Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • La France et la Suisse tempèrent les ardeurs du CERN sur le futur collisionneur XXL - Le Temps
    https://www.letemps.ch/suisse/geneve/la-france-et-la-suisse-temperent-les-ardeurs-du-cern-sur-le-futur-collisionn

    Des documents obtenus par « Le Temps » indiquent que les deux pays posent un regard mitigé sur la faisabilité, en l’état, de ce projet hors norme. Ils émettent des recommandations et s’interrogent sur sa compatibilité avec la législation

    https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/ebf3c1d5-c49a-461f-964a-34cf9a86a844/large.avif

  • Solidaire de Guillaume Meurice, “la bande à Charline” défie la présidence de Radio France
    https://www.telerama.fr/radio/solidaire-de-guillaume-meurice-la-bande-a-charline-defie-la-presidence-de-r

    La bataille de l’humour s’est engagée à Radio France, et l’équipe du Grand dimanche soir a fièrement combattu hier soir, en solidarité avec son camarade Guillaume Meurice. Ce dernier a été suspendu jeudi par la présidence de Radio France, qui l’a convoqué le 16 mai. La semaine précédente, il s’était félicité que la plainte le visant pour avoir qualifié le Premier ministre israélien d’« espèce de nazi, mais sans prépuce » ait été classée sans suite.

    « Un seul être vous manque, et c’est Guillaume Meurice, qui n’a pas le droit d’être avec nous ce soir », a déploré Charline Vanhoenacker en préambule d’une émission dans laquelle le nom (et la vanne) du chroniqueur était de tous les sketchs et de toutes les chroniques. « J’ai une pensée émue pour le procureur qui a classé la plainte », a insisté la maîtresse de cérémonie de l’émission, qui a aussi expliqué le choix de prendre l’antenne malgré cette mise à pied. « On a la chance d’avoir un micro, on le garde, parce que c’est important de défendre la liberté d’expulsion… Euh, d’expression ! », a-t-elle lancé. Vendredi, dans une tribune commune, producteurs et journalistes de la station se sont inquiétés du « virage éditorial » décelé dans cette suspension, mais aussi de la suppression de certains programmes pour la rentrée, ainsi qu’une perte d’un tiers du budget de l’émission de Charline Vanhoenacker.

    « Je reconnais qu’on est allés trop loin. En voulant mettre des blagues dans des chroniques, on a dépassé les limites. Mais je ne sais pas dans quel club on te prive de ton principal attaquant trois jours avant le match, a continué l’animatrice. En matière de liberté d’expression, même s’il faut monter sur le terrain sur une seule jambe et les yeux bandés, on va le jouer ce match, non ? Alors ce soir, on vous promet pas de marquer des buts, mais on a à cœur de montrer que la solidarité, ça existe encore, et c’est la meilleure défense. » Tandis que dans la salle, de nombreux chroniqueurs de l’émission étaient venus en soutien, le casting de la semaine n’a pas manqué de faire ressortir l’absence criante de Guillaume Meurice. Aymeric Lompret donnait la réplique en lieu et place de son collègue, y compris pour son habituel micro-trottoir – allant jusqu’à expliquer la blague du « nazi sans prépuce » à la direction de Radio France.

    Coup de théâtre, l’humoriste Djamil Le Schlag a démissionné en direct, s’adressant lui aussi aux hautes sphères. « Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un Arabe en France, j’ai toujours été menacé d’être viré, et ça depuis ma naissance, j’ai le cuir solide, a-t-il lancé. J’ai pris ma décision il y a une heure, je suis passé devant le bureau de la directrice de Radio France et j’ai vu un poster Macron 2027, j’ai dit non, il est temps de se barrer », a-t-il expliqué, taxant de « Jospinade » sa décision « de se retirer du service public ». Coup de grâce, la chanson de Giedré, comme d’habitude chantée sur un air très léger, a clos l’émission sur ces paroles : « Il arrive que des décisions juridiques ne soient pas respectées par le service public, parfois quand on défend les droits de l’homme ça finit aux prud’hommes. »

    Charline Vanhoenacker a précisé à deux reprises que la décision de mise à pied de l’humoriste émanait de Sibyle Veil, présidente de la Maison ronde, et non d’Adèle Van Reeth, directrice de France Inter. Le bras de fer s’engage ainsi avec la présidence, qui semble aujourd’hui isolée d’une partie de ses équipes.

    • présidence, qui semble aujourd’hui isolée d’une partie de ses équipes.

      erm, c’est le contraire, non ? 🤣 De toute manière, « on » comptait pas les garder.

      J’imagine.

  • Bienvenue dans le mystère de l’objet de Hoag : des images étonnantes dévoilent cet étrange phénomène cosmique !
    https://www.tameteo.com/actualites/actualite/bienvenue-dans-le-mystere-de-l-objet-de-hoag-des-images-etonnantes-devoilen

    L’objet de Hoag est une galaxie étrange et extrêmement rare, en forme d’anneau, située à 600 millions d’années-lumière de la Terre et découverte en 1950 par l’astronome Arthur A. Hoag (1921-1999). Elle est légèrement plus grande que notre Voie lactée et a un diamètre d’environ 120 000 années-lumière. Après plusieurs décennies, cet événement cosmique capturé par le télescope spatial Hubble (NASA) continue d’intriguer les scientifiques quant à son origine. Pourquoi ?

    Sur les images capturées par le télescope Hubble de la NASA, on peut voir un anneau lumineux composé de milliards de jeunes étoiles bleues qui forment un cercle parfait autour d’une sphère plus petite et plus dense d’étoiles rouges, probablement plus anciennes. Dans l’espace sombre entre les deux cercles d’étoiles, une autre galaxie en forme d’anneau, beaucoup plus éloignée de nous, se cache également.

    À ce jour, les astronomes ne savent toujours pas ce qui a provoqué ce phénomène cosmique extrêmement rare. Après tout, les galaxies à anneaux - comme l’objet de Hoag - représentent moins de 0,1 % de toutes les galaxies existantes. Mais qu’est-ce qu’une galaxie à anneaux ?

