https://www.rfi.fr

  • #Niger: les menaces de Washington ont causé la fin des accords militaires, selon le Premier ministre
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240515-niger-les-menaces-de-washington-ont-caus%C3%A9-la-fin-des-accords-milit

    L’attitude de la délégation américaine à Niamey en mars était « inacceptable », pour Ali Mahamane Lamine Zeine. Selon le Premier ministre nigérien, cité par le Washington Post, les autorités de Niamey ont pris ombrage des remarques de Molly Phee. La secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines a notamment menacé le Niger de sanctions, explique-t-il, en cas d’accord pour vendre de l’uranium à l’Iran.

    « Lorsqu’elle a terminé, j’ai dit : "Madame, je vais résumer en deux points ce que vous avez dit. Premièrement, vous êtes venus ici pour nous menacer dans notre pays. C’est inacceptable. Vous nous dites avec qui nous pouvons avoir des relations, et vous le faites sur un ton condescendant" », a raconté Ali Mahamane Lamine Zeine, qui a mené les négociations avec les États-Unis. Il a également précisé que rien n’a été signé avec Téhéran.

    Le Premier ministre nigérien reproche aussi aux Américains, qui ont suspendu leur coopération militaire après le coup d’État, d’être « restés sur le sol » nigérien « sans rien faire quand les terroristes tuaient les personnes et brûlaient les villes ».

    Pourtant, indique-t-il, d’autres nations - comme la Russie, la Turquie ou les Émirats arabes unis - ont accueilli les nouveaux dirigeants nigériens à « bras ouverts ».

    Selon le quotidien américain, Ali Mahamane Lamine Zeine se dit prêt à poursuivre les relations économiques et diplomatiques avec les États-Unis. En conclusion, le quotidien cite son appel : « Si des investisseurs américains arrivaient, nous leur donnerions ce qu’ils veulent, a-t-il raconté aux représentants du Département des affaires étrangères. Nous avons de l’uranium, nous avons du pétrole, nous avons du lithium. Venez, investissez, c’est tout ce que nous voulons. »

  • Samedi, la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est consacrée pleinement à une grande cause d’importance nationale en serial-likant sur un thème unique les messages suivants :
    https://twitter.com/YaelBRAUNPIVET/likes

    Elisabeth Lévy
    https://twitter.com/ELevyCauseur/status/1789344440231895236

    Ce soir, pour la première fois de ma vie, je voterai à l’Eurovision. Et j’invite tous ceux qui veulent clouer le bec de l’horreur boréale, des islamo-insoumis et de tous les nigauds qui croient soutenir les Palestiniens en clamant leur haine d’Israel et/ou des juifs à faire de même. Tous avec Éden !

    Astrid Panosyan-Bouvet (à propos d’une manif « à Malmö pour protester contre l’autorisation d’Israël de participer au concours Eurovision »)
    https://twitter.com/AstridPanosyan/status/1789333031620067579

    J’avais déjà une mauvaise image de Malmö comme étant une des grandes villes d’Europe dans laquelle la communauté juive s’était réduite à peau de chagrin ces dernières années en raison de l’antisémitisme persistant, mais là je dois dire que cela dépasse l’entendement.
    Abject.

    Bernard-Henri Lévy
    https://twitter.com/BHL/status/1789186396109901840

    Je n’ai jamais voté à l’#Eurovision. Mais je voterai #EdenGolan. Parce qu’elle est talentueuse. Parce qu’elle est courageuse. Et parce que, dans ce monde devenu fou, face au vent de haine contre les #Juifs sans précédent depuis 80 ans, face à la bêtise, sa victoire fera date.

