• Les assureurs sauront si vous trichez avec vos objets connectés
    http://www.numerama.com/business/138437-les-assureurs-sauront-si-vous-trichez-avec-vos-objets-connectes.htm

    Courir deux heures par semaine, se lever toutes les heures, marcher 10 000 pas par jour, ne pas fumer, ne pas trop boire, ne pas trop manger, manger sain, ne pas manger gras, respecter les limitations de vitesse, faire une pause régulièrement sur les aires d’autoroutes, … les préconisations pour rester en bonne santé peuvent devenir de véritables instructions contrôlées à distance, grâce aux objets connectés (bracelets, montres, voitures, smartphone…) qui surveillent en permanence le métabolisme et (...) #montre_connectée #voiture_connectée #santé #reconnaissance_du_comportement #surveillance_des_sportifs

    ##santé

  • La Halle aux Vêtements, liquidation totale
    http://larotative.info/la-halle-aux-vetements-liquidation-1350.html

    En novembre 2015, le magasin La Halle aux Vêtements de Saint-Pierre-des-Corps a fermé ses portes, dans le cadre d’un vaste plan qui a entraîné la suppression de 1 600 postes et de 220 points de vente sur tout le territoire.

    La Halle aux Vêtements appartient au groupe Vivarte, qui comprend également André, Kookai, Naf-Naf, etc. Le groupe est l’un des leaders français de l’habillement, et affichait en 2014 un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros. En juillet 2012, c’est un ancien dirigeant de Lancel, Marc Lelandais, qui en prend la tête. Il lance une stratégie de montée en gamme des enseignes La Halle (vêtements et chaussures), s’appuyant notamment sur une énorme campagne publicitaire, avec Tony Parker et la chanteuse Jenifer en guise d’égéries. Le groupe va aussi ouvrir des magasins La Halle dans le quartier des grands magasins à Paris, boulevard Haussmann, mais aussi à Saint-Tropez. « Dès la présentation de la stratégie de montée en gamme de l’entreprise, les élu-es avaient alerté la direction. Finalement, ces alertes se sont révélées juste », note une responsable de la fédération Commerce de la CGT.

    Un élu de l’entreprise précise : « C’était voué à l’échec. Tu ne retournes pas une entreprise de 30 ans en 2 ans, ça n’existe pas ». Alors que l’enseigne est plutôt implantée sur des zones commerciales périphériques, les magasins de centre-ville vont se transformer en gouffres financiers. Depuis, ils ont tous été revendus. Sans parvenir à attirer de nouveaux clients, la nouvelle stratégie a détourné l’entreprise de sa clientèle traditionnelle, plus populaire. Comme l’explique le même élu :

    « La clientèle qu’on avait, on leur a dit : "on veut plus de vous, vous pouvez partir, on a d’autres clients qui sont plus riches que vous". »

    Au mois de juin, quelques jours de grèves au début des soldes ont permis de faire pression sur les négociations du « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) et de décrocher une prime supra-légale. Mais les indemnités sur lesquelles pouvaient compter les salarié-es licenciées sont restées faibles. Avec 80 % de temps partiels dans l’entreprise, souvent sur des contrats de 25 heures par semaine, le salaire brut moyen d’un-e employé-e impacté-e par le projet s’élevait à 1 077 euros par mois. Pour une salariée avec cinq ans d’ancienneté, les projections effectuées par les syndicats annonçaient une prime totale de licenciement de 7 154 euros.

    Pour la plupart des salarié-es impacté-es par les fermetures de magasin, la suite est décrite par Christophe, le délégué syndical CGT :

    « Des reclassements, il y en a eu, mais peu. Pour une personne qui travaille 25 heures par semaine, si il n’y a pas de poste dans la zone commerciale où elle travaille, on lui dit qu’elle peut être reclassée, par exemple à Bordeaux alors qu’elle habite Tours. Donc tu sais pertinemment que la personne à 25h, même si tu lui offres un 35h à Bordeaux, elle n’ira pas. Parce qu’elle a construit sa vie à Tours, elle ne va pas la construire à Bordeaux. C’est souvent des femmes qui sont à mi-temps, et qui ont des enfants scolarisés, donc c’est le mari la plupart du temps qui ramène le plus gros salaire. Systématiquement, elles refusent donc le reclassement interne et la mobilité. Du coup, elles vont partir sur un congé de reclassement [1], et puis c’est tout. »

    Le plus formidable ? L’entreprise a touché 4 millions d’euros au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), censé encourager l’emploi, comme son nom l’indique. Au niveau du groupe Vivarte, ce sont 15 millions d’euros qui ont perçus au titre du CICE. Sans compter 30,4 millions d’euros « d’allègements Fillon ». Au final, le plan de licenciement, qui devrait coûter 40 millions d’euros au groupe, sera financé en bonne part de l’argent public. « C’est quasiment une opération blanche », relève un élu.

    #travail #précarité #habillement #la_halle

  • Lancement du premier épisode de la BD en ligne « Le Portrait d’Esther », « une bande dessinée numérique de Romain Bonnin et Pierre Jeanneau », consacrée aux biens juifs spoliés durant la guerre, pour le compte des Musées d’Angers :
    http://portrait-esther.fr

    C’est évidemment du #SPIP #HTML5 #responsive. Mais la grosse nouveauté ici, c’est la gestion d’une bande dessinée animée (« turbomedia », mélange de BD statique et d’animation) avec un outil que j’ai développé.

    Le principe de cet outil est de permettre d’ajouter des « scènes » (ou des « cases » si c’est une BD) dans les articles de SPIP, et à chaque scène d’ajouter (par glisser-déposer) des « couches » qui s’empilent les unes au-dessus des autres (façon Photoshop). Ça donne par exemple ce genre d’interface :

    La scène a une durée qui définit la durée des animations de l’ensemble des couches. Chaque couche a une situation de départ et une situation finale, le système fera l’animation en interpolant entre le départ et l’arrivée, éventuellement avec un délai défini pour chaque couche (par exemple l’apparition de plusieurs phylactère les uns après les autres).

    Les éléments qui peuvent être animés sont : position horizontale, position verticale, zoom, flou, opacité, visibilité.

    C’est très succinct parce que l’idée n’est pas de faire un outil d’animation de dessin animé, mais d’animer les scènes dessinées par l’illustrateur. C’est donc un outil conçu pour être simple pour que le dessinateur puisse lui-même concevoir les animations. Mais c’est déjà à mon avis plus amusant que les outils de « turbo-media » que j’ai vus pour l’instant (qui sont plutôt une succession d’images façon « click-click-click »).

    Bon, ce premier épisode n’est pas encore extrêmement animé, ce que j’ai vu de l’épisode II l’est déjà plus. On est en train d’apprendre ce qu’on peut faire avec l’outil (« nous » étant le dessinateur, le scénariste, Mosquito et moi) et quel équilibre trouver entre la narration « classique » et l’animation.

    Avec Emmanuel, on est très curieux d’avoir des retours là-dessus, des idées, tout ça. On se dit qu’il y a des choses intéressantes à faire avec ça, mais on n’a pas encore les idées très fixées.

    Sinon, un détail rigolo, c’est la première fois qu’on utilise mon réglage « Ken Burns » sur une image intégrée dans l’article. Ici sur le portrait de Pétain, effet de zoom lent :
    http://portrait-esther.fr/article11.html
    Le raccourci pour faire ça est :
    <img11|right|large|largeur=360|kenburns=1.4>

    • ça marche super bien, sur la bédé, les petites ruptures, les petits déplacements et décalages, l’arrivée des bulles dans un second temps.

      J’ai remarqué qu’en grand (grand) écran, le temps de chargement des images fait qu’on a d’abord l’image floue pendant un délai trop long… tu devrais peut-être précharger ?

      PS : pense à régler le favicon

    • Superbe !

      Pas de problème avec Chrome (47 me dit gg) que j’ai ouvert parce que j’en avais avec Safari (un vieux, 6.1.6, le tout sous MacOS 10.7.5) chargement un peu long, parfois affichage partiel de l’image).

      Du point de vue de l’interface, ce serait bien que le lecteur puisse savoir a priori s’il y a une animation ou pas.

      Dans les 2 environnements, je n’ai pas d’image du maréchal :-(
      Heureusement, j’ai (un bout) du son
      http://www.marechal-petain.com/sons/message30101940t.mp3

    • @azerttyu Oui, la présentation « mode planche », c’est une idée à développer.

      Je l’avais proposé, mais ce projet-là ciblait spécifiquement les téléphones portables, en fait. Du coup pas de mode planche. De plus, on se tâtait pour introduire différentes sortes de transitions entre les planches : actuellement c’est un fondu enchaîné, mais on se disait qu’on pourrait avoir différents effets (slide vers la gauche, slide vers le bas…). Et dans ce cas, le mode planche pouvait entrer en conflit avec des enchaînements de cases plus spécifiques (genre : on prévoit un slide vers le bas pour passer à la case du dessous, en utilisant un élément commun aux deux cases, histoire de faire un effet marrant, mais quand on passe en mode planche l’effet est tout cassé…).

      Bref : sur ce projet on l’a écarté, mais c’est tout de même quelque chose à voir.

    • @simplicissimus Il y a une petite animation (très discrète) en haut au centre de l’écran qui dure le temps que se déroule l’action. Pas d’animation si pas d’action.

      C’est pas super-visible, parce que sinon ça devient trop envahissant au détriment de la lecture de la BD. (Surtout sur un téléphone portable, on est quasiment sur le dessin.)

    • Superbe ! Nickel sur Chromium mais même souci que fil et intempestive sur Firefox (c’est super lent et je n’ai pas l’animation qui indique que ça charge) (Firefox à jour sur OSX).

    • Super intéressant ! Je serais curieux de voir l’outil côté privé.

      Pour avoir participé à une expérience turbomédia de mon côté je suis très curieux de voir apparaître ce genre d’outil, et sous spip en plus !

      Par contre comme il a été dit, j’ai buté de première abord sur le préchargement trop long, je ne sais pas si c’est prévu mais j’ai démarré sur mon ordi en plein écran directement et les anims saccadent bien chez moi... Je dois tester sur mon smartphone pour voir ce que ça donne.

      Niveau narratif je trouve les fondus pesants et inutiles. C’est un code cinématographique particulier qui marque l’ellipse, le passage d’une période à une autre... Donc, restons simple !!

      Avec ma petite expérience je peux confirmer que ce mode de lecture (le turbomédia et toutes ses formes) pousse le lecteur à cliquer assez rapidement (et c’est bien addictif pour le coup). Il faut donc impérativement que la machine suive et toute attente pour cause de chargement devient insupportable (si on reste dans l’esprit du turbomédia). La règle est qu’une anim ne doit pas dépasser 3 secondes dans ce cadre, c’est le max avant le prochain clic.

    • Très intéressant mais je ne sais pas si je profite de tout. Techniquement
      J’ai un vieux mac en 10.6.8 dont le processeur a crié très fort avec !
      – Firefox 43.0.4 ça bloque sur le premier écran qui reste en fond noir et où rien n’est cliquable.
      – Safari 5.1.10 c’est mieux mais les fondus sont par à-coups.
      – Opéra 12.16, le menu en colonne gauche reste ouvert et ça fait des sauts, le panneau en glissé horizontal n’existe pas (41).
      – Chrome, ok.

      Je suis curieuse du processus mais j’ai pourtant quelques critiques. Je comprends que c’est l’effet expérimental qui fait qu’entre BD/Animation/Internet/Interactivité/Films muets/ ça fait beaucoup à connaitre comme codes narratifs qui s’entrechoquent (6) mais je trouve pas ça très étonnant au final, comme si un code annulait l’autre. Il ne doit pas être facile que les « animations » soient pertinentes pour éviter notamment le renforcement de la linéarité du récit (un comble sur du numérique) comme avec une deuxième case qui est noire puis se remplit après (31). Le mode de lecture restreint l’action du lecteur au clic avancer/reculer, il pourrait cliquer pour autre chose peut-être ? Concernant les fondus, je me souviens que dans le montage film certains monteurs interdisaient d’utiliser les fondus de façon systématique parce que c’est trop facile et que ça ramollit, mais j’ai l’impression que c’est dut à mon ordi qui passe les panneaux en fondus. Une des scènes que je trouve la plus réussie est celle (70-73) où Jakob doit prendre la décision de se séparer du tableau.

      Ah, et aussi ce serait chouette d’avoir la possibilité de rejouer une animation avec un bouton recharger.