    En fait, les galaxies à anneaux sont des galaxies normales en forme de disque qui se sont déformées après une collision avec une petite galaxie il y a des milliards d’années.
    Les différentes théories sur la formation de l’objet Hoag

    Au moment de sa découverte, il a été suggéré que l’objet de Hoag pourrait être une nébuleuse planétaire, mais cette hypothèse a été rapidement écartée et il a été confirmé plus tard qu’il s’agissait en fait d’une galaxie.

    Arthur Hoag a proposé que la formation des anneaux ne soit qu’une illusion d’optique causée par l’effet de lentille gravitationnelle, un effet qui se produit lorsque des corps de grande masse courbent et amplifient la lumière. Cependant, des études ultérieures ont réfuté cette hypothèse.

    Une autre hypothèse suggère que l’objet de Hoag était autrefois une galaxie en forme de disque, suite à une collision avec une galaxie voisine plus petite, au cours des 3 derniers milliards d’années. La collision aurait produit une vague de densité dans le disque qui aurait abouti à une forme d’anneau caractéristique (imaginez un trou dans le « ventre » du disque), déformant de façon permanente sa force gravitationnelle.

    Cependant, si la collision s’est réellement produite au cours des trois derniers milliards d’années, les astronomes devraient pouvoir en observer les conséquences, mais aucune preuve n’a été trouvée. Si une collision cosmique avait vraiment eu lieu au centre de cette galaxie, elle se serait probablement produite il y a beaucoup plus longtemps, ce qui aurait fait disparaître toute trace.

    Ce qui est certain, c’est que les astronomes n’ont pas encore élucidé l’origine de cet intrigant phénomène cosmique. À ce jour, l’objet de Hoag est l’un des grands mystères de l’Univers, car personne ne sait avec certitude comment il s’est formé.

  • Entre Hertz et Tesla, le divorce est définitivement consommé !
    https://www.clubic.com/actualite-526209-entre-hertz-et-tesla-le-divorce-est-definitivement-consomme
    https://pic.clubic.com/v1/images/2209035/raw

    L’entreprise se retrouve au cœur d’une vaste réorganisation de sa flotte de véhicules électriques. Après avoir annoncé l’acquisition de 100 000 véhicules Tesla en 2021 pour électrifier sa flotte, la réalité économique semble avoir rattrapé la société.

    Le lundi 6 mai, Hertz a confirmé le retrait de 30 000 voitures électriques, un chiffre en hausse par rapport aux 20 000 initialement prévus. Ce revirement drastique est à mettre sur le compte de la dépréciation accélérée de ces véhicules et des coûts de maintenance élevés, forçant Hertz à reconsidérer son engagement vers l’électrification de son parc.

    • Quelques dévastations plus tard :

      21h42
      Toutes les parties, dont Israël, d’accord pour retourner à la table des négociations

      « L’ensemble des parties sont d’accord pour retourner à la table des négociations » pour une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué mardi le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements, citant un « haut responsable ». Plus tôt mardi, la même source avait indiqué que les médiateurs égyptien, qatari et américain tenaient des discussions au Caire avec le Hamas.

      #abjection

  • est évidemment plutôt d’accord avec Laélia Véron lorsque dans un balado d’Arte Radio celle-ci conspue l’adage qui voudrait « que ce soit la conscience du déterminisme qui nous permette de dépasser le déterminisme ». En effet cette formule constitue déjà un truisme de première bourre, mais nous pourrions aller plus loin en arguant que seule la conscience de quelque chose permette l’existence de cette chose — fun fact, nous serions même encouragé·e·s en ce sens par les apparentes Lois de la physique quantique. Après il faut apporter un bémol : le déterminisme n’est bien sûr pas l’essentialisme, il n’en est que l’application sociale et sociétale. Dans l’immense majorité des cas on naît gueuseux ou rupin·e et on le reste ; il arrive certes que l’on passe de rupin·e à gueuseux, l’inverse est rarissime et dépend davantage d’un coup de dés que d’une prédestination biologique ou de cet absurde concept de mérite, carottes qui font avancer les ânes·ses et permettent aux bourges de bomber le torse tout en se reposant sur leurs lauriers.

    Le plus triste c’est que pour une fois c’est peu ou prou la Bible qui a raison : « heureuseux les simples d’esprit qu’on a réussi à convaincre qu’iels sont à la place qui leur convient ».

    #MamieNicoleAEncoreFuméLaMoquette.

  • Pourquoi une cartographie sur le #génocide des #Tsiganes ?
    Le travail a été lancé avant tout pour répondre à la difficulté de trouver un document cartographique satisfaisant dans les manuels scolaires. Les manuels parcourus (mais je n’ai pas observé toutes les éditions) consacrent peu de temps à la singularité du génocide des Tsiganes.

    Un dépôt de ce travail sur cette plateforme me semble utile pour les enseignants et les élèves qui l’utilisent, en espérant que le document soit utile.
    https://www.cartolycee.net/spip.php?article272

    #ressources_pédagogiques

  • Scandale « maison avec piscine » : Israël met en vente la Cisjordanie
    https://www.blast-info.fr/articles/2024/scandale-maison-avec-piscine-israel-met-en-vente-la-cisjordanie-7OePC49_R

    Que diriez-vous d’une maison avec piscine sur un territoire occupé illégalement par Israël en Cisjordanie ? À Montréal, au Canada, le média indépendant Pivot (rien à voir avec l’autre buse) s’est infiltré dans une synagogue où avait lieu une foire immobilière dans laquelle des informations sur de tels projets étaient disponibles en dépit du droit international. Plus d’une semaine plus tard, un événement identique était organisé à Paris. Blast s’y est infiltré à son tour.

  • Toujours « à l’Ouest » ...

    La rémunération de Christophe Béchu, premier adjoint fantôme, irrite les élus d’Angers
    https://archive.ph/uQygq#selection-2131.4-2131.279

    Le ministre de la transition écologique, ancien maire de la ville, toujours membre du conseil municipal même s’il ne participe que rarement aux séances, touche une indemnité mensuelle de 3 089,50 euros. L’opposition demande à son successeur de le sanctionner financièrement.

  • Les maux de la terreur
    https://lundi.am/Les-maux-de-la-terreur

    Dès qu’il s’agit de certains sujets, le concret se fond dans l’abstrait, et personne ne semble en mesure de recourir à des formulations qui ne soient pas rebattues : la prose consiste de moins en moins en des mots choisis en raison de leur sens, et de plus en plus en des formules accrochées les unes aux autres comme les éléments d’un poulailler préfabriqué.

