• Madame la garde des Sceaux, vous mentez | Le Club de Mediapart

    https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/050219/madame-la-garde-des-sceaux-vous-mentez

    La garde des Sceaux a menti devant l’Assemblée nationale, mardi 5 février. Questionnée par le député de La France insoumise Ugo Bernalicis sur la tentative de perquisition qui a eu lieu à Mediapart la veille, Nicole Belloubet a démenti toute « instrumentalisation de la justice » et a affirmé que Mediapart avait finalement, face à la pression médiatique, consenti à donner les enregistrements publiés.

    Voici ses propos :

    « Deux magistrats du parquet de Paris se sont rendus au journal Mediapart pour se faire remettre des enregistrements sonores de conversations qui seraient intervenues entre Messieurs Benalla et Crase. Les magistrats précisaient qu’ils agissaient dans le cadre non coercitif de l’enquête préliminaire et qu’ils ne pouvaient procéder à une remise sans l’assentiment du représentant légal de l’entreprise de presse. Mediapart a dans un premier temps refusé cette remise, mais comme la presse s’en est fait l’écho, depuis, les bandes sonores ont été remises à la justice, ce qui est une très bonne chose je crois pour que toute la vérité soit faite dans cette affaire. »

    #gouverner_par_le_mensonge

    Mentez, mentez, il en restera toujous quelque chose.

  • Comme un lundi de perquisition à Mediapart - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/comme-un-lundi-de-perquisition-a-mediapart

    De fait, comme lui, j’ai mis un certain temps avant de me résigner à considérer que les « accidents de lanceur de balles » faisaient système. Si nous avons été, ici, les premiers à relever l’incroyable mutisme des JT sur le sujet tout au long du mois de décembre, reste que notre prise de conscience a aussi été tardive. Cette inconscience se prolonge-t-elle aujourd’hui ? Les éborgnages au LBD, les restrictions au droit de manifester contenues dans le projet de « loi anti-casseur », les manipulations du pouvoir autour de cette vaste blague du « Grand débat », la tentative de perquisition chez Mediapart, et jusqu’à toute l’affaire Benalla elle-même, cette sidérante impunité dans laquelle cet homme de main du pouvoir se promène depuis l’été dernier, peuvent parfaitement être lues comme les pièces d’un sinistre puzzle : un pouvoir des super-riches, prêt à toutes les brutalités pour se préserver.

    #La_Dictature_En_Marche

  • Pourquoi il faut (sérieusement) s’intéresser à Fortnite – Signaux Faibles
    https://signauxfaibles.co/2018/12/26/pourquoi-il-faut-serieusement-sinteresser-a-fortnite

    Pourquoi donc s’intéresser à un jeu vidéo lorsque l’on n’est pas soi-même joueur, ni proche de cet univers qui peut légitimement laisser de marbre ?

    Parce que Fortnite, phénomène de l’année avec plus de 200 millions de joueurs à fin novembre (en hausse de 400% par rapport à janvier), soit plus que le nombre d’habitants qu’un pays comme la Russie, constitue l’un de ces mouvements de fond qui préfigurent demain.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéos #Fortnite #Sony #Google #Amazon #Epic_Games #socialisation #enfants #ado

    • « Fortnite is not really a game about shooting people. It’s a game about escape. »

      lolz : et HBO is not TV.

      La puissance de Fortnite s’est notamment manifestée cette année avec le rapport de force exercé par son éditeur, Epic Games, face à Sony puis Google.

      Sony d’abord : le géant japonais, fabricant de la console PS4, a toujours eu pour habitude d’interdire la possibilité de jouer à un même jeu sur plusieurs plateformes (possibilité appelée cross-plateforme), dont celles de ses concurrents.

      « Depuis des décennies, des entreprises comme Sony, Nintendo et Microsoft fixent les standards de relations business avec les éditeurs de jeux. Puis Fortnite est arrivé ». (Matthew Gault)

      Suite à de nombreuses protestations de joueurs, mécontents de ne pas pouvoir utiliser leurs personnages sur d’autres plateformes, Epic Games a réussi le tour de force de faire plier Sony, qui a changé son fusil d’épaule fin septembre en autorisant le cross-plateforme pour Fortnite. Début septembre encore, le PDG de Sony lui-même affirmait qu’il n’en serait rien. Mais la pression des joueurs, symbolisée par le hashtag #BlameSony, aura eu raison de sa volonté.

      Pour Daniel Joseph, auteur de multiples études sur l’économie des plateformes de jeux, Fortnite établit une nouvelle tendance parmi les concepteurs de jeux vidéo : « c’est un nouveau business model qui émerge. Sony était jusqu’ici la plateforme. Maintenant, c’est la plateforme qui laisse une autre plateforme opérer par-dessus elle, avec sa propre économie interne. Je pense que ça les a surpris, et qu’ils sont maintenant obligés de suivre ces changements ».

      Le coup de maître le plus impressionnant d’Epic Games n’est pourtant pas celui-ci : il est surtout d’avoir réussi à outrepasser Google.

      D’ordinaire, tout éditeur passe par le magasin d’applications de Google (Google Play) pour permettre aux utilisateurs de smartphones sur Android d’accéder à ses applications : en contrepartie d’être listée et de pouvoir être téléchargée sur Google Play, l’application doit s’acquitter d’une commission de 30% sur chaque achat.

      Epic Games a décidé de ne pas faire lister Fortnite sur Google Play et d’inviter les utilisateurs désirant télécharger le jeu à se rendre directement sur son site, contournant ainsi Google et sa commission de 30%, jugée disproportionnée. Ce choix a constitué un pari commercial considérable mais a été permis par la puissance acquise par Fortnite en seulement quelques mois. Ce pari s’est avéré payant.

      Anyway c’est très intéressant parce que ça accrédite la thèse selon laquelle l’avenir du secteur se jouera hors des supports physiques type console. Là aussi les #plate-formes et le #streaming vont accélérer la dématérialisation des #jeux_vidéo.

      Cf. https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/16/jeux-video-la-revolution-du-streaming_5398439_3234.html

      Fortnite : une plate-forme qui fait la nique à Sony et aux GAFA, ça me rappelle Netflix faisant la nique à… Sony et autres majors du #divertissement. Même si les GAFA n’ont pas dit leur dernier mot en matière de #SVOD : Amazon Prime Video est bien engagé, Facebook Watch, Youtube Originals, Apple TV vont grandir. (Mais je suis ptet obsédé, quand on travaille sur un sujet on a tendance à le voir partout.)

      En l’occurrence, en tout cas : Fortnite se la joue cross-plate-formes, mais à la fin ça profite à Epic Games, soit un éditeur de jeux vidéo qui veut lancer son propre magasin d’applications, c’est-à-dire… une plate-forme, pour faire la nique à une autre — Steam —, avec pour seule ambition de proposer une meilleure rémunération des auteurs, ce qui est déjà ça me direz-vous.

      Enfin :

      Le visionnage de jeux vidéo en tant que contenus concurrents de programmes TV, vidéos et films connaît une croissance qui ne devrait que s’accélérer. Par le passé, le spectateur regardait la #télévision ; aujourd’hui, les nouvelles générations regardent #Netflix et YouTube ; les générations suivantes se tourneront vers les plateformes comme #Twitch, leader actuel du streaming de compétitions d’#esport.

      Il n’est pas anodin que dans sa dernière lettre aux actionnaires, Netflix ait écrit : « We compete with (and lose to) Fortnite more than HBO. »

      NB. Sur quoi repose la fluidité cross-plate-formes de Fortnite ? #AWS d’Amazon (comme Netflix). Et qui a racheté Twitch en 2014 ? #Amazon.

