AF_Sobocinski

Géographe, géomaticien et historien de formation. Joueur de go et secouriste sur mon temps libre.

  • « Complément d’enquête ». Fake news, la machine à fric - France 2 - 2 septembre 2021
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-fake-news-la-machine-a-fric_4736283.html

    Un docu de Aude Fabre de la chaine Aude WTFake et Sylvain Louvet, sur le financement des sites de fake news :
    – par les dons sur les plateformes, notamment Ulule et Tipeee en France
    – et surtout par les publicités (des millions chaque années)

    Pour les dons, les patrons de Tipeee (dont Michael Goldman, fils de JJ) ont un argumentaire exactement Lacambrien : ils sont hébergeurs d’un service, et ils défendront quiconque l’utilise tant que c’est pas illégal selon la loi, et il le dit noir sur blanc : il assume tout, « du plus antisémite au moins antisémite, du plus complotiste au moins complotiste ». C’est beau de défendre abstraitement la liberté, mais ces gens gagnent concrètement des milliers d’euros de commission grace à ces versements, donc c’est pas pour la beauté du geste. Le patron d’Ulule lui, a au final reversé l’intégralité du pourcentage de CA généré par Hold Up (7000€ pour Ulule) a une asso anti désinformation.

    Pour la publicité, c’est Google 99% du temps, et techniquement il est parfaitement possible de bloquer l’envoi des pubs sur tel ou tel site, aussi bien par Google que par les annonceurs. Il s’agit de la principale source de financement de tous ces sites. Certains gagnent des centaines de milliers chaque mois, juste avec ça. Si on coupe cette source, il est à peu près certain qu’il y en aurait beaucoup moins.

    #fake_news #désinformation #financement #dons #publicité #crowdfunding #financement_participatif #Google #AudeWTFake

  • Docteur Semmelweis : podcast et réécoute sur France Culture
    https://www.franceculture.fr/emissions/docteur-semmelweis/saison-05-07-2021-30-08-2021

    Voici l’incroyable histoire d’un jeune médecin hongrois qui voulait sauver la vie des #femmes.

    Alors que des vagues de fièvre puerpérale s’abattent dans toutes les maternités, Ignác Fülöp Semmelweis (1818-1865) fait une découverte fracassante : les mains des médecins transmettent la mort. Esprit libre et rationnel, Semmelweis tente alors d’imposer un geste simple d’une saisissante actualité : se laver les mains. Rompant avec les croyances de son époque, Semmelweis est rejeté par ses pairs et meurt oublié dans un asile psychiatrique de Vienne. Était-il lucide, génial, visionnaire ou fou ? Médecins, écrivains, historiens et artistes se penchent sur cette figure exceptionnelle et tragique de l’histoire de la médecine.

    #hygiène #paternalisme #accouchement

  • Inondations au Japon : plus d’un million de personnes appelées à évacuer
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/14/inondations-au-japon-plus-d-un-million-de-personnes-appelees-a-evacuer_60914

    Des précipitations d’un niveau sans précédent ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans l’ouest du Japon, faisant au moins un mort et deux disparus, samedi 14 août. Les autorités du département de Hiroshima et du nord de l’île de Kyushu ont émis le plus haut niveau d’alerte à évacuer. Dans le cadre de cette alerte, qui n’a aucun caractère obligatoire, 1,4 million de personnes sont invitées à immédiatement quitter leur domicile, a indiqué la chaîne publique NHK.

    [...]

    Selon des scientifiques, le changement climatique mondial entraîne une atmosphère plus chaude retenant plus d’eau, accroissant ainsi le risque de précipitations extrêmes et leur intensité.
    « Des niveaux sans précédent de précipitations ont été enregistrés », a affirmé Yushi Adachi, un responsable de la JMA, lors d’une conférence de presse à Tokyo. « Une alerte maximale est nécessaire même dans les régions où les risques de glissement de terrain et d’inondation ne sont généralement pas si élevés », selon lui.
    Au début de juillet, de fortes pluies avaient provoqué une coulée de boue dévastatrice dans la station balnéaire d’Atami, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tokyo, qui avait fait 23 morts et quatre disparus. En juillet 2020, des inondations dans le sud-ouest du Japon avaient fait plus de 80 morts et disparus. Deux ans auparavant, plus de 200 personnes avaient perdu la vie lors de violentes crues dans l’ouest du pays.

    #climat

  • La mairie de Paimpol saccagée dans la nuit de mardi à mercredi - Paimpol - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/paimpol/la-mairie-de-paimpol-saccagee-dans-la-nuit-de-mardi-a-mercredi-11-08-20


    Pour rentrer, le ou les casseurs ont brisé la vitre d’une des portes latérales, à l’arrière de la mairie. En s’aidant à la fois d’une grosse pierre et du défibrillateur attenant, lui aussi hors d’usage.
    Le Télégramme/Marie-Hélène Clam

    La mairie de Paimpol a été vandalisée, dans la nuit de mardi à mercredi. Pas de vol à déplorer mais beaucoup de dégâts, notamment le service de l’état civil, complètement hors d’usage.

    « C’est du vandalisme pur ». Ce mercredi matin, devant la porte arrière de la mairie, dont la vitre a été brisée, la maire, Fanny Chappé, revenait sur les événements de la nuit. « L’alarme s’est déclenchée à 4 h du matin et nous avons retrouvé le bureau des services de l’état civil complètement saccagé, les meubles, les ordinateurs sens dessus dessous, cassés ». Résultat : un service complètement hors d’usage. En revanche, pas de visite malveillante du côté de l’accueil ou des étages du bâtiment.

    Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Paimpol. D’après les premières constatations, rien n’aurait été volé, et pas d’intrusion non plus sur les disques durs des ordinateurs.

    Les communes voisines solidaires
    Après le passage des enquêteurs, les agents ont passé la matinée à déblayer et à ranger, tout en maintenant une permanence téléphonique. « C’était une priorité d’assurer ces services auprès de la population et les personnes qui avaient un rendez-vous sont ou vont être rappelées », promet l’élue qui a fait appel aux communes voisines pour traiter les demandes urgentes. Elle a ainsi contacté les mairies de Guingamp, Saint-Brieuc, Bégard et Lannion pour prendre le relais des demandes urgentes, dont celles de passeport et de pièces d’identité. « Toutes ont répondu favorablement, une vraie solidarité s’est mise en place ».

    Tensions palpables
    Même si la maire se garde bien d’y voir un lien avec d’autres violences constatées ici ou là en ville - l’enquête est en cours - elle reconnaît que « la tension est palpable, en particulier sur les événements culturels ». La semaine dernière, aux Mardis du port, des élus s’étaient fait traiter de « fachos » et de « collabos ». Ce mardi soir même, des heurts ont encore éclaté à l’entrée du fest-noz, avec des anti passe sanitaire un brin virulents. Sans oublier les tensions au centre de vaccination, le 28 juillet dernier, où des agents avaient été l’objet d’actes d’intimidation ou d’insultes, mais cette fois de personnes très pressées de se faire vacciner.

  • Firefox dégringole face à Chrome et Safari et ce n’est pas une bonne nouvelle
    https://www.numerama.com/tech/731665-firefox-degringole-face-a-chrome-et-safari-et-ce-nest-pas-une-bonne

    C’est bien évidemment Chrome et Safari qui profitent de cette perte de popularité de Firefox. Le navigateur de Google pèse pour 68,5 % de toutes les sessions de surf dans le monde tandis que celui d’Apple rafle 9,4 % du marché mondial. Vient ensuite Microsoft Edge à 8,2 % et Firefox à 7,6 %. Ces chiffres correspondent à l’utilisation sur ordinateur, mais sur mobile la tendance est la même, avec tout de même un Safari qui rafle un quart des parts de marché dans le monde. Firefox, qui n’a jamais explosé sur nos smartphones, ramasse les miettes à 0,51 %.

    • Le problème de Firefox est désormais que Chromium est tellement dominant (Chrome, Edge, etc.) que les systèmes de flicage/suivi/pistage sont faits *pour*chromium et que de plus en plus cela empêche la diffusion de médias, sons et pubs sous FF => le web semble cassé avec ce navigateur, parce qu’il protège la vie privée...

    • Je ne rencontre pas (encore ?) ce genre d’anomalies. Ou plutôt, du fait des différents bloqueurs, oui, j’ai des fonctionnalités qui sautent sur certains médias tordus... mais je n’ai pas réussi à attribuer ces défaillances à Firefox dans la mesure où une fois les bloqueurs désactivés, quand je le juge nécessaire (ça arrive... rarement), les sites fonctionnent.

    • Firefox 91 s’améliore, mais la part de marché du navigateur continue de baisser
      https://www.nextinpact.com/article/45359/firefox-91-sameliore-mais-part-marche-navigateur-continue-baisser

      En France, Chrome est globalement plus faible sur les PC de bureau (61,44 %) et Firefox plus fort (14,38 %). Edge est plutôt au coude à coude avec Safari, leurs scores étant respectivement de 9,62 % et 9,84 %. Sur le mobile, Chrome est en tête mais avec 58,18 % de parts de marché « seulement » contre 29,9 % pour Safari, 7,8 % pour Samsung Internet et 1,29 % pour Firefox. Le manque de percée de ce dernier sur le mobile reste criant.

  • Rapport du Giec : S’attaquer au méthane, la stratégie la plus efficace pour lutter contre le changement climatique ?
    https://www.20minutes.fr/planete/3100035-20210810-rapport-giec-attaquer-methane-strategie-plus-efficace-lut

    Si le dioxyde de carbone est la première source de réchauffement climatique et restera dominant dans le futur, le méthane arrive juste derrière et vaut le coup de s’y pencher. Au point même d’en faire une priorité ? Presque !

    Ah, ça y est, on va s’attaquer au fracking et à ses fuites incontrôlées de méthane ? Pour de vrai ?

  • Covid-19 : situation « extrêmement grave » aux Antilles, nouveau couvre-feu en Polynésie
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/10/covid-19-les-touristes-invites-a-quitter-la-martinique-en-deuxieme-phase-de-

