fred1m

citoyen (épicène ?) ou adelphe...

  • Vous connaissez Charline Avenel ? Mathieu Billière
    (@mathieubil sur l’oiseau mort)
    https://threadreaderapp.com/thread/1703124612811210937.html

    Vous connaissez Charline Avenel ? Non ? Laissez-moi vous la présenter. Elle a été rectrice de l’Académie de Versailles de 2018 à juillet 2023. C’est donc elle qui a géré les alertes lancées par Samuel Paty 1/7
    C’est elle qui avait déclenché le recrutement par #job_dating et donc balancé dans le grand bain des gens qui n’avaient aucune expérience, et dont près de 70% ont très vite quitté le poste. 2/7
    Et c’est donc elle qui dirigeait les bureaux qui ont envoyé la lettre menaçant les parents d’un élève harcelé de poursuites judiciaires. C’est déjà pas mal non ? Attendez. 3/7

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Charline_Avenel

    #éducation_nationale #école #enseignants #recrutement #élèves #harcèlement_scolaire #menaces_de_poursuites_judiciaires #abus_de_pouvoir #enseignement_supérieur_privé #Ionis #népotisme

    • Harcèlement scolaire : l’association La Voix de l’enfant assure avoir reçu « le même type de courrier » que celui envoyé par le rectorat de Versailles à des parents
      https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/harcelement-scolaire-l-association-la-voix-de-l-enfant-assure-avoir-rec

      La présidente de l’association La Voix de l’enfant, Martine Brousse, observe que les associations contre le harcèlement scolaire sont « rappelées à l’ordre parce qu’elles font trop de signalement après des interventions en classe ».

    • Éditorial du « Monde » : Harcèlement scolaire : la nécessité d’un sursaut
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/12/harcelement-scolaire-la-necessite-d-un-sursaut_6177285_3232.html

      cannibalisme à visage humain, de nouvelles avancées :

      Suicide de Nicolas : la révélation d’un courrier menaçant du rectorat met au jour les « manquements » de l’éducation nationale

      Dans ce courrier, révélé par BFM-TV, le rectorat de Versailles dit « réprouver » l’attitude des parents de Nicolas. Ces derniers avaient informé le proviseur, près de deux mois plus tôt, du lancement d’une procédure judiciaire à la suite du harcèlement subi par leur fils.
      Par Violaine Morin

      « Ce courrier est une honte ». Ainsi réagissait Gabriel Attal, samedi 16 septembre, lors d’un point presse organisé dans la foulée des révélations de BFM-TV, qui a diffusé à l’antenne un courrier adressé par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas. Le lycéen de 15 ans, victime de harcèlement scolaire s’est suicidé, le 5 septembre à Poissy (Yvelines).
      Dans ce courrier adressé le 4 mai 2023 par le « pôle Versailles » du service interacadémique des affaires juridiques aux parents de Nicolas, l’administration s’étonne du ton employé par la famille, au sujet du « supposé harcèlement » subi par leur fils, à l’égard du proviseur du lycée Adrienne-Bolland de Poissy, où il était scolarisé en troisième prépa professionnelle.
      « Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l’éducation nationale, dont le professionnalisme et l’intégrité n’avaient pas à être remis en cause de la sorte, sont inacceptables. Je les réprouve de la façon la plus vive », peut-on y lire. Le rectorat rappelle ensuite aux parents de Nicolas l’article 226-10 du code pénal, qui réprouve la dénonciation calomnieuse et prévoit, pour ce délit, une peine de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Contacté par Le Monde, le rectorat de Versailles n’a pas souhaité réagir.

      Des enquêtes administrative et judiciaire
      « Mettez-vous à la place des parents de Nicolas qui ont écrit à l’institution – dont le rôle absolu est de protéger les élèves – pour les informer de la détresse vécue par leur enfant, et qui ont reçu ce type de réponse ! », s’indignait M. Attal, samedi devant les journalistes. Le ministre de l’éducation nationale a rappelé qu’il avait lancé, « dès le lendemain du drame », une enquête administrative en plus de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Versailles en recherche des causes de la mort. Il a précisé qu’il en tirerait « toutes les conclusions, y compris en matière de sanctions ». Le ministre a également indiqué qu’il réunirait « dès lundi » les recteurs, pour lancer un audit dans l’ensemble des rectorats sur toutes les situations de harcèlement signalées en 2022.

      Le courrier du rectorat faisait référence à une autre lettre datée de la mi-avril, également révélée par BFM-TV, dans laquelle les parents de Nicolas s’inquiétaient auprès du proviseur du lycée de ne pas voir évoluer la situation de leur fils, après un premier rendez-vous avec la direction de l’établissement à la mi-mars. Ils reprochaient au proviseur de les avoir mal reçus, et de leur avoir signifié qu’ils ne disposaient pas de preuves tangibles du harcèlement subi par leur fils. « Il est incompréhensible que vous puissiez laisser un adolescent subir une telle violence verbale et psychologique dans votre établissement sans réagir d’une quelconque manière », écrivaient-ils. « Aussi allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable si une catastrophe devait arriver à notre fils. » Une main courante a été déposée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 4 mai, selon Le Parisien.

      Quelques jours plus tard, dans une réponse à cette lettre, le proviseur de l’établissement aurait évoqué les mesures prises pour suivre la situation du lycéen : des entretiens avec les élèves concernés auraient été organisés et la conseillère principale d’éducation ainsi que l’assistante sociale du lycée aurait été missionnée sur le sujet. C’est donc dans un courrier séparé, reçu une quinzaine de jours plus tard par les parents du jeune homme, que le rectorat de Versailles adopte le ton menaçant qui a heurté jusqu’à Matignon. « Il y a eu manifestement défaillance sur le type de réponse adressé à des parents qui étaient extrêmement inquiets », a réagi la première ministre, Elisabeth Borne, interrogée sur ce sujet lors des journées du patrimoine à Matignon, le 16 septembre.

      La mère du jeune homme s’est exprimée, dimanche, dans les colonnes du Jounal du dimanche, pour dénoncer la situation. Elle explique avoir lu la lettre du rectorat en présence de son fils. « Nous passions désormais pour des coupables. A partir de ce moment, Nicolas n’a plus été le même, raconte-t-elle. C’était tellement grossier et surtout injuste. »
      La mère de la victime raconte ensuite la visite de Gabriel Attal et Brigitte Macron, organisée le lendemain du drame à la mairie de Poissy, et salue le soutien des élus et de la première ministre dont une lettre manuscrite lui a été remise « en main propre » par le député de sa circonscription, Karl Olive. Le jour des obsèques de son fils, vendredi 15 septembre, Gabriel Attal lui a dit : « Nous n’avons pas été à la hauteur, il y a eu des manquements. »
      Ces développements surviennent alors qu’un grand plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire est en préparation, sous l’égide de Matignon. Au cours d’une soirée spéciale consacrée au harcèlement scolaire, le 12 septembre sur M6, M. Attal a donné quelques pistes de mesures qui seront dans ce plan. Il s’agirait notamment de mettre en place un questionnaire d’autoévaluation pour que les élèves eux-mêmes repèrent et signalent les situations de harcèlement. Il a également promis une réaction plus rapide et des sanctions plus claires. Un déplacement ministériel est prévu, à la fin de la semaine du 25 septembre au Danemark, un pays qui a mis en place de « bonnes pratiques » dans l’éducation au « respect de l’autre », indique-t-on rue de Grenelle.

      Une campagne de communication à destination des adultes est également prévue, ainsi que l’élargissement du programme de lutte contre le harcèlement pHARe aux parents d’élèves. « Ce sont les adultes qui, régulièrement, sont défaillants, et ne déploient pas les moyens nécessaires de prise en charge, réagit Hugo Martinez, de l’association de lutte contre le harcèlement Hugo !. On le constate avec les derniers drames connus du grand public où les enfants ont parlé mais les adultes n’ont, à chaque fois, pas pris la pleine mesure de la situation. Demander aux enfants de s’auto-évaluer dans leur situation pour confirmer ou non le harcèlement est un non-sens. Les adultes ne sont-ils pas capables d’évaluer cela, de déployer une prise en charge ? » Le plan interministériel de lutte contre le harcèlement devrait être annoncé fin septembre.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/17/suicide-de-nicolas-la-revelation-d-un-courrier-menacant-du-rectorat-met-au-j

      la lettre du rectorat

    • « trop de signalements », 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒊𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒓𝒔 ★𒈝 @Acrimonia1
      https://twitter.com/Acrimonia1/status/1703824359788335537

      « trop de #signalements »... ça m’est arrivé aussi qu’une assistante sociale me reproche d’avoir trop d’élèves en situation de #maltraitance familiale dans mes classes. No comment.
      Citation

      Mediavenir @Mediavenir
      🇫🇷 FLASH - L’association contre le #HarcèlementScolaire « La Voix de l’enfant » affirme avoir été menacée par l’administration scolaire de perdre son agrément pour avoir émis « trop de signalements » pour des faits de harcèlement. (BFMTV)

      UnaDonna @JustUnaDonna
      « ce n’est pas sain, madame, cette façon de prendre si à coeur le fait que S***** ingère des objets en classe, vous devriez vous demander pquoi ça vous atteint autant »

      exactement, et aussi demandez vous pourquoi les élèves se confient à vous et vous racontent comment ils ont passé la nuit à se faire exorciser jusqu’à s’évanouir et entendre que leur famille s’en va et les laisse poru morte (véridique) ou comment ils se font humilier, frapper etc
      et puis vous n’avez pas à être tenue au courant des suites éventuelles une fois que c’est dit, d’ailleurs le plus souvent il n’y en a pas, et ça ne vous regarde pas.

  • « c’est ma place » | Macron / Le Figaro / AFP | 15.09.23

    https://www.lefigaro.fr/politique/c-est-ma-place-emmanuel-macron-justifie-sa-presence-a-la-messe-du-pape-a-ma

    « Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque », a-t-il dit lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or. « Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe », a-t-il ajouté.

    Prouve le ... 😋

  • Brèves de presse :mastodon: : « ⚡🇨🇵INFO -La Lettre A révèle … » - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@Brevesdepresse@mastodon.social/111046497594990191

    La Lettre A révèle que le Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum) a discrètement exfiltré, au cours de l’été, son n°1 Gabriel #Ferriol pour éviter le déclenchement d’une enquête administrative.

    (Framapiaf aussi bloque désormais les téléchargements d’images sur le referer visiblement)

  • Dominique Costagliola : « Avec le #Covid, on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/dominique-costagliola-avec-le-covid-on-a-vu-ce-qui-arrive-quand-on-fait-d
    https://www.liberation.fr/resizer/URlX7q9KWYkAnAPws-tpifIoqfk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AL7R2UFQ5ZFYBA26LZH6QE7EKY.jpg

    Que penser de tous ces médecins qui, en janvier 2022, ont accompagné le narratif gouvernemental en expliquant qu’omicron était bénin et qu’il était illusoire de freiner sa diffusion ? Qu’une fois tous contaminés, nous serions immunisés...

    On sait ce que ça a donné : 29 millions de contaminations en 2022, dont certaines personnes réinfectées plusieurs fois. Je ne sais pas comment ces gens font pour changer d’avis et suivre les éléments de langage qu’on leur refile. Moi je n’ai jamais changé d’avis sur ce virus, et sur les mesures pour le combattre. Mais certains, pour se justifier d’avoir laissé tomber toute prudence, rétorquent : « Mais le masque, la surveillance, on n’allait tout de même pas faire ça indéfiniment . » Je leur réponds : « Quand le sida est arrivé, on a recommandé le préservatif. On n’a pas baissé les bras au bout de deux ans en prétextant que c’était chiant et que le public en avait marre. » Et cette antienne sur la lassitude du public est bien commode. On refuse des actions collectives, on en appelle à la responsabilité individuelle sans donner aux gens des outils de décodage et des moyens de se protéger. Je ne suis pas du tout, contrairement à ce que me reprochent certains, partisan de l’obligation. Pas du tout. Mais quand je prends le train, quand je vais au cinéma, je choisis de mettre un masque. Je prends une décision personnelle, certes, mais en fonction d’éléments qu’on devrait fournir à tout le monde. Or, ne pas les fournir permet de ne rien faire, ni test ni surveillance, ni même de tenir ses promesses comme celle du candidat Macron d’investir massivement sur la qualité de l’air dans les écoles, les hôpitaux et les Ehpad. Alors, certes, ça coûte de l’argent, mais comme le stock de masques coûtait de l’argent. Et on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme en se disant : le futur, on s’en fout. Il n’y a dans ce pays aucun raisonnement coût efficacité sur le long terme.

    • Quelles seraient ces mesures ?

      Ces mesures de fond sont connues, et pas particulièrement coûteuses : c’est la surveillance des #eaux_usées (qui peut aussi servir pour suivre la circulation d’autres virus, la grippe, le virus respiratoire syncitial (responsable des bronchiolites), la polio…), le #testing sur des échantillons de population, plus onéreux et plus complexe à organiser, l’utilisation des masques en lieu clos, et bien sûr la #ventilation. Si on n’avait pas depuis le départ assimilé le masque au confinement, ce serait un outil utilisable en informant la population de ce qui se passe et en laissant les gens s’autodéterminer. Mais à aucun moment en France on a songé à associer les gens aux prises de décisions, et on ne leur fournit pas d’indication fiable de l’évolution de la situation, en se contentant d’endormir leur vigilance puis de sonner le tocsin. C’est de la #désinformation notoire, comme à chaque fois qu’on parle de virus de l’hiver en y incluant le Covid, qui multiplie les vagues tout au long de l’année.

