odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Démanteler la catastrophe : tactiques et stratégies, Les soulèvements de la terre
    https://lundi.am/Demanteler-la-catastrophe-tactiques-et-strategies

    edit Sommaire et premières pages

    https://lafabrique.fr/wp-content/uploads/2023/12/Premières-secoussesBAT-pages-1-5-6-15-20-copie.pdf

    « Faire redescendre l’écologie sur #terre » écrivions-nous dans l’appel fondateur de janvier 2021. Il ne s’agit pas d’une simple formule, mais bien d’une ligne politique. Si la Terre est un objet céleste, c’est plutôt du sol et de la glèbe qu’il est ici question. Faire redescendre l’écologie sur terre, c’est renoncer à vouloir « sauver la planète ». Cette ambition de superhéros est bien trop grande pour nous. La Terre n’a pas besoin de nous. Elle nous a précédé·es et nous survivra. Cette prétention est aussi démesurée que ses conséquences sont dérisoires. Elle se réduit bien souvent à réclamer qu’un hypothétique « gouvernement mondial » prenne des « mesures » contre le bouleversement climatique.
    Comme le ciel, le #climat paraît hors de notre portée. Telle une totalité inaccessible, il nous surplombe et nous excède. La première vague du « mouvement climat » nous a confronté·es à cette impuissance. De COP en marches massives, de camps actions climat en rapports du GIEC, nous ne sommes pas par- venus à infléchir significativement le ravage en cours. Face à cette impasse, nous faisons le pari d’une écologie terre à terre qui s’ancre dans les luttes foncières et territoriales.

    (...) La question foncière se situe à l’intersection de la question écologique, de la question sociale et de la question coloniale.

    #capitalisme #écologie #désarmement #SdlT #livre

    • « Premières secousses » : le manifeste des Soulèvements de la Terre
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/26/premieres-secousses-le-manifeste-des-soulevements-de-la-terre_6230064_3232.h

      Après avoir échappé à la dissolution, le mouvement détaille ses pratiques militantes radicales et tente de structurer sa pensée politique.
      Par Nabil Wakim

      Livre. Comment structurer la pensée radicale quand les fumées des grenades lacrymogènes se sont dissipées ? Dans un livre manifeste, intitulé Premières secousses (La Fabrique, 296 pages, 15 euros) et signé collectivement Les Soulèvements de la Terre, cette organisation polymorphe tente de définir les grandes lignes politiques d’un mouvement jusqu’ici en priorité tourné vers l’action.

      Le contexte, d’abord : après les manifestations contre l’installation de gigantesques retenues d’eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et les opérations menées contre des cimenteries, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé la dissolution du groupe. Une décision ensuite annulée par le Conseil d’Etat. Le collectif le souligne d’ailleurs dès les premières lignes : « Ce livre avait toutes les chances d’être interdit et mis au pilon au moment où nous avons commencé à l’écrire. » Un ouvrage à la forme étonnante, qui mêle une justification a posteriori des actes les plus visibles, une autohistoire des luttes des Soulèvements et une réflexion intellectuelle sur la radicalité des mouvements sociaux.

      Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tentative ratée de dissolution n’a pas refroidi les ardeurs des militants. Dès les premières pages, le livre explique que le mouvement se reconnaît en premier lieu dans trois modes d’action. D’abord, le #blocage, défini comme « une suspension d’une infrastructure responsable du ravage écologique » – arrêter un chantier, par exemple. Le « désarmement », présenté comme la « mise en pièces d’infrastructures ou de chantiers qui accélèrent la catastrophe en cours », autrement dit, le #sabotage. Et, enfin, « l’#occupation_de_terres » – à la manière de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), souvent citée en exemple.

      Radicalisation des modes d’action

      Une part importante de l’ouvrage raconte d’ailleurs la façon dont les Soulèvements ont progressivement radicalisé leurs modes d’action, et réussi à entraîner dans leur sillage d’autres militants, qu’il s’agisse d’agriculteurs, de syndicalistes ou d’écologistes. Le livre raconte par le menu la bataille qui s’est déroulée autour des #mégabassines dans le pays niortais. Et explique comment les actions de sabotage ou d’occupation de lieux n’étaient pas forcément consensuelles au départ. Elles le sont progressivement devenues, estiment les auteurs, dans l’enthousiasme de la contestation commune mais aussi face à la #répression.

      « Nous n’avions pas anticipé l’ampleur inédite du feu qui s’est abattu sur nous ce jour-là », reconnaissent ainsi les militants à propos des affrontements de Sainte-Soline. « Tactiquement, nous sommes défaits. Politiquement, mille questions se posent. Sensiblement, c’est dur », analysent encore Les Soulèvements, qui entrent en détail dans les débats du mouvement après ces événements.

      Si l’#agro-industrie se trouve dans le viseur du mouvement, c’est également le cas du secteur du #ciment, considéré comme « l’une des industries les plus universellement associées au ravage environnemental ». Le livre est moins centré sur le secteur des énergies fossiles, pourtant premier responsable du réchauffement climatique.