    Covid-19 : situation « extrêmement grave » aux Antilles, nouveau couvre-feu en Polynésie
    La quatrième vague de Covid-19 continue de progresser en France, frappant particulièrement les territoires d’outre-mer. Selon les chiffres publiés par Santé publique France, lundi 10 août, le nombre de patients en soins critiques est désormais de 1 667 (111 de plus que la veille), contre 1 232 il y a une semaine. Les hôpitaux accueillaient, lundi, plus de 9 000 personnes atteintes du Covid-19, dont plus de 800 ont été admises au cours des dernières vingt-quatre heures – un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis le 27 juin.
    La crise sanitaire est « extrêmement grave » aux Antilles avec des taux d’incidence « jamais connus » en France, a affirmé le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, avant de se rendre sur place, mardi. « Ce sont des taux d’incidence que l’on n’a jamais connus dans ces territoires, mais aussi dans tous les territoires de la République confondus », a alerté le ministre. « Il tombe sous le sens que nous allons devoir évidemment durcir les mesures de freinage tant il y a urgence », a-t-il estimé au sujet de la Guadeloupe.
    Dans ce territoire déjà soumis à un nouveau confinement, pour l’heure moins strict que celui de la Martinique, les chiffres augmentent aussi : du 2 au 8 août, le taux d’incidence atteignait 1 769 pour 100 000 habitants, contre 876 la semaine précédente ; on recensait 6 669 cas, dont 2 500 environ durant le seul dernier week-end.
    M. Lecornu et le ministre de la santé, Olivier Véran, se rendront ensuite à la Martinique, jeudi, où la situation a été qualifiée d’« extrêmement préoccupante » par l’agence régionale de santé. Au total, 240 soignants, répartis dans deux avions (un pour la Guadeloupe, un pour la Martinique), doivent s’envoler de Paris, mardi, pour une mission d’appui de quinze jours dans les Antilles. Face à l’afflux de patients, les deux îles ont procédé, au début d’août, aux premières évacuations de patients vers des hôpitaux de la métropole.

    #Covid-19#migrant#migration#france#metropole#guadeloupe#martinique#sante#personnelsoignant#circulationtherapeutique#systemesante#tauxincidence

  • « Avec sa faible gravité, Mars est incapable de retenir une atmosphère et personne, ni M. Musk ni le pape n’y pourra rien changer »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/08/elon-musk-don-quichotte-d-un-nihilisme-planetaire-adule-par-l-ignorance-d-un

    L’astrophysicien Louis d’Hendecourt, dans une tribune au « Monde », réduit à néant les ambitions du patron de Space X de vouloir coloniser Mars et d’en faire une planète habitable.

    Ces derniers temps, avec le succès de petits vols suborbitaux de milliardaires défiscalisés souhaitant développer un tourisme spatial de (très) petite niche, l’ensemble des médias s’est emballé pour ces réussites considérées comme spectaculaires. Pourtant de tels vols existent depuis… 1960 ( !) avec l’avion X15 de l’US Air Force, certes réservé à des pilotes chevronnés, dont Neil Armstrong, premier « touriste » lunaire il y a 52 ans.
    L’innovation technologique des engins actuels est donc fort modeste, le besoin de moteurs fusée est toujours d’actualité : impossible de quitter la planète sans une débauche de moyens technologiques, mais à un coût environnemental désastreux à tous les niveaux (financements, ressources naturelles et… pollution).

    Pourtant, nous avons tous rêvé de devenir des astronautes, de nous échapper de la Terre et de découvrir de nouveaux mondes, les romans de science-fiction sont à cet égard porteurs d’un imaginaire puissant ! Mais il s’agit de romans de (science)-fiction et non de science, faut-il le rappeler ?

    Promesses « illimitées »

    Si Elon Musk, avec sa société Space X, largement aidée par la NASA, et ses nombreux succès, est le plus avancé, et dirige la plus sérieuse de ces entreprises – Falcon réutilisable ; capsule Crew Dragon ravitaillant en astronautes et matériel la station spatiale internationale ; contrat pour le retour d’astronautes américains sur la Lune –, on remarquera que le tout se fait dans une démarche parfaitement classique, celle de l’exploration spatiale développée par les Etats depuis maintenant soixante ans, à des fins en partie commerciales, mais somme toute assez classiques, les satellites commerciaux ayant toujours existé.

    Or, le but avoué et répété d’Elon Musk n’est autre que la planète Mars, non pas pour quelques voyages à finalités technique et scientifique comme l’étaient ceux d’Apollo sur la Lune, mais bien à des fins d’installation et surtout de colonisation (mot pourtant fortement connoté à l’heure actuelle !) de la Planète rouge, sous-tendant l’idée que, après l’épuisement des ressources sur la Terre, Mars nous tendrait les bras, dans une sorte de nouveau Far West aux promesses « illimitées ».

    Mais Mars n’est pas, loin s’en faut, une planète habitable. Notons au passage que la notion d’habitabilité, très utilisée par les astrophysiciens et astrobiologistes, est une notion fourre-tout largement contestée dans la communauté scientifique et qu’aucune définition précise ne saurait en être donnée. Habitable par qui ou par quoi ? Habitable à quel stade de l’évolution planétaire voire de l’évolution biologique ? Chimie prébiotique, bactéries unicellulaires puis pluricellulaires, plantes, animaux ?

    Strictement personne ne le sait ni ne peut prévoir un tel phénomène, indécidable par nature, tant il est vrai que l’origine du vivant, au niveau moléculaire par nécessité, reste totalement incomprise. Tout au plus fait-on appel à la notion très basique de zone habitable autour d’une étoile où la présence d’eau liquide à la surface de la planète serait possible, simultanément à la présence de composés organiques et de lumière… Un retour bien ironique à la suggestion originale de Charles Darwin (1809-1882) dans sa correspondance de 1871 au botaniste Joseph D. Hooker (1817-1911). Rien de plus ni de réellement mieux n’a été proposé depuis lors !