      #covid #masques #vaccin

    • cette désinformation notoire est elle répréhensible ? ils ne comprennent que la voix juridique, si j’ai bien suivi, et encore ; pourquoi personne n’attaque le ministre de la santé, le gouv ou les ARS pour désinformation notoire et mise en danger de la vie des truies ?

    • Suivant les derniers articles partagés :
      1) est-ce utile de faire la 4ème dose maintenant ou faut attendre d’autres vaccins plus précis pour les derniers variants (on a lu que valait mieux avoir un rappel pas totalement au point que pas de rappel du tout) ?
      2) la campagne est ciblée toujours pour les soi-disant « personnes à risque », mais est-ce que c’est que la com ou aussi l’accès réel ? si parce qu’on est informé on veut de nous-mêmes faire le vaccin alors qu’on est pas vieux etc, est-ce qu’on a le droit, et si oui comment exactement ?

    • j’attendais le vaccin multivariant annoncé, puis, au vu du déclin dans le temps de l’effet vaccinal, j’ai renoncé et fini par faire une 5eme dose au printemps dernier.
      sans comprendre le détail de l’actuelle non organisation de la vaccination, dire fréquenter des personnes à risques suffisait par le passé pour avoir accès au vaccin, sans doute en est-il encore de même.

    • @rastapopoulos En gros, si tu es actuellement dans les temps pour une nouvelle dose (6 mois depuis la dernière), ça peut valoir le coup d’attendre 15 jours à un mois de plus… si tu as la possibilité de n’être pas surexposé à la grosse vague en cours. Genre, si tu as des gosses en bout de course niveau protection vaccinale qui sont scolarisés, c’est possiblement les 15 jours de trop qui t’attendent.
      Donc, en l’absence de politique de santé publique, tu dois évaluer tout seul ton risque au doigt mouillé et prendre une décision en espérant que le manque de données ne va pas te planter.

      Si tu es à la ramasse de plusieurs mois, on ne sait pas trop de quelle manière décline la protection immunitaire profonde, celle qui fait que tu es protégé d’une forme grave. On sait que ça tient bien au moins 6 mois et que selon les individus, ben ils vont mettre plus ou moins de temps ensuite pour se retrouver à poil devant une nouvelle infection, mais quand, comment, selon quels critères, on n’en sait rien.

      En résumé, le vaccin actuel protège surtout des formes graves. Dans les premiers mois, il diminue les risques d’être covidé, mais tu restes contaminable et transmetteur.
      L’autre problème, c’est que les vaccins ont plusieurs longueurs de retard à présent sur les mutations qui sont en mode « fête du slip » tellement on fait rien pour limiter les infections. Donc, même avec une dose récente de vaccin, on ne sait plus à quel point ça protège. Donc, attendre quelques dizaines de jours de plus pour une version un peu moins en retard n’est pas complètement déconnant… sauf si tu es surexposé au risque de contagion… surtout en ce moment où malgré l’absence volontaire de données, on a pas mal d’éléments qui laissent penser qu’on est sur la pente raide d’une très grosse vague.

      Donc, pas de réponse tranchée dans un contexte bien merdique.

      Pour ce qui est de la politique vaccinale désastreuse, il est écrit en petit en bas des reco de #SPF qu’en dehors des catégories de personnes énoncées au-dessus, toute personne qui en fera la demande pourra recevoir une dose de vaccin pourvu que la précédente date de 6 mois ou plus.

      Donc, personne ne peut te refuser. S’ils le font, c’est que ce sont soit des charlots malintentionnés adorateurs du druide des calanques, soit des charlots abrutis pas capables de lire une reco jusqu’en bas de la page.

      Tu vois si tu prends la peine de leur expliquer ou si tu as une autre meilleure option. Ou si tu les balances à l’ARS.

      Pour les gosses, c’est le vide abyssal. Déjà, pour les moins de 12 ans, faut trouver des doses pédiatriques. Je n’ai pas trouvé d’infos sur la manière de localiser les quelques points où elles sont proposées.

      Voilà.
      Bonne chasse !

    • Ouais nous on a eu un deuxième covid (arg) en juillet dans les grottes, donc va falloir attendre début d’année prochaine… Par contre le fils qui a 16 ans et a eu droit qu’à deux doses, il rentre pas dans les critères, vu que là je lis partout que la com est pour les personnes à risque mais que toute personne de plus de 18 ans peut en faire la demande… mais pour 16 ans on sait pas quoi faire, alors que rentrée scolaire.

    • Qui est éligible ?
      https://www.iledefrance.ars.sante.fr/vaccination-covid-19-en-ile-de-france-0

      La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise qu’une dose de rappel additionnelle avec les vaccins bivalents actuellement disponibles puisse être administrée aux personnes les plus vulnérables :

      – Les résidents d’EHPAD et USLD quel que soit leur âge ;
      – Les personnes de 60 ans et plus ;
      – Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge ;
      – Les personnes souffrant d’une ou plusieurs comorbidités ;
      – Les femmes enceintes, dès le premier trimestre de grossesse

      La vaccination de toutes les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes est également recommandée.

      ce qui est déclaratif.

  • Les Nations unies dénoncent une surexploitation mondiale du #sable | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/les-nations-unies-denoncent-une-surexploitation-mondiale-du-sable-1975512

    Aujourd’hui, l’ampleur du dragage est en augmentation. « Le monde se rapproche du taux de reconstitution naturelle de 10 à 16 milliards de tonnes par an, dont les rivières ont besoin pour maintenir la structure et le fonctionnement des écosystèmes côtiers et marins », avancent les Nations unies. C’est particulièrement préoccupant pour certaines régions où le dragage est plus intense et où l’extraction dépasse déjà considérablement le bilan sédimentaire de la terre à la mer. Pascal Peduzzi pointe ainsi le fait que le delta du Mékong, au Vietnam, s’enfonce, faute de sédiments suffisants, provoquant de fait toute une problématique de sauvegarde de sa biodiversité.

  • Brainwashed - Le sexisme au cinéma | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=k9kzMU8FKzw

    Disponible jusqu’au 03/12/2023
    #Sexisme #Cinéma #Arte
    Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu’un sexisme systémique guide la représentation des femmes au cinéma. Le septième art, « langage commun de la culture du viol » ?

    De Metropolis à Eyes Wide Shut en passant par The Breakfast Club, Il était une fois à Hollywood¸ After Hours de Scorsese ou même Titane, de Julia Ducournau, Nina Menkes analyse plus de 175 extraits de films sur une période allant de 1896 à 2020 en focalisant son attention sur les plans de femmes dans le cinéma de Hollywood (soit 80 % des contenus de « divertissement » diffusés à travers le monde) et d’ailleurs. L’essayiste et réalisatrice déconstruit chaque scène à partir d’éléments invariables : la relation sujet/objet, le cadrage, les mouvements de caméra et l’éclairage, soit les quatre paramètres qui permettent d’établir la « position narrative d’un personnage ». Elle fait ainsi apparaître une structure sexiste systémique dans l’ensemble de ces prises de vues, parfois même en décalage total avec le rôle attribué à l’actrice.

    Ça crève les yeux

    Hommes et femmes sont filmés différemment. De ce constat implacable et rigoureusement étayé, Nina Menkes met en évidence la réification des protagonistes féminines dans le cinéma, message plus ou moins conscient qui aboutit selon elle à un « langage commun de la culture du viol ». Car dans l’immense majorité des cas exposés, les femmes sont montrées à l’écran comme objet du regard, souvent silencieuses, décorrélées de leur environnement, fragmentées à l’image (poitrine, fesses...) et réduites à une simple fonction sexuelle. Le ralenti, par exemple, est utilisé pour les filmer en tant que corps sur lesquels le regard s’attarde, tandis qu’au masculin on n’y recourt que pour des scènes d’action. Désormais confronté à la critique féministe, le milieu du cinéma ne semble pas prêt à se réformer en profondeur. Fondée aussi sur l’une de ses conférences ("Sexe et pouvoir : le langage visuel du cinéma") et sur les témoignages d’actrices et d’essayistes, à l’instar de Laura Mulvey (qui a défini en 1975 le « male gaze », le « regard masculin »), la démonstration de Nina Menkes crève littéralement les yeux (et l’écran). La réalisatrice revient également sur sa propre expérience de spectatrice soumise à son corps défendant au diktat du male gaze pour nous interroger avec acuité : comment réinventer la représentation des femmes ?

    Documentaire de Nina Menkes (États-Unis, 2022, 1h43mn)

  • #Islamophobie
    France. Une « nouvelle laïcité » toujours plus répressive

    article de Rafik Chekkat pour Orient XXI

    https://orientxxi.info/magazine/abaya-interdite-a-l-ecole-ou-l-extension-d-une-laicite-repressive,6676

    Avec sa décision d’interdire l’abaya dans les établissements scolaires, le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal poursuit l’encadrement politique du religieux. Cette « nouvelle laïcité » que promeut à son tour Emmanuel Macron entraine une stigmatisation toujours plus poussée des musulman·es et assigne le corps éducatif au rôle de police des intentions.

    (lecture audio en cours d’upload chez @karacole )

  • La famille d’un patron fait interdire un spectacle sur la mémoire ouvrière, Pierre Jequier-Zalc
    https://www.politis.fr/articles/2023/09/la-famille-dun-patron-fait-interdire-un-spectacle-sur-la-memoire-ouvriere


    Réunion d’ouvriers dans l’usine Piron de Bretoncelles lors de la grève de 1974 (©DR)

    À Bretoncelles, petite commune de l’Orne, la programmation d’un spectacle sur les 50 ans d’une grève historique a provoqué l’ire des descendants du #patron de l’époque. Après des menaces de mort, le #maire l’a finalement interdit, avec l’approbation du #préfet.

    Un spectacle en trois temps

    C’est un spectacle qui aurait dû rester dans l’anonymat du Perche, ce territoire niché à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale. Une œuvre vivante, amateur, pour faire sortir de l’oubli la #grève de l’usine Piron, équipementier automobile, en 1974, dans la commune de Bretoncelles. Un mouvement social très important avait en effet secoué cette entreprise où les ouvriers, dans la poursuite de la lutte historique de LIP, avaient fini par licencier leurs patrons. « Cet événement a eu un retentissement national à une époque où on rêvait d’autogestion ouvrière. Piron a été un petit exemple de ce rêve-là », raconte à Politis Jean-Baptiste Evette, écrivain et un des trois réalisateurs du spectacle. En 1974, Le Monde était même venu couvrir cette lutte.

    Mais voilà, cinquante ans plus tard, beaucoup ont oublié cette grande grève. Trois amis, à l’initiative de Patrick Schweizer, ancien #ouvrier et syndicaliste, décident de faire revivre sa mémoire. Pendant plusieurs mois, ils se plongent dans les archives, et réalisent des entretiens avec des acteurs de l’époque, ouvriers, membres du comité de soutien, etc. De ce travail de recherche naît un spectacle, Bretoncelles, si un jour ça se passait ainsi, décomposé en trois temps.

    « Il commence par une reconstitution du piquet de grève dans l’usine pour raconter les discussions qu’avaient entre eux les ouvriers », explique Jean-Baptiste Evette. Ensuite, un défilé « carnavalesque » est prévu dans la ville avec une fanfare. Enfin, tout ce beau monde termine sa route dans la salle des fêtes de Bretoncelles, occupée à l’époque par les ouvriers de l’usine Piron, pour une rencontre-débat. Le tout devait se dérouler pour les journées européennes du patrimoine, le 17 septembre.

    #classe_ouvrière #culture #censure

  • Comment le Raid, novice en maintien de l’ordre, a provoqué la mort de Mohamed Bendriss à Marseille | Gauche Police
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280823/comment-le-raid-novice-en-maintien-de-l-ordre-provoque-la-mort-de-mohamed-

    L’enquête sur le tir de #LBD fatal à un jeune homme de 27 ans, à laquelle Mediapart et « Libération » ont eu accès, montre comment cette unité d’exception a été mise au service d’un rétablissement de l’ordre spectaculaire alors qu’elle n’avait ni l’équipement, ni les compétences, ni le raisonnement adaptés à cette situation d’émeute. 
    Camille Polloni

    Le 2 juillet, à 00 h 58, au niveau du 73, rue de Rome à Marseille, #Mohamed_Bendriss, au guidon de son scooter, est atteint par deux tirs de lanceur de balles de défense (LBD). Il remonte alors le long d’une colonne de véhicules du #Raid, déployés pour « rétablir l’ordre » à #Marseille. Le jeune homme de 27 ans parvient à continuer sa route et s’effondre deux minutes plus tard devant chez sa mère, cours Lieutaud. 
    Mohamed Bendriss est le seul mort recensé lors de ces nuits d’émeutes qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, tué par un tir policier à Nanterre. L’un des deux impacts de #LBD, au thorax, a provoqué une crise cardiaque ayant entraîné sa mort. L’autre a laissé une marque sur l’intérieur de sa cuisse droite. Sous l’effet d’un troisième projectile, un « #bean_bag » tiré à trois ou quatre mètres, le phare de son scooter a éclaté. 
    Le 10 août, soit six semaines après les faits, trois policiers du Raid soupçonnés d’être à l’origine de ces tirs sont mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». L’information judiciaire, qui se poursuit, vise à déterminer s’ils ont agi dans les règles et de manière proportionnée. L’enquête confiée à l’Inspection générale de la #police nationale (IGPN) et à la police judiciaire (PJ), à laquelle Mediapart et Libération ont eu accès, permet d’éclaircir dans quelles conditions le Raid est intervenu ce soir-là à Marseille et pourquoi il a décidé d’ouvrir le feu. 
    Les dépositions des mis en cause et d’une trentaine de témoins (policiers ou non), ainsi que l’exploitation de nombreuses vidéos, révèlent que cette unité d’exception au sein de la police, particulièrement peu préparée à assurer des missions de maintien de l’ordre, obéit à des logiques à part. Elles montrent aussi que très tôt, le Raid a eu conscience de sa possible implication dans le décès de Mohamed Bendriss et a préféré en discuter collectivement, en interne, plutôt que d’en référer à la justice .
     