      Bref, à la fin c’est toujours Jeff Bezos qui gagne.

  • La police a-t-elle réellement demandé à Google la suppression d’un photomontage d’Emmanuel Macron ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/30/la-police-a-t-elle-reellement-demande-a-google-la-suppression-d-un-photom
    https://medias.liberation.fr/photo/1191786-double2.jpg?modified_at=1548870515&picto=fb&ratio_

    Cette demande semble pour le moins étonnante quand on sait que l’OCLCTIC a pour mission principale de lutter contre les infractions liées « au terrorisme et à la pédopornographie » ou aux contenus illicites signalés par les internautes via la plateforme Pharos par exemple. Elle pose notamment la question de la base légale de cette requête de suppression de contenu (à laquelle Google n’a pas encore accédé). En effet, si certaines demandes sont justifiées, celle du 14 janvier 2019 ne comporte absolument aucun détail. Et contacté par CheckNews, le service d’information et de communication de la police nationale (SICOP) indique simplement que l’Office central de lutte contre la cybercriminalité ne fait « pas de commentaire » sur ce sujet.

  • Pollution aux particules fines : comment la RATP met en danger la santé des travailleurs et des usagers - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/Pollution-aux-particules-fines-comment-la-RATP-met-en-danger-la-san

    Dans le métro, ses quais, ses couloirs, l’air est chargé en particules fines. En cause : la #pollution du trafic routier qui s’engouffre dans les tunnels, les systèmes de freinage des trains, ou encore les outils utilisés pour les travaux de maintenance, qui fonctionnent au diesel. Conséquence : cinq millions d’usagers respirent quotidiennement des niveaux élevés de #particules_fines, et une surmortalité chez certains travailleurs, plus exposés que les passagers. Les poseurs de voie, souvent des #sous-traitants, sont les plus touchés. La #RATP, parfaitement au courant de la situation, ne semble pas pressée d’agir, malgré les mises en garde de différentes autorités sanitaires et des syndicats.

    #santé #travail

  • Le Conseil de l’Europe s’inquiète de la #répression des manifestations de #gilets_jaunes - Libération
    https://www.liberation.fr/direct/element/le-conseil-de-leurope-sinquiete-de-la-repression-des-manifestations-de-gi

    Le gouvernement français est à nouveau pointé pour la répression du mouvement des gilets jaunes et, cette fois, l’avertissement vient du Conseil de l’#Europe, chargé de promouvoir les #droits de l’homme dans ses 47 Etats membres. Ce mardi, et avant la publication d’un rapport complet, sa commissaire aux droits de l’homme, Dunja Mijatović, dit ainsi « s’inquiéter en particulier du grand nombre de personnes blessées, certaines très gravement, dans les manifestations ou en marge de celles-ci, notamment par des projectiles d’armes dites de défense intermédiaire telles que le lanceur de balles de défense ». Et ce, même si elle « constate certes que les forces de l’ordre, parmi lesquelles de nombreux blessés sont aussi à déplorer, opèrent dans des conditions difficiles, notamment liées à l’hostilité de certains manifestants, mais aussi à une surcharge de travail et, pour certaines unités engagées, à une formation insuffisante aux techniques de maintien de l’ordre et à l’usage de certaines armes. »

    Elle pointe également les #dangers de la loi « anticasseurs » en discussion à l’Assemblée nationale, se disant « particulièrement préoccupée par la disposition visant à interdire préventivement, par une décision administrative et sans contrôle préalable d’un juge, de prendre part à une manifestation », ainsi que par celle « érigeant en #délit la dissimulation volontaire partielle ou totale du visage au sein ou aux abords d’une manifestation ».

  • « Défavorablement connus »
    #DATAcratie | BUG BROTHER

    Ni le Ministère de l’intérieur ni la #CNIL ne savent combien de gens (6, 9, 12M ?) sont fichés comme "défavorablement connus" des services de police et de gendarmerie.
    Et encore moins combien le sont à tort...
    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2018/01/20/defavorablement-connus via @manhack

    Je n’avais pas réalisé, en écrivant ce (long) article l’été dernier, que sa publication coïnciderait avec les 40 ans de la CNIL et de la loi informatique et libertés, précisément créée, initialement, pour protéger les citoyens de potentielles dérives en matière de fichage informatisé policier et administratif, suite au scandale du fichier SAFARI (voir, sur ce blog, Safari et la (nouvelle) chasse aux Français et Pour la CNIL, 18% des Français sont « suspects », ainsi que, sur le site de l’INA, la compilation de reportages télévisés qui y est consacrée).

  • Accidents du travail en série dans un centre d’appels de Free
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/accidents-du-travail-en-serie-dans-un-centre-d-appels-de-free-804734.html

    Selon l’inspection du travail, qui a saisi le procureur de la République, un grand nombre de téléconseillers de Certicall, un centre d’appels d’Iliad, maison-mère de Free, à Marseille, ont été victimes « d’incidents acoustiques » depuis trois ans. Ceux-ci ont entraîné de nombreux accidents du travail, des inaptitudes au poste et des invalidités. Des syndicalistes et des employés dénoncent l’attitude de la direction, qui n’a, selon eux, pas fait le nécessaire pour protéger correctement son personnel.

    La sécurité au travail dans les entreprises de technologie. On imagine un monde sain, juste « fatiguant », et on rencontre un monde dangereux pour la santé. Les utopies numériques ont du plomb dans l’aile.

    #Travail #Entreprises_technologies #Santé_publique #Free

  • Femmes de Lettres : Françoise Cahen et Celia Guerrieri | Le blog de Gallica
    https://gallica.bnf.fr/blog/08032018/femmes-de-lettres-francoise-cahen-et-celia-guerrieri

    Françoise Cahen et Celia Guerrieri enseignent les Lettres modernes à des lycéens et à des lycéennes. Attachées à la visibilité des autrices dans les programmes, elles utilisent Gallica pour faire redécouvrir des écrivaines que l’histoire littéraire a effacées. Avec leur classe, elles sont ainsi parties sur les traces de plusieurs d’entre elles, dont Marie-Anne Robert, féministe du XVIIIe siècle qui a écrit des récits de proto-science-fiction. Entretien.

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    https://gallica.bnf.fr/blog/08032018/les-voyages-de-milord-ceton-dans-les-sept-planetes

    Marie-Anne Robert, au XVIIIe siècle, écrit donc Les Voyages de Milord Céton dans les sept planètes. Ce roman, aussi intitulé Le Nouveau Mentor, est un exemple de proto-science-fiction : le narrateur, Milord Céton, voyage à travers les sept planètes de notre système solaire grâce au génie Zachiel. A une époque où la lune est encore considérée comme une planète, notre héros sera accompagné par Monime, sa sœur, durant toute son aventure.
    Durant ce long périple, Céton et Monime rencontreront de nombreux personnages, tous étant le reflet, voire l’archétype de leurs sociétés, et chacune de ces sociétés étant la critique d’un défaut de l’être humain. L’écriture de Marie-Anne Robert propose une réflexion complexe, souvent humoristique et sarcastique, sur ces points. Les lecteurs d’aujourd’hui pourront remarquer que tous les défauts dépeints dans ce roman sont encore d’actualité. Par exemple, dans la société lunaire, les hommes, en la personne de Damon, préfèrent être beaux plutôt qu’intelligents. C’est en cela que je trouve Les Voyages de Milord Céton dans les sept planètes et son autrice particulièrement merveilleux. L’œuvre paraît contemporaine alors qu’elle a été écrite il y a désormais plus de deux siècles.

    http://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&startRecord=0&maximumRecords=15

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    Les Ondins, conte moral par Madame Robert - 1768
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9752092r/f237.highres
    http://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001100910004

  • D’ici quelques années, quand on aura Hartz-12 en France et l’interdiction des pseudonyme en ligne, la Macronie se plaindra de ces gens qui postent leurs opinions pas très nettes sur les réseaux sociaux sous leur vrai nom, alors maintenant ils·elles ont beau envoyer leur CV, se pointer aux entretiens, évidemment qu’ils·elles ne trouvent pas de boulot. Alors c’est un peu facile, ça, hein…

    Combien d’années avant qu’un·e macronien·ne ne propose de sucrer les droits des chômeurs qui ont exprimé des opinions sous leur vrai nom sur le Web… ? (Et que le dessinateur du Monde ne s’indigne de ces irresponsables qui n’utilisent pas de pseudonyme pour publier leur opinion en ligne.)

