ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Extrait d’une des dernières newsletters de l’éditeur et média La relève et la Peste

    Facebook et Instagram censurent de plus en plus nos articles qui les dérangent
    Les ami.e.s, la situation devient de plus en plus compliquée on ne va pas se le cacher. Facebook et Instagram censurent de plus en plus nos articles qui les dérangent.
    Ils censurent les contenus dits « politique » et le sens est très large. C’est un peu un mot fourre-tout qui veut essentiellement invisibiliser les contenus comme les nôtres. Une baisse de plus 60% de notre audience est dramatique pour une information gratuite et sans pub. En plus de cette invisibilisation de nos contenus, nous recevons des mails de pression de lobbies pour faire supprimer nos articles. Preuve que nos articles marchent et font bouger les lignes...

    La Relève et La Peste - Média alternatif engagé
    https://lareleveetlapeste.fr

  • Ilan Papé retenu et interrogé à l’aéroport de Détroit, son téléphone copié : « êtes-vous un supporter du Hamas, qui sont vos amis arabes et musulmans en Amérique, depuis quand les connaissez-vous, etc »
    https://www.facebook.com/ilan.pappe

    Did you know that 70 years old professors of history are threatening America’ national security?

    I arrived on Monday at Detroit airport and was taken for a two hours investigation by the FBI, and my phone was taken as well.

    The two men team were not abusive or rude, I should say, but their questions were really out of the world!

    am I a Hamas supporter? do I regard the Israeli actions in Gaza a genocide? what is the solution to the “conflict” (seriously this what they asked!)

    who are my Arab and Muslim friends in America...how long do I know them, what kind of relationship I have with them.

    Is some cases I sent them to my books, and is some cases I answered laconically yes or no...(I was quite exhausted after an 8 hours flight, but this is part of the idea).

    They had long phone conversation with someone, the Israelis?, and after copying everything on my phone allowed me to enter.

    I know many of you have fared far worse experience, but after France and Germany denied entry to the Rector of Glasgow university for being a Palestinian... God know what will happen next.

    The good news is - actions like this by the USA or European countries taken under pressure from the pro-Israeli lobby or Israel itself smell of sheer panic and desperation in reaction to Israel’s becoming very soon a pariah state with all the implications of such a status.

  • EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

  • L’Assemblée nationale rejette la transformation du groupe d’étude France-Palestine en « groupe d’amitié »
    Par Le Parisien avec AFP – Le 15 mai 2024 à 17h30
    https://www.leparisien.fr/politique/lassemblee-nationale-rejette-la-transformation-du-groupe-detude-france-pa

    Le Bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale, a rejeté mercredi la demande de transformation d’un groupe d’étude France-Palestine en « groupe d’amitié », estimant que ses critères de création n’étaient pas réunis, au grand dam de la gauche et de son président MoDem.
    « Erreur historique »

    L’Assemblée compte déjà en son sein « un groupe d’étude à vocation internationale » (GEVI) sur la Palestine, présidé par le député MoDem Richard Ramos, et qui réunit en son sein des députés de plusieurs bancs. Ce dernier souhaitait qu’il soit transformé en un « groupe d’amitié », comme il en existe pour la plupart des États, dont Israël.

    Ces structures, qui disposent d’un budget, peuvent prendre des initiatives diplomatiques et culturelles, notamment auprès de Parlements et parlementaires étrangers, en effectuant par exemple des déplacements ou en invitant au contraire des représentants et citoyens étrangers en France.

    La demande de Richard Ramos a été rejetée par 11 voix contre 8, dans un contexte tendu par la guerre entre Israël et le Hamas, et la menace d’une large offensive terrestre à Rafah.

    La gauche a voté pour. La droite et l’extrême droite s’y sont opposées selon des sources parlementaires, comme la plupart des élus du camp présidentiel. Richard Ramos a dénoncé une « erreur historique ».

  • Joe Biden has done more than arm Israel. He’s complicit in Gaza’s devastating famine | The Independent
    https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/gaza-famine-biden-israel-hamas-b2542961.html

    Extrait d’un long et important article dans lequel des fonctionnaires US de l’USAID déclarent (anonymement) que l’administration Biden a sciemment contribué à affamer la population de Gaza.

    By December, the two international institutions used by governments around the world to determine when famine is occurring – the Integrated Food Security Phase Classification and the Famine Early Warning Systems Network – had come to the same conclusion: famine was imminent, and threatened more than one million people.

    Mr Konyndyk, who led USAID’s Office of Foreign Disaster Assistance for three years, said those warnings should have compelled the White House to act urgently. If the same conditions were appearing in most other countries in the world, he said, it would have. But the US had stubbornly refused to do anything that would hamper Israel’s war effort.

    “When the warnings start signalling that risk, there should be a forceful reaction, both on the relief aid front and on the diplomatic front,” he said. “Nothing about the Biden administration’s response to the December famine forecast demonstrated that kind of hard pivot toward famine prevention.”

    What followed was a pattern of defence, deflection and outright denial from the White House.

    Under questioning from The Independent, Biden administration spokespersons have routinely highlighted Mr Biden’s repeated requests for the Israeli government to open up more crossings to aid, and pointed to temporary increases in aid trucks entering Gaza as proof of what they describe as his effectiveness.

    What was left unsaid by those Biden aides was the fact that those piecemeal influxes of aid were not consummate to the scale of the crisis. Hunger continued to spread, and still the White House refused to use its leverage by threatening to condition military aid.

    Nothing about the Biden administration’s response to the first famine report demonstrated that kind of hard pivot toward famine prevention

    Jeremy Konyndyk, former director of USAID’s Office of US Foreign Disaster Assistance

    “Behind the scenes, my impression is that the Biden administration was pushing Israel to resume opening crossings to aid. But it was this posture of pretty extensive deference to how Israel was choosing to fight the war, while continuing to supply it with arms and not putting any real conditions on that,” Mr Konyndyk said.

