Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Entre eau et relief
    https://www.visionscarto.net/entre-eau-et-relief

    De la source à l’océan, le relief a été façonné par l’eau au fil des siècles. Les cartes proposées ici - qui représentent uniquement les lignes topographiques et les cours d’eau - invitent à découvrir comment, en montagne, l’eau modèle le territoire à travers le relief, les lignes de partage des eaux, les plateaux et les bassins versants. Texte et cartes : Odile Plattard Architecte et géographe, spécialiste en gestion et prévention des risques majeurs Atelier ODLP Trois estampes - (...) Billets

    #Billets_

  • 31.05.2024 :

    People stuck on an islet in the #Evros region, near the Greek village of #Nea_Vyssa. The group of 4 say they were beaten by @Hellenicpolice & pushed on the islet. One of the travellers needs medical assistance. We informed authorities on both sides, but so far no help arrived!

    https://x.com/alarm_phone/status/1796476691831046363
    –-

    #Turkish authorities refuse to help as they claim the position is on #Greek territory. At the same time, a Greek officer told the people if they come back, they’ll beat them again. One person is in serious conditions. Stop playing with people’s lives, rescue them now!!

    https://x.com/alarm_phone/status/1796476696763465933

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • #Neuchâtel #empreintes_coloniales

    En 2023, la Ville de Neuchâtel a lancé un nouveau parcours interactif connecté, « Neuchâtel empreintes coloniales ». Ce parcours complètement autonome avec tablette ou smartphone permet de découvrir ou redécouvrir la ville sous l’angle de l’histoire de l’esclavage et de la colonisation. Il est destiné aux écoles, mais également à toute personne ou groupe désireux d’approfondir ses connaissances historiques tout en s’inscrivant dans les débats contemporains autour du racisme et de l’inclusivité. Neuchâtel empreintes coloniales a été réalisé avec le concours d’historien-ne-s et de pédagogues qui font état de la somme des connaissances actuelles sur ce volet sombre de notre passé.

    Pour partir à l’aventure, il suffit de télécharger l’application gratuite totemi et de charger Empreintes coloniales (attention fonctionnement limité sur certains téléphones anciens) et de démarrer le parcours au sud de l’hôtel des Postes. Un dossier pédagogique à l’attention des enseignant-e-s permet de structurer une visite avec des élèves. Vous le trouverez ci-dessous, de même que le communiqué de presse de lancement traduit en plusieurs langues.

    https://www.neuchatelville.ch/sortir-et-decouvrir/visiter-neuchatel/empreintes-coloniales

    #Suisse #Suisse_coloniale #décolonial

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

  • Analyse : « Les médias israéliens dissimulent les données et les images insoutenables de la guerre de Gaza »
    Par Amira Hass | Haaretz le 28 mai 2024| traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/analyse-les-medias-israeliens-dissimulent-les-donnees-et-les-images-inso

    Morgue de Rafah : lundi 27 mai 2024, des Palestiniens pleurent leurs proches tués lors de la frappe du 26 mai sur le campement de tentes à l’ouest de Rafah.

    Il a été rapporté lundi après-midi 27 mai [dans les médias israéliens] que les Forces de défense israéliennes (FDI) ne s’attendaient pas ou n’estimaient pas que que des civils soient touchés lors de la frappe sur Rafah. Une déclaration aussi fallacieuse ne peut être faite qu’aux consommateurs des mêmes médias qui, depuis sept mois, cachent les chiffres insupportablement élevés et les photos terrifiantes de bambins tués ou blessés lors de chaque frappe israélienne sur la bande de Gaza. Une telle déclaration [des FDI] ne peut que persuader les Israéliens que, cette fois encore, les cibles des frappes et le type de munitions choisies ont été scrupuleusement sélectionnés par le Shin Bet (service du renseignement intérieur), les services de renseignement militaire et les FDI.

    Il est très possible que les Israéliens qui ne soutiennent pas le Premier ministre Benyamin Netanyahou veuillent également croire que, cette fois-ci, il était totalement sincère lorsqu’il a déclaré qu’il s’agissait d’une « erreur tragique ». Il est également très possible qu’ils ne soupçonnent pas qu’il utilisa cette formule parce que la Cour internationale de justice de La Haye a récemment ordonné d’arrêter les opérations militaires à Rafah et que cette décision plane au-dessus de sa tête et de celle des décideurs israéliens.

    Selon l’Unité du porte-parole des FDI, cette frappe visait deux cibles : Yassin Abu Rabia et Khaled Al-Najjar. Abu Rabia serait le commandant de l’état-major du Hamas en Cisjordanie et Al-Najjar serait un officier supérieur de l’état-major du Hamas. Les deux hommes auraient perpétré des attentats au début des années 2000 et transféré des fonds pour le terrorisme. Les attaques d’Abu Rabia auraient tué des soldats et celles d’Al-Najjar auraient assassiné des civils israéliens et blessé des soldats. D’ailleurs, c’est l’Unité du porte-parole des FDI qui a fait la distinction entre « tuer des soldats » et « assassiner des civils ».