      Merci en tout cas de faire toutes ses recherches, j’avais abandonné avec regrets Director et Flash parce qu’ils ne correspondaient pas à une ligne politique aussi intéressante que celle de SPIP et j’espère retrouver des envies grâce à tes nouvelles idées !

    • il a fallut que je m’y reprenne à plusieurs fois pour que tout charge. J’avais l’impression à vos commentaires que je loupais quelque chose. Ce qui est perturbant c’est que je ne sais pas quand il faut que j’attende que ça charge ou quand je peux avancer dans l’histoire car c’est une image seule... J’ai aussi des pages blanches, je ne sais pas si c’est fait exprès. Puis cela clignote à partir des pages 68/69. A lire les posts précedents, il doit y avoir du son, que je n’ai pas. Je suis sous firefox 43.0 sous linux mint.

  • @7h36 reste la seule mailing-liste de tout l’univers qui reprend le meilleur de #seenthis
    http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/7h36

    … et seulement 146 abonnés ?

    et sinon #seenthis_stats

    412216 messages publiés
    3945 auteur·e·s enregistré·e·s, 2067 qui ont posté un jour ou l’autre, et seulement 828 qui ont posté en 2015.

    9410 messages publiés dans les 30 derniers jours, postés par 343 auteur·e·s

    1561 messages publiés dans les 7 derniers jours, postés par 201 auteur·e·s

  • من هو الشيخ النمر، وما يمثل؟ | الأخبار
    https://al-akhbar.com/node/249256

    Quelques extraits d’une bio du cheikh Al-Nimr :
    Après la chute des régimes tunisien et égyptien [en 2011] et avec le début de la révolution à Bahreïn, Al-Nimr brise les limites imposées par les autorités saoudiennes depuis août 2008 sur ce qui peut se dire lors des prêches religieux et en enseignement [religieux]. Ses prônes commencent par un discours sur la liberté et tournent autour de la question du changement politique tandis que le mouvement de lajeunesse dans la région du Qatif organise de nombreuses marches pour réclamer la libération de 9 prisonniers, internés depuis 16 années et connus sous le nonm des « prisionniers oubliés ». Lorsque les forces d’intervention du Golfe entrent au Bahreïn, l’agitation et les protestation s’étendent dans la région du Qatif. Le pouvoir [saoudien] répond par l’incarcération de centaines de jeunes activistes. Al-Nimr se bat de toutes ses forces pour le droit du peuple du Qatif à la liberté d’expression et à son droit à protester. Les événements d’octobre 2011, connus par la suite sous le nom des événements de Al-Awamia, confirment son rôle de leader tout en faisant comprendre aux autorités que sa parole est écoutée et que son discours pacifique est une valve de sécurité qui empêche la région de sombrer dans le chaos de la violence.
    Alors que le pouvoir saoudien saugmente la répression et l’usage des armes, provoquant la mort de nombreuses victimes, le discours d’Al-Nimr se radicalise. Il s’oppose clairement à la discrimination [entre chiites et sunnites au sein des Saoudiens], à la suppression des libertés, à l’appropriation par certains des richesses et des hautes fonctions, et appelle à une réforme politique.
    Le 8 juillet 2012, des forces de sécurité saoudiennes ouvrent le feu sur lui. Il reçoit quatre balles dans la cuisse droite et est transféré à l’hôpital militaire de Dhahran puis à celui des forces armées à Riyadh avant d’être incarcéré dans la prison de Haer.
    En mars 2013 commence son procès, sans que sa famille soit prévenue. Le procureur réclame la peine capitale (hadd al-hirâraba) sur la base de preuves falsifiées. Le 15 octobre 2014, le tribunal le condamne à la peine capitale, sentence mise en pallicatin dans le communiqué du ministère de l’Intérieur du 2 janvier 2016, à cpoté de l’éxécution de 46 autres condamnés pour terrorisme, dans 12 régions du Royaume.

    #arabie_saoudite #al-nimr

    • Ce qui est bien précisé :
      "il s’oppose clairement à la discrimination [entre chiites et sunnites au sein des Saoudiens], à la suppression des libertés, à l’appropriation par certains des richesses et des hautes fonctions, et appelle à une réforme politique."
      Nous ne sommes pas dans le schéma bêtifiant, style france2 hier soir ( concurrence shiites sunnites, entre l’Iran et l’Arabie saoudite) mais bien dans une lutte contre un apartheid recoupé avec une injustice sociale qui rencontre une répression barbare, pour empêcher que se rejoignent luttes contre la ségrégation et lutte sociales ; L’assassinat de MLK avait, au fond, les mêmes d raisons.

    • Les dictateurs saoudiens fêtent la nouvelle année par un bain de sang
      Robert Fisk | lundi 4 janvier 2016 -
      http://www.info-palestine.net/spip.php?article15823

      Cette boucherie place également l’Occident devant le plus embarrassant des problèmes : la nécessité permanente de se coucher et de ramper devant les monarques riches et autocratiques du Golfe, tout en exprimant à petite voix leur malaise face au massacre grotesque que les cours saoudiennes ont infligé aux ennemis du Royaume. Si c’était ISIS qui avait coupé des têtes de sunnites et de chiites dans Raqqa - en particulier celle d’un prêtre chiite dérangeant comme Cheik Nimr - nous pourrions être sûrs que Dave Cameron aurait gazouillé son écœurement face à un acte si dégoûtant. Mais l’homme qui a mis en berne le drapeau britannique à la mort du dernier roi de cet état wahabite absurde, emploiera des mots ambigus pour évoquer cette débauche de décapitations.

      Toutefois beaucoup de sunnites liés à Al-Quaida ont également perdu leurs têtes - au sens propre - aux mains des bourreaux saoudiens, et la question se posera dans des capitales aux États-Unis et en Europe : les Saoudiens essayent-ils de détruire l’accord nucléaire avec l’Iran en forçant leurs alliés occidentaux à soutenir jusqu’à ces derniers outrages ? Dans le monde obtus dans lequel ils logés et nourris - où le jeune ministre de la Défense qui a envahi le Yémen hait littéralement le ministre de l’Intérieur - les Saoudiens se glorifient toujours d’avoir lancé la coalition « anti-terroriste » de 34 nations en grande partie sunnites, censées former une légion de musulmans opposés à la « terreur ».

      Les exécutions étaient certainement la manière saoudienne d’accueillir la nouvelle année - de façon aussi spectaculaire que l’était l’incendie géant à Dubaï qui a réduit en cendres l’un des hôtels les plus prestigieux de l’émirat. En dehors des implications politiques, cependant, il y a également une question évidente à se poser - et dans le monde arabe lui-même - concernant cette dynastie des Saoud qui se reproduit indéfiniment : les dirigeants du Royaume sont-ils devenus fous ?

    • @remi @gonzo extrait d’un discour de Nimr Baker #Al-Nimr en 2012 à propos de la question syrienne https://www.youtube.com/watch?v=iJyEETz2Mlo

      L’oppression est condamnable.
      Tu es chiite : n’oppresse pas un sunnite.
      Tu es opprimé : si tu opprime un sunnite, dieux ne t’aimera pas !
      Pareil pour le sunnite ! Opprimé : si il opprime un chiite, dieux ne l’aimera point !
      Faites donc très attention à ce que l’opprimé ne devienne pas l’oppresseur !
      C’est un point central important !
      Il faut que tous les opprimés s’unissent contre les oppresseurs ! Il ne faut pas qu’ils soient les outils des oppresseurs !
      Le Calife (Al-Baghdadi, ndlr) t’as opprimé, mais la Sunna en est innocente ! Ceux là ne sont pas sunnites, ceux là sont des despotes !
      Les pro-Bashar en Syrie t’ont opprimé, et le Chiisme en est innocent !
      Nous ne défendons pas un oppresseur !
      Et il n’est pas permis à un opprimé de défendre un oppresseur !
      Dieux n’aime pas les oppresseurs !
      Peut-on donc aimer un Oppresseur ? Un despote ? Peu importe qui il est, un dirigeant au Bahreïn, ou chez nous, ou au Yémen ou en Egypte ou n’importe où. Un dirigeant qui opprime est condamnable !
      Et donc, nous ne défendrons jamais un oppresseur ! Et nous ne seront jamais de son coté !
      Celui qui défend un oppresseur est complice !
      Et celui qui défend un opprimé, partagera avec lui, sa récompense de la part de dieux !

  • La liberté est le plus difficile des devoirs
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/21/la-liberte-est-le-plus-difficile-des-devoirs_4835935_3232.html

    Le 13 novembre, j’étais à un concert avec une amie quand des hommes armés sont entrés dans la salle et ont tiré dans le public. Nous sommes toutes les deux sorties vivantes. Elle a pu s’échapper au bout de vingt minutes, à la faveur d’un chargeur vide. Moi, au bout d’une heure trente durant laquelle je me suis cachée. Je suis allée à un concert et j’en suis sortie en ayant vécu une scène de guerre. (...)

    Tout d’abord, les frappes en Syrie. En quoi une réponse guerrière, des poses viriles, pourraient nous protéger ? Posture infantile et dangereuse, qui ne fait qu’ajouter de la confusion et du danger au lourd bilan des morts. Comment pourrais-je me sentir en sécurité tant que nous serons « en guerre » ? Frappes en Syrie et fermetures des frontières européennes aux réfugiés : un bel exemple de décisions dictées par l’émotion… Comme celles prises en septembre dernier, quand la photo d’un enfant mort sur une plage avait suscité une vague d’émotion en Europe. Hollande et Merkel avaient alors appelé à « la responsabilité de chaque État membre et à la solidarité de tous »., Trois mois après, il y a toujours autant de bambins qui meurent noyés en Méditerranée, toujours autant de Syriens qui fuient la guerre. Mais depuis le 13 novembre, ces réfugiés sont passés du statut de victimes à accueillir à celui de terroristes potentiels. Exit les engagements de septembre, on cadenasse l’Europe et on bombarde la Syrie.

    Ensuite, l’état d’urgence prolongé : Une réponse totalitaire et liberticide à l’attaque d’un groupe terroriste, totalitaire et liberticide. En quoi l’interdiction de manifester et la restriction des libertés individuelles et collectives m’apporteraient t plus de sécurité ? En quoi l’autorisation de porter une arme hors service à des policiers exténués depuis janvier pourrait me rassurer ? Comment la déchéance de nationalité permettrait de dissuader des individus qui n’ont pas peur de perdre leur vie ? Nous pouvons déjà tirer un bilan de l’inclusion du « comportement », et non plus seulement des « activités », qui autorise des mesures privatives de liberté sur simple suspicion : intrusions violentes, hors de tout contrôle judiciaire, chez des particuliers aux activités politiques ou religieuses (quand la police ne se trompe pas tout simplement de porte) ; surveillances et assignations à résidence de militants écologistes sans rapport avec le djihad et les armes à feu ; bavures policières… Nous avons désormais le droit de nous rassembler dans un centre commercial, dans un stade, dans un marathon, mais pas de manifester. (...)

    Le 13 novembre, des hommes armés nous ont tirés dessus. Aujourd’hui mes convictions sont inchangées, voire renforcées. Je suis convaincue qu’affaiblir la démocratie et les libertés fondamentales est une dangereuse erreur. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Forcément, je pense à la majorité silencieuse de cette sombre période. Aujourd’hui, dans l’état d’urgence, le simple fait de descendre dans la rue pour exprimer son mécontentement est répréhensible pénalement. Donc devenu un acte de résistance.

    Amandine, 34 ans, rescapée du Bataclan

    #attentats #etat_d_urgence

  • Pre-crime arrives in the UK : Better make sure your face stays off the crowdsourced watch list
    http://arstechnica.co.uk/tech-policy/2015/12/pre-crime-arrives-in-the-uk-better-make-sure-your-face-stays-off-the-

    You can now be ushered out of a shop, even if you haven’t done anything wrong yet. As you may know, we’re big fans of CCTV in the UK. At the last count there was around 6 million CCTV cameras in the UK, or about one for every ten people living here. Most of these cameras are passive : they don’t actually do anything, except for constantly recording to a tape or hard drive. The big exception is the UK’s nationwide automatic number plate recognition (ANPR) system. Here, in addition to storing (...) #Minority_Report #Facewatch #CCTV #reconnaissance_faciale #biométrie #surveillance #vidéo-surveillance(...)