    « Mohamed a été tué par une balle de LBD 40, tirée avec une arme non adaptée et illégale, par une unité spéciale inadaptée au #maintien_de_l’ordre, couverte par la hiérarchie du Raid qui a dissimulé le crime en connaissance de cause », affirme Arié Alimi, l’avocat de la veuve de Mohamed Bendriss. 

    Au soir du 1er juillet, comme les deux jours précédents, le Raid est déployé à Marseille pour faire face à des #émeutes et #pillages de magasins. Sur décision de #Gérald_Darmanin, c’est la première fois que cette unité d’élite, spécialisée dans les prises d’otages et les interventions antiterroristes, est ainsi employée à lutter contre des #violences_urbaines en métropole. 
    « On se demandait ce qu’on foutait là », résume en garde à vue Alexandre P., un des policiers mis en examen. « C’était ma toute première nuit d’émeute dans ma carrière, ajoute son collègue Jérémy P. Nous ne sommes pas du tout formés pour ce genre d’émeute, nous ne sommes pas habitués à cela. Nous n’avons même pas de protection adaptée. » 
    Dans les rues de Marseille, le Raid se déplace en convoi de sept véhicules. À sa tête, le « PVP » (« petit véhicule de protection »), un blindé très reconnaissable avec un opérateur du Raid juché sur une tourelle. Ce soir-là, c’est Alexandre P. qui s’y colle. Son rôle : « signaler aux autres des faits suspects » et « assurer la protection du convoi ». Pour ce faire, il dispose d’un #LBD_multicoups, approvisionné par six munitions. 
    « Nous devions suivre le PVP où qu’il aille, sans jamais nous séparer ni changer la position de la colonne », explique un opérateur assis dans un autre véhicule. Le convoi est là pour impressionner, mais aussi pour interpeller si nécessaire, ou disperser un attroupement.  
    Si les fonctionnaires du Raid sont novices en maintien de l’ordre, ce sont de bons tireurs : habilités à toutes les armes, ils s’entraînent plus souvent que les autres policiers. Signe qu’ils appartiennent à une unité à part, chacun d’entre eux peut choisir ses armes et les embarquer en mission sans formalités particulières. Au point que leur hiérarchie est incapable de déterminer, a posteriori, qui a pris quoi. 
    Au total, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les 22 opérateurs composant la colonne ont tiré 107 « bean bags » (des projectiles en petits sacs compacts remplis de billes), 30 munitions de LBD, 10 #grenades lacrymogènes et 4 grenades de désencerclement . Ils n’ont rempli aucune « fiche TSUA » (traitement et suivi de l’usage des armes), obligatoire après chaque tir pour les policiers classiques, en gage de traçabilité. Ils ne sont pas non plus équipés de caméras-piétons et leurs échanges radio, en circuit fermé, ne font l’objet d’aucun enregistrement.

    Un premier tir depuis la tourelle 
     
    Lors du « briefing », la hiérarchie du Raid a appelé ses troupes à faire preuve d’une vigilance particulière sur les deux-roues, qui pourraient leur tourner autour et s’attaquer à elles. « Nous avions la sensation que les scooters étaient les leaders d’une guérilla urbaine, explique l’un des policiers placés en garde à vue, puis relâché sans suite. Nous avions la crainte de recevoir des cocktails Molotov comme les collègues de Strasbourg, qui se sont même fait tirer dessus à la kalachnikov… Les collègues de Nîmes se sont fait tirer dessus au 9 mm. » 
    C’est dans ce contexte que les policiers assistent, peu avant 1 heure du matin, à une scène qui attire leur attention. Alors qu’ils sont requis en centre-ville, pour sécuriser un magasin Foot Locker pillé, ils voient un piéton courir vers eux, tenant à la main un sac de marchandises volées. À sa hauteur, un scooter semble le suivre et se livrer à un étrange manège : il pourrait être son complice ou essayer d’arracher son butin. Dans tous les cas, « il y a matière à interpeller », estime Alexandre P. depuis sa tourelle. 
    Alors que certains de ses collègues mettent pied à terre, le policier tire au LBD à deux reprises. Il vise d’abord le piéton, puis se retourne vers le scooter de Mohamed Bendriss, qui « continue d’avancer alors qu’on lui demande de s’arrêter ». 
    « J’ai considéré son geste d’accélérer en direction du convoi comme un geste d’agression », explique Alexandre P., estimant sa distance de tir à dix mètres. « Je n’ai pas visé la tête, je voulais arrêter ce putain de scooter », qui « fonce sur nous », « met en péril notre capacité opérationnelle » et pourrait représenter « une menace », ajoute-t-il. « Je me protégeais et je protégeais les personnels du convoi à terre. »

    Le policier constate que le scooter continue sa route. Sur le moment, il n’aurait même pas été certain de toucher Mohamed Bendriss. Les images, qu’il a visionnées par la suite, le lui confirment : « On voit mon projectile sortir de la veste du scooter du conducteur. […] C’est ma balle de défense qui sort de sa veste et qui vient tomber par terre. » C’est probablement ce tir qui a atteint Mohamed Bendriss en pleine poitrine. 
    « J’ai toujours fait mon travail dans les règles de l’art ; je ne veux pas la mort des gens », a indiqué Alexandre P. aux enquêteurs. « J’ai jamais été aussi stressé alors que j’ai vécu l’Hyper Cacher. C’est le ciel qui me tombe sur la tête. » Contacté par Mediapart et Libération, son avocat, Dominique Mattei, n’a pas souhaité s’exprimer. 

    Un « bean bag » dans le phare 

    « Au départ, c’est le monsieur du fourgon qui était sur le toit qui tirait et ses collègues se sont mis à faire pareil », indique à l’IGPN une riveraine, témoin de la scène. Une fois le scooter hors de portée d’Alexandre P., d’autres fonctionnaires prennent effectivement le relais : ils sortent du deuxième véhicule de la colonne, un multivan Volkswagen.
    Les agents « E » et « F » (désignés ainsi dans l’enquête pour préserver leur #anonymat) tirent chacun un « bean bag » en direction du piéton, touché dans le dos, et parviennent à l’interpeller. Nabil B. sera condamné à quatre mois de prison ferme pour le vol de deux paires de Nike
    Au même moment, Jérémy P., le passager arrière gauche du multivan, se retrouve face au scooter. Celui-ci n’est plus qu’à une dizaine de mètres et fait « des embardées de droite à gauche ». Depuis leur fenêtre, des riveraines en déduisent que « le conducteur a dû être touché » et tente de garder l’équilibre. « Je me suis senti clairement en danger […] car je ne parvenais pas à comprendre ses intentions », avance de son côté Jérémy P. Il crie « stop » et met en joue Mohamed Bendriss avec son fusil « bean bag ». 
    « Le scooter n’a jamais ralenti, j’ai vu qu’il n’avait pas les mains sur les freins car il se rapprochait de plus en plus. À trois mètres de moi, je me suis rendu compte qu’il était trop près pour que je lui tire dessus, alors j’ai visé la calandre. […] Je l’ai impacté au phare, qui était éclairé et qui a explosé. Il a volé en mille morceaux, il y avait des éclats au sol. » 
    Quatre jours après les faits, c’est bien une munition « bean bag », fichée dans le phare du scooter, qui met les enquêteurs sur la piste du Raid . « Je suis certain d’avoir tiré en direction de son scooter et non de sa personne », répète Jérémy P. face à la juge d’instruction qui le met en examen. Son avocate, Chantal Fortuné, n’a pas souhaité s’exprimer. 
    Le troisième mis en examen soupçonné du tir à la cuisse 
    Malgré ce nouveau tir, le scooter continue à remonter le convoi. Grâce aux #vidéos récoltées au fil de l’enquête, l’IGPN établit qu’en quelques secondes, six détonations – des tirs de LBD ou de « bean bags » – retentissent. Ils ont du mal à attribuer la dernière, mais considèrent qu’il pourrait s’agir du tir de LBD qui a touché Mohamed Bendriss à la cuisse. 
    Un fonctionnaire fait office de suspect privilégié : Sylvain S., conducteur de la Laguna en troisième position dans le convoi. Sur certaines images, le canon de son LBD dépasse de sa fenêtre. « Je n’ai pas fait usage de cette arme », faute de « fenêtre de tir » satisfaisante, assure pourtant ce policier. « Le tir éventuel qui m’est reproché, c’est une blessure au niveau de la cuisse et c’est improbable au niveau de l’angle de tir », ajoute-t-il. Il est tout de même mis en examen. Son avocat, Nicolas Branthomme, n’a pas souhaité s’exprimer. 
    Comment comprendre que le Raid ait vu Mohamed Bendriss comme une menace ? Par des réflexes propres à son fonctionnement, mais inconnus du grand public. « Tout ce qui s’approchait de notre bulle de protection était considéré comme dangereux », résume l’un des opérateurs lors de sa garde à vue. « Il faut vraiment être stupide pour forcer un barrage de convoi du Raid », complète un autre, pour lequel « on ne pouvait pas se retrouver avec des émeutiers au milieu [du] convoi ». 
    Tous le répètent : au sein de leur colonne, deux médecins sont là pour prendre en charge d’éventuels blessés. Ils ont d’ailleurs porté assistance à Nabil B., le voleur de baskets. S’ils ne se sont pas inquiétés du sort de Mohamed Bendriss, c’est parce qu’il a continué sa route sans encombre et paraissait en bonne santé. 
     
    Vingt-six jours pour envoyer une vidéo

    Pour aboutir à la convocation de toute la colonne du Raid les 8 et 9 août, le placement en garde à vue de cinq fonctionnaires susceptibles d’avoir tiré et la mise en examen de trois d’entre eux, les juges d’instruction et les enquêteurs de l’IGPN ont mené un énorme travail de collecte et de recoupement d’indices pendant un mois. 
    La nuit des faits, le scooter de Mohamed Bendriss, abandonné devant chez sa mère et volé dans la foulée, est retrouvé par un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) à 3 heures du matin. Coïncidence : deux des trois policiers qui contrôlent et interpellent le voleur seront mis en examen, trois semaines plus tard, pour des « violences aggravées » contre Hedi R. la même nuit.  
    À la recherche du deux-roues, l’IGPN apprend le 6 juillet qu’il est stocké dans un commissariat marseillais et découvre qu’un « bean bag » est resté encastré dans le phare. Comprenant alors que le Raid pourrait être impliqué, la « police des polices » envoie une série de réquisitions à cette unité pour connaître l’équipement de ses membres, la chronologie de ses interventions au cours de la nuit et la composition de ses équipages. Elle obtient des réponses rapides, mais pas toujours complètes. 

    En parallèle, la #géolocalisation téléphonique de Mohamed Bendriss montre qu’il se trouvait au 54, rue de Rome à 00 h 57, puis sur le cours Lieutaud une minute plus tard. L’IGPN lance aussitôt une enquête de voisinage, récupère les images issues de caméras de la ville et de plusieurs commerces. Certaines retracent le trajet de Mohamed Bendriss, d’autres la progression de la colonne du Raid dans le centre-ville. 
    Une vidéo amateur de 25 secondes, tournée par une habitante de la rue de Rome depuis sa fenêtre, s’avère même cruciale. Elle montre l’interaction entre les policiers et le scooter, et permet aux enquêteurs de distinguer, à l’oreille, six détonations. Auditionnée par l’IGPN, la vidéaste prête un étrange serment sur procès-verbal : « Conformément à vos instructions, je m’engage à ne pas diffuser ce film à qui que ce soit ou à le montrer. Je prends acte qu’en cas de diffusion je pourrais être poursuivie par la justice. J’ai compris ce que vous me dites, je m’engage à respecter la loi. » La loi n’impose pourtant rien de tel. 
    Le 11 juillet, au détour d’un courrier sur la géolocalisation de ses véhicules, la patronne locale du Raid mentionne l’existence d’une caméra sur le « petit véhicule de protection », filmant en continu la progression du convoi. « Je vous précise que je tiens à votre disposition les enregistrements », indique la commissaire divisionnaire qui coordonne les antennes de l’échelon zonal sud du Raid (Marseille, Nice, Montpellier et Toulouse). 
    Cette vidéo n’est finalement transmise à l’IGPN que le 28 juillet, deux jours après une nouvelle réquisition formelle et presque un mois après les faits. Ce sont pourtant ces images de bonne qualité qui montrent, le plus clairement, le tir probablement fatal à Mohamed Bendriss. 
    Comme l’écrit l’IGPN dans son exploitation, « alors que le scooter progresse face au convoi, la veste de Mohamed Bendriss fait un mouvement soudain et s’étire de manière brusque du côté gauche. Au même instant, un objet rond et noir de petite taille se détache de la silhouette de Mohamed Bendriss semblant provenir du pan de la veste qui vient de sursauter et chute au sol ». Cet objet, qui tombe sur les rails du tram, « ressemble au projectile tiré par un LBD ». 

