Sortie aujourd’hui en librairie de « Pommes de terre contre gratte-ciel » de Gilles Dauvé et de « Patriarcat et accumulation à l’échelle mondiale » de Maria Mies
Plus la crise écologique s’aggrave, plus l’écologie devient une idéologie dominante. Elle nous promet un monde « décarboné » grâce au tout-électrique, au tout-numérique et au « nucléaire vert ». Mais capitalisme et écologie sont incompatibles. Le capitalisme repose sur l’exploitation de prolétaires dans des entreprises forcées par la concurrence d’accumuler plus de valeur que leurs rivales. La quête incessante de productivité entraîne surproduction, surconsommation… aux effets destructeurs pour les prolétaires, pour l’humanité et pour la planète. Il n’y aura pas de « révolution écologique » sans révolution sociale qui rompt avec les rapports de classe.
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Publié en 1986, ce livre novateur a été salué comme un changement de paradigme majeur pour la théorie féministe et reste une contribution essentielle à la théorie du développement capitaliste. En détruisant l’autonomie des femmes, les hommes ont pu acquérir du capital productif et accumuler des richesses. La violence contre les femmes dans des pays comme l’Inde n’est donc pas un vestige de la société ancienne, mais un élément du processus de modernisation. Retraçant les origines sociales de la division sexuelle du travail, Mies propose une histoire des processus connexes de colonisation et d’« assignation domestique » et étend cette analyse à la nouvelle division internationale du travail. Préface de Silvia Federici.