  • Voici le nouveau « Netflix » : gratuit, écolo et engagé
    https://www.wedemain.fr/Voici-le-nouveau-Netflix-gratuit-ecolo-et-engage_a3832.html
    https://www.wedemain.fr/photo/art/grande/29228914-28399167.jpg?v=1545825701

    Le site ImagoTV mis en ligne en décembre 2018 regroupe des podcasts, documentaires et vidéos YouTube écolos et engagés. Une vidéothèque gratuite et participative.

    http://imagotv.fr/php/homepage.php

    Accessible en ligne depuis le 18 décembre, la plateforme IMAGO sélectionne et répertorie les chaînes Youtube, courts-métrages et émissions web axés autour des problématiques de développement durable et de transformation sociale.

    Le catalogue compte déjà près de 2 000 vidéos regroupées en 8 grandes thématiques (économie, alternatives, conscience, société, esprit critique, santé, écologie, connaissance). Parmi cette sélection, quelques titres familiers et de belles trouvailles, le tout sans avoir à fouiller dans les méandres d’Internet

    #Net_TV #Ecologie #Vidéo #PeerTube

  • Loi « anticasseurs » : le gouvernement fonce tête baissée vers les interdictions de manifestation - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/01/22/loi-anticasseurs-le-gouvernement-fonce-tete-baissee-vers-les-interdiction

    Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, mardi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé que le gouvernement veut adopter au pas de charge un dispositif d’interdiction administrative de manifestation. Mais malgré les forts risques d’atteinte aux #libertés_publiques, le ministre n’a pas été en mesure de préciser les détails de sa mise en œuvre.

  • Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo
    http://www.dedefensa.org/article/leon-tolstoi-et-les-joyeux-debuts-du-bobo

    Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo

    Reparlons du bobo. Si Balzac dessine le bourgeois conditionné parisien (voyez les merveilleuses premières pages de la Fille aux yeux d’or), il meurt trop tôt et ignore le bobo qui se développe à la fin du siècle. Tolstoï va le décrire au début d’Anna Karénine. Son personnage Stéphane est bête (signification de bobo en espagnol), friqué, endetté, modéré, et prêt à toutes les réformes libérales – comme disait Duroselle, un parti ne revient jamais sur une réforme désastreuse ; il se contente de la compléter ! Mais restons-en à Stéphane, personnage éprouvant s’il en est – comme toute cette humanité bourgeoise et branchée, moderne et inconsistante. Stéphane adore aussi être à la mode et il croit tout ce que racontent les journaux…

    « Le journal que recevait Stépane Arcadiévitch (...)

  • Le projet de loi justice, une bombe antidémocratique
    https://www.liberation.fr/debats/2019/01/21/le-projet-de-loi-justice-une-bombe-antidemocratique_1704396

    Le 15 janvier, les avocats, rejoints par l’ensemble des professionnels du domaine, ont de nouveau manifesté contre le projet de loi réformant la justice adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Loin d’être un combat corporatiste, cette manifestation, comme tant d’autres, permet de faire entendre des voix qui n’ont pas été écoutées dans le cadre d‘une réforme qui vient une fois de plus ébranler notre pacte social.

    Ce droit de manifester, garanti dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, subit pourtant depuis de nombreuses années des attaques régulières des pouvoirs publics. En rétablissant une loi anticasseurs datant de 1970, le gouvernement actuel contribue à une longue liste d’atteintes que l’on considère, à juste titre, comme l’une des garanties fondamentales des libertés publiques. Ainsi,

    – la loi du 2 mars 2010 renforçant la lutte contre les violences de groupe permet aujourd’hui les interventions préventives et les placements en garde à vue des manifestants à l’occasion des différents actes qui rythment nos samedis depuis dix semaines ;

    – La loi renseignement du 24 juillet 2015 étend la collecte des données non seulement aux affaires de terrorisme et de criminalité organisée, mais également aux « violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique », donc potentiellement à de simples manifestations ;

    – La loi relative à la sécurité publique du 28 février 2017 renforce les pouvoirs des forces de l’ordre notamment en aggravant les sanctions pour les faits de rébellion ou de refus d’obtempérer.

    Ces réformes permettent de confondre militants, manifestants, casseurs, criminels, terroristes, et d’utiliser les moyens d’enquête et d’investigation les plus intrusifs : c’est par ces atteintes aux libertés individuelles que les pouvoirs publics répriment aujourd’hui le mouvement social.
    L’état d’urgence dans la loi ordinaire

    Il en est de même des lois de juin 2016 et d’octobre 2017 qui intègrent les principales dispositions de l’état d’urgence dans la loi ordinaire, qui donnent lieu à des assignations à résidence, des perquisitions sous l’autorité administrative et non plus judiciaire, ce y compris pour des militants sans aucun lien avec le terrorisme pour peu que le ministre de l’Intérieur estime qu’il « existe des raisons sérieuses de penser que le comportement d’un individu constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public ».

    A lire aussi : Manifestations : les libertés passent par la casse fichier

    Autrement dit : ces réformes sont autant de manières de rendre inopérants les garde-fous imposés à l’exercice d’un pouvoir qui depuis dix semaines semble plus enclin à répondre de manière guerrière plutôt que politique aux revendications du peuple. Peut-on en effet encore dire que les récents blessés à l’occasion de l’usage d’armes par les forces de l’ordre ont eu droit à une réponse proportionnée, principe de base de notre justice, à leur présence sur les lieux ?

    Alors que les luttes sociales et politiques convergent, il est urgent que l’opinion publique mesure ce que cette énième réforme de la justice a d’attentatoire aux libertés publiques, et en quoi elle nous concerne tous, justiciables, avocats mais surtout citoyens, car nous sommes tous susceptibles un jour de répondre de nos actes devant des juges :

    – Les écoutes téléphoniques et les mesures de géolocalisation seront désormais possibles pour la plupart des délits ;

    – Ces mesures pourront désormais être prises sous la seule autorisation du procureur de la République en cas d’urgence ;

    – Les techniques spéciales d’enquêtes pour la plupart des délits seront généralisées et étendues, alors qu’elles étaient jusque-là réservées aux menaces terroristes ou à la criminalité organisée ;

    – Le gardé à vue ne sera présenté que de manière facultative au procureur de la République lors de la prolongation de la garde à vue ;

    – La notification des droits du gardé à vue se fera sous forme d’enregistrement sonore et non plus par écrit, rendant la vérification des formalités essentielles de privation de liberté difficiles ;

    – Une Cour criminelle départementale sera créée pour juger principalement des viols, ce qui tend à considérer le viol comme un crime de seconde zone, en contradiction avec la prétendue sensibilisation du gouvernement sur les atteintes faites aux femmes ;

    – Il pourra être imposé aux victimes de déposer leur plainte de manière électronique, les privant ainsi de l’accueil humain, accroissant les possibilités de détresse et de solitude.