  • La reconnaissance faciale implantée dans Facebook Messenger sauf en Europe et au Canada
    http://www.cnetfrance.fr/news/la-reconnaissance-faciale-implantee-dans-facebook-messenger-sauf-en-europ

    Chez Facebook, la reconnaissance faciale est ajoutée aux photos publiées par l’application Messenger pour l’ensemble des pays. Seuls le Canada et l’Europe n’en bénéficient pas pour des raisons légales. Facebook vient d’ouvrir la reconnaissance faciale sur les photos via Messenger à l’ensemble des pays au Canada et en Europe. La fonction n’y est pas disponible pour des raisons relatives au non-respect de la confidentialité due à ce procédé. Pour les autre pays, l’option baptisée Photo Magic permet de (...) #Facebook #Facebook_Messenger #reconnaissance_faciale #biométrie #Facebook_Photo_Magic

  • L’art du trolling ou comment troller les trolls
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/18/lart-trolling-comment-troller-les-trolls-262511

    Un hacker et troll allemand a récemment présenté à Berlin plusieurs parades contre les commentateurs malveillants, qui pourrissent les débats. Devant des journalistes très attentifs.

    Quelques rappels de base pour le troll au service du « Bien » :

    - tu as perdu si tu emploies plus de mots que ton adversaire ;
    – tu as perdu si tu dois expliquer ;
    – tu as perdu si tu dois te justifier ;
    – tu as perdu si tu t’énerves ;
    – tu as perdu si tu ne rigoles pas ;
    – tu as perdu si tu te prends au sérieux ;
    – tu as perdu si tu attribues des qualités ;
    – tu as perdu si tu menaces les autres.

    Et quelques astuces bien sales pour faire enrager les trolls, comme le « Hellbanning », bannissement invisible, ou plus sympa encore, le captcha en boucle…

    • Pas mal mais ça doit être du boulot :

      Partant du constat qu’à chaque fois que quelqu’un poste un propos polémique et souvent débile, il reçoit de nombreuses réponses qui le traitent de nazi ou d’autres noms et que le débat ne prend jamais fin, Linus Neumann a créé le « hellbanning », une technique de bannissement astucieuse qu’il explique ainsi :

      « Le rageux qui a écrit le commentaire le voit posté sur la page, mais tous les autres visiteurs ne le voient pas. Et c’est comme ça que vous enlevez aux gens ce qu’ils veulent : des réactions.

      Ils écrivent tout seuls sur leur île déserte mais n’obtiennent aucune réaction. Psychologiquement, c’est le moyen le plus efficace pour décourager quelqu’un de continuer à poster. »

      Une fois le troll repéré, il se retrouve donc en silencieux et grogne jusqu’à l’épuisement, sans que les lecteurs s’en rendent compte.

    • Bah on peut pas s’assurer qu’il ne le découvre jamais @monolecte, mais après avoir marqué son message comme appartenant à tel compte utilisateur (en lui associant un cookie en plus), on peut quand même détecter suivant deux choses : soit si cette personne est connectée on lui affiche, soit si le cookie associé correspond au visiteur on lui affiche. Et tous les autres on leur affiche pas. Après, s’il change d’ordi ET qu’il n’est pas connecté à son compte, il finira forcément par voir que ses messages ne sont jamais postés. Mais ça limite quand même vachement, je suppose.

    • Je fais remonter cet article parce que je l’ai cherché, l’autre jour, en plein scandale de la #LigueduLol en me disant qu’il y avait un article qui m’avait énormément servi pour éviter d’être débordé-e-s par les trolls (sur la page FB pour la #zad #NDDL, c’est souvent à ça que je fais référence en terme d’expérience en fait !)
      Et je me suis rendu compte que ce qui était enseigné dans cet article, et qui a d’après lui passionné les journalistes en charge des forums d’infos, n’a quasiment pas été développé ni documenté : je n’ai trouvé aucun article récent sur le sujet.

      Et là un statut de Olivier Ertzscheid m’y fait penser à nouveau, pour une autre raison : à sa demande de sources sur une "culture du #LoL, une personne lui répond avec justesse :

      Bjr, ce n’est pas du LOL dont il faudrait un spécialiste mais du #Lulz ou du #Trolling.
      https://twitter.com/NikStantz/status/1098251259042242560

      Selon moi, c’est exactement la technique du #hellbanning qui s’est ou est en train de se développer du côté de #facebook. En tout cas c’est une sensation qu’on a eut très très fort lors de l’attaque de la #zad #NDDL : que nos publications n’étaient pas censurée (l’effet #Streisand a été compris et assimilé) mais qu’on parlait dans une bulle fermée, voire emprisonnante. Et face à ce type de censure, tu ne peux rien si tu choisis de continuer à communiquer uniquement sur facebook et cie... Et si tu ne prends pas soin des autres supports qui existent, particulièrement les supports permettant l’anonymat.
      A moins d’avoir une armée de trolls à ton service, ce qui est rarissime dans le domaine des luttes faites uniquement de bénévolat.
      Mais ce qui est désormais La Base pour les gouvernants en Israël, Russie, aux States, et Mexique et en France qui n’hésitent pas à financer des fermes à clic... Et pour les sites types #E&R qui utilisent la marchandisation et la pub comme base financière.
      Bref, sauf pour les agitateurs de haine...
      La boucle est bouclée.
      Et je trouve dingue qu’il y ait si peu de textes sérieux sur tout ça, puisque selon moi ce sont les fondements de la démocratie virtuelle qui sont en train de se mettre en place, et le capitalisme a posé bien profond ses fondations. Les choix numériques actuels du gouvernement sont aveuglants de limpidité.

  • 129 ! L’histoire de l’homme sur la photo
    http://toulouse.etatdurgence.fr/129-L-histoire-de-l-homme-sur-la-photo

    « Aucune poursuite judiciaire » écrit la presse. L’image de Hassan [1] menotté dans le dos a pourtant depuis été largement reprise par les médias français et étrangers pour illustrer « les perquisitions dans les milieux islamistes ». Derrière cette formule laconique se cache une injustice violente.

    @rezo #étatdurgence #perquisition

    • Merci @deor. #medias sans parler des #violences_policieres #doublepeine

      (…) Il craint aussi que parler de ça entâche ses chances de trouver un emploi dans son métier. Après la publication de sa photo dans la Dépêche, Hassan a été reconnu dans tout le quartier. « Le lendemain, le buraliste m’a regardé bizzarement quand je suis allé acheter le journal avec ma photo en Une... » « Pour les autres perquisitions qui ont eu lieu après, ils ont remis ma photo ! » Depuis, à la demande de son père, âgé, il a taillé sa barbe. Des voisins sont tout de même venus pour lui témoigner leur sympathie. Hassan n’ose plus aller à la mosquée, de peur « qu’ils reviennent ».

      (…) La collusion entre pratiques journalistiques douteuses et Préfecture est à dénoncer. L’image de Hassan, menotté, apparaît d’abord en illustration d’un article sur une perquisition administrative débouchant sur une saisie de 1.5Kg de cannabis. Cela est fait pour induire que Hassan est l’auteur, ce qui est une façon de nuire.

      Cette même photo, est abondament utilisée sur des sites d’information plus ou moins sérieux. « Elle sort quand on fait la requête « attentats » ou « islam radical » sur Google » déplore Hassan. Au moment où nous avons recueilli son témoignage, il n’envisageait toutefois pas porter plainte, persuadé que ça ne servirait à rien et désireux de se faire oublier. Cette photo a été reprise par de nombreux médias, y compris à l’étranger.

      @rezo ?

  •  ? Terrible moment pour les #médias_libres et les copains ; deux jours après @moderne, c’est @pedro qui nous quitte, et pour les mêmes raisons.

    Le #crabe c’est bon quand c’est en boîte.

    Pedro c’était (entre autres) @samizdat, les bagarres pour la #liberté_d'expression (Altern). Un de mes modèles, quand j’ai commencé les mailing-listes politiques en 1995. Un antifa de choc. Un organisateur des conférences #Zelig dans les années 2000 ; un des premiers utilisateurs de #SPIP. On le voyait encore récemment, au CICP, à Ritimo, dans des débats sur l’usage de la crypto et d’internet dans les associations. C’était aussi un des piliers de certaine mailing-liste clandestine de soutien juridique aux #hébergeurs_indépendants. L’aiguillon du projet d’#archivage_militant. (C’était aussi un mec généreux, un copain, etc. Mais ce n’est pas mon propos ici de faire un portrait.)

    Quelques pistes dans ce vieil article d’@aris
    http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2005_num_79_1_1043

    ou dans les traces des zelig
    https://web.archive.org/web/20050210115056/http://www.zelig.org

  • Qu’est-ce qu’un framework ? Qu’est ce qu’un minxin ? Faut il choisir LESS ou SASS ? Bootstrap ou Foundation ? Qu’est-ce qui différencie Bourbon, Bourbon Neat et Semantic-UI ? Dois-je continuer avec Z-SPIP ? Passer à SPIP-r ? Pourquoi le soleil, pourquoi la pluie ?

    Je me sens un peu perdu, en ce moment, et c’est assez horripilant...

    Avant de répondre à ces questions, je voudrais commencer par essayer de lister ces nouveaux venus, qui sont loin d’être familiers à toutes celles et ceux qui comme moi, font des sites web.

    D’après Wikipedia, un framework c’est « un ensemble cohérent de composants logiciels structurels, qui sert à créer les fondations ainsi que les grandes lignes de tout ou d’une partie d’un logiciel »
    On dirait bien que tous ces noms correspondent bien à des frameworks, ou des parties de frameworks. Mais proposés par autant d’entreprises, ont une réelle utilité et ne sont pas là juste pour faire mousser ces entreprises ?

    Je vous propose dans un premier temps un tableau avec ce que j’ai pu récolter comme infos en une après midi (entrecoupée de lignes de code et de coups de fil...). J’essayerai ensuite de compiler vos avis et commentaires, liens, remarques, etc. dans un article plus élaboré.

    |{{}}|{{Lien}}|{{Catégorie}}|{{Description...}}|{{Commentaire}}|
    |Bourbon|http://bourbon.io/|librairie de fonctions CSS|« une librairie de fonctions simple et légère pour SASS »||
    |Bourbon Neat|http://neat.bourbon.io/|framework HTML|« un framework HTML ultra-léger et sémantique pour SASS et BOURBON »|contient des mixins|
    |Jquery|http://jquery.com/|bibliothèque de fonctions et scripts javascripts|fast, small, and feature-rich JavaScript library |intégrée à SPIP|
    |Semantic UI|http://semantic-ui.com/|??|« Semantic donne la possiblité aux designers et développeurs de partager un même langage pour la création d’interfaces utilisateurs »||
    |SASS|http://sass-lang.com/|pré-processeur de CSS|||
    |LESS|http://lesscss.org/|pré-processeur de CSS|||
    |Z|http://www.yterium.net/Un-framework-HTML-est-il-possible|framework HTML|||
    |SPIP-r|http://spipr.nursit.com/|framework HTML + squelettes|« Squelettes et framework pour le développement front avec SPIP »|s’utilise « par dessus » Zcore (cf l[’article de Teddy->http://contrib.spip.net/Difference-entre-Zcore-et-Zpip-v1-x] sur ce sujet)|
    |Foundation|http://foundation.zurb.com/|framework (juste html ou complet avec css et js ?)|« Le framework de développement front responsive le plus avancé du monde »|existe sous forme de plugin SPIP : [http://contrib.spip.net/Foundation-4-Spip->http://contrib.spip.net/Foundation-4-Spip]|
    |CSS Imbriquées|http://www.paris-beyrouth.org/tutoriaux-spip/article/plugin-spip-css-imbriques-pre|Pré-processeur de CSS||proposée par Arno* sur son site|
    |HTML5 Boiler Plate|http://html5boilerplate.com| ?? |« le squelette coté-client le plus populaire de tout le web »||
    |PhoneGAP|http://phonegap.com/||PhoneGap is a free and open source framework that allows you to create mobile apps using standardized web APIs for the platforms you care about. |utilise nodejs|
    |Node JS|http://nodejs.org/|appli ? framework ?|Node.js is a platform built on [Chrome’s JavaScript runtime->http://code.google.com/p/v8/] for easily building fast, scalable network applications ||

    Mettons de coté les logiciels vraiment très orientés smartphones et concentrons-nous plus sur les outils pour faire des sites web.

