• L’art des cavernes enfin décrypté ? « Les paramètres convergent vers un mythe originel, celui de l’émergence primordiale »
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2022/11/13/l-art-des-cavernes-enfin-decrypte-les-parametres-convergent-vers-un-mythe-or

    Qu’est-ce qui a conduit les hommes préhistoriques à se risquer au fond des grottes pour en peindre les parois ? Le mythologue et préhistorien Jean-Loïc Le Quellec tente depuis des dizaines d’années d’élucider cette question.

    L’interprétation de l’art des cavernes est une obsession depuis le XIXe siècle. Elle est aussi celle de l’anthropologue, mythologue et préhistorien Jean-Loïc Le Quellec qui, contrairement aux chercheurs des siècles passés, dispose des technologies numériques pour étudier les premiers mythes de l’humanité.

    Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont un Dictionnaire critique de mythologie (avec Bernard Sergent, CNRS Editions, 2017) et Avant nous le déluge ! L’humanité et ses mythes (Retour, 2021), ce directeur de recherche émérite au CNRS est en particulier spécialiste de l’art rupestre du Sahara. C’est depuis un point de départ mythologique que ce membre de l’Institut des mondes africains interprète l’art pariétal. Son dernier livre, La caverne originelle, Art, mythes et premières humanités (La Découverte, 888 pages, 35 euros) se présente comme une somme récapitulant toute la littérature écrite sur le sujet. Il tente de la dépasser avec une thèse nouvelle.

    Quelle énigme avez-vous cherché à élucider dans cet ouvrage massif, qui marque l’aboutissement de vos recherches sur la mythologie et l’art pariétal ?

    Une interrogation sur la nature de la mythologie qui aurait pu motiver l’art des cavernes me trottait dans la tête depuis le Dictionnaire critique de mythologie. Cet art constitue une branche fascinante de l’art préhistorique, qui comprend aussi l’art rupestre de plein air (effectué sur des rochers) et l’art mobilier (sur des supports qu’on peut déplacer, comme les statuettes).

    L’art dit « pariétal », pratiqué sur les parois des grottes, répond d’abord à des enjeux beaucoup plus énigmatiques, puisque sa pratique implique des périls et des difficultés immenses : il faut s’enfoncer profondément dans des cavités en se courbant et en rampant, au risque de glisser dans des gouffres, puis dessiner en étant très peu éclairé. Une question me taraudait : pourquoi donc aller s’embêter à dessiner dans une grotte quand on peut le faire ailleurs ?

    Qu’est-ce que ces artistes du paléolithique ont représenté ?

    Au total, on recense environ 20 000 images dans les grottes. L’art pariétal se compose de deux catégories : une moitié de ces dessins dont la signification nous échappe (comme des traits et des points) sont qualifiés de « signes » ; une autre moitié se compose d’images identifiables. Parmi ces dernières, l’immense majorité représente des animaux, qui sont le plus souvent des bovidés et des chevaux. Pour le reste, il existe aussi des dessins touchant aux représentations humaines, comme des mains et des vulves. Des pans entiers du réel sont en revanche absents, en particulier les végétaux et les paysages.

    Je précise que, contrairement à beaucoup, je ne crois pas que ces images aient une fonction narrative destinée à raconter des mythes. Sur ces milliers de dessins connus, seulement une poignée semble représenter une scène : c’est trop rare, et la plupart du temps, les figures flottent au milieu de nulle part, se superposent, s’entrecroisent. Rien ne semble illustrer un récit.

    Or, ces Homo sapiens du Paléolithique [période englobant toute l’histoire humaine jusqu’au Néolithique, qui commence il y a environ 10 000 ans] avaient les mêmes capacités cognitives que nous, et le talent déployé dans l’art pariétal témoigne de capacités de création impressionnantes : ils avaient donc les moyens de figurer ces éléments absents s’ils l’avaient voulu.

    Pour mener votre enquête, vous adoptez une démarche scientifique nouvelle, basée sur l’informatique. En quoi cette approche permet-elle des avancées inédites ?

    L’interprétation de l’art pariétal occupe des bibliothèques entières. L’essentiel de mon ouvrage dépouille cette littérature pour l’examiner de façon critique. Si tout n’est pas à jeter dans ces analyses, elles se rejoignent sur un élément : elles expliquent l’art pariétal par autre chose que lui-même – que ce soit le chamanisme, l’art pour l’art, une religion préhistorique… Mais encore faut-il prouver que ces explications ne sont pas anachroniques, que le chamanisme, la quête d’esthétisme ou même ce qu’on pourrait appeler une religion préhistorique existaient bel et bien à cette époque.

    Je me suis donc mis en tête de trouver une réponse qui éviterait tout anachronisme, en partant d’une base à présent admise par les spécialistes : il est acquis que l’art pariétal a quelque chose à voir avec la mythologie.

    S’il ne raconte pas des mythes, il semble bien avoir une motivation mythologique et nous en dit quelque chose. Il me fallait donc trouver au moins un mythe qui ait un rapport avec l’art pariétal et qui soit assez important, voire vital, pour justifier les risques que réclame l’ornement d’une grotte.

    Mais les mythes ne se fossilisent pas ! Ma démarche a donc consisté à trouver une autre machine à remonter le temps que l’archéologie. Il s’agit de la mythologie comparée, et plus précisément l’aréologie (soit l’étude des aires géographiques de répartition des mythes) et la phylomémétique.

    En quoi cela consiste-t-il ?

    Cette dernière approche applique aux mythes les méthodes de la phylogénétique, discipline qui se sert de logiciels pour recréer l’arbre de l’évolution du vivant à partir de données génétiques. Il faut donc pouvoir coder des données : pour cela, les mythes sont découpés en « mythèmes », c’est-à-dire en unités de récit minimales, comme des atomes. J’ai constitué ma propre base de données, qui comprend plusieurs milliers de mythes ainsi découpés et codés, ce qui permet de comparer leur répartition à grande échelle.