      Il s’agit, par ailleurs, de marquer ses positions, en se différenciant de mouvements écologistes plus classiques, trop focalisés, selon les auteurs, sur la question climatique. « L’écologie qui fait la morale est au mieux impuissante, au pire contre-productive », écrivent Les Soulèvements de la Terre. Les militants insistent toutefois, dans le même temps, sur la nécessité de la « #composition », une démarche qui justifie le fait de travailler avec des activistes plus traditionnels qui acceptent de défiler à leurs côtés, sans se mêler aux actions de sabotage, mais sans les condamner.

      Dessiner les prochaines étapes

      Sur le fond, Les Soulèvements de la Terre mettent l’accent sur une articulation entre les questions écologiques, sociales et coloniales. Et vont puiser – en vrac – leurs références intellectuelles dans les œuvres de Karl Marx, d’Edouard Glissant, de Kristin Ross ou de la philosophe Simone Weil, dans l’histoire de la Commune de Paris ou celle du syndicalisme révolutionnaire. Ils prennent néanmoins un malin plaisir à souligner un désaccord politique avec le chercheur suédois Andreas Malm, auteur, chez le même éditeur, de Comment saboter un pipeline – et considéré par le ministère de l’intérieur comme l’un des inspirateurs du mouvement.

      Les auteurs tentent également de dessiner les prochaines étapes de leur engagement, en insistant sur la nécessaire organisation par la base et par les collectifs locaux, et en refusant un « léninisme vert » autoritaire. Forts de leur expérience dans les modes d’action radicaux, Les Soulèvements se rêvent en « force d’intervention » militante, en soutien à des mouvements sociaux. Mais souhaitent aussi participer à rendre certains territoires « ingouvernables » pour les institutions – comme un message adressé directement au ministre de l’intérieur.

      #organisation_politique #tactique #stratégie

  • Levons-nous ensemble pour Rafah | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/812764/idees-levons-nous-ensemble-rafah

    Ce qui se passe cette semaine dans la bande de Gaza, même si c’est noyé dans le paysage désormais habituel de cette guerre, n’est vraiment pas banal. La semaine dernière, le Hamas a accepté la proposition de cessez-le-feu proposée par l’Égypte et le Qatar. Pas Israël. Le jour même, les forces armées israéliennes sont plutôt entrées dans la ville de Rafah. Elles ont aussitôt bloqué le seul point d’entrée et de sortie de la bande de Gaza pour l’assistance humanitaire. Un immense mouvement de population, qui ne représente toutefois qu’une fraction des personnes s’étant réfugiées à Rafah depuis des mois, s’est alors mis en branle pour la fuir. Même s’il n’y a littéralement nulle part où aller.

    Gaza polarise. « C’est délicat », « c’est complexe », on n’ose pas. Mais il faut aujourd’hui avoir le courage. Il ne s’agit pas ici d’être pro-Israël ou pro-Palestine et de camper sur nos positions respectives. Celles et ceux qui survivent actuellement à Gaza, ceux et celles qui sont morts aussi, sont des personnes, des êtres humains.

    Nous avons décidé, comme humanité, notamment par le biais du droit international, que de tels massacres n’étaient pas permis, que la famine comme arme de guerre était inadmissible, que la destruction de tout et de toutes n’était pas un moyen légal de se faire la guerre, que personne, pas même un État souverain, ne pouvait vider et raser un territoire. Nous nous sommes mordu les doigts pour les massacres coloniaux, l’Holocauste, le génocide au Rwanda. Nous nous sommes levés pour dénoncer la torture à Guantánamo et les crimes de guerre en Syrie et en Ukraine.

    Ce qui se passe à Gaza, et la façon dont ça se passe depuis des mois, n’est pas acceptable. Nonobstant le Hamas, nonobstant les attaques du 7 octobre : parce que ce n’est pas comme ça qu’on fait la justice ni la paix. Même les guerres ont des règles, même les États doivent les respecter, et les humains restent des humains, dont la vie et la dignité doivent être protégées. Levons-nous, élevons notre humanité pour l’affirmer ensemble, au-delà des divisions politiques. Soyons les vigiles que nous nous devons d’être, ayons aujourd’hui le courage de regarder Gaza, ses enfants, ses femmes et ses hommes, et d’affirmer bien haut que ce n’est pas la tournure que nous voulons donner à l’histoire.

  • Inox, fonte, céramique… On a cherché une poêle sans PFAS
    https://reporterre.net/Inox-fonte-ceramique-On-a-cherche-une-poele-sans-PFAS


    Naan, de rien !

    Face au problème de l’aliment qui colle au fond de la poêle, Hervé This dédramatise : « En début de cuisson, ça va attacher, mais il faut laisser faire. L’inox n’est pas une surface lisse. Les polymères des aliments vont donc combler les trous du revêtement, puis ils vont former une couche qui va finir par se détacher au cours de la cuisson. » Dès que la couche commence à brunir, elle va en effet se décoller. C’est ce qu’on désigne souvent sous le nom de « réaction de Maillard ». Le fabricant français Cristel, qui commercialise du matériel culinaire, affirme sur son site qu’« il est bel et bien possible d’éviter que les aliments ne collent dans l’inox. Il suffit pour cela d’adopter les bonnes techniques de cuisson ».