    George Orwell, « Politique et langage »

    #in_retrospect

  • Petites maternités : une offre de soins jugée « inadaptée » aux enjeux actuels, selon la Cour des comptes
    https://archive.ph/hLmBF#selection-2213.0-2213.467

    Faut-il fermer les petites maternités ? Renoncer aux structures n’atteignant pas un certain seuil d’accouchements à l’année, au nom d’une prise en charge sécurisée, ou laisser les établissements, les services ouverts, au nom d’un maillage territorial au plus proche des futurs parents ? La question s’invite régulièrement dans l’actualité, depuis plusieurs décennies, au gré des tensions dans l’offre de soins et des alertes lancées par les soignants et les médecins.

  • Ce que j’ai vu à Gaza Entretien avec le médecin humanitaire Raphaël Pitti, Propos recueillis par Thomas Vescovi,
    https://www.yaani.fr/post/ce-que-j-ai-vu-%C3%A0-gaza

    (...) Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

    Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

    Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire. (...)

    • Dans tous les terrains de guerre où je me suis rendu, j’ai toujours fait le même constat : il y a peut-être pire que de tuer quelqu’un, c’est de lui retirer sa dignité. Tout cela constitue des crimes de guerre et contre l’humanité, sous les yeux de la communauté internationale. Tout le monde est au courant de ce qui se passe aujourd’hui dans la bande de Gaza.

    • Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

      Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

      Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire.

      Donc (si j’ai bien compris) bien avant le 7/10/2023, les autorités israéliennes avaient fait le choix de laisser mourir bon nombres de Gazaouis en les privant de soins.

  • La Terre au carré, Meurice, et les autres | Mediapart | 04.05.24

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/030524/avis-de-tempete-france-inter-ou-la-redaction-subit-une-remise-au-pas-march

    l’émission quotidienne « La Terre au carré », axée sur l’écologie et l’environnement, va s’éteindre cette année. La direction de France Inter souhaite « faire évoluer le format de l’émission et lui donner une autre narration », a-t-elle signifié auprès des intéressé·es. Mathieu Vidard conservera la tranche de 14 heures à 15 heures, mais sera séparé de son binôme, Camille Crosnier, coproductrice de l’émission et chargée d’une chronique qui mettait des dirigeant·es, patron·nes comme élu·es, face à leurs contradictions sur l’écologie.

    « Je confirme que je ne serai plus aux côtés de Mathieu la saison prochaine dans “La Terre au carré” et que cette décision ne procède pas de ma volonté. Je continue en revanche les “P’tits Bateaux” », confirme la journaliste. Les chroniques « Le jour où » d’Anaëlle Verzaux et les grands formats reportages de Giv Anquetil vont également disparaître avec l’émission. C’est Adèle Van Reeth, directrice de l’antenne, qui a signifié à chacune et chacun par un entretien la fin de leur collaboration, avant qu’ils ne reçoivent une lettre recommandée.
    [...]
    « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacé, prédit une reporter chevronnée de la station. Le reportage a le défaut de coller à la réalité et n’est pas dogmatique. Il donne à voir un pays fracturé, qui va mal et s’appauvrit, et entre en contradiction avec le discours des ministres qui viennent en taxi pour nous rassurer sur le fait que la France est le pays le plus attractif d’Europe. »

    Charline et ses potes devraient se barrer séance tenante et aller se faire mettre en onde chez les Belges, les Suisses ou chez Là bas du j’y suis. La France Inter, tu l’aimes mais tu la quittes.

    • « Les médias Bolloré et l’extrême droite [le FN] rabâchent à longueur de journée qu’on est trop à gauche, et on a le sentiment que la direction est très attentive à ces critiques, alors qu’on n’a jamais été aussi peu de gauche », témoigne un rubricard.

      « Sibyle Veil accorde une importance extrême au compte @MediasCitoyens, elle est paniquée par ses posts », poursuit-il. En effet, ce compte anonyme favorable au gouvernement s’en prend régulièrement sur X aux émissions de France Inter, en particulier à « La Terre au carré », qu’il accuse de porter un discours trop militant et « d’extrême gauche ». « Ça nous inquiète de voir notre direction surréagir à ces attaques, en allant parfois jusqu’à les devancer, regrette un journaliste. En leur donnant cette importance, on les légitime, alors qu’on devrait laisser ces commentaires là où ils sont. »

      Cette attention portée aux critiques venant des réseaux sociaux notamment traduit pour beaucoup la crainte de la direction de déplaire au pouvoir. La réforme de l’audiovisuel public, qui prévoit de rapprocher Radio France et France Télévisions, met les cadres de la radio publique sous tension, chacun·e craignant de perdre sa place. « Les chefs doivent donner des gages pour s’assurer de ne pas faire les frais des arbitrages gouvernementaux, et la station est l’otage de ces stratégies individuelles », enrage une ponte de la Maison ronde. Le projet de loi de rapprochement des entités publiques sera examiné fin mai par les député·es.

    • « Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est d’être lisse et de se plier au discours dominant. On le voit sur notre traitement du conflit israélo-palestinien, où on ne donne pratiquement pas la parole aux Palestiniens pour ne pas prêter le flanc aux accusations d’islamo-gauchisme », déplore une cheffe de rubrique.

      La rédaction, que ces coups de massue successifs ont considérablement ressoudée, n’entend pas laisser disparaître l’ADN de France Inter sans livrer bataille. Une réunion de tous les personnels pourrait avoir lieu au courant de la semaine prochaine, selon les informations du Monde.

      Nah, une annexion générale salariale à France Inter ?

    • Deux remarques :
      – qui se cache derrière ce compte twitter « médias citoyens » ? Des amateurs de « Franc-Tireur » (Fourest, Enthoven). Mais il serait sexiste d’en tirer des conclusions.
      – la dir va laisser passer l’orage et la solidarité va s’effriter plus on ira vers l’été – pour peu qu’un front se constitue, ce qui n’est pas donné, connaissant la puissance du marais (fort puissant même quand les gens sont en CDI, alors vous imaginez en CDDU…).

