu’il possédait au début du contre-sommet de Gênes, en juillet de cette même année 2001 ?

    #paywall http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/100921/de-genes-new-york-2001-en-heritage

    • Un autre monde est-il encore possible, autrement qu’en pire ? À la fin des années 1990, le fameux slogan altermondialiste avait semblé rouvrir un espace politique prometteur, dix ans après la chute du mur de Berlin.

      Le délitement du camp de l’Est et le dévoiement totalitaire de l’idée communiste semblaient pourtant avoir, alors, imposé l’idée que la seule réalité envisageable serait le monde capitaliste, dans sa déclinaison libérale, en Europe ou aux États-Unis, ou articulé à un autoritarisme d’État, comme en Chine.

      Il est toujours injuste de réduire un ouvrage à son titre ou à sa conclusion pour les brandir en épouvantail, mais cette pensée unique fut néanmoins incarnée par deux livres. Celui de Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et le dernier homme, paru en 1992, annonçait le triomphe inéluctable des démocraties libérales de part et d’autre de la planète, au prix d’une impasse sur le cas chinois.
      Et celui de l’historien François Furet, Le Passé d’une illusion. Essai sur l’idée communiste au XXe siècle, publié en 1995, se terminait par cette phrase : « L’idée d’une autre société est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans le monde d’aujourd’hui, même l’esquisse d’un concept neuf. Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons. »

      Toutefois, à partir du mitan des années 1990, au Nord comme au Sud, différentes mobilisations, depuis le soulèvement zapatiste de 1994 jusqu’à la « bataille de Seattle » lors de la troisième conférence ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) en 1999, en passant par la protestation contre l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement) en 1997, semblèrent rouvrir l’horizon politique.

      D’autant plus que ces mouvements altermondialistes, avec leur premier Forum social mondial tenu à Porto Alegre en janvier 2001, paraissaient aussi pouvoir orienter des victoires institutionnelles et électorales. En particulier l’accès à la présidence du Brésil de Lula en 2003, dont le premier mandat restera comme une des rares parenthèses concrètes dans l’avancée du rouleau compresseur ultralibéral, avec une réduction de la pauvreté inédite à cette échelle depuis le début du XXIe siècle.

      La conviction qu’un autre monde était bien possible s’est toutefois abîmée en 2001, deux fois en deux mois, d’abord à Gênes en juillet, puis à New York en septembre. Les deux événements ne sont certes pas du même ordre. Ils n’ont ni fait un nombre commensurable de victimes, ni eu des effets comparables, que ce soit en termes de bouleversements géopolitiques ou de structurations d’imaginaires politiques.

      La proximité de ces deux événements forme toutefois une séquence temporelle ayant marqué une césure du rapport à la politique pour nombreux collectifs et individus, dans la mesure où le slogan d’un « autre monde possible » ne semble plus, depuis 2001, être entonné qu’en sourdine, avec cacophonie, ou sans y croire tout à fait.

      À Gênes, la police dispersa dans le sang le contre-sommet du G8, moins de deux mois après l’accession au pouvoir d’un Silvio Berlusconi dont on perçoit, depuis 2021, à quel point il inaugura un type de leader du XXIe siècle dont l’apparence bouffonne n’est qu’un masque posé sur la brutalité sociale et le parti pris en faveur des plus riches.

      Charge des forces de police lors des manifestations anti-G8 à Gênes le 20 juillet 2001. © Ares Ferrari (Wikipédia)
      Il faut certes faire la part de la dimension italienne de l’événement, notamment la volonté de mater le mouvement des « Désobéissants » ou les orientations néofascistes de plusieurs forces de l’ordre italiennes présentes à Gênes. Des facteurs qui ont pesé dans la violence alors déployée, emblématisée par l’instauration d’un centre de torture dans la caserne de Bolzaneto, devenu ensuite, symboliquement encore, un centre de rétention pour migrants.

      Mais l’onde de choc dépassa de loin les frontières de la politique italienne et, en inaugurant un mode de répression inédit des protestations sociales et politiques contestant les effets du néolibéralisme et du capitalisme, ces trois journées de juillet « marquèrent un tournant tant du point de vue des modes d’action politique que de celui du maintien de l’ordre », comme l’expliquent les organisateurs du colloque international tenu à l’École normale supérieure de Lyon ces jours-ci et intitulé « Gênes 2001-2021. Histoires, mémoires et futurs d’un événement politique ».