    Le communiqué n’a pas indiqué que les deux hommes avaient été libérés en échange de la libération du soldat kidnappé Gilad Shalit en 2011 et qu’ils étaient tous deux des résidents de Cisjordanie – Abu Rabia du village de Mazra’a al-Qibliya, à l’ouest de Ramallah, et Al-Najjar du village de Silwad, à l’est de Ramallah – qui avaient été déportés à Gaza. L’annonce n’a pas non plus précisé qu’un autre homme libéré dans le cadre du même accord et déporté à Gaza, Khuwaylid Ramadan, du village de Tel, au sud de Naplouse, avait été tué, comme l’ont rapporté les médias palestiniens. Etait-il également désigné comme une cible, ou se trouvait-il simplement dans le même campement de tentes à l’ouest de Rafah ? Nous n’en savons rien. (...)

    #Rafah

  • Impunité d’Israël, complicités de la France
    Orint XXI - Alain Gresh - Sarra Grira
    https://orientxxi.info/magazine/impunite-d-israel-complicites-de-la-france,7377

    Trop peu, trop tard. On ne peut qualifier autrement la pudibonderie des mots d’Emmanuel Macron face à la guerre génocidaire qui se poursuit dans la bande de Gaza. Il ânonne d’abord un vœu pieux, qui sonne bien trop faux : « Il faut que les opérations israéliennes cessent à Rafah. » Mais contrairement à ce que le président français affirme laconiquement, ce n’est pas aujourd’hui mais depuis plusieurs mois qu’il n’y a plus de zone sûre pour les Palestiniens.

    Qui se souvient que le président Emmanuel Macron avait déclaré que Rafah constituait « une ligne rouge » ?

    Ce dernier a fait mine, depuis l’Allemagne, de tenir ses positions, sur lesquels pourtant il n’a cessé de reculer à chaque nouvelle violation de la part d’Israël. Droit dans ses bottes, il a rappelé « le droit d’Israël à se défendre » — comme si le droit international pouvait concevoir que l’on puisse se défendre contre ceux qu’on occupe — ; mais, surtout, il désigne un seul coupable : « Le Hamas est responsable de cette situation ». La chutzpah israélienne s’exporte aussi en Hexagone. (...)

  • The climate crisis reveals that our civilization has never really been organized around science, contrary to the usual Enlightenment narrative. It is organized around capital. Science is embraced when it serves the interests of capital, and is often ignored when it does not.

    https://twitter.com/jasonhickel/status/1479127795330686984

  • La démographie mondiale en plein bouleversement | Géopolitis - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=tRXXkADT1Ig&t=11s

    Baisse de la fécondité dans de nombreux pays, une humanité de plus en plus âgée, une population mondiale qui s’apprêterait à chuter. La transition démographique pose de nombreuses questions économiques ainsi que sociétales et préoccupe de nombreux gouvernements.
    Invitée : Laura Bernardi, démographe et sociologue à l’Université de Lausanne
    Présentation : Laurent Huguenin-Elie

    La Corée du Sud est confrontée à une chute vertigineuse de sa natalité : selon les chiffres publiés par l’agence publique de statistiques Kostat, le pays a présenté le plus faible taux de fécondité de la planète en 2023, soit 0,72 enfant par femme. Un indice en baisse constante depuis une dizaine d’années alors que le taux de fécondité pour éviter un déclin démographique est de 2,1 en l’absence d’immigration.

    Malgré des investissements gouvernementaux de près de 300 milliards de dollars depuis 2006, la tendance n’a pas pu être inversée jusqu’ici. En cause : des pression sociales et familiales écrasantes mais aussi de l’incertitude professionnelle et financière. De moins en moins de Coréennes choisissent de se marier et d’avoir des enfants.

    – Ministère coréen de la natalité -

    Pour le gouvernement, la crise démographique est devenue un thème prioritaire. Le président Yoon Suk-Yeol, qualifiant la situation d’urgence nationale, a annoncé vouloir créer un ministère dédié. « La préoccupation dépend du rythme », réagit Laura Bernardi, démographe et sociologue à l’Université de Lausanne, dans l’émission Géopolitis. « Si la baisse de la fécondité est rapide et soudaine, entraîne des déséquilibres en termes de proportion des personnes plus âgées et des personnes en âge de travailler plus jeunes, que ce déséquilibre augmente, l’urgence est là. En soi, la baisse de la population n’est pas un problème, mais la manière dont on y arrive. Et donc les temps qui sont laissés - ou pas - à la société, au fonctionnement économique et social pour s’adapter, sont assez dramatiques parfois. C’est le cas de la Corée du Sud », ajoute-t-elle.

    – Baisse de fécondité mondiale -

    Japon, Chine, Taïwan, Corée du Sud… dans de nombreux pays asiatiques, la natalité recule,
    rapidement. Mais le phénomène est mondial : si en 1950 une femme donnait naissance à cinq enfants en moyenne, en 2021 le taux mondial était de 2,3. « On a des situations où la baisse est déjà là depuis des décennies, on a des pays où il y a ce qu’on appelle maintenant le moment de la croissance maximale - parce que même si la fécondité a baissé, c’est très récent et donc la population jeune est encore celle qui est née il y a quelques années en arrière. Et puis il y a des pays où le taux de fécondité reste élevé, mais l’est de moins en moins », précise la démographe.
    Selon une récente étude de l’université de Washington, d’ici 2100, seuls six pays - les Samoa, la Somalie, les Tonga, le Niger, le Tchad et le Tadjikistan - devraient afficher un taux de fécondité supérieur à 2.1 enfants par femme.