  • La psychiatrie se réapproprie les savoirs de l’antipsychiatrie | Lili Guigueno
    https://blogs.mediapart.fr/lili-guigueno/blog/040524/la-psychiatrie-se-reapproprie-les-savoirs-de-l-antipsychiatrie#at_me

    La psychiatrie se réapproprie les savoirs de l’antipsychiatrie Militante handicapée pour l’abolition des institutions et de la psychiatrie, Lili Guigueno appartient au mouvement de l’anti-psychiatrie en France. Elle a accepté de réagir, par écrit pour Mediapart, aux pratiques de pair-aidance ou d’open dialogue en Sarthe et à Marseille. Source : Relevé sur le Net...

  • En soutien à Nassira El Moaddem | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/la-vie-du-site/en-soutien-a-nassira-el-moaddem

    Toute la rédaction d’Arrêt sur images se joint à son rédacteur en chef, Paul Aveline, pour dénoncer le harcèlement raciste que subit notre collègue Nassira El Moaddem de la part de l’extrême droite, relayée par les médias Bolloré.

    Et aussi :

    Nassira et les dégénérés | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/nassira-et-les-degeneres

    ""Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte"" a écrit sur X notre animatrice Nassira El Moaddem, le 30 avril. Pour une histoire de lutte contre le ports des collants et des casques, dans le foot amateur au nom de la laïcité, histoire que je maitrise mal, mais ce n’est pas le sujet.

    • SAMEDI 4 MAI 2024
      Par La rédaction de Mediacités
      Bonjour ! La haine à l’état pur… Depuis mercredi dernier, voilà ce à quoi doit faire face notre consoeur Nassira El Moaddem, après un coup de gueule sur X (les détails ici). Des tombereaux de bêtise crasse mélangés au racisme le plus abject déferlent sur la journaliste du site Arrêt sur images, dans une vague de harcèlement ininterrompue, initiée par le député du Rassemblement National Julien Odoul et amplifiée depuis par tout ce que l’extrême droite la plus bas du front compte de relais, CNews, Cyril Hanouna et les autres médias de Vincent Bolloré en tête.

      Nassira El Moaddem n’est pas la première à faire ainsi l’objet de ces phénomènes de meute. Elle n’est certainement pas la dernière. À l’instar de beaucoup d’autres, la rédaction de Mediacités lui apporte tout son soutien.

      Les journalistes ne sont pas inattaquables, évidemment. Leurs enquêtes, leurs articles, leurs propos peuvent être discutés, bien entendu. Mais rien ne justifie, jamais, nulle part, les bordées d’injures, les appels au meurtre et les menaces en tout genre, vomis par des armées de courageux commentateurs flattés dans leurs plus bas instincts par des politiciens et des animateurs prospérant sur le clivage de la société et la haine de l’autre.
      Le débat public mérite beaucoup mieux, nous méritons tous beaucoup mieux.

      (extrait de la newsletter de Médiacités Hebdo)

  • https://medium.com/@anastasia.bizyayeva/every-map-of-china-is-wrong-bc2bce145db2

    GPS uses the World Geodesic Standard 1984 (or WGS-84) as its reference standard. The National Geospatial Intelligence Agency (NGA) in the U.S. maintains WGS-84. This means that de facto, most of the world has subscribed to American mapping conventions. There are a few countries that have established their own geodesic data, including Russia and China. China’s datum is called GCJ-02, which translates to ‘Topographic map non-linear confidentiality algorithm’ (the name ‘GCJ’ comes from the Chinese ‘guó-cè-jú’). Here’s where it gets interesting — GCJ-02 is based on WGS-84, but with a deliberate obfuscation algorithm applied to it. The effect of this is that there are random offsets added to both latitude and longitude, ranging from as little as 50m to as much as 500m. Going back to our map examples, this explains why sometimes street view and satellite view look aligned, while at other times they completely diverge; why sometimes the offset looks like it’s applied in a northwestern direction, sometimes south, sometimes southeast, etc. Now we know what’s happening with our map — satellite images in China differ from the GPS coordinates that we have for locations within the country because of a random offset (random direction and random amount) applied by an obfuscation algorithm. This answers the question of ‘what’ is happening, but next on our agenda is answering ‘why’ this approach is taken by the Chinese government.

    cc @fil @reka

  • « La Guerre ? Nous l’acceptons d’un cœur léger »

    A propos d’un sale petit article de Libé, organe de presse de la « gôche » (de gouvernement) qui fait dans la surenchère paranoïaque

    Une vague de sabotages menée par la Russie redoutée par les renseignements européens – Libération
    https://www.liberation.fr/international/une-vague-de-sabotages-menee-par-la-russie-redoutee-par-les-renseignement

    Au moins quatre services de renseignements européens ont mis en garde leurs gouvernements au sujet d’actes de sabotage « imminents » de la part de la Russie sur le sol européen, révèle le Financial Times ce dimanche 5 mai. Les rapports dont le quotidien britannique a eu connaissance montrent que la Russie intensifie ses efforts pour mener des attentats à la bombe clandestins, des incendies criminels et endommager des infrastructures sur tout le continent, signalant ainsi son engagement dans un conflit ouvert avec l’Occident.

    Retour sur la citation en en-tête :
    https://fr.wikisource.org/wiki/Notre_R%C3%A9ponse_au_soufflet_de_Bismarck_-_D%C3%A9claration_du_15_j

    • La Russie est tellement en difficultés qu’elle souhaite donner une bonne raison de déclencher une guerre totale. La preuve, elle avance sur le front Ukrainien, et c’est bien la preuve qu’elle est à bout de souffle et qu’elle va s’effondrer demain et qu’il faut donc craindre des réactions agressives déraisonnées.

    •  :-))
      Le problème qu’on refuse de voir dans l’Occident global, c’est que Poutine (ou ses successeurs) ont tout le temps nécessaire pour gagner cette guerre, alors que nos actuels dirigeants en ont beaucoup moins. Ce qui est plus préoccupant (pour nous), c’est que ces derniers seront « furieusement » tentés d’agir dans l’urgence.

  • « Joyeux anniversaire, Karl » !

    A cette occasion, voici une liste non exhaustive d’ouvrages en anglais concernant les écrits de Marx ainsi que d’autres auteurs proposant une réinterprétation des pensées « Marxiennes » dans le but d’une adaptation à l’époque contemporaine.