    Ces technologies changent totalement la qualité des réponses qu’on peut apporter à des questions aussi énormes que l’origine des mythes : c’est un bouleversement qui permet de passer du stade de la conviction à celui de la démonstration.
    Votre livre débouche sur une thèse majeure : l’art pariétal serait motivé par un mythe des origines universel, et que vous identifiez comme étant celui de « l’émergence primordiale ». Comment avez-vous établi cette conviction ?

    Partant du consensus que l’art des cavernes a un rapport avec la mythologie, j’ai examiné les candidats répondant aux critères suivants : évoquer une grotte ou une cavité, parler d’animaux et un peu d’humains monstrueux ou « animalisés », puisqu’ils sont souvent représentés ainsi. Ces paramètres convergent vers un mythe, celui dit de « l’émergence primordiale », évoqué aux quatre coins du monde dans de nombreux récits parvenus jusqu’à nous.

    Simplifié à l’extrême, ce mythe originel soutient qu’il a existé un temps mythique où humains et animaux vivaient sous terre, et qu’un jour une partie d’entre eux est sortie à l’air libre et s’est dispersée pour peupler la planète, tandis que le reste est demeuré dans le sous-sol pour des raisons qui diffèrent selon les récits. La grotte est bien présente : elle constitue un passage entre l’extérieur et le souterrain et met en rapport des animaux et des humains.

    Les représentations humaines, peu réalistes comparées aux animaux et souvent bizarres – beaucoup ont des têtes animales –, collent aussi, car de nombreuses variantes du mythe évoquent des êtres initialement animalisés, qui ont acquis des caractères humains une fois à l’extérieur : la sortie de la terre s’accompagne souvent d’une métamorphose.

    Une autre série de convergences se retrouve dans les rituels répertoriés autour de ce mythe, relevés dans les cultures où il est encore prégnant. Il a ainsi été observé chez de nombreux Amérindiens, et est toujours d’actualité au Guatemala. Très souvent, ces variantes sont accompagnées par des rituels effectués à l’intérieur de « grottes de l’émergence », et passent parfois par le dessin d’animaux sur les parois.

    A la différence de notre culture occidentale qui considère que la création du monde a eu lieu une fois pour toutes, de nombreux peuples conçoivent la création comme perpétuelle. Son arrêt marquerait donc la fin du monde. C’est notamment le cas pour certains peuples de chasseurs : la raréfaction du gibier est ainsi attribuée à une création qui s’étiole. Il faut donc réactiver la création d’animaux, notamment en les dessinant, et c’est justement la fonction de ces rituels.

    L’émergence primordiale, qui par son statut de mythe d’origine est forcément le plus important des récits, est donc un mythe assez puissant pour expliquer la motivation d’artistes paléolithiques à prendre le risque d’aller dessiner dans des cavernes : l’enjeu était tout simplement que la vie continue.

    Quand et comment ce mythe s’est-il propagé ?

    Ma base de données en comptabilise 749 occurrences, réparties dans le monde entier : ce mythe des origines, de loin le plus souvent attesté dans le monde, est l’un des rares à être universel. Et il résiste au temps, bien qu’il y ait des endroits où on ne l’a pas recueilli, notamment dans des territoires recouverts par une nappe chrétienne ou islamique.

    On pourrait opposer que tout cela procède d’une coïncidence, mais je n’y crois pas : ce peut être le cas pour des images basiques, qui tombent sous le sens, mais pas pour des récits complexes de cette nature. Un tel mythe nécessite des heures et parfois une journée pour être raconté, et fourmille de détails parfois très bizarres que l’on retrouve chez des groupes humains qui n’ont jamais été en contact. La seule hypothèse acceptable est donc que ces cultures aient hérité de ce récit à une époque antérieure.

    Les analyses informatiques permettent de montrer que le point de départ de ce mythe se situe au Paléolithique en Afrique, certainement en Afrique australe. Il aurait ainsi été colporté sur les continents au gré des migrations humaines, après la sortie d’Afrique il y a environ 100 000 ans.

    Quelle a été la place de deux autres récits cosmogoniques importants, celui du plongeon créateur et celui du corps souillé ?

    Le nombre de mythes de création est limité. Après celui de l’émergence primordiale, un deuxième aurait été imaginé : celui du « plongeon créateur ». Ce mythe raconte qu’à l’origine, l’eau recouvrait tout et seuls des poissons et des animaux vivaient. Mais, comme la divinité créatrice s’ennuyait (ce motif de l’ennui revient fréquemment dans les cosmogonies), elle aurait voulu créer l’humanité, et pour cela elle a demandé à un oiseau d’aller chercher du limon au fond de l’océan pour concevoir les terres émergées qui ont permis aux humains d’exister.

    A la différence de l’émergence primordiale, ce mythe recueilli en Eurasie et en Amérique du Nord n’est pas universel : il n’apparaît jamais en Afrique ni en Australie – peuplée il y a 65 000 ans puis pratiquement isolée jusqu’à la colonisation moderne. Cette répartition indique donc qu’il est postérieur à celui de l’émergence primordiale, mais antérieur à celui du « corps souillé ».

    Ce dernier, qui attribue la création des humains à une boulette d’argile souillée par un être mauvais, s’observe en Eurasie mais pas en Amérique, ce qui plaide pour une diffusion à un moment où le passage entre les deux continents était devenu très difficile ou impossible.

    Entre le mythe de l’émergence primordiale et celui du plongeon créateur s’intercalerait un autre grand mythe, dit « du type “Polyphème” », qui est un développement du premier. Le récit s’articule autour d’un moment crucial où un humain fait sortir par la ruse des animaux retenus dans une caverne protégée par un gardien surnaturel. Ce mythe est présent en Eurasie et en Amérique du Nord : ces évolutions témoignent de l’existence d’une stratigraphie des mythes, qui se recouvrent à la façon de couches géologiques.

