• La gauche française peut-elle retrouver l’avant-garde mondiale ? - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2024/06/03/la-gauche-francaise-peut-elle-retrouver-lavant-garde-mondiale

    Par Agathe Cagé
    Politiste

    L’attachement de la gauche française à être, et peut-être même encore plus à paraître, raisonnable, n’est à même de susciter ni espoir, ni engouement. Pour retrouver son poste à l’avant-garde, la gauche française doit retrouver le goût de l’inattendu.

    Le 6 mars 2024, le magazine du New York Times publiait un long article d’analyse consacré à la situation de la gauche française sous le titre « Pourquoi le pouvoir échappe à la gauche française » (Why Power Eludes the French Left). Un an après le mouvement social massif et unitaire contre la réforme des retraites, le chapeau de l’article en résumait la tonalité générale : « La France a souvent été à l’avant-garde des politiques de gauche –mais le soutien dans la rue ne se traduit pas toujours en votes dans les urnes ».
    publicité

    L’affirmation ne dit pas seulement la complexité et la non-linéarité des relations entre mouvements sociaux et résultats électoraux. Elle place surtout la gauche française actuelle face au miroir de son histoire. Peut-elle encore se considérer aujourd’hui comme à l’avant-garde mondiale des politiques de gauche, ou même en capacité de l’être ? Est-elle dans son état actuel à même de concevoir, puis de mettre en œuvre, des politiques novatrices et de rupture ? On ne peut répondre par l’affirmative à cette interrogation. La gauche française a perdu sa place historique d’avant-garde. Si elle peut la retrouver, c’est à la condition d’abord de le vouloir, ensuite de s’en donner les moyens, ce qui suppose qu’elle rompe avec l’indolence qui paraît désormais la caractériser et qu’elle retrouve le sens des ambitions véritables.

    En 1936, de 1944 à 1946 à travers son implication dans le Gouvernement provisoire de la République française qui crée la Sécurité sociale et le modèle français d’État-Providence, en 1981, en 1997, la gauche française incarne pleinement son ADN révolutionnaire, à l’avant-garde des politiques mondiales de gauche. Elle fait figure de défricheur sur la scène internationale et d’étalon de référence dans le débat politique national. L’historien Jacques Julliard peut d’ailleurs, en 2012, la définir ainsi : « La gauche est la gauche ; la droite est une non-gauche ».
    La gauche désespérante

    Une décennie plus tard, les mots du journaliste Nicolas Truong dans Le Monde le 4 mars 2022 disent, mieux peut-être encore que les résultats électoraux successifs, l’ampleur de l’effondrement : « une gauche désespérante », écrit-il à propos de la gauche française. Au moment même où les gauches espagnole, portugaise, allemande, norvégienne sont au pouvoir et au travail. La définition de la gauche par Jacques Julliard a vécu. La gauche française ne sait plus ni qui elle est, ni ce qu’elle ambitionne d’incarner.

    L’attachement de la gauche française à être, et peut-être même encore plus à paraître, raisonnable, n’est à même de susciter ni espoir, ni engouement. Pour retrouver son poste à l’avant-garde, la gauche française doit retrouver le goût de l’inattendu. Elle doit cesser d’attendre un vent qui tourne ou de récolter une partie des fruits des colères sociales. Elle doit cesser de croire qu’un balancier politique la ramènera au pouvoir si elle ne sait plus faire la différence pour prétendre l’exercer. Elle doit réapprendre à surprendre.

    #Politique #Gauche #France #Combattre_la_désespérance

  • Edmond Baudoin au pied des étoiles
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/edmond-baudoin-au-pied-des-etoiles-6868650

    Pionnier de l’autobiographie en bande dessinée, Edmond Baudoin poursuit une oeuvre nourrie par les voyages et les amitiés. L’album « Au pied des étoiles », qu’il signe avec Emmanuel Lepage, nous mène du Chili aux étoiles.

    Autour de la BD que j’ai beaucoup aimé :
    https://www.futuropolis.fr/9782754835657/au-pied-des-etoiles.html

    Un professeur de physique dans un lycée de Grenoble, José Olivares, avait un rêve : emmener ses élèves voir les étoiles dans le désert d’Atacama, au Chili. Là où se trouvent les plus grands observatoires sur terre. Il avait imaginé que deux auteurs de bande dessinée racontent en images cette expédition. Le voyage était prévu en avril 2020, mais rien ne s’est passé comme prévu. Alors que le monde est confiné pour cause de pandémie, on découvre chez Emmanuel Lepage une tumeur maligne. Plus question de partir.
    Un premier voyage aura finalement lieu en décembre 2021, sans les lycéens, faute d’argent, mais avec le professeur et les deux auteurs. C’est le moment de l’élection présidentielle au Chili, qui devra départager un candidat d’extrême droite et le jeune candidat de la gauche unie, Gabriel Boric. Dans cette effervescence du résultat de l’élection, où se joue l’avenir du Chili, les deux auteurs se mêlent au peuple qui afflue en masse vers la place d’Italie...

    Depuis ses débuts, l’aîné, Edmond Baudoin, s’est tourné vers une bande dessinée autobiographique, tandis que le cadet, Emmanuel Lepage, a choisi de s’exprimer dans la fiction, pendant vingt ans, avant de se permettre de dire « je » dans ses livres. Mais ce qui les réunit est bien plus fort que ce qui les sépare : le voyage d’abord, leur amour de l’art et du beau ensuite, leur engagement passionné pour l’humain enfin. Témoin, ce livre de non-fiction magnifique, singulier, foisonnant, riche de leurs échanges, écrit et dessiné à quatre mains. Il raconte leur voyage au Chili en décembre 2021, les étoiles du désert d’Atacama, le dessin, l’amour, les rencontres, la nécessité de transmettre, la beauté des êtres et des choses, et toujours, toujours, la vie.

    #bande_dessinée #BD #Edmond_Baudoin #Emmanuel_Lepage #étoiles #Chili #histoire #voyage #politique #audio #radio #France_Culture

  • In guter Verfassung ?
    https://overton-magazin.de/hintergrund/politik/in-guter-verfassung

    Comment les élites réactionnaires ont privé le peuple allemand de son droit à une nouvelle constitution après la réunification.

    3.6.2024 von Daniela Dahn - In guter Verfassung zu sein, ist eine besondere Gunst. Das Grundgesetz ist eine ziemlich gute Verfassung. Man kann froh sein, es zu haben. Hatte ich mich angesichts der oft abweichenden Praxis zunächst als Verfassungspatriotin gesehen, hat die Einsicht in politischen Kontext später partielles Kontra bewirkt. Was ziemlich gut ist, könnte auch besser sein. Oder müsste sogar.

    Die als Provisorium für das westdeutsche Staatsfragment geplante Verfassung entstand unter Besatzungsrecht im Auftrag der westlichen Militärbehörden und trug von Anfang an deren Handschrift. Die sorgte dafür, dass das Fragment mit dem eigenen System kompatibel sein wird. Pannen wie im Dezember 1946 in der Landesverfassung Hessen sollten sich nicht wiederholen: nach Art. 41 sollte sofort nach Inkrafttreten die Großindustrie in Gemeineigentum überführt werden.
    Volkswille am Herrenchiemsee unterlaufen

    Wo immer zu diesem Ziel damals Volksabstimmungen möglich waren, bezeugten 70 bis 80 Prozent der Teilnehmer, dass dies die übergroße Lehre der Deutschen aus der NS-Zeit war. Vergesellschaftung sowie Demokratisierung und Planung der Wirtschaft war im November 1948 auch die Hauptforderung des größten deutschen Massenstreiks seit der Weltwirtschaftskrise Ende der 1920er Jahre. Der bizonale Gewerkschaftsrat hatte zu einem 24-stündigen Generalstreik gegen die restaurative Politik des Wirtschaftsrates und der Besatzungsmächte aufgerufen, an dem neun Millionen Arbeiter teilnahmen. Ein mutiger Widerstand, an den keinerlei Gedenkkultur erinnerte und der heute vergessen ist.

    Dieser Volkswille wurde acht Monate später beim Verfassungskonvent auf Herrenchiemsee gehorsam unterlaufen. Das politische Streikrecht kam nicht ins Grundgesetz und die sozialen UN-Menschenrechte blieben defizitär. Das sicher gut gemeinte Sozialstaatsprinzip ist bis heute unkonkret. Die in Art. 51 immerhin angebotene Option Gemeineigentum blieb ein leeres Versprechen, das bis heute durch Erlass blockierender Ausführungsgesetze kein einziges Mal in Anspruch genommen werden konnte. Auch weil der über viele Jahre gewachsene Wohlstand dafür angeblich keinen Grund mehr bot.

    Das änderte sich, als sich auf dem überstürzten Gang zur deutschen Einheit nicht nur die DDR-Bürgerbewegung für den Schutz des Volkseigentums einsetzte. Schon im November 1989 hatte die alte Volkskammer wesentliche Teile der DDR-Verfassung außer Kraft gesetzt. Die Regierung Modrow hatte Legitimität nur noch durch die am Runden Tisch verhandelnde „Regierung der nationalen Verantwortung“, die die neuen Bürgerrechtsgruppen einbezog. Bündnis 90 wollte die Einheit nicht so schnell wie möglich, sondern so gut wie möglich. Der Runde Tisch beauftragte Ost- und West- Experten eine Übergangsverfassung für die DDR zu entwerfen, die auch bei einer Vereinigung nach Art. 146 GG Beachtung finden würde.

    Angesichts der unsicheren Lage war Eile geboten – das einzig Beständige war die Zahl der Übersiedler aus der DDR, die durch Lockangebote aus dem Westen noch ermutigt wurden. Doch der Grundgesetzentwurf auf Herrenchiemsee ist auch in 13 Tagen verfasst worden. Am 4. April wurde der Verfassungsentwurf des Runden Tisches der neu gewählten Volkskammer übergeben.
    Kohls Versprechen, das er nie einzuhalten beabsichtigte

    Diese Volkskammer wird gewöhnlich mit der Zuschreibung: „erste frei gewählte“ geadelt. Doch Freiheit – an so viel sei im Kant-Jahr erinnert – hat neben der formalen auch eine psychologische und eine praktische Dimension. Was ich in dem Buch „Tamtam und Tabu“ in detaillierter Analyse von wochenlanger Presseberichterstattung, Politiker-Äußerungen und Umfragen belege, muss hier zur These gerinnen: Das Wahlergebnis war einem Diktat aus bundesdeutschen Desinformationen, Zermürbung und Erpressung geschuldet. Noch vier Wochen vor der Märzwahl hatte die Ost-SPD auf Lafontaine-Linie in Umfragen die absolute Mehrheit. Auch Kanzler Kohls Versprechen der schnellen D-Mark hatte nicht den Umschwung gebracht.

    Erst die dreiste Behauptung von Kanzleramtschef Horst Teltschik vom 9. Februar, die DDR sei in wenigen Tagen zahlungsunfähig, der wirtschaftliche Kollaps stünde unmittelbar bevor, löste sofort Panik, Angstkampagnen und Hysterie aus. Die Stimmen westdeutscher Banker, wonach es sich um durchsichtige Gerüchte handele, kamen in den Medien kaum vor. Dafür druckte der Spiegel frei erfundene Modrow-Äußerungen, die den eingetretenen Bankrott belegen sollten. Ein Fake von vielen anderen. Helmut Kohl umgarnte die DDR-Wähler zwei Tage später im ZDF mit einem Versprechen, das einzuhalten er nie beabsichtigte: Man werde eine neue Verfassung schaffen, die Bewährtes von beiden Seiten übernimmt. „Es gibt auch Entwicklungen in der DDR in diesen 40 Jahren, die es sich lohnt anzusehen. Ich bin ganz und gar dagegen eine Position einzunehmen, die auf Anschluss hinausgeht.“

    Eine Woche vor der Wahl tagte die Führungsspitze von CDU/CSU schon besitzergreifend in der DDR und pries Art. 23 als einzigen Ausweg. Der Bayrische Ministerpräsident Max Streibl erpresste: die DDR bekäme nur Geld, wenn sie CSU-nahe Parteien wähle. Die Leute mussten glauben, sie könnten ihren Besitzstand nur wahren, wenn sie erst einmal die Kräfte des Geldes wählten.