    • Ni pour les œufs, ni pour le poisson, ni vraiment pour l’amidon des patates rôties (un peu mieux dans la céramique genre cocotte le creuset).

      C’est marrant j’ai fait exactement la même recherche pour trouver une poêle pas trop pourrie ya un ou deux mois ! J’ai déjà une belle cocotte céramique tradi et une poêle inox le creuset que j’utilise pour la viande (ou du mijotage).

      Mais j’ai rien trouvé de probant, et au final pour faire sauter ou pour les œufs, j’ai racheté une énième fois une nouvelle poelle anti-adhésive…

      Reste le culottage bien fait sur une poêle acier :

      « Plus la poêle est noire, moins elle attache », écrit De Buyer, l’un des rares fabricants français de poêles en acier, sur son site. Il assure qu’avec un bon culottage, il est possible de cuire des œufs ou même du poisson dans une poêle en tôle acier. On aura créé une couche avec des propriétés antiadhésives permettant de cuire sans beaucoup de matières grasses.

      […]

      Le revêtement en fonte possède une surface irrégulière, comme l’inox ou l’acier, qui va attacher lors de la cuisson. Un culottage s’avère donc là aussi nécessaire. C’est ce que font les crêpiers avec leur billig, la semelle en fonte sur laquelle ils font leurs crêpes. Il existe désormais des poêles avec un revêtement en fonte émaillée, à la surface plus lisse, qui réduit l’adhérence et exonère de culottage.

      Ça j’ai jamais encore essayé…

    • Pour les oeufs, j’ai jamais fait attacher une seule omelette (ou oeufs au plat) dans une poêle en inox. Le truc a respecter impérativement : poêle très chaude au moment où on verse la prépa.

      La de buyer en acier j’ai aussi. Garder le culottage en parfait état réclame de l’attention. J’ai jamais tenté les oeufs dedans. Viande et poisson par contre c’est nickel. Patates aussi. C’est plutôt fait pour les cuissons a forte température.

    • Induction. Meilleur ratio d’efficacité, si tu as assez de paliers de puissance et que des spires sont bien réparties, c’est réellement très efficace pour chauffer très fort très vite et mijoter des doucement très longtemps.

      Quand on a débarqué à l’appart, il y avait une table générique (9 niveaux) : c’était déjà mieux que le gaz en bouteille, mais la chiasse pour maintenir une ébullition sans déborder.

      Là, j’ai pu la changer avec une simple, mais de meilleure facture (15 niveaux) : c’est super reposant.

      Le gaz, c’est bien, mais j’ai tendance à ne pas faire confiance à mes voisins pour me maintenir en vie : le voisin du dessous alcoolo, il m’a bien fais transpirer. Souvent, les gens n’ont pas de coupe-circuit en cas d’extinction de la flamme (vieux matos) et avec un gus qui peut s’endormir dans son vomi, t’aimes pas l’idée.

    • Ma poêle de buyer pour cuire les beefs c’est non lorsque ma fille 27 ans mange à la maison . Le goût du fer relève celui du sang et c’est dégoût assuré. Je suis carnivore et j’éprouvais le même dégoût lorsque j’étais plus jeune. C’est passé avec le temps...Lorsque elle est réglée c’est encore pire le goût du sang. Oui je sais c’est bizarre ! Culotter la po^le de buyer c’est pas évident d’un point de vue hygiène et régulièrement je ne peux pas résister à la laver en frottant un max ... Du coup ça colle...

    • J’aime le gaz je vais devoir passer à l’induction en déménageant because règlementation. Du coup je fais des recherches sur quelle cuisinière à induction.

    • Oui, dans la famille où j’étais ado, ils avaient une énorme poêle en fer qu’ils ne lavaient jamais (juste sous l’eau chaude) et je pensais que c’était de gros sales. Ils avaient effectivement un rapport très détendu avec les détergents. Et la poêle filait souvent un « gout » à la bouffe, maintenant, j’ai compris qu’ils avaient hérité d’une poêle ancestrale super bien culottée, mais qu’il eut quand même fallu qu’ils la passent au gros sel de temps à autre.

    • Les cuisinières, c’est pas top en général. Mieux vaut les tables en séparant de la fonction four.

      En table, j’ai beaucoup cherché et j’ai pris une Sauter 3 foyers (les trucs avec zones extensibles vendus le double ou le triple sont encore pas super efficaces) avec 15 niveaux de chauffe. Il n’y a toujours pas de classe énergétique pour ces engins (la honte), mais sur les tests d’efficacité, cette marque s’en sort super bien, avec une bonne répartition de la chauffe dans les foyers, ce qui fait que la conso réelle est un peu meilleure que celle du reste du marché, sans compter que la ventilation est notablement moins bruyante que celle de tables plus chères comme Whirlpool.

    • La ventilation, c’est ce qui m’arrête avec l’induction. Ici la cuisine est la pièce de vie principale alors le bruit de ventilo permanent pendant une heure de mijotage, c’est une perspective qu’on envisage pas.

    • On est au gaz bouteille, encombrés donc par la bombonne. Mais ça nous a permis de manger chaud pendant les périodes de coupures électriques (jusqu’à 4 jours après la tempète de 1999.)
      Gazinière avec thermocouple de sécurité, sur le four uniquement.