    En Italie, le déclin démographique est également une préoccupation majeure. Le pays a l’un des taux de fécondité le plus bas d’Europe : 1,22 enfants par femme selon l’agence italienne Istat contre 1,39 en Suisse et 1,68 France. « Les pays du sud de l’Europe ont effectivement été les premiers à avoir ce qu’on appelle les records de la baisse de fécondité dans les pays occidentaux dans les années 1990, puis il y a eu une légère reprise avant de retomber maintenant au même niveau, donc en dessous de 1,3 enfants par femme », rappelle Laura Bernardi.

    – Populations vieillissantes -

    La population italienne est également de plus en plus âgée : près d’un quart de la population avait plus de 65 ans en 2023. L’espérance de vie, désormais de 83 ans, a progressé de plus de trois ans depuis 2000. Le pays pourrait perdre 20% de sa population d’ici 2070. « On a des taux de chômage des jeunes vraiment très élevés, ce qui entraîne de l’insécurité du point de vue des individus, mais aussi de l’insécurité économique. Cela se reflète dans des choix à long terme, comme celui de fonder une famille », analyse Laura Bernardi.

    Au sommaire :
    00:00 Baisse de la fécondité mondiale
    01:55 La démographie mondiale en plein bouleversement
    05:31 Laura Bernardi : « En soi la baisse de la population n’est pas un problème, mais c’est la manière dont on y arrive »
    09:38 L’Italie, en crise démographique
    12:16 Laura Bernardi : « Les enfants sont un bien public donc l’investissement doit être fait par les pouvoirs publics aussi »
    17:30 Boom démographique, l’Inde à un tournant
    19:57 Laura Bernardi : « La migration est aussi une opportunité »
    23:34 Dès 1980, la Chine impose la politique de l’enfant unique

    Le site de Géopolitis : http://geopolitis.ch
    #géopolitis #démographie #fécondité

  • Sylvain Genevois, Matthieu Noucher
    Le Blanc des cartes
    Quand le vide s’éclaire

    Cartographe : Xemartin Laborde

    S’il n’y a rien, c’est déjà qu’il y a quelque chose…
    Absence d’informations ou de données, oublis involontaires ou invisibilisation à des fins politiques ou culturelles, les blancs laissés sur les cartes ne sont pas neutres. Ces zones vides décuplent la curiosité et parfois même les fantasmes de ce qu’elles représentent ou peuvent cacher. Ce qui est vide est-il le reflet du rien ?
    Alors que nous sommes aujourd’hui saturés de données disponibles, des blancs sur les cartes subsistent. Les auteurs dévoilent ici, grâce à une quarantaine de cartes, un nouveau monde et révèlent la diversité de ces « silences » cartographiques.

    Atlas - Atlas pour tous
    Paru le 01/05/2024
    Genre : Géographie

    128 pages - 195 x 236 mm Couleur - Relié EAN : 9782080427793 ISBN : 9782080427793

    https://www.autrement.com/le-blanc-des-cartes/9782080427793

  • Vivent les haies ! - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://www.visionscarto.net/vivent-les-haies

    L’agro-industrie dévore le bocage, dévorons l’agro-industrie.

    Décembre 2023, TGV 5280 voiture 5 place 105, Le Mans-Paris, première étape d’un voyage à destination des Ardennes.

    La grisaille de ces dernières semaines a levé le voile pour quelques jours seulement sur un ciel plus lumineux. Une chance. Je referme le livre qui m’accompagne dans ce périple et laisse mon regard se perdre dans le paysage qui défile à grande vitesse. Je n’avais pas fait ce trajet depuis la propagation de la pandémie de covid en 2019. Où sont les haies ? Au fur et à mesure qu’on approche de Chartres elles se raréfient, avant de disparaître totalement. L’agro-industrie n’a de cesse de dévorer le moindre îlot de verdure. « Révolution verte » qu’ils disaient.

  • Parler d’Israël en #Allemagne
    https://laviedesidees.fr/Parler-d-Israel-en-Allemagne

    En Allemagne, le rapport aux Juifs est une composante de l’identité politique, jusqu’à faire de la sécurité d’Israël une « raison d’État ». Mais ce consensus est ébranlé par la situation des Palestiniens et l’histoire coloniale allemande. Le débat devient explosif.

    #International #Israël #Shoah
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240525_allemagne.pdf

  • Comment être pris en compte ?
    https://laviedesidees.fr/Comment-etre-pris-en-compte

    Invisibles aux yeux des pouvoirs publics, les migrants pauvres luttent pour accéder à des conditions de vie décentes dans les métropoles urbaines. Sanjeev Routray analyse leurs quêtes de #reconnaissance, une démarche qu’il qualifie de « citoyenneté numérique ».

    #International #statistiques #pauvreté #Inde #migration
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/2020523_compter.pdf

  • Boycott des universités israéliennes : « Peu d’universitaires sérieux défendent la poursuite de l’occupation des territoires en Cisjordanie » par Astrid Van Busekist
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/21/boycott-des-universites-israeliennes-peu-d-universitaires-serieux-defendent-

    Avec quelques commentaires sur les glissements rhétoriques et omissions fâcheux de cette tribune...

    Alors que de nombreux enseignants israéliens sont confrontés à la défiance de leurs collègues internationaux, la professeure de Sciences Po Astrid von Busekist estime, dans une tribune au « Monde », qu’il ne faut pas rejeter les lieux où s’élabore le savoir critique en Israël.