    On pourrait conclure que s’il nous faut juste un bon framework HTML + un bon pré-processeur de CSS + un bonne bibiothèque de fonctions javaScript, tout en restant dans du SPIP, pas trop intrusif, maintenable, etc. le triplet Zcore + Css imbriquées + jQuery est parfait

    Cependant d’autres choix non seulement possibles, mais proposés, voires promotionnés(...) :

    Zcore + SPIPr + LESS + Bootstrap

    Zcore + foundation

    SPIP tout court + CSS imbriquées

    Et aucun ne fait véritablement l’unanimité.

  • Ces derniers jours, à lire les commentaires épouvantables de Twitter sur les manifestations interdites, j’ai le sentiment que nous avons parfaitement intégré une nouvelle obligation dégueulasse : le devoir d’obéissance.

    J’ai connu et détesté les années 1980 : plus je m’approchais de l’âge adulte, moins je supportais l’ambiance de conformisme aigu de l’époque. Mais ces derniers temps, les injonctions à l’obéissance (obéir au gouvernement, obéir aux flics, obéir au jugement moral des présentateurs télévisés…), devenues omniprésentes dans les forums de l’interwebz, c’est déprimant au dernier degré. Le conformisme des années 80 consistait à se déguiser en yuppie et à mépriser bruyamment les déviants, mais pas à leur imposer de devenir eux-mêmes des yuppies (au contraire, la yuppitude reaganienne avait évidemment besoin de l’autre justement pour pouvoir afficher ce mépris des malpropres soixante-huitards) ; le discours ambiant actuel revendique, lui, l’adoption des mêmes codes et de la même obéissance pour tous.

    Nous avions déjà la grosse-couillitude des forums, le racisme-camembert, l’adoption des codes de non-discussion des aboyeurs télévisuels, le personnal-branding de nos relations, mais ça, c’est encore autre chose. C’est je crois un mode de pensée proprement totalitaire à la sauce Twitter : « mais puisqu’on te dit que c’est interdit, merde, c’est pas compliqué à comprendre, ça, que c’est interdit ! ».

    • C’est parce que c’est très mal foutu, Twitter : si quelqu’un que tu aimes bien postes plusieurs messages de suite parce qu’il a des choses un peu intéressantes à dire, tu es dois déplier tout le fil et te taper tous les commentaires.

    • De mon côté, le fait de relayer rien que sur le mode factuel, les informations qui sortent du cadre télévisuel et radiophonique, me vaut des accusations en prosélytisme et en extrémisme. J’attends le moment où je vais être signalé pour radicalisation...
      Même le fait de dire que mon voisin là qui tient des propos racistes est raciste, on m’explique que je suis intolérant, qu’il a le droit d’avoir des opinions différentes des miennes.
      En gros, faut être tolérant avec la Réaction, et impitoyable avec toute prise de recul.

    • @biggrizzly Oui évidemment, mais cet aspect reste, je trouve, au niveau du conformisme et donc des gens à qui on apprend à se construire par opposition au « déviant » (mais ce déviant est relativement toléré, bien que méprisé).

      J’ai l’impression (mais c’est pas très formalisé) qu’il y a eu un glissement du discours de conformisme au discours d’obéissance avec les interdictions du voile, et le « débat » sur l’« identité nationale ». Avec l’identité nationale, « on » a accepté que « collectivement » (mon œil) nous serions autorisés à nous imposer à nous même une identité.

    • Je remarque aussi ce devoir d’obéissance dans la docilité avec laquelle on se fait fouiller nos sacs de fond en comble, ouvrir nos manteaux, palper, sans remettre en question la nécessité de tous ces gestes, ou la vraie motivation du patron du magasin qui exige ces fouilles...

    • C’est la généralisation des processus en cours d’expérimentation dans les aéroport. Je travaille sur les aéroports depuis quelques années en partie parce que j’étais convaincu que les processus sécuritaires et leurs conséquences étaient une préfiguration de ce qui allait se paser partout ailleurs. Je vois avec tristesse que c’est commencé.

      #dfs

    • Ce qui m’inquiète, c’est le nombre de gens plutôt militants, plutôt critiques, plutôt démocrates depuis longtemps qui se sont subitement mis à aboyer avec le reste de la meute, comme s’ils avaient déconnecté d’eux même, en mode put your brain down.
      Et le fait que tous ceux qui ne pensent pas comme la nouvelle norme sont devenus extrêmement prudents et réservés, se méfiant (assez légitimement) de tout le monde !

    • Et le fait que tous ceux qui ne pensent pas comme la nouvelle norme sont devenus extrêmement prudents et réservés, se méfiant (assez légitimement) de tout le monde !

      Réaction de préservation assez compréhensible en ces temps de forte coercition.

    • A l’heure de l’apéro, dès que je proteste contre ce qui arrive aux militants écolos, et que j’explique qu’une des raisons de la crise actuelle tient à la politique post-coloniale occidentale, j’entends assez rapidement « donc tu es d’accord pour dire que c’est de notre faute ? » qui décrédibilise la réflexion de fond que je viens d’entamer.

      Ensuite on me dit « oh, on se doute bien qu’il va y avoir des bavures » et j’ai un mal de chien à expliquer en pure perte qu’il y a une différence notable entre la bavure (qui est un accident, souvent dans la précipitation, une faiblesse humaine) et l’abus d’autorité. « Oui, c’est la même chose. » MAIS NON.

      Enfin bref, je trouve aussi que ces temps-ci c’est difficile de discuter.

    • @notabene oui, en gros, c’est ça et les gros relents nationalistes de la part de gens qui n’en avaient rien à carrer des valeurs de la République il y a trois semaines « moi, je ne fais pas de politique, moi ! ». Sans compter la fête aux idées courtes : terroristes = arabes = musulmans = gauchistes et droit-de-l’hommistes = ZADistes = « bien fait pour leur gueule et moi, j’ai rien à cacher, moi ! »

    • Oui, « c’est pour notre bien ». Faut continuer d’aller travailler, de vivre, faire son shopping de Noël… ambiance mobilisation, chacun à son poste. Ah, et cette suspicion qui affleure très vite dans le regard, dès que tu laisses entendre que c’est pas si chouette que ça, l’état d’urgence…

      #CestPourTonBien

      Quand à twitter, ça fait qq années déjà que j’observe la montée de comportements cloisonnants : œillères de l’unfollow et du blocage, nettoyage de TL, épuration des propos jusqu’au bashing, décomplexé, pratiqué de tous bords, y compris par les gentils militant·e·s non-discrimination, qui se prennent pour des justiciers de la toile, motivés par la bonne cause ; jusqu’au cloisonnement des pensées qui en résulte, l’illusion de connivence, qui décomplexe l’insulte, qui se lâche, facile, sauf qu’elle n’est pas confidentielle mais publique et à forte résonance, qu’elle blesse, et ainsi de suite…
      http://romy.tetue.net/1027
      S’exprimer en 140 caractères, ça n’aide pas à élever le débat, d’t’façon.

      Ne lire que ma TL est bien confortable. J’en suis sortie pour suivre un hashtag, juste pour savoir ce qui se passait à côté de chez moi, place de la République, ce dimanche. Très intéressant de voir comment les images se sont diffusées et ont été accueillies. Le raccourci « écolos = zadistes = black bloc = terroristes » était immédiat. Qui manifeste, dans la rue, est contrevenant, qui ne se conforme pas, qui n’obéit pas, est dangereux. Et fait le jeu des terroristes. Il n’en faut pas plus pour souhaiter que les CRS butent (au sens fort d’avoir le droit de tirer pour tuer) ces « crasseux » (que sont les militants écolos, tous, indistinctement). Qui en doute, est suspect.

    • Qui manifeste, dans la rue, est contrevenant, qui ne se conforme pas, qui n’obéit pas, est dangereux. Et fait le jeu des terroristes. Il n’en faut pas plus pour souhaiter que les CRS butent (au sens fort de tuer) ces « crasseux » (que sont les militants écolos, tous, indistinctement). Qui doute, est suspect.

      Voir aussi http://seenthis.net/messages/432338 où est cité le passage suivant :

      Le policier remarque alors son sweat-shirt avec l’étoile rouge et le slogan « non au capitalisme et au racisme » porté sous sa veste ouverte. « C’est un petit cadeau de ma mère qui l’avait acheté à un meeting de Mélenchon. Après coup, j’ai regardé l’étiquette, c’est le nom du site socialisme.be » explique Délio. Le sweat est vendu par le Parti socialiste de lutte (PSL) la gauche radicale belge. « Et là il me dit : " c’est un message contre l’Etat, il ne faut pas porter ça en ce moment, il vaut mieux garder ses opinions pour soi, surtout ce genre de messages. Je lui réponds qu’on est en France, qu’on peut encore porter ce qu’on veut, que c’est pas contre l’Etat. Il me répond que "l’Etat, c’est le capitalisme donc c’est un message contre l’Etat". J’insiste en disant que je porte ce que je veux. Il me répond "plus pour très longtemps !" Je lui lance "Vous avez hâte d’avoir tous les droits et d’arrêter qui vous voulez ?" Il me répond "Oui les petites faces de merde comme toi, on a hâte de pouvoir les arrêter sans raison, les petites faces de pine, les petites faces de shiteux comme toi"

      #délit_de_faciès #délit_d'opinion

    • @sombre : assez flippant de constater à quel point les mots sont les mêmes dans la bouche des CRS que sur twitter au même moment :(

      Les écolos, les végans, les celleux qui roulent à vélo plutôt qu’en voiture, les fumeurs de beuh, de roulées, celleux à pantalons larges, à dreads, les hippies qui rêvent d’un monde meilleur, les décroissants, les antifas, les anars, les punks à chiens, à chats… toussa, toussa, toussa, dans le même sac, celui des « crasseux », dont il faut nettoyer la République.

      M’en remet pas, tiens, d’être une crasseuse.

      #crasseux

    • @sinehebdo : oh ben alors, s’il s’agit de porter un flingue, il va y avoir pléthore de candidatures.

      @tetue : la société française se durcit et se rétracte autour de son noyau le plus réactionnaire. Et ce n’est pas du côté de la « gauche de la gauche » ou des « anars » que viendra le salut. Ces gens-là se sont emmurés vivants dans leurs dogmes. Récemment, je me suis fadé un texte d’une dizaine de pages et j’ai encore du mal à m’en remettre. Faut croire que j’ai été très naïf jusqu’ici.
      Vite fait, il s’agissait d’une remise en cause du racisme social par lesdits « anars », remise en cause justifiée par le fait que, puisque les races n’existent pas, il ne peut y avoir de racisme social et que les défenseur-e-s des personnes racisées -défenseur-es qui d’ailleurs sont le plus souvent des femmes et qui font l’objet de l’ire (tiens,tiens) de nos fougueux étalons révolutionnaires- sont les plus abject-e-s promoteur-trices d’un « lobbying communautariste ».

      Si cette problématique t’intéresse, une discussion s’est amorcée ici :
      http://seenthis.net/messages/434706#message435687

    • Il est possible que ce ne soit pas du côté de la « gauche de la gauche » ou des « anars » que viendra le salut, mais de là à réduire toute la gauche de la gauche à ce pamphlet de ladiscordia, c’est lui donner trop d’importance. La "gauche de la gauche" est divisée sur ces questions et une partie continue de promouvoir des idées nouvelles et émancipatrices...

  • De Notre-Dame-des-Landes à Paris, « pour braver l’état d’urgence et dénoncer l’hypocrisie de la COP21 »
    http://larotative.info/de-notre-dame-des-landes-a-paris-1295.html

    Environ 200 personnes mobilisées contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont parties en convoi vers Paris le 21 novembre, à vélo ou en tracteur. Initialement pensé comme une manière de porter une alternative politique forte, ce convoi est aussi devenu une forme de contestation en actes de l’état d’urgence. Malgré les tentatives d’intimidation et les obstacles mis sur leur route par les autorités, il devrait arriver à Paris demain. Entretien.

    Et puis, comme les sommets sur le climat sont souvent des grands moments de masse, on voulait porter quelque chose de très concret, de très fort et d’enraciné, qui vienne amener du sens politique depuis ce qui se créé à la ZAD : d’un côté, l’idée qu’on peut arrêter ici et maintenant leurs projets nuisibles ; et d’un autre côté, l’idée qu’on peut inventer d’autres formes de vie, qui sortent un peu de l’économie, de la marchandisation du monde, d’autres manières de cultiver, d’habiter, de vivre.

    (...)