    Un visionnage collectif
    Pourquoi le Raid n’a-t-il pas, de lui-même, transmis cette vidéo ? Si l’on se fie à leurs dépositions, les policiers de l’unité, dont le chef de l’antenne marseillaise et la coordinatrice zonale elle-même, craignaient pourtant depuis plusieurs semaines que le Raid soit impliqué dans le décès de Mohamed Bendriss. 
    Le 4 juillet, les premiers articles de presse évoquent le décès d’un conducteur de scooter touché par un tir de LBD à Marseille, dans des circonstances encore floues. A posteriori, les policiers du Raid expliquent s’être posé la question d’un lien avec leur intervention, mais l’adresse où a été retrouvé le jeune homme a tendance à les rassurer : ils ne se sont pas rendus cours Lieutaud. « L’adjoint au chef d’antenne a dit que nous n’étions pas concernés », affirme Alexandre P., pour qui « l’information était classée ». 
    Le doute persiste cependant, raconte leur chef d’antenne. « Des sources internes à la police semblent insister en pensant que le tir pourrait être celui d’une personne de la colonne. Avec mon adjoint, nous décidons par acquit de conscience de questionner les gars de manière globale. Certains nous font remonter qu’un scooter a traversé le dispositif au moment de l’interpellation rue de Rome et certains disaient qu’en traversant le dispositif, il a certainement essuyé des tirs. Ces déclarations ont motivé chez nous le souhait de visionner les images du PVP. » 
    Plusieurs opérateurs du Raid confirment qu’un débriefing ou une « réunion de crise » a eu lieu pour clarifier la position de chacun, regarder ensemble les images et identifier les potentiels tireurs. Si aucun ne donne la date de ce visionnage collectif, la coordinatrice zonale la situe « avant » la réception des réquisitions de l’IGPN, c’est-à-dire entre le 4 et le 6 juillet. Alexandre P., lui, estime qu’elle a eu lieu « suite aux réquisitions IGPN ». « Ça fait à peu près un mois qu’on sait qu’on est reliés à la mort de ce jeune homme », résume-t-il. 
    Selon ses dires, la coordinatrice a déjà connaissance des images lorsqu’elle rédige sa première réponse à l’IGPN , le 6 juillet, dans laquelle elle relate les événements marquants de la nuit du 1er au 2. Et semble s’appuyer dessus quand elle décrit, avec précision, « l’interpellation d’un individu sortant du magasin Foot Locker un sac à la main ». 
    « Un individu en scooter venait à sa rencontre. Les deux individus prenaient la fuite, le scooter forçait le passage de la colonne du Raid et parvenait à s’enfuir malgré l’usage de MFI [moyens de force intermédiaires – ndlr]. L’auteur du vol était interpellé rue de la Palud, en état d’ébriété et impacté par un tir de MFI. » Pour autant, dans son courrier, la #commissaire_divisionnaire ne propose pas à l’#IGPN de lui transmettre la vidéo du PVP. 
    D’après elle, plusieurs agents « se sont signalés rapidement » à leur hiérarchie, « beaucoup pensant avoir tiré, sans certitude cependant ». Mobilisés plusieurs nuits de suite sur les émeutes à Marseille, ils ne se souviennent pas de tous leurs faits et gestes et confondent parfois les scènes entre elles. Le 26 juillet, le Raid transmet finalement à l’IGPN une liste de cinq fonctionnaires « se trouvant sur le flanc gauche » du convoi – donc « susceptibles d’avoir utilisé » leurs armes contre Mohamed Bendriss. Au moment de se rendre à la convocation de l’IGPN, ils ont eu plus d’un mois pour préparer leurs réponses.

  • L’école, Gabriel Attal et la laïcité « geignarde » | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/jean-bauberot/blog/280823/l-ecole-gabriel-attal-et-la-laicite-geignarde

    Je propose que l’on étudie dans les différentes classes, dès la journée de rentrée, les deux premiers articles de la loi de 1905 et les propos d’Aristide Briand, rapporteur de la Commission parlementaire, présentant cette loi : il s’agit, indiquait-il, de proclamer « solennellement que, non seulement la République ne saurait opprimer les consciences ou gêner dans ses formes multiples l’expression extérieure des sentiments religieux, mais encore qu’elle entend respecter et faire respecter la liberté de conscience et la liberté des cultes. »

    Quand au vêtement, Briand s’est montré, à ce sujet, on ne peut plus clair : il a refusé l’interdiction du port de la soutane pour deux raisons : d’abord, fondamentalement, parce que la loi de 1905 est une « loi de liberté » et qu’en conséquence, elle ne doit pas « interdire à un citoyen de s’habiller de telle ou telle manière » ; ensuite, parce que le résultat serait « plus que problématique » : la soutane interdite, on pourrait compter sur « l’ingéniosité combinée des prêtres et des tailleurs » pour créer un « vêtement nouveau ». La loi de 1905 = la liberté de conscience + le refus de jouer au chat et à la souris. Intelligence des principes et intelligence de la stratégie.

    • Pour rappel, l’épisode « piscine » de mes petits à #Montpellier, conséquence totalement crétine de ce jeu du « chat et de la souris » :
      https://seenthis.net/messages/987740

      Les ceusses qui, sur les réseaux, croient qu’on va juger la longueur des jupes en fonction de la religion supposée de l’élève se gourent. C’est effectivement ce qui se faisait déjà, mais maintenant que c’est une règle « officielle » du ministère, rapidement l’aspect raciste sera indéfendable (c’est-à-dire attaqué devant des tribunaux), donc on tentera des définitions « techniques » du vêtement incriminé, et de toute façon on connaît déjà la solution des nostalgiques de l’école idéale du cinéma en noir et blanc : c’est l’uniforme pour tout le monde. Les dog whistle racistes inapplicables ou illégaux, la Macronie a l’habitude, il suffit de revenir quelques temps plus tard sur le thème « on peut jamais rien faire » et donc proposer une mesure plus réactionnaire (quoi que sur ce coup-là, le conseil d’État n’a pas trop de mal à valider les mesures racistes parce que c’est pour ton bien, donc cette histoire d’abaya, si des juges locaux l’invalident, en montant suffisamment haut ça sera validé in fine).

      Encore un ou deux ministres de l’éducation et on y sera, à l’uniforme (avantage de l’idée : en plus ça fout le bordel dans la gauche, bien plus divisée que la droite à ce propos). La Ministre de la jeunesse et du SNU sera simplement rebaptisée « Ministre de la jeunesse en uniforme, bien dégagé derrière les oreilles ».

    • Ce que dit le texte, c’est qu’il n’existe pas d’ultra-laïcité. La laïcité, c’est la liberté de conscience pour les citoyens et l’état neutre vis à vis de la liberté de conscience. Le dévoiement actuel est de considérer que l’élève qui va à l’école fait partie intégrante de l’état, et qu’il doit donc être lui aussi « neutre » (mais pas à la façon de l’état évidemment, qui file quelques milliards à l’enseignement catholique). Ça n’a jamais été l’objet de cette loi, la neutralité des élèves relativement à la liberté de conscience. La loi de 2004 aurait dû être censurée par le CC, pour conflit frontal avec la loi de 1905, mais la loi de 1905 est une loi, et pas un article de la constitution, et donc, pas de possibilité pour le CC de s’engager dans cette voie j’imagine, d’autant qu’il se peut qu’il n’y avait pas non plus de volonté de, évidemment, le CC ne statuant pas forcément en droit, puisque rien ne l’y oblige.

    • L’abaya, l’arbre qui cache la forêt ?
      https://www.cafepedagogique.net/2023/06/15/labaya-larbre-qui-cache-la-foret

      Jean-Fabien Spitz est spécialiste de philosophie politique. Dans cet entretien qu’il accorde au Café pédagogique, il revient sur les récentes polémiques autour du port de l’abaya par certaines élèves et sur le principe des « signes religieux par destination »

      Aujourd’hui, il y a tout un débat sur les tenues vestimentaires par destination. Selon vous, c’est contraire même à l’essence de la loi sur la laïcité. Pourquoi ?

      L’idée même d’un vêtement « religieux » est une absurdité. Dans une république laïque, aucun vêtement n’est musulman, ni juif, ni chrétien. Lors du débat consacré à la loi de 1905, certains députés, qui avaient évoqué la possibilité d’interdire le port de la soutane dans l’espace public se sont attirés cette réponse d’Aristide Briand : « Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel… La soutane devient un vêtement comme un autre, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non ». Mais l’idée d’un vêtement religieux « par destination » est deux fois plus absurde. Cela voudrait dire qu’un vêtement changerait de sens en fonction de l’intention de celui qui le porte, ce qui justifierait son interdiction lorsqu’il est avéré que celui ou celle qui le porte a l’intention de lui conférer une signification religieuse. Mais comment s’assurer de la réalité de l’intention si le porteur du vêtement prétend le porter pour des raisons non religieuses, ou si, tout simplement, il refuse, comme il en a le droit, d’être interrogé et jugé sur ses intentions ? Car dans un État qui prétend être respectueux des droits des individus, on ne juge pas les intentions mais les actes. L’idée d’un vêtement religieux par destination conduirait à juger différemment un seul et même acte – le port d’une robe longue – en fonction de l’intention de celle qui l’accomplit. C’est la définition même de l’arbitraire, car un État de droit applique une règle uniforme à des actes extérieurement identiques. C’est aussi la porte ouverte à une dérive sans fin car tout signe, tout vêtement peut devenir « religieux par destination ». Il suffit pour cela que les autorités – le proviseur du lycée, le principal, le législateur – décident qu’ils revêtent une intention dont les autorités elles-mêmes sont les juges en dernière instance. Quel est le recours des citoyens face à un tel abus ?

    • Quand je parle d’ultra laïcité, c’est bien sûr pour pointer le dévoiement et l’instrumentalisation politique de la loi de 1905. Je pourrais aussi parler d’ultra républicanisme ou de national-républicanisme pour désigner en fait ce qu’il convient d’appeler une attitude autoritaire dictée par la complaisance envers les thèses fascisantes de l’extrême-droite pétainiste et de l’intégrisme catholique.
      Dans cette logique, Blanquer n’avait pas hésité à recommander une « tenue républicaine » pour les élèves (surtout au féminin) qui fréquentent l’école publique.

      Et donc #dog_whistle (ou #appel_du_pied) puisque la seule issue de la Macronie est de rassembler lors du deuxième tour de l’élection présidentielle les électeur·rices de la droite la plus molle ou la plus dure.

    • N’ayant aucun rapport avec le culte musulman, avec le Coran, c’est un vêtement venant des pays de culture arabe.

      Les journalistes, même quand ils tentent de piquer un peu les politiques en leur demandant « comment vous ferez la distinction entre une ado qui portent une robe longue, et une ado qui porte une abaya pour la religion ? » ne vont jamais jusqu’au bout alors que c’est clairement l’éléphant au milieu de la salle de classe : c’est pas une loi contre les musulmans, mais bien là encore plus explicitement une loi anti arabe.

      Les chef⋅fes d’établissement vont avoir pour seul protocole : si t’as une tête d’arabe (ou parfois noire), c’est une abaya, si t’es blanche, c’est une robe longue. Point.

      En 2023, on en est encore là, avec la guerre d’Algérie et les décolonisations toujours pas digérées, à faire des lois explicitement racistes et anti-arabes (et qui utilisent les femmes comme instrument pour ça, le dévoilement etc, toujours la même histoire).

    • Et voilà, on est donc déjà arrivés, avec Sabrina Agresti-Roubache (sous-ministre de la ville), à l’idée-qu’elle-est-bonne de coller un uniforme aux gamins :
      https://twitter.com/SabrinaRoubache/status/1696437030488572062

      Pour réduire les inégalités et enlever une charge mentale à tous les parents, je suis favorable à l’expérimentation d’une « tenue scolaire » dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

      Perso je pense qu’il faudrait réintroduire les coups de règle sur les doigts et différentes formes de punitions corporelles, et autoriser les profs à fumer dans la cours pendant les récrés.

    • Je suis sûr qu’il y aura moyen de porter l’uniforme d’une manière ostentatoire et insupportable.

  • Je vais vous raconter comment les élèves qui portaient des « abayas » ont été ciblées dans mon collège l’année dernière, @WiamBerhouma
    https://threadreaderapp.com/thread/1696547403011166265.html

    Car oui, ça a commencé il y a un moment déjà, bien avant les annonces de Gabriel Attal.

    Ça a commencé autour d’une « journée de l’élégance » durant laquelle les élèves étaient invités à venir habillés « selon leur définition de l’élégance ».

    Comme ils et elles veulent donc. 2/
    Certains sont venus parés de leurs plus beaux vêtements traditionnels (de vraies beautés 🥰).

    Des abayas et des qamis notamment, mais pas que. Différentes tenues traditionnelles d’Afrique, surtout du nord. 3/
    Ceux-là se sont vus refuser l’entrée dans le collège.