    • Nous aussi, on mijote : ce ventilo est tout a fait supportable, contrairement au FAR qui foutait les jetons. C’est moins que la hotte ou même que la rumeur de la rue si on ouvre la fenêtre. Moins que la VMC qui est musclée chez nous, un peu plus que le frigo.

      Par contre, oui, faut que je vois pour un Coleman ou un truc dans le genre pour les coupures qui ne vont pas manquer d’arriver.

    • Perso, on est passé d’une cuisinière gaz à la vitrocéramique puis à l’induction. La vitrocéramique c’est gourmand en électricité. Par contre à cause de la bonne inertie calorifique, tu peux baisser la puissance et laisser mijoter en surveillant un minimum. L’induction, ce que je trouve pénible, c’est la chauffe intermittente quand tu tournes à basse puissance. Faut dire qu’on a peut-être lésiné sur la qualité de l’appareil. De plus, tu as intérêt à avoir des récipients de qualité+++ (prévu pour et avec une semelle bien épaisse d’acier inox pour conserver la chaleur). Alors qu’un vieux faitout alu même cabossé, ça le fait sur un feu gaz (pour cuire des confitures par exemple). Je regrette quand même le gaz.

    • Il y a le gaz de ville dans ma maison, donc je suis resté au gaz. En m’équipant avec des feux à gaz de très bonne qualité, et avec un bon réglage de ralenti c’est ce que je trouve le plus précis. Bon c’est le gaz, c’est pas idéal en terme d’émissions…

      Chez ma mère il y a des plaques à induction de très bonne qualité, et je ne constate pas ce phénomène d’intermittence à basse puissance. Par contre effectivement il faut des très bons récipients (quand mes parents étaient passé à l’induction c’est ce qui m’avait permis de récupérer tout un tas de bonnes gamelles qui ne passaient pas sur l’induction, genre un super couscoussier !).

  • ‘The Invisibility Of Poverty’ – Street Art by Kevin Lee | STREET ART UTOPIA
    https://streetartutopia.com/2024/05/13/the-invisibility-of-poverty-street-art-by-kevin-lee

    In 2008, UNICEF China launched a compelling campaign to spotlight the often-overlooked issue of child poverty with a striking series of images featuring homeless children in Beijing.

    These children were painted to blend seamlessly into the urban environment, rendering them nearly invisible against the cityscape. This visual campaign posed a poignant question about the visibility of poverty and was highly effective, quickly raising significant funds for underprivileged children.


    #photo #art #pauvreté

  • La guerre de l’eau : un podcast à écouter en ligne | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-guerre-de-l-eau

    Pour LSD, Rémi Dybowski Douat enquête sur l’eau. Celle qui coule, ou pas, du robinet, inquiète le monde agricole et des citoyens de plus en plus nombreux. Indispensable à la survie, elle vient à manquer et devient objet politique à part entière.

    Écouté les deux premiers épisodes, et hâte de la suite !

    Épisode 1 :

    L’eau, une question politique

    La gestion de l’eau et son partage sont longtemps restés dans le champ des questions techniques. Le changement climatique, les sécheresses répétées ou encore les mobilisations contre les méga-bassines ont fait de l’eau une question politique centrale.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/l-eau-une-question-politique-6084938

    Épisode 2

    Une agriculture à sec

    Amandine Pacault et Guillaume Lefort sont tous deux agriculteurs. La première dans les Deux-Sèvres, le second en Seine et Marne. Héritiers d’une histoire commune, celle d’agriculteurs et d’agricultrices sommés de nourrir la France au lendemain de la seconde guerre mondiale, Amandine et Guillaume ont des approches, des convictions et des méthodes très différentes mais s’accordent sur un point : l’agriculture devra s’adapter au manque d’eau.

    Pour Amandine, cela passe par une très grande sobriété et une adaptation des sols et des cultures, elle explique ainsi : “Bien sûr, plus on arrose, plus on a de rendement, mais si l’on arrose moins, ça marche quand même aussi, ça dépend de son système. Nous, sur un système où l’on a à peu près 60 espèces différentes de légumes et qu’en plus on a d’autres productions, on se rend compte que le tout arrive à nous faire vivre ainsi qu’à satisfaire les clients”.

    Pour Christophe, la solution sera technologique : station météo connectées, drones et intelligence artificielles permettront de relever le défi de l’eau : "à chaque fois que je sors un mètre cube d’eau, j’ai intérêt à ce qu’il soit le plus efficace possible. Et donc pour pouvoir piloter, gérer au mieux l’irrigation de mes parcelles, j’ai de nouvelles technologies. J’ai une station météo dans au milieu des champs. J’ai des sondes que je mets dans le sol, que je déplace en fonction des cultures que j’ai potentiellement besoin d’irriguer, et qui me disent combien il reste d’eau dans le sol, est-ce que la plante est en stress ou quand elle va être en stress de manière à anticiper afin de ne pas mettre trop d’eau mais d’en mettre assez pour que la plante ait un cycle et qu’elle puisse s’épanouir. Tous ces outils, me permettent de pouvoir piloter l’irrigation en mieux”.