    A spokesperson for the White House National Security Council said: “Since the beginning of this conflict, president Biden has been leading efforts to get humanitarian aid into Gaza to alleviate the suffering of innocent Palestinians who have nothing to do with Hamas.”

    “Before the president’s engagement, there was no food, water, or medicine getting into Gaza. The United States is the largest provider of aid to the Gaza response. This is and will continue to be a top priority to address dire conditions on the ground since much more aid is needed,” the spokesperson added.

    Inside USAID, career civil servants with extensive experience were horrified by the lack of urgency from their politically appointed leaders.

    Internal USAID documents seen by The Independent showed that staff were passing their concerns about the lack of action up the chain to USAID administrator Samantha Power and other senior leaders in the form of letters and internal dissent memos, often to no avail.

    “What was surprising to me, and deeply disappointing, was the fact that we were hearing nothing about imminent famine in Gaza,” said a USAID staffer, who asked to remain anonymous because they are still employed by the agency.
    A Palestinian child transporting portions of food walks past a building destroyed by Israeli bombardment in Gaza City in May
    A Palestinian child transporting portions of food walks past a building destroyed by Israeli bombardment in Gaza City in May (Getty)

    Dissent memos – a kind of sanctioned internal protest through a dedicated channel for offering critical feedback on policy – are relatively rare in USAID compared with the state department. However, the USAID staff member said they were aware of at least 19 memoranda being sent in objection to the lack of action by the agency – and the government – over the looming famine.

    Mr Konyndyk described it as “an extraordinary number,” and noted that he didn’t recall encountering a single dissent memo at USAID during his more than five years there under Mr Obama and Mr Biden.

    By mid-January, aid agencies on the ground in Gaza were issuing desperate pleas for a humanitarian ceasefire so that food supplies could be delivered. The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) reported that 378,000 people in Gaza were facing catastrophic levels of hunger, and all 2.2 million people in Gaza were facing acute food insecurity.
    A graphic showing the number of trucks to enter Gaza since the 7 October Hamas attacks
    A graphic showing the number of trucks to enter Gaza since the 7 October Hamas attacks (UNRWA)

    “This is a population that is starving to death, this is a population that is being pushed to the brink,” the World Health Organisation’s emergencies director Michael Ryan said at a press conference on 31 January.

    The same day Mr Ryan described Gaza’s grim outlook, White House national security communications adviser John Kirby defended the Biden administration’s decision to suspend aid to UNRWA. Mr Kirby denied that cutting off assistance to the UN entity with the largest footprint in Gaza would have a detrimental effect on the humanitarian situation there, and instead claimed that the US was “working so hard to get more [humanitarian] assistance into the people of Gaza”.

    Even at this point, the White House was focused on giving Israel everything it needed to win its war against Hamas.
    UNRWA loses ability to function

    Hunger spread rapidly over the next month as the war raged on. On 27 February, three senior United Nations officials told a security council that at least 576,000 people were now “one step away from famine”.

    “Unfortunately, as grim as the picture we see today is, there is every possibility for further deterioration,” Ramesh Rajasingham, director of UN’s OCHA, told the chamber.

    In one of the most deadly massacres of the conflict, dozens of Palestinians desperately trying to access supplies were killed after Israeli troops fired on a crowd collecting flour from aid trucks on 29 February near Gaza City. The Israeli army initially blamed a stampede for the chaos, but in a later review claimed that Israeli forces “did not fire at the humanitarian convoy, but did fire at a number of suspects who approached the nearby forces and posed a threat to them.”

    “During the course of the looting, incidents of significant harm to civilians occurred from the stampede and people being run over by the trucks,” the Israeli army review added. More than 100 Palestinians were killed trying to access aid that day.

    Before the war, UNRWA, the largest UN agency working in Gaza, provided and distributed the basic necessities for people to survive in the blockaded territory, such as food, medicine and fuel. The US was by far the largest donor to UNRWA, contributing nearly half the agency’s yearly operating budget.
    World Central Kitchen team prepare food for displaced Palestinians after resuming work in Gaza in this handout picture released on 30 April
    World Central Kitchen team prepare food for displaced Palestinians after resuming work in Gaza in this handout picture released on 30 April (Reuters)

    But the US suspended that funding following allegations by Israel that some 12 UNRWA employees were involved in the 7 October attack and around 10 per cent of its staff had ties to militants. (An independent review led by former French foreign minister Catherine Colonna later found that Israel has yet to provide any supporting evidence of these claims.)

    By the end of February, UNRWA said Israel had effectively banned it from entering the north of Gaza.

    At least 188 of its staff had been killed since the beginning of the war, more than 150 of its facilities were hit – among them many schools – and more than 400 people were killed “while seeking shelter under the UN flag”, the organisation said.

  • A #Montpellier, la #gratuité fait grimper la #fréquentation des bus et des trams de 25%

    Dans la métropole, 358 000 habitants sur 500 000 ont activé leur « #pass_gratuité » depuis la mise en place de la mesure il y a six mois, selon les chiffres dévoilés ce mardi 14 mai.