    Karl Marx : a Verso Reading List | Verso Books
    https://www.versobooks.com/en-gb/blogs/news/may-5th-is-karl-marxs-birthday-verso-red-may-sale

    Parmi cette liste, un ouvrage a retenu mon attention, celui de Georg Lukács : The Destruction of Reason
    https://www.versobooks.com/en-gb/products/2695-the-destruction-of-reason

    A classic of Western Marxism, The Destruction of Reason is Georg Lukács’s trenchant criticism of German philosophy after Marx and the role it played in the rise of National Socialism. Originally published in 1952, the book is a sustained and detailed polemic against post-Hegelian German philosophy and sociology from Kierkegaard to Heidegger. The Destruction of Reason is unsparing in its contention that with almost no exceptions, the post-Hegelian tradition prepared the ground fascist thought. In this, the main culprits are Friedrich Nietzsche and Martín Heidegger who are accused, in turn, of introducing irrationalism into social and philosophical thought, pronounced antagonism to the idea of progress in history, an aristocratic view of the “masses,” and, consequently, hostility to socialism, which in its classic expressions are movements for popular democracy—especially, but not exclusively, the expropriation of most private property in terms of material production.

    The Destruction of Reason remains one of Lukács’s most controversial, albeit little read, books. This new edition, featuring an historical introduction by Enzo Traverso, will finally see this classic come back in to print.

    #Karl_Marx #philosophie_post_hégélienne #capitalisme #Nietzsche #Heidegger #fascisme #Georg_Lukács

  • Israël ou la dernière entreprise coloniale occidentale | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/david-dahomay/blog/040524/israel-ou-la-derniere-entreprise-coloniale-occidentale

    J’observe pour ma part deux approches philosophiques bien différentes, voire opposées, relatives à la création d’un État juif : celle portée notamment par le physicien Albert Einstein (1879-1955), très critique à l’égard du sionisme nationaliste et religieux, et celle défendue par Théodor Herzl (1860-1904), considéré comme l’un des pères fondateurs du sionisme, et qui avait écrit en 1896 « l’État des Juifs ».

    Il serait en effet difficile de réfuter le fait que Herzl appréhendait la création d’un État juif au travers d’une vision colonialiste. Dans son essai de 1896, Herzl tâche de justifier pourquoi l’autorisation d’une puissance européenne serait nécessaire à la colonisation du territoire destiné à la création de cet État :

    « Deux territoires sont à l’étude, la Palestine et l’Argentine. Dans les deux pays, d’importantes expériences de colonisation ont été faites, elles ont toutefois été menées sur le principe erroné d’une infiltration progressive des Juifs. Une infiltration est vouée à mal se terminer. Elle se poursuivra jusqu’au moment inévitable où la population indigène se sent menacée, et oblige le gouvernement à stopper un nouvel afflux de Juifs. L’immigration est par conséquent futile si nous ne disposons pas du droit souverain de poursuivre cette immigration ».

    Herzl prévoyait en effet qu’une telle initiative démarre dans un premier temps « sous le protectorat des puissances européennes ».

    En outre, dans une lettre que Herzl écrivit en 1902 à Cecil Rhodes (richissime homme d’affaire britannique considéré comme l’un des plus grands colonialistes de son époque, installé en Afrique du Sud, et que certains considèrent comme ayant pu jouer un rôle indirect dans l’avènement de l’apartheid), il lui dit ceci : « Nous vous invitons à contribuer à l’histoire. Non pas à celle de l’Afrique, mais à celle d’un morceau de l’Asie Mineure ; cette histoire ne concerne pas des Anglais, mais des Juifs… Comment se fait-il que je me tourne vers vous, puisque cette question ne vous concerne pas ? Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une affaire coloniale ».

  • Seine-et-Marne : comment un forage pétrolier autorisé par l’Etat menace une nappe phréatique qui alimente Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/seine-et-marne-comment-un-forage-petrolier-autorise-par-letat-menace-une-

    Le gouvernement a donné discrètement son feu vert à l’extension d’un site pétrolier dans la vallée du Lunain, dont la mise en œuvre menacerait une #nappe_phréatique qui alimente 180 000 Franciliens en eau potable. Inquiète, la régie publique #Eau de #Paris conteste le fond et la forme de la décision devant le tribunal administratif.

    https://justpaste.it/6co7g

    • « C’est une catastrophe écologique en puissance, une menace sur l’eau potable »
      https://www.liberation.fr/environnement/pollution/cest-une-catastrophe-ecologique-en-puissance-une-menace-sur-leau-potable-

      Adjoint à la Transition écologique de Paris et président d’Eau de Paris, Dan Lert conteste la décision de l’Etat d’étendre un site pétrolier en Seine-et-Marne. Il estime que les nouveaux forages pourraient polluer une nappe phréatique qui alimente les robinets de dizaines de milliers d’habitants de la capitale.

      La Ville de Paris se lance dans une bataille de l’eau contre l’Etat. Après avoir découvert que celui-ci venait d’autoriser l’extension du #site_pétrolier de la PME Bridge Energies en Seine-et-Marne, pourtant tout proche d’une nappe phréatique alimentant 180 000 Franciliens, l’établissement public Eau de Paris a formé deux recours auprès du tribunal administratif de Melun. Le président de la régie, Dan Lert, par ailleurs élu Les Ecologistes et adjoint chargé de la Transition écologique auprès de la maire Anne Hidalgo, estime que les deux nouveaux forages menacent la qualité des ressources en eau.

      Pourquoi lancer une alerte contre l’extension de la concession pétrolière de Nonville, en Seine-et-Marne ?

      Quand j’ai appris que l’Etat venait d’autoriser la construction de deux puits supplémentaires sur ce site industriel, je suis tombé de ma chaise. Le décret d’extension de la concession existante, signé en catimini à Noël 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, comme l’arrêté préfectoral avalisant les travaux, pris un mois plus tard, sont tous deux incompréhensibles. C’est tellement ahurissant de vouloir multiplier par cinq la surface de prospection dévolue à l’entreprise Bridge Energies et d’autoriser des forages pétroliers à proximité de captages d’eau potable que nous avons déposé deux recours devant le tribunal administratif de Melun.