    La Licra
    https://twitter.com/_LICRA_/status/1789323102523883725

    Le Concours #Eurovision2024 n’est pas réservé aux Européens mais il met à l’épreuve, en pareilles circonstances, nos valeurs communes.
    À Malmö doit triompher un message de paix et non l’extrémisme radical dont certains élus français se font les sinistres complices.
    #EdenGolan

    Et hier d’annoncer fièrement :
    https://twitter.com/YaelBRAUNPIVET/status/1789419742878486535

    Pour la 1ère fois…
    A voté 🗳
    #Eurovision

    J’admire ce sens de la mesure.

  • Israël : à Tel-Aviv, des membres de la communauté juive et arabe unis pour la fin de la guerre
    RFI Avec notre envoyée spéciale à Tel-Aviv, Murielle Paradon
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240509-isra%C3%ABl-%C3%A0-tel-aviv-des-membres-de-la-communaut%C3%A9-juive-et-

    Une manifestation a eu lieu dans la soirée du jeudi 9 mai à Tel-Aviv contre la guerre à Gaza. Ils étaient quelque 2 000 à défiler à l’appel d’une organisation réunissant communautés juive et arabe. Ils réclament la libération des otages israéliens, mais aussi, et c’est plus rare, la fin des atrocités commises par l’armée israélienne contre les Palestiniens à Gaza.

    « Sauvez Rafah », « De la nourriture, pas des bombes  »... Derrière ces banderoles, des pacifistes convaincus comme Dan, la soixantaine, qui arbore un t-shirt noir avec ce slogan : « La vie des Palestiniens compte. »

    « Pour moi, les horreurs qui se déroulent à Gaza sont insupportables », explique le manifestant. « Tuer 15 000 enfants pour des raisons de sécurité, ce n’est pas acceptable à mes yeux. C’est une tragédie. Comment les Israéliens ont pu perdre autant leur humanité ? Nous devrions tout faire pour la paix, mais nous faisons le contraire. » (...)

  • Dans le nord de la bande de Gaza, « la vie a comme disparu »
    Le médecin Zouhair Lahna a réussi à quitter l’enclave palestinienne lundi 6 mai, peu avant la prise du poste-frontière de Rafah par l’armée israélienne. Il raconte la panique et la désolation dans le Sud, mais aussi dans le Nord, où son équipe et lui étaient allés porter secours.

    Rachida El Azzouzi

    7 mai 2024 à 17h59
    | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070524/dans-le-nord-de-la-bande-de-gaza-la-vie-comme-disparu

    À Beit Lahia dans la bande de Gaza, le 20 avril 2024. © Photo Omar El Qattaa / Anadolu via AFP

    Zouhair Lahna devait quitter la bande de Gaza mardi 7 mai au matin. La fin d’une mission de plus de deux semaines pour ce gynécologue obstétricien franco-marocain, rompu aux terrains de guerre les plus extrêmes depuis plus de vingt ans.

    Mais il est parti la veille, lundi 6 mai, dans la matinée, précipitamment, après avoir reçu l’ordre d’évacuation de l’association humanitaire des médecins palestiniens PalMed Europe, pour laquelle il intervient. Une pluie de tracts de l’armée israélienne était tombée sur l’est de Rafah, appelant les habitant·es à évacuer la ville où s’entassent plus de 1,2 million de Palestinien·nes, la plupart déplacé·es par les combats.

    Zouhair Lahna s’est exécuté. Dans la maison où il résidait avec plusieurs membres de PalMed, il a ramassé à la hâte ses affaires. Un collègue palestino-britannique, revenu soigner les siens, a refusé de les suivre : « Je ne peux pas partir, je dois rester. »

    Comme à chaque fin de mission, Zouhair Lahna, qui a déjà séjourné un mois cet hiver à Gaza, a éprouvé un sentiment de culpabilité, celui de laisser « l’effroyable » derrière lui : « Ils ont tellement besoin de nous. On apporte une respiration aux équipes à bout de souffle depuis sept mois de guerre. Et on essaie de sauver un maximum de vies. »