      Ce tournant fut toutefois recouvert, quelques semaines plus tard, par les attaques terroristes de New York et Washington. La mise en cause de l’ordre mondial mené par la superpuissance étatsunienne change alors de registre et de protagoniste, avec le surgissement d’un djihadisme international décidé à s’attaquer, par des voies meurtrières, à l’hégémonie américaine et déterminé à employer des méthodes totalitaires dans les territoires où il fait régner son ordre.

      Le 11-Septembre revivifie alors, en matière de relations internationales, la thèse d’un « choc des civilisations », en reprenant le titre de l’ouvrage du professeur de Harvard Samuel Huntington, paru en 1996 sous le titre The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order. Une vision qui s’oppose presque terme à terme à celle d’une « fin de l’histoire » incarnée par le triomphe inéluctable des démocraties libérales après l’effondrement du camp communiste.
      En outre, en imposant une grille de lecture d’abord religieuse et ethnique aux conflits qui animent la marche de l’histoire, l’effondrement des tours jumelles fragilise aussi le sentiment, porté alors par le mouvement altermondialiste, que des conditions individuelles et des identités collectives aussi diverses que des paysans sans terres indigènes boliviens, des ouvriers de l’industrie automobile brésiliens, des étudiants parisiens, des précaires italiens ou des militants palestiniens pouvaient se retrouver dans des luttes partagées, sans que leurs différences, essentielles ou essentialisées, n’en minorent les intérêts communs ou n’en invisibilisent les adversaires mutuels.

      Bien sûr, en vingt ans, le monde qui s’est manifesté en 2001 a été maintes fois bouleversé, depuis les révoltes arabes de 2011 aux effets de plus en plus concrets du bouleversement climatique ; de l’intensification et de la diversification des flux migratoires à l’arrivée de leaders d’extrême droite à la tête de grandes démocraties au Brésil ou aux États-Unis ; de la diffusion des réseaux sociaux à l’emprise des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)...

      Il serait donc vain de vouloir penser la politique contemporaine uniquement à partir des chocs de l’été 2001, même si le symbole de la reprise de l’Afghanistan par un régime taliban ayant abrité les ingénieurs de la terreur du 11-Septembre pourrait laisser croire que la planète n’a pas tant changé en deux décennies. Mais il serait tout aussi léger de ne pas saisir en quoi nous demeurons les héritiers de cette année 2001, et des différentes configurations politiques qui se sont structurées voilà vingt ans.

      Certes, 2001 ne constitue pas un début absolu, et l’on pourrait toujours remonter plus loin pour saisir des alertes sur le fait que le tournant des XXe et XXIe siècles nous a fait entrer non dans une crise du capitalisme, mais dans un « capitalisme de crise », pour parler comme le Comité invisible.

      Parmi maints exemples, dès 1974, à propos de la crise écologique, le philosophe André Gorz, comme souvent prophétique, écrivait ainsi des mots qui résonnent fortement dans le contexte actuel de gestion de crise sanitaire : « On détournera la colère populaire, par des mythes compensateurs, contre des boucs émissaires commodes (les minorités ethniques ou raciales, par exemple, les « chevelus », les jeunes…) et l’État n’assoira plus son pouvoir que sur la puissance de ses appareils : bureaucratie, police armée, milices rempliront le vide laissé par le discrédit de la politique de parti et la disparition des partis politiques. »

      Mais quelle que soit la généalogie que nous pourrions donner à nos entraves contemporaines, il est flagrant que certaines trouvent leur source dans des modalités catalysées pendant ces quelques mois de l’année 2001. Et qu’il peut être utile de re-déplier, pour espérer pouvoir s’en émanciper. On peut en repérer au moins trois, sans prétendre à aucune exhaustivité.

      D’abord, la terreur djihadiste, exercée en Orient ou projetée en Occident, a profondément bouleversé nos rapports à la politique et plus spécifiquement aux formes que doivent y prendre les conflits. Dans un livre d’entretiens retravaillés, étrangement traduit sous le titre, Le « Concept » du 11 septembre mais initialement publié de façon plus claire sous l’intitulé Philosophy in a Time of Terror, les penseurs Jürgen Habermas et Jacques Derrida prenaient, chacun depuis sa propre trajectoire, la mesure du déplacement imposé par l’événement du 11-Septembre.
      Depuis ce jour, avouait Habermas, « je ne cesse de me demander si au regard d’événements d’une telle violence, toute ma conception de l’activité orientée vers l’entente, celle que je développe depuis La Théorie de l’agir communicationnel, n’est pas en train de sombrer dans le ridicule ».