    Pourquoi récusez-vous la notion de religion préhistorique, tout en jugeant « très probable » que la mythologie inspirant l’art pariétal relève de l’animisme ?

    Un raccourci voudrait que la mythologie induise une religion. Or, un mythe n’est qu’un récit particulier dont la vocation est de donner un sens à l’état du monde en l’expliquant comme la conséquence d’un événement unique. Même lorsque ce mythe parle de la création du monde ou de l’humanité, cela ne suffit pas à en faire une religion, laquelle implique des rituels, des lieux dédiés à leur accomplissement et des spécialistes pour les diriger.

    D’autant que le concept de religion, comme celui du sacré, est une création initialement chrétienne dont le sens a été plaqué sur d’autres cultures au moment de la colonisation : il est donc risqué de généraliser une telle notion, occidentale et récente, au reste de l’humanité.

    Pour ma part, j’avance que la mythologie motivant l’art pariétal était probablement de type animiste, c’est-à-dire nourrie par une conception selon laquelle les êtres humains et animaux procèdent d’une continuité intérieure, ontologique, par-delà leur aspect extérieur divergent –ce qui diffère de notre culture occidentale « naturaliste », considérant animaux et humains comme radicalement différents.

    Cette piste, qui reste de l’ordre de l’hypothèse car il est difficile de faire une démonstration dans ce domaine, m’est inspirée par une série d’indices, dont des traitements spéciaux réservés aux ossements des grands gibiers, particulièrement aux crânes, signalant une attention spéciale pour cette partie du corps où siège l’intentionnalité.
    Demeure-t-il des traces dans notre culture européenne de ces mythes centrés sur les grottes ?

    Il reste de nombreuses traces à travers le monde de cette vision du monde marquée par la caverne. Cependant, en Europe, le christianisme a recouvert les mythes anciens en les intégrant ou en les effaçant – on trouve par exemple très peu de marques des mythes celtiques, pourtant beaucoup plus récents.

    Mais il en demeure toujours quelques vestiges, par exemple au Pays basque. Certaines légendes racontent là-bas que les grottes sont peuplées par des êtres fantastiques et dangereux, et qu’il faut donc les fuir. Comme dans l’art pariétal, ces animaux sont essentiellement des bovidés et des chevaux, qui ne sont pourtant pas des espèces cavernicoles ! On peut donc penser, sans être en mesure de le prouver, qu’une trace des mythes paléolithiques aurait ainsi subsisté.

    « La caverne originelle, Art, mythes et premières humanités », Jean-Loïc Le Quellec, La Découverte, 888 p., 35 euros

  • Un peu de dystopie en ces jours de grande malbouffe.

    Chères chairs humaines…, par Pierre Alferi (Le Monde diplomatique, juillet 2022)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2022/07/ALFERI/64843

    Chères chairs humaines,

    Votre flaccidité n’est pas fatale. Elle n’est pas non plus imputable aux confinements de ces dernières années. La pandémie d’obésité n’a fait qu’accélérer une déchéance amorcée dès la fin du XXe siècle, quand apparut le type de la « patate sur canapé ». On peut blâmer les chaînes de restauration rapide, l’industrie des boissons sucrées et des plats ultratransformés, la vente en ligne, la vidéo à la demande. Mais mille tentatives ont prouvé qu’il ne suffisait pas de s’attaquer à ces cofacteurs de mollesse. Le risque d’avachissement, de paralysie grasse et d’enlisement visqueux est systémique.

    Du coup, après cette (mal)saine lecture, je me sens remotivé pour manger « de tout » ...

  • La SNCF chasse toujours plus les journalistes des gares - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/la-sncf-chasse-toujours-plus-les-journalistes-des-gares
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/ouestfrancerennes/action/show?format=thumbnail&t=2022-12-23T17:56:28+01:00

    Depuis fort longtemps, la SNCF exige des autorisations préalables pour laisser les journalistes prendre des photos, filmer ou enregistrer dans ses gares. Mais en ce mois de décembre 2022, pour la première fois, des journalistes se sont fait expulser manu militari alors qu’ils n’avaient qu’un carnet de notes.

  • Les Oubliés de #Cassis

    Ils ont construit le Cassis moderne, mais dorment dans des cabanes en bois. Des tunisiens venus dans les années 70, un contrat en main pour construire les villas de la cité balnéaire. Ils vivent oubliés depuis quarante ans au milieu d’une carrière de calcaire en bordure de la ville de Cassis, dans l’un des derniers bidonvilles de France. Des hommes fragilisés par des années d’exil, de sacrifices, d’abnégation de leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays. La perspective du nouvel habitat est pour eux un deuxième déracinement... Le documentaire de Sonia Kichah raconte la vie, la mémoire de ces hommes en marge.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/21157_0

    #film #documentaire #film_documentaire
    #France #migrants_tunisiens #travailleurs_étrangers #bidonville #migrations #maçons #logement #cabanes #Mareth #relogement #exil #retraités #Quartier_Fontblanche

  • Gérald Darmanin à Nice : les messages féministes d’une librairie cachés par des policiers lors de sa visite - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2022/12/09/gerald-darmanin-a-nice-les-messages-feministes-dune-librairie-caches-par-d

    Une librairie de Nice a vu sa vitrine recouverte d’un panneau noir ce vendredi 9 décembre, en marge de la visite de Gérald Darmanin. La vitrine comportait des messages féministes.