    A la suite des attentats de Paris, le gouvernement a manifesté sa volonté de poser une chape de plomb sécuritaire sur toutes formes de manifestation ou de contestation sociale ou environnementale, et sur tout ce qui devait se dérouler lors de la COP21. A ce moment-là, le convoi a pris un autre sens. Dès le lendemain de notre départ, alors qu’on était encore en Loire-Atlantique, plusieurs centaines de policiers ont bloqué le passage du convoi, et nous ont signifié l’interdiction d’entrer en Ile-de-France : on n’arriverait pas jusque-là, parce que toutes les manifestations y seraient interdites. Nous avons tous refusé de donner nos identités, de nous plier aux demandes des gendarmes, et nous avons déclaré que nous irions quand même jusqu’en Ile-de-France, qu’on ne céderait ni aux pressions, ni aux menaces. Le convoi est alors devenu une forme de contestation de l’état d’urgence, une manière de braver en actes l’état d’urgence, les interdictions de manifester et les politiques répressives qui se sont mises en place.

    #NDDL #COP21 #répression cc @rezo

  • L’orthographe, outil d’élite, ou quand la langue sert à l’exclusion.
    http://sansdeclinersnarclens.tumblr.com/post/110093077973/lorthographe-outil-d%C3%A9lite-ou-quand-la-langue

    « L’argument de l’orthographe, ou plutôt « l’outil de l’orthographe » est constamment mobilisé pour discréditer un texte. La forme plutôt que le fond, où la forme en plus du fond, pour appuyer le fait que « c’est mal pensé ». Certain-e-s trouvent ça bien normal, moi je trouve que c’est une manière de maintenir une chasse gardée sur la chose écrite. « Si tu veux écrire, il faut connaitre et respecter les règles », c’est un peu « bas d’bras, pas d’chocolat » surtout quand la langue est si finement règlementée et qu’elle exclue une partie des individu-e-s.

    Et l’alternative, de ceux et celles qui t’aiment et/ou aiment ce que t’écris c’est « fais-toi corriger ». Or, je n’ai aucune envie de me faire corriger. Premièrement parce que j’apprécie mon autonomie (merci) et deuxièmement parce que j’ai pas besoin de l’aval de (...)

    #orthographe #luttes

    • Je trouve ça ambivalent, ça dépend comment on le prend et jusqu’où on va dans cette direction-là… Il y a des manières de faire qui sont collectives et bienveillantes, pour relire et corriger un texte à plusieurs, quand bien même le texte de départ serait « personnel » (contrairement à un article plus journalistique).

      #langue #déconstructivisme (ouais je trouve que ça va là-dedans si on va trop loin dans cette direction, du coup :D)
      cc @aude_v @ari

    • Sans mots, pas de concept. Sans mots, c’est le tabou : le tabou crée la barrière (boundary)

      Déjà ça ne part pas très bien, personnellement je n’ai pas besoin qu’on m’explique que le mot barrière parfaitement en français se dit, dans ce contexte, boundary en anglais.

      (encore qu’aujourd’hui on filme et on enregistre plus facilement qu’il y a un siècle voir dix ans)

      Sur ce sujet il y aurait un peu plus à dire, ne serait-ce que l’énoncer un peu différémment, comme de dire que les images sont en train de devenir le langage, voire l’usage, et qu’en ce sens c’est un peu effrayant justement du fait de l’analphabétisme visuel de nos contemporains. Et il y aurait justement à dire sur le fait que c’est une porte ouverte à une toute autre forme de domination, plus puissante encore que celle du langage, parce que souterrain, et du coup à qui profite le crime ?

      Ca ne serait pas un problème si on ne demandait pas à celles et ceux qui ne savent pas écrire « juste » de ne pas écrire du tout (un peu comme on demande aux obèses de ne pas se mettre en maillot de bain, voire de rester chez eux-elles).

      Par exemple ça c’est un peu se tirer une balle dans le pied. En matière d’orthographe, de grammaire, les bons pédagogues encouragent la constance dans l’erreur, ce qui permet, quand on corrige l’erreur de la corriger uniformément sur la totalité du corpus. Une erreur de doublement de consonnes par exemple, c’est bien d’être constant dedans, pas écrire une fois courir, l’autre courrir, c’est courir avec un seul r, mais si on écrit courrir avec deux r, alors l’écrire constamment avec deux r et le jour où l’on découvre que c’est un seul r, on fait la correction de soi-même systématiquement et on ne l’écrit plus avec deux r. Dans la phrase que je cite, on ne peut pas faire cohabiter dans la même phrase « celles et ceux » et « eux-elles ». Personnellement c’est faire une faible confiance à la langue française de ne pas justement respecter le féminin, ce qu’elle fait infiniment plus que la langue anglaise incapable à deux ou trois exceptions près, comme ship, de ne pas abolir ce qui relève justement d’une structure respectueuse du genre féminin. Je renvoie ici à Par quel amour blessée d’Alain Borer qui est un texte magnifique et terriblement triste à la fois dans ce qu’il prédit d’une façon implacable la disparition d’une langue que jusqu’à présent nous partagions avec des auteurs aussi anciens que ceux du Moyen-Age. Se couper de cette langue par exemple ce serait se couper de ces auteurs, qui une fois la langue française ayant disparu ne pourront plus être traduits. Mais je m’égare. Ce que je voulais dire c’est qu’on ne peut pas faire coexister deux systèmes distcints dans la même phrase, sans y perdre du sens.

      « Si tu veux écrire, il faut connaitre et respecter les règles », c’est un peu « bas d’bras, pas d’chocolat » surtout quand la langue est si finement règlementée et qu’elle exclue une partie des individu-e-s.

      Alors ça c’est un argument très fréquent chez les adolescents, quand par exemple on leur oppose que l’on ne comprend pas ce qu’ils disent et qu’au contraire il est très important qu’on se comprenne bien et que pour cela on va devoir en passer par un tronc commun, une compréhension commune et que cette dernière, c’est terrible, mais son efficacité est prouvée, demande justement que l’on maîtrise plus qu’un seul niveau de langage. Ouis, mais tout le monde comprend ce que je veux dire ! ben non justement moi je ne comprends pas. Oui, mais toi tu es vieux. Certes, mais tu as besoin d’échanger avec moi et moi j’ai besoin d’échanger avec toi. D’ailleurs si tu veux, tu m’apprends à comprendre la façon dont tu parles et tu vas comprendre que ce sera plus facile d’apprendre à parler la même langue que la mienne que de m’apprendre ta langue qui justement n’en est pas une.

      Le passage sur la correction est vide de sens et se fait une drôle d’idée de ce que peut être la relation avec un, ou, plus souvent, une correctrice, relation dans laquelle ces derniers parviennent précisément à rendre accessible une pensée qui n’est pas complète, la preuve, elle s’exprime mal. Elle s’exprime mal parce qu’on ne peut pas être son propre lecteur. Noli me legere (voir le livre à venir de Maurice Blanchot). Les quelques fois où mes textes ont été corrigés par des correctrices, j’en ai conçu une reconnaissance sans bornes, j’étais même envouté par elles.

      Sinon c’est très courageux ce qui est exprimé dans les deux derniers paragraphes, mais justement ce n’est pas facile à comprendre et à lire, à cause de ce qui est structurellement fautif du point de vue de la grammaire. Mais cela vaut le coup, et très largement, de le lire. D’ailleurs je ne vois aps comment une personne, qui a un tel désir d’écrire, ne pas évoluer sur cette question, écrire davantage, lire, lire davantage jusqu’à ne plus avoir à espérer de tomber sur un esprit prisonier d’une bouteille et pouvoir justement faire d’autres voeux. Celui de l’orthgraphe parfaite étant exaucé depuis longtemps.

      Pour mieux écrire, une seule chose à faire finalement, se relire. Jusqu’à ne plus pouvoir le faire soi-même et s’en remettre à une correctrice.

      Donc ça finit mieux que cela n’avait commencé.

    • merci @rastapopoulos j’y cogite pas mal depuis un moment !

      Arriver à se faire comprendre, quand on publie quelque chose, c’est l’essentiel… Un texte rempli de fautes d’orthographe est bien plus compliqué à lire, cela peut même produire des contre-sens, chez les sachants comme chez les personnes les moins à l’aise avec la langue.

      Outre les soucis d’orthographe ou de syntaxe, la relecture permet d’éviter des problèmes bien plus graves : erreurs factuelles, d’argumentation, soucis de clarté ou de concision du propos… Un texte plein de fautes signale d’abord la présence possible d’autres problèmes.

      Clamer « on s’en fout de l’orthographe », ce n’est rendre service à personne et surtout pas à celles et ceux qui ont de réels soucis de lecture ou d’expression écrite (pas seulement oublier un « s » de temps en temps), qui en sont conscient·es et qui par conséquent n’ont certainement pas de blog.

      Par ailleurs, l’écriture « publique » a toujours été un processus collectif (avec l’imprimeur, l’éditeur·trice, la personne chargée de la correction), ce qu’on a trop tendance à oublier à l’heure d’Internet et du primat de « l’individu », y compris dans les rédactions, au détriment de ce qu’on donne à lire.

      Les blogs et les réseaux sociaux, parce qu’ils nient cette dimension collective nécessaire, donnent l’illusion d’un accès autonome à l’expression publique. Celle-ci est en réalité souvent restreinte à des personnes proches, déjà acquises au propos, qui vont réussir à passer au-delà des imperfections d’un écrit.

      Solliciter un regard extérieur sur son texte avant de le publier, c’est le minimum de respect qu’on doit aux personnes qui vont prendre le temps de le lire, d’une part, et aux idées qu’on tente de défendre d’autre part. Celles et ceux qui arrivent tout·e seul·e à le faire, y compris avec des fautes, devraient plutôt prêter attention à ceux qui n’y arrivent pas, et réfléchir à ce que signifie l’entraide et comment celle-ci est présente dans toutes les luttes contre la domination, même linguistique. C’est tout l’enjeu de « l’écriture collaborative » sur des sites comme Wikipedia ou Rebellyon, qui réimportent dans l’Internet amateur des pratiques déjà présentes chez les « professionnels » ou dans les revues papier.

      (réponse relue par une tierce personne avant de l’envoyer ^^)

    • Ce thème est important : je suis entièrement d’accord avec l’observation que l’orthographe, particulièrement en Français, est un outil très efficace de discrimination sociale.
      Rien que sur les forums sur Internet, ceux qui ne manient pas bien la langue se font rembarrer violemment.

      Il me semble que les américains n’ont pas la rigidité des Français sur les règles de l’orthographe. Les mots anglais peuvent être disorthographiés (ça se dit ?), notamment dans la publicité, sans que cela ne gêne personne. Pourquoi cette rigidité en France ? Surtout que le Français est très complexe : les conjugaisons diffèrent selon les groupes des verbes, et on peut presque dire qu’en Français, il y a presque autant d’exceptions aux règles, que de règles ...

      Pour moi, cette rigidité sur l’orthographe est un outil d’exclusion et c’est aussi un symptôme du blocage de notre société.

      J’aimerais savoir si l’orthographe dans d’autres pays, par exemple la Suède, est aussi complexe qu’en Français ? Et si on est dans ces pays, aussi rigide sur l’orthographe ?

      Cela a des conséquences sur l’enseignement : en France les écoliers passent beaucoup de temps à apprendre l’orthographe, temps qu’ils pourraient passer à explorer, expérimenter, créer ... faire autre chose que d’apprendre des normes sociales ...

      [Passé au correcteur d’orthographe de Word mais sans garanties … ;-) ]

    • Il y a aussi un malentendu je pense sur ce que l’on peu entendre par « autonomie », l’auteure dit qu’elle tient a son autonomie, ce qui visiblement, veux dire : solitude. Or l’autonomie, peut aussi être comprise comme des dépendances choisis, en conscience justement de leur conséquence. Évidemment, je vais essayé d’éviter de dépendre de telle grande industrie, mais si un-e ami-e me propose de m’aider, c’est hyper-sympa (oui parce que, c’est pas non plus la folie de faire ce genre de travail, alors c’est d’autant plus sympa).

    • il y a une logique dans l’analyse logique et il s’agit de ne jamais saboter le principe de non contradiction car le raisonnement nous contraint à admettre que tant qu’il sera là le ciel ne nous tombera pas sur la tête #contradiction

    • Clamer « on s’en fout de l’orthographe », ce n’est rendre service à personne et surtout pas à celles et ceux qui ont de réels soucis de lecture ou d’expression écrite (pas seulement oublier un « s » de temps en temps), qui en sont conscient·es et qui par conséquent n’ont certainement pas de blog.