    Par définition inhabitable

    La colonisation de Mars prônée par Musk suppose que la planète soit habitable de manière durable pour nous, êtres humains, et ceci bien évidemment grâce à la présence d’un environnement souvent surnommé la biosphère, un nom particulièrement signifiant et qui ne s’applique en ce moment qu’à une seule planète, la nôtre.
    Sans eau (ou si peu), sans atmosphère (ou si peu), sans volatiles et organiques (ou franchement si peu), sans tectonique des plaques contrôlant le cycle du dioxyde de carbone sur Terre, sans champ magnétique protecteur d’un rayonnement cosmique féroce et avec des températures qui feraient prendre le sommet de l’Everest pour un sauna tropical, Mars est par définition une planète inhabitable, certainement à des êtres aussi complexes que nous, au sens large, mais probablement tout autant à des bactéries qui n’ont à ce jour pas encore été découvertes.

    Certes, l’être humain s’adapte à toutes les conditions. Il a exploré les fosses sous-marines, séjourné dans les hivers antarctiques et même passé quelques jours sur la Lune. Mais il est à noter que son environnement immédiat et (très) temporaire a été intégralement importé de sa planète, à grand renfort de moyens et de technologies innovantes et remarquables mais n’assurant aucunement la pérennité de ces habitats précaires. Même la station spatiale internationale (ISS) est ravitaillée par des vaisseaux (de Musk !) apportant vivres, eau et… oxygène !

    Mais Mars pourrait-elle être rendue habitable selon le grand rêve et la promesse du fondateur de Space X qui souhaite la « terraformer », un des mythes fondateurs de la science-fiction du XXe siècle. Cela suppose que le nécessaire (pour combien de personnes ?) soit évidemment présent et pérenne sur la planète. Or, il n’y a rien sur Mars.

    Radiations implacables

    L’eau en est partie dans sa grande majorité il y a 3,3 milliards d’années ; du basalte et aucune terre arable ; les radiations implacables ont balayé la surface de la planète, la rendant totalement stérile et empêchant le développement possible d’une vie hypothétique qui aurait alors mis des milliards d’années pour arriver à une vie potentiellement similaire à la nôtre (ce qui reste d’ailleurs à démontrer) où nous pourrions nous adapter.

    En d’autres termes, « terraformer » Mars prendrait des millions d’années avec un résultat connu à l’avance : avec sa faible gravité, Mars est tout simplement incapable de retenir une atmosphère et personne, ni M. Musk ni le pape n’y pourra rien changer, Mars est désormais une planète morte (si ce mot a une signification pour une planète).

    Mais au-delà de cette banale réalité scientifique et en négligeant le problème éthique qui consisterait à ne sauver que quelques privilégiés, se pose avec force une interrogation vertigineuse et ô combien cruciale à laquelle Elon Musk n’accorde qu’une attention de façade : est-il possible de re-terraformer la Terre ? Est-il possible, par exemple, de simplement ramener le taux de dioxyde de carbone dans l’air, responsable du réchauffement climatique, de 440 ppm [parties par million] actuellement à sa concentration préindustrielle de l’ordre de 280 ppm et ce en un minimum de temps (une génération ?) ?

    Bien évidemment la réponse est simplement non, du moins pas sans un effort considérable qui dépasserait nettement tous les budgets que M. Musk pourrait placer dans son illusoire colonisation de Mars. La physique est dans ce cas implacable puisque retransformer ce trop-plein atmosphérique de CO2 nécessiterait une dépense d’énergie au moins égale (et certainement supérieure) à l’ensemble des énergies fossiles produites depuis 1750. Un défi nettement plus intéressant que celui proposé par Elon Musk, Don Quichotte d’un nihilisme planétaire, adulé par l’ignorance et la crédulité d’une société en totale déconnexion avec la réalité scientifique.

    Louis d’Hendecourt est directeur de recherche émérite au CNRS et Aix-Marseille-Université.

    Le Monde publie en tribune un contrepoint à une hagiographie de Arnaud Leparmentier : Visionnaire, ambitieux, transgressif... Elon Musk, portrait d’un électron libre https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/19/visionnaire-ambitieux-transgressif-elon-musk-portrait-d-un-electron-libre_60

  • L’Atlas interactif du 6eme rapport du GIEC
    http://www.davduf.net/l-atlas-interactif-du-6eme-rapport-du-giec

    Pour la première fois, le #GIEC a mis en ligne un atlas interactif détaillant, pour chaque région du monde, les effets liés à une trentaine de « conditions climatiques génératrices d’impacts ». Tous les effets sur le temps et dans l’espace sont documentés. Bien lire le mode d’emploi pour en apprécier la terrible portée : https://interactive-atlas.ipcc.ch Revue de presse, du web & veille en tous genres

    / #Agro_alimentaire, #Sables_Bitumineux

    #Revue_de_presse,du_web&_veille_en_tous_genres

  • Le rapport du GIEC en 18 graphiques – {Sciences²}
    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/08/09/le-rapport-du-giec-en-18-graphiques

    [...]

    4. Les climats futurs possibles

    Le rapport focalise son résumé sur trois futurs possibles. Un premier où le réchauffement est limité à 1,5°C, un second où il monte à 2°C, un troisième où il grimpe jusqu’à 4°C.

    Cette présentation pédagogique ne doit pas induire en erreur : ces trois scénarios ne sont pas du tout équiprobables.

    Le premier supposerait une diminution drastique des émissions mondiales dès aujourd’hui à un rythme très élevé. Sa probabilité économique, sociale et politique est nulle.