    Weil es immer bestritten wird: Es ging der Mehrheit eben nicht darum, so schnell wie möglich im Status quo des Westens anzukommen. Bevor die „frei“ gewählte, CDU- geführte Volkskammer ihre Arbeit aufnahm, stellten die DDR-Bürger in einer repräsentativen Meinungsumfrage im April 1990 noch einmal klar, was nun deren Regierungsauftrag ist. Die Einheit stand nicht mehr zur Disposition. Aber um die 80 Prozent lehnten immer noch einen schnellen Beitritt ab. Beide Regierungen sollten gleichberechtigt auf das Wie der Einheit Einfluss nehmen. Sie wünschten, das Ergebnis durch eine Volksabstimmung zu überprüfen. Denn 68 Prozent wollten immer noch das Volkseigentum erhalten und daneben andere Formen zulassen.
    Bonner Ministerialbeamte wie uneinsichtige Kinder

    Der eigentliche Wunsch bestand bis zuletzt darin, Eigenes in die Einheit einzubringen. Der Entwurf des Runden Tisches war ein modernisiertes Grundgesetz. Die Präambel kam ohne Gott aus und beschrieb die deutsche Einheit als Teil der europäischen. Der Grundrechtekatalog war deutlich umfangreicher. Das auf Gemeinwohl orientierte Denken zeigte sich im Recht auf Arbeit und Wohnung. Frauen wurden bessergestellt, Benachteiligung wegen Alter, Behinderung oder sexueller Orientierung verboten. Der Schutz der Umwelt, einschließlich der Haftung für Schäden, war ein neuer Schwerpunkt. Die Bürger wurden besser in die Entscheidungsfindung einbezogen. Volksgesetzgebung griff den Demokratisierungsdruck der Wendezeit auf. Öffentliches und genossenschaftliches Eigentum wurde gefördert, eine Regelung zum Übergang von Volkseigentum ins Privatrecht gab es noch nicht, was eine Fehlstelle war. Alles in allem hätte diese Initiative die Aufmerksamkeit des Parlaments verdient.

    Der Jurist und Schriftsteller Bernhard Schlink, der an dem Entwurf beteiligt war, schilderte, wie die Bonner Ministerialbeamten darauf mit der gequälten Geduld, die uneinsichtigen Kindern gilt, reagierten und belehrten, das komme alles nicht in Frage. Und wie die neuen DDR-Verantwortlichen auf deren Linie schwenkten. Am 26. April 1990 beschloss die Volkskammer, den Entwurf nicht zur Beratung an den Verfassungsausschuss zu überweisen und stattdessen nach Art. 23 beizutreten. Der Bundestag in Bonn sah schon gar keinen Grund, sich mit neuen Ideen für künftige Gemeinsamkeit zu befassen. Damit war der Versuch gescheitert, den DDR-Unterhändlern für die bevorstehenden Verhandlungen zur Einheit eine verfassungsrechtliche Bindung mitzugeben, die sie vor Überrumpelung bewahrt. Auch formal frei Gewählte geben keine Garantie, nicht schwerwiegende Fehler zu machen.

    Doch die revolutionären Impulse hatten längst auch Teile der linksliberalen West-Elite ergriffen. Sie brachten den „gestreckten Art. 23“ ins Gespräch. Erst Beitritt, dann in Ruhe gemeinsame Verfassungsgebung. Wer erinnert sich noch? Im September 1990 hielt als erste gesamtdeutsche Bürgerinitiative das „Kuratorium für einen demokratisch verfassten Bund deutscher Länder“ in Weimar seinen Gründungskongress ab. 200 Juristen und Vertreter von Wissenschaft, Politik und Kultur griffen die Verfassung des Runden Tisches auf, um sie weiter zu entwickeln. Darunter Jürgen Habermas, Otto Schily, Bärbel Bohley oder Rosemarie Will und Ulrich K. Preuß, der warb: „Eine Gesellschaft, die sich selbst eine Verfassung gegeben hat, ist politisch intelligenter, wacher und über sich selbst aufgeklärter.“ Über 2000 Bürger machten Vorschläge.
    Die Siegerpose hatte jegliche Nachdenklichkeit abgeworfen

    Die politische Klasse begleitete die Initiative mit Argwohn. Im Mai 1991 versicherte CDU-Innenminister Wolfgang Schäuble im Bundestag, eine Verfassungsneuschöpfung werde es mit der CDU nicht geben, auch keinen Umbau und keine Totalrevision. Im Juni wurde die überarbeitete Verfassung dennoch in der Frankfurter Paulskirche vorgestellt. Sie hatte vieles vom Runden Tisch bewahrt und fortgeschrieben. Aber sie ging noch mutiger auf Schwächen der eignen Ordnung ein. Sie forderte eine umfassende Friedenpflicht des Staates, einschließlich Abrüstungsverpflichtung und Waffenexportverbot. Neben Gesetzentwürfen sollten auch Verordnungen zustimmungspflichtig sein, um nicht mehr am Parlament vorbei regieren zu können. In einer zugehörigen Denkschrift hieß es, der Ohnmacht des Parlaments müsse als Gefahr für die Demokratie vorgebeugt werden. Die Beschränkung auf repräsentativen Parlamentarismus werde dem zunehmenden Bedürfnis der Bürger nach Teilhabe nicht mehr gerecht. Das politische System müsse für neue Inhalte und Politik-Formen geöffnet werden, um politisches Engagement zu fördern und Auseinandersetzungen der Menschen über sie selbst betreffende Fragen zu stärken.

    Die CDU-Regierung und konservative Leitmedien reagierten harsch. Soziale Grundrechte seien als Eingriffe in Freiheitsrechte abzulehnen. Es sei geradezu grotesk, dass nachdem sich das Grundgesetz der sozialistischen Gesellschaftsform als überlegen erwiesen habe, dieses geändert werden sollte. Die Siegerpose hatte jegliche Nachdenklichkeit abgeworfen. In dieser selbstgerechten Grundstimmung bestand die Gefahr, dass eine Verfassungsänderung nur Verschlechterung bringt. Auch das Kuratorium war gescheitert.

    In der Praxis scheiterte unterdessen der schnelle Beitritt. Die Zahl der Übersiedler war nach Einführung der D-Mark höher denn je. Nach repräsentativen Erhebungen demonstrierten zwischen 1990 und 1994 in Ostdeutschland drei Millionen Menschen gegen Entlassungen und Ungleichbehandlung – doppelt so viele wie bei der „friedlichen Revolution“ – doch sie wurden ignoriert.

    Das machtversessene Wegfegen der Bemühungen um einen auch verfassungsrechtlichen Neuanfang war vielmehr als eine vertane Chance. Es war Pflichtvergessenheit gegenüber einem sich ausbreitenden Ohnmachtsgefühl von Bürgern, die zu dem heutigen Rechtsruck beigetragen hat, zu Frust, Hass, Gewalttätigkeit und Demokratieverachtung. Es war organisierte Verantwortungslosigkeit der Mächtigen.

    #Allemagne #histoire #politique #réunification #droit

  • Allemagne : plus de 3 millions de personnes en quête d’une protection - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57429/allemagne--plus-de-3-millions-de-personnes-en-quete-dune-protection

    Allemagne : plus de 3 millions de personnes en quête d’une protection
    Par InfoMigrants Publié le : 31/05/2024
    Plus de 3 millions de personnes étaient enregistrées comme cherchant ou ayant obtenu une forme de protection en Allemagne à la fin de l’année 2023, selon les statistiques officielles. À la fin de l’année 2023, près de 3,2 millions de personnes en quête de protection internationale étaient enregistrées en Allemagne, soit une augmentation de 100 000 personnes par rapport à l’année précédente. L’Allemagne reste ainsi en tête de la liste des pays de l’Union européenne qui comptent le plus grand nombre de personnes ayant demandé ou obtenu une protection.
    Selon l’Office allemand des statistiques Destatis, la majorité des personnes proviennent d’Ukraine, soit 977 000 cas. Les Syriens arrivent en deuxième position, avec 712 000 personnes, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à 2022. Les plus de 323 000 Afghans constituent le troisième groupe le plus important, avec une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente.
    Arrivent ensuite les ressortissants irakiens et turcs, avec respectivement 200 000 et un peu plus de 150 000 personnes.
    Ces cinq nationalités combinées composaient environ 75 % de toutes les personnes en quête d’une protection l’année dernière, alors que le nombre d’arrivées de demandeurs d’asile continue d’augmenter dans toute l’Europe.Plus de 2,5 millions de personnes se sont vu accorder un statut de protection à la fin de l’année dernière, souligne le rapport, soit une hausse de 12 % des demandes traitées.
    La grande majorité des demandeurs n’ont toutefois obtenu qu’un statut de protection temporaire, dont la moitié par le biais d’une procédure d’asile simplifiée. Si le paysage politique dans leur pays d’origine venait à changer et qu’ils ne sont plus considérés comme étant persécutés, ces personnes perdraient leur droit de séjour temporaire et seraient invités à rentrer chez eux. Il est à noter que les Ukrainiens qui ont fui la guerre ont obtenu une autorisation de séjour temporaire dans le cadre d’un dispositif de protection générale accordée par l’Union européenne. Dans le même temps, 189 000 personnes ont vu leur demande d’asile rejetée ou ont perdu leur statut de protection en Allemagne l’an dernier. Cela ne signifie pas automatiquement qu’elles seront expulsées, car il existe encore d’autres formes de résidence, comme la “Duldung”, qui est un séjour toléré, dans la mesure où une personne ne peut être renvoyée pour des raisons allant de l’absence de documents de voyage à un état de santé fragile. Toutefois, les taux d’expulsion ont à nouveau progressé ces derniers mois. Au cours du premier trimestre 2024, l’Allemagne a renvoyé près de 4 800 personnes dont la demande de protection a été rejetée, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon un rapport du quotidien TAZ.
    La majorité des personnes expulsées depuis le début de l’année sont originaires de Macédoine du Nord, qui est considérée comme un pays d’origine sûr. Pour la même raison les autorités allemandes ont renvoyé des ressortissants de la Géorgie et de la Serbie. Le journal précise que dans 7 050 cas, les expulsions n’ont pas eu lieu, le plus souvent parce que les autorités ignorent où se trouvent les personnes concernées. En outre, selon Destatis, le statut de protection de 455 000 personnes était toujours en cours d’examen à la fin de l’année 2023, soit une baisse de 20 % du nombre de dossiers en cours par rapport à fin 2022.
    (...) Les données révèlent également l’âge moyen des personnes en quête d’une protection. En Allemagne, un demandeur d’asile ou un réfugié a en moyenne 32,2 ans, ce qui est considérablement plus jeune que l’âge moyen en Allemagne, qui est de 44,6 ans. Une nouveauté observée sur les dernières années est la parité parmi les demandeurs d’asile et les réfugiés. Ainsi, les femmes représentent 49 % de toutes les personnes enregistrées. Toutefois, cela s’explique en grande partie par le fait que l’immense majorité des personnes fuyant l’Ukraine sont des femmes, alors que la plupart des demandeurs d’asile en provenance du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie sont des hommes

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#syrie#afghnistan#ukraine#turquie#irak#moyenorient#afrique#asie#protection#droit#politiquemigratoire#emploi#sante

  • « La surenchère sur l’immigration en Europe repose davantage sur des formules simplistes que sur des idées réalisables »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/01/la-surenchere-sur-l-immigration-en-europe-repose-davantage-sur-des-formules-

    « La surenchère sur l’immigration en Europe repose davantage sur des formules simplistes que sur des idées réalisables »
    Philippe Bernard Editorialiste au « Monde »