      Je pense avoir un peu plus de problèmes à l’écrit que l’oublie de « s » et je suis de celleux qui s’en fichent de l’orthographe. J’ai pourtant deux blogs et j’écrit pas mal par ici et j’ai écrie un article plein de fautes sur le cinéma est politique (dans les commentaires il y a eu plusieurs échanges sur le sujet) http://www.lecinemaestpolitique.fr/8-femmes-creatures-createurs
      J’ai un handicape avec l’orthographe et je viens de loin car je sais qu’aujourd’hui on peu me lire (merci le correcteur automatique).
      Par rapport au fait que je ne « rend pas service » aux personnes telles que moi ca me chiffonne de lire ca. J’ai pas besoin qu’on me rende service a bien écrire vu que pour moi les fautes sont invisibles. et c’est assez injuste de mettre les personnes en handicape responsable du handicape des personnes qui souffrent du même handicape qu’elles. Si je m’en fiche de l’orthographe c’est parceque ca sert à rien de me faire du mal à moi même avec ces conventions idiotes dont on s’est servie pour me pourrir la vie scolaire (à la fac j’ai même eu -10 points sur mes notes de partiels a cause de l’orthographe ce qui m’a permis de raté une UV ou j’aurais du avoir 18/20 et je me suis retrouvé à 8/20...) On m’a toujours dit « il te suffit de lire beaucoup » et je lie je lie mais ca me fait pas progresser du tout de lire et quant je lie je ne m’intéresse pas à la forme mais au fond. Alors dire aux personnes disorthographiques « il faut lire et ça viendra » c’est faux, c’est pas comme ca que ca fonctionne.
      Je comprend un peu que les personnes bien conditionnées qui adorent les règles strictes de l’orthographe et de la grammaire soient heurtés dans leur raideur en me lisant. Mais cette souffrance n’est à mon avis pas si terrible et bien moindre par rapport à ce que ces personnes bien raides sur l’orthographes, bien ortho truc avec leurs règles bien droites infligent au personnes qui ont des handicapes face à ca. Les personnes qui ont des difficultées à l’écrit ne sont pas responsables des difficultées que d’autres personnes ont à l’écrit. Et les personnes qui ont des difficultées à l’ecrit le savent et n’ont pas besoin qu’on leur rappel les bons souvenirs d’humiliation scolaire en toute occasion.

      Par rapport à l’autonomie je rejoint @bug_in , quant j’ai besoin qu’un texte n’ai pas de fautes d’orthographe je le fait relire et corriger sans avoir l’impression de perdre en autonomie. On a tous besoin des autres, c’est pas une perte. Par exemple j’ai besoin des autres pour faire mon pain, mon ordinateur, mes habits, construire ma maison... y a plein de choses que je ne fait pas moi même et pourtant je me sent quant même autonome.

    • Un handicap, c’est autre chose qu’une maladie (c’est pour ça que ce sont deux mots différents à priori). Une maladie, on peut la guérir, que ce soit physiologique ou psychologique ou un mélange des deux. Un handicap, c’est une truc qu’on ne peut pas guérir, sauf avec des prothèses. Les problèmes d’orthographe ne sont pas un handicap, ok il y a la « prothèse » du correcteur orthographique, mais ce n’est pas quelque chose dont on ne peut pas guérir. Les méthodes ne sont pas les mêmes suivant les personnes et suivant les plus ou moins grands traumatismes qu’elles ont eu durant l’école etc (et juste lire ne suffit pas forcément ça c’est sûr), mais il y a de multiples méthodes pour y arriver. Après on peut ne pas vouloir, mais c’est alors autre chose qu’un vrai handicap totalement impossible à guérir, comme ne plus avoir de jambes par exemple.

      Ce ne sont pas des conventions idiotes : la majeure partie sert à juste bien comprendre un texte. Si tu fais des milliards de faute, que tes lecteurices soient super fortes ou pas en ortho, elles vont mettre 2 fois plus de temps à en comprendre le sens. Car il y a de nombreuses fautes qui changent le sens des phrases et des mots. Par ce que le sujet ne va plus avec le bon verbe, car pas accordé pareil, etc. Du coup pour arriver à comprendre le vrai sens qu’a voulu dire l’auteur⋅e au départ et bien soit on le comprend pas, soit on le comprend mais en re-lisant plusieurs fois chaque phrase, ce qui est une grosse perte de temps.

      Ce qui ne signifie pas que celleux qui ont des problèmes peuvent et doivent tout résoudre elleux-mêmes : il y a la relecture par des tierces personnes. Après le contexte change la donne, on peut se faire relire pour publier dans un média, mais pas forcément quand on répond à des commentaires sur un site… Mais quand on le peut, c’est juste une question de politesse, pour que les autres comprennent ce qu’on veut dire.

      Et j’insiste : c’est pas une question d’être « heurté » ou de « souffrance » ou je ne sais quoi : quand il y a vraiment de nombreuses grosses fautes, on ne comprend pas le sens du texte (ou seulement après un temps très très long). Or c’est un peu pour ça qu’on écrit souvent (pour la poésie c’est autre chose ok), pour que les gens comprennent le sens de ce qu’on voulait dire.

      Et tout cela n’empêche pas du tout d’être bienveillant⋅e et ne pas répondre à un texte sur son orthographe quand on est dans un débat sur le fond d’un propos (cf récemment). Tout en n’oubliant pas d’aider si possible la personne, hors du débat sur le fond.

      (Et souvent il y a des blocages mentaux parce qu’on a été traumatisé par des profs cons, exactement comme pour les mathématiques d’ailleurs. Et après tout sa vie on ne veut plus en entendre parler, alors qu’on aurait parfaitement les capacités d’apprendre tout ça, ortho ou mathématiques. Mais ça ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas des méthodes bienveillantes et multiples qui permettent de s’améliorer.)

    • @mad_meg : oui, tu as raison pour cette remarque crétine, dans le contexte de ce texte.

      Ca me rappelait les propos de personnes qui savent très bien écrire (et qui n’éprouvent aucun problème à se faire comprendre, elles), mais ce texte n’a pas grand chose à voir effectivement.

      Sinon, je ne me retrouve pas dans la description que tu fais des gens qui seraient « bien conditionnés » :

      Je comprend un peu que les personnes bien conditionnées qui adorent les règles strictes de l’orthographe et de la grammaire soient heurtés dans leur raideur en me lisant.

      J’aime pas les règles d’orthographe et de grammaire non plus d’ailleurs, elles sont délirantes et pourraient être largement simplifiées. Mais ça reste pour l’instant notre « code » de communication commun.

      Je remarque juste que de nombreuses fautes d’orthographe rendent la lecture et la compréhension d’un texte bien plus difficile, fatigante, davantage heurtée, pour tout le monde ou presque. Si quelqu’un·e connaît des études à ce sujet ?

    • @ari

      J’aime pas les règles d’orthographe et de grammaire non plus d’ailleurs, elles sont délirantes et pourraient être largement simplifiées.

      Là encore je te renvoie à Par quel amour blessée d’Alain Borer, ces règles ne sont pas délirantes, elles sont au contraire le fruit d’une très longue évolution et permettent précisément de penser, les simplifier ce serait détruire des évolutions heureuses qui ont permis d’aboutir à une pensée écrite en langue française des Essais de Montaigne à la Chambre claire de Barthes, justement en jouant avec cette construction de la langue.

      Ce que je trouve surprenant par exemple, c’est que l’on se vexe d’être rappelés à cette nécessité, et au contraire, dans le même temps, que l’on puisse accepter, pour ceux qui en font ici, qu’une construction entière de code informatique soit mise en péril pour une virgule manquante, une balise mal fermée ou que sais-je encore qui est incroyablement plus autoritaire et qui est à chaque fois sanctionné de façon très sévère.

      Et @rastapopoulos a raison, la compréhension souffre, souvent. Et c’est un réel effort pour comprendre, qui de fait, nécessité de relire, d’interpréter, de deviner et finalement de surtout courir le risque de mal comprendre Autrui, voire de lui prêter une pensée qui n’est pas la sienne.

    • Une petite étude comparative de la répartition du temps scolaire entre disciplines, entre les pays laxistes sur l’orthographe, comme les Etats-Unis, et un pays rigide ayant en plus une grammaire complexe comme la France, serait bienvenue.

      Les affirmations de Philippe De Jonckheere

      les simplifier ce serait détruire des évolutions heureuses qui ont permis d’aboutir à une pensée écrite en langue française des ...

      ne sont que des affirmations sans aucune preuve.

      Il y a beaucoup de grands penseurs dans le monde qui parlent des langues n’ayant pas des grammaires aussi complexes que celle du Français.

      Permettre d’écrire le Français avec une grammaire et une orthographe simplifiées, n’affaiblirait certainement pas la pensée. Et même très probablement, serait favorable à un meilleur fonctionnement de l’éducation et de l’ascenseur social.

    • @rastapopoulos me concernant c’est un handicape, ca se guérie pas et c’est lié au contexte incestueux de ma famille qui a mis ma cervelle dans une certaine configuration qui me rend inapte à l’orthographe, comme a d’autres trucs. Les cours supplémentaires dont j’ai bénéficié grâce à ma condition bourgeoise ont été des prothèses qui me permettent d’être lisible aujourd’hui. Mais ca me demande de gros efforts, par exemple avant d’écrire sur seenthis je passe un temps fou a effacer tout ce rouge que le correcteur orthographique me met partout. Et très souvent le correcteur ne reconnait même pas le mot que j’ai voulu écrire. là par exemple ca fait 2 à 3h que je suis à écrire ce commentaire que je n’ai pas encore envoyé.

      @ari
      Pour moi les personnes qui pinaillent sur des fautes alors que le texte reste lisible sont trop rigide. Je pense qu’il y a un moment ou ca deviens inutile de vouloir respecter toutes ces règles à tout prix. Et j’insiste sur le contexte

      @philippe_de_jonckheere
      La langue française est une langue sexiste, raciste, agiste, validiste, classiste, speciste et j’en passe. Les mots sont la plus part du temps des mensonges fabriqué par les dominants. J’ai toujours l’impression que le monde est à l’envers à cause des mots. D’ailleurs « orthographe » l’écriture droite, ca fait tout de même flipper, vouloir écrire droit c’est un objectif fasciste à mes yeux.
      Pour ta comparaison avec le code ; Dans le code informatique on parle à des machines qui sont incapable de comprendre le contexte et justement c’est important le contexte dans la communication interhumaine. On est pas des machines justement on a pas à se pourrir la vie avec des règles aussi contraignantes que celles qu’exige la « communication » avec des choses. C’est même pas de la communication le code, c’est des ordres donner par des humains à des non-humains.

      Je comprend qu’a un certain niveau on puisse avoir besoin de conventions, mais les conventions actuels de l’orthographe et de la grammaire française sont obsolète et élitistes. Elles servent uniquement les intérêts de vieux hommes blancs et il est temps que l’on réforme et simplifie toutes ces règles inventer par des vieux bitards qui nous pourrissent l’existence depuis des millénaires.

      @stephane_m
      Bien d’accord avec toi. Il y a un passage de Triste Tropique qui m’avais frappé a ce sujet. Levi-strauss raconte qu’un jour dans un village dans lequel l’écriture était inconnu, le chef du village a commencer à imiter le geste d’écrire en faisant un signe de connivence avec LS. Levi-Strauss a fait comme si il comprenait les petites vagues que le chef avait dessiner dans le sable. Après il est parti faire ces trucs de vieux macho d’académicien en France et quant il est revenu, le village était dans le chaos total. Le groupe s’était scinder en deux. Le chef qui avait fait croire qu’il savait écrire en avait profiter pour s’en servir comme outil vexatoire et discriminatoire et la moitié du village s’était barré pour avoir la paix. L’écriture (ou son simulacre) avait servie a exclure, chasser, dominer. Ca m’avais marqué car c’etait la première fois que j’entendais une critique de l’écriture qui m’avais toujours été présenté comme un truc bien de civilisés avec mes difficultés à l’écrit ca m’avait fait un bien fou de lire ca. Ca n’a pas empêcher Levi-Strauss de se servir de la langue et de sa place d’académicien pour opprimer et exclure vu qu’il a été un des opposants à la féminisation de la langue et qu’il en tenais une couche niveau masculinisme.

    • @philippe_de_jonckheere

      Il y a beaucoup de grands penseurs dans le monde qui parlent des langues n’ayant pas des grammaires aussi complexes que celle du Français.