    • A Nice, une librairie féministe fermée de force pendant la visite de Gérald Darmanin
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/14/a-nice-une-librairie-feministe-fermee-de-force-pendant-la-visite-de-gerald-d

      Mardi 13 décembre, la librairie niçoise et Hélène Devynck ont saisi la justice. Leur avocate, Lorraine Questiaux, a déposé une requête au tribunal administratif de Nice sollicitant l’annulation de la décision qui a mené à l’opération de police. Elle souhaite obtenir la reconnaissance de « l’illégalité » de cette décision, qui découle, selon elle, d’ « un détournement de pouvoir ». Hasard du calendrier : au même moment, la cour d’appel de Paris examinait l’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé en faveur de Gérald Darmanin dans l’enquête pour « #viol ».

      « On est vraiment dans le fait du prince, dans des agissements qui relèvent plus des régimes tyranniques. Ce degré d’atteinte là est relativement inédit », estime Lorraine Questiaux. La requête relève une atteinte pour la librairie quant à « l’exercice de sa liberté d’expression en censurant les messages figurant en vitrine », et, d’autre part, « [celle] de sa liberté de commerce, puisque l’opération de police s’est soldée par une fermeture forcée de l’établissement durant plusieurs heures », en pleine période de Noël.

      De son côté, Hélène Devynck en sourirait presque. « Tant d’efforts pour une tartufferie… Si le féminisme n’était pas politique, on n’aurait pas ce genre de scène. Visiblement, le mot impunité déplaît. Il doit avoir une certaine force… » Avant de finir : « On pourrait même en rire, si seulement ils n’imposaient pas leur noirceur. »
      « Quand on sait que la libération de la parole des femmes est largement contestée par une partie réactionnaire de la société, une telle censure a un effet sur toutes les femmes », ajoute Me Questiaux, qui y voit une menace pour la liberté d’expression. « C’est quoi, la prochaine ? Maintenant, à chaque fois qu’un ministre se rend près d’une librairie où il y a des livres qui ne lui plaisent pas, il va falloir la cacher ? » Dans sa requête, l’avocate rappelle que la protection de la liberté d’expression est « renforcée » dès lors qu’elle s’inscrit « dans le contexte d’une expression de nature politique ». La décision devrait être rendue dans les prochaines semaines.

      #Gérald_Darmanin #Darmanin #impunité #féminisme

  • Charles BAUDELAIRE
    1821 - 1867
    Recueillement
    Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
    Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
    Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
    Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

    Pendant que des mortels la multitude vile,
    Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
    Va cueillir des remords dans la fête servile,
    Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

    Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années,
    Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
    Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

    Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
    Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
    Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

  • « Le devoir de corriger par les coups »
    https://justpaste.it/bd2cj

    Enquête Au Moyen Age, la « correction » des #femmes par leurs maris est non seulement un droit, mais un devoir. Il faut attendre le siècle des #Lumières pour que ce principe tombe en désuétude, et la fin du XIXe siècle pour que la tolérance sociale envers les brutalités, peu à peu, recule. (...)

    Si le devoir d’obéissance de la femme à son mari est supprimé du code civil en 1938, si le XXe siècle voit émerger une morale conjugale plus égalitaire, si la masculinité « offensive » du XIXe fait place, dans l’entre-deux-guerres, à une masculinité plus « maîtrisée », les violences conjugales ne sortent vraiment de l’ombre qu’après mai 1968, avec la deuxième vague du féminisme. « Dans l’effervescence révolutionnaire des années 1970, le bilan du féminisme libéral de la première vague est jugé très décevant, constate Christine Bard. L’oppression des femmes est donc pensée dans des termes radicalement nouveaux. »

    #violences_conjugales #violences_sexistes #féminisme #histoire #histoire_des_mentalités #famille

  • Il aurait transmis à sa maîtresse les sujets du concours : un haut fonctionnaire de police révoqué
    https://www.ouest-france.fr/societe/police/il-aurait-transmis-a-sa-maitresse-les-sujets-du-concours-un-haut-foncti

    La révocation a été « décidée et signée » la semaine dernière mais on ne l’a appris que ce vendredi 25 novembre. Le haut fonctionnaire Frédéric Dupuch a été démis de ses fonctions alors qu’il est soupçonné d’avoir transmis les sujets du concours de commissaire à une candidate qui était sa maîtresse.
    La candidate, une commandante en poste au pôle juridique de la Direction générale de la police nationale, a également été révoquée.
    L’affaire révélée à l’occasion d’écoutes judiciaires

    Frédéric Dupuch, qui présidait le jury de cet examen par la voie professionnelle, et la candidate avaient déjà été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire fin mai pour « fraude à un concours public ».

    Cette affaire a été révélée à l’occasion d’écoutes judiciaires visant la candidate, selon des sources proches du dossier. C’est ainsi que les enquêteurs ont intercepté des échanges entre cette femme et le président du jury sur la fuite des sujets.

    La candidate avait été placée sur écoute pour surveiller son frère, visé dans une enquête distincte dans le Nord et qui était difficile à localiser en raison de ses changements réguliers de puces de téléphone.
    En poste au cabinet du directeur général de la police nationale

    Jusqu’à cette affaire, Frédéric Dupuch était en poste au cabinet du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, où il pilotait le controversé projet de réforme de la police nationale et de la police judiciaire. Il a été remplacé dans ces fonctions par l’inspecteur général Grégory-Hugues Frély.

    Avant cela, Frédéric Dupuch avait notamment été directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP). Il avait été limogé après les violences survenues lors des manifestations de Gilets jaunes en 2019.