    S’il est un domaine où personne ne conteste le rôle primordial que doit jouer l’Europe, c’est bien celui de l’immigration. Parce que le continent, prétendument en perte de vitesse, attire massivement les laissés-pour-compte du développement, les victimes des guerres et des tyrannies politiques. En 2023, 380 000 personnes sont entrées irrégulièrement dans l’Union européenne (UE) – une goutte d’eau au regard des 450 millions d’habitants –, ce chiffre est le plus élevé depuis 2016. Mais aussi parce que le projet européen, bâti sur la libre circulation des biens et des personnes, impose, sous peine de déliquescence, un contrôle des frontières extérieures de l’UE. 86 % des Européens souhaitent le voir renforcé selon une enquête du cercle de réflexion Fondapol, dont 80 % des électeurs de gauche.
    L’ennui est que les discours sur ce sujet, qui domine la campagne des élections européennes du 9 juin, tournent davantage autour de slogans simplistes que sur des idées susceptibles d’avoir prise sur la réalité.
    Prenez la « double frontière » prônée par Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN). Il s’agit d’abord de « refouler systématiquement les bateaux de migrants qui veulent arriver sur le sol européen ». Sur ce point, l’héritier de Marine Le Pen devrait demander conseil à Giorgia Meloni. La présidente du conseil italien est arrivée au pouvoir en promettant un « blocus naval » dans ce but. Depuis qu’elle dirige son pays, elle en appelle à la solidarité de l’UE et à la coopération des pays d’Afrique du Nord pour prévenir les arrivées. Elle a même autorisé 452 000 étrangers à travailler en Italie d’ici à 2025.
    M. Bardella veut, de surcroît, priver les étrangers non ressortissants de l’UE de la libre circulation dans l’espace Schengen. Mais lorsque le premier ministre, Gabriel Attal, lui a fait remarquer qu’une telle mesure impliquerait de contrôler tout le monde, y compris les travailleurs frontaliers, et créerait d’immenses files d’attente, le leader d’extrême droite s’est replié sur l’idée de « renforcer les contrôles aléatoires », précisément ce qui se fait aujourd’hui.
    Le même décalage entre slogan choc et réalité vaut pour l’idée des « barrières physiques à l’Est (murs, fossés, caméras, intelligence artificielle, etc.) » que François-Xavier Bellamy, tête de la liste Les Républicains (LR) aux européennes, rêve de déployer. L’exemple des murs érigés à la frontière mexicaine, notamment au cours du mandat de Donald Trump, qui n’empêchent pas des arrivées record de migrants, fait douter de l’efficacité de ces installations.
    Quant à la promesse phare de l’ancien premier ministre britannique Boris Johnson, reprise par son successeur, qui consiste à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile, elle fait des émules dans l’UE. Mais elle ne sera pas honorée, a dû admettre Rishi Sunak, avant les élections générales du 4 juillet. Et probablement jamais, puisque les travaillistes, largement favoris, ont promis de l’annuler. Ce « plan Rwanda », en a conclu le Labour, « était une escroquerie du début à la fin ».
    Que les slogans démagogiques se muent rarement en mesures efficaces ne signifie pas que toute action soit vaine. Fruit de compromis laborieusement négociés pendant huit ans, le pacte sur la migration et l’asile, adopté par les Vingt-Sept et validé le 10 avril par les députés européens, a beaucoup de défauts. Il est muet sur les noyades en Méditerranée et ne remet pas en cause la règle dite « de Dublin », qui désigne le pays de première entrée comme le seul à devoir examiner les demandes d’asile et pénalise les Etats situés à la périphérie sud de l’Union.
    Centré sur l’endiguement des arrivées, ce « pacte » risque d’empêcher certaines personnes persécutées d’accéder à l’asile. Et ne constitue pas l’amorce d’une politique commune d’immigration destinée à définir le profil des étrangers dont l’Europe souhaite la venue, pour sa démographie et son économie, dans un « marché » migratoire mondial dont les Etats-Unis et le Canada, par exemple, savent tirer le maximum.
    Pourtant, ce « pacte », en généralisant le filtrage des arrivants et en accélérant les procédures d’examen des demandes d’asile aux frontières extérieures (mais non dans des pays tiers), constitue la première réponse commune des Vingt-Sept aux crises récurrentes et aux inquiétudes des populations. La typologie complexe des votes sur ce texte au Parlement européen reflète des préoccupations de politique intérieure : les députés conservateurs et socio-démocrates allemands et espagnols l’ont très largement approuvé, mais, parmi les élus français, presque aucun socialiste ou LR.
    Or, sitôt adopté, ce compromis, qui amorce un mécanisme attendu de responsabilité et de solidarité commun, est remis en cause par certains de ses promoteurs, comme les conservateurs allemands de la CDU à laquelle appartient la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Sous la pression de l’extrême droite, à l’approche du scrutin européen, ils défendent désormais l’idée d’une externalisation du traitement des demandes d’asile sur le modèle « rwandais » du Royaume-Uni. Les dirigeants de quinze pays de l’UE viennent de signer un appel commun dans ce sens.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Quinze pays de l’Union européenne réclament l’externalisation des demandeurs d’asile
    Quant au RN, il veut supprimer la possibilité de demander l’asile une fois sur le sol français, seuls les consulats à l’étranger pouvant les recueillir. Un projet ingérable et injuste – il provoquerait un afflux de migrants aux guichets consulaires tandis que les véritables persécutés craindraient de s’y rendre –, bafouant de surplus la convention de Genève sur les réfugiés qui oblige à examiner la situation de ceux qui continueraient à entrer en France. Au rythme de ces embardées répressives et de ces slogans liberticides, le pacte migratoire européen, voué aux gémonies par l’extrême droite comme un « pacte de submersion », va finir par paraître pour ce qu’il est : insatisfaisant mais modéré.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#france#election#immigration#politiquemigratoire#sante#droit

  • Constitutionnalisons la Sécurité sociale !

    « Nous avons l’obsession de défendre la Sécurité sociale et ses principes de solidarité. » Alors qu’un projet de loi pour consacrer la Sécurité sociale dans la constitution sera débattu ce jeudi 30 mai à l’Assemblée nationale, quatre représentants des principaux syndicats – Sophie Binet pour la CGT, Marylise Léon pour la CFDT, Laurent Escure pour l’UNSA et Benoit Teste pour la FSU – appellent à « saisir cette occasion pour ouvrir un grand débat sur l’avenir de la Sécurité sociale dans le pays. »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/30/constitutionnalisons-la-securite-sociale

    #politique

  • Affaire des cabinets de conseil : perquisition au ministère de la santé dans le cadre d’une information judiciaire pour « favoritisme »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/29/perquisition-au-ministere-de-la-sante-dans-l-affaire-des-cabinets-de-conseil

    Les gendarmes de la section de recherches de Paris ont perquisitionné le siège du ministère, ciblant le recours croissant par l’Etat aux cabinets de conseil, dont McKinsey, étroitement lié au chef de l’Etat.
    Par Samuel Laurent et Adrien Sénécat

    L’affaire concernant le recours aux cabinets de conseil connaît un nouvel épisode. Selon nos informations, confirmées de source judiciaire, les enquêteurs de la section de recherches de Paris ont procédé, mercredi 29 mai, à une perquisition au siège du ministère de la santé, rue de Ségur, à Paris, en présence des magistrats instructeurs.
    Cette perquisition est menée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 21 octobre 2022 par le Parquet national financier (PNF) pour #favoritisme et #recel_de_favoritisme, à la suite d’un rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les #politiques_publiques.

    Rendus publics le 16 mars 2022, les travaux de la commission sénatoriale, pilotée par Eliane Assassi (Parti communiste français) et Arnaud Bazin (Les Républicains), avaient pointé le « recours massif et croissant » par les services de l’Etat aux cabinets de conseil comme #Accenture, #CapGemini ou McKinsey : un peu moins d’un milliard d’euros pour l’année 2021, soit plus du double des 379 millions d’euros dépensés en 2018.

    Le rapport fustigeait globalement le « réflexe » du recours accru à ces sociétés privées pour assumer des missions relevant en principe de la compétence de la puissance publique, et décrivait un « phénomène tentaculaire », qui posait la question de la « souveraineté » de l’Etat face à ces cabinets. Il notait également le coût de ces multiples contrats : 3 millions d’euros pour la création, par CapGemini, d’un « baromètre des résultats de l’action publique » ; 2,15 millions pour « l’appui » de Roland Berger à la réforme de la formation professionnelle.

    Optimisation fiscale [ici, pour ne pas dire fraude fiscale]

    Un rapport de la Cour des comptes, dévoilé par Le Monde en décembre 2022, avait par ailleurs épinglé plus précisément le rôle de ces cabinets de conseil durant la pandémie de #Covid-19. Plus de 50 millions d’euros ont été dépensés pour des prestations de leur part, notamment en matière informatique. Si le ministre de la santé de l’époque, Olivier Véran, avait assuré que tout était « super clair et transparent », la Cour n’était pas de cet avis.

    Pour elle, nombre de ces dépenses posaient question quant au respect du droit de la commande publique, et l’urgence sanitaire, souvent invoquée par l’exécutif, ne pouvait suffire à tout justifier – « en période de guerre, regarde-t-on qui prépare les munitions, à quel endroit on le fait et si les munitions sont bien transférées dans l’arsenal ? » [ben oui], demandait Olivier Véran, alors ministre de la santé, face au Sénat, en février 2022. « L’urgence impérieuse a systématiquement été invoquée pour passer les marchés dans des délais courts sans mise en concurrence, ni négociation », regrettait la Cour, estimant que, dans certains cas, les missions confiées aux cabinets de conseil relevaient « du cœur de missions de service public » et auraient « pu être prises en charge par le ministère ».

    Elle s’interrogeait aussi sur les conditions d’attribution à certains cabinets de marchés-clés « sans mise en concurrence ni négociation ». Parmi ces cabinets figurait en premier lieu le cabinet McKinsey, bénéficiaire de sept contrats autour de la campagne de vaccination contre le Covid-19, pour un total de 11,6 millions d’euros.
    La « Firme », comme on surnomme ce géant américain, au chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros (dont 329 millions d’euros en France), avait selon la commission sénatoriale, réussi à ne quasiment pas payer d’#impôt_sur_les_sociétés de 2011 à 2021. Le PNF a ouvert, le 31 mars 2022, une information judiciaire pour #blanchiment_aggravé et fraude fiscale aggravée, ciblant les pratiques d’optimisation fiscale du groupe américain. Le siège français de McKinsey a été perquisitionné le 24 mai 2022 dans ce dossier.

    Des liens étroits avec Emmanuel Macron

    Si McKinsey est au cœur des enquêtes et des polémiques, c’est aussi pour une autre raison, relevée par plusieurs enquêtes journalistiques, notamment celle du Monde, en février 2021 : la « Firme » entretient de longue date des liens étroits avec le candidat, puis chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Les « MacronLeaks », cette fuite de données qui avait rendu publics des milliers de courriels internes de la campagne, ont montré que plusieurs hauts responsables de McKinsey, comme Karim Tadjeddine, qui a connu M. Macron au sein de la commission Attali en 2010, étaient au cœur du dispositif du futur chef de l’Etat en 2017. Une activité militante qu’ils exerçaient pro bono, sans être rémunérés, assurent-ils.

    La collusion [ici pour concomitence] entre cette présence d’importants cadres de McKinsey dans l’entourage proche du candidat Macron et la hausse importante du recours par l’Etat aux services des #cabinets_de_conseil ne pouvait que soulever des interrogations, balayées d’un revers de main par le candidat Macron, sur France 3, le 27 mars 2022 : « On a l’impression qu’il y a des combines ; c’est faux », s’était agacé le chef de l’Etat, ajoutant : « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal. »

    La justice l’a entendu : en novembre 2022, le Parquet national financier (#PNF) confirmait que trois procédures pénales étaient ouvertes. L’une ciblant les soupçons de fraude fiscale concernant McKinsey, une seconde, ouverte le 20 octobre 2022 à la suite de plusieurs signalements, se concentre sur les comptes de campagne d’Emmanuel #Macron pour 2017 et 2022 et vise à éclaircir les conditions d’intervention du cabinet McKinsey dans la campagne.

    Enfin, la troisième information judiciaire, ouverte le 21 octobre 2022, s’intéresse à un éventuel « favoritisme » dont aurait bénéficié #McKinsey par rapport à ses concurrents. C’est dans ce cadre que les gendarmes de la section de recherches de Paris ont procédé à cette perquisition rue de Ségur. Le PNF confirme par ailleurs au Monde que « l’enquête préliminaire sur le volet #fraude_fiscale, ainsi que l’information judiciaire sur le volet campagne présidentielle sont toujours en cours, notamment avec l’exploitation des documents saisis en perquisition ».

  • Lettre ouverte : Riposte 1er juin

    Le Comité Riposte, une coalition de groupes communautaires, d’organisations et de syndicats initiée par la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), vous invite à vous exprimez quant à la tenue d’un rassemblement anti-choix le 1er juin dans la ville de Québec.

    Nous vous invitons à signer cette lettre ouverte (date limite 26 mai 2024), et à la faire circuler à travers vos réseaux.

    Célébrons nos droits ! Refoulons les mouvements conservateurs !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/14/revolution-contraceptive-liberte-de-choix-egalite-dacces/#comment-61058

    #québec #politique

  • « Être une #femme est une #réalité # biologique » : visée par une plainte pour « transphobie », Marion Maréchal persiste

    "C’est en terrain hostile ce 28 mai, sur les ondes de France Inter, que Marion Maréchal a répondu à ses détracteurs. « Je ne me laisserai pas intimider par les menaces judiciaires des militants trans et par les journalistes militants de France Inter », a dénoncé la candidate de Reconquête aux européennes .
    Un échange radiophonique houleux

    Une riposte frontale face à la journaliste Sonia De Villers qui l’interrogeait quelques secondes plus tôt : « Quelle différence y a-t-il entre la défense de la famille que vous proposez vous et celle que proposait le maréchal Pétain ? ».

    Loading Twitter widget...