    Inutile de se voiler la face, le boycott a déjà commencé. Ici de manière subreptice, là très ouvertement : lorsque tel professeur refuse d’évaluer le projet d’une collègue pour la Fondation israélienne des sciences, lorsque tel autre retire le nom d’un coauteur israélien, ou lorsque des revues académiques internationales retoquent les articles d’auteurs israéliens. Le quotidien Haaretz a documenté des centaines de cas de désinvitation, d’arrêt de coopération, d’annulation de colloques ou d’événements scientifiques. Le même scénario a lieu dans les sciences dures, en humanités ou en sciences sociales.

    Que répondre à un collègue qui a pour seul tort d’avoir la mauvaise nationalité ? La liste des raisons est assez brève et peu sophistiquée, le seul point commun dans cette nouvelle version de la « cancel culture » est la punition collective, le maniement de la partie pour le tout, exactement ce que nous apprenons à nos étudiants à ne pas faire.

    « Je crains que ce que votre pays a fait et continue de faire ne soit jamais oublié ou pardonné », écrit un collègue au physicien Nir Davidson de l’Institut Weizmann, cité par Haaretz, le 12 avril. « J’ai beaucoup d’estime pour vous, mais je n’ai plus l’intention de travailler avec vous. Vous commettez un génocide à Gaza », répond-on à Ravit Alfandari de l’université de Haïfa. Un chercheur d’une prestigieuse université européenne conditionne même son soutien à des décisions politiques nationales et internationales hors de portée d’un simple scientifique : « Si le gouvernement israélien s’engage irrévocablement en faveur d’une solution à deux Etats (dans les frontières de 1967), je serai heureux de m’engager auprès des institutions israéliennes, tant que cela n’est pas vrai, je refuse. »

    Renvoyés à leur identité juive
    Les universitaires, chercheurs, auteurs israéliens sont renvoyés à leur appartenance nationale et à leur identité juive (à ma connaissance mes collègues arabes, druzes ou chrétiens n’ont pas subi le même sort). [ça c’est un pur coup de force rhétorique : il n’est question dans les exemples précédents que de refus de coopérer avec les institutions d’Israël]
    Il y a quelques semaines encore, je me disais que le meilleur argument contre le boycott était le plus simple : on ne boycotte pas les lieux où s’élabore le savoir critique. Je le pense toujours, malgré l’ignorance qui règne dans certaines universités internationales ces derniers temps. Mais, aujourd’hui, l’argument plus fort est à la fois moral, pragmatique, contextuel et factuel.

    Moral. Imposer des sanctions indiscriminées et collectives à des individus singuliers est injuste. [il s’agit non pas d’un boycott contre les individus israéliens, mais d’un refus de coopérer avec les institutions, dans le cadre de programme impliquant des financements israéliens. Rien ne m’empêche de rencontrer et de dialoguer avec des Israéliens] D’autant que ces sanctions qui frappent les universitaires sont une réponse à une politique gouvernementale combattue par une très grande partie des facultés.[je dirais plutôt : un nombre de chercheuses et de chercheurs qui n’est pas négligeable et sans doute assez important. La majorité : qu’en sait elle ?]

    Pragmatique. D’une part, s’en prendre aux universités et aux chercheurs, rompre les relations scientifiques et le dialogue académique risque de contribuer à une baisse significative de la qualité de l’enseignement et de la recherche. [ce n’est pas notre problème] D’autre part, cela risque de produire des effets pervers. Parce que les universités sont des lieux de rencontre, quelquefois les seuls, entre populations juives et arabes. C’est sur les campus qu’elles interagissent et bénéficient de la myriade de programmes communs. Un grand nombre de centres sont engagés en faveur de la mobilité sociale des Arabes israéliens, de projets communautaires scientifiques culturels et de défense judiciaire des minorités. Le pourcentage d’étudiants arabes est proche de celui de la population générale dans les universités de Tel-Aviv, hébraïque de Jérusalem et Ben-Gourion du Néguev à Beer-Sheva, et il est plus important à l’université de Haïfa. [C’est bien parce que le boycott est contre les Israéliens qu’en effet, il aura des conséquences négatives aussi pour les citoyens arabes d’Israël]

    Indépendants
    Contextuel. Comme le dit l’ancien recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem, Barak Medina, « affaiblir le monde universitaire israélien, c’est affaiblir le tissu démocratique de la société israélienne ». Ariel Porat, président de l’université de Tel-Aviv (la première à avoir organisé une importante conférence sur la crise humanitaire [une crise, vraiment ? le terme n’est il pas trop fort ?] à Gaza), a été un critique sévère de la réforme constitutionnelle et s’est engagé à combattre toute politique ou loi qui viendrait à affaiblir les fondements de la démocratie et des droits humains. Il est aujourd’hui, avec la vice-présidente de l’université, Milette Shamir, la voix du soutien à la création d’un Etat palestinien. Une communauté académique forte et critique devrait être soutenue et encouragée, car le contre-pouvoir y est chez lui.

