• Apprentissage, une formation douteuse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=4-4#outil_sommaire_3

    Loin d’être « la » grande solution, la panacée pour les jeunes qui n’ont plus envie d’aller à l’école, l’apprentissage est, pour une bonne part d’entre eux, une formation qualitativement assez douteuse.

    C’est pourquoi les apprentis «  ratent  » plus souvent leurs examens que les lycéens professionnels qui préparent le même diplôme  :

    « les taux de réussite aux examens restent encore très inférieurs pour les élèves de l’apprentissage ».

    L’écart est «  significatif » , c’est-à-dire important, entre les deux populations de jeunes ce qui

    « témoigne des difficultés que rencontrent parfois les apprentis pour valider »

    la formation qu’ils ont suivie. C’est particulièrement vrai pour les formations les moins basiques (24 % d’échecs en plus pour les brevets de technicien ou les brevets des métiers d’art).

    Ensuite, contrairement à l’idée reçue selon laquelle un patron forme un apprenti pour le « garder », plus d’un tiers

    « des jeunes apprentis… ne trouvent pas d’emplois à l’issue de leur formation  ».

    La sénatrice qui a écrit le rapport dont nos citations sont extraites, ajoute qu’il serait bon de

    « s’interroger sur les raisons qui conduisent un employeur sur trois à ne pas recruter son apprenti. »

    Ne vous fatiguez pas à vous interroger, Madame la sénatrice : c’est tout bonnement qu’un apprenti sur trois (au moins) est un jeune salarié kleenex.

    Les patrons le prennent parce qu’un apprenti ça ne coute rien (ou pas grand-chose suivant les cas) et que ça rapporte finalement pas mal d’argent. Quant à l’avenir de l’apprenti, les patrons-bousiers s’en moquent comme de leur première couche culotte.

    Enfin, si lorsqu’ils viennent d’achever leur formation, les apprentis

    « s’insèrent plus facilement que les diplômés sous statut scolaire »

    (il y a tout de même des patrons qui « gardent » leur ancien apprenti), cette différence est rapidement résorbée par la suite. Plus grave, avec un niveau plus faible dans les connaissances théoriques,

    « les apprentis sont souvent moins armés que les lycéens professionnels pour évoluer tout au long de leur carrière. »

    A une époque ou l’évolution technique est rapide, c’est là une grave lacune qui handicape le futur de ces jeunes.

    Les citations entre guillemets sont extraites d’un rapport sénatorial de 2009, http://www.senat.fr/rap/a08-100-5/a08-100-58.html#toc203

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Publicité (d’Etat) mensongère
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=3-4#outil_sommaire_2

    Voici le texte d’une des multiples publicités d’Etat concernant le travail des jeunes (1).

    « La réglementation sur le travail des jeunes est simplifiée.

    Le cadre réglementaire de mise en situation professionnelle des jeunes, apprentis, élèves, stagiaires a été simplifié tout en garantissant un niveau de protection inchangé pour les mineurs. Cet assouplissement permet de réaffirmer un engagement fort du gouvernement afin de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Deux décrets du 17 avril entreront en vigueur le 2 mai :
    – le 1er décret introduit une simplification administrative importante pour l’accueil des jeunes en formation dans l’entreprise et en établissement d’enseignement : la procédure de demande d’autorisation à déroger auprès de l’inspecteur du travail pour les travaux interdits aux jeunes âgés de moins de 18 ans est remplacée par un régime déclaratif ;
    – le 2nd décret porte sur les travaux temporaires en hauteur des jeunes âgés de moins de 18 ans et permet l’utilisation des échelles, escabeaux et marchepieds lorsque les équipements de travail munis d’une protection collective ne peuvent pas être utilisés. Cela concerne notamment la cueillette et la récolte des fruits dans certaines configurations. »

    En quoi cette publicité est-elle mensongère ?

    En ce qu’elle prétend que les régressions annoncées à grands coups de trompette comme des simplifications (sous-entendu, des progrès) garantissent « un niveau de protection inchangé pour les mineurs » .

    Le 1er décret annule le contrôle préalable des dangers pouvant exister qui permettait à l’inspection du travail de vérifier :
    – d’une part que l’interdiction totale de certains travaux aux mineurs était bien respectée (par exemple, interdiction de conduire un tracteur),
    – d’autre part que les travaux pour lesquels une dérogation peut réglementairement être obtenue, étaient réalisés avec toutes les garanties de sécurité (en particulier pour l’utilisation de machines dangereuses, par exemple une herse rotative).

    Malgré ces contrôles, des patrons passaient outre, d’où de graves accidents.

    Ce contrôle est maintenant remplacé par une simple « déclaration » patronale. Or, nous avons rarement vu un patron, même lorsque les conditions d’insécurité sont désastreuses, déclarer qu’il y avait problème dans son entreprise… Le contrôle n’aura lieu, éventuellement, qu’après un accident… ce qui laisse au patron, avec un peu de pratique, le temps de se mettre « en règle », ni vu ni connu. Et ce n’est pas la parole du malheureux apprenti qui pèsera quelque chose dans la balance.