    Ce à quoi la tête de liste aux élections européennes a rétorqué qu’elle estimait qu’il faudrait « privatiser l’audiovisuel public ». Selon elle, « la vérité, c’est qu’être un homme ou une femme est une réalité biologique ! Les chromosomes XX et XY sont indépassables ».

    La candidate reprend ici l’idée qu’elle avait développée lundi matin sur le plateau des 4 vérités selon laquelle « il y a une tentative relativement méprisante d’effacer les femmes lorsque l’on accorde à un homme y compris transgenre un prix qui aurait dû revenir à une femme ».
    Une palme pour un transgenre

    A l’origine de la polémique, se trouve Karla Sofía Gascón, un acteur devenu femme qui a reçu le prix d’interprétation féminine le 25 mai au 77e Festival de Cannes pour le film « Emilia Perez » du réalisateur Jacques Audiard.

    Cette distinction n’a pas été du goût de la candidate Reconquête qui a déclaré samedi 26 mai sur le réseau social X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères. »

    Une sortie médiatique qui lui a valu de vives critiques d’associations. Ainsi, six organisations de défense LGBT+ dont SOS Homophobie ont ainsi annoncé le 27 mai qu’elles allaient déposer une plainte pour « injure transphobe ». Pour ces associations, refuser de reconnaître le changement de genre d’une personne ou délibérément utiliser son nom de naissance constituerait une forme de « transphobie ».

    L’acteur primé à Cannes a de son côté moqué sur X ses détracteurs, leur enjoignant de « manger [leur]... » (...) "

    https://francais.rt.com/france/111328-etre-femme-est-realite-biologique-marechal

    #politique #société #sexe #tout_est_dans_tout #guignols #trans #France #humanité #LGBT #dégénérés #seenthis #vangauguin

  • Charmatz l’héritier
    https://lundi.am/Charmatz-l-heritier

    Investir d’autres espaces que les plateaux des théâtres a été expérimenté dès les années 1960 aux États-Un [4]s par les danseurs appartenant au courant artistique du Judson Dance Theater [5]. Cette « remise en question de certains codes ou conventions attachés à la danse » comme l’énonce la présentation de l’exposition, ne constitue donc pas vraiment une nouveauté. Surtout, la contestation politique caractérisait la démarche des artistes, comme celle de Anna Halprin, qui fonda l’une des premières compagnies multiethniques (après quoi le gouvernement lui coupa les subventions), présenta ses créations dans les prisons et alla jusqu’à refuser toute idée de spectacle.

    Cette contestation a totalement disparu. Seul demeure la référence à une transgression esthétique déjà ancienne, vidée de son sens politique. Procédé courant de la part de l’Institution qui consiste à essayer de nous faire croire que nous sommes confrontés à de l’inédit, de la nouveauté, de l’expérimentation, alors même que ces choses se pratiquent depuis plusieurs décennies. Or, dans le milieu de la danse contemporaine, la reconnaissance de la qualité d’artiste (qui procure légitimité, financement et médiatisation) se réalise prioritairement sur les plateaux des théâtres (et pas n’importe lesquels). Ce n’est que lorsque vous y avez construit une légitimité que vous pouvez prétendre rompre avec ces codes [6]. (...)

    #art #politique #esthétisation

  • Royaume-Uni : plus de 10 000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/25/royaume-uni-plus-de-10-000-migrants-ont-traverse-la-manche-depuis-le-debut-d

    Royaume-Uni : plus de 10 000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année
    Le Monde avec AFP
    Publié le 25 mai 2024 à 14h25
    Plus de 10 000 migrants sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche depuis le début de l’année, selon des chiffres du ministère britannique de l’intérieur publiés samedi 25 mai. Il s’agit d’un record atteint en pleine campagne pour les élections législatives du 4 juillet dans le pays.
    Vendredi, cinq nouvelles embarcations ont accosté dans le sud de l’Angleterre, avec à leur bord 288 migrants, portant le total de personnes qui sont ainsi parvenues à traverser la Manche à 10 170. Beaucoup viennent d’Afghanistan, d’Iran et de Turquie. Cela représente une augmentation de plus de 35 % par rapport à l’an dernier.
    L’immigration clandestine est un sujet majeur dans la campagne qui a démarré officiellement mercredi, avec l’annonce de la date des élections par le premier ministre, Rishi Sunak. Ce dernier avait promis de mettre fin aux arrivées de migrants en situation irrégulière et en avait même fait une de ses priorités.
    Le gouvernement conservateur espérait dissuader les migrants de venir au Royaume-Uni avec sa loi visant à expulser des milliers de demandeurs d’asile vers le Rwanda.Jeudi, Rishi Sunak a reconnu que ce projet très controversé ne serait vraisemblablement pas appliqué avant le scrutin. Il a dit vouloir voir les premiers vols décoller après l’élection s’il la remporte. « Rishi Sunak prendra des mesures audacieuses pour arrêter les bateaux » de migrants, a martelé sur X le ministre de l’intérieur, James Cleverly, samedi.
    Les travaillistes, qui ont plus de vingt points d’avance dans les sondages sur les conservateurs, ont, eux, promis qu’ils abandonneraient la politique d’expulsion des migrants vers le Rwanda, critiquant un « gadget » coûteux et inefficace. « Le gouvernement a perdu le contrôle de nos frontières », a déclaré Keir Starmer, le chef de l’opposition et futur premier ministre si le Labour emporte les élections. Le Parti travailliste estime également que l’immigration est trop importante et a promis de déployer des moyens inspirés de la lutte antiterroriste pour lutter contre les gangs de passeurs.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#france#traversee#frontiere#expulsion#rwanda#politiquemigratoire#droit#sante

  • Là-bas, la ville
    https://metropolitiques.eu/La-bas-la-ville.html

    À #Bordeaux, le cinéaste Antoine Boutet a documenté l’émergence d’un vaste #projet_urbain, dans le quartier de Brazza. Son #film au rythme lent et singulier interroge la portée politique de cette opération d’aménagement, dans les creux des images et des sons. Ici Brazza est le quatrième #documentaire du cinéaste Antoine Boutet. Dans Le Plein Pays (Red Star Cinéma, 2010), il suivait un homme qui creuse des grottes, reclus dans une forêt située dans un lieu inconnu. Dans Zone of Initial Dilution #Commentaires

    / #urbanisme, #friches, #politiques_publiques, film, projet urbain, #aménagement, #écoquartier, #métropolisation, Bordeaux, (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_maisetti_icibrazza.pdf

  • L’UE reconnait « une situation difficile » dans ses partenariats avec les pays africains pour lutter contre l’immigration irrégulière - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57257/lue-reconnait-une-situation-difficile-dans-ses-partenariats-avec-les-p

    ’UE reconnait « une situation difficile » dans ses partenariats avec les pays africains pour lutter contre l’immigration irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 22/05/2024
    La Commission européenne a reconnu mardi « une situation difficile » après la publication d’une enquête journalistique révélant que les fonds de l’UE alloués à des pays africains – Tunisie, Maroc et Mauritanie – servaient en partie à financer des refoulements dans le désert pour empêcher les exilés d’atteindre l’Europe. Des pratiques contraires au droit international.
    Face aux accusations de complicité sur les violations des droits de l’Homme dans certains pays d’Afrique, la Commission européenne a réagi mardi 21 mai. « Parfois, la situation est difficile dans nos pays partenaires » mais ils « restent des États souverains et contrôlent leurs forces nationales », a affirmé une des porte-parole de l’institution, Ana Pisonero. Son homologue Éric Mamer, interrogé lors d’un point presse quotidien, a lui aussi partagé la même analyse : « C’est une situation qui est difficile, qui est mouvante et sur laquelle nous allons continuer à travailler ».
    Une enquête, publiée le même jour par des médias internationaux dont Le Monde et le Washington Post avec le collectif de journalistes Lighthouse Reports, révèle comment « l’Europe soutient, finance et participe directement à des opérations clandestines menées dans les pays d’Afrique du Nord pour abandonner chaque année des dizaines de milliers de personnes noires dans le désert ou dans des régions reculées afin de les empêcher de venir dans l’Union européenne (UE) ».
    L’enquête signale que des réfugiés et migrants au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie sont « appréhendés en raison de la couleur de leur peau, emmenés dans des bus et conduits au milieu de nulle part, souvent dans des zones désertes et arides », sans eau ni nourriture. Certains sont emmenés vers des zones frontalières où ils sont « vendus par les autorités à des trafiquants d’êtres humains et à des gangs qui les torturent contre rançon ». Depuis plusieurs années, InfoMigrants a publié des dizaines d’articles et de témoignages de migrants racontant les arrestations arbitraires dans les rues ou dans les maisons des Noirs dans ces pays, mais aussi en Libye et en Algérie, et les refoulements dans des zones désertiques.
    À l’été 2023, la rédaction avait récolté plusieurs récits d’exilés relatant les interpellations dans les rues de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, et les expulsions dans le désert, à la frontière avec l’Algérie et la Libye – des pratiques qui n’ont jamais cessé depuis et qui se sont mêmes accentuées ces derniers jours.
    En fin d’année, InfoMigrants avait révélé que des exilés étaient discrètement transmis par des forces tunisiennes à des Libyens, et transférés dans les prisons du pays. « Le véhicule s’est arrêté au niveau d’une montagne de sable. De l’autre côté, c’est la Libye. Les Tunisiens sont montés sur la montagne pour annoncer leur présence. Cinq minutes après, on a entendu des klaxons venus d’en face. Les policiers ont alors braqué leur kalachnikov sur nous et nous ont dit : ‘Haya, haya’ [’allez-y’, en français, ndlr] en montrant la Libye. Tout le monde avait peur », avait expliqué Moussa, un Guinéen. De l’autre côté, des milices libyennes les attendaient pour les conduire dans des centres de détention.
    Au Maroc aussi, les témoignages recueillis de ce type sont nombreux. Le dernier date de février 2024 : un Guinéen avait détaillé à la rédaction ses multiples refoulements dans le désert, vers Ourzazate (sud du Maroc) et Beni Melal (centre du Maroc).
    Des fonds de l’UE utilisés pour refouler des migrants dans le désert
    elon l’enquête de Lighthouse Reports publiée mardi, ce « système de déplacement de masse (…) fonctionne notamment grâce à l’argent, les véhicules, l’équipement, le renseignement et les forces de sécurité fournis par l’UE et les pays européens ». Le quotidien Le Monde écrit qu’en Tunisie les « pick-up Nissan utilisés par la police pour arrêter les migrants correspondent à des modèles livrés par l’Italie et l’Allemagne entre 2017 et 2023 ».Au Maroc, les « 4x4 Toyota Land Cruiser, utilisés lors d’arrestations dont les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux (…) correspondent aux modèles achetés par l’Espagne, puis par l’Europe » dans le cadre d’un accord entre les deux pays.
    En Mauritanie enfin, l’UE finance « la reconstruction de deux centres de rétention. Ceux-là mêmes où des migrants sont enfermés avant d’être envoyés dans le désert, acheminés dans des pick-up Toyota Hilux en tout point similaires à ceux livrés par l’Espagne en 2019 », peut-on lire dans l’enquête."Des exemples, parmi d’autres, qui démontrent que ces opérations, contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme, bénéficient du soutien financier de l’UE et de ses États membres", insistent les journalistes.
    Depuis 2015, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie ont reçu 400 millions d’euros pour la gestion des frontières via le fonds fiduciaire d’urgence (FFU). Une somme à laquelle s’ajoutent d’autres aides financières accordées directement par des pays européens à ces trois États africains. D’après Lighthouse Reports, les instances de l’UE ont parfaitement connaissance d’une partie de ces arrestations arbitraires, contraires au droit international. Dans le cas du Maroc par exemple, la Commission européenne avait en 2019 fait référence à une « vaste campagne de répression » contre des Subsahariens et des expulsions « illégales » vers des zones reculées dans un document sur les financements de l’UE au royaume chérifien. Sans pour autant mettre fin à son partenariat.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#tunisie#maroc#mauritanie#espagne#migrationirreguliere#politiquemigratoire#droit#sante#expulsion

  • Über uns | DAWUM
    https://dawum.de/Ueber_uns

    Unser Konzept

    DAWUM - Darstellung und Auswertung von Wahlumfragen ging am 12.02.2016 online und hat es sich zum Ziel gesetzt, Wahlumfragen zu Bundes- und Landtagswahlen übersichtlich und anschaulich darzustellen sowie automatisch auszuwerten. Mit unserer automatischen Auswertung unterscheiden wir uns von manch anderen Internetseiten, die sich mit Wahlumfragen befassen. Darüber hinaus binden wir zahlreiche soziale Netzwerke ein, um eine übergreifende und aktuelle Berichterstattung zu Wahlumfragen zu gewährleisten.