      N’est pas une preuve, mais c’est un fait qui incite tout de même à se méfier sérieusement de tes affirmations.

      En toute sympathie ;-)

      @mad meg

      D’accord avec toi

      Amicalement

    • Il y a beaucoup de grands penseurs dans le monde qui parlent des langues n’ayant pas des grammaires aussi complexes que celle du Français.

      N’est pas une preuve, mais c’est un fait qui incite tout de même à se méfier sérieusement de tes affirmations

      .

      @stephane_m Si tu vas par là, tu remarques par exemple qu’en matière de philosophie, les Grecs anciens et les Allemands sont effectivement assez nombreux. Je doute qu’on puisse leur envier la simplicité de la langue.

      Im Freundschaft

      Sinon à propos de l’opposition entre les Grecs anciens et les Allemands, je te renvoie ce petit documentaire anglais :

      https://www.youtube.com/watch?v=ur5fGSBsfq8

    • « L’orthographe, outil d’élite, ou quand la langue sert à l’exclusion » ? mais sert plus souvent l’émancipation ! à µ% de la grammaire et l’analyse implicite du sens maitrisé ; en fait il y a le français ( même à réformer à adapter aux nouvelles nécessité par la verbocréation ) et alors ce qui ne l’est pas doit encore s’inventer , à défaut , l’accent est mis sur la casse , ça confère une aura de puissance facile , l’espoir de la prime de risque ,

    • Nestor est un troll.
      Pour les philosophes vu que c’est une invention des machos esclavagistes grec et que c’est le fondement de l’exclusion des femmes et de toute personne qui n’est pas un vieux tromblon décatit, c’est un mauvais exemple de pensée. La philosophe c’est justement l’exemple typique de la langue comme exclusion. C’est tellement excluant que chaque philosophe a sa propre définition de chaque mot et qu’il n’y a que tres très peu de philosophes hors des classes et catégories d’oppresseurs.

    • @rastapopoulos Tu as raison mais était-ce si difficile à prévoir ?

      @mad_meg tu as raison et ne nous arrêtons pas en si bon chemin, bazardons aussi donc la littérature, la sculpture parce que vraiment l’attitude de Rodin était intolérable vis-à-vis de Camille Claudel, la musique parce que Schubert était un dangereux fémicide, il va nous rester la peinture qui t’est sans doute chère, mais plutôt celle de Lascaux, parce que la perspective c’est un peu comme l’orthographe à tout vouloir mettre bien droit. Donc back to the trees pas sûr que ce grand et drastique retour en arrière aille vraiment dans le sens du progressisme, sans compter que dans les grottes, ça ne devait pas être hyper féministe comme ambiance.

    • Elle est belle ton humanité partagée entre tes idoles les vieux grecs misogynes et des macaques dans les arbres ... je te plains.
      Je pense qu’on ne sera d’accord sur rien. Je ne pense pas que les personnes qui vivent dans les grottes soient particulièrement machistes pas plus aujourd’hui qu’a l’époque de Lascaux. Ca c’est des idées toutes faites de masculinste. On n’est pas évolués ou plus avancé que les personnes qui ont peint Lascaux et savoir écrire ne fait pas de nous des sages capable de mieux pensé que des personnes illettrées. Et oui je crache sur Rodin pour ce qu’il a fait à Camille Claudel ( je crache aussi sur Gandhi, Einshtein, Freud, Picasso, Céline, Polansky et la liste est longue) et je n’ai pas plus d’affection pour les peintres misogynes que pour les sculpteurs, littérateurs et philosophes machistes ou racistes ou autres. Je ne rend pas un hommage a Bruegel ou Vinci (ou ces peintres qui ont servi les puissants de leur époques) dans mes dessins, bien au contraire.

      Et dire qu’il faut simplifié la langue, ne pas la respecté de manière stricte et rigide et ne pas s’en servir pour privé d’expression les groupes à qui on prive l’expression, c’est pas vouloir tout envoyer au feu. Vous plaindre de votre petit inconfort à devoir déchiffré les écrits d’une personne qui as des difficultés a écrire (que ca soit des raisons de milieu socio-culturel ou autres) c’est exactement comme si vous vous plaignez qu’on laisse parler les bègues car les entendre vous agace un peu.

    • La philosophie est une discipline, et comme beaucoup d’autres, elles a été employés par diverses classes. Si on retrouve des philosophes qui enseignaient au tirant, dans l’antiquité on en trouve aussi qui avait refusé ces choix (cyniques, diogène, qq.sophistes).
      Mais comme les historiens font avec ceux qui a été conservé, il est vrai que bien souvent, ces textes, critiques, ne sont pas les plus conservé (quand ils n’ont pas été volontairement détruit).
      Tu trouvera ensuite un développement de la philosophie ambigu. Et de même le peu nombre de femmes par ex. en philosophie est un problème, mais je ne pense pas qu’il faille rejeter la discipline a cause d’une élite qui tente d’en faire sa propriété.
      Le jargon est d’ailleurs aussi la source de critique dans la philosophie. Par ex. la philosophie pragmatique et analytique, a toujours cherché a le refuser, au contraire de la philosophie continentale et allemande en particulier.
      Mais en France, malheureusement on touche plus souvent les imbuvables que les compréhensibles.

    • les grandes lignes de la réforme de l’écriture des sons dans la préface : Jacob, Alexandre André : La France mistique [sic] : tableau des excentricités religieuses de ce temps

    • Je ne rejette pas la philosophie dans sa totalité tout comme je ne rejette pas l’orthographe dans sa totalité, pas plus que je ne rejette les artistes masculins dans leur totalité, mais quant on me sorte la philosophie comme le nec plus ultra de la culture civilisé et du progrès avec en plus cet affreux Platon comme exemple, je me sent obligé de faire du disempowerment. Je pense qu’il faut descendre les hommes qu’on dit grands de leur piedestal a grands coups dans le fondement. Et je m’y emploi avec amour, passion et dévouement.

      D’autre part, le fait de mettre les cultures de l’écrit, tel l’occident, comme modèle de progrès face aux peuples qui ne connaissent pas l’écriture et qui sont encore une fois comparés à des singes (back to the trees ) ca me rappel la mentalité raciste, colonialiste, ethnocentriste et j’en passe. Dire que les personnes illettrées ou que les peuples dont la langue est moins inaccessible que le français ont une pensé diminué ca me fait mal. Et aussi parce que ce coup là on me l’a fait souvent et de mon point de vue c’est juste de l’oppression en action.

      Encore une fois je ne dit pas qu’il faut abandonner toutes conventions orthographiques, je demande de la souplesse selon les contextes et je demande surtout a ce qu’on travaille a rendre la langue (écrite et orale) moins oppressive.

    • C’est déjà plus nuancé. J’ai posté mon commentaire parce que de ce que je lisais ici :

      Pour les philosophes vu que c’est une invention des machos esclavagistes grec et que c’est le fondement de l’exclusion des femmes et de toute personne qui n’est pas un vieux tromblon décatit, c’est un mauvais exemple de pensée. La philosophe c’est justement l’exemple typique de la langue comme exclusion. C’est tellement excluant que chaque philosophe a sa propre définition de chaque mot et qu’il n’y a que tres très peu de philosophes hors des classes et catégories d’oppresseurs.

      Tu ne dis pas « des » mais « les » :p Donc, j’ai compris « tous » et pas « certains ».
      Après je suis d’accord sur le problème de ce que l’on désigne comme le « progrès » et l’exclusion par ex. des cultures orales au détriment des cultures écrites, est un problème (un art. récent a montré que la culture des aborigènes australiens a conservé des histoires daté d’il y a 8000 ans, alors qu’elle est essentiellement orale, si tu n’as pas vu l’article).

      Personnellement dans mon travail, j’essaye d’indiquer d’autres penseuses et penseurs aux élèves (enfin qu’en j’en ai) ou au lectrices et lecteurs, mais c’est clairement un gros travail difficile car je dois tout relire, et trouver des indications qui ne sont pas référencés... sans parler du fait que le programme de philosophie lui-même n’inclus pas trop de femmes philosophes, ce qui ne facilite pas la tâche. Car je me retrouve a vouloir enseigner des choses a des élèves... qui ensuite pourrait me reprocher que ça n’a pas d’intérêt parce que c’est pas ce qu’on leur demande au bac. (oui parce que les élèves, souvent la philo et les autres matières ils en on rien a faire, c’est leur bac qui les inquiètes... [c’est souvent grâce aux parents...], après heureusement y’a des exceptions et aussi, en général ils s’en rendent compte plus tard, que ça aurait pu être intéressant... mais c’est trop tard pour moi :p ).

      Ah, et sinon, comme je suppose qu’on peu le voir, je fais énormément de fautes.

    • @philippe_de_jonckheere

      [...] ces règles ne sont pas délirantes, elles sont au contraire le fruit d’une très longue évolution et permettent précisément de penser, les simplifier ce serait détruire des évolutions heureuses qui ont permis d’aboutir à une pensée écrite en langue française des Essais de Montaigne à la Chambre claire de Barthes, justement en jouant avec cette construction de la langue.

      Je pense qu’on peut simplifier la langue, notamment là où elle a été sciemment et inutilement complexifiée. À ce sujet un livre comme « Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française » d’Eliane Viennot montre bien ce phénomène, à travers la seule (mais vaste) question de la féminisation. L’italien par exemple (une langue très proche du français) n’a pas subi ces délires masculinistes et cette langue est sûrement plus simple à apprendre car elle ne souffre pas de trop d’illogismes (les fameuses exceptions à la règle ou simplement les règles tordues). La réforme de 1990 allait dans la bonne voie (suppression des circonflexes inutiles, adaptation à l’écrit de prononciations orales, + acceptation de la graphie traditionnelle et nouvelle ce qui réduit le risque de faire des fautes puisque pour beaucoup de mots 2 formes deviennent possibles), mais bien trop souvent celles et ceux qui sont chargés d’enseigner la langue, ou qui ont simplement un pouvoir de sanction sur la façon d’écrire, ne la connaissent pas ou même la rejettent ouvertement, ce qui fait que des fautes qui n’en sont « officiellement » pas sont relevées dans les copies (ou sur les forums et blogs).

    • La simplification de la langue ne serait pas sans danger pour la compréhension d’une part (pour moi cela reste important qu’une chose exprimée d’une certaine façon veuille effectivement dire ce qu’elle était sensée dire), mais aussi pour la beauté. La beauté peut paraître subjective, elle ne l’est pas du tout. Par exemple quand tu parles de la suppression de l’accent circonflexe, c’est perdre une très belle nuance d’accentuation, ce serait comme sur un violon, un violoncelle ou une contrebasse (encore que sur cette dernière cela ne s’entendrait pas forcément) d’amputer la possibilité de faire des quarts de ton. Perdre les accents aigus et graves pour le coup ce serait retirer toutes les touches noires d’un piano. Alors c’est sûr pour une grande partie de la production contemporaine de musique populaire (je ne donne pas d’exemple pour ne vexer personne), on doit pouvoir continuer de jouer sur un clavier sans touches noires, en revanche pour jouer Schöenberg, Berg et Webern, ben c’est foutu et en quelque sorte c’est foutu pour toujours. Ce qui est d’autant plus dommage sachant qu’on risque de continuer de trouver de la beauté à l’école de Vienne, alors que ce que l’on pourra encore jouer sur un instrument sans demi-ton sera passé de mode, depuis longtemps.

      On peut penser que c’est s’encombrer avec la beauté et agir comme les révolutionnaires de tous temps, défigurer le portail de la cathédrale de Bourges en décapitant toutes les têtes des très nombreuses sculptures qui l’ornent au motif que c’étaient des figures de la domination, ou, plus proche de nous, dynamiter le site archéologique de Palmyre, mais alors ce sont des générations et des générations qui sont privées de cette beauté et elles sont nombreuses les cathédrales gothiques en France à avoir été très sévèrement défigurées de la sorte. Dans un genre voisin, des personnes dont j’approuve pour une grande part l’oeuvre politique ont sacagé une installation d’art contemporain de Céleste Boursier-Mougenot, leurs motifs étaient excellents, s’attaquer à un édifice qui symbolisait la gentrification de leur quartier, en revanche le sacage de l’oeuvre est à mes yeux injustifiable.

