• #Covid-19 : « Nos #enfants méritent bien mieux que la négligence de la gestion sanitaire actuelle », Ecole et familles oubliées et d’autres

    Elisa Zeno, membre du collectif Ecole et familles oubliées, ainsi qu’un certain nombre d’associations, de médecins et de parents d’élève s’alarment, dans une tribune au « Monde », de la situation des enfants en pleine rentrée scolaire, compte tenu de la propagation fulgurante de l’épidémie de Covid-19.

    Tribune. L’école reste ouverte, mais les classes se vident : faute de mesures robustes de prévention et d’anticipation, les établissements connaissent une forte désorganisation et, à quatre jours de la rentrée, ont été déclarés 47 453 cas confirmés d’élèves et 5 631 de personnels. Au 1er janvier, le taux d’incidence des 15-17 ans avait dépassé 3 000 pour 100 000, dans déjà deux régions ; la rentrée au niveau deux (sur quatre) du protocole pour ce groupe d’âge, avec le brassage dans les établissements, a permis de propager très efficacement les contaminations.

    Le nouveau protocole, présenté à la veille de la rentrée, n’aura tenu que trois jours jusqu’à ce que, à la suite de la rupture de stocks d’autotests, au nombre vertigineux de contaminations et aux fermetures de classe, un nouvel allègement, bien paradoxal, intervienne.

    Des activités à haut risque sans masque, comme les activités sportives ou nautiques au collège, sont toujours autorisées. La pratique sportive à la piscine, lorsqu’elle est maintenue, reste obligatoire et soumise à sanctions pour les élèves dont les parents veulent éviter l’exposition, sans protection, à un agent biologique pathogène de niveau trois, sur quatre.

    Nouveau record d’hospitalisations

    La doctrine l’emporte sur la raison : les classes doivent rester ouvertes, même sans enseignants. Pour faire face aux absences de personnels, malades ou isolés, l’Académie de Paris se fixe l’objectif d’atteindre 100 à 120 recrutements, parmi des étudiants « qui se projettent dans ce métier, avec au minimum une licence », mais « aussi des parents d’élèves, au niveau master ».

    Au même moment, chaque jour un nouveau record d’#hospitalisations d’enfants et d’adolescents est battu, comme le ministre de la santé l’a annoncé à l’Assemblée nationale : au 7 janvier, selon Santé publique France, 335 enfants de moins de 10 ans et 229 entre 10 ans et 19 ans étaient hospitalisés (respectivement, une augmentation de 40 % et 90 % en dix jours). Au total, 91 étaient en soins critiques. Des hôpitaux pédiatriques, dont Necker, annoncent devoir déprogrammer des interventions non urgentes, mais dont les annulations répétées finissent par avoir des répercussions sur la santé des patients enfants.

    Force est de constater que l’#école n’est plus en mesure de garantir ni l’éducation ni la protection de la santé. Dans ces conditions, peut-on continuer à dire que l’école est « bonne » pour les enfants ?

    L’école est restée ouverte au virus, de ce fait elle a fermé ses portes à de très nombreux enfants, de manière intempestive et désorganisée. En 2021, si l’éducation nationale avait déployé les moyens nécessaires, technologiques et humains, un enseignement en distanciel d’une ou deux semaines, le temps de mettre en œuvre les mesures nécessaires, accompagné d’une politique sociale pour les enfants défavorisés, aurait été sûrement moins impactant, sur le plan psychologique et pédagogique, que le chaos actuel.

    « Roulette russe »

    A l’heure où le pays se clive entre vaccinés et non-vaccinés et débat des choix linguistiques et politiques de son président, tout le monde semble oublier que les enfants sont toujours en première ligne sans protection. Ni celle du vaccin, difficile à obtenir même pour les élèves éligibles de moins de 12 ans, ni celle de la sécurisation des endroits qu’ils fréquentent, en premier lieu l’école.

    Tous les jours, nous envoyons nos enfants dans des salles de classe et des cantines bondées et mal ou non aérées, pour jouer à la « roulette russe » avec le variant du moment, en espérant qu’ils échapperont à une forme grave ou à un Covid long pédiatrique, avec des séquelles parfois très graves. Tous les jours, nous subissons des choix irresponsables, estampillés unilatéralement « dans l’intérêt des enfants », déniant ainsi la possibilité de tout questionnement légitime.

    Nous demandons encore une fois au gouvernement d’agir réellement dans l’intérêt des enfants : investir massivement dans l’aération des écoles et de lieux publics, organiser le dépistage itératif en ayant recours aux techniques qui permettent de tester tous les élèves et personnels, fonder le #protocole_sanitaire sur des données scientifiques et des seuils connus et anticipés pour passer d’un niveau à l’autre, interdire et adapter les activités à très haut risque.

    Nos enfants méritent bien mieux que la négligence de la gestion sanitaire actuelle. Le gouvernement a le devoir de tout mettre en œuvre pour respecter leurs droits les plus fondamentaux : le droit à l’éducation et le droit à la santé.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/09/covid-19-nos-enfants-meritent-bien-mieux-que-la-negligence-de-la-gestion-san