      Quant à Jacques Derrida, il concédait : « Dans ce déchaînement de violence sans nom, eh bien, si je devais le faire dans une situation binaire, je prendrais parti. Malgré mes réserves radicales au sujet de la politique américaine, voire européenne, voire, plus largement encore, envers la coalition “internationale antiterroriste”, malgré tout, malgré toutes les trahisons de fait, malgré tous les manquements à la démocratie, au droit international, aux institutions internationales que les États de cette “coalition” ont eux-mêmes fondées et soutenues jusqu’à un certain point, je prendrais parti pour le camp qui laisse, en principe, en droit, une perspective ouverte à la perfectibilité au nom du “politique”, de la démocratie, du droit international, des institutions internationales, etc… »

      Tout défilé protestataire, tout mouvement social est désormais passé au seul tamis de la catégorie politiquement confuse de « violence ».

      Mais, alors que ces deux penseurs faisaient l’effort de déstabiliser leurs propres positions pour se hisser à la hauteur de l’événement, le sentiment domine plutôt d’être, depuis, entrés dans une ère de glaciation des positions et des réflexions. Du fait de la violence djihadiste, c’est en particulier toute la question de savoir s’il peut être parfois nécessaire de faire exister une « politique de la violence, encore davantage qu’une violence politique », pour reprendre les termes employés par le chercheur Julien Allavena lors de son intervention lors du colloque déjà cité et intitulée « De Gênes à Gênes (1960-2001) : la rationalisation de la violence politique au sein des mouvements autonomes », qui a été évacuée.

      Tout défilé protestataire, tout mouvement social est ainsi désormais passé au seul tamis de cette catégorie politiquement confuse de « violence », renvoyant quasiment sur le même plan celles et ceux qui s’en prennent à une façade de banque et les terroristes chevronnés.

      Lors du contre-sommet de Gênes, avait pourtant été admis le principe qu’il était possible, sans nécessairement les accorder, de faire converger des tactiques politiques fort différentes, afin de tenter de pénétrer la zone rouge du G8. On avait ainsi « vu les black blocs participer en amont aux discussions sur l’occupation des espaces », comme l’a souligné la chercheuse Leyla Dakhli lors de ce même colloque tenu à l’occasion des vingt ans du contre-sommet de Gênes.
      De la manifestation bon enfant au Black Bloc préparé pour l’affrontement avec les forces de l’ordre ; du « Pink Bloc » prétendant allier fête et contestation aux « Tute Bianche » décidés à enfoncer les barrages au moyen de leur seul corps, s’était alors manifesté un spectre étendu de méthodes employées pour contester l’ordre existant.

      Depuis, tout se passe depuis comme si l’idée que l’on puisse parfois devoir sortir des cadres institutionnels de la protestation pour obtenir des victoires politiques était désormais refusée, a priori et absolument, aux citoyens. Le principe, pourtant ancien, qui considérait les manifestations comme des moments d’échange politique entre le pouvoir et l’opinion publique, ayant été abandonné au prix de la vulgate que ce n’est pas la rue qui gouverne et d’une répression policière accrue, ainsi que l’ont établi les sociologues Fabien Jobard et Olivier Fillieule.

      La méfiance envers les gouvernants est devenue défiance et tout un pan a été capté par les théories complotistes bénéficiant de la caisse de résonance puissante de réseaux sociaux.

      Autre bouleversement politique dont nous sommes loin de savoir comment sortir : le « moment 2001 » marque le point de départ, ou du moins l’accentuation vertigineuse d’une mécanique mortifère dans laquelle un complotisme à grande échelle, inauguré par les thèses de Thierry Meyssan affirmant que le 11-Septembre avait été orchestré par le CIA, et des mensonges d’État s’alimentent mutuellement. Au point de fracturer les sociétés en camps totalement irréconciliables, ne parlant plus la même langue et ne partageant plus de terrains communs, même pour s’affronter.