      Il se trouve qu’historiquement les dominants du moment sont en train de se détourner de la beauté en se désintéressant de plus en plus de ce qui est culturel, de plus en plus jugé indigne de leur intérêt, précisément de plus en plus intéressé, profitons-en. Il y a des vertus admirables à la contemplation des oeuvres lesquelles, en passant par de nécessaires efforts d’éducation, peuvent conduire d’une part au plaisir, mais également à l’émancipation.

      Et il en va de même avec la langue française.

    • @bug_in

      Tu ne dis pas « des » mais « les » :p Donc, j’ai compris « tous » et pas « certains ».

      Les philosophes qui ne sont pas issu des classes dominantes sont marginales et marginaux et il y a tout de même un lien entre l’exclusion des femmes de l’agora et la philosophie des grecs. Je me permet de ne pas faire le détail pour ces exceptions. Il y a des philosophes qui ne sont pas des oppresseurs, ils sont à mon avis une anomalie au sein de la philosophie.
      Je ne participe pas plus sur le reste de la discussion.
      Bonne journée à tous et toutes.

    • @mad_meg Tu comprendra que je rejette complètement ta proposition et je suis sur que tu ferais de même si qq.un te disais cela :

      Je me permet de ne pas faire le détail pour ces exceptions. Il y a des philosophes qui ne sont pas des oppresseurs, ils sont à mon avis une anomalie au sein de la philosophie.

      et que tu étais directement concerné. Tu peux remplacer « philosophie » par toutes les minorités, ou personnes oppressées.

    • Les philosophes ne sont pas une catégorie d’opprimés bien au contraire. Je ne fait pas dans la dentelle avec les hommes cis heteros blancs et bourgeois car il faut leur retirer le pouvoir cf ce que j’essaye d’expliquer avec le Desempouvoirement ou disempowerment.
      les philosophes ne sont pas des « amis de la sagesse » il y a des sages qui ne se disent pas philosophes et la philosophie comme oppression des femmes c’est la base de mon travail dans la série des athéniennes. http://seenthis.net/messages/320273

      Pour le fait d’être parti prenante d’une catégorie que j’attaque. Je suis artiste plasticienne et ca ne m’empêche aucunement d’être tres critique sur cette profession de larbins qui servent les intérêts des tyrans de toute epoque. Il ne me semble pas avoir épargner les artistes par ici et perso je sais que je suis une petite bourgeoise blanche et que c’est pas pour rien dans le fait que je puisse me targuer de faire de « l’art ». Je vais pas perdre mon temps à rappeler qu’il y a des gentils blancs quant je denonce le racisme, tout comme j’ai pas de temps pour rappeler que certains hommes ne violent pas des que je parle de culture du viol. alors si ca vexe les vieux hommes blancs cis heteros c’est exprès car il est urgent et nécessaire de casser les couilles aux patriarches.

    • @aude_v Je tombe de mon placard, tu veux dire, qu’on ne peut pas, mais alors vraiment pas, insérer, et isoler, la moindre qualification d’un sujet avant l’arrivée du verbe. Je ne m’étais jamais rendu compte de ce truc-là, qui pourtant fait sens. Cela fait cinq minutes que j’essaye de produire un contre exemple et je n’y parviens pas du tout : encore une très bon exemple de la résistance de la langue pour préserver à la fois sa fluidité et sa beauté. Magnifique.

    • @mad_meg les philosophes, non, mais tout ceux qui justement essaye de proposer qq.chose d’autres dans un boulot particulier, qu’on les apellent lanceurs d’alerte ou autre, si.
      Et c’est aussi une question d’honêtteté de ne pas nier les efforts des uns et des autres précisément pour faire changer les choses. Après dans une perspective artistique, l’exactitude ou l’honêtteté ne fait effectivement pas parti de ce qui est demandé, donc de ce point de vue la ça ne m’étonne pas.
      Et comme je l’ai indiqué précédemment, perso, je passe mon temps a rappeler les faveurs a l’esclavagisme de tel ou tel philosophe (y compris Locke, ce « si bon libéral », qui écrit la constitution de la Floride, ou il est légal d’avoir des esclaves, ou encore Proudhon, un anarchiste... qui visiblement a un problème avec l’égalité des droits à l’endroit des femmes), donc ça m’empêche pas d’apprécier aussi leurs critiques.

      @aude_v Merci ! oui, j’y repense toujours un peu de temps a temps a ce sujet ;) mais je me suis dit que si vous donniez pas d’indications, c’est que pour l’instant, ce n’était pas encore prêt :)

    • Mais les lanceuses et lanceurs d’alerte n’ont rien à voire avec la philosophie, c’est pour ca qu’on les appellent « lanceur·euse·s d’alerte » et pas « philosophes ». Bon je vous laisse, j’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le sujet et ca ne va rien changé à mon orthographe ni à ma position là dessus.
      Bonne continuation

    • @aude_v Curieux exemple celui de Napoléon en grand homme ! Une incise, oui, je vois bien.

      C’est plus quelque chose du genre : la remarquable Simone de Beauvoir, brillante, clairvoyante et courageuse a écrit le fameux Deuxième sexe. Faut-il metre une virgule, ou pas, derrière courageuse ?

      Ce qui est admirable dans cette règle c’est que c’est la première fois que j’en entends parler et pourtant elle est splendide, efficace et même indiscutable (implicite) au point que tous les mes efforts pour l’éprouver me montrent à quel point elle est incontournable.

    • @philippe_de_jonckheere D’après Jacques Drillon, oui, il faudrait mettre une virgule après « courageuse » (12e cas d’usage de la virgule, parmi les 140 détaillés par Drillon) :

      12. Après la dernière épithète (2/2) d’un sujet. De même, on sépare du verbe la dernière d’une laisse d’épithètes qui modifient le sujet du verbe :
      Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
      Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !

      Charles Baudelaire

      (Jacques Drillon, Traité de la ponctuation française, p. 169)

    • @aude_v CQFD oui, je crois aussi qu’incise oui, en dehors de cela, pas une chiure de mouche ne doit dépasser entre le sujet le verbe, sinon effectivement cela fait obstacle au sens.

      J’imagine que j’ai eu plus de chance que toi pour ce qui est des professeurs littéraires, notamment une prof d’allemand qui nous faisait plancher sur des sujets que l’on voyait dans d’autres matières, comme un texte sublime de Freud et là tu comprends à la fois l’allemand et la psychanalyse, les deux en même temps, un prof de philosophie, devenu un ami, qui lui nous emmenait voir En attendant Godot , en revanche c’est sur l’histoire que cela a été beaucoup mois bien, je pense notamment à un prof qui lui devait avoir l’armée allemande en entier en soldats de plastique dans son garage, pour lui, clairement certaines choses qui se sont passées pendant la seconde guerre mondiale devaient relever du détail.

    • @philippe_de_jonckheere Le Traité de ponctuation est magnifique de bout en bout. Drillon n’y consacre pas moins de cent dix pages à la seule virgule, avec des exemples tirés tout autant de Corneille, Flaubert et Baudelaire que de Guyotat, Debord ou Barthes.

      Pour en finir.
      Il ne faut pas donner aux choses plus qu’il ne leur revient. Faire le tout d’une partie, confondre la ponctuation et la langue, la langue et le langage.
      En revanche, il est indispensable d’établir avec un semblant de certitude la frontière entre le mystérieux et l’explicable. De respecter l’un et l’autre.
      Mais d’accroître autant que possible le champ du second - qui se confond avec celui de notre liberté.

      Drillon, Traité de ponctuation française, « (Péroraison) », p. 448

    • @aude_v J’ai un grand fils devenu instituteur, après avoir été juriste, dont le leitmotiv quand il sent que ses élèves faiblissent, c’est : « c’est avec ce que je vous apprends aujourd’hui que vous ne vous ferez pas avoir plus tard ».

      Je suis d’accord avec toi pour Entre les murs , ces passages-là sont vraiment démagogiques. Et donc dangereux.

      Quant au retournement du pouvoir (notamment en entreprise), grâce, notamment, aux connaissances littéraires, c’est parfois un peu à double tranchant, mais il arrive parfois que cela agisse vraiment en notre faveur (d’autres fois cela nous catalogue intello vite fait mal fait et donc nous disqualifie). Je n’oublierai jamais le jour où dans une réunion un chef a embrayé la conversation en anglais, sans doute dans l’espoir de perdre du monde en route, et la tête qu’il a faite quand je lui ai répondu dans un anglais tellement parfait qu’il a du me demander de répéter tellement il n’avait pas compris et tellement ça allait un peu trop vite pour lui.

      Sinon, oui, les méthodes pédagogiques de cette professeure d’Allemand étaient admirables, fin des années septante, elle était en train d’inventer un truc ultra puissant. Par exemple le texte de Freud portait sur sa découverte de l’auto-aveuglement, trente six ans plus tard, je sais encore que cela se dit Selbstverblindung et au passage, mes chers élèves vous notez le construction en pièces détachées selbst (soi), ver (qui désigne vers qui porte l’action), blind pour aveugle et le suffixe ung (féminin) qui désigne l’action, si après cela tu n’avais pas compris...

  • Huw Collingbourne’s Rants and Raves : : Spip, Joomla, Pivot, WordPress, CMS Made Simple
    http://www.rantsandraves.co.uk/rant15.html

    Silly names, are, to Content Management Systems (CMS) what silly walks are to Monty Python. You can’t have one without the other. Over the past couple of months I’ve toyed with Drupal, flirted with XOOPS and passed the time of day with Xaraya and Mambo. For a while, I thought I had finally found the love of my life in Joomla. But, just as we were about to settle down for a long term relationship, a tall dark stranger with a seductive accent entered my life; and so my heart was finally won by Spip.

    Not you that you have to publish a whole magazine to make Spip worth using. It would also be excellent for a tightly structured blog written by single or multiple authors or for any kind of web site that publishes articles divided up into sections.

    Which leaves the question: if it’s so damn’ good why has nobody ever heard of it?

    The answer can be stated simply: because it’s French.

    C’est vieux, mais j’aime sa manière de décrire les divers #CMS qu’il a testé - il y en a pour tout le monde.

    #SPIP

  • IRC, Slack etc. => de plus en plus de projets open-source utilisent cet outil privateur, c’est triste…
    Slack
    http://slack.com

    que peut-on faire pour réhabiliter #irc ?

    ZNC, un proxy irc permanent, à installer sur un serveur
    http://wiki.znc.in/ZNC

    ZNC, an advanced IRC bouncer that is left connected so an IRC client can disconnect/reconnect without losing the chat session.

    irccloud, la même chose en Saas (et pas libre)
    https://www.irccloud.com

    gcu.io
    http://gcu.io

    il existe aussi un clone libre de Slack :

    Mattermost
    http://www.mattermost.org

    Mattermost is an open source, on-prem Slack-alternative

    #logiciels_libres #communication #outils

  • Contre la COP21 : appel international ! International Call out against COP21 !


    http://paris-luttes.info/contre-la-cop21-appel-3824

    Un appel international a été rédigé dans le cadre de l’assemblée générale contre la COP21 ! Diffusez le le plus largement possible !

    #cop21 #climat #pollutions #capitalisme #nucléaire

  • Une campagne pour inciter les agents du renseignement à démissionner
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/09/30/une-campagne-pour-inciter-les-agents-du-renseignement-a-demissionner_4778278

    « Vous espériez servir vos concitoyens, et vous avez fini par les espionner ? Démissionnez ! » Depuis le début de la semaine, un groupe d’artistes et d’activistes défendant les libertés publiques affiche, devant les sièges des agences de renseignement américaines et allemandes, des posters incitant les employés des services secrets à quitter leur travail.
    Lancée à l’initiative du collectif Peng, cette campagne comporte également un site Web se présentant comme un guide à destination des espions pris de remords. Il comporte notamment un générateur de lettre de démission, des réponses à des questions pratiques comme « en quoi cela affectera-t-il ma famille », ou encore des témoignages de lanceurs d’alerte d’un ancien agent de la Stasi, les services secrets est-allemands…

    Le site intelexit
    https://www.intelexit.org

    #surveillance #espionnage #militer

  • Histoires des peuples des forêts | bogues
    http://bogues.fr/contributions/les-peuples-de-la-foret

    une brochure traduite de l’italien qui parle de communautés, de clans, de tribus, de sortilèges, de médecines populaires. S’y déploie tout un imaginaire à partir de l’histoire des #sorcières, des brigands et des communautés #hérétiques qui vivaient de la #forêt.

    ma préférée s’appelle Clothilde, qui mena la #révolte_des_nonnes en 589 (et je m’aperçois que Régine Desforges a fait sur cette histoire un roman paru en 2000…)