    Ce premier décret ne garantit donc pas un niveau équivalent de #sécurité, loin de là.

    Le deuxième décret autorise le travail en hauteur dans les pires conditions, puisqu’il permet maintenant d’utiliser du matériel dit sans protection passive (escabeaux, échelles) sur les terrains les plus accidentés (vergers…).

    Or, le travail en hauteur est déjà une des situations professionnelles les plus accidentogènes. On ne voit pas comment le fait d’utiliser maintenant un matériel sans protection sur des sols inadéquats pourrait garantir les mêmes conditions de sécurité que lorsque ces travaux étaient interdits aux mineurs.

    (1) - http://www.gouvernement.fr/action/le-plan-de-relance-de-l-apprentissage.

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Ne dîtes plus mon petit patron, dîtes mon petit bousier
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770&artpage=2-4#outil_sommaire_1

    Vous n’avez pas pu échapper, sur les antennes radio, à la paire de spots publicitaires du gouvernement sur l’apprentissage, fruit de la cogitation des têtes d’œufs qui s’agitent dans les sphères ministérielles et de leurs copains des agences de publicité. Nous ne résistons pas au plaisir d’en reproduire intégralement, ci-après, l’un des deux :

    [Voix d’homme sur fond de musique pseudo-chinoise]

    « Enfin, petit #scarabée, à force de détermination tu es devenu chef accompli d’une petite entreprise. Mais qui saura suivre ton enseignement et celui de tes salariés ? Qui te fera gagner en compétitivité ? Oui un apprenti, et avec la nouvelle aide TPE jeune apprenti, sa formation te coutera 0 euro. Alors, agis maintenant petit scarabée ! »

    [Voix de femme sur quelques notes de Marseillaise]

    « Aide garantie et accompagnement. Chefs d’entreprises, c’est le moment de penser à l’apprentissage. L’apprentissage, c’est votre avenir. »

    [Voix d’homme sur fond de musique pseudo-chinoise]

    « Va petit scarabée va sur apprentissage.gouv.fr » (1)

    Comme les technocrates des cabinets ministériels et les piliers des agences de Com’ (qui facturent leurs misérables sottises à prix d’or) l’ignorent, mais comme tout paysan (ou apprenti biologiste) le sait, l’activité du scarabée le plus célèbre ( #Scarabaeus_sacer pour les intimes) est de rouler des boules de… caca. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’appelle affectueusement « #bousier ». De très nombreux autres scarabées se délectent de la même matière et considèrent

    « … la bouse comme un paradis : les adultes y trouvent à manger et des partenaires pour se reproduire… » (2)

    Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Nous ne discuterons donc pas des goûts patronaux. Mais, envoyer des adolescent(e)s qui n’ont rien demandé, chez des bousiers, tout de même, ça frise la #maltraitance

    Un ami des bêtes

    (1) - Vous pouvez l’entendre sur :
    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/mp3/Apprentissage_-_Radio_2.mp3

    (2) - http://typhaeus.chez-alice.fr/biologie.htm

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    ---- #Apprentissage --------------

  • Les apprentis, de plus en plus maltraités
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article770#outil_sommaire_0

    Manuel Valls a fait sa rentrée. Il a promis un nouveau cadeau au patronat. Depuis le début, le gouvernement Hollande est en effet aux ordres des chefs d’entreprise. Il multiplie les mesures en leur faveur. Il diminue sans cesse les droits des travailleurs. Il se prépare maintenant à attaquer les plus faibles : les apprentis. Le statut d’apprenti a été plusieurs fois « retouché »par le passé. Le gouvernement actuel lui réserve une monstrueuse dégradation.

    La mesure essentielle de cette «  réforme  » de l’apprentissage, qui s’insère dans une grande campagne publicitaire de recrutement, laisse sans voix.

    Il s’agit, ni plus ni moins, d’augmenter le temps de travail des jeunes, de les exploiter encore plus  !

    Ce que Hollande, Valls, Macron, Gattaz et compagnie préparent, c’est la fin des 35 heures pour les apprentis.

    Cette attaque frontale contre les apprentis est monstrueuse pour deux raisons.

    LES APPRENTIS, SUREXPOSÉS AUX ACCIDENTS

    La première, c’est que les jeunes travailleurs sont déjà surexposés aux accidents du travail. Augmenter leur temps de travail, c’est multiplier les risques d’accident. Or, les chiffres prouvent que les jeunes (et donc les apprentis) ont déjà trois fois plus d’accident du travail que les adultes ! C’est l’INSEE (1) qui le démontre. En effet un rapport de cet institut (2) indique que les travailleurs de moins de 20 ans courent trois fois plus de risques d’avoir des accidents que ceux de 50 à 59 ans, ce qui est énorme. Pour ceux de 20 à 29 ans c’est deux fois plus, ce qui reste très élevé (3).

    La raison est simple : la connaissance des risques et encore plus la manière de les éviter (pour ainsi dire, les bons «  réflexes », les seuls qui vaillent) ne s’acquièrent qu’avec le temps.

