vaut aussi son pesant de cacahuètes.
En tout cas, une vraie somme de travail d’égoutiers pour ceux qui ont dû se taper sa vie et son œuvre pour décortiquer le personnage et son
de merde.
Soral possède néanmoins trois pirouettes en la matière : la première, revendiquer les écrivains juifs qu’il affectionne (Marx, Goldmann, etc.) ; la seconde, mettre en avant, selon la logique bien connue, ses « amis » juifs (ils sont deux : Jacob Cohen et le musicien Gilad Atzmon — ce dernier a même été désavoué publiquement, du fait de ses « arguments racistes », par un collectif de penseurs palestiniens22...) ; la troisième, répéter qu’il n’est pas antisémite mais judéophobe ou judéocritique (autrement dit : qu’il cible « l’idéologie juive », comme système de pensée, et jamais les êtres en tant que personnes de chair et d’os), et, surtout, qu’il ne s’en prend jamais à ceux qu’il nomme les « Juifs sur les bords » ou « Juifs du quotidien ». La défense s’écroule pourtant dès l’instant où il déclare, en juin 2014 : « On a vu le petit Elkabbach – là, c’est mon analyse un peu plus racialo-communautaire –, qui est le petit sémite séfarade, se soumettre finalement comme une femme à quelqu’un [Poutine] qui représente encore, je dirais, la virilité aryenne, d’une certaine manière - même si elle est slave. Et ça, c’est la juste hiérarchie traditionnelle, vous voyez. Quand Poutine ouvre sa gueule, un Elkabbach la ferme. Et c’est comme ça que doit se concevoir un monde qui fonctionne bien23. » Jean-Pierre Elkabbach est très clairement attaqué en tant qu’individu membre d’une communauté ethnique déterminée. Autre exemple : un journaliste interroge Soral et lui demande ce qu’il juge obscène, en matière de littérature. Sans étonnement, Soral embraie sitôt, le visage traversé de successives moues écœurées : « J’ai ressenti un vif dégoût en lisant des pages plus ou moins autobiographiques de... ce n’est pas un hasard... Albert Cohen. Le type qui a écrit Belle du Seigneur et Mangeclous. Ça, ça me répugne. Il y a ce côté... je ne vais pas dire le mot pour ne pas m’attirer d’ennuis, mais ce côté complaisant, mis en scène, y’a du Elie Wiesel chez Albert Cohen. C’est pas un hasard. Ça m’insupporte. Moi je suis un goy du Nord, il y a le côté on se tourne pour pleurer, on pleure jamais face à la caméra. Sinon tout le reste c’est la famille, c’est Claude Lelouch, Boujenah, ça sent l’huile quoi... […] J’ai d’ailleurs ressenti cette gêne sans jamais identifier qu’il y avait une origine ethnico-culturelle là-dedans. J’ai toujours détesté les films de Woody Allen, qui sont incroyablement narcissiques et complaisants, et médiocres. Ça m’a toujours insupporté. Même les films des frères Cohen. […] Pleurer face à la caméra pour tirer les larmes du goys et lui faire les poches. C’est une évidence, on le voit. Mangeclous et Belle du Seigneur, c’est insupportable. En plus d’énormes pavés, comme ça, c’est gras, c’est gras. C’est une culture, quoi. Quand on aime ça... Aujourd’hui on est submergé par cette merde. […] Mon monde à moi, qui est le monde de la pudeur du Nord, de la pudeur héléno-chrétienne, de la retenue, de l’émotion subtile, etc., a été dévasté par la vulgarité séfarade, il faut le dire, judéo-méditerranéenne. C’est une souffrance terrible pour nous24. » Le sionisme n’a, ici, strictement rien à faire. Pas plus que la critique de l’Ancien Testament ou de la métaphysique juive. Seulement le #racisme crasse.