    Ces principales mesures qui concernent le domaine pénal ne sont pas les seules à être critiquées par les professionnels de la justice et du droit, puisque le gouvernement s’est également attaché à modifier les conditions d’accès à la procédure civile, la rendant :

    – plus coûteuse : recours obligatoire à des mesures préalables de médiations payantes pour les « petits litiges » ;

    – plus lointaine : la fusion des tribunaux d’instance et des tribunaux de grande instance ;

    – moins humaine : les décisions pour les injonctions de payer seront rendues par des algorithmes.

    Le gouvernement actuel, qui prétend tenir sa légitimité d’une défense de la démocratie, participe à déconstruire l’un de ses piliers historiques. A l’heure où les citoyens veulent agir, redevenir maîtres de leur destin, lutter contre les injustices sociales et s’emparer d’une démocratie qui, par un paradoxe fou, ne leur appartient plus, ils doivent prendre la mesure de ces nouvelles régressions des droits et des libertés pour défendre l’un des biens les plus précieux de notre démocratie : la justice !

    #justice #injustice #culture_du_viol #domination_masculine

    • Malgré un article qui dénonce la direction fasciste que prend la justice, je supporte difficilement le saupoudrage de nous et de notre. On parle du réel des libertés mais le journaliste nous enferme avec lui dans un nous qui n’existe pas et ressemble à un nationalisme de mauvais aloi.

  • Gilets jaunes : le #décompte des #blessés graves

    Après l’acte X, #Checknews compte désormais, au 21 janvier, 109 blessés graves parmi les gilets jaunes et les journalistes, dont 79 par des tirs de #lanceur_de_balle_de_défense. Au moins 15 victimes ont perdu un oeil.

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/14/gilets-jaunes-le-decompte-des-blesses-graves_1702863

    #statistiques #chiffres #gilets_jaunes #violences_policières #maintien_de_l'ordre #flash-ball #flashball

    Le compte twitter de @CheckNews (de l’équipe de Libé) :
    https://twitter.com/CheckNewsfr

    • Le terrible #bilan de deux mois de violences policières

      Depuis le début de la mobilisation Gilets jaunes, plusieurs recensements font état d’au moins 97 blessés graves par les armes de la police, dont quatre ont eu la main arrachée et au moins quatorze ont perdu un oeil. La faute aux lanceurs de balle de défense, aux grenades #GLI-F4 et à une doctrine de maintien de l’ordre ultraviolente.

      « J’étais en train de filmer avec mon téléphone portable aux Champs-Élysées quand il y a eu un mouvement de foule. J’ai reculé et j’ai senti cette balle de Flash-Ball percuter ma tête. J’ai eu l’impression que ma joue droite éclatait. » Axelle Marquise, 28 ans, a été blessée par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) le samedi 8 décembre à Paris, lors d’une manifestation des Gilets jaunes. C’était la première fois de sa vie que cette serveuse à Six-Fours (Var) descendait dans la rue. Les examens médicaux diagnostiqueront une brûlure au deuxième degré, un hématome majeur, une double fracture de la mâchoire et un trismus – contraction constante des muscles de la mâchoire qui l’empêche d’ouvrir la bouche de plus d’un centimètre. « Je dois manger liquide pendant six semaines. J’ai déjà perdu six kilos. Après le rendez-vous le 29 janvier avec la chirurgienne pour vérifier que la fracture est bien réduite, je devrai faire je ne sais combien de séances de kiné pour soigner le trismus. Quand je pourrai enfin ouvrir la bouche, il faudra voir les dégâts au niveau des dents. J’ai perdu un bout de la molaire au fond à droite et je sens que quelque chose ne va pas », décrit-elle à Reporterre.

      La jeune femme s’est vue prescrire dix jours d’incapacité totale de travail (ITT). Pourtant, elle dit avoir eu « énormément de chance » par rapport aux autres blessés qui témoignent avec elle dans une vidéo. Celle-ci a été mise en ligne le 15 janvier par le collectif des « Mutilés pour l’exemple » (attention, images très choquantes). On y voit les cicatrices de Thomas, qui a lui aussi pris un tir de LBD en plein visage. Bilan, « 25 points de suture, une fracture du sinus, la lèvre tuméfiée et l’œil gauche touché ». Et le moignon d’Antoine, 26 ans, qui a eu la main droite arrachée par une grenade GLI-F4.

      Dans un courriel adressé à Reporterre le 17 janvier, le ministère de l’Intérieur a comptabilisé depuis le 17 novembre « 1.800 blessés parmi les manifestants et un millier de blessés parmi les forces de l’ordre » - dont les trois-quarts, selon Le Journal du dimanche, n’auraient pas donné lieu à un arrêt de travail. Ces chiffres ne disent rien de la gravité des blessures. Le 5 décembre, Reporterre recensait trois mains arrachées par des grenades GLI-F4, des blessures à la tête causées par des tirs de LBD et le décès de Zineb Redouane, 80 ans, à Marseille, après qu’une grenade ait été tirée dans son appartement.

      Depuis 2012, le collectif contre les violences d’État « Désarmons-les ! » tient la sinistre comptabilité des blessés graves et tués par la police. « Nous parlons de blessure grave dès lors qu’il y a plaie ouverte avec fracture, traumatisme crânien, perte d’un membre, rupture d’un organe ou blessure à la tête. Les informations nous viennent des réseaux sociaux, de membres du réseau et d’avocats engagés dans la lutte contre les violences policières, explique à Reporterre Ian B., membre du collectif. Quand une information nous parvient, nous demandons confirmation aux proches de la victime ainsi que plusieurs photos à différents stades de la guérison avant de la verser à la liste. » Dans un bilan provisoire mis en ligne le 4 janvier, le collectif dénombrait 97 blessés graves depuis le 17 novembre. « Quasiment les trois quarts ont été blessés à la tête » et plusieurs ont été définitivement mutilés : quatre ont eu une main arrachée, une personne est devenue sourde suite à l’explosion d’une grenade et dix-sept personnes ont été éborgnées.

      Le journaliste indépendant David Dufresne a quant à lui entrepris de signaler blessures et violences les plus graves sur son fil Twitter et au ministère de l’Intérieur. Quand Reporterre l’a rencontré, mercredi 16 janvier, il avait déjà rédigé 307 « signalements ». « La plupart concernent des blessures. D’autres, des manquements à la déontologie ou un non-respect des règles qui sont la matrice de la blessure. Toutes les blessures à la tête causées par des LBD et des Flash-Ball sont interdites, puisque les policiers ne sont pas autorisés à viser la tête et les parties génitales. Les tabassages ne sont pas autorisés non plus. Cette centaine de blessés graves et ce millier de blessés légers sont déshonorants. »

      Le quotidien Libération s’est appuyé sur ces travaux pour établir son propre recensement « non exhaustif ». Bilan le 15 janvier : 94 blessés graves, dont 69 par des tirs de LBD. Et au moins 14 personnes éborgnées.