    Certains ont été renvoyés chez eux et n’ont pas pu aller en cours, d’autres ont été sommés de se déshabiller à l’entrée du collège (mais qui fait déshabiller des enfants dans un lieu public ?) 4/
    Un mode opératoire s’est ensuite mis en place :

    1. La CPE s’est mise à cibler à L’EXTERIEUR du collège toutes les jeunes filles qui portent le voile. Elle attendait qu’elles se dévoilent en entrant au collège pour les identifier et les soumettait ensuite à un interrogatoire. 5/
    2. Elle expliquait alors à ces collégiennes que leur robe est « religieuse » et qu’elles devaient la retirer et ne plus la remettre. C’était un ordre. L’interdiction était déjà là. 6/
    3. Quand l’élève refusait de se déshabiller ou de retirer sa abaya, elle était envoyée dans le bureau de la cheffe, qui poursuivait l’interrogatoire. (...)

    #école #écolières #collège #lycée #abaya #racisme

  • Mayotte : pas d’eau mais des flics par centaines - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/08/27/mayotte-pas-deau-mais-des-flics-par-centaines

    27 août 2023
    De l’argent pour la répression, mais pas pour les besoins vitaux de la population : c’est désormais un classique macroniste

    À Mayotte, depuis le printemps, l’État français a lancé l’opération « Wuambushu », qui signifie reconquête. Des centaines de forces de l’ordre appuyées par des bulldozers rasent des bidonvilles et arrêtent des centaines de personnes. L’objectif est d’expulser de cet archipel de l’Océan Indien, 101ème département français, les personnes nées sur l’île voisine, qui n’est pas française. Les moyens mis en œuvre sont colossaux : déploiement du RAID et de la CRS 8, qui a tiré à balles réelles, blindés, drones, grenades tirées par centaines, très nombreuses arrestations…

    La situation est terrible, puisque certains habitants de bidonvilles doivent raser leurs propres maisons : le 22 mai, un ouvrier a fait un malaise cardiaque pour démolir la maison où il vivait avec sa famille. Il n’a pas pu être réanimé. Par ailleurs, des hôpitaux ont été bloqués pour empêcher les personnes « sans-papiers » d’accéder aux soins. Rappelons aussi que plus de 2000 enfants ont déjà été enfermés au Centre de Rétention de Mayotte en 2020, et plus de 3000 en 2019.

    Pour mettre en place cette offensive coloniale militarisée, la France a débloqué des millions d’euros, déployé une logistique énorme pour déplacer des forces armées depuis la métropole à 10.000 kilomètres au nord, loué des hôtels… Pourtant, la France est littéralement en train de laisser son 101ème département mourir de soif.

    Mayotte est frappée par une grave sécheresse et les autorités n’ont pas fait le nécessaire pour avoir des infrastructures à la hauteur. L’usine de dessalement est insuffisante, les retenues sont à sec. La crise de l’eau qui dure depuis des années s’aggrave. La préfecture vient d’annoncer que l’eau potable sera désormais coupée 2 jours sur 3, c’est à dire des coupures de 48 heures ! Rendez-vous compte : plus d’eau du robinet 4 jours par semaine dans un département français à partir du 4 septembre.

    L’objectif de cette mesure est de faire “durer” les maigres réserves jusqu’à la prochaine saison des pluies en fin d’année. À Mamoudzou, Koungou, ainsi qu’en Petite-Terre, l’eau sera coupée toutes les nuits, de 16 à 8 heures.

    Du reste, l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a prévenu il y a quelques semaines que l’eau courante à Mayotte était désormais « impropre à la consommation » après les coupures. Des images montrent une eau boueuse, presque noire, sortir du robinet. Un scientifique local, Wirdani Toibibou, préconise de ne pas la boire du tout – peu importe l’heure de la journée. Des cas de maladies à cause de la consommation d’eau sale sont signalés. Et l’accès aux bouteilles d’eau en plastique est limité et inégalitaire.

    De l’argent pour la répression, mais pas pour les besoins vitaux de la population : c’est désormais un classique macroniste

  • La pensée décoloniale est-elle soluble dans l’État Vénézuelien ?
    https://lundi.am/La-pensee-decoloniale-est-elle-soluble-dans-l-Etat-Venezuelien

    « Après la création du Ministère des Mines Écologiques, le Gouvernement-des-oxymores a annoncé la création d’un “Institut National de la Décolonisation du Venezuela” »
    paru dans lundimatin#164, le 8 novembre 2018

    Du 22 au 26 octobre [2018], s’est tenu à la Bibliothèque Nationale du #Venezuela un colloque ayant pour sujet « la IIIe école de la pensée décoloniale critique : processus étatiques et constitutifs ». Ramon Grosfoguel, Enrique Dussel et Houria Bouteldja y étaient notamment présents. Profitant de la présence d’intellectuels et de militants décoloniaux venus de différents pays, #Nicolas_Maduro, a reçu les différents participants au Palais présidentiel pour inaugurer le nouvel « Institut de la pensée décoloniale ». Si le projet est porté de longue date par des penseurs comme Ramon Grosfoguel et Enrique Dussel, le responsable de cet Institut, à savoir Ernesto Villegas, ministre de la Culture, a été désigné par le président Maduro, « afin de donner cohérence, articulation et pouvoir avancer dans l’ensemble de ce processus pour consolider une indépendance absolue du pays. »

    Par cette opération politique grossière, en présence de militants internationaux, le régime vénézuélien semble tenter de redorer son blason. Il semble pourtant difficile, même sous couvert de « décolonisation » de faire oublier la politique menée au profit des métropoles contre les populations autochtones, ainsi que la baisse du niveau de vie, liée à la structuration de toute une économie autour du cours du pétrole. Encore plus difficile serait de cacher les révoltes qui ont secoué le Venezuela ces dernières années. A ces révoltes, le régime a répondu par la répression contre les manifestants, à savoir 150 morts dans les manifestations en 2017 selon Human Rights Watch (dont plus de 70 attribuées à coup sûr aux forces de police), des milliers d’arrestations (4500 d’opposants arrêtés selon l’ONG Foro Penal, dont 1 000 placements en détention, avec 350 personnes encore détenues), des cas de torture reconnus par Tarek William Saab, le « Défenseur du peuple » (équivalent de notre « Défenseur des droits »), ainsi que par une politique de guerre civile menée dans les quartiers pauvres, majoritairement contre les Noirs. Selon Amnesty International, entre 2015 et juin 2017, 8 200 personnes ont été victimes d’« exécutions extrajudiciaires » de la part de la police et de l’armée. Dans un rapport publié en septembre 2018, l’ONG reproche au régime de Maduro d’« utiliser la force meurtrière dans l’intention de tuer les personnes les plus vulnérables et les plus exclues ». Selon les mots d’Amnesty International, le régime « viole leurs droits et les traite comme des criminels en raison de leurs conditions de vie, alors qu’il devrait mettre en œuvre des politiques de lutte contre la criminalité basées sur la prévention et conformes aux normes internationales ».

    Nous pourrions nous borner à ironiser sur ce que signifie « faire de la politique » pour #Houria_Bouteldja et le #PIR, ou sur les grilles de lecture de ceux qui prétendent s’émanciper de la « gauche blanche » tout en ayant à propos de la situation vénézuélienne le même discours que Mélenchon et le PCF. Nous préférons nous saisir de l’occasion pour nous attarder sur la grille de lecture anti-impérialiste qui guide la mouvance décoloniale qui soutient Maduro.

    #intellectuels #anti_impérialisme #courant_décolonial #pensée_décoloniale

  • Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde (mais pas seulement)
    Affaire Médine : la gauche est dans le déni face à l’antisémitisme, par Marylin Maeso – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/affaire-medine-la-gauche-est-dans-le-deni-face-a-lantisemitisme-par-maryl

    La polémique autour de l’invitation du rappeur aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, après la publication d’un tweet antisémite, met en lumière les difficultés de la gauche, selon la philosophe et essayiste.

    Invitée sur France Inter à quelques jours des Journées d’été des écologistes, la secrétaire nationale du parti EE-LV, Marine Tondelier, a abordé la polémique suscitée par l’invitation du rappeur #Médine dans ce cadre. Elle a tenu à souligner la gravité de l’#antisémitisme en distinguant deux manifestations : il y a d’abord, explique-t-elle, l’antisémitisme conscient, revendiqué, théorisé. Mais il existe aussi une autre forme d’antisémitisme, insidieuse et parfois naïve.

    Le fait que Médine chante « l’antisémitisme est un cancer » (RER D, 2008), mais fasse sur Twitter (rebaptisé X), il y a peu, un jeu de mots nauséabond autour du nom de Rachel Khan (« resKHanpée ») tout en niant en bloc le moindre sous-entendu antisémite illustre, selon la conseillère municipale, cette seconde forme d’antisémitisme, et montre que le rappeur a encore du chemin à parcourir, ce qu’elle l’engage à faire le 24 août.

    « La solidarité avec le peuple palestinien »

    Si la lucidité de Marine Tondelier est à saluer, on se permettra d’ajouter qu’elle ne croit pas si bien dire. Car cet antisémitisme refoulé s’insinue à gauche, nourri par un déni sans cesse renouvelé. Un déni contre lequel Europe Ecologie-les Verts, bien qu’il soit, comme elle l’a rappelé, le seul parti à s’être doté d’un groupe de travail sur l’antisémitisme, n’est pas immunisé. Quand la porte-parole du groupe Ecologiste à l’Assemblée nationale, Eva Sas, a résumé en ces termes, au mois d’avril, la journée d’étude EE-LV sur l’antisémitisme en France : « Je revendique notre droit à défendre les droits du peuple palestinien, tout en étant pleinement engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. »

    Se rendait-elle compte du sous-entendu que charriaient ses paroles ? Le même qui a poussé la députée LFI Ersilia Soudais à inaugurer l’action du groupe de travail sur l’antisémitisme à l’Assemblée par une réunion sur « la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec le peuple palestinien » : impossible d’évoquer les discriminations que subissent les Français juifs sans immédiatement faire référence à un conflit étranger, comme on adjoint un bémol pour anticiper d’éventuels soupçons. Comment ne pas s’inquiéter de ce renvoi systématique des Français juifs au conflit israélo-palestinien ? Quelle autre lutte progressiste est ainsi conditionnée ?

    « Jugez-moi sur mes actes »

    Que peut-on légitimement reprocher à Médine ? Ce qu’on reproche à un grand nombre de personnalités publiques : d’avoir la remise en question difficile. Quand Libération l’interrogeait, en 2018 [https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_165 ], sur ses rapports avec l’association Havre de Savoir, connue notamment pour avoir offert une tribune à des prédicateurs antisémites, homophobes et misogynes, Médine a menti en affirmant n’avoir jamais été son ambassadeur, tandis qu’une vidéo circulait où il revendiquait le contraire. Ses soutiens dénoncent une cabale injuste, certifiant qu’il a changé depuis.

    Mais qui évolue sans reconnaître ses erreurs ? « Jugez-moi sur mes actes », rétorque-t-il, faisant valoir ses engagements associatifs contre les discriminations. Les paroles, pourtant, peuvent nuire autant que les actes. Ce n’est pas à un rappeur virtuose qu’on apprendra le pouvoir des mots, et l’impact des insinuations.

    Dire (en le regrettant) que la quenelle qu’il fit en 2014 en soutien à Dieudonné était un geste « antisystème », en dépit du fait que sa signification antisémite était difficile à ignorer venant d’un humoriste qui fustigeait dans une vidéo de 2009 un monde tombé aux mains du « puissant lobby des youpins sionistes », c’est un peu court. Revendiquer une « démarche de chercheur » pour justifier sa présence à une conférence du militant complotiste et antisémite #Kémi_Séba pour qui il avait accepté d’assurer une première partie, c’est un peu comme si on félicitait Eric Naulleau d’avoir fait avancer la recherche sur les discriminations en cosignant avec Alain Soral un livre où ce dernier déverse sans retenue ses lubies complotistes, homophobes et antisémites. Quand Médine aura fini de jouer avec l’euphémisme, peut-être sera-t-il encore temps d’appeler les choses par leur nom.

    #Médine #gauchoantifa_washing #Dieudonné #Alain_Soral #EELV #LFI #socialisme_des_imbéciles

    • haussez les épaules, pincez-vous le nez, détournez les yeux, voici une version revue de mon post précédent

      Force est de constater que, de toute part, et pas exclusivement sur le covid, le faux est un moment du vrai.

      Le déni de l’antisémitisme est chez certains chevillé au corps. Par habitude, par électoralisme, par conviction, l’antisémitisme (qui se doit d’être masqué pour ne pas tomber sous le coup de la loi, sauf lorsque l’on s’appelle Darmanin et alibi, cf. les parcours de Dieudonné et Soral, rendus forts difficiles) est toléré ou approuvé.

      Oui, en qualifiant Médine de "déchet" sur les RS, Khan a dit de la merde (déshumanisante). Mais ce qui passe de manière spectaculaire et en contrebande dans la blaguounette "resKHANpée" ne saurait être dénié.

      Une "blague" qui en cache une autre...