    Factuel. Les universités sont-elles en quelque manière complices de la guerre à Gaza ? Des violations de droits humains ? Arment-elles indirectement Tsahal ? Certains le pensent, mais ces accusations ne sont guère étayées.
    [*_voilà un exemple, en français, de ce que fait l’Université de tel Aviv, trouvé en deux clics. https://www.ami-universite-telaviv.com/index.php/actualite-l-universite/1598-luniversite-de-tel-aviv-et-larmee-de-lair-creent-le-pre
    _*et je suis certain qu’il y a encore bien des choses à dire sur l’Université de Tel Aviv recensées déjà sur Seenthis
    ]
    Une proportion non négligeable des étudiants est réserviste ; ce sont les sentinelles et les témoins directs de la guerre en cours à Gaza. [les sentinelles ? de la prison de Gaza ? Sans doute parmi eux y a t il des militaires qui se mettent en scène en faisant exploser des universités, pillant des maisons, torturant des Palestiniens ?] Comme dans toutes les démocraties, les chercheurs sont indépendants. [certains sont des apologistes et des complices du génocide]

    Peu d’universitaires sérieux défendent la poursuite de l’occupation des territoires en Cisjordanie. Certains rappellent en revanche les occasions ratées, comme l’offre d’Ehoud Olmert, en 2008, de renoncer à 94 % des territoires.[debunking : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/08/15/le-vrai-faux-plan-de-paix-d-ehoud-olmert_1084111_3218.html ]

    Grave erreur
    Enfin, l’Université hébraïque de Jérusalem serait coupable de violations du droit international, car son campus du mont Scopus serait en territoire contesté. Or, celui-ci a été établi dès 1925 et il est resté une enclave contrôlée par Israël entre 1948 et 1967. La communauté internationale reconnaît qu’il fait partie d’Israël et non des territoires occupés en 1967. Quant au dortoir et au centre sportif qui se trouvent à Jérusalem-Est, ils se situent en effet dans une zone qui, selon la communauté internationale, fait partie des territoires occupés. Mais cette « occupation », comme le rappelle le recteur Tamir Sheafer, n’est pas illégale, car l’université possédait des terrains privés à Jérusalem-Est avant 1948 et y maintient des droits de propriété privée continus. [il y a une université à Ariel, une pure colonie]

    Que faire ? Rompre le dialogue ? Divorcer des meilleurs critiques d’un gouvernement qu’une majorité d’Israéliens tient pour coupable du 7 octobre 2023 mais aussi du sort des otages et de cette guerre infinie qui doit cesser ? Ce serait une grave erreur. Contre la liberté de penser, contre l’égalité morale des enseignants-chercheurs et contre une certaine fraternité intellectuelle dans l’adversité partagée.

    Astrid von Busekist est professeure de théorie politique à Sciences Po et éditrice de la revue « Raisons politiques » (Les Presses de Sciences Po).

    • à noter que des universitaires israélien.nes soutiennent l’idée d’un boycott, par exemple la philosophe israélienne Anat Matar

      Que pensez-vous des appels à rompre les liens et les partenariats avec les universités israéliennes, à les boycotter ?

      J’ai toujours été favorable à l’activisme populaire. Israël a été traité pendant des années en toute impunité par les États occidentaux. La pression populaire peut donc aider les gouvernements à changer cette attitude. Je suis de toute façon une partisane du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Je soutiens en ce moment tout particulièrement l’appel des étudiants pour que leurs universités se désengagent de toute implication militaire, etc. Il faut aider à promouvoir le désinvestissement universitaire et à atteindre les étudiants et les professeurs actuellement engagés dans des négociations

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120524/comment-reagir-face-au-veritable-antisemitisme-lorsque-toute-critique-de-l
      Plusieurs exemples de répression contre des universitaires israéliens qui défendent des idées critiques de la politique israélienne par leurs hiérarchies académiques, de collègues, etc.

  • Carte à la une. Déconstruire un récit impérial : le mythe Sykes-Picot — Géoconfluences
    https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/sykes-picot

    Très bon article

    La carte dite de Sykes-Picot (1916) est souvent présentée comme l’illustration la plus flagrante de l’impérialisme européen au Moyen-Orient et de la manière dont les frontières y ont été tracées arbitrairement. En replaçant cette carte dans son contexte historique, l’historiographie récente nuance cette idée. Exagérer son importance revient à occulter la longue histoire des frontières et tend à faire oublier que ce mythe est lui-même en partie hérité des discours impériaux.


    #cartographie #colonisation #géopolitique

  • Farkha, le village Palestinien écolo et autogéré qui résiste aux colons - MOUAIS
    https://mouais.org/farkha-le-village-palestinien-ecolo-et-autogere-qui-resiste-aux-colons

    (...)

    C’est que le petit village de Farkha, 1 800 habitants, est devenu une flamme ardente socialiste dans une Palestine ravagée par l’occupation israélienne, les colonies et le néolibéralisme de l’Autorité Palestinienne. « On est le premier écovillage du pays depuis 2019, grâce à notre coopérative oléicole, notre éco-ferme communale, notre coopérative des femmes, nos jardins urbains… On est devenus autosuffisants et autogestionnaires », explique Mostafa autour d’un feu de camp en bas de la maison familiale. « Chaque habitant s’aide lui-même et les autres, on ne dépend plus des Israéliens ni du gouvernement palestinien. Même la police est partie il y a trois ans, car on gérait tous les problèmes nous-mêmes et qu’ils n’avaient plus rien à faire » ajoute-t-il, amusé.
    Économie de la résistance et démocratie directe

    Plantés sur 4 hectares, 10 000 oliviers communaux produisent une huile certifiée biologique et Fairtrade, exportée vers des boutiques solidaires à l’étranger. Elle permet de financer les autres projets municipaux, comme la ferme de panneaux solaires qui alimentent un tiers des foyers et toutes les installations de la commune. L’éco-ferme « Qamar al-Ard » (« Lune de la terre ») regorge de fruits et légumes locaux, bio eux-aussi. « C’est une expérimentation, et la transition n’était pas facile. Beaucoup d’agriculteurs étaient sceptiques au début, mais on veut montrer l’exemple », explique Mostafa. Son père Baker, maire avant lui, avait sillonné l’Europe et le monde à la rencontre d’autres écovillages et éco-fermes pour apprendre les méthodes de production naturelles.