    En route vers le point de passage de Rafah, l’équipe a considéré la décision comme étant la plus sage : « On a bien fait de partir [avant la prise de contrôle du poste-frontière côté palestinien par l’armée israélienne, intervenue dans la nuit de lundi à mardi – ndlr]. Il est très difficile d’obtenir l’accord pour sortir des services israélien et égyptien rapidement, mais on l’a eu en deux heures quand même. On est passés vers 15 heures, avec une délégation américaine de la Croix-Rouge, après un temps d’attente et alors que les bombardements étaient incessants aux alentours. On voyait de la fumée partout. »

    Zouhair Lahna raconte la panique des habitant·es et des déplacé·es de Rafah, qui craignent que la ville subisse à son tour « une destruction totale » : « Tous les moyens de transport possibles pour fuir étaient pris d’assaut, les voitures, les carrioles, les motos. Certaines familles ont déjà été déplacées plusieurs fois depuis sept mois. Un de mes amis, réfugié à Rafah depuis trois mois avec sa famille après que leur maison eut été bombardée, m’a dit qu’il essayait de trouver une tente vers Khan Younès. Il m’a dit qu’Israël ne cherchait pas à détruire le Hamas mais la bande de Gaza, pour que plus un seul Palestinien ne puisse y vivre, pour qu’ils partent tous, que c’est pour cette raison qu’ils visent aujourd’hui Rafah. » (...)

    • Dr Lahna, de retour de Rafah : « Nous sommes à un tournant de l’histoire du monde »
      Par : Oriane Verdier | Publié le : 10/05/2024 | RFI
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240509-dr-lahna-de-retour-de-rafah-nous-sommes-%C3%A0-un-tournant-de-l-histoir

      Avec le lancement de son offensive sur Rafah, l’armée israélienne a fermé les deux points de passage névralgiques de la bande de Gaza. L’aide humanitaire qui arrivait déjà au compte-goutte est aujourd’hui pratiquement impossible, selon les Nations unies. Médecin français, membre de l’ONG Palmed, Zouhair Lahna a été évacué de Rafah lundi 6 mai juste avant le lancement de l’offensive. Il revient pour RFI sur la situation qu’il a laissée derrière lui.

      RFI : De Rafah à Paris, comment vivez-vous votre retour en France ?

      Zouhair Lahna : Dès qu’on dépasse le point de passage de Rafah, c’est-à-dire en arrivant en Égypte, on est dans une zone où on ne peut plus recevoir de missiles. Quand on est Gaza, on peut recevoir un missile à n’importe quel moment, soit directement, soit un tir d’obus, soit un éclat. L’ONU décrit Gaza comme la zone la plus dangereuse au monde.

      Donc c’est vrai que là, à Paris, je souffle enfin, on est loin de l’atmosphère de guerre. Mais on garde une partie de Gaza en nous, on garde nos amis. Nos amis médecins qui sont dans des difficultés énormes avec leur famille, les travailleurs humanitaires à qui on a dit au revoir. Nous, avec des passeports étrangers, on peut sortir. Eux n’ont pas d’autre choix que de rester et de subir. (...)

  • Égypte : l’assassinat d’un homme d’affaires israélo-canadien provoque des remous https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240508-%C3%A9gypte-l-assassinat-d-un-homme-d-affaires-isra%C3%A9lo-canadien-pr

    Un homme d’affaires israélo-canadien qui vivait en Égypte depuis une douzaine d’années a été tué mardi par balle dans une banlieue d’Alexandrie. Terrorisme ou non, l’affaire provoque de vives réactions dans la vallée du Nil.

  • Israël : le gouvernement déclare fermer la chaîne Al-Jazeera dans le pays
    Publié le : 05/05/2024 | Par : RFI avec AFP
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240505-isra%C3%ABl-le-gouvernement-d%C3%A9clare-fermer-la-cha%C3%AEne-al-jazee

    « Al-Jazeera, la chaîne qui incite à la haine sera fermée en Israël », a écrit Benyamin Netanyahu sur X (anciennement Twitter) après le vote gouvernemental, ce 5 mai 2024. Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a - de son côté - affirmé sur la même messagerie avoir « aussitôt signé l’injonction contre Al-Jazeera » qui « entre en vigueur immédiatement ». Il ajoute avoir fait en sorte qu’Al-Jazeera « ne puisse plus opérer depuis Israël » et accuse la chaîne de « menacer la sécurité » du pays.