      Suite au bad buzz (par ici les pépettes), on a vite trouvé des experts de l’inculcation de la surdité volontaire. Le LFI David Guiraud entend "resCApée" dans "resKHANpée" et un pacson de politiciens, et pas que, font et feront comme lui. Tranquille, il a pourtant substitué à la syllabe centrale "KHAN" un "ca" ou un "kha", éludant quoi ? le N car, si on le prononce, on retombe sur ce truc dont "les juifs" nous bassinent, un camp !
      Ah non, non, c’est pas ça ! mais pas du tout ! notre chanteur est engagé mais parfois maladroit (c’est le peuple vous savez), ou bien il dit des choses qui ne veulent rien dire (c’est un artiste), mais il est des nôtres.
      Un autre, photographe de presse et antifa, ne lit pas non plus ce N (comme Nation, voir l’entretien sur RFI cité plus bas), et explique que le fils de M. est appelé Khan (en fait Gengis…), qu’en famille, ça blague tout le temps là-dessus, comme si il lisait « rescanepé ». Bref, il n’y a pas de N, il n’y a pas de blague, il n’y a pas de camps.

      Pourtant, l’acte premier d’un chanteur "contestataire", c’est soit d’improviser, soit d’écrire (ne se dit-il pas "amoureux de la langue" ? https://musique.rfi.fr/rap/20220527-lidentite-francaise-selon-medine ). Dans ce cas, nous avons affaire à des textes écrits. Mais ces textes, au delà de ce qui les flatte (Qué s’appelerio aujourd’hui "biais de confirmation" semble-t-il), nos gauches n’y portent pas attention.

      Partout à gauche et chez les antifas, on se focalise sur le fait que Médine est attaqué par les fafs, les laicards, etc.. C’est bien ce qui prouve que, non ? Ça ne peut être que par racisme qu’on s’en prend à "un arabe", un "représentant des quartiers" (ô fiction adorée).
      On s’est opportunément trouvé une (petite) vedette pour se faire mousser comme alliés des quartiers, perméables et ouvert au public rap (ça me rappelle le "chébran" utilisé par Mitterrand), ça fait du monde ça, hein ! Et hop ! tous ensemble sous la bannière de l’antifacisme et de la lutte contre le régime. Et qui y regarde de plus près ? Ben c’est un allié objectif de la réaction et du racisme. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Bullshit.

      Car il se trouve que si M. a pu dénoncer l’antisémitisme des autres - dont celui des quartiers, à l’époque où il en était, de Havre de savoir - sans évoquer sa propre position, ce chanteur a, bien après la quenelle, distillé des tropes antisémites.
      Ainsi - fallait l’inventer ! - cet « Étoile de David sur une machette rwandaise », (Porteur saint 2017). La recette est connue, on s’appuie sur un fait : Israël a fourni des armes et soutenu diplomatiquement ce génocide ( Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm ), et, avec l’appât, le poisson avale l’hameçon. Et hop ! il est ferré. (nb : si il a de la chance, se bat pour décrocher et réussit, il s’échappe !).

      Dans ce "étoile de David", on dira que l’on entend Israël. C’est mentir et c’est se mentir à soi-même. Il s’agit tout autant de "les israéliens", "les juifs", français (puisque Maeso y tient tant...), ou pas, croyants, ou pas. Un bel amalgame où tous (on ne sait QUI) sont visés.

      Tour de passe-passe.
      Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux cite deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette "étoile de David" ? Substituer aux auteurs leurs complices. Troublant, pour ne pas dire trouble. Faut-il alors penser que l’image condense quelque chose comme une "France enjuivée" ? On en saura rien. Libre à chacun de se faire son idée, ou plutôt de prêter à la formule un sens qui lui préexistait (voir Israël comme une tête de pont de "l’occident" est d’ailleurs une bonne approximation, et puis, ensuite, ça glisse de Israël, c’est les israéliens, puis à Israël c’est "les juifs")

      "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous"

      Ce chanteur tient par ailleurs des propos abjects que personne n’a relevé. Invité à parler rap à l’ENS en 2017, il évoque par deux fois une « arme de combat », la « technique du bambou », dont il semble attribuer l’utilisation au FLN Vietnamien (n’oublions pas que nous sommes entre anti-impérialistes, hein), ici, peu après 30 mn :
      http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114
      Sauf que cette "arme de guerre" est en fait une technique de torture, une technique d’exécution lente. Et qu’il ne semble pas (?) qu’elle ait été employée durant la guerre de libération du Vietnam
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Torture_au_bambou
      À la tribune comme dans ce public d’étudiants et d’amateurs de rap, on dirait que ça passe crème. Puissance de l’amour.

      Ce chanteur qui se revendique de "l’éducation populaire" (sic) peut aussi écrire un "J’pisse sur les pédérastes de pétainistes" (Généric, Médinefrance 2022). On devrait étudier ça à l’école. Sûr que ça contribuerait à mettre en cause la domination masculine et l’homophobie, voire à réviser l’histoire du pétainisme (dont depuis l’autre côté de la scène, on nous a dit que le chef avait "sauvé des juifs"...).
      Bref, semant la confusion, notre chanteur engagé renouvelle le virilisme dieudonno-soralien. Sans oublier de se fendre par la suite de déclarations amicales pour les LGBT... (on se souviendra que par deux fois déjà Dieudonné à demandé pardon aux juifs, les vrais hein, pas les "faux").

      Et ces oscillations (...), ne dérangent pas révolutionnaires, écolos, degauche et je ne sais qui encore ? Un tel manque de scrupule est tout simplement honteux. En manière de contestation, on refuse de lire, d’entendre, insensible à tout... détail. Fausse contestation, contestation falsifiée.

      Et si cela ne durait pas, si cette cécité se voyait réparée par un décillement salvateur, si cet illettrisme cultivé cédait le pas à une réappropriation de l’activité de lecture - ce que j’espère, mais ne vois pas venir - faudrait-il par avance se résigner à ce qu’une autre personnalité, un autre hochet régressif vienne offrir une nouvelle occasion de jouir d’une telle communauté... gazeuse ? Je le crains, car cette gauche n’en a fini ni avec sa part dieudonno_soralienne, ni avec l’antisémitisme.

      #confusionnisme #gauche #gauches

    • il y a 5 mois, j’écrivais à propos de la grève à Gonfreville

      Médine est sur le blocage ! autant dire que côté « jeunesse » et féminisme de la lutte [Adèle Haennel était également sur le piquet], ça va pas être easy à gouverner.

      https://seenthis.net/messages/995780#message995856
      depuis, il avait ma sympathie, bien que par ailleurs je ne sache rien de lui si ce n’est que les fafs et la droite s’en prenaient à lui. puis, des camarades ont attiré mon attention sur des trucs pas clairs du tout. et qui ne relevaient pas seulement du passé (oui, on rêverait qu’à l’instar du Michaux, il passe de l’extrême droite à un ailleurs assez proche pour qu’un voisinage soit possible, mais...).
      j’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce chanteur (textes, entretiens), et relevé quelques propos qui n’allaient pas sans soucis, loin de là. ce dont je rends partiellement compte ici.
      cinq mois plus tard, des journées d’été EELV à celles de LFI, de la Fête de l’Huma à l’Olympia, on assiste à l’avènement de cette carrière « anti-système ». et, ne serait-ce qu’en souvenir de cette petite fraction de l’ultra gauche qui fut négationniste, ne serait-ce que prenant en compte l’empreinte laissée depuis par le dieudonno-soralisme, c’est bien le moins de se rappeler que l’amitié ou quoi que ce soit de sérieux implique une exigence, ce qui, entre autre chose, fait que, selon la formule bien connue, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis...
      souvenons-nous. en 2008, après bien des alertes sérieuses depuis 2005 (?), Dieudonné s’est finalement totalement démasqué en invitant Faurisson sur la scène du Zénith. mais il aura fallut des années à bon nombres de gens qui avaient envie de se faire manipuler pour le lâcher. et d’autres sont restés dieudo-soraliens. quitte à apprécier qui ajoute des touches prolo, gaucho, arabe et variétés ?

      #show_bizz #fallace #spectacle

    • c’est tout schuss pour la droite raciste, Édouard Philippe https://www.lefigaro.fr/flash-actu/edouard-philippe-muscle-son-discours-sur-l-immigration-20230605 n’ira pas dire le mot de bienvenue prévu aux journées d’été de EELV dans « sa » ville du Havre.

      La venue de Médine chez EELV et LFI continue de déchirer la gauche
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/220823/la-venue-de-medine-chez-eelv-et-lfi-continue-de-dechirer-la-gauche

      Milo Lévy-Bruhl, bon connaisseur des textes de Médine, reste réservé sur la réception de la polémique à gauche. « D’un côté, il ne faut pas faire des procès anachroniques : le Médine que je critique n’est pas le Médine d’aujourd’hui, qui en outre fait face à des attaques scandaleuses qui sont de l’islamophobie pure », dit-il. Mais il s’indigne que la gauche en vienne à considérer qu’il n’y a « que de l’instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite, comme le fait toujours LFI », prévient-il, soulignant « l’énorme silence de la gauche depuis vingt ans sur l’antisémitisme ».

      Il rappelle en effet la proximité passée de Médine avec la « dissidence » [une proximité bien plus longue avec les Frères musulmans, ce dont seul un faf est autorisé à parler, ndc] et estime que « le retour de Médine sur cette période est très timide », alors que jusqu’en 2014, il faisait des références élogieuses à Dieudonné, des quenelles, et avait fait la première partie d’une conférence de Kemi Seba.
      D’où sa circonspection face à son invitation en star des universités d’été d’EELV et de LFI : [ en adoptant un point de vue de normand, un chouille à l’ouest, et pas mal au centre, je dirais qu’] « Il est totalement légitime par plein d’aspects : après tant de paternalisme et de misérabilisme de la gauche vis-à-vis des populations racisées et des #quartiers_populaires [qui sont, c’est bien connu, le fief de Médine, auquel il convient donc de rendre hommage, n’en déplaise aux athées, aux mécréants, et à nombre de musulmans], son invitation symbolise la fin d’une certaine période de l’#antiracisme politique , et c’est une bonne chose [puisque l’on passe des pubs Dior de Harlem Désir, ou de l’admiration de Bouteldja les blancs et moi pour Soral, à Georges Brassens, Renaud et pis même Victor Hugo (regardez la pochette, c’est le gars du plus gros enterrement qui ait jamais eu lieu dans le pays !) façon Médine, yes !]. Mais le risque, c’est que tant qu’il ne clarifie pas son rapport à son propre passé, elle signifie aussi une indifférence [et là, je reste archi-poli hein]_de la gauche à la question de l’antisémitisme. »

      Ironiquement, sur le morceau « Global », où Médine faisait l’inventaire de ses erreurs, il disait : « Faut que j’arrête de jouer au cyberactiviste / En leur répondant sur le Web j’donne de la force à mes ennemis. » [alors que lorsque j’écris "pédérastes pétainistes" dans une chanson récente, parle d’arme de guerre" à propos de la torture à des gauchiasses naïfs, ou raconte que le génocide des Tutsis s’est fait à coups de machettes à "étoile de David", ça passe crème, personne n’écoute, ne lit, sauf ceux que ça branche, et des pisse froids qu’aiment pas "les arabes", c’est bien connu.]_

      #politique #marketing

    • Rentrée, les gauches rendues inaudibles par la polémique Médine et leurs divisions
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/23/pour-leur-rentree-des-gauches-rendues-inaudibles-par-la-polemique-medine-et-

      le groupe de travail contre l’antisémitisme [d’EELV] débattra à huis clos au Havre avec le rappeur.

      A la différence des Verts, les « insoumis » sont prompts à fermer le ban sur cette polémique. L’épineux sujet de l’antisémitisme à gauche, LFI le balaie et le considère comme une instrumentalisation par l’extrême droite.

      #rouge_brun

      edit pour les « justifications » reprises ici
      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014572
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1013817

    • Notre astre de la punch line : "Je lutte contre l’antisémitisme (...) depuis vingt ans"
      « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://www.paris-normandie.fr/id442162/article/2023-08-22/me-traite-dantisemite-et-cela-me-broie-le-havrais-medine-repond-la-p

      Alors pourquoi ce tweet qualifié de nauséabond sur Rachel Khan ?

      « C’est une réponse à quelqu’un qui m’attaque en me traitant de déchet à trier, en lien avec les universités d’été. Je réponds en parlant de Rachel Khan qui vient du hip-hop, reçoit des compliments sur son livre de Marine Le Pen. Mon tweet parlait de ça, c’est une maladresse avec le mot rescapé ["ResKHANpé" dans le texte] qui ne prenait pas en compte la charge historique. Je ne savais pas qu’elle avait une histoire familiale liée à la Shoah. Ma propre famille utilise ce mot « khan » avec la même orthographe, c’est un sobriquet familial depuis cinq ans. J’appelle ma famille la « Khan family » [ah, c’est pas la KA family ?] parce que mon dernier fils s’appelle Gengis en référence à Gengis Khan (figure mongole).

      On se fédère autour de ce terme qui a une #sonorité poétique. Je m’excuse aussitôt de la maladresse auprès de la personne et auprès de ceux qui ont pu être heurtés par ce jeu de mots. Des excuses inaudibles. Je lutte contre l’antisémitisme , poison que l’on doit combattre, depuis vingt ans [depuis qu’une sardine bouche le port de Marseille, en fait]. On me taxe d’antisémite et cela me broie. Si ce tweet avait été antisémite, il aurait été attaqué depuis longtemps. »

      Vous traînez pourtant une réputation sulfureuse et on vous prête un certain nombre de prises de position… [euh...]