      Le premier vise à suspendre en urgence l’arrêté préfectoral de façon à empêcher le démarrage du chantier ; il a été examiné lors d’une audience qui s’est tenue le 26 avril et le juge devrait faire connaître sa décision d’ici quelques jours. Le second, consacré au fond du dossier, demande l’annulation de l’autorisation des deux forages. La question que l’on pose aux magistrats peut se résumer ainsi : est-ce vraiment légal de forer dans un endroit pareil ? Si tel était le cas, cela démontrerait une faiblesse dans la réglementation sur l’eau.

      Y a-t-il vraiment danger à autoriser un forage en Ile-de-France, une des principales régions productrices de pétrole en France ?

      L’extension de la concession de la société canadienne Vermilion à la Teste-de-Buch, en Gironde, a fait à raison beaucoup de bruit. Mais ici, le contexte environnemental est bien plus délicat ! Les deux puits vont être creusés à proximité immédiate de deux sources d’eau potable stratégiques de la régie publique chargée d’approvisionner Paris : ça présente des risques importants pour la qualité de l’eau. Il s’agit d’extraire et de manipuler des barils de #pétrole supplémentaires dans une zone qui a été classée il y a trois ans « périmètre de protection éloignée » du captage au regard des risques de pollution de la ressource et qui frôle le périmètre de protection rapprochée ! Comment le gouvernement peut-il justifier ce choix dangereux, et si aberrant ? Ce projet d’hydrocarbures est une catastrophe écologique en puissance, une menace sur l’eau potable, qui pourrait compromettre l’alimentation d’environ 180 000 habitants de Paris et de Seine-et-Marne. Ma responsabilité, en tant que président d’Eau de Paris, c’est de l’éviter ! L’objectif, c’est d’empêcher que ces nouveaux forages menacent nos ressources en eau.

      La menace est-elle vraiment caractérisée ?

      La géologie de ce secteur très bucolique le rend vulnérable à la pollution aux hydrocarbures. Les points de captage de l’eau sont implantés dans une zone au sous-sol karstique [essentiellement constitué de roches calcaires ndlr], parsemée de nappes phréatiques résurgentes où il arrive même que l’eau affleure. Pour édifier les nouveaux puits, il va falloir creuser jusqu’à 1 500 mètres de profondeur à travers les couches aquifères. En cas d’accident, la pollution s’infiltrerait rapidement dans la nappe, souillant plusieurs centaines de mètres à l’heure. Et puis des poids lourds viendront remplir leurs réservoirs, à quelques centaines de mètres à peine d’un cours d’eau protégé, le Lunain, classé réserve Natura 2000. Il suffirait d’une fuite au niveau d’une plateforme ou d’un accident avec un camion-citerne pour qu’une marée noire survienne.

      N’est-ce pas exagéré ? Les techniques d’exploitation pétrolière, pratiquées en bordure de la forêt de Fontainebleau depuis les années 50, sont maîtrisées !

      Certes, un puits de pétrole, ce n’est pas une installation énorme. Mais il y a quand même le bruit des machines à forer, l’odeur âpre, soufrée, qui incommode les habitants du village voisin de Nonville. Le risque est réel. Deux incidents se sont déjà produits par le passé. A chaque fois, les élus et les habitants se sont retrouvés bien seuls. Il a fallu attendre des heures pour qu’un salarié de l’entreprise pétrolière arrive car il n’y avait personne sur place. Cette absence de surveillance et de réactivité nous inquiète.

      Par contraste, le gouvernement a été prompt à autoriser l’extension du site. Quelle lecture faites-vous de cette célérité ?

      J’ai du mal à comprendre le sens des priorités de ce gouvernement et de la préfecture. Prendre le risque d’une pollution gravissime de l’eau potable pour une production pétrolière infime de quelques barils par an, dans le contexte actuel de grande tension sur la ressource en eau, constitue une faute politique. Autoriser une menace sur 25 000 mètres cubes d’eau par jour, alors que le changement climatique conduit à une baisse quasi générale de la recharge des nappes phréatiques comprise entre 10 et 25 % en moyenne sur le territoire, c’est jouer avec le feu, et contre un esprit d’intérêt général. Si nous formons ces recours, c’est aussi pour dire de manière directe que le gouvernement devra assumer les conséquences sur les ressources en eau d’un éventuel accident grave.

      Comment réagissent les élus locaux ?

      Un projet plus ancien de la même société, auquel les élus se sont opposés, prévoyait la construction de dix puits. Dans ce nouveau dossier, les maires des villages alentour sont hostiles à cette extension. Ils n’ont pas une bonne opinion de Bridge Energies, une PME tellement petite qu’elle doit faire appel à des sous-traitants pour les travaux et l’exploitation et n’a pas de surveillance permanente. Ses difficultés financières ne rassurent personne. Et puis, dans le coin, la bataille contre le pétrole de schiste, au début des années 2010, a marqué l’histoire et soudé les esprits.

      Le silence du gouvernement dans l’affaire des eaux minérales de Nestlé, où des nappes ont été souillées par des bactéries d’origine fécale, vous surprend-il ?

      Ce silence radio démontre l’embarras du gouvernement qui a, semble-t-il, autorisé par dérogation un traitement chimique pour des eaux minérales censées être pures et naturelles. On a laissé les industriels trafiquer l’eau ! J’ignore pourquoi le gouvernement n’a pas demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de piloter une étude sanitaire sur un échantillon représentatif des eaux embouteillées. J’ignore pourquoi le gouvernement n’a pas suivi ses recommandations en mettant en place une surveillance rapprochée de la qualité des eaux embouteillées, après avoir appris que certaines sources étaient largement contaminées.

      Dans ce même dossier, la récente destruction de 2 millions de bouteilles de Perrier, pourtant issues de nappes très profondes, démontre l’ampleur de la pollution des ressources d’eau souterraine en France : du Gard à la vallée de la chimie, en région lyonnaise, certains points de captage doivent fermer, sans parler de ces villages desservis par des camions-citernes faute d’une eau conforme au robinet. Il y a urgence à éliminer les risques de pollution, qu’ils soient d’origine industrielle ou agricole. Cela prouve de manière flagrante que les sources d’eau ne sont pas assez protégées. Il faut sanctuariser les aires de captage partout dans le pays pour les préserver. De notre côté, à Eau de Paris, on a fait le choix politique de prévenir à la source les pollutions en aidant financièrement, avec l’agence de l’eau, une centaine d’agriculteurs d’Ile-de-France à réduire l’utilisation des nitrates et des pesticides dans les zones proches de certains de nos captages, en Normandie par exemple, pour améliorer la qualité de l’eau.