      Chez ces observateurs, c’est l’effroi qui prime. « J’ai entrepris ce travail à cause d’un sentiment de sidération devant les images de violences policières et le déni politique et médiatique de ces violences, explique David Dufresne, qui avait publié en 2013 un livre d’enquête intitulé Maintien de l’ordre (éd. Fayard). Avec les Gilets jaunes, on a battu les records des mobilisations contre le CIP en 1994, contre le plan Juppé en 1995 et contre le CPE en 2006. Il faut remonter à Mai 68 pour déplorer un tel bilan. Certes, en Mai 68, il y avait eu des morts. Mais là aussi, une dame de 80 ans est morte à Marseille. Une enquête doit établir s’il s’agit d’une victime collatérale, mais elle reste une victime. »

      Même sentiment d’aggravation du côté de Désarmons-les : « Le collectif est né en 2012, quand nous nous sommes rendus compte que des manifestants étaient blessés par les armes de la police et notamment les grenades utilisées depuis les années 2000, raconte Ian B. En février 2014, trois personnes ont été éborgnées à Nantes lors d’une manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le nombre de blessés a grimpé en flèche au moment de la mort de Rémi Fraisse à Sivens en octobre 2014, des mobilisations contre la « loi travail » en 2016 et de l’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes en 2018. » Mais la mobilisation des Gilets jaunes fait exploser les compteurs. « Entre 1999 et le 17 novembre 2018, soit environ vingt ans, nous avons recensé 53 blessés graves, dont un grand nombre en-dehors de manifestations. Depuis le 17 novembre, nous en sommes à 97 blessés graves, quasiment tous en manifestations. »

      Comment en est-on arrivé là ? En juillet 2017, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) dénonçait dans une note adressée au Défenseur des droits un « tournant majeur dans la doctrine française du maintien de l’ordre » depuis le début des années 2000, avec « le développement des logiques d’interpellation d’une part et la transformation de l’armement d’autre part ». « Allant de pair avec une logique chiffrée de l’action policière, le nombre d’interpellations est devenu un enjeu des opérations de maintien de l’ordre, peut-on y lire. Une interpellation implique un rapprochement au corps à corps, et donc, de facto, un abandon de la logique de mise à distance. » L’évolution de l’armement s’est traduite par l’essor des armes de force intermédiaire – lanceurs de balle de défense dont le #LBD_40, grenades lacrymogènes instantanées GLI-F4 et grenades de désencerclement –, à l’origine de la plupart des blessures graves en manifestation ces dernières années. A noter que seule la France utilise ces armements : ni l’Allemagne, ni le Royaume-Uni, ni la Belgique n’utilisent de grenades à effet de souffle type #GLI-F4 et de #LBD.

      Le maintien de l’ordre en France, « une exception française »

      Cette évolution néfaste s’est faite avec la complicité du politique. Dans leur article « Un splendide isolement. Les politiques françaises du maintien de l’ordre », les sociologues Olivier Fillieule et Fabien Jobard s’intéressent à « la certitude, largement entretenue par policiers et gendarmes, que le maintien de l’ordre ’à la française’ est d’excellence et qu’il est prisé dans le monde entier. Cela fut peut-être vrai par le passé, mais ce n’est plus le cas. » En outre, « cette difficulté à se remettre en question s’adosse à un discours sur les spécificités de la situation française avec l’idée que les casseurs sont d’une détermination jamais vue auparavant et que l’on bascule dans un cycle inédit de violence (...). Le politique se contente de reprendre à son compte les déclarations des principaux syndicats de police, selon lesquels la violence de l’adversaire exonère le dispositif de maintien de l’ordre. (…) Se laissant convaincre par les arguments policiers sur la ’violence extrême’ des adversaires, les ministres de l’Intérieur par cette seule posture s’empêchent tout examen au fond de l’action policière. » La déclaration de Christophe Castaner le 16 janvier à Carcassonne, illustre bien ce soutien sans faille : « Moi, je ne connais aucun policier, aucun gendarme qui ait attaqué des Gilets jaunes. Par contre, je connais des policiers et des gendarmes qui utilisent des moyens de défense de la République, de l’ordre public. »

      Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la multiplication des blessures causées par les violences policières et réclamer l’interdiction des armes de force intermédiaire. Le 1er décembre, six avocats écrivaient à M. Castaner pour lui demander l’interdiction des grenades GLI-F4. Le 7 décembre, environ 200 personnalités, dont des élus de gauche, des sociologues, des historiens et des écrivains, appelaient à cesser « immédiatement » l’usage des LBD en manifestation. Le 14 décembre, c’était au tour d’Amnesty international de prendre la plume. Le 17 janvier, le Défenseur des droits Jacques Toubon réclamait une nouvelle fois la suspension de l’usage des LBD.

      Il avait déjà préconisé l’interdiction des lanceurs de balle de défense dans un rapport remis le 10 janvier 2018 à l’Assemblée nationale. « Au cours d’une manifestation où, par définition, les personnes visées sont généralement groupées et mobiles, le point visé ne sera pas nécessairement le point touché et la personne visée pourra ne pas être celle atteinte », y lit-on. « Par ailleurs, le caractère “non létal” des armes de force intermédiaire conduit en pratique les agents à les utiliser avec moins de précautions que les armes traditionnelles. Comme le relève Cédric Moreau de Bellaing, sociologue, l’introduction “des armes sublétales a plus d’effets délétères que positifs” car elles induisent “l’absolue certitude qu’au pire on amochera mais qu’on ne tuera pas” , ce qui explique qu’“on les utilise plus souvent” », poursuit le Défenseur des droits.

      « Les victimes sont issues de toutes les franges de la population »

      L’explosion du nombre de blessés joue dans la prise de conscience, mais pas seulement. Avec les Gilets jaunes, le profil des victimes a changé ; plus possible de mettre en avant l’image de « casseurs », « anarchistes » ou « zadistes » qui, quelque part, « l’auraient bien cherché ». « Les victimes ne sont plus issues du monde militant mais de toutes les franges de la population », observe David Dufresne. « Ce sont des citoyens ordinaires, des gens qui travaillent et qui ont une famille, et qui pour beaucoup descendent dans la rue pour la première fois pour défendre leurs droits », confirme Ian B, de Désarmons-les. « Avant d’aller en manifestation, je me disais que les personnes blessées avaient elles-mêmes commis des violences. Je ne pensais pas qu’un manifestant lambda pouvait se faire tirer dessus, témoigne Axelle Marquise. Mais aujourd’hui, quand je vois les images de Fiorina, 20 ans, qui a perdu un œil à cause d’un tir de Flash-Ball, j’ai des frissons dans tout le corps et les larmes aux yeux : comment une fille si jeune, qui allait à sa première manif, a-t-elle pu être mutilée de cette manière ? »

      La riposte judiciaire s’amorce. Le 11 janvier, l’Inspection générale de la police nationale avait été saisie de 207 signalements pour des dénonciations de violences policières, dont 71 enquêtes judiciaires et une enquête administrative, depuis le début du mouvement. 25 réclamations sont actuellement en cours de traitement par le Défenseur des droits, dont certaines concernent des groupes de personnes.

      Axelle Marquise, elle, a porté plainte contre X pour « violence aggravée avec menace ou usage d’une arme ». Elle n’est pas retournée manifester depuis sa blessure : « J’ai pensé accompagner mon compagnon la semaine dernière, mais je n’en ai pas dormi de la nuit. Je me suis vue prendre à nouveau un tir de LBD dans la tête et perdre un œil ou être défigurée à vie. » En revanche, elle se dit prête à répondre à l’appel du collectif des Mutilés pour l’exemple, pour des rassemblements le 2 février devant les commissariats et gendarmeries, avec des manifestants couverts de bandages demandant l’interdiction des armes de force intermédiaire. « Je ne sais pas si on obtiendra cette interdiction. De plus en plus de personnes ont conscience que ces armes peuvent mutiler et même tuer. Mais en même temps, je crains que le gouvernement trouve encore des excuses, en prétendant que les manifestants sont violents, qu’ils n’avaient pas à être là, comme l’a insinué Castaner en disant que ceux qui iraient manifester se rendraient complices des violences. »

      Le courriel du ministère de l’Intérieur n’est pas très encourageant : « Il s’agit d’armes de défense qui sont utilisées par les forces de l’ordre en réponse à des violences, en situation de légitime défense et dont l’usage qui en est fait est proportionné. Les manifestations, à Paris et en province, la plupart non déclarée, ont été caractérisées par des actions particulièrement violentes, et une volonté affichée d’en découdre avec les forces de l’ordre », a-t-il laconiquement répondu à Reporterre.

      https://reporterre.net/Le-terrible-bilan-de-deux-mois-de-violences-policieres

    • Avec les Gilets jaunes, on a battu les records des mobilisations contre le CIP en 1994, contre le plan Juppé en 1995 et contre le CPE en 2006. Il faut remonter à Mai 68 pour déplorer un tel bilan.