    Ticket au bout des doigts et sac de randonnée sur le dos, un touriste hagard remonte, vendredi 10 mai, la rame de tram, à la recherche d’une fente dans laquelle glisser son titre de transport. Sa quête restera vaine. « Les bornes de validation ont été enlevées parce que c’est gratuit pour nous, les Montpelliérains ! » lui signale un voyageur. Il y a quelques mois, l’agglomération de Montpellier est devenue la plus grande métropole d’Europe à rendre les transports en commun gratuits pour ses 500 000 habitants. Parmi eux, Yvette, une retraitée, exhibe son « pass gratuité », obtenu grâce à un simple justificatif de domicile. « On a une chance extraordinaire de pouvoir prendre les transports gratuitement, s’enthousiasme la septuagénaire qui réside à Castelnau-le-Lez, une des 31 communes de l’agglomération. Je suis davantage attentive à ce que je peux faire en tram. Là, je viens de le prendre pour aller au yoga ! Je n’utilise presque plus ma voiture, sauf pour aller voir mon fils à une heure d’ici, ça me permet d’économiser. »

    « Les trams sont pleins »

    Sur le quai opposé, Aboukaria, qui attend le tram en compagnie de son compagnon et de sa fille, fait ses calculs : « Les 30 euros que je dépensais pour mon abonnement vont dans les courses, ça fait du bien. Le seul problème, c’est qu’il y a davantage de monde aux heures de pointe. » « La gratuité arrange ceux qui n’ont pas les moyens, comme mes deux enfants, payés au smic, renchérit Benhamou, un autre usager. Dans les quartiers populaires, les trams sont pleins. »

    Les chiffres dévoilés ce mardi par la métropole confirment la popularité de cette révolution : la fréquentation des quatre lignes de tram et des 41 lignes de bus a augmenté de 23,7 % par rapport à 2019, période précédant la mise en place progressive de la gratuité. En vigueur le week-end depuis septembre 2020, celle-ci a ensuite été étendue aux moins de 18 ans ainsi qu’aux plus de 65 ans durant la semaine, avant d’être généralisée en décembre 2023. Une police métropolitaine, créée pour l’occasion, veille à maintenir un climat de sécurité. Selon la métropole, malgré l’afflux de voyageurs, les #incivilités ont reculé de 26 % par rapport à 2019.

    « On ne s’est pas trompés. La gratuité des transports change la vie de centaines de milliers de personnes », veut croire Michaël Delafosse, maire PS de Montpellier et président de la métropole. En concrétisant une promesse de campagne faite en 2020, il entendait répondre à la fois aux gilets jaunes et aux manifestants pour le climat. « Cette mesure me plaît car elle montre que la gauche fait des choses pour construire un monde plus solidaire, écologique et fraternel », dit-il.

    L’édile a opté pour une #gratuité_universelle plutôt que pour des tarifs sur critères sociaux afin de limiter le phénomène de #non-recours chez les personnes précaires. A ce jour, 358 000 habitants ont activé leur « pass gratuité ». « C’est monumental ! s’exclame l’élu écologiste Manu Reynaud, adjoint au maire de Montpellier délégué à la ville apaisée, respirable et numérique. Les retours sont positifs, ça a permis de se réinterroger sur la question des #mobilités et des transports publics. Il y a aussi une certaine fierté chez les habitants à disposer de quelque chose que les autres n’ont pas. »

    #Dunkerque, ville pionnière

    L’expérience est calquée sur celle menée depuis dix ans à #Tallinn (450 000 habitants), la capitale de l’Estonie. En France, parmi 45 villes déjà converties à la gratuité, Dunkerque (200 000 habitants) a fait figure de pionnière dès 2018. L’actuel ministre des Transports, Patrice Vergriete, alors maire de la ville, a mis en place la gratuité pour ses concitoyens mais aussi pour les visiteurs. A Montpellier, ces derniers doivent toujours s’acquitter d’un ticket à 1,60 euro. De quoi maintenir une partie des recettes de billetterie des transports pour la métropole.

    Mais l’équation financière du passage à la gratuité a longtemps posé question, y compris dans le camp des écologistes membres de la majorité municipale. Selon la chambre régionale des comptes Occitanie, le manque à gagner serait de 30 à 40 millions d’euros. Michaël Delafosse assume : « Cela représente 5 % du budget de fonctionnement de la métropole, c’est un choix politique. Au niveau financier, on est parfaitement dans les clous. » Il concède cependant : « Si le choc énergétique avait duré, je serais peut-être moins serein. » L’édile rappelle qu’il n’y a pas eu d’augmentation des impôts et qu’une bonne partie du #financement provient du #versement_mobilité, un #impôt payé par les entreprises de plus de 11 salariés, dont la contribution augmente grâce à une activité économique dynamique sur le territoire métropolitain.

    La qualité du réseau risque-t-elle de pâtir du financement de la gratuité ? A l’heure où certains usagers et la chambre régionale des comptes accusent la métropole d’avoir espacé les rotations des bus pour faire des économies, le maire se défend : « La fréquence n’a pas baissé, mais on sait qu’on doit continuer à améliorer l’offre. On a tout intérêt à la performance. » La métropole assure qu’elle continue d’investir dans le développement du réseau. « On achète de nouvelles rames pour transporter plus de voyageurs, précise Michaël Delafosse, il faut accélérer les commandes. » Une ligne supplémentaire de tram, un réseau de bus tram ainsi que 70 bus électriques sont également attendus.

    Le boom du #vélo se poursuit

    Quid du climat ? Si Michaël Delafosse loue une « mesure d’écologie positive », l’effet direct de la gratuité sur les émissions de CO2 reste à prouver. A-t-elle massivement incité à abandonner la voiture ou les habitants se sont-ils simplement plus déplacés ? Pour tenter d’y voir clair, une enquête sera réalisée « sûrement en 2026 », assure le maire. Solène, 26 ans et tout juste diplômée, envisage de se passer de la voiture : « Ça coûte plus cher, et, pour des raisons environnementales et de pollution de l’air, je ne veux pas en dépendre. Mon but est de trouver un travail à Montpellier où je pourrai faire sans ! » Mais d’autres ne sont pas prêts à lâcher le volant. « Aller au travail en transport en commun doublerait mon temps de trajet », justifie Vincent, trentenaire résidant dans l’agglomération. Idem pour Fadila, mère de famille : « Je commence le travail à 6 heures du matin et j’ai peur de marcher jusqu’à l’arrêt de tram, qui est loin de chez moi. »

    Plus globalement, l’agglomération prône une nouvelle « vision systémique » pour « faire de la place aux autres modes de déplacement que la voiture ». Pour l’heure, le boom du vélo se poursuit dans la métropole, avec une progression de 16 % l’an dernier. « On mène une politique cyclable, rappelle Delafosse, on continue à défendre la piétonnisation et le covoiturage au quotidien, donc toutes les mobilités décarbonées sont en progression, l’une ne cannibalise pas l’autre. »

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/a-montpellier-la-gratuite-fait-grimper-la-frequentation-des-bus-et-des-tr

    #transports_publics #statistiques #chiffres #cartographie #visualisation #vélos #coût #budget

    • C’est comment, ils ne sont pas gratuits pour les externes ?
      Le problème de conserver une double tarification, c’est qu’il faut conserver toute l’infra de validation, vente, et contrôle...
      L’avantage, c’est pour les statisticiens qui ont ainsi un systeme non biaisé par rapport à avant.