    « Fellah » désigne le paysan qui cultive un lopin de terre pour sa famille, mais par extension, la tradition agricole palestinienne – et une identité paysanne enracinée et résistante. À Farkha, on baigne en plein dedans : quasiment chaque famille a sa propre « mazraa manzaliyé » (ferme domestique ou jardin urbain), parfois avec des chèvres ou des moutons. « Nous pratiquons ainsi l’iqtisad al-muqawama (économie de la résistance), qui nous permet de boycotter toutes les autorités coloniales et les bailleurs de fonds internationaux », explique le maire.

    La politique locale est tout aussi collective et horizontale : le conseil municipal est doublé de comités dédiés aux différentes facettes de la vie quotidienne. Chaque habitant de Farkha est membre d’un moins un comité, qui se réunissent chaque semaine. Et tous les vendredis, ils participent à une journée de travaux collectifs : récoltes, rénovations, constructions… « En ce moment, on répare les maisons abandonnées du vieux village de l’époque ottomane. Le but c’est d’y déménager la mairie, d’y installer une maison d’hôtes, une presse d’huile d’olive… » s’enthousiasme Mostafa. Les murs du village sont ornés de graffitis de la faucille et le marteau, mais aussi du drapeau kurde ou catalan, avec des slogans internationalistes.

    « Même si je suis maire, je ne prends aucune décision sans l’approbation des habitants, ma fonction est surtout symbolique. En vérité, les gens s’administrent tous seuls ». L’inspiration pour ce modèle politique vient des années 50. À l’époque, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP, communiste-nationaliste) et le Parti Populaire de Palestine (communiste-internationaliste) règnent en maître dans la région de Selfit, la grande ville voisine. « On l’appelait ‘petite Moscou’ », s’amuse Mostafa. « Aujourd’hui encore, des gens s’appellent Lénine ou Guevara, même s’ils ne sont plus communistes ». Farkha a conservé son ancrage, même si une grande partie des habitants soutient aussi le Fatah de Mahmoud Abbas ou d’autres partis. « L’idée, c’est de prendre notre propre destin en mains », explique-t-il. Musulmans ou athées, politisés ou pas, de gauche ou pas : les habitants partagent en commun l’identité paysanne et solidaire du village.

    Contre la corruption et le collaborationnisme de l’Autorité Palestinienne, crée lors des Accords d’Oslo en 1993 et dirigée par Mahmoud Abbas, Farkha oppose un idéal politique utopique. « Nous n’avons aucune haine envers le peuple juif et ne comprenons pas la leur. Nous rêvons d’un état démocratique laïc, partagé, avec les mêmes droits pour tous », affirme le maire – tout comme la totalité des Palestiniens rencontrés lors de mon séjour d’un mois. Pour lui, l’attaque du Hamas est le résultat logique du siège israélien total de 17 ans sur Gaza. « Je ne voterais jamais pour eux et ne crois pas en leur projet politique. Mais aujourd’hui, ce sont les seuls qui se battent encore, et une explosion était devenue inévitable ». Impossible, ici, de parler du 7 octobre sans aborder les 76 longues années écoulées depuis la Nakba de 1948 : L’occupation israélienne, les massacres, l’apartheid, et la colonisation soutenue par l’État.

    Résister à l’expansion coloniale

    Une menace palpable plane sur les collines d’oliviers de Farkha. Elle devient visible quand Mostafa et moi montons sur le toit d’une maison du vieux village, perchée en hauteur. Il me faut quelques secondes pour comprendre ce que voient mes yeux. À l’horizon, la mer Méditerranée scintille d’argent et d’azur. Peu avant, les gratte-ciels et la pollution de Tel Aviv, métropole coloniale. Puis, à quelques kilomètres de nous, une masse grise : les usines d’Ar’iel, la 4e plus grande colonie israélienne, désignée comme « capitale de la Samarie » par Benjamin Netanyahu. Industries, aires résidentielles s’étendent sur 15 000 km2 de terres confisquées aux Palestiniens depuis 1978. Et le monstre de béton continue de s’étendre. « On a perdu l’accès à 1200 dunums [1,2 hectares] et un millier d’oliviers, cela représente une perte de 135 000 shekels [35 000€] par an juste en huile d’olive », se désole Mostafa. « Mais le problème n’est pas tant l’argent : c’est notre culture qui est sous assaut. Je préfère qu’ils me tuent plutôt que ce qu’ils abattent un seul de mes arbres », dit-il.

    La tactique des colons est bien rodée. D’abord, un berger vient avec son troupeau à un point d’eau ou sur une colline, chasser les Palestiniens aux alentours. Il installe une cabane ou un avant-poste, le connecte à une route, à l’eau. Puis, la cabane devient maison, village, ville. « Ils veulent toute la terre, ils pensent qu’elle leur appartient depuis des millénaires », soupire-t-il. « Doucement, ils grignotent nos terres, se rapprochent du village. Il n’y a plus qu’une seule colline entre eux et nous », soupire-t-il. Nous partons à la rencontre de Bassem Rizkallah, un agriculteur dont la ferme, au creux d’une vallée, est entouré par les colons – qui le harcèlent. « La dernière fois, mes caméras de sécurité ont filmé comment ils ont volé deux vaches », témoigne-t-il. À l’entrée de sa ferme, une plaque en marbre commémore un « martyr » tué par l’armée israélienne dans les années 2000.