  • Amparo Poch, femme libre
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#Poch

    En 2018, le gouvernement de la Generalitat de Catalogne a commémoré les cinquante ans du décès à Toulouse d’Amparo Poch y Gascón (1902-1968) avec un court documentaire (10 min, VOSTF). Réalisé par Jordi Algué, il retrace la vie de cette doctoresse espagnole, militante féministe libertaire, pacifiste et anarchiste. Cofondatrice, avec Lucía Sánchez Saornil et Mercedes Comaposada Guillén, de l’organisation Mujeres Libres, elle participa à la révolution sociale espagnole de 1936. On peut trouver cette vidéo, avec d’autres tout aussi intéressantes (Pinelli, Durruti, presse libertaire...), sur la chaîne YouTube d’Alba Lateral. Anarlivres lui a consacré un « tableau bibliographique » : cliquez sur le tableau pour l’agrandir et passez le curseur sur les illustrations pour afficher les légendes.

    #AmparoPoch #libertaire #anarchisme #MujeresLibres #RévolutionEspagnole #Anarlivres #féminisme

    • Et pour celleux qui ne voient pas les images, dans le centre de Toulouse, les plaques des rues indiquent souvent le nom original en Occitan mais également le nom de la rue en français. Ici, on peut lire que la « Carrièra del Salvatge » qui signifie la rue du sauvage est devenue « Rue de l’homme armé ». #civilisation

  • Nastassja Martin, anthropologue : rencontre avec le peuple Even du Kamtchatka
    France-Inter | La Terre au carré | Lundi 21 novembre 2022
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-lundi-21-novembre-2022-3526315

    L’anthropologue Nastassja Martin et autrice de « Croire aux fauves » revient avec un livre sur les Even. Ces éleveurs de rennes du Kamtchatka sédentarisés, dont un collectif a décidé de regagner la forêt pour renouer avec leur manière d’être au monde, en lien avec les animaux et les végétaux.

    #anthropologie

  • Faute de temps- Publico
    https://www.librairie-publico.com/spip.php?article3527

    Une nuit, Max Harrow est arraché brutalement à un cauchemar par la sonnerie de la porte d’entrée. Un agent de police vient de secourir dans la rue un homme inconscient, à la maigreur effroyable… Cette longue nouvelle porte la trace de la terreur qu’inspira le nucléaire dans le monde de la Guerre (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Géolocalisation des enfants : une nouvelle forme de surveillance parentale
    https://theconversation.com/geolocalisation-des-enfants-une-nouvelle-forme-de-surveillance-pare

    Parmi les stratégies des parents pour surveiller les activités de leurs enfants, la géolocalisation est une pratique à la fois singulière et de plus en plus courante. Singulière, dans la mesure où la demande parentale de transparence vis-à-vis des usages numériques de leurs adolescents s’arrête le plus souvent aux frontières du domicile, alors que la géolocalisation dépasse nettement ce cadre. Courante aussi, car de nombreuses applications mobiles sont aujourd’hui focalisées sur le suivi géographique des jeunes au sein du cercle familial (Find My Kids, Google Family Link, Apple FindMy, etc.)

    Comment les jeunes vivent-ils le fait d’être localisés et quelles sont les conséquences potentielles de ce traçage sur leur autonomisation ? Comment le dispositif technique s’inscrit-il dans l’exercice de la parentalité ? Enfin, le recours à la géolocalisation dans le cercle familial joue-t-il un rôle sur la communication ou encore la relation de confiance entre parents et enfants ?

  • Lev Goudkov : « Une tentative de restauration du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre en Russie »
    https://desk-russie.eu/2022/09/02/lev-goudkov-en-russie-une-tentative.html

    Dans cet entretien accordé au média russe en ligne Meduza (étiqueté « agent de l’étranger » et interdit en Russie), le sociologue Lev Goudkov, directeur scientifique de l’influent centre Levada, explique pourquoi de nombreux Russes ont accepté la guerre et continuent de soutenir les autorités.

    D’après un sondage non publié du VTSIOM dont Meduza a pris connaissance, 30 % des Russes pensent qu’il faut mettre fin immédiatement à la guerre en Ukraine, mais 57 % insistent pour que la guerre se poursuive. Selon le Centre Levada, la proportion de ceux qui soutiennent le régime est encore plus élevée — de l’ordre de 75 %. Dans une publication de « Re : Russia. Expertise, Analysis & Policy Network » (plateforme dirigée par le politologue Kirill Rogov), le sociologue Lev Goudkov, directeur du centre Levada, a indiqué que la société russe était passée depuis le 24 février par trois phases d’acceptation de la guerre mais que le processus de prise de conscience des conséquences et des causes de ce qui se passe n’avait pas encore commencé. Meduza s’est entretenu avec M. Goudkov pour savoir comment avait évolué la perception de la guerre dans l’opinion publique et si les Russes souhaitaient l’avènement d’un nouveau leader de l’opposition (ou pro-régime).

    #Lev_Goudkov #Guerre_en_Ukraine

    • Article cité dans le très bon papier de #François_Bonnet dans la revue du Crieur d’octobre (n°21)
      https://www.editionsladecouverte.fr/revue_du_crieur_n_21-9782348076763

      François Bonnet propose ainsi d’aller au-delà du décryptage d’une idéologie poutinienne qui serait mue par une volonté de relancer la guerre froide et l’opposition entre deux blocs, entre deux systèmes moraux et civilisationnels. Bonnet met lui l’accent sur le système mafieux dont s’est entouré Poutine et voit dans la guerre l’ultime moyen dont dispose le Kremlin pour sécuriser son avenir et préparer sa succession.

    • Bombardement de l’ukraine :

      Lorsque les États-Unis ont envahi l’Irak pour la deuxième fois au cours de l’opération Iraqi Freedom , ils ont anéanti la plupart des ressources vitales du réseau électrique et laissé des millions d’Irakiens sans électricité ni eau.

      Des centaines de milliers de civils sont morts pendant la guerre, dont beaucoup par manque de produits de première nécessité, les enfants d’abord, ensuite leurs parents.

  • COVID-19 : le Pr Perronne relaxé par la justice ordinale
    https://francais.medscape.com/voirarticle/3609257

    Pour avoir exprimé des excuses lors de l’audience, le Dr Peiffer-Smadja n’a écopé que d’un avertissement.