    Wir veröffentlichen alle repräsentativen Wahlumfragen, die aus frei zugänglichen Quellen verfügbar sind. Repräsentativ ist eine Wahlumfrage, wenn sie den Querschnitt der Bevölkerung abbildet. Hierfür nehmen die Umfrageinstitute insbesondere eine Gewichtung nach Geschlecht, Alter und Region vor, um der tatsächlichen Bevölkerungszusammensetzung zu entsprechen. Bei unserer Arbeit sind wir neutral und unabhängig. Wir zeigen auch Wahlumfragen von Instituten, die von anderen Websites unberücksichtigt bleiben. Unsere Datenbanken werden täglich aktualisiert und sind damit auf dem neuesten Stand. Institute, Auftraggeber, Befragungszeiträume und Quellen werden in den Hinweisen der jeweiligen Wahlumfrage genannt.

    Wir verstehen uns als kostenfreies Informationsangebot über Wahlumfragen. DAWUM wird in der Freizeit betrieben. Jährliche und monatliche Kosten, die beim Betrieb der Seite und der Verwaltung der sozialen Netzwerke entstehen, trägt der Betreiber selbst.
    Unser Team
    Betreiber und Inhaltsmanagement
    Dipl.-Jur. Philipp Guttmann, LL. B.
    Programmierung
    Dipl.-Jur. Philipp Guttmann, LL. B. und Dr. Martin Guttmann, M. Sc.

    Die Website von DAWUM wird fortlaufend verbessert und weiterentwickelt, sowohl inhaltlich als auch gestalterisch. Der Programmiercode wurde zuletzt am 10.05.2024 aktualisiert und liegt in der öffentlichen Version 1.7.0.10 (Changelog) vor.

    #Allemagne #politique #élections #prognostique #statistique

  • À Hénin-Beaumont, la difficile lutte des militants face à l’extrême droite | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/250524/henin-beaumont-la-difficile-lutte-des-militants-face-l-extreme-droite

    Dans cette ville du Pas-de-Calais tenue par le Rassemblement national depuis 2014, associations, syndicats et opposants politiques continuent, malgré les pressions, de lutter contre l’extrême droite et le découragement.

    • L’article décrit +/- la situation dans les provinces de l’Est allemand et dans beaucoup de régions des autres Länder en #RFA . Seulement à Hambourg le SPD est en tête et il est politiquement aussi à droite comme le chancelier Scholz. La gauche en Allemagne ne joue plus aucun rôle dans le système parlementaire.

      Suite à une réforme du système électoral on doit se préparer à l’élimination du Bundestag du parti Die Linke qui y tient toujours quelques sièges aussi minoritaire soit-il. Les autres gauches sont dispersées en groupuscules sans influence aucune.

      Voilà les statistiques qui montrent que le pays à complètement viré à droite. En ce qui concerne les social-démocrates (SPD) ils sont aussi à gauche que les chrétiens-démocrates (CDU/CSU) parce que ces partis ont tous une aile syndicaliste. Le parti Die Linke représente les positions des social-démocrates de gauche des années 1970 mais se prononce en faveur de l’engagement militaire dans le conflit russo-ukrainien. Le nouveau parti de l’ex communiste Sarah Wagenknecht BSW est pour l’armistice et ressemble au parti Die Linke sans ses éléments gauchistes. On apprendra des nouvelles sur sa popularité par les élections européennes. Ce déclin de la gauche se produit alors que dans plusieurs Länder la droite fasciste arrive en tête de liste.

      Dison qu’aujourd’hui il est fort possible que le rois des con du chanteur Renaud soit allemand. En somme ça donne envie d’émigrer vers un pays plus sympa où le climat et plus clément qu’à l’est du Rhin.

      La gauche est responsable de son déclin parce qu’elle a arrêté de défendre les intérêts des gens ordinaires, dans le temps on parlait du prolétariat . Il ne propose toujours rien d’autre que les partis plus à droite à savoir « défendre la démocratie », « agir contre la discrimination des ... » etc. Il y a des trucs bien programme, mais aucune campagne de leur part ne vise à améliorer le sort des gens. A Berlin, lors ce que le parti Die Linke participait au gouvernement, il n’a pas su mettre en pratique le vote populaire largement majoritaire pour la socialisation des grandes propriétés immobilières. Le reste du temps on se bagarrait autour de sujets sans importance pour l’électorat.

      Au travail je constate que j’arrive mieux à faire bouger les choses dans le bon sens, cad. la protection des employés et petites entreprises contre les monopoles multinationales, avec des partenaires social-démocrates et chrétien-démocrates qu’à travers la collaboration avec les ministres et représentants du parti de gauche alors que mon programme professionnel s’aligne parfaitement avec le programme du parti Die Linke .

      #Saxe-Anhalt

      #Saxe

      #Thuringe

      #Brandebourg

      #Mecklembourg-Poméranie-Occidentale

      Le site https://dawum.de offre tous les prognostiques pour les élections allemandes à venir.

      #Allemagne #politique #avancée_fasciste #guerre

  • Wie uns die Internet-Giganten wieder zu Vasallen machen
    https://www.infosperber.ch/gesellschaft/technik/wie-uns-die-internet-giganten-wieder-zu-vasallen-machen

    11.05.2024 von Heinz Moser - Die Digitalisierung stellt die industrielle Welt auf den Kopf. Es droht eine Rückkehr zur Feudalherrschaft.

    Wenn sich die grössten IT-Unternehmen der Welt mit neuen Produkten durchzusetzen versuchen, kann sich ein einzelner Staat wie die Schweiz nicht entziehen. Umso mehr Einfluss haben die Bosse der digitalen Wirtschaft und ihre weltumspannenden Plattformen gegenüber den staatlichen Mächten. Die grössten dieser US-Konzerne werden als «7 Magnificants» bezeichnet, da sie die globale Wirtschaft mit ihren Milliarden bestimmen. Sie sind offenbar nicht nur «gross», sondern auch «grossartig». Gemeint sind damit Amazon, Alphabet, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia und Tesla.

    Die Tech-Giganten beherrschen mit ihren unterschiedlichen Schwerpunkten die digitale Wirtschaft: Apple und Microsoft sind seit Jahrzehnten Schwergewichte auf dem PC-Markt. Dazu kommen Plattformen für Online-Verkäufe wie Amazon oder von «Social Media» wie «Meta». Allerdings handelt es sich um eine Momentaufnahme. Nvidia ist erst kürzlich mit dem Hype um KI zu den führenden Konzernen aufgestiegen, und chinesische Anbieter wie Baidu, Alibaba und Tencent holen rasant auf.

    Die «glorreichen Sieben»

    Die «glorreichen Sieben» prägen immer stärker die Kultur des digitalen Zeitalters. Wie stark ihr gesellschaftlicher Einfluss ist, zeigt sich daran, dass die Bosse und Entrepreneure des digitalen Zeitalters leicht mit den grossen Unternehmern des Industriezeitalters verglichen werden können – etwa mit John Rockefeller in den USA oder mit Alfred Escher, dem Zürcher Industriekapitän des 19. Jahrhunderts. Dieser war hierzulande führender Vertreter des Industriekapitalismus und Zürcher Regierungsrat. Er förderte massgeblich die Eidgenössische Technische Hochschule (ETH) und war Pionier der Eisenbahnverbindung durch den Gotthard.

    Steve Jobs und Apple: Die Ikone des digitalen Zeitalters ist Steve Jobs, der charismatische Chef von Apple, der früh an Krebs verstarb. Er schaffte es, mit dem Iphone eine neue Form der Kommunikationskultur zu begründen. Sein Biograf Walter Isaacson zeigt auf, dass Jobs eine Mischung aus Genie und Wahnsinn war. Einerseits ein absoluter Perfektionist, für den Design alles zählte, aber auch despotisch und machtbewusst. Seit den Apple-Rechnern und dem legendären Mac entwickelte er seine Gerätepalette für den digitalen Alltag stetig weiter. Jobs veränderte mit dem Macintosh die ganze Computerindustrie und mit dem Ipod die ganze Musikindustrie. Die oft auch brutale Härte hinter dieser Erfolgsgeschichte zeigt Isaacson (S. 363) am Personal-Digital-Assistent «Newton» auf, den Jobs von einem auf den anderen Tag fallen liess. Jobs brüskierte damit den damaligen Apple-CEO Gil Amelio, indem er ihn am Telefon aufforderte «Newton abzuschiessen». Amelio war total überrumpelt und fragte nach, ob das nicht zu teuer wäre. Jobs darauf: «Hak es ab, schreib es ab, werd es einfach los. Es spielt keine Rolle, was es kostet. Die Leute werden Hurra schreien, wenn es in der Versenkung verschwunden ist.»

    Wie exzentrisch und machtbewusst die neuen Mogule des Plattformkapitalismus sind, zeigen auch andere Exponenten der «glorreichen Sieben»:

    Bill Gates und Microsoft: Die Biographie von Bill Gates wird im Buch des Investigationsjournalisten Tim Schwab mit «Das Bill-Gates-Problem» überschrieben. Der Microsoft-Gründer, der durch seine Stiftung als Wohltäter gilt, ziehe nicht nur finanziellen Nutzen aus seiner Stiftung, sondern übe durch sie auf undemokratische Weise enorme Macht aus. Schon nach der Gründung von Microsoft galt Gates als arrogant und skrupellos. Als sein Partner Paul Allen erkrankte, versuchte er ihn finanziell auszubooten. Gates, so Allen, sei ein Mensch, der sich stets gedrängt fühle, seine Überlegenheit zu beweisen und andere zu vernichten, wenn er das könne.

    Auch der Mythos des Wohltäters ist seit Tim Schwabs Buch angekratzt. Gates sei in Wirklichkeit ein Machthaber und seine Gates Foundation in Wahrheit eine politische Organisation – ein Werkzeug, um in der öffentlichen Politik mitzumischen. Der Philanthropismus der Superreichen sei ein Mittel, um weltweit auf die Politik Einfluss zu nehmen – und dies auf undemokratische Weise. Tim Schwab schreibt dazu: «Dass die Superreichen ihr Privatvermögen nahtlos in politische Macht verwandeln können, ist ein deutliches Zeichen für ein Scheitern der Demokratie und das Aufkommen einer Oligarchie» (S. 27). Gemäss der NZZ kamen mehr als 10 Prozent des Budgets der WHO für 2020/21 von der Gates Foundation. Einzig Deutschland bezahlte mehr.

    Marc Zuckerbergs Konzern Meta: Mark Zuckerberg hat Facebook 2004 als Social-Media-Netz gegründet und ist bis heute CEO dieses Unternehmens. Mit seinen Mitgründern überwarf er sich, zahlte sie dann aber nach einem Vergleich aus. Als Facebook nach 2010 aus der Mode kam, dachte man bereits ans Ende der Höhenflüge seines Konzerns. Doch Zuckerberg kaufte seine wichtigsten Konkurrenten Whatsapp und Instagram auf und ist bis heute einer der führenden Internet-Unternehmer im Bereich der Social Media geblieben.

    Als in den USA der Stern von Donald Trump zu leuchten begann, war Facebook tief in den Wahlkampf verstrickt. Die Firma Cambridge Analytica hatte die Profile von 87 Millionen Facebook-Nutzern ausgewertet, um gezielt mit den unrechtmässig abgegriffenen Daten Wahlkampf zu betreiben. Gemäss der New York Times konnten damit die privaten Social-Media-Aktivitäten eines grossen Teils der amerikanischen Wählerschaft zugunsten des Wahlkampfs von Donald Trump ausgenutzt werden. Sechs Jahre später akzeptierte der Facebook-Mutterkonzern Meta einen Vergleich, mit welchem die Sammelklage von Usern durch die Zahlung von 725 Millionen US-Dollar beigelegt wurde.

    Jeff Bezos und Elon Musk: Auch Jeff Bezos, Chef der Warenplattform Amazon, hat sich politisch in Stellung gebracht, indem er die Washington Post, eine der renommiertesten Zeitungen der USA, 2013 für 250 Millionen Dollar kaufte. Frank Lobigs, Medienwirtschaftler an der Technischen Universität Dortmund, meinte damals im Deutschlandfunk, es handle sich um einen «mäzenatischen» Zug, um die traditionsreiche Zeitung zu erhalten. Die «Zeit» kommentierte diesen Kauf deutlich nüchterner: «Die Washington Post wird nicht Amazon gehören, sondern Bezos persönlich; sie wird von der Börse genommen. Aber der Gedanke, dass er das Hauptstadtblatt nicht auch für Lobbyarbeit für Amazon nutzen wird, ist absurd.»