    (j’ai mis plus de texte de citation parce que le chapô me semblait réducteur).

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/lsd-la-serie-documentaire-emission-du-mardi-14-mai-2024-4100641

    #eau #agriculture #changement_climatique #activisme #industrie

  • Au rayon des privatisations « discrètes » de l’espace public à #Montpellier, il y a le parc du Chateau d’O, à côté de la maison.

    Le château d’O, c’est une folie avec un très beau parc, dans l’ouest de la ville. Le « château » est une grosse bâtisse pas trop raffinée (dans L’Emmerdeur avec Brel et Ventura, elle est utilisée dans la scène de la clinique à la fin du film), par contre le parc est vraiment magnifique.

    En fait, il y a deux parties : la partie « parc du château », dans les limites en rouge de mon illustration, avec le bâtiment et la plus grande partie du parc, qui « appartient » au département de l’Hérault (je mets des guillemets, puisque ça nous « appartient » à nous, pas à une personne privée), et la partie des salles de spectacle, de l’autre côté du point C, qui est gérée par la ville de Montpellier. Entre les deux, il y a le grille C qui relie les deux parties du parc.

    Il y a deux arrêts de tram à côté du parc : Château d’O (point A) et Malbosc (point M). Nous on est du côté « A ».

    Quand on est arrivés, on pouvait traverser le parc : on entrait par Chateau d’O (A), on marchait jusqu’à la grille C, on sortait de l’autre côté et on débouchait sur l’entrée du quartier de Malbosc (M). Promenade très sympa. Donc le parc était immédiatement accessible aux habitants de Malbosc, qui pouvaient entrer du côté des salles de spectacle puis par la grille C. Quand à moi, revenant en tram du centre-ville, il m’arrivait de descendre à Malbosc et de marcher pour revenir chez moi en traversant tout le parc.

    Sauf qu’il y a quelques années, ils ont fermé le grille C. On ne peut plus aller du rond point château d’O (A) vers Malbosc (M) par le parc, il faut passer à l’extérieur et longer la route. Cool. À l’époque, un gardien m’a dit que c’était un problème administratif, parce que les deux parties du parc appartiennent à deux administrations différentes. Bon, bref, toujours est-il qu’on ne peut plus traverser le parc de part en part.

    Mais plus récemment, nouvelle « innovation », les deux entrées proches du point A sont désormais fermées. Pour accéder au parc, il faut passer par le parking et entrer en « B ».

    Dans l’emmerdeur, l’entrée « Clinique psychiatrique », c’est justement ce point B, et de manière rigolote, dans le film c’est une entrée en bagnole… (en vrai c’est la fin du parking).

    Et il n’est pas possible d’accéder directement au point B depuis la route, il faut obligatoirement entrer en A et passer par le parking (qui, comme son nom d’indique, est la seule partie non piétonne du parc – bande de génies).

    Donc pour entrer dans le parc depuis Malbosc, il faut marcher un kilomètre sur du bitume à l’aller, et un kilomètre sur du bitume au retour. Alors que le quartier est juste au bord du parc et qu’il y a quelques années, on accédait directement. De mon côté (A), c’est moins grave, mais c’est bien chiant.

    Là on l’on gagne en confort, c’est que tu découvres qu’il y a un parking au chateau d’O. Du coup les familles se rendent au parc en bagnole, parce que c’est devenu chiant d’y aller à pied. Le progrès.

    Par contre, le Département ouvre grand toutes ces portes fermées quand le parc est privatisé pour un des festivals qui s’y déroulent (lesquels généralement, servent à faire la promotion du pinard local). Donc ça doit pas être un problème de rouille des grilles…

    Je suspecte que le département fait des économies de personnel en ne laissant qu’une seule entrée ouverte en temps normal, puisque quand l’espace est privatisé, on arrive à laisser les grilles ouvertes. Mais résultat, l’un des plus beaux parcs de Montpellier est devenu difficile d’accès pour les habitants qui habitent juste à côté, et l’accès en bagnole est devenu le meilleur moyen de s’y rendre pour les familles avec de jeunes enfants.

    • La presse locale dépend des collectivités locales pour vivre grâce à la publicité. Cette semaine donc, dans la Gazette, on a une pleine page vantant le formidable festival pour enfants qui s’est déroulé dans notre fameux parc du château d’O.

      Mais aussi une pleine page les secrets de la « Lecture rapide », avec le Montpelliérain vice-champion du cosmos en lecture rapide, qui te propose sa méthode en 12 jours sur internet à 697 €.

      Le même qui apparaît pourtant dans ce débunkage :
      https://www.youtube.com/watch?v=T1YZsP3rnOk

      Quant à l’autre presse locale (le Midi Libre), elle est très occupée à te raconter le dernier délit perpétré par un pas-de-chez-nous, histoire de bien traumatiser le retraité de Palavas avec des faits divers anxiogènes.

  • Nigeria and Uganda | Into the woods - ZAM
    https://www.zammagazine.com/investigations/1802-nigeria-and-uganda-into-the-woods

    Western “green” funds used for “merrymaking with ministers” while forests are cut down
    Amid hundreds of millions paid by donors to the Ugandan government for forest-saving projects, a powerful logging syndicate linked to the same government continues the desertification. In Nigeria, also despite much “green” funding, the government itself clears out the trees. Forest communities are impoverished in the process.