      Dunkerque c’est gratuit GRATUIT, plus de valideurs, plus de vente, plus de controle.

    • Y’a FO qui n’est pas d’accord…

      "Je n’ai pas confiance en ces chiffres" : FO continue à réclamer plus de moyens dans les transports en commun à Montpellier
      https://www.midilibre.fr/2024/05/14/je-nai-pas-confiance-en-ces-chiffres-fo-continue-a-reclamer-plus-de-moyens

      « C’est l’arnaque ! » Ne parlez pas au représentant syndical FO, majoritaire chez TAM, de la hausse de fréquentation des transports en commun depuis la gratuité. Pour Laurent Murcia, les chiffres ne sont pas comparables pour plusieurs raisons. D’abord, le taux de fraude. Le syndicat estime que les fraudeurs représentaient 80 % par an des utilisateurs avant la mise en place de la gratuité. « On ne peut pas comparer la fréquentation sur des bases différentes, à savoir la billetterie contre les cellules installées aux entrées des bus et tramways. Sans compter la hausse de la population au sein de la métropole ». Et de rappeler que les manifestations de Gilets jaunes à répétition en 2019 avaient empêché la circulation des transports en commun.

      (Note : les chiffres de fréquentation étaient déjà « corrigés » auparavant d’une estimation du taux de “fraude”.)

    • @sandburg : j’ai déjà indiqué plusieurs fois qu’on a notamment les bleds des plages et une ville pavillonnaire, toutes très proches de Montpellier qui ont refusé de faire partie de la Métropole, notamment pour ne pas contribuer aux transports collectifs (et sans doute aussi parce qu’elles ne veulent pas augmenter la part de logements sociaux). Clairement les villes de la plage ne veulent pas du tram parce que ça permettrait aux touristes d’aller dépenser leur pognon à Montpellier plutôt que sur place, et cultivent une paranoïa aiguë des jeunes de la Paillade qui prendraient le tram pour venir les dévaliser chez eux.

      Une discussion récente à ce sujet :
      https://seenthis.net/messages/1035188#message1035209

      Une caractéristique du tram à Montpellier, censé remplacer « le petit train de Palavas » qui, pendant près d’un siècle, emmenait les montpelliérains à la plage depuis la place de la Comédie, c’est que le tram ne va pas jusqu’à la plage et les bleds du littoral n’en veulent pas.
      https://seenthis.net/messages/864717
      Voici le maire LR de la Grande Motte qui t’explique que « ce n’est pas une demande de la population du Pays de l’Or de voir arriver le tram. » :
      https://seenthis.net/messages/1037200
      (Carnon par exemple, ils ne veulent pas qu’on prolonge le tram, ils passent leur temps à se plaindre des indésirables qui viennent par le tram, et dans le même temps ils veulent absolument faire payer le parking installé sur un terrain qui ne leur appartient pas.)

      Du coup, politiquement, c’est quand même compliqué de filer la gratuité des transports de la Métropole à des gens qui ne veulent justement pas participer aux transports (et/ou aux logements sociaux) de la Métropole.

      Pour l’infrastructure : il n’y a plus de validation ni de vente de billets. Tout a été démonté. Il faut soit une carte physique pour le pass gratutié, soit passer par l’appli sur smartphone pour acheter et valider un billet.

    • @rastapopoulos Oui évidemment.

      Il y a apparemment la possibilité d’acheter des billets physique « horodatés » dans les « principales stations » et chez des commerçants (je suppose dans les tabacs). Mais je n’ai jamais essayé.

      Note que les abonnements pour les non-résidents (mois, année, et aussi le pass touristique 1, 2 ou 3 jours), de la même façon que le « pass gratuité », prennent la forme d’une carte physique et que tu n’as pas besoin de smartphone.

    • Tiens, FO qui confirme sa réputation de syndicat à la mentalité de petits flics/fachos. Remarque, s’ils estiment qu’il y avait 80% de fraudeurs, ça valait le coup de passer à la gratuité dans ce cas, ça coûte moins cher que de payer des tas de contrôleurs.

  • asad abukhalil أسعد أبو خليل sur twitter :
    https://twitter.com/asadabukhalil/status/1790412587286573362

    A thread: Yuval Noah Harari writes: “Nothing in this Zionist idea implies that Jews are superior to others”.

    Well, the very notion that political Zionism decided in 1897 to establish a Jewish state on a land that is already occupied is predicated on the assumption that the natives don’t count, and certainly don’t count as much as the Jewish immigrants from Europe.

    Zionism is a political movement that believes that Jewish immigrants are entitled to land that is already occupied because Jews are superior to native inhabitants.

    In 1917, with the Balfour Declaration (the phrasing is largely by Western Zionists) states that Jews have a political right to a home in Palestine why “the non-Jewish communities” (they were described as such) are only entitled to “civil and religious rights” implies that Jews deserve more rights than the “non-Jewish communities” in Palestine. The notion that a small minority which owned less than 5% of the land in 1919 deserves to establish a state “in Palestine” is a belief that the natives are inferior. But more than that, the concretization of Zionism in the Jewish state that was established entailed so many aspects of recognition (not only by virtue of the declaration of the new state as Jewish) of Jews as superior to Arabs. The recent official Israeli declaration that only Jews deserve self-determination is a mere extension and reflection of the racism embedded in Zionism, from the very inception.