    Parallèlement, le ministre israélien de la Communication a signé et publié, également ce dimanche 5 mai, l’ordre de saisie du matériel de la chaîne qatarie Al-Jazeera après la décision du gouvernement de « fermer » la chaîne en Israël et bloquer sa diffusion.

    Selon le document, instruction est donnée de saisir « les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne », détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.

    Et l’accès aux sites web d’Al-Jazeera sera limité, écrit notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Mais attention cette décision devra être révisée tous les 45 jours. Elle repose sur une loi adoptée par la Knesset le 2 avril dernier qui vient à expiration le 31 juillet prochain. Une loi remise en question par l’association des droits civils en Israël qui a interjeté appel devant la Haute cour de Justice pour atteinte à la liberté de la presse. Rien n’est réellement joué donc à ce stade. (...)

  • Israël convoque les ambassadeurs des pays ayant voté pour un « État palestinien » à l’ONU - RFI https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20240420-isra%C3%ABl-convoque-les-ambassadeurs-des-pays-ayant-vot%C3%A9-pour-un-

    Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé samedi 20 avril la convocation dimanche des ambassadeurs des pays du Conseil de sécurité ayant voté en faveur de l’adhésion pleine et entière des Palestiniens aux Nations unies.

    « Les ambassadeurs de France, du Japon, de la Corée du Sud, de Malte, de la République slovaque et de l’Équateur seront convoqués demain » et « une vive protestation leur sera exprimée », a indiqué le ministère sur son compte X.

    #malades

  • « No Tech For #Apartheid » : chez #Google et #Amazon, la fronde grandit contre un partenariat avec Israël
    https://www.rfi.fr/fr/technologies/20240417-no-tech-for-apartheid-chez-google-et-amazon-la-fronde-grandit-contre-un

    En 2021, le ministre des Finances israélien annonce la signature avec Amazon et Google d’un contrat faramineux de 1,2 milliard de dollars en échange de l’installation de centres de données régionaux en Israël, assortie de l’utilisation de ses services d’intelligence d’artificielle et de sauvegarde dans le cloud.

    À l’époque déjà, de nombreux employés émettent de vives inquiétudes quant à ce contrat. Une première tribune signée par des employés de Google et Amazon avait été publiée par le Guardian en octobre 2021 pour dénoncer le « projet Nimbus » et la « vente d’une technologie dangereuse à l’armée et au gouvernement israélien » qui pourrait permettre « une surveillance massive des Palestiniens et une collecte de données illégale », notamment en matière de reconnaissance faciale.

    Mais la pression est encore montée d’un cran le 4 mars dernier. Un jeune ingénieur de Google, portant un tee-shirt siglé du slogan « No Tech for Apartheid » a interrompu une conférence sur la tech israélienne se tenant à New York et sponsorisée par le moteur de recherche en criant devant le public : « Je suis ingénieur logiciel chez Google et je refuse de créer une technologie qui alimente un génocide, l’apartheid ou la surveillance ». Le jeune homme de 23 ans est alors évacué manu militari de la salle. Trois jours plus tard, il est convoqué par ses supérieurs et licencié par Google.

  • Des soldats israéliens blessés au Liban dans une explosion revendiquée par le Hezbollah
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240415-des-soldats-isra%C3%A9liens-bless%C3%A9s-au-liban-dans-une-explosion-re

    Dans le détail, une bombe a été actionnée par le Hezbollah, alors que la patrouille israélienne se trouvait à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur du territoire libanais, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Ce n’est pas la première incursion israélienne au Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah le 8 octobre.