    Selling out the trees and the poor

    Forests in Nigeria and Uganda disappeared faster during anti-deforestation programmes
    Amid millions spent to “save trees”, large elite timber logging networks were given free reign by authorities
    Bans on using wood impoverished communities while letting timber tycoons off the hook

    #forêts #greenwashing #corruption cc @odilon

  • Écologie : comment sortir du blocage ? | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/090524/ecologie-comment-sortir-du-blocage

    Quand l’État recule et reporte les réformes structurantes nécessaires pour arrêter l’écocide, que faut-il faire ? Démanteler soi-même les infrastructures toxiques, planifier la transition écologique ou inventer de nouvelles formes de démocratie ? Discussion dans « À l’air libre ».

    Pour en parler :

    Benoît Feuillu et Léna Lazare : membres des Soulèvements de la terre ;
    Loïc Blondiaux, professeur de science politique à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne ;
    Claire Morgane Lejeune : doctorante à Sciences Po et coresponsable du département planification écologique de l’Institut La Boétie.

  • Pourquoi une cartographie sur le #génocide des #Tsiganes ?
    Le travail a été lancé avant tout pour répondre à la difficulté de trouver un document cartographique satisfaisant dans les manuels scolaires. Les manuels parcourus (mais je n’ai pas observé toutes les éditions) consacrent peu de temps à la singularité du génocide des Tsiganes.

    Un dépôt de ce travail sur cette plateforme me semble utile pour les enseignants et les élèves qui l’utilisent, en espérant que le document soit utile.
    https://www.cartolycee.net/spip.php?article272

    #ressources_pédagogiques

  • Thaïlande, Bangladesh, Philippines… le « confinement climatique » s’installe - Novethic
    https://www.novethic.fr/environnement/climat/thailande-bangladesh-inde-le-confinement-climatique-sinstalle


    Mais on va continuer à te vendre de la clim et des caisses électriques.

    L’électricité est d’ailleurs un des problèmes supplémentaires liés à cette vague de chaleur intensifiée par le phénomène El Niño. Selon des médias locaux, les ressources électriques sont mises à rude épreuve notamment à Luzon, île principale des Philippines. Du côté de la Thaïlande, la demande en électricité a atteint un record.

    #climat #énergie

  • Ferme laitière du Qatar impose son infect lait en poudre en Algérie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4608

    Les préconisations sont optimistes à propos du projet exploitant 117 000 ha et plus de 10 000 vaches laitières au cœur du Sahara algérien. Une fois construit, la réalisation permettra de produire localement 50 % des besoins en lait en poudre du pays, d’approvisionner le marché local en viande rouge et de contribuer à l’augmentation du cheptel bovin national. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, économie , Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Ecologie, environnement, nature, (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #économie_ #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux

  • Exploiter et punir, des bagnes en chantier !
    https://labrique.net/index.php/49-contre-les-prisons/1296-exploiter-et-punir-des-bagnes-en-chantier

    Sous prétexte de lutter contre la surpopulation carcérale, mais surtout dans l’objectif d’enfermer plus , l’État français prévoit la construction de nouvelles prisons sur tout le territoire. On entre dans la deuxième phase du plan annoncé par Valls en 2016. Au total : 15000 places en plus d’ici 2027. Et on va enfermer près de chez vous : 4 chantiers de construction ou d’agrandissement sont en cours dans la région, ou sur le point de commencer : à St-Laurent-Blangy, Saint-Saulve, Loos et un CRA à Dunkerque.

    #En_vedette #Contre_les_prisons

  • Fête des 15 ans : Le programme !
    https://www.latelierpaysan.org/Fete-des-15-ans-Le-programme

    L’Atelier paysan fête ses 15 ans, du vendredi 7 au dimanche 9 juin à la ferme des Volonteux, dans la Drôme. Le programme détaillé des 3 jours : Conférences, débats, démonstrations outils, atelier métal... et concerts !

    A télécharger ici Jauge limitée (600 participant.e.s). Ventes en ligne sur helloasso.fr Actualités

    https://www.helloasso.com/associations/communs-paysans/evenements/l-atelier-paysan-fete-ses-15-ans

  • Un orang-outan fabrique sa propre pommade, du jamais-vu
    https://reporterre.net/Un-orang-outan-fabrique-sa-propre-pommade-en-Indonesie

    Plusieurs jours durant, la scientifique et son équipe ont alors constaté que Rakus mâchait de l’akar badi, une liane présente dans seulement 0,3% des 390 000 repas que les chercheurs avaient enregistré. Toutefois, l’orang-outan ne la mangeait pas : il se contentait d’en extraire le jus et de l’appliquer sur sa plaie avec ses doigts. Puis, à l’aide de la pâte mâchée, il recouvrait le tout pour créer une sorte de pansement.

    Au bout de huit jours, la plaie était refermée et, un mois plus tard, elle avait complètement guéri. Pas surprenant lorsqu’on sait que cette plante est utilisée localement en médecine traditionnelle, pour ses vertus antidouleur et antifièvre.