    Donc, logiquement, pour compenser ce risque accru, les jeunes devraient avoir une durée de travail inférieure à celle de leurs aînés. En tout cas, c’est ce qu’un raisonnement rationnel nous permettrait de conclure. C’est l’inverse que le gouvernement prépare.

    Après ça, Hollande peut toujours claironner que la jeunesse est sa première priorité !

    LES APPRENTIS, UNE POPULATION FRAGILISÉE

    La deuxième grande raison c’est que, si la condition salariale ne fait que se dégrader depuis plusieurs années pour tout le monde, les jeunes (et singulièrement les apprentis) présentent une plus grande vulnérabilité face à l’exploitation du fait de relations sociales moins soutenantes (ils n’ont pas de bons «  carnet d’adresses » en cas de problème) et d’une absence d’organisation collective (4).

    A cela s’ajoute qu’augmenter le temps de travail, c’est bien sûr diminuer le temps de loisir (essentiel pour des jeunes de 16, 17 ou 18 ans) mais aussi entraver la partie « études » de leur formation : être fatigué entraîne obligatoirement moins de disponibilité pour les enseignements théoriques qui sont généralement la pierre d’achoppement pour eux.

    Pourquoi le gouvernement s’attaque-t-il aux apprentis qui vivent déjà une situation précaire (payes dérisoires, statut misérable, apprentissage non suivi d’insertion professionnelle…) ?

    C’est simple : il sait qu’ils n’ont pas les moyens de s’organiser pour se défendre eux-mêmes ; il sait tout autant que peu d’adultes élèveront la voix pour protéger cette partie la plus fragile de la jeunesse. Cette régression sociale, honteuse sur le plan éthique, est donc sans risque pour lui. Elle lui permet de faire, sur le dos de la jeunesse, un cadeau supplémentaire aux patrons-bousiers (des plus-values supplémentaire par apprenti tomberont dans leurs poches chaque semaine - déjà que l’apprenti est totalement « gratuit » pour le patron dans certains cas...) et surtout de progresser dans sa stratégie d’anéantissement par grignotage des 35 heures.

    Commencer par les catégories les plus fragiles et les moins organisées de la population, est en effet une tactique qui permet de mettre en œuvre une régression sociale facilement et sans faire de bruit.

    On voit quel est l’objectif final  : tout le monde sait que ça ferait très, très plaisir aux patrons, si les 35 heures étaient supprimées partout et que l’on repassait aux 40 heures (voire plus) sans (ou avec si peu) d’augmentation des salaires… C’est cet objectif nuisible que nos dirigeants, complices des patrons préparent. Comme le dit Emmanuel Macron, qui se voit déjà en grand fossoyeur des 35 heures :

    « La gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous  ».

    Macron ne dit pas tout : le pire, c’est que des travailleurs, des ouvriers ont pu croire en « la gauche », mais ça aussi, ça commence à être loin derrière nous.

    (1) - Institut national de la statistique et des études économiques

    (2) - http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=33953605

    (3) - Chiffres de l’année 2013 établis par l’INRS http://www.inrs.fr/actualites/statistiques-ATMP-2013.html

    (4) - Voir les travaux de Roland Gauthy , chercheur à l’Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé-sécurité (ETUI-REHS).

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Apprentissage --------------

  • Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2

    Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.

    Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.

    Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.

    Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.

    Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant  :

    «  Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : «  Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse  ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus.  » http://seenthis.net/messages/403343

    Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.

    De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.

    Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.

    D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.

    En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère «  officiel », était venu pour les aider…

    Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…

    Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.

    Avec la nourriture et le logement, la «  chaleur humaine  » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.

    Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !

    La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…

    Pour prendre contact et participer à la campagne courriel  : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
    Pour être informé au jour le jour : https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
    Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant «  Du lait pour les enfants Syriens »

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Le code du travail remplacé par des « négociations » patrons / salariés ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article769

    Les français adorent rigoler. L’humour est, en France, une vertu nationale. Et bien sûr, nos gouvernants sont à notre image. En son temps, Alfred Jarry nous en a peint les caractères dans son célèbre « Ubu roi ». Grâce à lui, nos gouvernants ont un modèle. Ils s’y conforment avec conviction.

    Par exemple, ils parlent beaucoup ces mois-ci de réformer le « #Code_du_travail ». C’est vrai qu’avec le temps, il en a pris de l’embonpoint, ce bon vieux code (1). Le gouvernement se montre ainsi prévenant envers son personnel de justice même le plus modeste  : il ne voudrait pas que ses conseillers prud’hommes attrapent des tendinites et même des lombalgies à trimbaler ce code avec ses plus de 3000 pages. Forcément, des centaines de lois et de décrets, ça fait lourd.