    Le parti de Hassan Nasrallah a annoncé avoir déjoué deux tentatives d’infiltration ces derniers mois, tandis qu’Israël n’avait pas commenté ces informations. Lors de ces incursions, les Israéliens procèdent à des repérages et des reconnaissances sur le terrain.

    Car la destruction par le Hezbollah d’une grande partie des systèmes électroniques d’écoute, de surveillance et d’alerte installés le long de la frontière a privé l’armée israélienne de ses yeux et de ses oreilles. Pour pallier cette insuffisance, les Israéliens ont donc recours aux drones et aux patrouilles au sol.

    Toutefois, cette dernière option est risquée, car le Hezbollah a posé des charges explosives et des mines le long de la frontière, et sa force d’élite al-Radwan est déployée parfois à quelques centaines de mètres seulement de la clôture. 

    Fin mars, trois observateurs de l’ONU et leur traducteur libanais avaient été blessés dans une explosion dans le sud du Liban. L’enquête onusienne et celle de la justice libanaise avaient conclu à une mine posée par le Hezbollah, selon Israël. Le parti chiite n’avait pas commenté l’incident.

  • Fourniture d’armes à Israël : « Actions judiciaires et pressions de la société civile ont déjà certains effets »
    Le Nicaragua est auditionné, ce lundi 8 avril, à la Cour internationale de justice. Le pays a déposé une plainte contre l’Allemagne pour son soutien militaire à Israël, ce qui pourrait constituer, selon le Nicaragua, une complicité de génocide. Johann Soufi, chercheur en droit international , est interrogé par Murielle Paradon

    Publié le : 08/04/2024 -

    https://www.rfi.fr/fr/monde/20240408-fourniture-d-armes-%C3%A0-isra%C3%ABl-actions-judiciaires-et-pressions-

    Char de combat israélien en mouvement autour de la bande de Gaza, le 24 janvier 2024 (image d’illustration). AP - Tsafrir Abayov

    RFI : quel est l’objectif de cette plainte et a-t-elle une chance d’aboutir ?

    Johann Soufi : il y a deux types de résultats attendus, l’un politique, l’autre judiciaire. Du point de vue politique, on constate déjà une évolution de l’attitude de l’Allemagne depuis l’action judiciaire engagée par le Nicaragua devant la Cour internationale de justice (CIJ). L’Allemagne a changé de ton vis-à-vis d’Israël, en appelant désormais, avec davantage de vigueur, le gouvernement israélien à laisser entrer l’aide humanitaire et à faire preuve de réserve dans sa réponse militaire. De ce point de vue-là, on peut considérer que l’action du Nicaragua a eu un impact politique notable.

    D’un point de vue judiciaire, ensuite, on pourrait attendre de la Cour des mesures conservatoires, de la même manière qu’elle en avait ordonné à Israël [le 26 janvier, NDLR], à la différence cette fois que le Nicaragua accuse l’Allemagne de complicité de génocide. Il me parait difficile toutefois, que la Cour se prononce sur la complicité alléguée de l’Allemagne sans se prononcer, au préalable, sur la nature des actes commis par Israël dans la bande de Gaza, et sur l’existence ou non d’un génocide. Or, c’est justement cette question qui est l’objet de la procédure engagée par l’Afrique du Sud devant la CIJ, mais elle va prendre des années. Israël ne participe pas à l’affaire entre le Nicaragua et l’Allemagne. D’un point de vue juridique et procédural, il me semble donc qu’il y a peu de chances que la démarche du Nicaragua aboutisse. (...)