    « Il y a eu plusieurs morts ici pendant les deux intifada. Depuis, l’Autorité Palestinienne nous a confisqué nos armes et tout moyen de résister, c’est la deuxième force occupante qui collabore avec Israël », lance un Mostafa écœuré. « Maintenant, tout ce que nous pouvons faire, c’est nous interposer et espérer qu’ils ne nous tirent pas dessus ». C’est que, après le 7 octobre, le gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahou, dominé par deux ministres colons (Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir) a distribué des milliers de fusils d’assaut aux colons, qui se sont constitués en milices – portant même l’uniforme de l’armée. « Nous ne savons plus si ce sont des soldats ou des colons qui nous attaquent. Bon, cela ne fait plus vraiment de différence, puisque l’armée et la police participent maintenant activement à leurs côtés », se désole le jeune maire.

    Depuis le 7 octobre, la situation est passée de mauvaise à catastrophique.

    (...)

  • #critique de l’urbanisme et critique sociale : Guy Debord, théoricien révolutionnaire
    https://metropolitiques.eu/Critique-de-l-urbanisme-et-critique-sociale-Guy-Debord-theoricien.ht

    Dans les années 1950 et 1960, Guy Debord et l’Internationale situationniste ont observé l’emprise du capitalisme sur les villes. Quelles théories de l’urbanisme ont-ils formulé ? Leurs critiques radicales aident-elles à changer de regard sur les villes et l’aménagement de l’espace ? Guy Debord (1931-1994) déclarait, lors de la fondation de l’Internationale lettriste en 1952, que « tout ce qui maintient l’ordre des choses contribue au travail de la police » (Debord 1953, p. 95). Avec Gilles Ivain, alias #Essais

    / #urbanisme, #politique, #aménagement, critique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_brenu.pdf

    • citation supprimée de l’entrée dans Wikipedia (de) sur Guy Debord trop révolutionnaire ? source identifiée :
      https://comptoir.org/2015/03/23/guy-debord-reac-ou-revolutionnaire

      « Il est juste de reconnaître la difficulté et l’immensité des tâches de la révolution qui veut établir et maintenir une société sans classes. Elle peut assez aisément commencer partout où des assemblées prolétariennes autonomes, ne reconnaissant en dehors d’elles aucune autorité ou propriété de quiconque, plaçant leur volonté au-dessus de toutes les lois et de toutes les spécialisations, aboliront la séparation des individus, l’économie marchande, l’État. Mais elle ne triomphera qu’en s’imposant universellement, sans laisser une parcelle de territoire à aucune forme subsistante de société aliénée. Là, on reverra une Athènes ou une Florence dont personne ne sera rejeté, étendue jusqu’aux extrémités du monde ; et qui, ayant abattu tous ses ennemis, pourra enfin se livrer joyeusement aux véritables divisions et aux affrontements sans fin de la vie historique. » (Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de La Société du spectacle)

      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Diskussion:Guy_Debord

  • #Macédoine_du_Nord : la nouvelle présidente refuse d’utiliser le nom officiel du pays

    Lors de sa prestation de serment, #Gordana_Siljanovska-Davkova, première femme présidente de la Macédoine du Nord, a refusé de prononcer le nouveau nom du pays adopté après un accord « historique » avec la Grèce.

    Fraîchement élue, la première femme présidente de la Macédoine du Nord a refusé de prononcer le nouveau nom du pays utilisé depuis un accord conclu en 2018 avec la Grèce. « Je déclare que j’exercerai la fonction de présidente de Macédoine de manière consciencieuse et responsable, que je respecterai la Constitution et les lois et que je protégerai la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la Macédoine », a déclaré dimanche 12 mai Gordana Siljanovska-Davkova devant les députés du Parlement et des invités lors de sa prestation de serment.

    Dans le texte officiel, qu’elle a répété, c’est bien le nom constitutionnel de Macédoine du Nord qui est employé. Skopje a conclu en 2018 un accord « historique » avec la Grèce, en acceptant d’ajouter la mention géographique « du Nord » au nom du pays, pour mettre fin à une querelle de longue date avec son voisin, qui bloquait pour cette raison son adhésion à l’OTAN et ses négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE).

    Depuis, le pays est devenu membre de l’OTAN. Mais la formation de droite nationaliste VMRO-DPMNE, dont Gordana Siljanovska-Davkova était la candidate au dernier scrutin présidentiel, s’opposait à cet accord avec la Grèce.

    Départ de l’ambassadrice de #Grèce

    Athènes a vivement réagi aux propos de Gordana Siljanovska-Davkova. Sa déclaration est une « violation flagrante de l’accord de Prespa et de la Constitution du pays voisin, qui est conforme à ses obligations internationales », a écrit dans un communiqué le ministère des affaires étrangères grec.

    « La Grèce déclare catégoriquement que la poursuite des progrès dans ses relations bilatérales avec la Macédoine du Nord et le parcours européen de cette dernière dépendent de la mise en œuvre intégrale de l’accord de Prespa et, surtout, de l’utilisation du nom constitutionnel du pays voisin », a ajouté le ministère. L’ambassadrice de Grèce à Skopje a quitté la cérémonie au Parlement en signe de protestation, ont rapporté les médias locaux, en citant l’ambassade grecque.
    Skopje rappelée au respect de ses engagements

    Dans un premier temps, la prise de fonctions de la présidente macédonienne a été saluée depuis Bruxelles par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel. Mais dans un second message posté sur X, la présidente de la Commission européenne a jugé « primordial » que la Macédoine du Nord « continue sur la voie des réformes et respecte pleinement ses engagements » dans la perspective d’une adhésion à l’UE.