    Les signataires : Jérôme Barrière, oncologue médical, parent d’élève ; Fabienne Blum, docteure en pharmacie, présidente de l’association Citizen4Science ; Céline Bon, parent d’élève ; Sylvain Bouchon, avocat ; Céline Castera, infirmière ; Matthieu Chauveau, professeur certifié et parent d’élève ; Audrey Coulon, parent et assistante maternelle ; Gisèle Daste, pédagogue ; Stéphane Dedieu, professeur des universités, université Reims-Champagne-Ardenne ; Vanessa Ezerzer, psychologue ; Anne Fougeret, parent d’élève ; Yannick Freymann, médecin généraliste ; Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical ; Alain Homsi, réalisateur et parent d’élève ; Christophe Lamarre, médecin généraliste à Roubaix ; Christian Lehmann, médecin généraliste, membre du collectif Du côté de la science ; Solenn Lesven, parent d’élève ; Agnès Limbert, infographiste, parent d’élève ; Andreea-Cristina Mas, collectif Covid long pédiatrique ; Arnaud Mercier, professeur en communication, université Paris-II-Assas ; Philippe Moreau-Chevrolet, communicant, parent d’élève ; Virginie Oliviero, parent d’élève ; Cécile Philippe, Institut économique Molinari et parent d’élèves ; Nathalie Piat, parent d’élève ; Corinne Plante, parent d’élève, commerçante ; Audrey Quehen, parent d’élève ; Michaël Rochoy, médecin généraliste ; Anne Rolland, neuropédiatre ; Muriel Rouyer, professeure de science politique, université de Nantes, représentante élue de parents FCPE ; Nicolas Russier, parent d’élève ; Meryl Sebbane Welp, microbiologiste ; Barbara Serrano, consultante indépendante, maîtresse de conférences associée à l’université Paris-Saclay, membre du collectif Du côté de la science ; David Simard, docteur en philosophie, membre du collectif Du côté de la science ; Laure Soule, parent d’élève ; Marie Valdes, présidente de l’association nationale Familles des enfants victimes du PIMS Covid ; Armelle Vautrot, psychanalyste et psychopédagogue, parent d’élève ; Elisa Zeno, ingénieure de recherche, PhD, collectif Ecole et familles oubliées ; Laurent Zimmermann, maître de conférences, Université de Paris ; Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’Université de Versailles Saint-Quentin, membre du collectif Du Côté de la Science.

    Covid-19 : des hospitalisations pédiatriques en hausse, en lien avec l’augmentation du nombre de cas

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/05/covid-19-pas-d-envolee-d-hospitalisations-en-pediatrie_6108271_3244.html

    Les formes graves restent très rares chez les enfants, confrontés eux aussi à la vague Omicron.

    Inédite par son ampleur – plus de 270 000 nouveaux cas détectés le 4 janvier –, la vague portée par les variants Delta et Omicron n’épargne par les enfants. Au moins 180 000 d’entre eux ont été diagnostiqués positifs au SARS-CoV-2 la dernière semaine de décembre. Selon les statistiques de Santé publique France (SPF), à la veille de la rentrée, on dénombrait 48 500 lycéens (15-17 ans), 56 000 collégiens (11-14 ans), 60 000 écoliers (6-10 ans) et 15 500 élèves de maternelle (3-5 ans) diagnostiqués positifs. Plus épargnés lors des précédentes vagues, les petits Français apparaissent désormais en première ligne face au virus, alors que la vaccination pour les 5-11 n’a été ouverte que le 22 décembre 2021.

    « Pour moi, un enfant à l’hôpital, c’est déjà beaucoup, 60 enfants en réanimation pour une maladie infectieuse, c’est déjà énorme, a lancé le ministre de la santé, Olivier Véran, aux députés, mardi, dans le cadre des discussions sur l’instauration du passe vaccinal. La dynamique épidémique, même si elle est moins impressionnante dans les chiffres que s’agissant des adultes, poursuit son augmentation. Les risques pour un enfant de présenter une forme grave sont très faibles, mais il y en a », a-t-il ajouté.

    Plus de 800 PIMS en France

    Les cas graves restent rares chez les enfants, mais, avec l’envolée du nombre de cas, les hospitalisations se multiplient. Au 4 janvier, 284 enfants de moins de 10 ans, ainsi que 180 enfants et adolescents entre 10 ans et 19 ans étaient hospitalisés avec un diagnostic Covid-19. Ils étaient respectivement 78 et 54 un mois plus tôt, avec une accélération depuis les derniers jours de décembre 2021. « Certains sont hospitalisés pour d’autres causes que le Covid-19 et le diagnostic est fortuit », relativise François Angoulvant, pédiatre à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, qui estime à environ 20 % ces cas incidents. « Les hospitalisations pour Covid sont bien moins nombreuses que pour la grippe ou la bronchiolite », ajoute-t-il, en précisant que ces maladies hivernales sont à l’origine de plusieurs milliers d’hospitalisations chaque année.

    Les cas graves, qui requièrent parfois une prise en charge en réanimation, sont le plus liés à une complication baptisée « syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique » ou #PIMS : plus de 800 ont été recensés en France depuis le début de l’épidémie. « Omicron reste une grande inconnue. On ne sait pas trop ce que cela va donner, car on n’a pas encore assez de recul et de données concernant les PIMS chez les enfants », observe François Angoulvant.

    Le pédiatre se dit favorable à la vaccination des enfants de 5 ans à 11 ans, compte tenu de l’absence de signal inquiétant, alors que 9 millions d’enfants ont déjà reçu au moins une dose aux Etats-Unis. « Si on ne vaccine pas les 5-11 ans [5,7 millions de personnes, selon l’Insee], on accepte qu’un jour ou l’autre ils attrapent le Covid et que plus d’un millier d’entre eux fassent un PIMS », souligne le pédiatre, en précisant qu’on estime à 75 % la part des enfants qui n’ont jamais eu le Covid-19, et qu’il y a un cas de PIMS toutes les 4 000 infections. Une étude portant sur un peu plus de 30 adolescents suggère que le vaccin réduit de façon très importante le risque de survenue de PIMS, et le même effet est attendu chez les enfants.

    Peu d’enfants vaccinés

    « Avec Delta et Omicron, il est probable qu’on ait une augmentation importante de PIMS en soins critiques pédiatriques en janvier et en février », prévoit Etienne Javouhey, chef du service d’urgences et de réanimation pédiatriques du centre hospitalier universitaire (CHU) de Lyon, en précisant que les symptômes surviennent quatre à cinq semaines après la contamination. « C’est plus lié à l’augmentation du nombre de cas qu’à une sévérité particulière de ces variants », ajoute le pédiatre. Le pourcentage des 5-11 ans vaccinés est très faible – moins de 0,5 %, fin décembre –, trop pour constater un impact sur la vague épidémique de ce début d’année. L’incidence des PIMS étant la plus élevée dans cette classe d’âge, les réanimateurs se préparent à l’arrivée de nombreux cas.