      (...) J’ai fait des erreurs, ma parole a dépassé ma pensée, des prises de position ont été des impasses idéologiques mais [c’était avant 2003 ?] je m’en suis toujours amendé. J’ai toujours fait marche arrière quand je me trompais. C’est salvateur pour le public qui me suit. Et je regrette certaines choses. »

      Comme le geste de la quenelle ?

      « Oui quand je croyais que la quenelle de Dieudonné était de la liberté d’expression [édulcoration ++, l’euphémisation en vigueur la présentait comme un "geste antisystème"]. Alors que c’était un signe de ralliement antisémite qui a fini par être récupéré [ah bon, quelle histoire étrange, on nous parle de récupération de la contestation, comme dans le topo gauchiste 70’s] on [qui ? !] lui a donné un autre sens. Il est trop tard quand on s’en rend compte. Dieudonné a toujours été très ambigu sur ce sujet [moi pas, d’ailleurs je n’ai appris l’existence du show avec Faurisson qu’ne 2015, je crois] . Quand je m’excuse, que je regrette, moi on ne m’entend pas [mais parfois on écoute et te lit avec attention]. D’autres personnes, comme des politiques, qui font des erreurs, on les entend [dire qu’ils assument]. Moi qui suis d’un certain univers culturel, l’excuse ne m’est pas autorisée. Je traîne un certain nombre de boulets. »

      Comme celle de l’homophobie liée à une vidéo où vous évoquez le mot « tarlouze » ?

      « Cela date de 2007. Je parle des standards d’acceptabilité dans la sphère publique, je ne parle pas d’homosexualité. Il y a une erreur de langage de qui n’est pas acceptable. On oublie mes prises de position courageuses de 2012 sur le mariage pour tous au moment où la plupart des politiques se drapent dans une moralité en disant qu’ils ont toujours été pour cette disposition. Je fais une vidéo dès 2012 (« Petit délire ») en disant que le mariage homosexuel ne doit pas être soumis à la discrimination. Que fait-on de mes prises de positions sur les discriminations sur les personnes racisées, les juifs [où ?], les musulmans, les féministes, les LGBTQ+ [et les pédérastes pétainistes, en 2022]. On cherche [ou on découvre] une maladresse ancienne [ou actuelle] pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi [alors que j’en commet publiquement une tous les trimestres]. C’est de l’#anti-racisme_de_salon. »

    • Le cas Médine " illustre la dérive constante d’une certaine [de la] gauche face à l’antisémitisme en France », comme le confirme l’ensemble des réponses faites ici, entre déni des faits, sauf à dire que les mots comptent pour rien) et désinformation (la preuve que Médine a changé : il "lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans" sic), circonvolutions distractives (tout sur le contexte, la droite, les arabes, tout ça, tout ça, rien sur lui-même) et indifférence. Staline n’a pas travesti l’antisémitisme soviétique en "antisionisme" pour rien.
      https://seenthis.net/messages/1013817
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1014567

      #rangerunanimentlamerdesousletapis

    • Il semblerait qu’une partie de mon message t’as échappé :

      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014654

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      De mon point de vue, cela me semblait un peu court de ne m’en tenir qu’à constater le propos raciste de Médine et le fait que LFI ne s’en dissocie pas. J’ai donc changé la focale. Peut-être est-ce cela que tu désignes comme « circonvolutions distractives » ?

      Quant à la « gauche », ça fait bien longtemps que je considère qu’elle ne représente pas un enjeu essentiel pour changer ce monde.

    • @Pr_Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1696488192118263844

      Tout ce passe comme si l’intégralité des figures de la gauche institutionnelle et syndicale avait décidé de démontrer en cette rentrée qu’elle est perclue de tares, du soralisme antisémite au poutinisme, du complotisme vaccinal à la haine des arabes.
      Dans un moment de bascule, au sortir de six mois de réveil du mouvement social - de la République démocratique et sociale - ça fait l’effet d’une balle de LBD dans le dos.

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1696253690322018774

      Lignes de crêtes accuse des anti autoritaires qui ont critiqué l’afa-pb pour leur invitation au chanteur dont tout le monde parle (le sardou de gauche) de piocher dans les cibles du ministère de l’intérieur. Ce post fb supprimé le montre : en 2018 on croisait à beauvau aussi ldc

    • @cabou lorsque je dis "la gauche" (mais aussi "les révolutionnaires") ce que je vise c’est une démission intellectuelle et politique quasi (?) générale de ce côté. comme le montre compris un post de Lignes de crêtes (supprimé https://seenthis.net/messages/1014151#message1014973 et remplacé par l’affichage d’une solidarité avec Médine).

      Les propos antisémites passés et actuels de Médine sont-ils populaires ? je ne sais pas. le type pleure depuis des années déjà pour ne pas avoir eu le disque d’or dont il estime qu’il lui revient. et c’est la gauche, sous couvert d’#antifascisme et d’#antiracisme qui lui fournit le marchepied dont sa carrière a besoin.

      que l’antisémitisme, bourgeois et populaire, existe est une autre question, d’ailleurs bien renouvelée depuis la guerre des 6 jours (« les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur », De Gaulle), l’existence (et la politique) d’Israël étant utilisée(s) pour que l’antisémitisme ne pose plus question, soit défendu sous couvert d’antisionisme comme le faisait déjà Staline dans les années 50, ou instrumentalisé, comme le font les droites (jusqu’à génération identitaire...).

      je n’ai pas envie de revenir sur la manière dont, du coté populaire, il s’agit d’un socialisme des imbéciles et d’un anti-impérialisme des imbéciles (quoi que l’on sache par ailleurs du rôle de "tête de pont de l’Occident" joué par Israël) défendu au nom de "nouveaux damnés de la terre" (depuis les luttes de décolonisation et le tiers-mondisme qui les ont accompagné). les israéliens ce n’est pas tout à fait Israel ("je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand, disait l’autre), et "les juifs" c’est vraiment too much.

      En revanche, je persiste à penser qu’un minimum d’intelligence politique laisserait moins de place à un tel prurit barbare. Or du côté des militants en tout genre, derrière tel ou tel semblant de mise en cause, "vas-y Médine [fait comme Dieudonné, really ?], excuse-toi !", c’est bien d’une forme d’encouragement que l’on fait preuve. Débile, et dangereux. (mes deux centimes que ça n’arrangera pas le sort fait ici aux arabes et aux noirs, contrairement à l’hypothèse officielle adoptée partout à gauche, pour mieux jouer des cartes de boutiquiers, grand ou petits).

    • Concernant Médine : ni islamophobie, ni complaisance avec l’antisémitisme - Juives et Juifs Révolutionnaires

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/08/31/concernant-medine-ni-islamophobie-ni-complaisance-avec-lantisemitisme

      Suite à ces accusations, Médine a reconnu sur Mediapart le 22 août « avoir été trompé à un moment donné » sur le sens de la quenelle et avoir fait « une vraie erreur », celle de ne pas s’en être suffisamment désolidarisé. De certains qui avaient critiqué son attitude à l’époque, il dit maintenant « Ils avaient raison sur l’impasse idéologique où je me trouvais à ce moment là. Je leur ai dit et je me suis excusé d’avoir eu une attitude réactionnaire à l’époque. » Si le rappeur lui même semble avoir moins de difficultés à situer le problème que certain·es de ses avocat·es à gauche, notamment issu·es de LFI, ce début d’autocritique reste limité : deux jours plus tard, il déclare à l’Humanité « en vingt années de carrière, il n’y a jamais eu un soupçon crédible d’antisémitisme me concernant ». Au niveau de ses défenseurs, c’est souvent pire puisqu’on en vient à retirer purement et simplement l’antisémitisme de l’équation. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon, dont il est vrai qu’on attend peu sur le sujet, twittait « C’est un plaisir de recevoir Médine aux Amfis 2023. La victime de racisme, c’est lui ». On notera (encore) son sens de la formule.

      Nous estimons pour notre part nécessaire qu’un travail de retour critique soit mené sur le sujet de la part de tout celles et ceux qui se sont compromis avec les discours kemistes ou dieudo-soraliens, y compris donc Médine. Cependant, il ne nous semble pas que de cette polémique puisse déboucher une avancée sur ce plan, notamment du fait du paternalisme, de l’opportunisme et de la reprise de discours islamophobe d’une grande partie des réactions. Nous estimons quant à nous que le combat contre l’antisémitisme ne peut se faire en adoptant un discours islamophobe ou en prenant la forme d’une injonction adressée uniquement aux membres de la minorité musulmane. Réciproquement, la lutte contre l’islamophobie ne peut ignorer la question de l’antisémitisme et donc passer ces discours et ces compromissions sous silence.

    • Plus de contexte sur cette agression à la ficelle, caractérisée, sur des CRS, qui partent au travail le matin avec la peur au ventre, avant de matraquer des squatteurs assoiffés de sang, le couteau entre les dents et la ficelle entre deux poteaux.

      « Il n’y a plus rien ». Occupé depuis 8 ans, le site de l’Avenir à Brest démoli après son évacuation musclée
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/il-n-y-a-plus-rien-occupe-depuis-8-ans-le-site-de-l-ave

      Occupée depuis 2015, la salle de l’Avenir à Brest a été évacuée par les gendarmes et policiers, ce jeudi 27 juillet 2023. L’assaut a été donné au petit matin. Le lieu, autogéré par un collectif d’habitants, s’était construit au fil du temps, « pour y vivre la ville et le monde autrement ».

      N’empêche, on rigole, mais ça commence par une ficelle, et ça fini, pour que « plus jamais ça », par un Oradour. Car on ne le rappellera jamais assez, le respect de l’autorité passe par des exemples.

    • Ce que je ne saisis pas bien c’est le timing : comment ont-ils pu attendre 8 ans - ou disons 5 si on compte depuis l’avènement macronike - pour bouter ces vilains anars hors de ce squat socio-terroriste ? Par exemple quand Darmator à échoué à dissoudre Nantes Révoltée, pourquoi pas rebondir et détruire l’Avenir ?

    • merci @b_b , donc un peu de détail non-grenadier-ou-lacrymogène au bout du lien de @rezo :

      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/a-brest-le-squat-culturel-de-la-place-guerin-evacue-par-la-force-6359888

      Décision de justice [quand tu nous tiens]

      C’est donc la fin de l’Avenir, ce lieu alternatif occupé sans droit ni titre depuis le 17 octobre 2015. Une expulsion devenue inéluctable : la métropole, propriétaire du foncier, ayant obtenu une décision de justice après avoir saisi en référé le tribunal administratif de Rennes.

      Longtemps, la municipalité a laissé faire le collectif, qui ne posait guère de problème et contribuait même à l’animation du quartier. Personne ne vivait sur place, mais le site était occasionnellement ouvert au public en dehors de tout cadre légal et sans aucune norme de sécurité, ce qui avait poussé les élus à initier une médiation l’an dernier afin de tenter de parvenir à un statut, avec des responsables identifiés. Mais le dialogue a fini par être rompu au printemps. « On a tout essayé », rappelle Yohann Nédélec, l’adjoint au maire de Brest en charge du centre-ville, « mais ils ont tout gâché ».

      Le collectif Pas d’Avenir Sans Avenir ne partage pas cette analyse. « Ils avaient réussi à nous embarquer dans des négociations avec les élus, ce qui n’était pas gagné il y a quelques années. On trouvait intéressant la démarche. Nous avions fait plusieurs réunions en interne, mais au bout d’un moment la mairie a dit stop, on arrête. Les délais politiques ne sont pas les mêmes que ceux du monde associatif et collectif », réagit Vincent, 61 ans, qui fait partie de la douzaine de membres actifs. « Ce n’est qu’une boîte, ça se refait », conclut-il.

      La démolition des constructions de l’Avenir a débuté jeudi matin. Les autorités ont prévu un dispositif pour sécuriser le site et éviter qu’il ne soit repris par des habitants dans les prochains jours.

      et hop, « pas de kado » taggé de frais, pouf, « je condamne » :-p

      https://www.letelegramme.fr/finistere/brest-29200/a-brest-lelu-yohann-nedelec-menace-par-un-tag-suite-a-lexpulsion-du-squ

      le maire de Brest est un socialo, élu depuis 22 ans https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Cuillandre

  • Justice (ou pas) pour Adama : le parquet de Paris requiert un non-lieu pour les gendarmes | Libé | 26.07.23

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/mort-dadama-traore-le-parquet-de-paris-requiert-un-non-lieu-pour-les-gend

    Le parquet de Paris a requis ce mercredi 26 juillet un non-lieu au terme de l’enquête sur la mort du jeune homme en juillet 2016 dans l’enceinte de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise).

    La décision finale sur un éventuel non-lieu ou une relance des investigations revient désormais aux juges d’instruction. Le parquet de Paris a requis ce mercredi 26 juillet un non-lieu au terme de l’enquête sur la mort en juillet 2016 d’Adama Traoré dans l’enceinte de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) à la suite de son interpellation par des gendarmes.

    Cette évolution du dossier était attendue. Dans cette affaire, érigée en symbole des violences policières, aucun des trois gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traoré le 19 juillet 2016 n’a été mis en examen.