    Ursprünglich waren die Mogule des digitalen Kapitalismus eng mit der Entwicklung der digitalen Kommunikationsmittel (PC, Internet und Handy) verbunden. Die digitalen Plattformen und die Daten, die hier bewirtschaftet werden, sind heute weit darüber hinaus der Motor der wirtschaftlichen Entwicklung. Das belegt Jeff Bezos Amazon, das den Online-Handel weltweit dominiert. Aber auch der Autobauer Tesla von Elon Musk ist ein breit aufgestellter Technologiekonzern, der über die Auswertung der Daten seiner Kunden das autonome Fahren forciert.

    Die Rivalitäten der Tech-Mogule

    Die Plattformen und ihre egomanischen Besitzer kämpfen oft hemdsärmelig um ihre Pfründen und Königreiche. Das kann bis zu persönlichen Auseinandersetzungen gehen. So kündigten Marc Zuckerberg und Elon Musk einen Mixed-Martial-Arts-Kampf für 2024 an. Doch dieser Kampf rückte gerade in weite Ferne. Denn Zuckerberg hatte sich im Training für den Käfigkampf das Kreuzband gerissen und musste operiert werden. Mit harten Bandagen wird aber auch in den Geschäftsbereichen der Tech-Milliardäre operiert. Legendär ist die Rivalität zwischen Bezos Amazon und Musks Firma Space Ex in der Raumfahrt. Beide sind mit ihren wiederverwendbaren Raketen Rivalen, die Touristen in den Weltraum senden und den Mars besiedeln wollen.

    Auch bei der Entwicklung der Künstlichen Intelligenz stehen die Grosskonzerne in Konkurrenz. Neben Chat GPT von der Firma Open AI, die eng mit Microsoft verbunden ist, und Google mit «Bard» sind hier immer mehr Konkurrenten im Rennen. So entwickelt auch der «Meta»-Konzern von Facebook das eigenen Sprachmodell Llama 3, das die bisherigen KI-Modelle übertreffen soll. Und es stehen auch Jeff Bezos mit «Perplexity» und Elon Musk mit «Grok» in den Startlöchern.

    Die These vom Technofeudalismus

    Angesichts der neuen Tech-Herrscher, die sich um geltende Regeln nicht scheren, wenn sie quer zu ihren Anliegen verlaufen, stellt sich die Frage, ob sich die Welt zur feudalistischen Herrschaftsform zurückbewegt. Der ehemalige Wirtschaftsminister Griechenlands, Yannis Varoufakis, spricht von einem «Technofeudalismus», der sich als neue Herrschaftsform zu etablieren beginnt. Der klassische Kapitalismus sei tot, und es habe eine neue Ära begonnen. Das Entscheidende der neuen «digitalen Herrschaft»: Sie floriert nicht mehr über die Güter, welche produziert werden. Vielmehr zahlen die Firmen, die dort ihre Produkte anbieten eine Abgabe. Diese vergleicht er mit dem Lehen, das im Mittelalter die Bauern abzugeben hatten. Heute geschehe dies in Form von Daten, welche die Besitzer dieser neuen Plattformen für ihre eigenen Zwecke abschöpfen. Mit jedem Click und jedem Like vergrössern sie ihre Macht, denn die Währung, die zu dem unglaublichen Reichtum der Konzerne führt, sind unsere Daten, die wir an sie abgeben. Technofeudalismus sei die Vorstellung, dass wir Big-Tech (Amazon, Google, Apple und Meta) dienen, indem wir Daten für den Zugriff auf ihre Cloud zur Verfügung stellen. So wird das autonome Fahren, das Musk mit Tesla vorbereitet, nur aufgrund der Millionen von Kundendaten möglich werden, die verarbeitet werden.

    Nach Varoufakis haben die konventionellen kapitalistischen Hersteller fast keine andere Wahl mehr, als ihre Waren nach dem Gutdünken der Cloudalisten zu verkaufen und ihnen für dieses Privileg eine Gebühr zu zahlen. Sie entwickeln damit zu ihnen eine Beziehung, die sich nicht von Vasallen gegenüber ihren feudalen Oberherren unterscheidet. Die These vom Technofeudalismus unterstützt auch der Genfer Wirtschaftsprofessor Cédric Durant. Für ihn bedeutet der Technofeudalismus, dass mit der Digitalisierung der Welt ein grosser Rückschritt begonnen habe. Die Wettbewerbsbeziehungen hätten sich zu Abhängigkeitsverhältnissen entwickelt. Folgen seien die Rückkehr der Monopole, die Abhängigkeit der Subjekte von Plattformen, die Verwischung der Unterscheidung zwischen Wirtschaft und Politik.

    Die Macht der Clouds

    Das Aufkommen der Internet-Giganten ist nicht allein eine weitere industrielle Revolution. Nach Varoufakis ist damit jene Epoche zu Ende, welche die Fesseln des mittelalterlichen Feudalismus auflöste, aus dem dann Kapitalismus und Demokratie hervorgingen. Der Vasall wird wieder an seinen neuen Herrn, den Cloud-Kapitalisten, gebunden. Die Besitzer der Plattformen erwerben eine immense Macht, indem sie unser Verhalten vorhersagen, unsere Präferenzen lenken und unsere Entscheidungen beeinflussen. Sie machen uns zu ihren unbezahlten Dienern, deren Aufgabe es ist, die dazu notwendigen Algorithmen zu trainieren. Allerdings kann die Macht der Cloud auch überschätzt werden. Die Cloud ist auf die Massenproduktion von industriellen Waren angewiesen, damit Abgaben fällig werden. So ist für Tesla die Cloud zwar wichtig, aber es braucht auch die industriellen Innovationen, welche aus dem Elektroauto ein gefragtes Produkt machen. Insgesamt gilt: Erst wenn innovative Produkte auf Online-Märkten angeboten werden, können die Plattformen davon profitieren.

    Dass auch die Macht des Technofeudalismus auf tönernen Füssen steht, zeigt das Beispiel von Elon Musk, der mit Tesla und seiner chinesischen Gigafactory den chinesischen Markt aufrollte. Es war eine klassische industrielle Strategie, welche Tesla nutzte, um in China führender Anbieter von Elektromobilen zu werden. Die New York Times weist darauf hin, wie Musk eng mit staatlichen Führungskräften zusammenarbeitete – etwa mit dem heutigen chinesischen Ministerpräsidenten Lu Qiang. Diese «symbiotische» Bindung an Chinas Staatsführung ist für die New York Times besorgniserregend, da Musks Weltraum-Unternehmen SpaceX heikle Pentagon-Verträge hat und einen grossen Teil des Satelliten-Internets der Welt kontrolliert.

    Es ist zudem Ironie der Geschichte, dass die China-Strategie von Tesla letztlich die chinesischen Autobauer stärkte. Der chinesische Rivale BYD überholte Tesla am Ende des letzten Jahres bei den weltweiten Verkäufen. Der Aktienkurs von Tesla brach aufgrund rückläufiger Verkäufe in China ein. Musk büsste den Titel des reichsten Mannes der Welt ein. Erst im April dieses Jahres kündigte Tesla die Entlassung von weltweit 10 Prozent der Belegschaft an. Aber auch chinesische Tech-Riesen wie Alibaba oder Baydou gefährden die westlichen Grosskonzerne. Dabei passt das Bild des Technofeudalismus nur beschränkt, weil in China der Staat die eigenen Konzerne unterstützt. Es könnte deshalb sein, dass der Technofeudalismus die Warengesellschaft des Kapitalismus nicht ablöst, sondern neue Dynamiken im bisherigen Wirtschaftssystem hervorruft. Wie die Soziologin Sabine Pfeifer festhält, führt dies zu Fragen wie: «Welche Mechanismen des Kapitalismus verstärken, verändern und verschieben sich?»

    Was die demokratischen Gesellschaften gegen den Technofeudalismus tun können

    Dass die Bäume der Tech-Magnaten auch gegenüber gewerkschaftlichen Kräften nicht in den Himmel wachsen, musste Elon Musk, der mit Gewerkschaften wenig am Hut hat, am Beispiel von Schweden lernen. Hier steht er unter starkem Druck, weil die Arbeiter von Tesla einen Tarifvertrag fordern und seit einem halben Jahr im Streik stehen. In Schweden und in anderen nordischen Ländern werden die Forderungen der Tesla-Beschäftigten mit Sympathieaktionen unterstützt. Für Musk war dies unverständlich, weil er die Mentalität europäischer Gewerkschaften zu wenig kennt. Sein Kommentar auf X: «Das ist verrückt.» Vor wenigen Tagen besänftigte er seine Tonlage: «Ich denke, der Sturm ist vorüber. Die Dinge sind in Schweden in einer ganz guten Verfassung.»

    Besonders wichtig für die Demokratie sind die staatlichen Zusammenschlüsse auf der internationalen Ebene, die am ehesten den Tech-Giganten Paroli bieten können. So versucht die EU den Datenschutz durch eine «Europäische Datenschutz-Grundverordnung» (DS-GVO) zu regeln. Diese umfasst Fragen, die sich durch «Big Data» und neue Techniken oder Arten der Datenverarbeitung wie Profilbildung, Webtracking oder dem Cloudcomputing ergeben.

    Das Europäische Parlament hat in diesem Jahr zudem die Risiken des Einsatzes von Künstlicher Intelligenz beschränkt. Die KI-Systeme sollen dadurch sicher, transparent, nachvollziehbar, nicht diskriminierend und umweltfreundlich werden. Gegenüber den privaten Interessen der Big-Tech-Unternehmer bilden damit staatliche Institutionen und Organisationen ein Gegengewicht zu den neofeudalistischen Tech-Fantasien. Demokratie und politische Willensbildung werden davon abhängen, ob es gelingt, eine politische Sphäre zu bewahren, welche es nicht Netzwerken wie X (dem früheren Twitter) überlässt, den öffentlichen Diskurs zu organisieren.

    Wenn die EU versucht, das eigenwillige Treiben der Tech-Konzerne in geordnete Bahnen zu lenken, so blickt das Silicon Valley misstrauisch nach Europa. Denn der EU ist es dank ihrer Wirtschaftsmacht gelungen, so etwas wie Grundregeln im Umgang mit KI und Internet zu formulieren. Nun müssten diese Regulierungen aber weltweit durchgesetzt werden – auch mit Milliardenstrafen, wenn es nötig ist. Erst dann wird der Mythos des Technofeudalismus als Entwicklung verstanden werden, die aus der Zeit gefallen ist.

    Bücher zu den Superreichen

    Walter Isaacson, Steve Jobs. München 2011 (Bertelsmann)

    Tim Schwab, Das Bill Gates Problem. Der Mythos vom wohltätigen Millionär, Frankfurt 2023 (Fischer)

    Sheera Frenkel, Cecilia Kang, Inside Facebook. Die hässliche Wahrheit, Frankfurt 2021 (Fischer)

    Walter Isaacson, Elon Musk. Die Biografie. München 2021 (Bertelsmann)

    Yanos Varoufakis, Technofeudalismus. What Killed Capitalism. London 2023 (Penguin Random House)

    #écconomie #politique #capitalisme #monopoles #impérialisme #

  • Michel Cahen : Colonialité. Plaidoyer pour la précision d’un concept

    La colonialité fut et est un phénomène mondial, lié à l’expansion du système-monde capitaliste moderne depuis le XVe siècle. Elle n’est pas uniforme puisque liée aux historicités de chaque territoire, imposant néanmoins des rapports sociaux de type colonial indépendamment du statut du territoire concerné. La colonialité est un concept fondamental dans les approches postcoloniales et décoloniales et de sa définition découlent celles d’autres concepts liés : post-colonial et postcolonial, décolonial, décolonialité, subalternité, universalisme, pluriversalisme, « sud global »…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/25/michel-cahen-colonialite-plaidoyer-pour-la-pre

    #politique

  • Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/21/comment-l-argent-de-l-union-europeenne-permet-aux-pays-du-maghreb-de-refoule

    Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance), Maud Jullien (Lighthouse Reports), Andrei Popoviciu (Lighthouse Reports) et Tomas Statius (Lighthouse Reports)
    s des droits humains et avec le renfort de moyens européens.
    A Rabat, au Maroc, Lamine (toutes les personnes citées par un prénom ont requis l’anonymat), un jeune Guinéen, a été arrêté six fois par la police, en 2023, avant d’être renvoyé sans ménagement à l’autre bout du pays. En Mauritanie, Bella et Idiatou, également guinéennes, ont été abandonnées en plein désert après avoir été interpellées, puis incarcérées. Leur crime ? Avoir pris la mer pour tenter de rejoindre l’Espagne. En Tunisie, François, un Camerounais, s’est orienté comme il a pu après que les forces de sécurité l’ont lâché, au beau milieu des montagnes, près de la frontière avec l’Algérie. C’était la troisième fois qu’il était déporté en l’espace de quelques mois.
    Ces trois récits de personnes migrantes se ressemblent. Ils se déroulent pourtant dans trois Etats différents du nord de l’Afrique. Trois pays distincts qui ont en commun d’être les étapes ultimes des principales routes migratoires vers l’Europe : celle de la Méditerranée centrale, qui relie les côtes tunisiennes à l’île italienne de Lampedusa ; celle de la Méditerranée occidentale, qui part du Maghreb vers l’Espagne ou encore la route dite « Atlantique », qui quitte les rivages du Sénégal et du Sahara occidental pour rejoindre les îles Canaries.
    Pour cette raison, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie ont aussi en commun de faire l’objet de nombreuses attentions de l’Union européenne (UE) dans la mise en place de sa politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Alors que la question migratoire crispe les opinions publiques et divise les Etats membres sur fond de montée de l’extrême droite dans de nombreux pays, l’Europe mobilise d’importants moyens pour éviter que les Subsahariens candidats à l’exil ne parviennent jusqu’à la mer. Au risque que l’aide apportée aux gouvernements du Maghreb participe à des violations répétées des droits humains.
    Depuis 2015, les trois Etats ont perçu plus de 400 millions d’euros pour la gestion de leurs frontières, rien que par l’entremise du fonds fiduciaire d’urgence (FFU), lancé par l’UE lors du sommet sur la migration de La Valette, capitale de Malte. Une somme à laquelle s’ajoutent des aides accordées directement par certains Etats membres ou relevant d’autres programmes. En juillet 2023, l’UE a encore signé un accord avec la Tunisie, qui inclut une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière. Peu de temps avant, le 19 juin, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, en déplacement à Tunis, s’était engagé à verser plus de 25 millions d’euros à Tunis pour renforcer le contrôle migratoire. Plus récemment, le 8 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait de Nouakchott la signature d’un soutien financier pour 210 millions d’euros à destination de la Mauritanie, dont une partie serait allouée à la « gestion des migrations ».
    A travers quelles pratiques ? Au terme de près d’un an d’enquête, Le Monde, le média à but non lucratif Lighthouse Reports et sept médias internationaux partenaires ont pu documenter pour la première fois le recours à des arrestations massives et à des expulsions collectives dans ces trois Etats. Au Maroc, en 2023, près de 59 000 migrants auraient été interpellés sur le territoire par les forces de sécurité, d’après un décompte officiel. Une partie d’entre eux ont été déportés vers le sud et vers l’intérieur du pays comme à Agadir, Khouribga, Errachidia, Béni Mellal. En Mauritanie, plusieurs bus rejoignent chaque semaine les étendues arides de la frontière avec le Mali et y abandonnent des groupes de migrants sans ressources. En Tunisie, ce sont onze renvois collectifs vers les frontières libyenne et algérienne, organisés par les forces de sécurité entre juillet 2023 et mai 2024, que nous avons pu documenter grâce à des témoignages, des enregistrements audio et vidéo. Une pratique aux conséquences dramatiques : au moins 29 personnes auraient péri dans le désert libyen, selon un rapport de la mission d’appui des Nations unies en Libye, paru en avril.
    Des migrants subsahariens abandonnés par la police tunisienne sans eau ni abri, dans le désert, non loin de la ville frontalière libyenne d’Al-Assah, le 16 juillet 2023.
    Interrogé sur le cas tunisien, en marge du discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, le 15 septembre, le vice-président de la Commission européenne, le Grec Margaritis Schinas, assurait : « [Ces pratiques] ne se déroulent pas sous notre surveillance, et ne font pas partie de nos accords. L’argent européen ne finance pas ce genre de tactiques. » Notre enquête démontre le contraire.
    En Tunisie, des pick-up Nissan utilisés par la police pour arrêter les migrants correspondent à des modèles livrés par l’Italie et l’Allemagne entre 2017 et 2023. Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, reçoivent une partie de l’enveloppe de 65 millions d’euros alloués par l’UE au royaume chérifien, entre 2017 et 2024, pour le contrôle de la frontière. En Mauritanie, les Vingt-Sept financent, dans les deux principales villes du pays et pour une enveloppe de 500 000 euros, la reconstruction de deux centres de rétention. Ceux-là mêmes où des migrants sont enfermés avant d’être envoyés dans le désert, acheminés dans des pick-up Toyota Hilux en tout point similaires à ceux livrés par l’Espagne en 2019. Des exemples, parmi d’autres, qui démontrent que ces opérations, contraires à la Convention européenne des droits de l’homme, bénéficient du soutien financier de l’UE et de ses Etats membres.
    Lamine, 25 ans, connaît les rues de Rabat comme sa poche. Le jeune homme, natif de Conakry, est arrivé au Maroc en 2017 « pour suivre une formation » de cuisine, relate-t-il lorsque nous le rencontrons, en octobre 2023, dans le quartier de Takaddoum, devenu le lieu de passage ou d’installation des migrants. Le jeune homme est enregistré auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) comme demandeur d’asile, ce qui est censé le protéger d’une expulsion.
    Au fil des années, Lamine s’est habitué aux « rafles » quotidiennes par les forces auxiliaires de sécurité marocaines visant des migrants comme lui. A Takaddoum, nombreux sont ceux qui assurent avoir été témoins de l’une de ces arrestations de ressortissants subsahariens. « Tous les Blacks savent que s’ils sortent entre 10 et 20 heures, ils risquent de se faire embarquer », ajoute Mafa Camara, président de l’Association d’appuis aux migrants mineurs non accompagnés. Une affirmation « sans fondement », selon le ministère de l’intérieur marocain. Sollicité, le HCR confirme qu’« il arrive parfois que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient arrêtés ». La suite est également connue : les personnes sont amenées dans des bâtiments administratifs faisant office de centres de rétention, avant d’être transférées dans un commissariat de la ville où des bus viennent les récupérer. Elles sont alors déportées, le plus souvent dans des zones reculées ou désertiques. Ce harcèlement serait un des maillons essentiels de la stratégie du royaume pour lutter contre l’immigration irrégulière. « Le but est bien sûr de rendre la vie des migrants difficile, soutient un consultant requérant l’anonymat. Si l’on vous emmène dans le Sahara deux fois, la troisième, vous voulez rentrer chez vous. » L’homme, qui a participé au Maroc à plusieurs projets de développement financés par l’UE, soutient que les autorités marocaines agissent de la sorte pour justifier les nombreux financements européens qu’elles reçoivent, dont 234 millions d’euros uniquement du FFU. « La relocalisation des migrants vers d’autres villes est prévue par la législation nationale. Elle permet de les soustraire aux réseaux de trafic et aux zones dangereuses », oppose, de son côté, le ministère de l’intérieur marocain.
    Début 2023, Rabat soutenait avoir empêché plus de 75 000 départs vers l’Europe, dont 59 000 sur son territoire et 16 000 en mer. En 2023, Lamine, lui, a été arrêté à six reprises avant d’être envoyé à l’autre bout du pays.
    Pendant plusieurs jours, nous avons suivi et filmé les minivans des forces auxiliaires qui sillonnent les rues de Rabat. Des témoignages, des vidéos et des enregistrements audio réunis par ailleurs attestent de l’ampleur du phénomène de harcèlement des migrants de Tanger à Fès, de Nador à Laayoune. Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier deux types de véhicules utilisés pour ces opérations, achetés grâce à des financements européens. Comme ces utilitaires Fiat Doblo, visibles sur une vidéo d’arrestation de migrants, diffusée en mai 2021 à la télévision marocaine, identiques à ceux d’un lot acheté à partir de 2019 grâce au FFU. Ou ces 4 × 4 Toyota Land Cruiser, utilisés lors d’arrestations dont les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux, et qui correspondent aux modèles achetés par l’Espagne, puis par l’Europe dans le cadre du FFU.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Lors de ces arrestations collectives, le mode opératoire est toujours identique : deux minivans blancs stationnent dans un quartier fréquenté par des migrants, tandis que plusieurs agents en civil se mêlent à la foule. Ils contrôlent, puis appréhendent les migrants, avant de les faire monter dans les véhicules. Une vingtaine de personnes, que nous avons interrogées, assurent avoir été témoins ou victimes de violences policières lors de ces arrestations.
    Le 19 octobre 2023 à l’occasion d’une opération que nous avons documentée, un bus des forces auxiliaires a pris la direction de Khouribga, une bourgade à 200 kilomètres au sud de Rabat. En pleine nuit, les officiers ont déposé une dizaine de jeunes hommes à l’entrée de la petite ville. Ces derniers ont ensuite marché vers la gare routière, avant de rejoindre un petit groupe de migrants, eux-mêmes déportés quelques jours plus tôt. Parmi eux, Aliou, un Guinéen de 27 ans, affirme avoir été déplacé de la sorte « près de 60 fois » depuis son arrivée au Maroc, en 2020.