    « Les réanimations étaient jusqu’à présent saturées par les bronchiolites. Là, on respire un peu, car le nombre de cas a baissé, mais la grippe et le Covid vont vite suivre », pressent le réanimateur, qui a aussi déjà recensé quelques cas d’hospitalisation pour un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA). « Nous avions eu quelques rares cas avant, mais chez des adolescents avec des comorbidités », précise-t-il. La survenue de Covid longs est difficile à estimer. « Cela existe aussi chez l’enfant, mais, comme chez l’adulte, les symptômes sont difficiles à dissocier des conséquences physiques et psychologiques du Covid et de l’hospitalisation », avance Etienne Javouhey.

  • Seine-et-Marne. Un lycée en grève face à l’explosion de cas de Covid-19 | La République de Seine et Marne
    https://actu.fr/ile-de-france/provins_77379/seine-et-marne-un-lycee-en-greve-face-a-l-explosion-de-cas-de-covid-19_47672041


    Ce mardi 4 janvier 2022, 22 professeurs et six agents du lycée Thibaut-de-Champagne de Provins se sont mis en grève pour protester contre les mesures sanitaires anti-Covid-19 mises en place par l’Education nationale (©DR)

    (...) après seulement deux jours de cours, les cas positifs fleurissent, et avec eux leur lot de cas contact. A Provins, le lycée Thibaut-de-Champagne, ses 1 000 élèves et ses 80 membres de l’équipe pédagogique et du personnel n’échappent pas à la règle.

    Ce mardi 4 janvier 2022, vingt-deux professeurs et six agents de l’établissement se sont mis en grève devant la multiplication du nombre de cas positifs.

    Les chiffres ont doublé en 24h, avec 274 absents, dont 43 cas positifs et 41 cas contact avérés. Nous comptons également une dizaine de membres du personnel en arrêt pour Covid.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    Réunis en assemblée générale, professeurs et personnels du lycée ont estimé « ne plus être en mesure de pouvoir assurer un projet pédagogique cohérent en menant à bien nos enseignements dans des classes qui se vident. » 

    La vie scolaire ne peut plus assurer ses missions habituelles à cause de la gestion administrative qu’implique le Covid et la situation sanitaire est particulièrement préoccupante sur le temps de restauration.
    Personnels grévistes du lycée Thibaut-de-Champagne à Provins

    La veille, ils avaient écrit au recteur de l’Académie de Créteil constatant déjà « une moyenne de 10 élèves absents par classe, soit 23 % d’élèves en moins » et redoutant « une accélération de la contamination à la rentrée avec le brassage de la population scolaire. »

    On a le sentiment d’être envoyé au casse-pipe. Il y a un écart entre le protocole éducation nationale en phase 2 et celui en phase 4 pour le reste du pays. L’Etat dit aux salariés de favoriser le télétravail, mais envoie les professeurs et le personnel scolaire en présentiel. Avec la pénurie des tests et la prise d’assaut des pharmacies, on a des collègues qui ne peuvent pas se faire tester (lire encadré ci-dessous, ndlr). Comment vont-ils revenir ? Comment peut-on contrôler tout ça ?

    [...] Face à cette situation, les grévistes demandent au rectorat « une reprise en demi-jauge par classe, des masques #FFP2 et des autotests [mauvais pioche ! fiabilité faible sur omicron, ndc] fournis par l’employeur, une adaptation des épreuves de lettres et de philosophie en raison de la crise Covid », mais aussi « le report des épreuves de spécialités du baccalauréat en juin », ces dernières étant initialement programmées à la mi-mars.

    J’espère le blocage de la première usine du pays, celle qui produit la main d’œuvre et l’évalue initialement. mais je déchante pour ce qui est de l’appropriation des techniques de prévention par qui est/serait en lutte à l’école. Sur la photo, 20 personnes mobilisées, un FPP2.

    Pendant ce temps des textes des syndicats charentaises réclament des masques « chirurgicaux ou FFP2 », comme si tout était égal à tout et quelques détails décisifs de cette pandémie inconnus. (il y a pire, dans ce que me racontent des profs à propos de nombreux collègues, mettant un masque parce que ça se fait si on est pas irresponsable, quitte à ce qu’il soit en slip. comme si le méchant ministre pouvait là-dessus avoir pris une mesure acceptable).

    #école #Lycée #covid-19 #grève #classes_dédoublées (et accessoirement, surtout si on ne considère pas que seule la parole des premiers concernés vaut : #autodéfensesanitaire)

    • Seize des vingt-deux enseignants ayant cours le mercredi ont participé au mouvement pour protester contre le « schéma dangereux » des conditions sanitaires en place dans l’établissement de Seine-Saint-Denis.

      Un « danger grave et imminent » : c’est par cette formule que les personnels du collège Elsa-Triolet de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont fait valoir leur droit de retrait, mercredi 5 janvier. Pas ou très peu de cours, trois jours après la rentrée, pour les élèves de cet établissement : 16 des 22 enseignants qui ont cours d’ordinaire, le mercredi, ont participé au mouvement. Le deuxième de ce type depuis le début de la crise sanitaire. « Nous nous voyons contraints de répéter inlassablement nos faibles moyens d’action, face à l’inlassable répétition d’un schéma dangereux pour notre communauté », ont-ils écrit dans leur communiqué.

      En guise d’exemple de ce « schéma dangereux », Iñaki Echaniz, conseiller principal d’éducation (CPE), avance un « symbole » : en pleine déferlante d’Omicron, ce collège de 530 élèves – ramenés à 480 du fait de la soixantaine de jeunes comptabilisés absents, ce mardi – repose sur un « pôle médical fragile ». « Notre infirmière, en poste à mi-temps, n’est présente que le mardi et le vendredi », relève ce syndiqué au SNES-FSU. Le #contact-tracing sur lequel est censé s’adosser le #protocole_sanitaire de rentrée peut « très difficilement » être pris en charge.