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai été une gynécologue-obstétricienne maltraitante » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    Médecin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynécologues et obstétricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes à Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle à une politique publique de la bientraitance.

    Formée à la médecine en Belgique, vous avez ensuite exercé à l’hôpital Necker, avec une spécialité sur les grossesses à très haut risque. Vous parlez d’années « sans empathie » et dites que vous avez été, vous-même, « maltraitante dans le soin ». La faute à qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute à l’enseignement que nous, médecins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai été diplômée de gynécologie obstétrique à l’université de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une époque où les droits du patient étaient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait à l’idée de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander à une femme si ça la dérangeait d’être nue pour l’examen gynécologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spéculum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’héritière de cette médecine à la croisée du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai été maltraitante dans le soin, même si c’était malgré moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en êtes-vous sortie ?
    « Le plus emblématique est le choix de la contraception. Voilà ce que j’ai longtemps dit à mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stérilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant à une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au défi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant à entendre la dame, même si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le déclic, je le dois à la pédopsychiatre Françoise Molénat, qui m’a conseillé, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternité. J’ai d’abord été hermétique à tous ces témoignages de ratages sur des situations obstétricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces années d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai été prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiée à ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’université ne me l’avait jamais enseigné. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la société rattrapent aussi votre profession. Des médecins en vue, comme le Pr Daraï ou la pédiatre Caroline Rey-Salmon, ont été récemment visés. L’un a été mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le déni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence à réagir. Le cas du Pr Daraï est emblématique. Qu’un professeur des universités, praticien hospitalier (PUPH), hautement réputé et connecté à l’international, n’ait lui-même pas reçu la formation pour faire évoluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. Heureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit côté patientes ou chez les jeunes gynécologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, à Paris, expérimente, depuis 2016, un modèle plus vertueux. Mais il est aussi coûteux et forcément sélectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expérimente l’écoute active, auprès de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminué les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bénéfice, pour les femmes, va au-delà de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynécologie, a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-être transmis par les 17 % de dépression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, à 140 €, nos consultations sont coûteuses. Mais s’il était intégré dans une politique nationale, ce surcoût éviterait, in fine, des dépenses qui s’avèrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux événement. On gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’après vous, sur les réseaux sociaux et jusque dans la préparation à l’accouchement…
    « Oui, car ils continuent à véhiculer le mythe de l’heureux événement. Or, on gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la première fois, on a 20 % de risque d’avoir une césarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les réalités en face peut générer par la suite de la souffrance et même de la défiance à l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est déjà du paternalisme. »

    Vous en appelez à une politique publique et à un « Grenelle » de la bientraitance en gynécologie obstétrique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de méthode. Le XXe siècle a été celui de la haute technicité, qui a permis de diminuer la mortalité à l’accouchement et de médicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siècle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santé mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intégrante des critères retenus par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activité dans des grandes maternités, le système de soins pédale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynécologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux éditions Flammarion. 21 €

    • Pff, oui @monolecte 140€ ça fait tiquer.
      Pour les pauvres, tu peux toujours te faire agresser gratuitement (agression payé par la sécu aux agresseurs) par un gynéco qui te demande, la main dans le vagin (contre une pilule du lendemain) si hier c’était bon comme ça avec ton copain ? ou l’autre qui t’annonce qu’elle va te violer elle aussi quand tu lui as pourtant spécifié tremblante que tu avais été victime de viols.

      Je vois plutot un argument de vente pour sa clinique qu’un réel méaculpa, elle est devenue humaine à quel moment ? et à quel moment elle demande pardon à ses patientes ? à partir de 140 la consultation c’est motivant de retenir ses instincts de destruction de l’autre.

      « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »

    • Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse, alors même que celle-ci dispose éventuellement d’un revenu non négligeable !

      N’empêche, son cas plaide en faveur d’une expertise qui fait défaut dans bien des cas. À quand l’interdiction des professions de santé à toute personne qui n’a pas expérimenté un état pathologique ou un moment de dépendance aux soignants ?

      #médecine #accès_aux_soins #femmes #gynécologie #violences_sexuelles

    • Tous ces gens qui ont été dans le noir pendant tant d’années, alors qu’on n’écoutait pas les « radicaux », les militants, qui avaient raison, dans tous les domaines, médecine, nucléaire, nutrition, etc. Et qui maintenant se refont une blancheur faisant leur « mea culpa » de toutes les horreurs qu’ils ont commises.

      Et les lanceurs d’alerte qui l’ont payé de leur vie personnelle, professionnelle, parfois de leur vie, eux n’ont droit à aucune ligne dans les médias, aucune reconnaissance de personne.

  • Le Congo au cœur de l’entourloupe au crédit-carbone
    https://afriquexxi.info/Le-Congo-au-coeur-de-l-entourloupe-au-credit-carbone

    Accaparement de terres, introduction d’espèces potentiellement invasives, émissions de carbone mal évaluées : le nouveau business des plantations industrielles d’arbres pour des crédits-carbone, porté notamment par des multinationales françaises, se développe dans le bassin du Congo avec son cortège de problèmes et de menaces.