    LE CODE DU TRAVAIL SIMPLIFIÉ

    « Pour définir les relations entre patrons et salariés, qui sont si simples dans le fond, tant de bla-bla est-il nécessaire, je vous le demande ? » , nous questionne benoîtement le gouvernement. « Salariés et patrons ne peuvent-ils s’accorder sans le secours de la loi, comme en famille, entre bons parents et enfants obéissants ? Supprimons (pardon pour ce lapsus, simplifions, quoique, il est vrai, la meilleure des simplifications n’est-elle pas la suppression ?) le code du travail, tout deviendra si simple. »

    « Certes, certes – ajoutent prudemment nos pères Ubu - les esprits chagrins vont dire qu’à n’en pas douter, les salaires diminueront, les charges sociales fondront, les cadences augmenteront, les licenciements pleuvront mais, oh miracle, parole de Hollande et de Valls certifiée par le #MEDEF, le chômage enfin diminuera puisque les entreprises qui gagneront beaucoup plus d’argent pourront enfin embaucher. »

    En France, c’est bien connu, tout se joue autour d’une bonne table, entre la poire et le fromage. C’est en gros ce qu’on nous propose de faire pour les relations au travail. Les rôles sont déjà bien clairs : les salariés seront les bonnes poires ; les patrons garderont tout le fromage.

    « Simplifions ! », c’est devenu la règle d’or. Le gouvernement donne l’exemple, normal. Voyez le document présentant la #loi_Valls-Macron (appelée abusivement partout loi Macron, alors que c’est au nom de Valls qu’elle est présentée par ce dernier). Il ne fait que 516 pages en petits caractères (2). Commentaires compris, il « pèse » à lui seul environ un sixième de ce Code du travail qu’il faut alléger d’urgence. Et qu’est-ce qu’elle fait, la loi Valls-Macron ? Elle impose plein de petits règlements (pris sans concertation avec les salariés) concernant le travail du dimanche, le transport en autocar, les indemnités en cas de licenciement et de mille autres « petites » choses qui se font flinguer au passage. Il n’y manque que les fameux ratons-laveurs, si chers au poète Jacques Prévert.

    C’est pas de la libéralisation (pardon, simplification) ça ?

    LA « VIE » DES LOUPS SIMPLIFIÉE

    Changeons de registre. Si le père Ubu est roi, la mère Ubu est reine. La France, a signé des conventions internationales pour la protection de la nature et la conservation des espèces protégées. A à ce titre, elle s’est engagée à protéger le loup, espèce emblématique s’il en est, essentielle à l’équilibre naturel des écosystèmes.

    Et alors ? Est-ce que cela peut empêcher notre sémillante ministre de l’Environnement d’ouvrir la chasse au loup ? Non. Vous voyez une contradiction quelque part vous ? Elle, pas !

    En toute quiétude, notre ministre recyclée vient d’autoriser, à la demande d’éleveurs (les loups mangent parfois des moutons) et au mépris le plus complet de l’environnement, l’abattage des loups. Bon, d’accord, ça «  simplifie  » définitivement la vie des loups, et puis, «  Moins de loups, moins de chômeurs  » nous dit, avec un clin d’œil complice, Ségolène. Non pas qu’elle compare les chômeurs à des loups, halte là ! Non, c’est que Ségolène a trouvé « le » truc pour inverser la courbe du chômage  : pour crever les loups, il faut du personnel. Pas moins de dix « emplois d’avenir » ont été créés. Si on crée autant pour chaque espèce protégée à abattre… le chômage en tremblera dans ses bottes. Ce n’est pas pour rien qu’elle a fait l’ENA, la Ségolène.

    Puisqu’on en est aux agriculteurs, ou, pour être exact aux industriels de l’agriculture, penchons-nous un peu sur les mœurs de ces gens-là. Partout en France, regroupés dans une sorte de tribu, la FNSEA, ils commettent régulièrement des violences et des saccages.

    LA VIE DÉJÀ SIMPLIFIÉE DE LA #FNSEA

    Des camions de fruits ou de légumes venus de « l’étranger » (c’est-à-dire des pays auxquels nos industriels agricoles vendent leurs céréales, leurs produits laitiers, leurs vins et tant d’autres choses) vidés sur la chaussée, des palettes enflammées faisant fondre le goudron de nos rues et routes, des tonnes de fumier et des barils de lisier déversés dans les sous-préfectures, des locaux de la MSA attaqués, des personnels molestés… La liste des exactions est infinie… ainsi que les sommes astronomiques de subventions (nationales ou européennes) avec lesquelles les pouvoirs publics les arrosent (3). Finalement, la vie de la FNSEA est déjà simplifiée depuis longtemps  : on hurle, on casse et on repart avec un bon paquet d’oseille.

    Cet été, au nom du « porc breton » ou des légumes (100 % engrais chimiques) bien de chez nous, ils se sont surpassés.

    En face, quelle mansuétude. Tout est permis à ces gens-là, ils ont pu démonter, sous les yeux de la maréchaussée, les portiques de l’écotaxe (ou de les faire flamber, c’est au choix) et ils en ont même vendu des morceaux aux enchères (ce qui porte juridiquement les beaux noms de destruction et vol de bien public, incendie volontaire, recel de vol, le tout en bande organisée, pour ne pas parler d’entreprise terroriste) (4).