      Et ce n’est pas le seul problème : la principale était également absente, mercredi, rapporte le CPE, ainsi qu’une majorité des assistants d’éducation et qu’une dizaine d’enseignants. « Pour tenir la comptabilité Covid, j’ai ouvert un tableur, et on bricole. J’espère seulement ne pas basculer positif à mon tour dans les prochains jours. »

      « Les conditions d’encadrement sont devenues dangereuses en l’état, pour nos élèves et pour nous-mêmes », souligne une enseignante de lettres, non syndiquée, sous le couvert de l’anonymat. Et de rappeler que « son » département, l’un des plus jeunes de France, est aussi l’un de ceux où la couverture vaccinale est « en retrait » et les laboratoires « débordés ».

      L’académie temporise

      Des embauches de contractuels, comme vient de s’y engager l’institution, apporteront-ils la solution ? « On trouverait en une semaine un vivier de remplaçants là où on les attend depuis des mois ? On aimerait y croire », soupire le CPE, rapportant que le collège a « dû tenir » sans professeur de musique ou de physique-chimie. « Il faudrait une réévaluation du protocole sanitaire, une réponse adaptée à chaque territoire », renchérit l’enseignante de lettres. Elle défend aussi le « retour aux #demi-jauges » : « De toute façon, par la force des choses, les effectifs fondent... » Ailleurs, des établissements semblent se préparer, d’eux-mêmes, à faire la « bascule ». Autres revendications de l’équipe : des #masques, des #capteurs_de_CO2 (le département s’est engagé à en fournir), des personnels de vie scolaire… De « vrais » recrutements.

      L’académie de Créteil temporise : « Les difficultés sont structurelles, ce collège n’est pas pour nous dans une situation plus préoccupante qu’un autre » (sic) , y défend-on. En trois jours, cinq cas d’élèves « covidés » lui ont été signalés. Une comptabilité qui ne tient pas compte des contaminations avant le 3 janvier. Quid du mi-temps à l’infirmerie ? « Depuis le début de la crise, une cellule départementale Covid peut prendre le relais. » Jeudi matin, les personnels mobilisés ont fait savoir que leur droit de retrait ne leur avait pas été reconnu. Ils n’excluaient pas, pourtant, de l’invoquer de nouveau ces prochains jours.

      Elsa-Triolet n’est pas seul établissement à commencer à donner de la voix : dans l’académie de Créteil, trois jours après la rentrée, près d’une dizaine de collèges ou de lycées ont exercé soit un droit de grève soit un droit de retrait , confirme-t-on au rectorat. Le SNES-FSU a, lui, déposé un préavis de grève courant sur tout le mois de janvier.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/covid-19-a-saint-denis-les-personnels-du-college-elsa-triolet-exercent-leur-

      on peut bien accélérer les "allégements" de protocole https://seenthis.net/messages/942579, ne pas avoir de test, etc, pas sûr que la lutte contre "l"absentéisme" soit efficace, et si arrêt maladies de convenance (ne pas aller dans ces clusters ni subir cette situation d’arbitraire et de laisser aller), droit de retrait et grève s’y ajoutaient...

      #droit_de_retrait

    • Grève des enseignants le 13 janvier : « On n’a jamais vu ce niveau d’exaspération et d’épuisement », alerte le syndicat SE-Unsa
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/greve-des-enseignants-le-13-janvier-on-n-a-jamais-vu-ce-niveau-d-exaspe

      La grande majorité des syndicats d’enseignants appellent à une #grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le #Covid-19

      [mais c’est] pour avoir « les conditions d’une école sécure sous Omicron ».

      [la grève exige du] gouvernement à « fournir des matériels de protection alors qu’il est question de masques chirurgicaux pour la fin du mois de janvier » et réclame « un protocole sanitaire qui soit tenable et applicable ».

      terme absent FFP2...

      Edit : Face au danger OMICRON, personnels et élèves doivent être protégé·e·s ! Sud Education 69
      https://rebellyon.info/Face-au-danger-OMICRON-personnels-et-23621

      [description de la situation depuis les établissements puis]
      Nous dénonçons ce protocole inepte, qui met en danger élèves, familles et personnels. Aux collectivités territoriales et au ministère, nous demandons de toute urgence :

      la mise en place d’un protocole sanitaire, simple et applicable, qui garantisse la sécurité de toutes et tous ;
      des masques en nombre suffisant à la norme de protection FFP2 ;
      un financement complet des produits d’entretien et virucides ;
      l’équipement de chaque salle de travail en capteurs de CO2 ou en purificateurs d’air.

      #media #syndicat #éducation
      .

    • Lecture feelgood : Un enseignant retraité répond à son Dasen qui le sollicite pour revenir faire des remplacements Omicron

      edit @aurelienb93, Prof en LP. #Syndicaliste
      @sud_education sur l’oiseau bleu

      Le syndicat majoritaire des personnels de direction (SNDPEN-UNSA) appelle à la grève le 13 janvier dans le cadre d’un mouvement général des personnel de l’éducation. C’est suffisamment rare pour être signalé et ça en dit long sur la situation actuelle.