      Tout le monde a encore en tête le discours à l’ONU de Colin Powell, en 2003, sur les armes de destruction massive prétendument détenues par Saddam Hussein, pour justifier l’invasion de l’Irak. Si ce que le secrétaire d’État de George W. Bush présenta plus tard comme une « tache dans sa carrière » est loin d’être le premier mensonge officiel publiquement affirmé de l’histoire, il n’en demeure pas moins un jalon dans le divorce croissant entre les citoyens et les gouvernants. Une méfiance devenue une défiance et dont tout un pan a été capté par les théories complotistes bénéficiant de la caisse de résonance puissante de réseaux sociaux ayant bouleversé la définition même de l’espace public.

      Dans une période de crise sanitaire telle qu’aujourd’hui, cette mécanique mortifère catalysée par le 11 septembre 2001 est comme jamais à l’œuvre et ne se résoudra pas en opposant le « camp de la République et de la raison », dixit le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune, à toutes celles et ceux qui, parce qu’ils ne partagent pas les vues ou affirmations gouvernementales, seraient nécessairement pris dans les rets de l’obscurantisme et du séparatisme.

      Manifestation contre le sommet du G8 à Gênes, le 21 juillet 2001. © Photo Philippe Desmazes / AFP
      Enfin, du « Patriot Act » américain à la loi de Sécurité quotidienne votée par le gouvernement Jospin quelques semaines après le 11-Septembre ; des dispositions exceptionnelles antiterroristes entrées dans la législation courante à la loi Sécurité globale de la présidence Macron, l’obsession sécuritaire a fait « muter la démocratie », pour le dire comme le philosophe Giorgio Agamben.

      Jugeant qu’on assiste à une évolution profonde de « l’État de droit à l’État de sécurité », le penseur italien écrit en conclusion d’un texte publié par Le Monde diplomatique voilà quelques années qu’en « se plaçant sous le signe de la sécurité, l’État moderne sort du domaine du politique pour entrer dans un no man’s land dont on perçoit mal la géographie et les frontières et pour lequel la conceptualité nous fait défaut. Cet État, dont le nom renvoie étymologiquement à une absence de souci (securus : sine cura), ne peut au contraire que nous rendre plus soucieux des dangers qu’il fait courir à la démocratie, puisqu’une vie politique y est devenue impossible ; or démocratie et vie politique sont – du moins dans notre tradition – synonymes. Face à un tel État, il nous faut repenser les stratégies traditionnelles du conflit politique. »

      À partir de ces héritages politiques, sinon forgés, du moins figés ou durcis pendant ces quelques mois de l’année 2001, peut-on alors se réapproprier les termes de la bataille politique, en ne cédant rien à la violence terroriste ou nihiliste, sans évacuer pour autant la dimension conflictuelle de la démocratie, au moment où celle-ci trahit nombre de ses promesses ? Exiger une « absence de souci », au sens d’une sécurité sociale, professionnelle et personnelle, et non d’une sécurité antiterroriste ou « culturelle » ? Trouver une voie entre le rejet des mensonges d’État ou de discours d’en haut déconnectés des réalités et la défiance généralisée ou le complotisme ?

      Les pistes et expériences qui dessinent une politique désentravée de ces héritages existent déjà en nombre, à l’échelle locale ou dans des réseaux internationaux. Mais leur capacité de s’émanciper du sentiment qu’un autre monde n’est pas vraiment possible passe peut-être par une alliance contre un adversaire commun, dont les traits sont de plus en plus saillants, alors qu’il a longtemps paru évoluer sous les radars.

      Cet adversaire est de plus en plus souvent désigné comme un « libéralisme autoritaire », alors que le libéralisme, y compris dans sa version néolibérale, avait largement bénéficié de la croyance bien ancrée qu’il était constitutivement attaché aux libertés personnelles et soucieux de l’émancipation des individus.

      Au moment du 11 septembre 2001, il semblait ainsi – et c’est le sens de la phrase de Jacques Derrida citée plus haut – difficile de ne pas se ranger derrière la bannière d’une liberté brandie en étendard par les démocraties libérales face aux attaques terroristes et aux menaces fascisantes du djihadisme. Depuis deux décennies, il paraît pourtant de plus en plus flagrant que cette notion même de liberté a subi un rapt réactionnaire, dont la scène inaugurale date aussi d’un 11 septembre. Non pas en 2001 à New York, mais en 1973 à Santiago du Chili.