    Le second suppose l’engagement de politiques très sévères de restriction de l’usage des énergies fossiles et de nombreux autres éléments d’une politique climatique efficace. Sa probabilité est faible, mais si ces politiques étaient engagées dans les 10 ans qui viennent au plan mondial, ce scénario ne peut être écarté.

    Le troisième correspond… à la trajectoire historique des émissions des gaz à effet de serre depuis 1992, l’année de Convention Climat de l’ONU. Autrement dit, pour le réaliser, il suffit de continuer comme aujourd’hui.

    #giec #climat

  • Dans le delta du #Nil, des fermiers égyptiens se battent pour sauver le #papyrus
    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/dans-le-delta-du-nil-des-fermiers-egyptiens-se-battent-pour-sauver-le-p

    Dans cette région égyptienne, le papyrus est à la fois une pratique ancestrale et une source de revenus, mais le secteur a été frappé ces dernières années par une crise politique puis par le Covid-19. Des fermiers et producteurs de papyrus luttent pour sauvegarder cet #artisanat.

    #tourisme

  • Les #soignants dépassés par la quatrième vague de #Covid-19 en #Martinique : « De plus en plus de patients arrivent dégradés »
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/temoignages-les-soignants-depasses-par-la-quatrieme-vague-de-covid-19-e

    Face à la hausse des admissions en réanimation des malades du Covid-19, la rotation des missions de la #réserve_sanitaire en Martinique s’accélère. Des réservistes décrivent une épidémie en pleine ascension.

  • « Mon travail sera toujours connecté à Gaza » : Duaa Qishta, la liberté à bicyclette
    Par Emmanuelle Jardonnet | Publié le 01 août 2021
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/08/01/mon-travail-sera-toujours-connecte-a-gaza-duaa-qishta-la-liberte-a-bicyclett

    Duaa Qishta, à l’Atelier des artistes en exil, à Paris (2e), le 9 juillet 2021 . BAUDOUIN POUR "LE MONDE"

    Foulard rouge noué dans les cheveux, veste en jean, elle fait d’emblée penser à l’image de l’affiche féministe « We Can Do it ! ». L’idée l’amuse et elle prend la pose, le bras relevé, biceps en avant, en riant, dans son studio de l’Atelier des artistes en exil. Duaa Qishta, 29 ans, fait partie des quelque 200 artistes adhérents, de tous horizons et toutes disciplines confondues, de cette association qui aide les artistes récemment arrivés en France, principalement en mettant à leur disposition un espace de travail dans son centre, installé depuis la sortie du confinement à deux pas de la place des Victoires, au cœur de Paris (2e). Palestinienne et plasticienne, mais avant tout peintre, la jeune femme est arrivée à Paris en janvier 2020. Non pas à vélo, mais sous le signe du vélo.

    Rétropédalage. Duaa Qishta est née en expatriée, à Médine, en Arabie saoudite, où son père travaillait dans un hôpital. Au retour de la famille à Rafah, tout au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte, elle a 2 ans. Malgré une disposition à créer, les études d’art ne sont pas une option. Sa famille la veut scientifique : elle s’inscrit en fac de maths, comme sa mère avant elle, professeur de maths sous le régime du Fatah. Ses études terminées, elle passe les concours : celui d’Etat et celui de l’ONU, pour enseigner au sein des camps de réfugiés. « Ces tests sont très difficiles à obtenir, car il y a beaucoup de candidats pour une poignée de postes. » Elle jette l’éponge après plusieurs tentatives.