    Le VMRO-DPMNE est également arrivé largement en tête des élections législatives, qui se sont déroulées aussi le 8 mai, s’assurant 58 des 120 sièges au Parlement en battant l’Union sociale-démocrate de Macédoine (SDSM), au pouvoir depuis 2017. Le retour au pouvoir de l’opposition de droite dans ce pays pauvre des Balkans de 1,8 million d’habitants risque de raviver les tensions avec la Grèce mais aussi avec la Bulgarie, qui pose ses propres conditions pour faire avancer les négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE.

    Elue le 8 mai pour un mandat de cinq ans, en battant avec 65 % des voix le chef de l’Etat sortant social-démocrate, Stevo Pendarovski, Mme Siljanovska-Davkova est la première femme à accéder à cette fonction depuis la proclamation d’indépendance de ce petit pays des Balkans en 1991. Cette professeure universitaire à la retraite, qui a fêté samedi son 71e anniversaire, a assuré qu’elle serait la présidente de « tous les citoyens » et a appelé à l’« unité » dans le pays.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/12/macedoine-du-nord-la-nouvelle-presidente-refuse-d-utiliser-le-nom-officiel-d

    #toponymie #toponymie_politique

    via @reka

  • La mobilisation de l’eau en #Ukraine
    https://laviedesidees.fr/La-mobilisation-de-l-eau-en-Ukraine

    Les infrastructures de l’eau en Ukraine sont mobilisées depuis le début de la guerre russe en Ukraine dès 2014. Touchés par les bombardements, pris dans les combats, mais aussi marqués par les difficultés économiques, les systèmes et les humains résistent mais risquent d’atteindre leurs limites.

    #International #eau
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240514_lambroschini.pdf

  • L’eau : les tensions d’une ressource
    https://laviedesidees.fr/L-eau-les-tensions-d-une-ressource

    Des sécheresses plus longues aux inondations plus fréquentes, l’eau devient chaque jour un sujet plus central. Les perturbations croissantes du cycle de l’eau mettent à rude épreuve les modes de gestion actuels, aussi bien techniques que politiques, hérités d’une période de moindre tension.

    #Société #International #eau #Sciences #Deux_dossiers_sur_la_Home

  • Le troubadour occitan Henri Gougaud est mort
    https://actualitte.com/article/117095/auteurs/le-troubadour-occitan-henri-gougaud-est-mort

    J’ai adoré le disque qu’il a fait à partir de poèmes des troubadours occitans du XIIe et XIIe siècle, qu’il a traduit en français. Une belle leçon d’amour et de révolte. Le style du chant est daté, mais les textes sont magnifiques.

    « Je voudrais si c’était possible, donner à dieu tout ce que j’ai
    Mon chagrin, ma vie malhabile, moi je ferai dieu comme il est
    Lui donnerait ce que j’ai pris. Si les méchants et les rapaces ont le meilleur de tous les biens, que ceux-là lui en rendent grâce, pour ma part je n’en ferai rien. Dieu a moi ne m’a rien donné qu’une âme que je lui rendrai. »

    L’écrivain, poète, conteur et chanteur Henri Gougaud est mort ce 6 mai à l’âge de 87 ans. Né dans les terres rouges de l’Aude, il s’est voulu un descendant direct des troubadours occitans, portant en lui la poésie et l’art du conte et de l’imagination avec passion.

  • Pour une politique écoféministe

    Dans son livre « Pour une politique écoféministe. Comment réussir la #révolution_écologique », qui paraît aujourd’hui aux éditions le passager clandestin et aux Éditions Wildproject, la chercheuse et activiste australienne #Ariel_Salleh déconstruit le système « productif-reproductif » capitaliste et patriarcal à partir d’un #matérialisme_incarné, pour déjouer la #domination croisée de la Nature et des femmes. Extraits choisis.

    https://www.terrestres.org/2024/05/10/pour-une-politique-ecofeministe

    #écoféminisme #féminisme #écologie #patriarcat #production #reproduction #capitalisme #livre

    • Pour une politique écoféministe

      La moitié de la population mondiale pratique au quotidien des valeurs dites féminines – qui s’avèrent être aussi des valeurs écologiques. Loin de tout essentialisme, Ariel Salleh met en évidence le rôle majeur des femmes, mais aussi des paysan·nes et des peuples autochtones, dans le soin et le maintien des milieux de vie, un travail vital mais invisible aux yeux du capital. Là où le prolétariat de Marx a échoué, elles et ils sont en mesure de constituer une nouvelle classe révolutionnaire – le moteur manquant d’une véritable révolution écologique.

      Engagée dans les luttes contre l’exploitation des terres aborigènes dans les années 1970, Ariel Salleh priorise le rôle des femmes des Suds. Selon elle, l’écoféminisme est la synthèse de quatre révolutions – écologique, féministe, socialiste et décoloniale – qui ne pourront pas aboutir les unes sans les autres.

      Un manuel politique pour refonder le mouvement écologiste.

      https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/boomerang/pour-politique-ecofeministe