    #sionisme

    • Intéressant :

      Support for colorspaces and profiles

      Parce qu’à ma connaissance, c’est toujours pas possible de gérer les profils de couleur avec GD. Ce qui fait que si tu installes une photo en AdobeRGB dans SPIP, la version redimensionnées se retrouve toute terne (passage en sRGB sans conversion).

  • Ça faisait un moment, alors voici un beau #shameless_autopromo : on a livré pour la réouverture du musée Dobrée à Nantes une belle série d’écrans interactifs.

    Profites-en, pour sa réouverture ce week-end, le musée est gratuit jusqu’au 2 juin.

    – Une table sur la tapisserie de Cérès, avec des grandes photographies zoomables, et des points d’intérêt explicatifs.

    – Une table sur l’architecture religieuse au Moyen Âge, permettant notamment de situer où les œuvres présentées dans le musée ont été retrouvées dans Nantes. Panoramiques 360 et cartels enrichis.

    – Des momies au rayons X, pour présenter la collection d’animaux momifiés. Un système de slider de type « avant-après » superposant une photographie et une vue aux rayons X, avec des points d’intérêt dans chaque vue.

    – Galerie des céramiques. Des cartels pour chaque céramique de la galerie, accessible via une grande photographie zoomable. Pour certaines œuvres, on intègre un objet 3D temps réel manipulable et doté de points d’intérêt.

    – Mémoires des guerres de Vendée et de la Révolution. Une collection de documents présentés sous l’angle de la « mémoire bleue » et de la « mémoire blanche ».

    – Carnets de voyage d’un explorateur. Présentation de cartons des récits de voyage de Frédéric Caillaud.

    – Panomara sur les collections d’arts graphiques. Des présentations de documents graphiques (gravures, dessins…). Pour les manuscrits et les imprimés, c’est présenté sous forme d’animations tourne-page. On y trouvera notamment un très beau manuscrit commandé par Anne de Bretagne, Les Vies des femmes célèbres (1504-1506) richement illustré.

    – Ainsi que 5 « players » de vidéos.

    Comme toujours, l’intégralité est réalisé sous forme de site Web (mais évidemment ça ne ressemble pas à un site Web), c’est du #SPIP forcément, et c’est installé en local sous forme de fichiers statiques aspirés et lancés en mode kiosque.

  • Visualisation d’imageries médicales avec Invesalius
    https://linuxfr.org/news/visualisation-d-imageries-medicales-avec-invesalius

    Nous allons parler ici des examens par imageries médicales de type scanner ou IRM. Un scanner est une série d’images faites aux rayons X et pour une IRM c’est de la résonance magnétique. Pour une IRM, vous passez dans un énorme aimant extrêmement puissant (attention aux objets métalliques). Quand vous passez l’un de ces examens, vous repartez avec un CD ou DVD que vous donnez à votre médecin ou bien vous avez un code pour aller chercher vos images sur internet. Vous pouvez aussi parfois y accéder avec votre smartphone. Il s’agit le plus souvent d’une série d’images en noir et blanc de type jpeg. Elles sont difficiles à interpréter par des non-spécialistes. C’est là qu’intervient un logiciel dédié. Vous pouvez parfois obtenir la série d’images sous un format dédié, c’est le serveur qui fait la conversion sur (...)

  • Ah, j’ai oublié de vous faire le retour de notre passage annuel au Salon des jeux de #Montpellier avec les enfants (et cette année, le cousin).

    – On a commencé avec Vampire Village. C’est joli, mais on n’a pas vraiment accroché.
    https://www.youtube.com/watch?v=T9wKHJf_Nj8

    – Ensuite Story Box - Rêves et Cauchemars. Jeu d’ambiance coopératif, sur le principe de Alouette, gentille alouette : en tirant des cartes illustrées on invente une histoire (bien farfelue), et dans la seconde phase on doit retrouver les cartes dans le bon ordre en essayant de se souvenir de l’histoire. Principe très sympa, les gamins ont adoré.
    https://www.youtube.com/watch?v=TRBZxdhq1w0

    Quickshot. Un peu rapide où l’on se fait des coups en vache. C’est grosso modo le principe du choix des personnages de Citadelles, où chaque perso a une caractéristique qui va le protéger ou nuire à un autre joueur. Mais c’est uniquement sur cette phase, et c’est donc beaucoup plus rapide. Moi j’ai pas aimé plus que ça (je préfère les jeux avec un peu plus de construction de stratégie et moins d’aléatoire), mais les gamins ont adoré, on l’a acheté pour la grande qui l’emmène pour jouer avec ses potes.
    https://www.youtube.com/watch?v=1EN8L-CiLZw


    Note : c’est juste un peu de carte et ils auraient pu faire une boîte plus petite et moins fragile. Ça aurait été plus pratique à trimballer.

    L’Enclume, party game à base de jeux de mots lourdingues. Pas trop mon truc, mais surtout le gros souci, c’est que les gamins ne trouvent quasiment jamais rien (les jeux de mots pourris, c’est un goût acquis). Pour la promo, ils offraient des cartes postales avec des affiches de films : « Les chicots de la daronne » et « L’immense hématome ».
    https://www.youtube.com/watch?v=qNQGFktwckA

    Voilà, on n’est pas restés très longtemps cette année, parce qu’on est arrivés un peu tard dans l’après-midi. On a encore fait un petit escape game, avec une enquête présentée dans une enveloppe, mais je me souviens pas du nom, et on n’a pas totalement accroché.

    Bref, la grande a pris Quickshot et elle fait des parties rapides pendant la récré au lycée, ou dans les sorties le week-end avec ses potes, mais de mon côté, j’ai pas vu un jeu qui m’aurait emballé (ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas – le salon est immense).