    Le conseil national de l’Ordre des médecins, débouté, a fait savoir, sur le réseau social Twitter, qu’il allait faire appel de cette décision : « Notifié de la décision de la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France concernant le Pr Christian Perronne, le président du CNOM va faire appel à titre conservatoire. Cet appel sera ensuite soumis à l’approbation du CNOM lors de sa session de décembre. » D’autres procédures, au pénal cette fois, sont pendantes.

    Le Pr Perronne avait porté plainte contre le Dr Peiffer-Smadja pour diffamation et dénonciations calomnieuses, tandis que le Dr Smadja avait saisi la justice pénale contre X pour menaces de mort et cyber-harcèlement.

  • Autisme : le petit chasseur de fantômes | LCP
    https://lcp.fr/programmes/autisme-le-petit-chasseur-de-fantomes-140434

    Autisme : le petit chasseur de fantômes
    DOCUMENTAIRE
    duration
    52 minutes
    Disponible du 26 octobre 2022 au 24 novembre 2022
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    Tom est né à Fontainebleau, le 25 février 2010. À 2 ans, il ne regarde pas dans les yeux, a un retard de langage, fait des crises inexplicables et a pour passion les fouets de cuisine avec lesquels il joue pendant des heures.
    Tom est mon fils. Après une série d’examens à l’hôpital Sainte-Anne de Paris, le diagnostic tombe : Tom est atteint de troubles du spectre autistique (TSA). C’est le début d’un long combat.

    Documentaire réalisé par Mickey Mahut et Laurent Kouchner - Année : 2022 - Coproduction : Upside Télévision / LCP-Assemblée nationale - Avec le soutien de la Fondation Malakoff Humanis Handicap

  • Dans la série « Demande à ta grand-mère »

    Pour te situer le personnage, ma grand-mère protestante est née en Suisse à Zurich vers 1890, ses parents crevaient la dalle et ont émigré à Paris où ils sont morts de la tuberculose quand elle était pichoune. Orpheline, elle a alors été placée dans une famille pour devenir leur petite servante. Pour fuir, elle a épousé un français catholique blanc qui faisait fortune dans la carte postale avec lequel elle a eu 3 filles, dont deux 15 ans avant ma mère en 1933.
    Elle avait donc 43 ans quand ma mère est née même si mon grand-père n’en voulait pas, avait demandé l’avortement (clandestin) et refusait au final de voir ma mère car ce n’était pas un mâle. Cet homme était fortuné mais a envoyé sous prétexte de la guerre sa femme et sa fille se mettre en Bourgogne en 1939 sans leur donner logement ni sou, pendant ce temps il logeait avec sa maitresse à Paris.
    Le divorce demandé par ma grand-mère a été refusé, mais il a fait modifié le contrat de mariage sous le régime de séparation des biens.
    Ce qui fait qu’elle ne pouvait pas se remarier avec quelqu’un d’autre mais qu’elle n’avait pas un sou pour autant et qu’une fois mort, elle n’avait droit à, juste rien.
    Et donc, comme tu le sais, ce n’est qu’en juillet 1965 (1 an avant la mort de ma grand-mère) que les femmes ont pu avoir un carnet de chèques, un compte bancaire à leur nom et ne plus avoir à demander l’autorisation à leur mari pour s’acheter des chaussettes, et entre autres détails, divorcer.

    Tout ça pour dire, comme ma grand-mère avait la nationalité suisse, je devrais pouvoir être Suisse moi aussi, cool, ou ma mère au moins. Hé ben non, parce que ma grand-mère étant une femme, la nationalité suisse ne s’applique pas à ses descendants et ma mère n’a donc pas pu me transmettre ce droit.

    Et donc être une femme aujourd’hui, c’est aussi hériter de la maltraitance, la pauvreté et des non droits de ses ancêtres femmes.

    Voir la vidéo
    https://www.francetvinfo.fr/societe/le-13-juillet-1965-les-femmes-prenaient-leur-independance-financiere_99

    #femmes #suisse #mariage #autorisation_maritale #1965 #code_civil_napoléonien #droits_des_femmes

    • Merci pour ce témoignage @touti. Il appelle le mien, dans la série « Demande à ta grand-mère ».

      Ma grand mère maternelle est née en 1901, elle s’appelait Marcelline, car sans doute on attendait un petit Marcel, et qu’à l’époque, les prénoms de fille étaient souvent des prénoms de garçons auxquels on ajoutait un diminutif.
      Marcelline, d’origine modeste mais instruite — certificat d’études en poche —, rencontre Étienne, fils de notable. Ils se marient. Elle aura six enfants, et lui, des maitresses. Elle lavera le linge à la rivière, il boira, signera, ivre, des reconnaissances de dette et perdra tous ses biens. Il battra quatre de ses filles car elles ont le nez de sa femme. Parmi les deux enfants qui ont la chance d’avoir son nez à lui, il y a ma mère, née en 1936, qui me racontera comment elle, ses quatre sœurs et son frère se construisent dans ce chaos, cet abandon doublé de la morsure la faim et du froid. Mon grand-père mourra jeune laissant des dettes impossibles à éponger. Ceux qui ont connu Marcelline disent qu’elle était un véritable puits de science, surtout en histoire, mais il ne reste d’elle que de rares photos et peu de ses paroles car la pauvreté l’a effacée, la maltraitance l’a réduite. Il me reste ainsi comme une rage en héritage.

    • Merci @jacotte pour ton témoignage émouvant. C’est d’autant plus important de faire parler celleux encore vivant·es pour savoir ce qu’il en était de la vie de nos aïeules et comprendre la maigre mémoire des femmes et ce que cela signifie d’être femme.
      #féminisme

    • Merci @olivier_aubert de ton témoignage, quelles vies derrière ces murs de mémoire !