    Les « forces de l’ordre » contemplent toujours ces violences d’un œil débonnaire. Elles ne réagissent que mollement quand un FNSEAste leur fonce dessus, tout dernièrement, en tracteur.

    Quel contraste saisissant avec le «  traitement » imposé à tant d’autres personnes (salariés licenciés qui manifestent un peu trop fort, défenseurs des droits de l’homme qui ont le mauvais goût de protester contre la venue de tel ou tel tyran, protecteurs de la nature qui s’opposent à un projet d’aéroport ou de barrage…).

    Rappelons comment ça s’est passé à Sivens. Tout d’abord, des commandos d’industriels de l’agriculture ont pu venir agresser violemment les zadistes sur le site. Ils ont passé les imposants barrages policiers dans un sens comme dans l’autre sans se faire «  appréhender  ». Comme s’ils étaient transparents. Ensuite, la moindre manifestation en défense du site a donné lieu à une répression féroce. On ne compte plus les blessés ni les condamnations à de lourdes amendes ou à des peines de prison, ni les interdictions. Pour finir, un jeune homme, un botaniste des plus pacifiques, a été tué par la police à bout portant.

    Pourtant les dégâts consécutifs à ces manifestations sont infiniment moindres que ceux causés par les agriculteurs, les conséquences économiques sont sans commune mesure.

    SIMPLIFIONS ENFIN LA VIE DES PATRONS ET DES POLITICARDS

    Et d’ici, nous revenons à notre problématique de départ  : les travailleurs doivent comprendre que le pouvoir les prend entre le marteau et l’enclume : l’enclume de la régression sociale incessante et le marteau de la répression pour ceux qui seraient tentés de se révolter. Et, là, ça ne rigole plus. Plus du tout.

    Il y a plus de trois siècles, au temps de l’oppression monarchique, du temps où il n’y avait que des « sujets » d’un maître absolu, Jean de La Fontaine l’écrivait fort bien :

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

    C’était dans son fameux « Les animaux malades de la peste » . Les «  animaux  », c’est toujours nous  ; la peste, c’est le capitalisme. Mais la morale de La Fontaine est toujours d’actualité  : travailleurs, chômeurs, jeunes promis au chômage ou à l’exploitation, la seule solution pour ne pas nous faire écraser, c’est de devenir forts. Penser le devenir tout seul est une cruelle illusion. Dans notre classe sociale, on ne devient fort que par la solidarité, la réflexion et l’action constamment poursuivies. C’est ainsi seulement que nous pourrons simplifier la vie de nos patrons et dirigeants, en les mettant dans la poubelle de l’histoire.

    (1) - Le Code pénal en a pris encore plus, de l’embonpoint, mais là, pas question de simplifier. Les lois liberticides s’ajoutent aux lois liberticides dans un magma de textes sans que cela gêne du tout nos gouvernants.

    (2) - Voir « Macron : atomiser pour mieux exploiter ! » dans @anarchosyndicalisme ! N°145 http://seenthis.net/messages/385695 . Le « Projet de loi pour la croissance et l’activité présenté au nom de M. Manuel VALLS,... par M. Emmanuel MACRON,... » fait exactement 516 pages (texte de la proposition de loi et commentaires inclus). http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl2447.pdf

    (3) - Il faut reconnaître, et c’est une leçon que la classe ouvrière devrait méditer, qu’ils savent être unis.

    (4) - Voir plus de détails dans notre n°145 «  Autour de ‘Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme, La Bretagne pour laboratoire’  » http://seenthis.net/messages/385698 .

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Société --------------------

  • Nos collectes de lait entier et pour bébés (couches, produits d’hygiène, ...) et de denrées non périssables (huile d’olive, sucre, café, thé, chocolat, biscuits, ...) continuent, voici nos prochains rendez-vous :

    Samedi 19 septembre de 18 a 20 h au local de la CNT-AIT, 7 rue Saint Rémésy ;

    Mercredi 23 septembre, faculté du Mirail, de 12 a 14 heures face la librairie « études ».

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • Réfugiés des Izards : Le point sur la situation

    A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont autologés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.

    La Société #HABITAT_TOULOUSE propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser. Le seul motif avancé par HABITAT TOULOUSE pour justifier ces expulsions est « occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). Plus encore la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyer mensuels d’un montant proche de 600 euros !

    Face au soutien direct apporté aux réfugiés syriens par de très nombreux toulousains puis face à l’émotion légitime soulevée par la photo du petit Aylan, les politiciens se sont vus obligés de changer leur fusil d’épaule. C’est pourquoi HABITAT TOULOUSE et la mairie de Toulouse ont sorti du chapeau un autre argument pour tenter de justifier leur procédure d’expulsion auprès de l’opinion publique.

    Cet argument ad-hoc, ce serait l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux, le maire invoquait même « l’organisation électrique » (sic ) le samedi 12 septembre sur ITélé.

    Si ce bâtiment était réellement dangereux et insalubre, comment la société HLM ose-t-elle réclamer en justice des loyers impayés à des familles plongées dans la misère et la souffrance ?