  • « Alerte extrêmement grave » : le dispositif FR-Alert activé pour envoyer un message d’information sur les JO 2024
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/05/13/alerte-extremement-grave-le-dispositif-fr-alert-active-pour-envoyer-un-messa

    La Préfecture de police de Paris a confirmé, lundi soir, l’usage de ce dispositif d’alerte sur les smartphones présents dans la zone qui constituera le périmètre « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) » lors des JO, sans plus d’explications

    Personne pour évoquer bigbrother et cette ambition du pouvoir, d’avoir accès à tous les écrans, partout, tout le temps.

  • OK, ne ricanez pas : avec les petits, on vient de voir la flemme olympique 3 fois à #Montpellier. Comme il fallait qu’on passe en ville leur récupérer des livres pour le collège, on l’a d’abord vue passer depuis le premier étage de Gibert Joseph. Ensuite dans la rue de la Loge juste à côté. Ensuite on a voulu rentrer, et en allant récupérer la voiture on est carrément tombé sur un passage de relais aux Arceaux.

    Maintenant dans la famille on a la réputation d’être super-sportifs…

    • J’ai dit à la petite « Allez, on appelle mami pour lui raconter, ça lui fera plaisir ». Et la petite illico de lui expliquer : « Oui, bon, en fait elle est toute petite, la flemme, c’est assez décevant ».

      Voilà, faites des enfants.

    • Nan mais tu verras, dans soixante ans, leur témoignage donnera l’occasion d’un grand moment de poésie dans la presse locale… Le témoignage d’un Montpelliérain porteur de la flamme pour les Jo de Grenoble
      https://www.midilibre.fr/2024/05/12/jo-paris-2024-jetais-emu-aux-larmes-le-temoignage-dun-montpellierain-porte

      Le souvenir éclaire la paillette dorée de son regard avec l’intensité d’un feu éternel.

      Hein, la paillette dorée de son regard, c’est pas ChatGPT qui te pondrait un truc pareil.

    • Bientôt une semaine que je zigzague pour éviter ce truc : ne pas foutre les pieds à Marseille tel jour, à Brignoles tel autre, ah mais merde elle repasse par Aix ensuite ! L’enfer ! Là ça y est elle s’éloigne, je retrouve ma sérénité ooOOoOOOmmmm...

    • Le centre-ville de Montpellier, c’est riquiqui, par rapport à Marseille c’est même pas un arrondissement. Alors si tu es en ville le jour où il se passe quoi que ce soit, ben tu y as droit. :-)

      Pour te dire, à chaque fois qu’il y a une manif, les enfants sont tout excités, parce qu’ils ont une grosse chance de tomber sur leur ancienne maîtresse de CM2 qu’ils adorent.

    • Haha, le coup des gamins en manif et l’instit-qu’ils-z-adorent j’ai connu ça il y a quelques années à Toulon (ça doit pas être plus grand que le centre ville de Montpellier à la louche). Mais j’y mets plus les pieds, donc là pas de risque de croiser la flamme au coin d’une rue, ouf.

  • Les dernières vacances, on avait le cousin, alors on n’a pas trop eu le temps, le soir, de regarder des classiques. M’enfin une petite liste depuis la dernière fois…

    – Big Trouble in Big China (1986), parce qu’on se fait les Carpenter accessibles aux enfants (donc pas les films d’horreur). À la longue, je commence à vraiment trouver que Carpenter est surtout bon quand il fait de l’humour, et je pense de plus en plus qu’il n’est vraiment pas bon dans les scènes d’action. Big Trouble, c’est très marrant et je trouve que ça a vraiment bien vieilli. On s’est bidonnés tout le long.

    – Dune (1984), juste avec la grande (les petits sont trop petits, les scènes avec les Harkonnen sont très dérangeantes). Alors je dois dire que j’ai toujours beaucoup aimé le Dune de Lynch, malgré ses défauts. Ou peut-être à cause de ses défauts. Un aspect qui m’avait échappé : tous les personnages pensent en voix off. Une fois qu’on s’en rend compte, c’est assez pénible. Au moins la moitié de l’histoire est avancée par un personnage qui pense en voix off, c’est lourd. À la rigueur, le personnage principal qui pense en voix off, c’est habituel. Mais là, n’importe quel personnage, pop on se met à entendre ce qu’il pense, ça m’a assez gavé.

    – Bowfinger (1999). J’en ai déjà parlé, mais Steve Martin je suis client, et celui-là est vraiment très marrant.

    – Topkapi (1964), de Jules Dassin (avec son fils Joe Dassin dans un petit rôle), gros classique du film de cambriolage. On a trouvé que ça avait pas mal vieilli. En dehors de la scène du cambriolage, à la toute fin du film, tout est un peu poussif. (Mais y’a Melina Mercori et Peter Ustinov.)

    – Wargames (1983), de John Badham. Hé ben c’est vachement pas mal du tout, en fait. Je t’ai déjà dit que les films d’ados des années 80, j’ai jamais trop aimé, mais Wargames, je pense que c’est le niveau du dessus.

    – Rear Window (1954), de Hitchcock, avec James Stewart et Grace Kelly. Ouh là, je me souvenais pas que c’était aussi réjouissant à regarder. Discussion avec les enfants sur le côté très ambivalent du film, qui fait passer (de manière tout à fait explicitée dans le film) un comportement déviant (le voyeurisme) pour l’aspect positif de l’histoire. Avec une phrase géniale du genre : « Est-ce que c’est moralement acceptable si on épie son voisin pour prouver qu’il n’a pas tué sa femme ? »

    – Limelight (1952) de Chaplin. Bon ben c’est Chaplin et c’est très touchant. Par contre, à deux ans d’intervalle avec Rear Window, ce qui est frappant, c’est l’aspect moralement impeccable du vieux héros, qui se sacrifie pour une jeune femme qui croit être amoureuse de lui (parce qu’il s’est occupé d’elle). Là où le Hitchcock joue sur l’ambiguïté de la situation.