      Pourquoi on oublie à chaque fois les méfaits des gouvernements socialistes (Valls) au moment du vote de la Loi Travail (et ANI, etc).

    • La manif pour tous s’est aussi fait tabasser en mars 2013 : nasse, lacrymo, matraque…

      À l’époque « Valeurs actuelles » et autres sites de droite-droite étaient critiques des violences policières et relayaient le défenseur des droits. Une enquête avait été ouverte au Conseil de l’Europe.

      (EDIT : je répondais à un commentaire, depuis effacé)

    • Mais la version officielle dit : 4 gravement blessés à l’oeil...

      Quatre personnes ont été gravement blessées à l’oeil par des lanceurs de balle de défense (LBD) depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », a affirmé ce mardi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors d’une audition devant les députés.

      https://www.nouvelobs.com/societe/20190122.OBS8950/seulement-quatre-gilets-jaunes-eborgnes-par-la-police-vraiment.html

      signalé sur seenthis par @davduf :
      https://seenthis.net/messages/754776

  • Strasbourg : “ Mon fils n’est pas un casseur”, la mère du jeune adolescent blessé au visage témoigne - France 3 Grand Est

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-mon-fils-n-est-pas-casseur-mere-du-jeune-ado

    Macron et Castaner : sur cette affaire, vous ne vous en sortirez pas sans en répondre devant la justice. Pas d’impunité pour vous deux.

    Une mère indignée. "La police laisse entendre que mon gamin faisait partie des manifestants, des casseurs. C’est totalement faux. Il était parti acheter la doudoune qu’il voulait depuis longtemps. Une North Face. La preuve : il la porte sur les photos. J’ai même récupéré le ticket de caisse. Je passerai à Go Sport demain pour avoir leur témoignage. Mon fils se promenait, il marchait c’est tout."

    Il s’appelle Lilian Lepage et son visage tuméfié a fait le tour des réseaux sociaux. Samedi 12 janvier, l’adolescent a été blessé à la joue en marge des manifestations des gilets jaunes à Strasbourg. Il a la mâchoire fracturée. Sa mère a tenu à témoigner pour dit-elle « rétablir la vérité ».

  • Marlène Schiappa va animer un débat avec Cyril Hanouna - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/marlene-schiappa-va-animer-un-debat-avec-cyril-hanouna-21-01-2019-7993716

    La secrétaire d’Etat sera aux côtés de Cyril Hanouna le 25 janvier dans « Balance ton post ! » sur C8 pour une spéciale « Grand débat national ».

    Le Grand débat national lancé par Emmanuel Macron le 15 janvier promet encore des surprises. Selon un communiqué diffusé par C8 lundi après-midi, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, animera vendredi 25 janvier en direct et en duo avec Cyril Hanouna l’émission « Balance ton post ! » pour une spéciale « Grand débat national » à 22h30. Un duo surprenant.

    « Elle n’est pas là en tant que Ministre pour échanger mais pour faire remonter les propositions des téléspectateurs » nous précise la production de l’émission. En plateau, Cyril Hanouna et Marlène Schiappa accueilleront plusieurs Français, Gilets jaunes ou non. « Des retraités, infirmiers, demandeurs d’emploi, commerçants, enseignants, agriculteurs » détaille la chaîne dans son communiqué, sur lequel figure le logo du secrétariat d’Etat, « pour transformer leurs problèmes en proposition. Pas de débat politique, mais un échange citoyen avec des propositions concrètes ! ».

    #gorafi #époque_formidable

    • Laurence De Cock sur Twitter cite Marlene Schiappa et réagit :

      Marlene Schiappa a dit :

      -- Novembre : « Faut parler à tout le monde, le gouvernement vit trop dans sa bulle et méprise les gens »

      -- Décembre : « Votre grand débat national ça va être de l’entre soi »

      En Janvier Marlene Schiappa va co-animer une émission avec Cyril Hanouna.

      Ce qui fait dire à Laurence De Cock :

      « Je ne vois pas du tout en quoi votre débat avec Hanouna contredirait l’affirmation de décembre. Le mépris, la marchandisation, la communication outrancière et l’avilissement du débat sont les marques de fabrique de ce gouvernement. »

      Merci à Laurence De Cock, je ne l’aurai pas dit autrement d’un gouvernement qui est en train de nous tirer en arrière et qui se démarque par son immense médiocrité. Dans ce contexte, la participation d’une représentante de ce gouvernement à l’émission de Cyril Hanouna est dans l’ordre des choses.

    • Leur logique : les contestataires sont des dégénérés, donc par définition telespectateurs d’Hanouna, on va donc s’abaisser à ras de caniveau pour calmer « ceux-qui-ne-sont-rien »

      Émission Schiappa/Hanouna : la secrétaire d’État se justifie : « c’est l’occasion de ramener le plus de monde possible vers le débat démocratique » pic.twitter.com/qfOiE84RnH
      — BFMTV (@BFMTV) 22 janvier 2019
      https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/videos-grand-debat-national-vivement-critiquee-pour-coanimer-une-emissi
      « Il y a des gens qui regardent uniquement les émissions de Cyril Hanouna, qui sont éloignées du débat politique, qui peut-être ne sont pas allées voter, qui se sentent exclues de la démocratie », a également estimé Marlène Schiappa. Pour elle, « c’est l’occasion de ramener le plus de monde possible vers le débat démocratique ». « Nous allons animer des débats avec les marcheurs et j’ai considéré que cela pouvait être intéressant de sortir de ma zone de confort et de ne pas rester uniquement avec des gens déjà acquis à notre cause et d’aller balayer le plus large possible », a-t-elle poursuivi sur franceinfo.

    • Marlene Schiappa a dit :

      -- Novembre : « Faut parler à tout le monde, le gouvernement vit trop dans sa bulle et méprise les gens »

      Animer une émission avec Hanouna, tu parles d’une ouverture !
      d’avance, c’est mépriser les téléspectateurs dans une bulle. Après tout, les téléspectateur·ices de C8 le mérite bien.

    • Schiappa tourne-t-elle rond ?

      « Ce n’est pas parce que la majorité des personnes pensent que c’est une mauvaise idée que ça l’est. Je vous rappelle que Galilée était tout seul face à la majorité pour dire que la Terre était ronde et qu’elle tournait. La majorité pensait qu’elle était plate et statique », a déclaré Marlène Schiappa.
      https://fr.sputniknews.com/france/201901231039747847-schiappa-senat-critiques-video

  • Fin janvier 2019, nous commémorons le 80 ème anniversaire de la « retirada », l’exil forcé des Républicains espagnols vers la France. J’ai rédigé une chronique à ce sujet dans mon blog. Je pense toujours qu’une bonne connaissance de l’histoire permet une meilleure compréhension des faits actuels...

    La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    21janvier2019
    Il y a 80 ans, les Républicains espagnols goûtaient à l’hospitalité de la France

    Posté par Paul dans la catégorie : Espagne révolutionnaire 1936-39 ; Histoire locale, nationale, internationale : pages de mémoire.