      [scoop : Jean-Michel Cluster arrive à rien et botte en touche. sauve qui peut ! à chacun son paddle !]

      le McDo du coin de la rue il peut filer des masques chirurgicaux à ses employés et l’Éducation nationale peut pas passer commande depuis deux ans ? On nous prend vraiment pour des cons avec le sourire en plus. #Greve13Janvier

      La confrérie qui force démocratiquement au travail prend position :
      @CFDT
      https://twitter.com/CFDT/status/1479782789650296832

      « Les 2 syndicats #CFDT de l’enseignement n’appellent pas à la grève, mais préparent des mobilisations. Ils sont très colère car il n’y a aucune concertation. Il y a une forme d’autoritarisme du Ministère de l’Education Nationale. »
      @CfdtBerger #FranceCulture #Politique

      #enseignant_retraité #remplacements #parodie #syndicat_jaune

    • comète. la sixième vague tombe sur l’école

      en Seine-Saint-Denis, des établissements du second degré sont en grève, droit de retrait, occupation des locaux avec le soutien des parents d’élèves depuis la rentrée de janvier.
      Une coordination inter-établissements s’est constituée et des AG se sont tenus à Bobigny [mel reçu].

      L’Ecole craque : 7 syndicats appellent à la grève pour le 13 janvier, Café pédagogique
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/01/07012022Article637771372378510812.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkN

      Un mouvement qui va se renforcer

      JM Blanquer est peut-être allé trop loin. Alors que depuis des mois il fait passer ses décisions sans résistance réelle sur le terrain, la façon dont il gère la crise sanitaire touche directement un grand nombre d’enseignants. Dans le second degré, où le taux d’incidence est au maximum, ils assistent à la multiplication des contaminations. Le nombre total d’enseignants contaminés début janvier en 4 jours, selon le ministère, est trois fois plus élevé que la dernière semaine de classe de décembre. Les enseignants voient bien que le protocole ne les protège pas. Plusieurs lycées se sont déjà mobilisés parce qu’il n’y avait plus de nettoyage par exemple. L’annonce par le premier ministre de la distribution de masques chirurgicaux, alors qu’ils sont dépassés compte tenu de l’entassement des élèves en classe, apparait à certains comme une marque supplémentaire de mépris. D’autant qu’elle n’est même pas portée par le ministre. Mais c’est dans le premier degré que la situation est devenue la pire. Le protocole crée les conditions d’une désorganisation complète de l’enseignement. Et là les enseignants sont seuls à la gérer. Son dernier allègement ne règle pas les problèmes de fonds mais augmente les risques de contamination et par suite la crise.

      Faute d’avoir rien fait depuis deux ans pour apporter des réponses durables à l’épidémie, en refusant tout dialogue au nom de l’ouverture des écoles, faute d’un minimum de considération pour les personnels, par exemple en continuant ses réformes malgré l’opposition générale, JM Blanquer exaspère la profession. Il a créé les conditions d’une mobilisation. La profession arrive au moment de vérité. La mobilisation sera t-elle suffisante ? Réponse le 13...

      Edit

      Vraie pagaille au SGEN-CFDT. Alors que la direction nationale refuse de s’associer à la grève du 13 janvier, les appels locaux, départementaux, régionaux se multiplient pour y participer. C’est ce qu’on appelle être débordé par sa base…

      https://twitter.com/chdelporte/status/1480236311520985090

    • L’« école ouverte » menacée par la défiance
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/13/l-ecole-ouverte-menacee-par-la-defiance_6109279_3232.html

      En refusant d’admettre l’irréalisme de son protocole, Jean-Michel Blanquer a mis à mal, au grand dam du président de la République, le capital politique que constitue l’indéniable réussite de son « école ouverte » pendant le Covid. La vague Omicron, sa contagiosité explosive et sa dangerosité moindre ne devraient pourtant pas remettre en cause ce mot d’ordre qui a permis à la France d’éviter la catastrophe générationnelle constatée dans certains pays. La déferlante du nouveau variant, qui suppose rapidité d’adaptation et gestion au plus près du terrain, souligne, une fois de plus, la lourdeur et l’inefficacité d’un système scolaire dont chaque acteur attend, ne serait-ce que pour les dénoncer, des consignes censées répondre à chaque situation.

      Aujourd’hui, les syndicats d’enseignants qui revendiquent des fermetures de classes dès le signalement du premier cas de Covid devraient reconnaître que cela entraînerait un lock-out généralisé de l’école dont personne ne veut. Quant à l’exécutif, il devrait admettre que son nouveau système d’autotests revient à laisser circuler le virus , faute d’un autre choix possible.

      Mais parvenir, de part et d’autre, à pareil réalisme, n’est guère possible dans un climat de tension où les acteurs de l’école ont le sentiment que personne ne comprend leur épuisement. Et où un ministre tente de jouer les parents contre les enseignants en laissant entendre que ce sont ces derniers, et non le virus [et sa gestion !!!], qui mettent l’éducation nationale sens dessus dessous

    • Suffira-t-il de lâcher du lest pour que le bateau école ne sombre pas ? Selon un représentant de Sud Éducation, la délégation qui sort de chez le général Cluster (l’entretien avec les syndicats de l’Educ. était dirigé par Castex...) annonce :

      – embauche des candidats profs sur listes complémentaires dans le 1er degré et de 1500 AED

      – fourniture de FFP2 aux profs de maternelle et de primaire qui le veulent (selon BFM Cluster annonce la distribution de 5 millions de FFP2 à l’école, alors qu’il annonçait 50 millions de chirurgicaux sur un mois)

      – une rallonge sur les 75 millions pour les capteurs que les collectivités ne commandent pas

      – une promesse de plus communiquer la veille pour le lendemain.

      diverses choses qui ne correspondent pas aux revendications immédiates (embauche de précaires, contractuels, conformément à la loi de modernisation de la fonction publique), dont un « comité de suivi » sur les question sanitaire

      un autre résume en disant que seuls 10% des recrutements seraient titulaires.