    – Some Like It Hot (1959), de Billy Wilder. Je t’apprends pas que c’est très très drôle.

    – The Band Wagon (1953), de Vincente Minnelli. Je me souviens que c’est le film qui m’a fait découvrir, jeune adulte, les comédies musicales classiques (dans un des cinémas de Saint-Michel), et que j’avais été sidéré par autant de bonne humeur.

    • Ayant revu le film il y a quelques mois avant de lire le livre de Pierre Bayard sur le sujet, le héros de Fenêtre sur cour m’est apparu comme un boomer complotiste plus que comme un support à questionnements moraux sur le voyeurisme. Le personnage sensé du film c’est l’ami détective, qui fournit toujours la réponse la plus simple et argumentée, par ailleurs soutenue par son expérience. Le photographe est enfermé dans sa logique et ses biais cognitifs et rien ne l’en sort. Il entraine sa compagne, bien plus terre à terre que lui (bien qu’il s’agace continuellement de sa superficialité de femme du monde), dans son délire. Au moment où les faits les amènent à abandonner leur idée sur la culpabilité du mari, la voisine crie à l’assassinat de son chien et ça les relance dans leur délire… alors que cet événement ne prouve rien du tout.
      Les aveux finaux ne sont pas très convaincants non plus, étant rapportés avec détails par un flic les ayant obtenus hors champs en quelques secondes.

      … le film nous place au point focal de construction du sens où, en agglutinant de prétendus indices pour en faire miroiter les harmonies cachées, le délire prend naissance…

      Je ne sais pas si je suis Bayard à 100% et je n’exclus pas non plus une pointe de snobisme là-dedans, mais c’est assez réjouissant de porter un regard complètement différend sur un film vu plusieurs fois et de s’extirper de sa lecture dominante.

    • C’est marrant, cette idée. Merci.

      Mais on peut aussi considérer que le manque de preuves indubitables (qui permet de prétendre que c’est juste un complotiste), c’est quand même par principe indispensable à avoir un tantinet de suspens et d’incertitude dans le film. Et c’est aussi indispensable au jeu du l’ambiguïté du voyeurisme dans le film.

      D’autant que le film est particulièrement linéaire et se déroule avec très peu de retournements (lesquels sont plutôt des contretemps anecdotiques que de véritables retournements). Alors si en plus on était certain tout au long que le personnage a bien assisté à un meurtre, on n’aurait plus rien : ni suspens, ni ambiguïté.

      Dans le même temps, l’absence de preuve indubitable à l’écran, ça fait que la thèse du délire complotiste est déjà dans le film, et c’est carrément explicité tout le long (la possibilité que le voyeur s’est inventé une histoire de meurtre). Donc ce n’est pas hyper original. Juste le choix, à la fin, de décider que les aveux rapportés par le policier n’ont pas de valeur.

      Mais c’est léger comme choix : il y a aussi des « indices » (les bijoux notamment), le chien assassiné, et surtout la scène dans laquelle Raymond Burr tente d’assassiner James Stewart.

      Amusant : la thèse du délire complotiste parce qu’on n’aurait pas assez de preuves et au motif de vouloir « s’extirper de la lecture dominante », est-ce que ça ne repose pas aussi un peu sur un délire complotiste… (Hé hé.)

  • Geoffrey Hughes à propos du décompte des morts à Gaza :
    https://twitter.com/geofffhughes/status/1789928753893703779

    Il est absolument incroyable que l’on continue à ergoter sincèrement sur un bilan basé sur des corps retrouvés par des agents de santé, des mois après que l’ensemble du système de santé s’est pratiquement effondré. Ces décès doivent être exceptionnels du simple fait qu’ils ont été comptabilisés.

    Chaque victime enregistrée par le ministère de la santé de Gaza est un triomphe du professionnalisme et de l’esprit humain, mais cela devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que la situation s’éternise.

    • illustration bien connue des statisticiens !
      biais du survivant
      as usual, WP[en] est plus compréhensible que la version fr.

      Survivorship bias - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Survivorship_bias

      Survivorship bias or survival bias is the logical error of concentrating on entities that passed a selection process while overlooking those that did not. This can lead to incorrect conclusions because of incomplete data.

      et s’applique très directement au sujet du tweet, alors qu’en français, le lien est nettement moins facile à saisir.

    • Oui, et j’ai trouvé que le gars avait été très intelligent dans sa façon de balancer l’illustration, mais sans l’expliciter. Le biais du survivant est quasiment devenu un meme de l’internet :-)

    • On perd une fonction bien pratique parce que tous ces médias veulent filer leurs contenus complets à Google pour être bien référencés, tout en restant derrière un paywall pour le commun des mortels.

      Filer votre contenu gratuitement à Google, mais pas à vos lecteurs, vous êtes trop mignons. (Quand Google vous aura à nouveau entubés, vous viendrez pleurnicher pour qu’on paie une taxe pour vous sauver.)

  • Toi non plus, tu n’avais jamais entendu parler de Léon Deffontaines ? Ça doit être pour ça qu’il fait dans la surenchère dégueulasse pour exister.
    https://twitter.com/L_Deffontaines/status/1789618846791328127
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1789618631308881920/pu/vid/avc1/1280x720/tkISsGYNLtKymuqV.mp4

    « Il y a 10 ans vous ne m’auriez jamais posé la question de savoir si @JLMelenchon flirtait avec l’antisémitisme. La question se pose. C’est malheureux (...) La gauche ne doit jamais tergiverser avec la lutte contre le racisme et l’antisémitisme »
    #LeGrandJury

  • 4 videos d’arguments non sanitaires contre le tabac

    Quelle est la PIRE DROGUE de l’histoire ? (3 épisodes peu connus)
    https://www.youtube.com/watch?v=gBj0BmbKsrA

    Dans cet épisode, on part à la découverte de l’histoire méconnue du tabac. En compagnie d’Olivier Milleron, auteur de “Pourquoi fumer c’est de droite”, je vous raconte l’histoire des esclaves brésiliens, des Afro-Américains, et de James Dukes, pionnier du capitalisme.