      Le gouvernement œuvre-t-il suffisamment à l’amélioration de la qualité de l’eau ?

      Même s’il a lancé en fanfare l’an dernier un grand plan eau pour dire que l’heure de la sobriété et de la préservation de la qualité des ressources avait sonné, il regarde ailleurs, sous la pression du lobby industriel, de celui de l’agriculture intensive, des géants des pesticides mais aussi des multinationales de l’eau qui ont tout intérêt à vendre à prix faramineux leurs nouvelles techniques de dépollution très énergivores.

      Quitte à brûler du pétrole jusqu’à la dernière goutte au mépris du climat, n’est-il pas logique d’en produire le plus possible en France, comme le soutient le ministre de l’Industrie, Roland Lescure ?

      Cela va à l’encontre de tous les constats, de ceux des experts du Giec à ceux de l’Agence internationale de l’énergie : les scientifiques estiment que pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015, il faudrait laisser dans le sol près de 60 % des réserves de pétrole et de gaz. Et cela contrevient à l’esprit de la loi Hulot de 2017 car celle-ci prévoit la fin de l’octroi de nouveaux permis de recherche d’hydrocarbures et un arrêt progressif, d’ici à 2040, de la recherche et de l’exploitation des gisements afin d’effectuer la transition vers les énergies renouvelables.

  • « Il y a un lien entre l’augmentation du nombre de tueurs en série et le contexte économique » - Basta !
    https://basta.media/Serial-Killer-et-capitalisme-Il-y-a-un-lien-entre-l-augmentation-du-nombre-

    À force de polars ou de séries, les serial killers font désormais partie de la culture populaire. Dans le monde réel, leur multiplication serait liée à l’aggravation des inégalités, selon le sociologue Laurent Denave qui publie un livre sur le sujet.

    #meurtres #homicides #inégalités #violences_sociales

    • Tueurs en série ou séries de tueurs ?
      En fait, ma motivation à relayer cet article serait plutôt l’augmentation des tueries de masses, phénomènes dont la fréquence augmente significativement depuis 2023. A moins que ce soit une sorte de volonté de surmédiatisation.
      Par contre, ce weekend, en déplacement sur les routes françaises, je ne puis que constater une aggravation de la « violence routière ». Mais ça n’a sûrement rien à voir ...

    • Augmentation des meurtres : tentatives de catégorisation.
      – règlements de comptes entre jeunes gens pour venger son honneur
      – règlements de comptes entre trafiquants de toutes obédiences
      _ attaques dites gratuites contre des personnes par des individus armés (le plus souvent armes blanches)

      Quelles sont les raisons de cette augmentation de la #criminalité puisque, notamment dans la dernière catégorie, les motivations « terroristes » semblent être abandonnées par les autorités policières ainsi que judiciaires ?

    • Concernant la violence routière, au vu du comportement de certains conducteurs, serait-on en droit de considérer qu’un véhicule motorisé puisse être une arme par destination ? Il me semble que derrière certains de ces comportements il y a des intentions de meurtre.

    • Honte sur moi ! Dans les catégories précitées, j’ai hélas omis de mentionner les meurtres de femmes et d’enfants découlant de violences intra-conjugales et intra-familiales ... Les féminicides et les infanticides.

      En tout cas, dans toutes les catégories que j’ai mentionnées, il y a sur-représentation du genre masculin parmi les meurtriers.

      J’aurais préféré ne pas avoir à rajouter cette dernière catégorie ...

  • A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiètent pour leur liberté d’expression
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-

    Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuées ou supprimées, la direction de la station amirale de Radio France défend des décisions inspirées, pour certaines, par la nécessité de faire des économies. En interne, l’argument ne convainc pas.

    Par Aude Dassonville

    La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, dans son bureau de Radio France, à Paris, le 26 septembre 2023. JOEL SAGET / AFP
    Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forêt ? Alors que l’humoriste a révélé, jeudi 2 mai sur X, être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire » − qui aura lieu jeudi 16 mai − pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont été convoquées, ces derniers jours, pour apprendre que leurs émissions ou chroniques étaient supprimées.

    L’inquiétude et la colère sont telles que la Société des « producteurices » de France Inter (SDPI), officiellement recréée depuis un peu plus d’un mois, et la Société des journalistes (SDJ) de la station se sont réunies en urgence, vendredi 3 mai, en fin de matinée. Entre la rédaction et les programmes, « c’est une union inédite », souligne un participant, qui n’exclut pas une « immense mobilisation ».

    « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique notamment leur très long communiqué commun, envoyé vendredi après-midi en interne. La liste des griefs commence par « le signe très inquiétant pour la liberté d’expression » envoyé par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

    Elle fait suite à l’émission « Le Grand Dimanche Soir » du dimanche 28 avril, dans laquelle l’humoriste avait répété sa boutade polémique sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou (qualifié de « sorte de nazi, mais sans prépuce ») ; il avait alors ironisé sur ce qu’il appelait « la première blague autorisée par la loi française ».

    « L’effet d’un coup de massue »
    Sa consœur, Charline Vanhoenacker, présidente de la SDPI, « ne comprend pas comment une telle décision a pu être prise », alors que les plaintes qui avaient été déposées contre M. Meurice viennent d’être classées sans suite par la justice, indique un proche. Selon lui, elle serait « très remontée », mais aussi « inquiète pour le métier de journaliste et de l’humour politique », et même « pour l’avenir des médias en France ».

    « La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiétaient déjà beaucoup », raconte la productrice d’une émission récurrente. A la rentrée, en effet, les auditeurs n’entendront plus les portraits que Charlotte Perry dressait chaque samedi (à 23 h 50) dans « Des Vies françaises », pas plus que les reportages sur l’actualité des luttes et mobilisations sociales « C’est bientôt demain », d’Antoine Chao (diffusés le dimanche à 14 h 40), les chroniques « Le Jour où », qu’Anaëlle Verzaux délivrait chaque vendredi dans l’émission « La Terre au carré » (elle conserve sa collaboration d’« On n’arrête pas l’éco », émission du samedi matin), ou encore les grands formats mensuels de Giv Anquetil pour l’émission de Mathieu Vidard.