  • Mort de l’écrivaine Maryse Condé : récit d’une « vie sans fards » entre trois continents
    https://www.rfi.fr/fr/culture/20240402-mort-de-maryse-cond%C3%A9-r%C3%A9cit-d-une-vie-sans-fards-entre-trois-c

    La grande dame des lettres antillaises, Maryse Condé, s’en est allée dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 avril à l’âge de 90 ans, suite à une longue maladie dégénérative héréditaire, dite la « maladie des Bouclon », comme la romancière la désignait du nom de son père. Originaire de la Guadeloupe, née Maryse Liliane Appoline Boucolon, l’écivaine disparue était auteure d’une trentaine de titres, dont des romans, des essais et des titres pour la jeunesse.

  • Late night update
    24 March 2024 23:50 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/late-night-update-8

    .

    At least 32,226 Palestinians have been killed, among them 84 in the past 24 hours, and 74,518 injured in Israel’s air and ground assault into the densely populated Gaza Strip, according to the local health ministry.

    Today, Israel informed the United Nations today that it will no longer allow Unrwa food convoys into north Gaza, where 70 percent of people face the highest level of food scarcity.

    UN chief Antonio Guterres denounced “horror & starvation” in Gaza during his humanitarian visit to Egypt, in a series of posts to X.

    Meanwhile, the US announced that it sent an airdrop over north Gaza in cooperation with the Jordanian air force.

    The shipment is the 13th humanitarian aid airdrop to the area, however, the UN and other aid organisations have warned that airdrops cannot provide nearly enough aid to alleviate the catastrophic humanitarian situation in Gaza.

    Other updates from today include:

    In a joint statement, 14 NGOs came together to state that Israel is not in compliance with US President Joe Biden’s national security memorandum that barred recipients of US weapons from obstructing humanitarian aid in conflict zones.

    The US Conference of Catholic Bishops called for a ceasefire in Gaza ahead of the Christian Easter holidays.

    French President Emmanuel Macron warned Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu that forcible population transfer is a war crime that violates international law, condemning “Israeli announcements on settlements” in talks with the Israeli leader.

    Riot police fired tear gas to push back hundreds of Jordanian demonstrators marching to the Israeli embassy in Amman on Sunday in protest at Israel’s latest storming of hospitals in Gaza and mounting civilian deaths.

    #Bilan

  • Le spatial russe en perte de vitesse
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20240324-le-spatial-russe-en-perte-de-vitesse

    Le vol avait été décalé de quelques jours alors que la fusée se trouvait déjà sur le pas de tir. Ce report représente un nouveau revers pour le secteur spatial Russe qui est à la peine depuis des années en raison notamment d’un manque de financement.

    Et quand les fusées de Musk explosent en vol, ce n’est pas en raison notamment d’un manque de financement, mais uniquement parce qu’ils sont les meilleurs du monde et en pleine réussite.

  • Guerre à Gaza : quels sont les pays qui continuent de vendre des armes à Israël ?
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240321-guerre-%C3%A0-gaza-quels-sont-les-pays-qui-continuent-de-vendre-des-arm

    Le mardi 19 mars, le Canada a annoncé l’arrêt des exportations d’armes vers Israël et rejoint donc les rangs de ceux qui ont dit « non ». D’autres, dont la France, continuent cependant d’honorer leurs contrats, voire d’en signer de nouveau.

    Avant le Canada, les Pays-Bas, le Japon, l’Espagne et la Belgique avaient également annoncé l’arrêt d’exportation d’armement vers Israël après le lancement de l’offensive israélienne sur Gaza. « Il faut cependant prendre ces annonces avec précautions, conseille Zain Hussain de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Dans chaque pays, il y a des questions sur le respect total ou non de ces déclarations. » Ce sont quoi qu’il arrive des prises de positions symboliques.