    Pourquoi les FEMMES qui fument sont plus BELLES ? (3 histoires)
    https://www.youtube.com/watch?v=6Db6Go9awNI

    Des suffragettes à Netflix, trois histoires qui montrent comment l’industrie du tabac a réussi à faire fumer les femmes en misant tout sur l’image que renvoie la fumeuse.

    Pourquoi ARRÊTER de FUMER (4 raisons politiques)
    https://www.youtube.com/watch?v=FKAmBRWtShQ

    Le cardiologue et ancien fumeur Olivier Milleron a écrit le livre « Pourquoi fumer, c’est de droite », pour inciter ses amis à arrêter de fumer. Dans cet épisode, je vais décortiquer ses arguments afin d’essayer de te convaincre soit d’arrêter, soit de ne jamais commencer, sans utiliser aucun argument lié à la santé.

    Top des PIRES MYTHOS sur la clope
    https://www.youtube.com/watch?v=smqOsg5GvwA

    Les sept histoires de cet épisode vont nous permettre de comprendre pourquoi l’industrie du tabac a été surnommée l’industrie du mensonge, et surtout comment elle continue aujourd’hui d’égrener des fake news, qui pour certaines ont fonctionné sur moi !

    #tabac #drogue #sevrage #écologie

  • Le Palais de Tokyo soutenu par une tribune après une virulente campagne de dénigrement
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/05/13/le-palais-de-tokyo-soutenu-par-une-tribune-apres-une-virulente-campagne-de-d

    C’est sur son compte Instagram que la mécène annonçait quitter le conseil d’administration de l’association pour ne plus cautionner une « dérive honteuse » de l’établissement. « Je ne veux pas être associée à la nouvelle orientation très politique du Palais (…), dictée par la défense de “causes” très orientées (wokisme, anticapitalisme, pro-Palestine, etc.) », écrivait-elle. Une exposition « sur la Palestine » présentant « des points de vue biaisés et mensongers sur l’histoire de ce conflit, donnant la parole, sans contradiction, à des propos racistes, violents et antisémites » avait été « la goutte d’eau », selon ce post, liké par plus de 13 200 personnes.

    Cette prise de position de Sandra Hegedüs-Mulliez a été applaudie pour son « courage » dans de nombreux messages de soutien par des personnalités du monde de l’art (conservateurs de musée, journalistes, galeristes, artistes, membres des Amis du Palais de Tokyo…), et largement relayée dans la presse très orientée à droite, de Valeurs actuelles à Causeur.

    Contexte de tension actuel
    La collectionneuse n’avait alors pas accepté de répondre aux questions du Monde, mais précisé par message qu’elle condamnait « une démarche idéologique qui, sous prétexte de défendre les Palestiniens, veut clairement exterminer [m]on peuple ». « Je ne suis pas masochiste au point d’aider et de défendre financièrement et moralement ce néonazisme abject antisioniste », avait-elle encore écrit, estimant que sa lettre aura permis d’ouvrir « un débat salutaire ».

    Au magazine culturel mensuel Transfuge, qui a diffusé sa lettre avec enthousiasme, Sandra Hegedüs-Mulliez a précisé sur quoi reposaient ses accusations, évoquant « des brochures aux propos ouvertement propagandistes » insérées dans l’une des expositions au Palais de Tokyo, où l’on peut lire que l’ennemi du Palestinien est celui qui occupe sa maison. L’exposition en question, « Passé inquiet : musées, exil et solidarité », est une exposition documentaire qui fait le récit de quatre « musées en exil » ayant incarné le soutien d’artistes à des luttes d’émancipation de peuples dans les années 1960-1980, en Palestine − avec une exposition élaborée par l’Organisation de libération de la Palestine, en 1978, en pleine guerre du Liban −, au Chili, au Nicaragua et en Afrique du Sud.

    Dans le contexte de tension actuel, d’aucuns peuvent juger maladroit le calendrier de cette exposition, qui a débuté en février et restera visible jusqu’au 30 juin, d’autant que deux autres expositions du centre d’art évoquent la Palestine. Conçue par deux chercheuses et curatrices indépendantes, elle était en réalité programmée depuis deux ans, et un texte, à l’entrée, prend soin de préciser qu’« une partie de cette exposition, qui a été montrée plusieurs fois depuis dix ans (…), résonne de manière inattendue avec l’actualité tragique au Moyen-Orient ». Les curatrices et le Palais de Tokyo y soulignent au passage « leur solidarité avec toutes les populations civiles touchées par cette tragédie ».

    Dès le lendemain de la démission de la mécène, la direction du Palais de Tokyo a publié un communiqué pour se défendre : « Notre programmation artistique n’est pas partisane, elle est d’abord, et avant tout, le reflet des préoccupations des artistes. Le Palais de Tokyo, comme lieu de la création contemporaine en prise directe avec l’actualité de l’art, est, comme la plupart des institutions culturelles internationales, au milieu de ces enjeux parfois politiques. Il ne doit pas les nier, tout en restant le lieu où les artistes peuvent s’exprimer : un terrain de débat, de réflexion et de rencontre », y affirmait Guillaume Désanges, président du Palais de Tokyo.

    Un nouveau rebondissement est survenu, ce lundi 13 mai, avec la publication sur le site du Monde d’une « lettre de soutien au Palais de Tokyo et à la liberté de programmation » émanant de l’Association française de développement des centres d’art contemporain (DCA). Le texte dénonce « une augmentation des tentatives d’intimidation, des appels à la censure, des campagnes de dénigrement et d’informations mensongères » à propos des institutions culturelles, « en France et partout dans le monde », et pointe « les fausses informations sans fondement trop souvent relayées sur les réseaux sociaux par celles et ceux qui accusent ».

    #génocide #antisémitisme #art_contemporain #censure