      (les syndicats ont pas encore pigés que tendanciellement les profs, c’est comme les chômeurs, des carrières qui ne durent pas nécessairement longtemps au même poste/statut, y compris parmi les titulaires)

      c’est parti pour une grève saute-mouton (un sur par semaine) au niveau national, jusqu’à la mobilisation du 27 janvier ; agrémenté de grèves et débrayages locaux. des consignes d’utilisation du droit de retrait circulent, ce qui est pas mal car tant que les rectorats n’ont pas répondu non (et dommage, ils manquent aussi de personnel), l’utilisateur du droit de retrait est payé. voilà de quoi ajouter à la thrombose.
      ça se promet de bollosser Blanquer au maximum tant qu’il est là

      il y a eu quelques boites privés (Amazon Nord) où des mots d’ordre de gréve avaient été lancés pour aujourd’hui

      le sort fait à des lycéennes de plusieurs villes par les polices va pas contribuer à calmer les esprits dans leurs rangs :-)

      bref, là, on est à pas à l’abri d’une bonne surprise

      Ecole : Jean-Michel Blanquer promet le recrutement de 3 300 #contractuels et 5 millions de masques FFP2 pour les enseignants
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/13/ecole-jean-michel-blanquer-promet-le-recrutement-de-3-300-contractuels-et-5-

      Le ministre de l’éducation, qui souhaite également étudier la possibilité d’un report des épreuves d’enseignement de spécialité du bac [le Bac Blanquer end prend un ] , a aussi annoncé le report à une date ultérieure des #évaluations de milieu d’année pour les CP, qui devaient débuter la semaine prochaine.

      #précarisation

  • Covid-19 : les écoles regardent avec angoisse la cinquième vague arriver
    https://www.telerama.fr/enfants/covid-19-les-ecoles-regardent-avec-angoisse-la-cinquieme-vague-arriver-7005

    ❝En un mois, le nombre de classes fermées a plus que triplé. Alors que le seuil d’alerte est dépassé dans tout le pays, les mesures sanitaires actuelles pourraient être insuffisantes pour protéger les écoles. Télérama fait le point sur la situation et le protocole en vigueur.

    L’école élémentaire Blanche, située à Paris, au début de la rue du même nom, s’est soudain vidée. Toutes les classes ont fermé les unes après les autres… sauf celle de CM1. « Une mère et ses deux enfants se sont fait tester positif et ont averti l’école. Ils ont fermé la classe. Puis les autres cas sont apparus, et les autres classes ont fermé. Vu le nombre de gens positifs autour de nous, soit on n’a pas de bol, soit la vague va être conséquente », glisse Philippe Moreau Chevrolet, parent d’elève. C’est une petite musique qui flotte, en arrière-plan des discussions de parents : « La semaine dernière, j’ai reçu le même jour deux appels de personnes différentes qui me disaient qu’elles devaient garder leur enfant à la maison », raconte Marion, parent d’élève, étonnée de la coïncidence.

    Et si c’était le signe avant-coureur d’une flambée de l’épidémie dans les établissements scolaires ? Les données du ministère de l’Éducation nationale viennent en tout cas confirmer l’impression d’accélération. La semaine dernière, 4 048 classes étaient fermées en raison de l’épidémie de Covid-19 contre seulement 1 246 le 22 octobre. « Ce seuil n’avait jamais été atteint depuis la rentrée de septembre », rappelle Guislaine David, cosecrétaire générale du Snuipp-FSU.

    Ces fermetures, dont la part s’élève à environ 1,5 %, épargnent le second degré, les collèges et les lycées n’étant pas concernés par la règle qui consiste à renvoyer toute une classe à la maison au premier cas de Covid. « À Saint-Denis, on est monté jusqu’à 60 % des cas confirmés parmi les élèves en éviction d’une école », souligne Marie-Hélène Plard, représentante du Snuipp-FSU de la Seine-Saint-Denis, qui n’a pas le sentiment pour autant que ça « explose » dans les écoles du département pour le moment.

    Bientôt le retour des cours à distance ? Le seuil d’alerte fixé à 50 contaminations pour 100 000 habitants est dépassé dans tous les départements de France métropolitaine.

    Quoi qu’il en soit, la hausse de ces dernières semaines est de mauvais augure, alors que le seuil d’alerte fixé à 50 contaminations pour 100 000 habitants est dépassé dans tous les départements de France métropolitaine. « La cinquième vague démarre de façon fulgurante », a ainsi alerté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Face au rebond de l’épidémie, le protocole sanitaire est repassé en niveau 2 sur tout le territoire national, avec le grand retour du masque dès le CP, partout où les élèves avaient été autorisés à l’enlever…
    Manque de tests

    Une mesure qui ne suffira sans doute pas à enrayer la propagation de l’épidémie, à en croire Guislaine David : « Si l’on ne veut pas favoriser la contamination dans les écoles, il faut les doter de capteurs de CO2, et éventuellement de purificateurs d’air, mais aussi déployer des tests de manière beaucoup plus massive et régulière, comme le font certains pays européens. » C’est peu dire qu’on est encore loin du compte avec 141 000 tests et des poussières réalisés la semaine du 8 au 15 novembre pour… 6,5 millions d’élèves dans le premier degré et 12 millions au total. Pour Rodrigo Arenas, porte-parole de la FCPE, c’est le nerf de la guerre. Il ne trouve « pas logique de renvoyer chez eux des gamins qui ne sont pas malades, ni concernés par les formes graves de la maladie. Et c’est très compliqué à gérer pour les parents qui, dès lors qu’ils sont en capacité de télétravailler, n’ont pas droit à un congé pour enfant malade ni au chômage partiel lorsque l’élève est évincé sans être positif… »

    Pour limiter la casse, dix départements pilotes expérimentent une alternative aux fermetures de classe systématiques : tester rapidement les autres élèves s’il n’y a pas plus de trois cas positifs, afin que ceux qui sont négatifs puissent continuer à étudier en présentiel. Certains ont cependant été pris de court par la reprise épidémique, comme les Landes, où une vingtaine de salles de classes affichaient portes closes en début de semaine dernière car les laboratoires n’avaient pas réussi à suivre le rythme.

    « On ne connaît pas les critères censés déclencher le passage aux niveaux supérieurs du protocole sanitaire », déplore Marie-Hélène Plard. Capteurs de CO2 et purificateurs d’air partout où c’est nécessaire, campagnes massives de tests, sanitaires mobiles, obligation de limiter le brassage à la cantine… Pour éviter que la situation des écoles se dégrade, à l’approche des fêtes, beaucoup reste à faire.