    Janvier 1939 : la « Retirada ». Ce terme désigne l’exode massif à travers les frontières des Pyrénées des soldats, des militants républicains espagnols et de leurs familles, face à la répression franquiste impitoyable qui s’abat sur l’Espagne reconquise. Rien ou très peu n’a été prévu côté français, concernant l’accueil de ces réfugiés bien que l’issue du conflit paraisse évidente depuis plusieurs mois. La trahison des Staliniens et l’indifférence des pays voisins condamne la tentative révolutionnaire menée par les militants des organisations révolutionnaires comme la CNT, la FAI, le POUM, et une partie importante de l’UGT. La chute de Tarragone, annonçant le début du siège de Barcelone, met un terme aux espérances de ceux qui croyaient encore en un dernier sursaut. La capitale de la Catalogne est dévastée par les bombardements incessants. Il est un moment où le courage et la détermination seuls ne suffisent plus face au rouleau compresseur des forces fascistes surarmées par leurs alliés allemands et italiens. Les derniers combats menés par les combattants de la République ont pour seul objectif de laisser le temps, à tous ceux qui le souhaitent, de fuir la répression annoncée. Beaucoup de celles et ceux qui ont joué un rôle actif dans le processus révolutionnaire en cours depuis trois années n’ont aucune pitié à attendre de la part des vainqueurs. Leur seul espoir de survie c’est de se mettre à l’abri, et – comme le pensent bon nombre de ces combattants•tes – de retrouver des forces pour pouvoir reprendre le combat sous forme de guérilla. Parmi ceux qui ont choisi la France comme refuge, peu se doutent de l’accueil que va leur offrir le « pays des droits de l’homme ». Il faut attendre le 28 janvier pour que la frontière soit enfin déclarée officiellement ouverte. Les nouveaux arrivants dont on peut estimer le nombre à un demi-million, sont convoyés comme du bétail, et enfermés dans des zones les plus improbables. L’exemple type est le camp d’Argelès, dont l’aménagement consiste, dans un premier temps, à la pose de rangées successives de barbelés. Aucun abri, aucun sanitaire. Seule la surveillance, confiée à des tirailleurs sénégalais, est organisée. Les Espagnols doivent creuser des trous dans le sable pour s’abriter de l’humidité et du froid hivernal. Près de cent mille personnes vont être parquées là et seront amenées peu à peu à construire des abris de fortune puis des baraquements sommaires. Les morts se comptent par centaines, les épidémies prolifèrent.

  • Le monde croule sous les #SUV. Pourquoi c’est un problème et pourquoi ça risque de durer | Pour une mobilité durable et solidaire | Mathieu Chassignet | Les blogs d’Alternatives Économiques
    https://blogs.alternatives-economiques.fr/chassignet/2019/01/17/le-monde-croule-sous-les-suv-pourquoi-c-est-un-proble

    S’il n’y a qu’une chose à retenir c’est que les SUV sont des #véhicules très rentables. Le taux de marge est en effet bien plus élevé que sur des véhicules plus petits et les SUV sont devenus une véritable poule aux œufs d’or pour les constructeurs. Par exemple Peugeot qui s’est très rapidement positionné sur ce segment affiche aujourd’hui des taux de marge records.

    Et de ce fait, tous les constructeurs s’y mettent, même ceux qui ont du retard sur les SUV ou qui étaient plus traditionnellement positionnés sur des citadines ou berlines, à l’image du groupe Fiat qui ne pouvant plus miser uniquement sur le succès de la 500 compte essentiellement sur sa filiale Jeep et sur de nouveaux modèles de SUV.

    Plus inquiétant encore, on est en train d’assister à la quasi-disparition des petites citadines (segment B1) qui correspondent aux modèles de type Twingo, 108, C1, etc. Les voitures de ce segment souffrent d’une faible rentabilité et les constructeurs les délaissent peu à peu à l’image de Ford qui a d’ores et déjà renoncé à développer un nouveau modèle de Ka. La parade de Peugeot : abandonner la 108 et la transformer en « SUV ultra-citadin », renommé 1008. Elle gagnerait au passage plus de 50 centimètres de longueur, en passant de 3,46 m à 4 m de long…

    Plus qu’une tendance durable, c’est un véritable cercle vicieux qui s’enclenche et dont il sera très difficile de sortir. Le conducteur de citadine ou de berline va finir par se sentir à l’étroit et en insécurité constamment entouré de SUV dans la circulation. Le jour où il devra se racheter une voiture, la tentation sera forte de passer lui aussi à un tel véhicule. Et quitte à prendre un SUV, pour sa propre sécurité autant et en choisir un plus large est plus gros que celui de son voisin… lequel voudra à son tour s’équiper d’un véhicule plus imposant quand viendra l’heure de renouveler le sien.

  • Indignés par les conditions d’expulsion de sans-papiers, des passagers d’Air France devant la justice - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/reportages/bobigny-des-passagers-juges-pour-avoir-proteste-contre-lexpulsion-de-sans-

    Les procès s’enchaînent. Celui de Caroline est directement suivi par le procès de Jean-Luc* et Armand* qui s’avancent à leur tour à la barre. Ils ne se connaissaient pas avant d’embarquer dans le même avion Air France à destination de Dakar, le 31 décembre 2017. Pour leur avocat, Maître Teffo, ces affaires sont liées, il décrit un « mécanisme » : « La personne reconduite à la frontière apparaît, un tissu dans la bouche, un casque sur la tête, les pieds et mains liés, elle est bâillonnée, hurle et se débat, les gens vont réagir et l’administration va choisir des personnes au hasard dans le but de frapper les esprits, et de leur dire : vous ne pouvez plus vous indigner dans ce pays. ».

    Les similitudes entre les deux affaires sont effectivement déroutantes. Tous les trois ont été expulsés de leur vol à cause de leurs protestations. A bord du Paris-Erevan, Caroline interroge les policiers sur l’homme, bâillonné et casqué, qui se débat dans l’avion, un policier affirme qu’il a violé une mineure. Cette affirmation sera par la suite contredite par le dossier de l’homme en question, auquel Me Marcus a eu accès. Comme Caroline l’imaginait dès lors, il est reconduit en Arménie pour sa « situation irrégulière » mais n’a jamais été condamné.

    De la même façon, dans le vol Paris-Dakar, l’homme, maintenu de force sur son siège, est présenté comme « un dangereux criminel » aux passagers, qui ont pour consigne de rester silencieux. La consigne n’a visiblement pas été respectée. Un témoin, qui s’avère être la compagne de Jean-Luc, est appelée à la barre : « Les gens n’ont pas trouvé ça normal, tous les passagers de la cabine se sont levés. » Jean-Luc s’indigne, la tension monte. Sa compagne affirme avoir ensuite été violemment giflée par une policière. Elle perd connaissance et ne peut pas assister à la suite de la scène.

    Ému, Armand se lance face à la juge dans un récit poignant : « Il y avait un homme derrière moi, en chemise molletonnée à carreaux avec un casque, il se débattait, il criait et quand, parfois, il ne faisait plus aucun bruit, il fallait deux neurones pour comprendre qu’il était en train d’être étouffé ! ». En colère, il s’indigne contre un « traitement inhumain », se plaint d’Air France et refuse de prendre cet avion. La même policière de l’escorte lui rétorque : « Eh bien pourquoi vous n’avez pas pris la compagnie de votre pays ? ». C’est la voix chargée d’émotions qu’Armand reprend son récit. « Ça fait mal, affirme-t-il. Est-ce qu’elle savait ce qu’était mon pays ? » Me Teffo, son avocat, souligne devant le tribunal que le dossier comporte également un rapport d’Air France dans lequel une cheffe de cabine dit avoir l’habitude de ce type de vols et conseille aux hôtesses de « ne pas se laisser impressionner par des Sénégalais qui ont la manie de parler fort. »

  • Sérendipité
    Du conte au concept
    Sylvie Catellin
    On vient de m’offrir ce #livre :)

    Quand Walpole invente le mot « sérendipité » en 1754, il évoque la faculté de découvrir, « par hasard et sagacité », ce que l’on ne cherchait pas. Aujourd’hui, le terme connaît une vogue croissante au sens de « découverte par hasard ». Mais si cette focalisation permet d’affirmer la dimension imprévisible et non programmable de la recherche, l’occultation de la sagacité empêche de saisir ce que « sérendipité » désigne véritablement, et qui est au cœur de toute découverte.