    La vérité est bien plus simple, le bâtiment n’est pas insalubre et encore moins dangereux, peut être a-t-il besoin ici ou là d’un coup de pinceau ou de la réfection d’une installation électrique.

    Nous refusons l’expulsion des familles de réfugiés syriens des Izards et exigeons que leur statut de réfugiés leur soit accordé au plus vite.

    #CNT-AIT LE 16/09/2015

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • A paraître prochainement :
    @anarchosyndicalisme ! n°146 /// Octobre - Novembre 2015

    Abonnez-vous :
    Tarif normal : 10 euro
    Abonnement de soutien : 20 euro ou plus

    Chèques à l’ordre de : CDES - CCP 3 087 21 H Toulouse
    A l’adresse : CDES, 7 rue St Rémésy 31000 Toulouse

    Pour tout problème d’abonnement :
    abonnement@cntaittoulouse.lautre.net

  • 13 millions d’euros pour un stade dont personne n’a besoin, mais 40 familles qui souhaitent vivre c’est trop pour cette municipalité, 4ème ville de France :

    A #Toulouse, dans le quartier populaire des Minimes, la Municipalité a tenté de faire passer en catimini, un projet d’urbanisme de 13 millions d’euros, visant à la « restructuration » du #stade_Arnauné (démolir le stade de quartier actuel de 2500 places pour reconstruire un stade dédié au sport spectacle de 9000 places).

    Obligée d’informer les riverains mitoyens du stade actuel, la Mairie de Toulouse a choisi pour ce faire, la veille du weekend de Pâques.

    Devant la cinquantaine de présents, l’architecte municipal, a présenté un projet ficelé, avec un calendrier serré établissant de fait, le démarrage des travaux en septembre 2015 pour une livraison en février 2017.

    Devant la consternation des personnes présentes, il leur a été proposé de donner leurs adresses mails afin d’être tenues informées et qu’il soit répondu à toutes leurs questions individuellement et ultérieurement. L’adjoint au Maire, en charge de la Démocratie Locale, a précisé qu’il serait à l’écoute des riverains, l’architecte municipal que les plans seraient consultables et qu’il se montrerait disponible pour répondre aux nombreuses interrogations. Il n’en a rien été…

    Devant ce projet ubuesque, après un tel silence, étonné par de nombreuses contradictions, sidéré du manque de concertation, un Collectif s’est crée en urgence pour recueillir des informations et informer les habitants du quartiers.

    Le projet prévoyant la modification d’un stade avec une capacité d’accueil supérieur à 5000 places, il été soumis a étude d’impact obligatoire d’un minimum légal de un mois.

    La municipalité a choisi que l’enquête publique ait lieu pour la durée minimum, ce, du 24 juin au 24 juillet, pendant les vacances scolaires. Un avis d’ouverture d’enquête publique a été placardé sur les abords du stade des Minimes, précisant qu’un exemplaire du dossier, dont l’étude d’impact, resterait déposé durant la durée de l’enquête, à la maison de la Citoyenneté et sur le site internet de la ville de Toulouse. Ce dossier, n’est malheureusement jamais apparu sur le site internet.

    Les conclusions du Commissaire Enquêteur désigné par décision du tribunal administratif, ont été rendues au plus tard le 24 aout 2015 mais ont été communiquées le 28 aout.

    Les conclusions du commissaire enquêteur sont sans équivoques :

    …" Il nous semble donc que le projet de restructuration, tel qu’il est présenté, va indubitablement créer des nuisances très graves aux riverains et au quartier en général, et que sa fréquentation par un public de près de 10.000 personnes est un risque sérieux pour l’ordre, la tranquillité et la salubrité publiques eu égard à l’absence d’aires de sécurité-tampon préservant les habitants et leurs propriétés"…

    "Au vu des éléments rapportés par cette enquête publique le Commissaire Enquêteur émet un :
    AVIS DEFAVORABLE
    Au projet de restructuration du complexe Arnauné/Les Minimes

    Malgré cela, la Municipalité de Toulouse, semble persévérer, niant par là les principes même de la Démocratie participative !

    Il est aujourd’hui évident que les associations sportives, les scolaires, les commerçants, les toulousains ne seraient pas bénéficiaires de ce projet, contrairement à ce que tente de nous faire croire la Municipalité.

    Durant cette histoire, les membres du Collectif ne se sont pas sentis seulement écartés par nos décideurs publics, mais tout bonnement niés, ainsi que l’ont été tous nos voisins, les habitants du quartiers et les toulousains. Pour eux, nous n’existons pas, tout simplement.