    S’ils se sont entendu notifier la fin de ces collaborations pour des raisons économiques, la direction de la station préfère évoquer un « souci de lisibilité de la grille », pour les deux premiers formats notamment. « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identité de France Inter, reprennent la SDPI et la SDJ. Ils portent les valeurs du service public, de liberté d’expression, de pluralisme auxquels nous sommes toutes et tous très attaché.e.s, et répondent à la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante ».

    Les quatre journalistes ont en commun d’avoir été formés à l’école du reportage radiophonique qu’était « Là-bas si j’y suis », l’emblématique émission des luttes sociales présentée, vingt-cinq ans durant, par Daniel Mermet. « Depuis la fin de Là-bas, en 2014, ces voix, plutôt de gauche, ont été progressivement invisibilisées, fragilisées, regrette un producteur sous couvert d’anonymat. Cette fois, c’est le coup de grâce. »

    « Gommer les aspérités »
    A la direction de France Inter, on admet une « concomitance » et « un effet de sens », mais aucune volonté de solder un quelconque héritage. « Avec eux, c’est une culture du son radiophonique qui va disparaître », insiste pourtant l’un de leurs collègues, tandis qu’un troisième, fier de ces reportages qui donnent « une voix aux sans-voix », fustige une volonté « de gommer les aspérités, ce retour au réel pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » diffusées ailleurs sur l’antenne.

    C’est Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui leur a signifié la fin de ces collaborations, alors que le directeur des programmes depuis 2017, Yann Chouquet, venait de rejoindre France Bleu et que son successeur, Jonathan Curiel, recruté chez M6 en mars, n’était pas encore entré en fonctions. Le droit du travail impose en effet de signifier la fin des collaborations deux mois en amont, soit, en l’occurrence, avant le 30 avril.

    Mais le couperet ne s’arrête pas là. « Je confirme que ma chronique quotidienne dans La Terre au carré disparaît, et que cette décision n’est pas mon choix », reconnaît Camille Crosnier, l’adjointe au producteur Mathieu Vidard – par ailleurs présentatrice des « P’tits Bateaux », chaque jour à 20 h 05. Ce rendez-vous, consacré à l’actualité de la planète, va d’ailleurs être complètement remodelé, jusqu’à probablement changer de nom.

    « Comment justifier une telle décision à un moment où les préoccupations environnementales n’ont jamais été si importantes », s’insurgent les deux sociétés de personnels. « Mathieu Vidard souhaite faire évoluer son émission vers davantage de récits écologiques et scientifiques », assure un porte-parole de France Inter, pour qui il devenait nécessaire de mettre un terme à l’« éco-anxiété » dont souffriraient plusieurs personnes de l’équipe. Contacté, le producteur préfère garder le silence.

    « Sentiment de gâchis »
    Cependant, pour l’un de ses confrères et soutiens, l’émission « paie sa liberté d’expression et son engagement ». Les directions de France Inter et de Radio France, condamne-t-il, « tremblent devant les posts de @MediasCitoyens », le compte X anonyme qui a fait de la station publique, jugée trop critique envers le gouvernement, l’une de ses cibles préférées et de « La Terre au carré », qualifiée « d’extrême gauche », son bouc émissaire.

    « Ils ont un pouvoir phénoménal, alors qu’une maison aussi solide que la nôtre ne devrait pas s’en préoccuper, s’emporte-t-il. Parce que des populistes aboient, on envoie le reportage de terrain, l’écologie, et la satire avec Guillaume Meurice, à la poubelle. On fragilise le service public de l’intérieur ». « Le sentiment de gâchis » serait tellement partagé en interne, selon un producteur, qu’une réunion de tous les personnels de la station pourrait se tenir la semaine du 6 mai pour en parler.

    Il pourrait y être question de cette quête d’économies qui touche aussi « Le Grand Dimanche Soir », l’émission accordée à Charline Vanhoenacker et son équipe lorsque, à la même époque en 2023, on apprenait la suppression de « Jusqu’ici tout va bien ». Son budget va être réduit d’un tiers. « L’émission nous coûte l’équivalent de trois quotidiennes, nous indique-t-on à France Inter. Il s’agit de changer quelques séquences qui coûtent particulièrement cher. Mais il y a une vraie volonté pour que l’émission continue. »

    « Supprimer les sketches collectifs de l’émission, c’est la priver de son essence même », s’émeuvent les auteurs du communiqué. « La librairie francophone » d’Emmanuel Kherad, l’émission littéraire où dialoguent, chaque samedi après-midi, auteurs et libraires suisses, belges, canadiens et français, est, elle, bel et bien supprimée. Un autre rendez-vous consacré à la francophonie, porté par une nouvelle voix, pourrait lui être substitué.

    Aude Dassonville

  • Israël annonce la nomination de nouveaux chefs du renseignement militaire et du commandement central
    https://www.lorientlejour.com/article/1412435/israel-annonce-la-nomination-de-nouveaux-chefs-du-renseignement-milit

    Avi Bluth, qui sera bientôt le nouveau chef du Commandement central, est actuellement le commandant de la division de Judée et Samarie, également connue sous le nom de division de Cisjordanie. En février 2023, Haaretz a rapporté qu’Avi Bluth avait distribué à ses officiers un livre intitulé « Ours in Tabu : The Secrets of Land Redeemers From Our Father Abraham to the Young Settlements » (Nous au Tabu : les secrets des rédempteurs de terres, de notre père Abraham aux jeunes colonies).

    Le Tabu israélien est l’organisme chargé d’enregistrer les biens immobiliers, les propriétés ou les actions foncières dans les registres officiels du Bureau.

    Selon le rapport du Haaretz, Avi Bluth a ajouté une dédicace dans le livre, disant qu’il espérait qu’il aiderait ses agents à mieux comprendre les « questions de statut foncier » en Cisjordanie.

    Les officiers doivent « disposer d’une expertise et de connaissances dans de nombreux domaines, au-delà des domaines militaires ». La colonisation et le statut de la terre sont l’un de ces domaines, dont la connaissance est nécessaire à l’accomplissement de votre tâche », peut-on lire dans la dédicace.