    « Au terme d’un réquisitoire particulièrement exhaustif de 71 pages, le parquet a donc conclu, à la lumière des investigations menées, à l’absence de quelque charge que ce soit à l’encontre des gendarmes », se sont félicités dans un communiqué les avocats des gendarmes, Me Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac-Kollarik. D’après eux, « ces réquisitions extrêmement motivées n’ont laissé aucune zone d’ombre pour aboutir à leur mise hors de cause ».

    « Manqué à leur devoir de protection »
    Dans une décision publiée lundi 26 juin, la défenseure des droits Claire Hédon recommandait pourtant « que des poursuites disciplinaires soient engagées à l’encontre » des représentants des forces de l’ordre impliqués dans l’affaire qui a vu le jeune homme mourir à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) quelques dizaines de minutes après son arrestation. Trois des militaires avaient été placés en 2018 sous le statut de témoin assisté.

    Dans sa décision, Claire Hédon reprochait aux gendarmes d’avoir « manqué à leur devoir de protection » en n’ayant « pas pris le soin de préparer et de faciliter l’arrivée des pompiers ». Pour pouvoir interpeller le jeune homme de 24 ans qui tentait de s’enfuir, les forces de l’ordre ont procédé à un placage ventral. Une fois au sol, Adama Traoré avait alors prévenu qu’il rencontrait des difficultés pour respirer mais les agents n’en ont que très peu tenu [compte].

  • Armés de cônes de chantier, des militants bloquent les robots-taxis lessentiel.lu
    La ville de San Francisco s’oppose à l’État de Californie, qui pourrait autoriser les taxis autonomes à étendre leurs services, sur fond de militants qui ciblent ces robots-taxis. 

    Dans l’obscurité de San Francisco, un taxi sans chauffeur ralentit face à des silhouettes masquées qui l’encerclent, tel un animal traqué. L’un des hommes pose un cône sur le capot : interloquée, la voiture autonome allume ses feux de détresse et s’arrête en pleine voie. Cette semaine, ce curieux manège s’est reproduit des dizaines de fois dans la capitale de la tech. Un groupe de militants s’amuse à désactiver les robots-taxis la nuit pour protester contre leur prolifération, source de frictions entre l’État californien et les élus locaux.


    Des militants de Safe Street Rebel immobilisent un taxi autonome grâce à des cônes de chantier, à San Francisco le 11 juillet 2023. 

    « Nous pensons que toutes les voitures sont mauvaises, peu importe qui ou quoi conduit », balance à l’AFP Alex (prénom modifié), un idéaliste du collectif Safe Street Rebel, radicalement pro-piéton et pro-vélo. Pour lui, ce véhicule futuriste n’est « pas un nouveau mode de transport révolutionnaire », tout juste « un autre moyen d’asseoir la domination de la voiture ».

    Avec de simples cônes de chantier, le groupe arrive à immobiliser pendant de longues minutes les robots-taxis de Waymo et Cruise, les deux opérateurs autorisés à San Francisco, jusqu’à l’intervention d’un technicien. Leur action cumule des millions de vues sur les réseaux sociaux et attise la polémique, au moment-même où la Californie envisage d’autoriser ces entreprises à proposer un service payant dans la ville, 24 heures sur 24.

    Multiplication d’incidents
    La California Public Utilities Commission (CPUC), chargée de superviser les véhicules autonomes, pourrait prochainement permettre à Waymo et Cruise d’étendre leurs services. Elles fonctionneraient alors comme les applications Uber ou Lyft, mais sans chauffeurs. Une perspective qui fait grincer la municipalité. San Francisco a beau être le berceau des voitures autonomes – les premières ont commencé à y circuler dès 2014 avec un chauffeur « de sécurité » –, elle s’inquiète de la multiplication des incidents impliquant des robots-taxis. 

    Depuis un an, leur expérimentation ne requiert plus d’avoir un humain derrière le volant en cas d’imprévu. Croiser une Jaguar sans personne au volant fait partie du quotidien, pas de la science-fiction. La robotisation totale de l’expérimentation s’accompagne de désagréments. Voitures arrêtées sur la route, qui bloquent la file de bus ou s’incrustent sur une scène de crime face à des policiers irrités : les véhicules de Cruise et Waymo sont pointés du doigt, même si aucun accident fatal pour les humains n’a été répertorié.

    « Décision hâtive » 
    Début juin, un robot-taxi de Waymo a percuté un chien surgissant brusquement dans la rue. L’animal est mort. Quelques jours plus tard, un membre du conseil municipal de San Francisco, Aaron Peskin, a dénoncé « la décision hâtive de la CPUC d’autoriser une augmentation massive de la circulation (des robots-taxis) dans nos rues. » La ville s’oppose à l’État de Californie, seul décideur. Cet hiver, l’autorité des transports du comté de San Francisco a envoyé une lettre à la CPUC répertoriant 92 arrêts intempestifs de voitures autonomes.

    La polémique semble prendre : la CPUC, qui devait autoriser fin juin Waymo et Cruise à étendre leurs services, a reporté par deux fois sa décision, désormais attendue le 10 août. Actuellement, Cruise n’a le droit de faire payer ses courses qu’entre 22h et 6h du matin. Waymo ne peut pas facturer sans humain derrière le volant. Sous ce régime expérimental, les deux entreprises ont toutefois fidélisé des clients.

    La sécurité en débat
    Jaeden Sterling embarque ainsi quotidiennement à bord d’un robot-taxi. « Je les utilise surtout pour des raisons de commodité et de sécurité », raconte ce jeune homme de 18 ans. Depuis la banquette arrière d’une voiture Waymo, il surveille sur un écran les véhicules, piétons, et autres cyclistes détectés en temps réel par le logiciel. Cela lui inspire davantage confiance que la conduite « dangereuse » de nombreux chauffeurs VTC qui « sont pressés, car leur salaire est basé sur le nombre de courses qu’ils prennent. »

    Les arrêts intempestifs des véhicules autonomes lui apparaissent plutôt comme un gage de prudence. La sécurité est d’ailleurs l’argument principal martelé par Waymo et Cruise. Les robots-taxis de Waymo ont parcouru « plus d’un million de kilomètres » sans « aucune collision impliquant des piétons ou des cyclistes », rappelle ainsi l’entreprise à l’AFP. Quant aux collisions avec des véhicules, elles « impliquaient des violations des règles ou un comportement dangereux de la part des conducteurs humains. »

    Mais certains habitants restent méfiants. « Même si elles étaient vraiment plus sûres, quelle est la garantie qu’un bug vraiment dangereux n’apparaisse pas en production la semaine prochaine ? », s’interroge Cyrus Hall, 43 ans. Pour cet ingénieur informatique, les incidents actuels sont trop importants pour être ignorés. D’autant que San Francisco sert d’exemple, dans un pays où les voitures autonomes débarquent désormais à Los Angeles, Phoenix ou Austin. « Si elles sont autorisées à devenir un business à part entière, la bataille sera beaucoup plus difficile que de s’assurer d’avoir un bon cadre réglementaire dès maintenant », insiste-t-il. 

    #californie #activisme #voitures_autonomes #taxis #VTC

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/robots-taxis-586078186082

  • Mr. Propagande sur Twitter : "Juin 1983 : les syndicats de police manifestent contre le « le laxisme » de la justice. Le jour même, le premier ministre de l’époque demande au ministre de l’Intérieur les démissions du préfet de police de Paris et du directeur général de la police nationale. https://t.co/ECjnlvCtfP" / Twitter
    https://twitter.com/MrPropagande/status/1683471292190584835

    • Il y a 40 ans, un syndicat de flics factieux déjà à la manoeuvre.
      https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/3-juin-1983-des-policiers-manifestent-contre-le-laxisme-de-la-gauche_17
      https://www.youtube.com/watch?v=oZMp_QHi5Sc

      Retour le 3 juin 1983, le jour des obsèques de deux policiers Emile Gondry et Claude Caiolla tués par des cambrioleurs qu’ils avaient pris en flagrant délit avenue Trudaine dans le 9ème arrondissement de Paris. Un troisième policier est également blessé par balle. Des cambrioleurs qui en fait se révéleront être des membres d’Action Directe.L’ambiance est, on l’imagine, très lourde dans la cour de la Préfecture de Police de Paris où 2000 policiers assistent aux obsèques de leurs deux collègues policiers, en présence du ministre de l’Intérieur Gaston Deferre.
      Mais les policiers sont en colère, en colère contre la gauche et son ministre de la justice Robert Badinter, le symbole selon eux du laxisme. L’amnistie d’août 1981, l’abrogation de la peine de mort, la suppression de la loi anticasseur ou la disparition des quartiers de sécurité renforcés dans les prisons ulcèrent une grande partie des policiers. La mort de deux d’entre eux est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de leur colère.
      Une première manifestation se déroule dans le calme. Mais dans l’après-midi, à l’appel de la Fédération professionnelle indépendante de la police (FFPIP), un syndicat d’extrême droite (en atteste la présence de Jean-Marie Le Pen), 2500 policiers se rendent dans le silence Avenue de Trudaine puis se déchaînent en approchant du ministère de la Justice.

  • Comment la police met fin à l’État de droit
    https://www.frustrationmagazine.fr/police-etat-droit

    Nous le disons et répétons depuis son élection, en 2017 : Emmanuel Macron a eu besoin, pour la réalisation de son programme pro-bourgeoisie, d’une mise au pas de la population française via la réduction des libertés individuelles et la répression des mouvements de contestation. Pour y parvenir, il a pu disposer de médias largement acquis […]

  • Les yeux grands fermés - Les mots sont importants (lmsi.net)
    https://lmsi.net/Les-yeux-grands-fermes

    Quand bien même Pap Ndiaye n’a strictement rien fait de bon à son poste, en terme de respect des corps enseignant et enseigné, en termes de conditions de travail, en termes de lutte contre les inégalités scolaires, son départ n’augure rien de bon. Tout d’abord parce que le petit soldat de plomb qui lui succède, 100% macroniste ( « de la première heure », comme ils disent) arrive avec des feuilles de route élyséennes apocalyptiquement thatchériennes dans son attaché-case – Blanquer Saison 2, peut-être pire que la première : saccage et mise à mort d’une grande et belle idée, le service public d’éducation. Il y a ensuite ce symbole : c’est avant tout un signal d’une clarté aveuglante en faveur de l’extrême-droite qui est adressé, celle-ci n’ayant eu de cesse (dès la « première heure », là encore) de vilipender le supposé « wokisme » de Pap Ndiaye, et de faire de sa démission une question de principe – une guerre de harcèlement qui a atteint son point critique ces dernières semaines lorsque, sans recevoir le moindre soutien gouvernemental digne de ce nom, ledit « ministre wokiste » a eu l’insupportable outrecuidance de qualifier d’« extrême-droite » un groupe de presse... d’extrême droite ! Enfin, au-delà de ce lamentable et ultime épisode, un chercheur noir spécialisé sur certains recoins honteux de l’histoire républicaine française est invité à céder sa place à un « bon Blanc » bien droit dans ses bottes, apologue de l’histoire honteuse en question – disons les mots : raciste, esclavagiste, meurtrière. Et cela, jusque dans ces déclinaisons non-républicaines, en la personne du sanguinaire Napoléon. C’est ce que rappellent les lignes qui suivent, écrites et publiées initialement il y a deux ans, à l’occasion d’un sordide hommage présidentiel à l’empereur belliciste et « négrier ».

  • L’Assemblée adopte l’activation à distance des appareils électroniques
    https://www.laquadrature.net/2023/07/25/lassemblee-adopte-lactivation-a-distance-des-appareils-electroniques

    La semaine dernière, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice pour les années 2023-2027. Parmi de multiples dispositions, ce texte prévoit l’introduction dans le…

    #Surveillance

    • Quelque chose que je ne vois jamais explicité : est-ce que les flics français ont déjà des outils pour faire ça systématiquement ? Si oui, lesquels ?

      Est-ce que je dois comprendre qu’on est en train de légaliser Pegasus ? (Oui mais tu vois, il y a le bon Pegasus, et il y a le mauvais Pegasus, c’est pas pareil.)

    • @arno , juste histoire de donner mon avis non-informé : on est en fRance, Pegasus sucks, on a certainement nos propres outils bien propres à nous, depuis quelques temps déjà, on vient juste d’en légaliser l’utilisation par la police :-) Prends Qosmos...

    • De mémoire c’était le processus aux US aussi non ? C’est-à-dire que
      1) les outils techniques existent déjà depuis longtemps pour le faire, et sont réellement utilisés
      2) ya des scandales genre Snowden etc
      3) en réponse à ces scandales et ces inquiétudes de la population, les États (US en premier lieu puis les autres) écrivent des lois pour… autoriser légalement ce qu’ils faisaient en cachette avant
      4) fin de l’histoire maintenant c’est dans les clous

  • Lire un Isotype : Les zones végétales de la Terre - imago mundi
    https://www.imagomundi.fr/article50.html

    Et si la carte se passait d’un fond topographique ? Si elle mélangeait les échelles ? Si elle prenait le parti du design ? L’Isotype [1] s’est aventuré sur ces sentiers de traverse en inventant des représentations cartographiques révolutionnaires. Notre série « Lire un Isotype » propose une introduction à la lecture de ces œuvres originales. Pour commencer, voici celle des zones végétales de la Terre comparées à la densité de population de 7 grandes régions.
    par Nepthys Zwer, historienne et contre-cartographe