    Depuis l’ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier dernier, il en va également du respect du droit international. En effet, la CIJ a estimé qu’il existait un risque de « génocide » à Gaza. La Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide stipule que les États signataires sont légalement tenus de prévenir le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

    Le traité international sur le commerce des armes interdit à un pays d’exporter des armes vers tout État qu’il soupçonne de pouvoir les utiliser pour un génocide. Pourtant, plusieurs États signataires continus leur commerce, la #France notamment. « Paris ne vend pas des armes majeures, leurs ventes n’apparaissent donc pas dans nos données, explique Zain Hussain. Mais la technologie française est très utilisée dans les armes israéliennes, y compris les capteurs des missiles et ils livrent également de l’équipement militaire. » Interrogé sur la question devant le Sénat, le Premier ministre français Gabriel Attal a rappelé mardi que la France était l’un des premiers pays occidentaux à avoir appelé à un cessez-le-feu durable et qu’elle continuait à le faire. Il n’a cependant pas répondu directement à la question.

    En Europe, les principaux fournisseurs d’armes à Israël sont le Royaume-Uni et l’Allemagne. Là aussi, la discrétion est de mise. Londres fourni majoritairement des composants d’armes. Selon la Campagne contre le commerce des armes (CCAT), 15% des composants des avions F-35 utilisés à Gaza viennent de Londres. Ces contrats d’armements font l’objet d’intenses polémique au niveau national, mais ils n’ont pour l’instant pas été suspendus.

    « L’Allemagne, elle, a augmenté le transfert de véhicule blindé , constate Zain Hussain. Le pays a également des contrats à long terme pour des sous-marins. Ils livrent aussi des frégates. Il semble que de nouvelles licences aient été signées par l’Allemagne après le début de la guerre à Gaza, mais tout comme le Royaume-Uni, l’Allemagne n’est pas transparente sur cette question. »

    L’enjeu principal sur l’armement d’Israël ne se trouve de toute façon pas en Europe, mais sur le continent américain. Les #États-Unis représentent 69% des ventes d’armes à Israël ces cinq dernières années selon SIPRI. « Pour l’instant, nous n’avons pas enregistré une augmentation significative, mais il est certain que ces exportations ne sont pas prêtes de s’arrêter », analyse Zain Hussain.

    Ces dernières semaines, les tractations entre les deux pays ont porté sur un nouveau contrat de vente comprenant des avions de chasses – vingt-cinq F-35 et vingt-cinq F-15 – et un escadron de douze hélicoptères Apache. « Les avions sont primordiaux dans l’offensive sur Gaza puisque la majorité des opérations menée par Israël sont aériennes », rappelle Zain Hussain.

    Au-delà des contrats déjà en cours entre les deux pays, une centaine de ventes d’arme sont passées sous les radars depuis le 7 octobre. Chacune d’entre elle ne dépassait pas le montant nécessaire pour justifier d’être examiné et validé par le Congrès. Des milliers de munitions guidées, de bombes et d’armes légères ont ainsi été vendues sans discussion publique avant d’être finalement révélée par le Washington Post. « Les Autorités américaines suivent des pratiques différentes, selon le pays à qui elles vendent leurs armes, pointe Brian Finucane de l’Institut International Crisis Group (ICG). Dans le cas de l’Ukraine par exemple, il y avait des fiches d’information détaillant chaque arme fournie et le nombre. Il n’y a pas eu une telle transparence dans le cas Israélien. »

    […]

    Les États-Unis ne sont pas signataires du Traité sur le commerce des armes, contrairement à la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Mais des lois américaines interdisent notamment l’assistance militaire à des pays qui limitent l’aide humanitaire des États-Unis. « Étant donné la situation désastreuse à Gaza et le rôle d’Israël dans l’entrave à l’entrée et à la distribution de l’aide à Gaza, la question est de savoir si cette disposition sera appliqué, pointe Brian Finucane. La Maison Blanche refuse de le faire pour l’instant, mais un certain nombre de membres du Congrès tentent de faire valoir ce texte. »

    Joe Biden est actuellement lancé dans une double course contre-la-montre : celle de l’élection présidentielle américaine pour laquelle il ne peut se permettre aucune erreur, et celle déjà bien avancée, de la catastrophe humanitaire en cours à #Gaza où 31 988 personnes ont été tuées selon le Hamas depuis le début de l’offensive israélienne.