      Ce jour-là, le général Pinochet renverse dans le sang l’expérience socialiste et démocratique du président Salvador Allende pour établir, en jonction avec les « Chicago Boys » disciples de l’ultralibéral Milton Friedman, un régime en forme d’alliance entre un « État fort » et une « économie libre ».

      Certes, ce libéralisme autoritaire présente des visages plus ou moins « humains » et, ainsi que l’écrit le philosophe Grégoire Chamayou, qui en a fait la généalogie, « Pinochet ne pouvait pas non plus être exporté dans tous les pays. Pour instituer l’ordre néolibéral, la dictature militaire est un moyen de dernière extrémité, pas un modèle universellement généralisable ». Mais il passe systématiquement, pour discipliner des sociétés confrontées aux dégâts de l’utralibéralisme, par une verticalisation croissante du pouvoir.
      Identifier plus clairement l’adversaire commun ne permet pas de déverrouiller tout ce qui s’est noué en 2001. Mais cela offre peut-être au moins la possibilité de ne pas se laisser enfermer dans la fausse alternative qui consiste, depuis le 11 septembre 2001, à exiger d’une manière ou d’une autre de se situer, quoi qu’il en coûte, dans le camp d’une « liberté » néolibérale de plus en plus autoritaire et inégalitaire. Faute, sinon, de se retrouver complice des crimes djihadistes.

  • Luttes sociales, comment construire des victoires ? – Penser les luttes

    Hyper mega touchée par cette émission.
    https://radioparleur.net/2021/09/02/luttes-sociales-strategie-victoires-histoire-juliette-rousseau-youlie-

    Qu’est-ce qui rend les luttes victorieuses ou inspirantes ? Réunies à Nantes, à l’occasion de l’Université d’été des mouvements sociaux et des solidarités, les rédactions de Basta !, Radio Parleur et Politis explorent le sujet avec Juliette Rousseau, Youlie Yamamoto et Christelle H., dans ce premier épisode de Penser les Luttes de la saison !

    invité‧e‧s :

    Christelle H., Gilet Jaune au sein du groupe de Saint-Nazaire, membre des Amajaunes
    Juliette Rousseau, militante et journaliste, autrice de Lutter ensemble, pour de nouvelles complicités politiques (Editions Cambourakis)
    Youlie Yamamoto, militante à Attac France et animatrice du collectif féministe Les Rosies

    Après deux ans de mobilisation, dont huit mois de grève, une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles (Paris) ont obtenu des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. Parmi les ingrédients de leur victoire : la caisse de grève, alimentée par des solidarités multiples et le savoir faire syndicale de la CGT. Mais aussi des moments intenses, passés ensemble. Au fil du temps et des adversités, les liens se resserrent et l’envie de gagner se renforce. « J’ai des très bons souvenirs qui nous ont fait tenir et qui nous amené à des victoires objectives, mais aussi à nos petites victoires personnelles, intimes, dont on ne parle pas forcément, raconte Christelle H., Gilet Jaune à Saint-Nazaire. J’ai vu des copines prendre confiance en elles, développer des projets professionnels, oser prendre des virages dans leurs vies. »

    #radio #podcast #luttes #emancipation #femmes

  • Être au clair sur l’antisémitisme
    | Le SEUM Collectif - mai 2018
    https://leseumcollectif.wordpress.com/2018/05/05/etre-au-clair-sur-lantisemitisme

    petit extrait :