      Pour poursuivre le récit inepte de la femme admirable lieutenant de cavalerie, ma mère froide, distante, maltraitante avec ses enfants, essentiellement ses filles et pourtant élevée uniquement par des femmes, par ses sœurs également. Et malgré l’expérience continuelle des hommes maltraitants, son père, ses beaux-frères (moches-frères), le patriarcat de l’époque, elle voue toujours une …, seul terme adéquat, une dévotion sans pareil pour les hommes. Surtout ses fils, l’aîné, le seul qui existe pour elle de ces 4 enfants-choses, sa réponse/lapsus hier, malgré 20 ans sans la voir et parce que j’exige de comprendre : « … car je suis sa femm’ (…) mère ».
      La réparation par le mâle, la rédemption pour avoir su concevoir de la bite mêlé d’un mépris profond pour les hommes. Elle les a brisé à force de s’accaparer leur vie, mettant dehors leur femmes, élevant leurs enfants, dégoulinante d’une fausse bonté, d’un masque social de conventions sur la bonne mère et de chèques à leurs seuls noms.

      Comment survivre à de telles injonctions contradictoires, à ce profond manque d’amour.

      #survivant·es

    • Dans la série féministe seenthis « Demande à ta grand-mère », on ignore les mansplaining pour ne pas perdre son temps à expliquer ce que ça signifie et on regarde un court-métrage visible sur le site d’Arte La vie sexuelle de Mamie

      https://www.arte.tv/fr/videos/093610-000-A/la-vie-sexuelle-de-mamie

      Un voyage dans la jeunesse et les souvenirs intimes d’une grand-mère illustre le statut des femmes slovènes pendant la première partie du 20ème siècle. La doctrine stricte de l’église catholique imposait des conventions sociales, en vertu desquelles les femmes étaient facilement perçues comme de simples objets dédiés à la satisfaction des besoins sexuels de leur mari.

      #sexualité #femmes #témoignages #dessin_animé
      (j’adore le début aussi)

    • Ah tiens, chez mediapart, le sujet inspire
      #a_suivre

      Mère-grand : ou pourquoi j’ai décidé d’écrire sur les grands-mères de mes proches

      https://blogs.mediapart.fr/basseut/blog/090423/mere-grand-ou-pourquoi-jai-decide-decrire-sur-les-grands-meres-de-me

      Billet de blog 9 avr. 2023
      Mère-grand : ou pourquoi j’ai décidé d’écrire sur les grands-mères de mes proches

      Sans le savoir, j’ai entamé il y a quelques temps de prendre en mémoire le récit spontané d’amies sur leurs grands-mères. Puis, j’ai décidé d’en faire l’écriture. En quelques sortes, transcrire le roman familial pour décrire le vécu concret de femmes, venues d’horizons variés. Mais pour commencer j’ai cherché à comprendre pourquoi ce sujet s’imposait à moi.

  • Un chevrier qui fait des émules | Les pieds sur terre - Inès Léraud
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/un-chevrier-qui-fait-des-emules-9647200

    En 2019, Jean-Yves Ruelloux, chevrier en centre-Bretagne, racontait la façon dont il menait son troupeau en #lactation_longue, méthode permettant de ne pas faire naître de chevreaux, de se passer de l’abattoir et de vivre avec ses bêtes jusqu’à leur belle mort. Son témoignage en a inspiré plus d’un.

    #élevage #chèvres

    • Ah oui, j’avais écouté cette émission. Il y avait aussi l’histoire touchante de ce jeune homme parti en voyage en bateau avec pour seule compagnie une poule récupérée d’un élevage intensif et qui lui avait sauvé la vie en lui faisant des œufs quand il n’avait plus rien à manger.

    • Petit retour de mon frère et ma belle sœur, chevriers dans la Drôme, petit troupeau (100 chèvres environ), très observateurs de leurs propres pratiques, élevage en sylvo-pastoralisme, mono-traite à la main. C’est eux :

      https://www.farigoule-et-cie.com

      Du retour que j’ai eu d’Annabelle, il y a un truc qui la chiffonne dans ce doc : l’absence de cycle, et donc de pause dans la production de lait et que finalement, sous couvert d’éviter une barbarie, on tombe dans une exploitation sans fin.

      Et de plus, une fois de plus on élude la mort, ce qui est un peu problématique.

      De leur point de vue, la taille des exploitations est à reconsidérer absolument et avant tout chose.

      (et là c’est moi qui ajoute) Cela permettrait très certainement d(’avoir un débat non biaisé sur le rapport de l’humain à l’animal, et de placer la mort dans ce débat de façon sereine.

    • Tu n’expliques pas en quoi « éluder » (en quoi ça élude déjà ?) la mort serait « problématique ». Il évite d’être dans une situation où il doit tuer des bêtes soit plus tôt que ce qu’elles auraient pu vivre (les chèvres qui mettent bas tous les ans sont crevées et meurent toutes beaucoup beaucoup plus tôt), soit qui n’ont pas à mourir s’ils ne sont pas nés du tout (tous les chevreaux qu’on fait naitre pour rien si le but c’est juste de faire du fromage et non pas de la viande). Pour quelle fichue raison on s’obligerait à subir toutes ses morts si le but c’est juste de faire du fromage ?