  • Le Bugaled Breizh refait surface au port du Guilvinec | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/le-guilvinec-29730/le-bugaled-breizh-refait-surface-au-port-du-guilvinec-6572135.php


    Au port du Guilvinec-Léchiagat le Bugaled Breizh refait surface pour les besoins d’un tournage.

    Pour le tournage de la série qui lui est consacrée, le Bugaled Breizh est réapparu dans le port du Guilvinec, mercredi, provoquant une certaine émotion sur les quais.

    Séquence émotion, mercredi 24 avril, dans le port du Guilvinec-Léchiagat (29) où, pour les besoins du tournage d’une série télévisée, le Bugaled Breizh est réapparu dans les eaux bigoudène. Après une journée de tournage en mer, mardi 23 avril, sous la surveillance du canot Men Meur de la SNSM, place aux prises de vues pour le dernier départ. Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a été pour l’occasion redécoré, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouée de sauvetage. L’illusion a provoqué un mélange de sentiments sur le quai.

    « Ça donne des frissons »
    « Ça donne des frissons de revoir ce nom sur la coque d’un navire », souligne un vieux marin. « Cela nous replonge dans une histoire dramatique », complète son ami. « À quoi sert ce genre de film, quand on connaît la véritable histoire », s’agace un autre marin ayant une pensée pour la famille.


    Les détails ont été soignés, jusqu’à la bouée de survie au nom du chalutier bigouden disparu le 14 janvier 2004.
    Photo Arnaud Montfort

    « 37 secondes », qui raconte l’histoire du Bugaled Breizh, le chalutier bigouden disparu en mer le 15 janvier 2004, au large des Cornouailles anglaises, sera diffusé en 2025 sur Arte et HBO. Cette série en 6 épisodes, se veut un hommage aux victimes, aux familles, dans le respect de leur douleur, « afin d’explorer l’impact humain de ce drame, le combat des familles pour obtenir la vérité », souligne Alain Bonnet, le producteur.


    Le Bara Zur (de l’Armement bigouden) a été pour l’occasion redécoré, de la casquette de la passerelle jusqu’à la bouée de sauvetage.
    Photo Arnaud Monfort

    • https://www.ouest-france.fr/mer/vingt-ans-apres-retour-sur-les-dates-marquantes-de-laffaire-du-bugaled-

      22 janvier 2004 : la piste militaire d’abord rejetée

      Au moment du naufrage, plusieurs sous-marins participaient à un exercice militaire à proximité. L’un d’eux a-t-il pu être impliqué dans le drame, se demandent certains marins.

      Une hypothèse rejetée, à ce moment, par le propriétaire du Bugaled-Breizh, Michel Douce, dans Ouest-France : « Je ne peux pas laisser dire n’importe quoi. Si la Marine, en qui j’ai une totale confiance, avait eu un doute, elle ne nous aurait pas accueillis à bord de l’Andromède pour inspecter le bateau. L’abordage, on l’a découvert ensemble. »

      Bertrand Massonneau, alors adjoint du préfet maritime de Brest, rappelait de son côté, carte à l’appui, qu’il avait obtenu immédiatement des autorités anglaises la position des sous-marins et l’autorisation de la communiquer : « On n’est pas dans le domaine du « secret-défense ». Il n’y a eu aucun retard sur l’information. » Pour lui, le sous-marin néerlandais Dolfijn, qui se trouvait à proximité immédiate du chalutier, ne peut pas être accusé. « Si ce bâtiment était responsable, vu la force du choc constaté sur l’épave, il aurait été contraint de rentrer au port et ses dégâts ne seraient pas passés inaperçu. »

      Septembre 2006 : l’hypothèse du sous-marin refait surface

      Dans une note, datée du 11 août 2006, le juge d’instruction, Richard Foltzer, en charge du dossier évoque la possibilité de l’implication d’un sous-marin. Le juge estime que « compte tenu de certaines conclusions déjà déposées par les experts, il apparaît de plus en plus important d’examiner avec toute la compétence et la technicité nécessaires l’hypothèse d’un bâtiment sous-marin qui se serait pris dans l’une voire dans les deux funes (câbles du chalut) du train de pêche du Bugaled-Breizh. » Il annonce la nomination d’un expert. Quelques semaines plus tard, le rapport intermédiaire d’expertise des funes (les câbles du chalut) semble renforcer le scénario du sous-marin.

      Après lecture du rapport, Michel Douce, propriétaire du chalutier, indique dans Ouest-France : « La fune bâbord, celle qui a été retrouvée déroulée de 140 mètres de plus que l’autre, présente des traces de titane dont l’origine reste inexpliquée. » Pour l’armateur bigouden, cette nouvelle ne fait que renforcer sa conviction de l’impact d’un sous-marin avec le Bugaled. « Je ne voulais pas me prononcer tant que je n’avais pas de preuves matérielles. Cette fois, il semble que cela aille dans le bon sens. On ne trouve pas de titane dans l’eau de mer ! »

      Et aussi :

      https://www.ouest-france.fr/bretagne/temoignage-larmateur-du-bugaled-breizh-raconte-le-jour-ou-il-a-vu-les-p
      (témoignage de Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh, embarqué à bord de l’Andromède, bateau militaire français)