    Enseignante désœuvrée alors que le Hamas a pris le pouvoir, sa mère décide à ce moment-là de lancer une petite affaire de confection, et propose à sa fille de travailler avec elle. Une activité commerciale qu’elle combine avec des cours particuliers. « Je les donnais au rez-de-chaussée d’une maison à moitié construite, que mon père avait accepté de mettre à ma disposition. Mais je me sentais lasse : je ne trouvais pas ma place et je ne me voyais pas d’avenir. »
    Puis, un jour, en consultant Facebook, elle tombe sur la page d’un artiste, et découvre une annonce : un workshop pour artistes à Rafah. « C’était tout près de chez moi et très peu cher. Pour postuler, il fallait montrer des travaux. J’ai envoyé des dessins. » Elle est retenue, et revit : « Mon prof, un jeune peintre, m’a ouvert les yeux et l’esprit, et m’a fait réaliser que j’avais des choses à exprimer. Il m’a connectée avec moi-même », raconte-t-elle.
    Voyage onirique
    Mais, au bout d’un mois, le workshop a un problème d’hébergement : « J’ai repensé à la maison de mon père : et si nous ouvrions un studio en groupe, à sept filles et garçons ? » Le père cède face à la détermination de sa fille. Son cercle s’agrandit, et elle commence à vendre. Ses amis aussi montent en puissance, l’entraînant vers des réflexions plus conceptuelles, et elle présente des dossiers de candidature pour des bourses et des résidences.
    Entre-temps, leur atelier doit fermer : leur groupe mixte et des peintures de nus ont heurté les autorités locales. « Nous sommes critiqués, menacés, et nous n’avons plus d’endroit pour travailler. » Un ami en résidence à Paris lui suggère de venir. Alors que, jusque-là, elle exprimait des problèmes de son pays à partir d’archives et d’histoires de guerre, il lui conseille de davantage exprimer ses rêves. Elle repense alors à un rêve enfoui : le vélo.
    « A Gaza, on dit que les filles perdent leur virginité à vélo. Donc je ne savais pas en faire, et j’avais peur avec toute cette pression. En tant que garçon, cet ami palestinien ne se rendait pas compte de cet empêchement », relate-t-elle. Le vélo devient une blague entre eux, et il compare sa passion à celle de Géricault pour les chevaux. « Ça m’a donné de l’espoir, et un objectif : aller à Paris, avoir un vélo, et aller voir les tableaux de Géricault en vrai, au Louvre. »
    On est en 2019, elle tombe, toujours par le biais de Facebook, sur un appel à projets pour une résidence à la Cité des arts. Elle y postule avec un projet mêlant vélo et hidjab, qui deviendra sa série « Géricault Gaza », un voyage onirique à travers la bande de Gaza où elle se met en scène dans des compositions très revisitées du peintre français.
    Elle est prise pour trois mois. A son arrivée, son ami lui offre son premier vélo, et elle apprend à en faire avec lui, la nuit, sur les berges de la Seine. Le vélo bleu est de toutes ses peintures : elle le chevauche, cambrée sur la roue arrière sur un lieu de pèlerinage. Elle porte des escarpins rouges, et le Coran à la place du sabre. Dans une scène plus domestique et intime, elle le serre dans ses bras. « C’est une sorte de rébellion contre le poids des traditions, pour dire que les femmes ont le droit de vivre pour elles », explique l’artiste.
    Une touche surréaliste
    Chaque toile a une touche surréaliste : là, son lit se transforme en naufrage au clair de lune ; ici, deux poules se disputent un œuf. « Elles se battent pour contrôler le poussin qui va sortir. C’est une image de la fragilité d’être une fille dans une culture musulmane traditionnelle », explicite la jeune femme. Cette série de grands tableaux viendra bientôt se clore avec une scène de guerre, où les soldats à cheval seront des femmes à vélo. C’est sa série parisienne. Car elle est restée.
    La pandémie de Covid-19 et le confinement sont passés par là, avec l’impossibilité de voyager. Elle a depuis demandé et obtenu le statut de réfugiée assorti d’une carte de résident de dix ans. Autre bonne nouvelle : l’artiste enchaînera à la rentrée deux résidences d’un semestre dans les écoles d’art de Valence-Grenoble et de Cherbourg, dans le cadre du programme Pause, porté par le Collège de France et accompagné par l’Atelier des artistes en exil.
    Elle n’est pas rentrée à Gaza depuis janvier 2020, et a tremblé pour sa famille lors des récents bombardements. « J’attendrai d’être française et que le Hamas ne soit plus là. Je veux à terme participer au développement de la culture sur place et aider d’autres jeunes artistes qui sont comme j’étais : perdus, pas réellement en vie. Mon travail sera toujours connecté à Gaza, à ma mémoire, car il traduit ma quête d’identité en tant que femme palestinienne, et la nécessité de toujours devoir se battre. » Bien en selle, comme elle l’est devenue aujourd’hui.

  • La fabrique du #mensonge - #Fake_news sur ordonnance en streaming - Replay France 5 | France tv
    https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/la-fabrique-du-mensonge-saison-2/2293339-fake-news-sur-ordonnance.html

    La première partie de ce documentaire, « Hold-up : les recettes du succès », analyse le succès phénoménal rencontré par le film de Pierre Barnérias dès sa sortie, le 11 novembre 2020. Si le film est présenté comme un documentaire, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un contenu qui compile toutes les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie de la #Covid-19. Puis, « Le gourou du manger cru » décrypte l’émergence de #Thierry_Casasnovas, l’une des figures les plus puissantes d’un mouvement qui prend de plus en plus d’importance dans l’hexagone. Dans ses vidéos, il recommande des traitements fondés sur une alimentation à base de légumes crus, même pour les maladies les plus graves.

    #santé #complotisme #crudivorisme

  • Le code QR a été créé par Masahiro Hara, ingénieur de l’entreprise japonaise Denso-Wave, en 1994 pour suivre le chemin des pièces détachées dans les usines de Toyota.
    Il est rendu public en 1999 : Denso-Wave publie le code QR sous licence libre ; cela a contribué à la diffusion du code au Japon. Par la suite, il prend un réel essor avec l’avènement des smartphones. https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_QR

  • In article assez incroyable sur un secteur économique dont je ne soupçonnais pas l’existence, celui des #sneakerbots, ces programmes informatiques qui vont automatiquement essayer d’acheter des baskets. En effet, certaines sociétés fabriquent des baskets en édition limitée. Le principe est de lancer le sneakerbot sur le site Web de vente en ligne, de rafler toutes les baskets puis de les revendre plus cher. Malgré les efforts des vendeurs pour ralentir ces programmes, les acheteurs humains ne peuvent pas lutter. Cela rapporte tellement qu’il existe un marché du sneakerbot, avec différents modèles, gérés par différents groupes. « seulement 100 personnes par mois obtiennent un accès à CyberAIO, un bot populaire tout en un – il est apprécié pour sa capacité à gérer différents types de détaillants en ligne, contrairement à des logiciels spécialisés uniquement pour Nike ou encore pour les sites supportés par Shopify, comme Kith, Bape et Alife. »

    https://www.ssense.com/fr-fr/editorial/mode/sneakerbots-the-ultimate-betrayal

  • #Justice / Portail / Mesurer et comprendre les déterminants de la #récidive
    http://www.justice.gouv.fr/statistiques-10054/infostats-justice-10057/mesurer-et-comprendre-les-determinants-de-la-recidive-34044.html