      Quand à « l’exploitation », cet aspect est pourtant un peu détaillé dans l’interview : récolter du lait un peu chaque jour ne les fatigue sans aucune mesure avec le fait de les forcer à mettre bas tous les ans ou même tous les deux ans, ce qui est extrêmement dur physiquement et psychologiquement (être en gestation + mettre bas + le bébé enlevé qui crie, et ça tous les ans). Dans ces conditions c’est même tellement dur qu’elles en meurent super tôt. Quand on compare avec celles qui sont juste traites et qui vivent 16 ans et meurent de vieillesse… j’ai du mal à voir comment on peut mettre ça sur le même plan « d’exploitation ». :)

    • Loin de l’image d’Épinal de la production de fromage de chèvre. Un élevage intensif de 2 000 chèvres.
      https://www.l214.com/enquetes/2022/adjani-chevres-chevenet
      La conduite d’élevage de l’exploitant est choquante. Au vu des images, du témoignage de salariés et de la déclaration même du dirigeant « C’est à ce prix que mon cheptel ne souffre d’aucune maladie car seuls les animaux les plus sains subsistent et donnent le meilleur lait » , les animaux les plus faibles sont donc laissés sans soins, souvent jusqu’à la mort.
      https://player.vimeo.com/video/761842460?h=3a9a63d251

  • Le PDG de Total se dit « fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" » alors qu’il ne s’est augmenté que de 51,7% Par Loïc Le Clerc - Regards

    Pour le mépris, on sait qu’on peut faire confiance à Emmanuel Macron. Désormais, l’indécence a elle aussi un nom : Patrick Pouyanné.

    Depuis le début des blocages des raffineries, c’est la guerre (médiatique) des chiffres : les grévistes sont-ils des privilégiés capricieux ? Total a fait appel à tous porte-flingues, le premier d’entre eux se nommant Dominique Seux, pour faire passer le mot : les ouvriers en raffinerie gagneraient en moyenne 5000 euros brut par mois. On serait plus sur du 3000€ brut mensuel, « pour les postes à haute, très haute qualification » , selon la FNIC-CGT
     


    Les salariés de Total demandent 10% d’augmentation, des investissements dans l’appareil productif et des embauches alors que, en parallèle, ce sont les bénéfices, la rémunération du patron de TotalEnergies ainsi que les dividendes versés aux actionnaires qui font tâche d’huile. Voyez plutôt :
    • 19 milliards de bénéfice au premier semestre 2022
    • 2,62 milliards d’euros de dividendes exceptionnels versés aux actionnaires

    Et le salaire de Patrick Pouyanné ? 5,9 millions d’euros annuel. Et les grévistes et leurs soutiens de marteler que le bougre s’est augmenté de 3 millions en 2021, soit une hausse de 52%. De quoi faire enrager le premier concerné, qui crie à la calomnie sur Twitter :

    « Je suis fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" – voici la vraie évolution de ma rémunération depuis 2017 – elle est constante sauf 2020 car j’ai volontairement amputé mon salaire et ma part variable a normalement baissé avec les résultats de TotalEnergies ».

    Il est vrai que Patrick Pouyanné ne s’est pas augmenté de 52% entre 2020 et 2021, mais de… 51,7%. Il est vrai que cette baisse de salaire en 2020 (-36,4%) l’a fait vertigineusement chuté à la neuvième place du classement des patrons du CAC 40.

    Ou, comme l’a calculé l’économiste Maxime Combes, en cinq ans, Patrick Pouyanné a gagné l’équivalent de 1919 années de Smic net, « soit grosso-modo une année de Smic net par jour ».

    Donc merci au PDG de Total de mettre fin à cette polémique sur son augmentation de 51,7% car, en effet, l’indécence ne se calcule pas à trois millions d’euros près.
     
    Loïc Le Clerc
    #total #économie #richesse #SMIC #indécence #salaires #bénéfices #dividendes

    Source : http://www.regards.fr/actu/article/le-pdg-de-total-se-dit-fatigue-de-cette-accusation-de-m-etre-augmente-de-52

    • 1974, la pénurie d’impôts frappe Total
      https://lesjours.fr/obsessions/total/ep2-rapport-schvartz

      Total criminel climatique », « Total exploiteur des peuples du monde entier »… Ce dimanche, on a entendu pas mal de slogans anti-Total lors de la marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Faire des compagnies pétrolières un thème de mobilisation politique et sociale est efficace – d’ailleurs, la gauche réclame un référendum d’initiative partagé sur les superprofits de la multinationale française. Mais ce n’est pas très original, ainsi que nous allons vous le raconter en poursuivant notre voyage dans le passé de Total, à partir d’archives historiques inédites.

      S’attaquer à Total, qui s’appelait alors la Compagnie française des pétroles (CFP), c’est ce qu’avait décidé de faire le Parti communiste au milieu des années 1970. Durant quelques mois, le parti dirigé par Georges Marchais tonne ainsi contre le « scandale pétrolier ». Conférence de presse, émission spéciale à la télévision et enfin une journée d’action dans toute la France, le 19 mars 1975, pour « dénoncer le scandale pétrolier et démasquer les profiteurs du gaspillage et du pillage ». Ces derniers, ce sont les patrons des compagnies pétrolières, des « trafiquants » dixit le secrétaire général du PC, qui « devraient être en prison » car ils « trichent avec les prix », sont une « mafia » et « ne paient pratiquement pas d’impôt ». Tout cela avec le soutien d’un gouvernement qui s’en prend aux « petits contribuables » et défend « les milliardaires ».

      https://www.cinearchives.org/Films-447-305-0-0.html
      #scandaaale

  • La France va « former jusqu’à 2000 soldats ukrainiens » sur son sol
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1925058/ukraine-guerre-soldats-formation-france

    La France va former « jusqu’à 2000 soldats ukrainiens » sur son sol, a annoncé samedi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, dans un entretien avec le quotidien Le Parisien.

    Ces militaires "seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines", a-t-il expliqué, soulignant que les formations porteront sur trois niveaux : "la formation généraliste du combattant", "ensuite, sur des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique", et "un troisième niveau de formation sur les matériels fournis".

    "Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance, car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre après l’invasion de la Russie", fait valoir le ministre.

    #Ukraine