    C’est une valse incessante qui se joue ce 25 janvier, en fin de matinée, devant le commissariat du quartier de Ksar, à Nouakchott. Des véhicules vont et viennent. A l’intérieur de l’un d’eux – un minibus blanc –, une dizaine de migrants, le visage hagard. A l’arrière d’un camion de chantier bleu, une cinquantaine d’exilés se cramponnent pour ne pas basculer par-dessus bord. Tous ont été arrêtés par la police mauritanienne. Chaque jour, ils sont des centaines à découvrir l’intérieur décrépi de ces petits baraquements ocre. Cette étape ne dure que quelques jours au plus. « Il y a plusieurs bus par semaine qui partent vers le Mali », confirme un visiteur du commissariat faisant office de centre de rétention.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024. Certains migrants ont été appréhendés dans les rues de Nouakchott. « Le bus des policiers se promène dans les quartiers où vivent les migrants, comme le Cinquième [un quartier à l’ouest de Nouakchott], témoigne Sady, un Malien arrivé en Mauritanie en 2019. Les policiers entrent dans les boutiques. Ils demandent aux gens : “Tu es étranger ?” Puis ils les emmènent. A chaque fois, j’ai vu des gens se faire frapper, maltraiter. On vit avec la crainte de ces refoulements. »
    « Les éventuelles interpellations concernant les étrangers en situation irrégulière se font conformément aux conventions, lois et règlements en vigueur, sans arbitraire ni ciblage de zones ou de quartiers spécifiques », assure le porte-parole du gouvernement mauritanien, Nani Ould Chrougha. Bella et Idiatou ont, quant à elles, été interceptées en mer par des gardes-côtes, lors d’une tentative de traversée en direction des îles Canaries, confettis d’îles espagnoles à plusieurs centaines de kilomètres des côtes africaines. Le traitement qui leur a été réservé est le même que pour les autres migrants, alors qu’elles bénéficiaient d’un titre de séjour mauritanien : une expulsion manu militari vers les frontières sud du pays. « Des expulsions vers le Sénégal et le Mali, sur des bases raciales, ont eu lieu entre 1989 et 1991, souligne Hassan Ould Moctar, spécialiste des questions migratoires. Mais les demandes répétées de l’Union européenne en matière migratoire ont réactivé cette dynamique. »Pour Bella et Idiatou comme pour Sady, la destination finale est Gogui, à la frontière malienne, une zone désertique à plus de 1 000 kilomètres de Nouakchott. « Ils nous ont jetés hors du bus, puis ils nous ont poussés vers la frontière. Ils nous ont chassés comme des animaux et ils sont partis », raconte, révoltée, Idiatou, quand nous la rencontrons au Sénégal, où elle a trouvé refuge. Ce récit, neuf migrants au total l’ont confié au Monde. Sady, qui vivait à Nouakchott grâce à des petits boulots, a été repoussé deux fois. Selon un document interne du HCR, que Le Monde a consulté, plus de 300 personnes dénombrées par le Haut-Commissariat ont fait l’objet du même traitement en 2023. La majorité d’entre elles assurent avoir été victimes de violations des droits humains. Sollicité, un porte-parole du HCR confirme avoir « reçu des rapports faisant état de cas de refoulement vers le Mali » et « plaider auprès des autorités mauritaniennes pour mettre fin à de telles pratiques ». « Les migrants en situation irrégulière sont reconduits aux postes-frontières officiels de leur pays de provenance », se défend le porte-parole du gouvernement mauritanien, selon lequel le procédé est conforme à la loi et réalisé en assurant une « prise en charge totale – nourriture, soins de santé, transport ». La Mauritanie est depuis quinze ans l’un des verrous des routes migratoires qui mènent en Espagne. D’après notre décompte, sans inclure l’argent promis début 2024, plus de 80 millions d’euros ont été investis par l’UE dans le pays depuis 2015, destinés surtout au renforcement des frontières, à la formation des effectifs de police ou encore à l’achat de véhicules. Les groupes d’action rapide-surveillance et intervention (GAR-SI), des unités d’élite financées par l’UE dans plusieurs pays du Sahel à travers le FFU, ont également fait partie du dispositif. En 2019, ils ont ainsi livré à la police mauritanienne 79 personnes appréhendées sur le territoire, d’après un document interne de l’UE. Un rapport non public de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), daté de février 2022, mentionne qu’une bonne partie de leurs effectifs – plus de 200 hommes – a été déployée à Gogui pour des missions de « surveillance frontalière ».
    En outre, plusieurs véhicules utilisés pour assurer les expulsions de Nouakchott vers le sud du pays correspondent à des modèles livrés par des Etats membres. Comme ces pick-up Toyota Hilux fournis par l’Espagne, « pour la surveillance du territoire ou la lutte contre l’immigration irrégulière ». Depuis 2006 et en vertu d’un accord bilatéral de réadmission de migrants entre les deux pays, une cinquantaine de policiers espagnols sont déployés en permanence à Nouakchott et à Nouadhibou, les deux principales villes du pays. Des moyens techniques, dont des bateaux, sont également mis à disposition. En 2023, près de 3 700 interceptions en mer ont ainsi été réalisées par des patrouilles conjointes, d’après un décompte du ministère de l’intérieur espagnol, consulté par Le Monde. Plusieurs sources policières et un visiteur des centres de rétention mauritaniens attestent de la présence fréquente de policiers ibériques à l’intérieur. Bella et Idiatou assurent avoir été prises en photo par ces derniers au commissariat de Nouakchott. Interrogée sur ce point, l’agence espagnole Fiiapp, principal opérateur de ces projets de coopération policière, a nié la présence d’agents dans le centre de rétention. Les autorités mauritaniennes, quant à elles, ont confirmé l’existence d’« échange d’informations dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine », mais « dans le respect de la vie privée des personnes et de la protection de leurs données personnelles ». Selon un autre document du HCR, daté de janvier 2023, des migrants rapportent que les Espagnols ont participé aux raids les visant. « Parfois, ils essayaient même d’expulser des gens qu’on avait identifiés comme réfugiés », se souvient un salarié de l’agence, que nous avons interrogé. « Notre équipe de policiers sur le terrain n’est pas au courant de telles pratiques », assure la Fiiapp. Quand le ministère de l’intérieur espagnol se borne à répondre que ses effectifs travaillent « dans le respect des droits de l’homme, et en accord avec la législation nationale et internationale ».
    Un matin de novembre 2023, dans la ville tunisienne de Sfax, Moussa, un demandeur d’asile camerounais de 39 ans, et son cousin sortent d’un bureau de poste lorsqu’ils sont interpellés par les autorités. En quelques heures, les deux hommes se retrouvent à la frontière libyenne, remis aux mains d’une milice, puis enfermés dans l’un des centres de détention pour migrants du pays. Pendant plusieurs mois, ils subissent des violences quotidiennes.
    Selon la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), près de 9 000 personnes ont été « interceptées » depuis l’été 2023 par les autorités de Tripoli, à la frontière tunisienne. Dans une note interne que nous avons consultée, la Manul déplore des « expulsions collectives » et des « retours forcés sans procédure », exposant les migrants à de « graves violations et abus des droits humains, avec des cas confirmés d’exécution extrajudiciaire, de disparition, de traite, de torture, de mauvais traitement, d’extorsion et de travail forcé ». « Ils repartent d’où ils viennent, car ils causent des problèmes », justifie, sous le couvert de l’anonymat, un agent de la garde nationale. Sollicité, le ministère des affaires étrangères tunisien réfute les accusations d’« expulsion de migrants d’origine subsaharienne vers des zones désertiques », les qualifiant d’« allégations tendancieuses ».
    Dès le 7 juillet 2023, Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, est pourtant informée – selon un rapport interne dont nous avons pris connaissance – de ces « opérations » consistant à « conduire des groupes de ressortissants subsahariens jusqu’à la frontière [de la Tunisie] avec la Libye et l’Algérie, en vue de leur refoulement ». Frontex ajoute que ces opérations sont surnommées sur les réseaux sociaux « ménage de blacks ». Une source européenne anonyme, au fait du dossier, veut croire qu’« aucune ressource provenant de l’UE n’a contribué à ce processus [d’expulsion] », mais reconnaît toutefois qu’il est « très difficile de tracer une limite, car [l’UE soutient] les forces de sécurité ».
    Utilisation de ressources européennes
    Depuis une dizaine d’années, de fait, l’UE participe au renforcement de l’appareil sécuritaire tunisien, d’abord à des fins de lutte contre le terrorisme, puis contre l’immigration irrégulière. Jusqu’en 2023, elle a investi plus de 144 millions d’euros dans la « gestion des frontières », auxquels s’ajoutent les aides directes des Etats membres, permettant l’achat d’équipements comme ​​des navires, des caméras thermiques, des radars de navigation… Près de 3 400 agents de la garde nationale tunisienne ont par ailleurs reçu des formations de la part de la police fédérale allemande entre 2015 et août 2023 ; et deux centres d’entraînement ont été financés par l’Autriche, le Danemark et les Pays-Bas, à hauteur de 8,5 millions d’euros.
    L’enquête du Monde et de ses partenaires montre que certaines de ces ressources ont directement été utilisées lors d’expulsions. Ainsi, Moussa a formellement identifié l’un des véhicules dans lequel il a été déporté vers la Libye : un pick-up Navara N-Connecta blanc du constructeur Nissan – modèle analogue aux 100 véhicules offerts à la Tunisie par l’Italie, en 2022 pour « lutter contre l’immigration irrégulière et la criminalité organisée ». A Sfax, en Tunisie, ces véhicules utilisés par la police lors d’une arrestation collective sont du même modèle que ceux fournis par l’Italie en 2022, comme le montre un document nos équipes se sont procuré.
    En 2017, le gouvernement allemand avait, lui aussi, offert à la Tunisie 37 Nissan Navara, en plus d’autres équipements, dans le cadre d’une aide à la « sécurisation des frontières ». Deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux, et que nous avons vérifiées, montrent également l’implication des mêmes véhicules dans les opérations d’arrestation et d’expulsion menées par les autorités tunisiennes dans la ville de Sfax. Contacté, le ministère de l’intérieur allemand s’est dit attaché « à ce que les équipements remis dans le cadre de la coopération bilatérale soient utilisés exclusivement aux fins prévues », tout en estimant que les véhicules décrits par notre enquête sont « très répandus en Afrique ». Les autorités italiennes n’ont pas répondu à nos sollicitations.
    En dépit de la situation, largement relayée par la presse, de centaines de migrants repoussés dans les zones frontalières du pays, l’UE a signé, le 16 juillet 2023, un mémorandum d’entente avec la Tunisie, devenue le premier point de départ des migrants vers le continent. Un accord érigé en « modèle » par Mme von der Leyen. La médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a toutefois ouvert une enquête sur ce mémorandum : « Le financement de l’UE (…) ne doit pas soutenir les actions ou mesures susceptibles d’entraîner des violations des droits de l’homme dans les pays partenaires », a rappelé Mme O’Reilly à Mme von der Leyen, dans une lettre rendue publique le 13 septembre 2023.
    « Les Etats européens ne veulent pas avoir les mains sales. Ils sous-traitent donc à des Etats tiers des violations des droits de l’homme, estime, pour sa part, Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’université Jean-Moulin-Lyon-III. Mais, du point de vue du droit, ils pourraient être tenus pour responsables. » La Commission européenne nous informe par la voix d’un porte-parole que « l’UE attend de ses partenaires qu’ils remplissent leurs obligations internationales, y compris le droit au non-refoulement » et que « tous les contrats de l’UE contiennent des clauses relatives aux droits de l’homme permettant à la Commission d’ajuster leur mise en œuvre si nécessaire ». Or, des documents que nous nous sommes procurés attestent de la connaissance que les instances de l’UE ont de ces arrestations et de ces déportations collectives. Une décision de la Commission européenne, de décembre 2019, à propos des financements de l’UE au Maroc, fait par exemple référence à une « vaste campagne de répression » contre des migrants subsahariens, se traduisant par des arrestations et des expulsions « illégales » dans des zones reculées. Dans un rapport finalisé en 2019, la Cour des comptes européenne s’inquiétait, déjà, de l’opacité avec laquelle les fonds attribués par les Vingt-Sept aux autorités marocaines étaient utilisés, ainsi que du manque de « procédures de contrôle ».
    En Mauritanie, plusieurs officiels du HCR, de l’OIM ou des forces de police espagnoles confient avoir connaissance de la pratique d’expulsion en plein désert. Des éléments repris dans un rapport et une recommandation du Parlement européen datés de novembre 2023 et janvier 2024. Alors que le déploiement de Frontex en Mauritanie est en cours de discussion, l’agence rappelait, en 2018, dans un guide de formation à l’analyse de risques, destiné aux Etats africains partenaires dans la lutte contre l’immigration irrégulière, que la « charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdit les arrestations ou détentions arbitraires ». En dépit de cette attention, Frontex a ouvert une cellule de partage de renseignement à Nouakchott, dès l’automne 2022, et procédé à la formation de plusieurs policiers. Parmi eux se trouvent plusieurs agents en poste au centre de rétention de Nouakchott. Celui-là même par lequel transitent chaque jour des migrants victimes de déportation collective.

    #Covid-19#migrant#migrant#UE#tunie#maroc#mauritanie#espagne#frontex#oim#hcr#droit#sante#refoulement#violence#migrationirreguliere#politiquemigratoire#routemigratoire

  • Sénégal : « Il y a urgence à tenir une conférence africaine sur la gestion des flux migratoires » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57179/senegal--il-y-a-urgence-a-tenir-une-conference-africaine-sur-la-gestio

    Sénégal : « Il y a urgence à tenir une conférence africaine sur la gestion des flux migratoires »
    Par RFI Publié le : 20/05/2024
    La route atlantique de l’émigration clandestine vers les Canaries est réputée très dangereuse, pourtant elle continue à être empruntée. La marine sénégalaise a ainsi annoncé que plus de 500 migrants avaient été interceptés dans les eaux territoriales depuis le début du mois de mai. Boubacar Seye, le président de l’ONG Horizons sans Frontière est l’invité d’Afrique midi.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#atlantique#canaries#espagne#UE#rouetmigratoire#mortalite#sante#politiquemigratoire

  • #IranIsHappy
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/irans-praesident-ist-tot-staatstrauer-jubel-im-netz-und-feuerwerk-a
    Vraiment ?

    Die iranische Aktivistin Mariam Memarsadeghi ging in einem Post auf X auf den Vorwurf ein, das Jubeln über den Tod Raisis sei „pietätslos“, und schrieb: „Es ist keineswegs falsch, den Tod eines Massenmörders zu feiern – vor allem, wenn es keinen Rechtsweg gibt und die demokratische Welt keine Absicht gezeigt hat, ihn zu isolieren und zu bestrafen.“
    ...
    Raisi sei nicht nur einer der konservativsten Präsidenten, die der Iran je gehabt habe, sondern erlangte auch durch das brutale Justizsystem der Islamischen Republik Bekanntheit, wo der Präsident Mitglied der berüchtigten „Todeskammer“ war und Tausende von politischen Gefangenen hinrichten ließ. Nicht umsonst sei er auch unter dem Namen „Schlächter von Teheran“ bekannt, sagt Jonathan Harounoff

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Malouines

    Les expressions de joie rappellent le succès des tubes « Dingdong the witch is dead » pour Margaret Thatcher et « I don’t like mondays » pour le vice-roi des Indes Lord Mountbatten.


    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_des_gouverneurs_g%C3%A9n%C3%A9raux_des_Indes

    The Master of War
    https://www.youtube.com/watch?v=KGFagK-LuQo

    #Iran #politique #accident #aviation#hélicoptère #Ebrahim_Raïssi #bourreau

  • Sächsischer BSW-Chef über seine Partei :„Habe lange Grüne gewählt“
    https://taz.de/Saechsischer-BSW-Chef-ueber-seine-Partei/!6011252


    Dresden, 18. Mai 2024: Jörg Scheibe übergibt auf dem sächsischen Landesparteitag Sahra Wagenknecht einen Blumenstrauß
    Enfin un politicien intelligent ?
    Jörg Scheibe dans une interview :

    Aber Prognosen sind bekanntlich schwierig – vor allem, wenn sie die Zukunft betreffen.

    #Allemagne #Saxe #BSW #politique #wtf