    Comme tout un chacun, certains d’entre nous croyaient naïvement qu’un Commissaire Enquêteur assermenté, les plus de 500 voix qui se sont exprimées en ligne, les plus de 200 personnes qui ont posé leurs signatures sur papiers pour être représentées, un Collectif, le plus grand Comité de Quartier de Toulouse, une Association, les 52 personnes qui se sont déplacées en personne pour s’exprimer lors de l’enquête publique, suffisaient pour se faire entendre. Il n’en est rien…

    Il parait urgent de nous mettre en colère

    Merci de nous soutenir et de relayer la pétition à tous vos réseaux en suivant le lien suivant !

    http://www.mesopinions.com/petition/sports/futur-stade-arnaune-minimes-toulouse/14619

    Bien cordialement,
    Le Collectif
    contact@sos-minimes.org

  • Campagne "Du lait pour le enfants syriens" réfugiés à #Toulouse ... mise à jour du 10/09/2015

    En préambule nos insistons sur le fait qu’avant l’émotion médiatique, dès que nous avons lancé notre appel à soutien de nombreuse personnes et collectifs de quartiers avaient manifesté leur solidarité. Depuis les collectes sont allés croissant, d’ailleurs une grosse association humanitaire a fini aussi par distribuer des colis aux familles, nous espérons que cela continuera sur cette voie et nous pensons que la pression populaire doit continuer.

    Pour notre part nous avons effectués cette semaine une livraison le vendredi 4 septembre, 2 livraisons le samedi 5 septembre, 1 livraison le dimanche 6 septembre et une mercredi 9 septembre (voir photos http://seenthis.net/messages/407309 ).

    Nos collectes de lait entier et pour bébés et de denrées non périssables (huile d’olive, sucre, café, thé, chocolat, biscuits ...) continuent, voici nos prochains rendez-vous :

    Vendredi 11 septembre de 16 à 18 h au local de la CNT-AIT, 7 rue Saint Rémésy

    Samedi 12 septembre à 16 heures nous organisons un « goûter solidaire » sur place ( voir l’affiche http://seenthis.net/messages/406963 ) cela sera l’occasion de se rencontrer et de faire le point avec tous ceux qui participent à cette solidarité directe

    Mardi 16 septembre faculté du Mirail de 12 à 14 heures face la librairie « études »

    – Concert de soutien Jeudi premier octobre au Bohême

    Comme vous le savez une procédure d’expulsion est encours contre les familles de réfugiés, dores et déjà une vingtaine de dossiers ont été pris en charge par des avocats qui ont notre confiance. L’objectif est de rester dans les lieux en attendant une vraie solution collective.

    Nous rappelons que nous nous sommes centrés au départ sur la collecte de lait pour les enfants, qui s’est vite élargi à l’alimentaire de façon générale, maintenant nous ajoutons donc la défense du lieu occupé par les réfugiés, il reste également à suivre la question de la scolarité, si les inscriptions en primaire devraient être finalisée ce lundi ( à ce sujet nous avons livrés les cartables reçus ) nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges, quand aux démarches pour l’obtention des papiers elles sont en cours dans la jungle administrative.

    – Le soutien financier direct peut nous parvenir en mentionnant "du lait pour les enfants syriens" envoyé a notre adresse : 7 rue Saint Rémésy 31000 Toulouse , à l’ordre de CNT-AIT.

    dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • A Toulouse, l’huissier est passé le jour où la photo d’Aylan a fait le tour du monde - 05/09/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/05/2170587-toulouse-huissier-est-passe-jour-photo-aylan-fait-tour-monde.html

    Hasard cruel du calendrier ? jeudi 3 septembre, jour où la terrible photo du petit Aylan faisait le tour du monde, les Syriens de Toulouse recevaient la visite d’un huissier, dans le cadre d’une procédure d’expulsion engagée par Habitat Toulouse, le bailleur social de la ville et propriétaire des appartements où sont installés les réfugiés. Contacté par la Dépêche du Midi, Franck Biasotto, président d’Habitat Toulouse, a indiqué qu’il s’agissait de l’épilogue d’une ancienne affaire. Dans ce secteur du quartier des Izards en pleine restructuration, 135 Syriens, dont 62 enfants vivent depuis le mois de mars dans des barres de logements promis à la démolition. Mais à l’heure où les chefs d’État Européens tentaient de se mettre d’accord sur des quotas d’accueil des victimes de conflits, certains parmi la quarantaine de familles de réfugiés toulousains ont été ramenés à leur triste condition de squatters. Ordonnance de référé en main, les forces de l’ordre ont fait le tour des appartements pour rappeler que le 3 juillet dernier, le tribunal d’instance de Toulouse a ordonné à des réfugiés de quitter les lieux « au plus tard le 28 octobre 2015 ». Pour Ali al Assad, son épouse et ses trois enfants comme pour deux autres familles installées place des Faons, le corps d’Aylan rejeté par la mer ravive une sourde frayeur. « Son frère, son épouse et ses trois enfants, ainsi que sa sœur et ses deux enfants étaient à Ankara. Il y a quinze jours ils ont téléphoné pour annoncer qu’ils partaient le lendemain pour la Grèce. Depuis ils n’ont plus de nouvelles », explique Riad Assad, un Syrien domicilié à Nice qui a placé son travail et sa famille entre parenthèses pour mettre son Français au service de ses concitoyens réfugiés dans la Ville Rose. Lundi, il se rendra en mairie pour que les 45 enfants de la petite communauté puissent enfin apprendre le Français dans des classes pour enfants migrants. Car après des semaines, et parfois même jusqu’à six mois passés dans les rues de plusieurs villes espagnoles, les familles qui ont fui les ruines de Homs ne se voient d’avenir qu’en France. Le règlement européen dit « de Dublin » voudrait que tous ceux qui se sont déclarés en Espagne soient renvoyés de l’autre côté des Pyrénées, « mais c’est impossible, si nous sommes arrivés ici, c’est qu’en Espagne nous en étions réduits à mendier dans les rues », explique Mohamed dans son anglais scolaire. Lundi, il se rendra en préfecture pour déposer la demande d’asile qui lui ouvrira peut-être définitivement les portes de la France. Assis près de lui, Yahia 22 ans n’a visiblement pas été scolarisé suffisamment longtemps pour apprendre à parler anglais. Der Balaa : en Arabe il lâche le nom de son quartier détruit par les bidons de TNT et les bombes lâchées par l’armée. Et pour bien se faire comprendre il ramasse une poignée de poussière qu’il jette brutalement sur le sol. C’est tout ce qu’il en reste.
    B.dv.