    Dans l’antiracisme autonome ou la gauche radicale

    1. Si tu n’abordes jamais la question de l’antisémitisme sauf pour dénoncer « le chantage à l’antisémitisme », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    2. Si dans ton esprit, la catégorie des « racisé-e-s » n’inclut pas les Jui-f-ve-s ou si tu prétends que « les Jui-f-ve-s ne sont pas racisé-e-s », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    3. Si tu instrumentalises la lutte contre l’antisémitisme en suggérant que tel ou tel acte ou propos raciste aurait davantage fait réagir s’il avait visé des Jui-f-ve-s, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    4. Si tu dénonces un soi-disant « philosémitisme d’Etat », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    5. Si tu considères que le simple fait qu’une accusation d’antisémitisme soit portée par des réactionnaires ou des racistes suffit à la disqualifier, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    6. Si tu ne peux pas traiter de la question de l’antisémitisme sans t’empresser de changer de sujet en abordant d’autres formes de racisme, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    7. Si tu prétends que les Jui-f-ve-s contrôlent la finance, la politique, les médias ou carrément le monde ou que tu diffuses des théories du complot de toutes sortes, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    8. Si tu ergotes sur la pertinence du terme d’« antisémitisme » au motif que « le Judaïsme est une religion, pas une race » ou que « tous les sémites ne sont pas Jui-f-ve-s » , tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    9. Si tu prétends que les Jui-f-ve-s sont la cible de violences mais pas de discriminations, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    10. Si tu minimises l’antisémitisme à gauche en y voyant la simple expression d’un « anticapitalisme des imbéciles », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    11. Si non-Jui-f-ve, plutôt que de te remettre en question face à des accusations d’antisémitisme émanant de camarades Jui-f-ve-s, tu as le réflexe de rejeter ces accusations, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    12. Si tu décris la circoncision comme une pratique barbare, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    13. Si tu milites contre l’abattage rituel, y compris sous couvert de véganisme militant, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    14. Si tu te plains qu’« on parle trop de la Shoah » ou que tu dénonces la « pornographie mémorielle », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    15. Si tu dénonces « le communautarisme », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    16. Si tu prétends que la France de Vichy « a sauvé des Jui-f-ve-s » ou que tu fais la promotion de thèses négationnistes, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    17. Si ta lutte antiraciste prend en compte tous les avatars du racisme à l’exception de l’antisémitisme, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    18. Si tu emploies le name-dropping de personnalités juives honnies comme levier de mobilisation, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    19. Si tu prétends que les Jui-f-ve-s n’ont pas été soumis partout où iels ont vécu-e-s, à un statut d’infériorité assorti de persécutions, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    20. Si au nom d’une conception dévoyée de la laïcité, tu t’opposes au port de signes religieux ostentatoires à l’Ecole ou même dans l’espace public, que tu dénonces les menus de substitution dans les cantines scolaires ou les absences liées aux fêtes religieuses, tu n’es au clair ni sur l’antisémitisme ni sur l’islamophobie.

    21. Si tu as manifesté pour la « séparation du CRIF et de l’Etat », tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    22. Si tu suspectes de double allégeance des politicien-ne-s français-e-s au motif qu’iels sont Jui-f-ves ou marié-es à un-e Jui-f-ve, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    23. Si tu déplores la loi réprimant la contestation de l’existence des crimes contre l’humanité, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    24. Si tu appelles « censure » la mobilisation ayant permis la « suspension » de la réédition des pamphlets antisémites de Céline par Gallimard (qui souligne ne pas y renoncer), tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

    25. Si tu présentes Israël comme le principal obstacle à la paix dans le monde, tu n’es pas au clair sur l’antisémitisme.

  • Comment le monde (ne) gère (pas) les doses excédentaires et les vaccins expirés.
    [en] https://www.bmj.com/content/374/bmj.n2062


    « Le diagramme ci-dessous montre le nombre de doses excédentaires qui pourraient s’accumuler d’ici la fin de 2022 dans les 10 emplacements avec le plus grand potentiel de déchets. »

    Donner des doses excédentaires n’est pas aussi facile qu’il y paraît. L’hésitation vaccinale, les inquiétudes concernant le vaccin AstraZeneca et la baisse de la demande intérieure se produisent dans de nombreux pays en même temps. Et la durée de conservation prudente donnée aux doses de vaccins fabriquées à partir de décembre 2020 environ signifie que de nombreux stocks excédentaires atteignent désormais leur date de péremption.

    Les vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen (Johnson & Johnson) ont été mis sur le marché avec une autorisation d’utilisation d’urgence pouvant aller jusqu’à six mois. Cela se compare à une durée de conservation de deux à trois ans pour la plupart des vaccins et autres médicaments. Il s’agit d’une "conséquence inévitable de la sortie des vaccins le plus rapidement possible", explique Gino Martini, scientifique en chef à la Royal Pharmaceutical Society.

    Des mois plus tard, ces dates d’expiration « d’urgence » restent en vigueur pour tous ces vaccins, a confirmé au BMJ un porte-parole de l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) .

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