    À SAVOIR
    Le masque est-il obligatoire ?
    À l’intérieur, tous les personnels et les élèves doivent le porter à compter de l’école primaire. Ces élèves du primaire peuvent cependant le retirer à l’intérieur pour pratiquer une activité physique – laquelle ne doit pas s’apparenter à un sport de contact –, à condition de respecter les règles de distanciation. À l’extérieur, c’est le « droit commun » qui s’applique : si le masque n’est pas obligatoire dans la rue, alors il ne l’est pas non plus dans la cour de récréation. Et inversement.

    Les élèves peuvent-ils se mélanger ?
    Dans les couloirs et la cour de récréation, les niveaux ne doivent pas être brassés. À la cantine, le protocole est en revanche peu contraignant : « La stabilité des groupes est recherchée et, dans la mesure du possible, les mêmes élèves déjeunent tous les jours à la même table dans le premier degré », indique le protocole sanitaire.

    Qu’est-ce qui déclenche une fermeture de classe ?
    Dans le premier degré, la classe est fermée au premier cas de Covid, sauf dans dix départements pilotes qui sont censés, s’il n’y a pas plus de trois cas positifs, tester les enfants d’une même classe et isoler seulement ceux qui sont contaminés. Dans le second degré, lorsqu’un ou plusieurs élèves ont le Covid, la classe reste ouverte. Les seuls à devoir s’isoler sont les élèves cas contacts non vaccinés.

    Quelles sont les conditions du retour en classe ?
    Les élèves ne pourront revenir au bout de sept jours qu’après obtention d’un test négatif réalisé au terme de cette période. Les responsables légaux doivent fournir une attestation sur l’honneur que leur enfant est bien négatif, sinon la quarantaine peut être prolongée jusqu’à quatorze jours.

    Les parents peuvent-ils demander un arrêt de travail en cas de fermeture ?
    Ceux qui ne peuvent pas télétravailler bénéficient de mesures exceptionnelles : du chômage partiel pour les salariés du privé, une autorisation spéciale d’absence pour les agents de la fonction publique, un arrêt de travail dérogatoire pour les travailleurs indépendants. En revanche, pour ceux qui ont la possibilité d’exercer leur activité de chez eux, aucun dispositif n’est prévu : cela dépend du bon vouloir de l’employeur.

    #covid #écoles #protocole_sanitaire #savahètetounoir

  • Braie-quingue-niouze :

    L’éducation nationale allège son protocole sanitaire
    http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/02/12022021Article637487417571258240.aspx

    En pleine expansion des variants du Covid 19, le ministère de l’#Education_nationale vient de modifier discrètement ses consignes sanitaires en revenant sur les cas de fermetures de classes. Une décision prise pendant des congés scolaires qui va à contre-sens du discours gouvernemental sur la nécessité de contenir la propagation des nouveaux variants. Et qui va mettre en danger personnels et élèves dès le retour des vacances.

    #protocole_sanitaire (à géométrie variable)

  • Une rentrée à hauts risques : communiqué du #SNESUP-FSU de l’université de Strasbourg, 2 septembre 2020

    L’expérience douloureuse du confinement a montré qu’il n’y a pas de sécurité sanitaire sans anticipation, sans cohérence des politiques publiques et des décisions, sans concertation avec les acteurs de terrain et sans moyens spécifiques. Or, incapable de tirer tous les enseignements de la catastrophe humaine, sociale et économique provoquée par la crise sanitaire et aggravée par l’incurie du gouvernement, ce dernier n’a toujours pas transmis aux établissements d’enseignement supérieur un #protocole_sanitaire clair avant la rentrée, alors que celle-ci a lieu dans quelques jours et qu’elle se prépare depuis plusieurs semaines. Le retard pris par notre ministère est inacceptable. Tout aussi grave est le fait que le #gouvernement ne donne aucun moyen humain et financier supplémentaire aux universités et aux organismes de recherche pour assurer la santé et la #sécurité des personnels et des étudiants et n’a pas même compensé les millions dépensés par les établissements pendant la crise.

    Dans un contexte de diffusion accrue du virus et alors que nous accueillerons des milliers de nouveaux étudiants avec un #taux_d’encadrement en baisse constante, le SNESUP-FSU estime que les mesures et dispositions prises pour cette rentrée à l’Université de Strasbourg ne permettent pas à cette heure de garantir pleinement la #sécurité des personnels et des étudiants, ni des conditions de reprise et d’exercice du travail satisfaisantes. La « Note technique » qui sera soumise au CHSCT le 3 septembre est lacunaire et ne répond pas au niveau de prévention optimal que le SNESUP-FSU et les syndicats de la FSU exigent. Nous demandons la construction d’un #plan_sanitaire qui tienne compte des avis des personnels. Il n’est plus acceptable que la présidence attende des #directives_ministérielles souvent contradictoires et qui arrivent trop tardivement par rapport à l’évolution locale de l’épidémie. L’université a les moyens financiers et les capacités techniques de mettre en place un plan sanitaire qui repose sur l’anticipation et l’évaluation précise des risques. Ainsi, face à l’absence de vision programmatique de la présidence, nous ferons au CHSCT les propositions suivantes :

    1. Qu’une jauge soit définie pour tous les amphithéâtres et toutes les salles de l’université en fonction de leurs capacités d’aération et de ventilation : une salle ou un amphi sans possibilité d’aération ou avec une ventilation insuffisante ne devrait pas être utilisé ;

    2. Que des campagnes de tests soient proposées très régulièrement sur tous les campus pour les personnels comme pour les étudiants ;

    3. Que tous les personnels à risque et personnels vulnérables et tous ceux dont un membre de la famille est une personne à risque ou une personne vulnérable puissent disposer de masques FFP2, mis à disposition par l’université ;