  • Gaza : l’Afrique du Sud demande davantage de mesures d’urgence à la CIJ contre Israël
    https://www.rfi.fr/fr/monde/20240307-gaza-l-afrique-du-sud-demande-davantage-de-mesures-d-urgence-%C3%A0-la-

    L’Afrique du Sud demande à la Cour internationale de Justice de prendre une nouvelle ordonnance contre Israël. Dans une requête déposée mercredi soir, Pretoria alerte sur la famine à Gaza et demande aux juges d’ordonner la fin des combats. L’Afrique du Sud accuse Israël de violer la convention sur le génocide.

  • Argentine : l’agence de presse publique Télam fermée à ses salariés, le site web inaccessible
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20240305-argentine-l-agence-de-presse-publique-t%C3%A9lam-ferm%C3%A9e-%C3%A0-ses

    Publié le : 05/03/2024 - 04:48
    En Argentine, le gouvernement a suspendu pour une semaine les activités de l’agence de presse publique Télam. Vendredi, le président Javier Milei avait annoncé la fermeture de l’agence, qu’il a qualifié « d’organe de propagande ».

    Le gars, il est arrivé au pouvoir en disant qu’il veut supprimer tous les ministères sauf les finances, la police et les militaires.
    Mais chez nous, on a fait comme si c’était drôle, ce type qui se comporte devant les caméras comme s’il était dans un film de zombies. Le gars te dit qu’il considère que l’état, il n’est que policier, et toi là, tu fais comme si c’était drôle.

    Et chez nous, quand on te dit qu’une agence de presse publique est fermée du jour au lendemain, avec les flics qui se postent dans les locaux, on t’utilise une fois encore la forme passive, comme si c’était la météo.

    Le vieux crétin que je suis se souvient de la fois où une télé privée avait été privée de ses fréquences à l’issue de la procédure standard de renouvellement des fréquences. Pas de flics, pas de décision arbitraire, juste une procédure de renouvellement de fréquence à la façon dont ça fonctionne chez nous depuis l’ORTF ( :-)). C’était au Vénézuela. Ce jour-là, chez nous, on t’avait hurlé à la dictature bolchévique. Chavez, c’est pas Milei. Chavez on l’appelle « le Caudillo ». Milei, on l’appelle « le Président Milei ».

    Mais nous on a le droit de juger les choses selon des normes différentes quand on veut et comme on veut, et c’est nous qui décidons et c’est vous qui obéissez. Le deux poids deux mesures intériorisé par nos journalistes, c’est toujours aussi consternant même quand on y est habitué.

  • #France : quelle place pour la guerre de #Gaza dans les JT de 20h ?
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240304-isra%C3%ABl-palestine-quand-la-t%C3%A9l%C3%A9vision-fran%C3%A7aise-oubl

    « Il y a une invisibilisation des Palestiniens, et de manière générale une invisibilisation de l’ensemble du conflit, très mal traité ou peu traité. C’est un vrai manquement au devoir d’information, tout simplement. C’est une catastrophe, un #naufrage. » Le constat de Célia Chirol est sans appel. Doctorante et chercheuse en anthropologie des médias, elle est la première à s’être penchée sur la couverture médiatique de la guerre à la télévision française lors de la grand’messe du 20h sur les chaînes traditionnelles que sont TF1, France 2 et M6, soit 12,5 millions de téléspectateurs au total. À l’origine, une interrogation : pourquoi aucun JT n’a relaté l’audience historique de la CIJ ? « Sur les 20 JT analysés du 8 au 14 janvier, seulement 29 secondes de temps d’antenne ont été consacrées à Gaza et au sort des Palestiniens. Plus en détails, cela donne 5 secondes pour TF1, 10 secondes pour M6 et 14 secondes pour France 2. » Et encore, en fin de journaux et après les affres d’Alain Delon ou le dernier clip de Jennifer Lopez.