    Pour comprendre le sens profond du terme, il faut remonter aux contes orientaux qui ont inspiré Walpole et Voltaire (pour la « méthode de Zadig »), et lire les romanciers et les savants qui se sont passionnés pour cette idée. Parmi eux, Balzac et Poe, Freud et Poincaré, Cannon et Wiener. Tous ont cherché à saisir le fonctionnement de l’esprit humain quand il est attentif à ce qui le surprend et en propose une interprétation pertinente, par l’association d’idées, l’imagination, la réflexivité.

    L’étonnante histoire du mot révèle de profonds changements dans la conception des processus de création, et dans les rapports entre sciences, littérature et politique. Au terme de l’enquête, ce mot venu d’un conte ancestral acquiert la puissance d’un concept, porteur d’enjeux épistémologiques, politiques et humanistes.

    Sylvie Catellin est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines. Elle étudie les rapports entre sciences et culture dans la création, la médiation et la diffusion des savoirs. Elle a dirigé récemment « L’Imaginaire dans la découverte », Alliage, n° 70, 2012.

  • Le fiasco annoncé du grand débat national - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/01/16/le-fiasco-annonce-du-grand-debat-national_1703133

    Quel débat peut lancer celui qui s’autorise à poser les questions qu’il a choisies à son « peuple » tout en l’assurant qu’il y apportera lui-même ses réponses au terme de sa réflexion ? Ce qu’il y a de plus étrange dans cette proclamation, c’est que personne, dans son entourage, ne semble lui avoir suggéré qu’il y avait là comme une contradiction entre les termes de la déclaration et le ton sur lequel elle est formulée. Qui peut vraiment croire que cette lettre aux « chères Françaises et chers Français » puisse rencontrer la confiance dont son auteur se targue au bas de sa signature ?

  • On ne parle pas assez de la charge mentale des procrastineureuses… :p
    Quand tu fais partie des gens qui dès qu’illes essayent d’entreprendre quelque chose, il y a toujours une autre idée qui vient, un mot dans une phrase qui fait penser à une chose à chercher, à écouter.

    Hier soir, je m’apprêtais à avancer sur un truc informatique. Mais dans mon clients emails, j’ai aussi des flux dont Seenthis, et celui-ci avait en regard un nombre de plusieurs dizaines d’éléments non lus. Je me mets donc à éplucher rapidement les titres postés dans l’aprèm, et ouvrir dans des onglets les choses que j’aimerais lire plus en détail. Évidemment, et comment souvent sur seenthis, ce sont des articles assez longs.

    Dans le lot, il y a celui ci
    https://tempspresents.com/2018/06/15/je-ne-fais-que-poser-des-questions-la-crise-epistemologique-le-doute-
    épinglé ici
    https://seenthis.net/messages/752820
    que je me mets à lire en entier.

    Au milieu je finis par en lire un autre parce qu’il est en lien sur le côté :
    https://tempspresents.com/2019/01/08/de-la-militance-antifasciste-a-la-violence-politique-contre-le-front-

    Puis je reprends la fin de la lecture. À l’intérieur se trouvent des articles en anglais sur la partie scientifique de Chomsky, que j’ouvre du coup aussi. Notamment celui là que je commence à lire :
    https://aeon.co/essays/why-language-is-not-everything-that-noam-chomsky-said-it-is

    Entretemps, je reçois une notification d’un groupe que j’aime beaucoup sur un réseau bleu, pour me dire qu’il y a un nouveau concert en février. Du coup, j’ouvre leur site et je me mets à écouter leur album en entier. J’ai fait un seen sur eux ce matin :
    https://seenthis.net/messages/753097

    Il est alors environ minuit, et j’en fais la promotion sur le salon IRC de SPIP, où l’on ne parle pas souvent de SPIP à cette heure là. Évidemment Nico est réveillé, et on se met donc à parler de musique, je ne vais jamais réussir à revenir sur Chomsky.

    Pendant qu’on parle, Chassol sur le même réseau bleu poste une de ces interventions sur France Musique, du coup je l’écoute :
    https://www.facebook.com/FranceMusique/videos/1459200147543965

    Et dans le même message, il remet en avant le documentaire radio qu’il avait fait avec David Commeillas :
    https://www.arteradio.com/son/61657686/martinik_muzik

    Je le lance, même si je finis par m’apercevoir que je l’avais déjà écouté en entier plusieurs mois avant puisque @jeanmarie l’avait déjà épinglé ici (autre URL)
    https://seenthis.net/messages/700877

    Nico conseille une vidéo de Zappa, alors allons-y gaiement :
    https://www.youtube.com/watch?v=ToQWHNFZ2RE

    Et une autre
    https://www.youtube.com/watch?v=fLp5HoNaxKg

    Mais comme j’étais sur la page Arte de David Commeillas, ça listait aussi sa série sur les beatmakers français. Je clique sur celui avec Frenchie parlant du titre Aiguisés comme une lame de Raggasonic et NTM :
    https://www.arteradio.com/son/61658781/beatmakers_3_10
    (la série avait été épinglée ici : https://seenthis.net/messages/598577)

    On parle alors de Raggasonic, que Nico avait interviewé par le passé pour un magazine. Il est alors 2h30 et on se met à parler de demain. Mais c’est quoi demain à cette heure-là ?

    Demain pour moi c’est les Fabulous et cette belle chanson ("Demain décourage aujourd’hui…") :
    https://www.youtube.com/watch?v=LTp6zPNSF-g

    Comme j’avais oublié de désactiver la suite automatique sur youtube à cet endroit, je me retrouve ensuite avec « ya des garçons pour les filles, des filles pour les garçons, ya des filles pour les filles et des garçons pour les garçons »
    https://www.youtube.com/watch?v=OAxNvhYmlwA

    J’aime bien parler de musique avec Nico au milieu de la nuit. Ça arrive assez régulièrement.
    MAIS BORDEL IL EST 3H.

    Et c’est comme ça presque toutes les nuits. (…Minus, tenter de… [1])

    [1] Et voilà, ça continue…
    https://www.youtube.com/watch?v=cYGEdWvvEH4

    #fatigue #procrastination #sérendipité #musique

  • « Cela va vraiment être très violent » : des agents de Pôle emploi réagissent aux sanctions contre les chômeurs
    https://www.bastamag.net/Cela-va-vraiment-etre-tres-violent-des-agents-de-Pole-emploi-reagissent-au

    La loi sur « la liberté du choix de son avenir professionnel » (sic), votée en septembre dernier, avait prévenu : les contrôles sur les chômeurs allaient se durcir. Mais personne ne s’attendait à ce que les sanctions prévues contre les demandeurs d’emplois soient si rudes, y compris les agents de Pôle emploi. Annoncées fin décembre par un décret publié au journal officiel, ces sanctions prévoient de rogner, voire de supprimer les indemnités chômage pour des rendez-vous manqués, des offres d’emploi refusées, (...)

    #Résister

    / #Transformer_le_travail, #Protections_sociales, #Inégalités, #Ma_vie_au_travail, Quel avenir pour nos protections sociales ?, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?