    4. Que des solutions de gel hydroalcoolique, des sprays de nettoyage et des lingettes (ou serviettes papier) soient présents dans chaque salle et pris en charge par l’université : le nettoyage des tables pourrait être assuré par les étudiants à la fin de chaque cours, ce qui favoriserait leur sens civique et limiterait considérablement les risques de contamination ;

    5. Que des systèmes portables d’amplification de la voix soient mis à disposition des enseignants qui le souhaitent ;

    6. Que des règles d’utilisation et de nettoyage des micros et équipements informatiques soient mises en place ;

    7. Que la durée des cours soit aménagée pour autoriser aux enseignants une pause d’au moins 10 minutes par heure de cours, l’enseignement avec masque étant particulièrement éprouvant ;

    8. Que les conditions d’autorisation du télétravail pour les Biatss et de cours à distance pour les enseignants soient assouplies et que les demandes soient étudiées avec bienveillance.

    L’urgence sanitaire a mis cruellement en évidence un déficit récurrent des moyens humains et financiers accordés aux universités. Ce n’est malheureusement pas la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) qui permettra de répondre aux besoins criants de la Recherche et de l’Université. Profitant d’un contexte de mobilisation difficile en raison de la crise, la ministre Frédérique Vidal entend faire adopter au plus vite un texte législatif qui constitue une nouvelle attaque contre le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche et contre les conditions d’emploi de ses agents. Cette loi prévoit en effet pour les enseignants-chercheurs la création de nouveaux contrats de travail dérogeant aux dispositions statutaires, sous forme de « tenure tracks », l’accentuation de la précarité pour les personnels Biatss avec les CDI de chantier, la généralisation de la recherche sur projets fléchés au détriment de financements récurrents, pourtant seuls capables de garantir l’autonomie de la recherche.

    Le SNESUP-FSU ne veut pas plus de cette réforme que celle des retraites que Macron et son gouvernement ne renoncent pas à imposer malgré un rejet par une majorité de personnels de l’ESR et de citoyens. La grave crise sociale, économique et écologique que nous traversons appelle d’autres politiques et de nouvelles priorités, au sommet desquelles se trouvent la santé et la solidarité. Ce sont ces valeurs que le SNESUP entend défendre plus que jamais, avec tous les personnels qui partagent nos convictions.

    https://www.snesup.fr/article/une-rentree-hauts-risques-communique-du-snesup-fsu-de-luniversite-de-strasbou

    #ESR #rentrée_2020 #crise_sanitaire #université #facs #anticipation #communiqué_de_presse #MESRI #silence_radio #moyens #France

    Ici pour Strasbourg, mais évidemment... c’est valable bien au-delà, hélas...

  • Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • Le #protocole_sanitaire dans les #écoles : « Une usine à gaz » pour les enseignants | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/le-protocole-sanitaire-dans-les-ecoles-une-usine-a-gaz-pour-les-enseigna

    Le document, largement inspiré des recommandations du conseil scientifique, suscite inquiétudes et critiques du milieu enseignant. « C’est une usine à gaz de règles de sécurité qui ne seront pas faisables et donc pas respectées. Les élèves vont passer la moitié de la journée à se laver les mains » dénonce Jean-Rémi Girard, président du syndicat national des lycées, collèges et écoles du supérieur (SNALC).

    C’est sans doute chez les plus petits que la distanciation semble la plus compliquée à faire respecter. Enseignante en maternelle, Charlotte ne voit pas comment l’appliquer avec ses élèves plus de quelques minutes. « La première chose qu’ils vont faire en arrivant, c’est aller vers l’enseignant, vers les copains. Ils sont petits, ils ne vont pas rester assis, immobiles » explique-t-elle. Difficile en effet de demander à un enfant de trois ans de ne pas approcher ses camarades.
    La décision finale d’envoyer les enfants à l’école ou au collège, lorsqu’ils seront ouverts, reviendra de toute façon à leurs parents. D’après Jean-Michel Blanquer, la réouverture vise d’abord à « aller chercher ces 4 % de décrocheurs que nous avons eus pendant le confinement ». Mais il semblerait pour l’instant que les enfants les plus nombreux à revenir en cours seront ceux issus des milieux aisés. En éducation prioritaire, beaucoup d’enseignants affirment que les parents sont plus réticents. Sur une classe de CE1 de 12 élèves, une enseignante de REP nous a confié qu’un seul de ses élèves allait reprendre le chemin de l’école après le 11 mai.

    #Transports_scolaires : « Un vrai casse-tête », selon Nicole Bonnefoy | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/transports-scolaires-un-vrai-casse-tete-selon-nicole-bonnefoy-182256

    Seuls les collégiens et les lycéens devront porter un masque, les écoliers en sont exclus. Et il faudra condamner un siège sur deux dans les bus. Mais comment faire dans les bus qui transportent en même temps des écoliers du primaire, des collégiens et des lycéens ? Que se passera-t-il si un collégien ou un lycéen refuse de porter un masque ? Le chauffeur aura-t-il la responsabilité de le laisser sur le bord de la route ? Se posera aussi la question de la responsabilité pénale des entreprises de transport. C’est un véritable casse-tête.D’autant que les régions ont la compétence du transport scolaire mais ce sont les départements qui sont responsables du transport des jeunes en situation de handicap. Et là la situation peut parfois être problématique, notamment pour les accompagnateurs qui pourraient exercer leur droit de retrait. La question du droit de retrait se pose également pour les chauffeurs de car. C’est un secteur en grande tension où il est très difficile de recruter. Beaucoup de conducteurs ont plus de 60 ans. Vu les conditions sanitaires, certains chauffeurs voudront peut-être exercer leur droit de retrait. Et il ne faut pas oublier que toutes ces nouvelles règles vont entraîner un coût supplémentaire pour les collectivités. Qui va payer pour l’embauche du personnel supplémentaire et la désinfection des cars ?

    #covid-19