    La population des personnes condamnées et incarcérées, dont la levée d’écrou définitive intervient en 2016, nommée ci-après « population des sortants de prison », est composée à 96 % d’hommes. A l’entrée en prison, la moitié des détenus de cette population cible a moins de 30 ans, et près des deux tiers ont arrêté leur #scolarité pendant ou avant le collège.
    Seuls 14 % des sortants n’ont aucune mention au casier judiciaire avant la condamnation qui les a conduits en détention. L’infraction principale à l’origine de l’incarcération est le plus souvent une atteinte aux biens (35 % des cas). Viennent ensuite les atteintes aux personnes (29 %) et les infractions liées aux stupéfiants (16 %). Quatre sortants sur dix ont été écroués moins de 6 mois et deux sur trois moins d’un an.

  • Beach handball : Les Norvégiennes sanctionnées pour avoir porté un short jugé trop long - L’Équipe
    https://www.lequipe.fr/Handball/Actualites/Beach-handball-les-norvegiennes-sanctionnees-pour-avoir-porte-un-short-juge-trop-long/1271738

    Quatrièmes de l’Euro de beach handball qui s’est achevé ce week-end, les Norvégiennes étaient à la lutte avec l’Espagne pour une place sur le podium de la compétition. Durant ce match pour la médaille de bronze, elles ont arboré un short au lieu du bikini réglementaire, ce qui a valu à l’équipe une amende de 1 500 € (150 € par joueuse).

    La Fédération européenne de handball (EHF) a expliqué sa décision par un cas de « vêtement non conforme », ajoutant que les shorts n’étaient pas « en accord avec les termes définis par le règlement de beach handball ». Une décision jugée « complètement ridicule » par le ministre des sports norvégien, Abid Raja.

    La Fédération norvégienne s’est dite fière de ses joueuses. « Ensemble, nous allons continuer le combat pour faire changer les règles concernant les vêtements. Ainsi, les joueuses pourront être compétitives dans des vêtements dans lesquels elles se sentent à l’aise. »

    Le règlement du beach handball, lui, précise que les femmes doivent porter un bikini et les hommes un short, arguant que « les vêtements des athlètes contribuent à les aider à être encore plus performants, tout en restant cohérents avec l’image attractive que doit avoir le sport ».

  • Effets indésirables graves pour… 0,027 % des injections - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/effets-indesirables-graves-pour-0-027-des-injections-23-07-2021-1279567


    Les autorités de santé l’assurent, les chiffres le confirment : la balance bénéfice-risque de la vaccination à la covid-19 reste nettement favorable.
    Photo d’illustration François Destoc

    Les milliers de cas d’effets indésirables répertoriés, en France, lors de la campagne de vaccination à la covid-19 restent à relativiser. Ils ne représentent qu’une part infime des doses administrées.

    L’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) listait au 8 juillet dernier, et depuis le début de la campagne de vaccination, 61 822 cas d’effets indésirables, en corrélation (mais sans lien de causalité démontré) avec l’injection d’un vaccin. Une sur quatre est un cas « grave » (15 835), c’est-à-dire nécessitant une hospitalisation (ou une prolongation d’hospitalisation) et pouvant aller jusqu’à engager le pronostic vital du patient ou entraîner une invalidité.

    Le nombre est élevé. Mais reste infime par rapport à celui des injections (plus de 59 millions au 8 juillet). Le risque d’effet indésirable grave s’élève donc à… 0,027 %. Le facteur risque est donc de 1 sur 3 704.

    Le bénéfice l’emporte sur le risque
    Le chiffre est par ailleurs à relativiser. Un : les efforts de la campagne vaccinale ont été concentrés, jusqu’en juin, sur des populations à risque de faire des formes graves de la covid, et donc déjà fragiles (grand âge, maladies, comorbidités). Deux : la survenance des pathologies décrites parmi les effets indésirables existe, même sans vaccination. C’est ce qu’illustre le Dr Dominique Dupagne dans un article mis en ligne (« À lire si vous ne savez pas quoi penser des vaccins COVID19 » (pointé ici : https://seenthis.net/messages/922780 ; À LIRE !!!) sur son blog (atoute.org) : « Exemple : on constate 6 décès et 12 infarctus dans la semaine suivant l’injection chez 10 000 sujets vaccinés de plus de 85 ans. Or, dans une population identique non vaccinée, il survient 7 décès et 10 infarctus (…), à une fréquence de survenue qui n’est donc pas significativement modifiée chez les vaccinés par rapport aux non-vaccinés. »

    Dans tous les cas, les autorités de santé mettent en avant un bénéfice-risque toujours favorable.

  • GRAND ENTRETIEN. Projet #Pegasus : « Peu importe sous quel drapeau on vit, on est tous visés dans cette histoire », prévient Edward Snowden
    https://www.francetvinfo.fr/monde/projet-pegasus/projet-pegasus-peu-importe-sous-quel-drapeau-on-vit-on-est-tous-vises-d

    Dans la foulée des révélations autour du projet Pegasus, mené par un consortium de journaliste dont Radio France fait partie, et qui met au jour les pratiques de nombreux pays qui utilisent un #logiciel_espion pour cibler leurs propres concitoyens, ou des représentants d’États censément amis, le lanceur d’alerte Edward Snowden a confié ses craintes à David Pegg, journaliste au « Guardian ».

    #espionnage

  • Décès de Philippe Aigrain : une grande perte pour les libertés numériques

    Philippe Aigrain est inclassable. Randonneur émérite, il aimait tant arpenter les chemins des Pyrénées qu’il en avait fait son twitname (@balaitous). Pourtant une chute lors d’une sortie en montagne vient de lui être fatale. Une grande tristesse pour toutes celles et ceux qui l’ont croisé et accompagné dans ses multiples projets. Avec les quelques mots qui suivent, je voudrais adresser toute mon amitié à Mireille qui l’accompagnait depuis si longtemps, en souvenir d’une belle ballade tous les trois autour de leur maison.

    Philippe a été un inlassable défenseur des logiciels libres quand il œuvrait dans les bureaux de la Commission européenne. Partant ce ce mouvement, il a découvert très tôt l’enjeu des communs, notamment des communs numériques et de la connaissance. Avec son ouvrage Cause commune, l’information entre bien commun et propriété, il fut le premier à ré-introduire en France la notion de communs en relation avec le nouveau statut de la connaissance à l’ère des réseaux numériques. Un projet sans cesse à remettre sur le chantier, comme par exemple aujourd’hui autour de la question des brevets sur les vaccins contre le Covid.

    Je me souviens de la préparation de la conférence et du livre Pouvoir savoir, Le développement face aux biens communs de l’information et à la propriété intellectuelle , en 2005, sur la relation entre la connaissance et le développement. Alors qu’à la suite des débats de l’époque j’étais principalement focalisé sur le côté négatif, sur le poids que les extrémistes de la propriété intellectuelle faisaient peser sur le développement, Philippe a longuement insisté sur la nécessité de parler des biens communs comme de l’alternative adaptée à cette question. Il avait totalement raison.


    (Philippe Aigrain lors de la rencontre internationale des communs. Berlin, 2010.)

    Inlassable défenseur des libertés, Philippe a très tôt compris le risque que le numérique faisait peser sur les libertés individuelles. En créant en 2008 La Quadrature du Net avec Benjamin Sonntag et Jérémie Zimmermann, il a lancé un grand mouvement d’opinion et de plaidoyer. Les évolutions ultérieure de la technopolice partout dans le monde ont validé très largement son intuition. Les techniques de traçage et leur usage tant par les entreprises privées du numérique que par les États et les autres collectivités se renforcent chaque jour. Et c’est bien par une action juridique et politique déterminée que l’on pourra éviter la mise en place d’un nouveau régime de gouvernement appuyé sur une connaissance des activités et des affects de chaque individu.

    Mais Philippe Aigrain ne saurait se résumer à cet aspect de militant du numérique. Il est aussi un poète, tant par ses oeuvres que par l’appui qu’il a essayé de porter constamment à la poésie vivante. En 2014, il a repris le flambeau de Publie.net , la maison d’édition créée par François Bon. Il a ainsi participé à construire une indispensable maison d’édition de poésie et de littérature contemporaine française, présentant un modèle hybride de livres imprimé et numériques.

    Philippe, tes intuitions, tes saines colères, ta détermination et la clarté de tes positions vont nous manquer.

    #Philippe_Aigrain #Libertés_numériques #Communs #Tristesse

  • « L’été pourrait être dramatique » : l’Ordre des sages-femmes alerte sur un manque de personnels dans les maternités
    https://www.francetvinfo.fr/sante/professions-medicales/sages-femmes/l-ete-pourrait-etre-dramatique-l-ordre-des-sages-femmes-alerte-sur-une-

    « Les nouveau-nés et leurs mères sont en danger. » Le conseil national de l’Ordre des sages-femmes s’inquiète car il manque du personnel dans les maternités. Pour la première fois, les sages-femmes qui sortent d’école ne sont pas assez nombreuses pour remplacer leurs collègues cet été. Selon l’Ordre, elles préfèrent s’orienter vers le libéral à cause de la faible rémunération et le manque de reconnaissance de la profession. Une situation qui crée des tensions dans les services.

    Un mois et demi que Mireille Klein essaye de recruter. Elle gère la coordination des sages-femmes au centre hospitalier d’Orange. Une de ses collègues est partie en congé maternité. Depuis elle se démène mais impossible de la remplacer. « Zéro CV, zéro appels… Rien à Marseille, à Montpellier ou Nîmes, explique Mireille Klein. J’ai contacté toutes les écoles de notre secteur et elles nous ont dit que toutes les sages-femmes avaient déjà trouvé [un poste]. J’ai aussi contacté toutes les maternités du Vaucluse et des alentours, elles n’ont pas de CV non plus. »

    Des conséquences pour les patientes et les nouveau-nés

    Comme à Orange, de nombreuses maternités peinent à recruter. Moins de personnel signifie aussi plus de travail pour chaque sage-femme. Ce n’est pas sans conséquences pour les patientes. « Quand une même sage-femme surveille en même temps cinq femmes en travail, comment pouvez-vous répondre à l’urgence ?, s’insurge Anne-Marie Curat, présidente de l’Ordre des sages-femmes. Il y a aussi un accompagnement de l’accouchement. Vous ne mettez pas pendant un accouchement une femme toute seule dans un box, et puis vous courrez ailleurs. »

    L’Ordre des sages-femmes prévient que « l’été pourrait être dramatique », et demande plus de reconnaissance et des hausses de salaires pour rendre plus attractif le métier.