  • #Un_Autre_Futur
    supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article767


    Au sommaire :

    Monde du travail : Les apprentis de plus en plus maltraités
    http://seenthis.net/messages/404012

    Solidarité : Du lait pour les enfants syriens réfugiés à Toulouse
    http://seenthis.net/messages/403343

    Politique : Sécurité pas sociale du tout
    http://seenthis.net/messages/404243

    Charte_des_langues : Retour accéléré au moyen-âge
    http://seenthis.net/messages/404261

    Société : Travail = émancipation, ah bon...
    http://seenthis.net/messages/404719

    Réflexion : La solidarité, un principe du vivant
    http://seenthis.net/messages/404720

    En_bref : Elle est pas belle la vie ?
    http://seenthis.net/messages/405626

    Cinéma : Dheepan, encore un film bien pourri contre les cités
    http://seenthis.net/messages/405600

    Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion
    http://seenthis.net/messages/405601

    Télécharger gratuitement le PDF :
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/uafseptembre2015.pdf

  • ---- #En_bref ------------

    Elle est pas belle la vie ?

    Pendant ces deux dernières années, #Michel_Combes, patron d’#Alcatel, a détruit 10 000 emplois.Ce 1er septembre, il a quitté sont poste, avec dans la poche une jolie « prime » de départ : pratiquement 14 millions d’euros en actions.Et il a déjà trouvé un nouvel emploi : il va prendre la tête de #Numéricâble-SFR. Elle est pas belle, la vie ?

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Rues_et_lieux_de_Toulouse ---------

    La rue des frères Lion

    Ils ont donné leur nom à une rue du centre ville, mais qui étaient les #Frères_Lion ? Fils de Jean-Louis Lion, fer de lance du mouvement anarchosyndicaliste toulousain au début du XXème siècle, Henri et Raoul Lion étaient imprimeurs à Toulouse dans les années 1930/1940. Eux-mêmes anarchistes et libre-penseurs, ils imprimaient la presse libertaire dans leurs ateliers (dont le principal se situait dans l’actuelle rue Croix-Baragnon. Une grande plaque y commémore leur souvenir). Lorsque les nazis envahissent la France (juin 1940) et avant même qu’ils n’anéantissent la zone dite « libre », ils deviennent immédiatement les principaux imprimeurs de la Résistance. Ils éditaient dans la plus grande clandestinité les tracts et journaux du réseau Combat, du groupe Liberté (composé d’anarchosyndicalistes espagnols exilés à Toulouse) mais aussi d’autres réseaux de résistance (dont ceux de Maurice Fonvielle, de Raymond Naves, d’Adolphe Coll). Les frères Lion imprimaient tout aussi clandestinement des fausses cartes d’alimentation pour les combattants des maquis ainsi que des faux papiers pour sauver les personnes persécutées par la Gestapo et la police locale. Perquisitionnés deux fois par la police qui ne trouve rien dans l’atelier, Henri et sa compagne Amélie sont arrêtés le 4 février 1944 avec tous les travailleurs de l’imprimerie. Raoul est arrêté le 5 février. Un « bon français », un jeune collabo, les avait dénoncés. Emprisonné, torturé, Henri est déporté au camp de concentration de Mauthausen puis assassiné le 21 septembre 1944 par gazage au camp du « Château de Hartheim ». Son frère Raoul avait été assassiné de la même façon neufs jours avant.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • ---- #Cinéma ---------

    Dheepan, encore un film bien pourri contre les cités

    Le réalisateur Jacques Audiard a choisi de situer son film #Dheepan dans une cité. Et là, il s’est lâché. Il a repris tous les vieux clichés bien pourris : c’est presque la guerre civile au quotidien, tout le monde deale, tous les jeunes sont des voyous… Dégueulasse. La réalité des cités, il ne la montre surtout pas. Par un mot sur les mamans qui sont femme de ménage et qui partent nettoyer les bureaux à 4 heures du matin. Rien non plus sur les papas qui se crèvent sur les chantiers du bâtiment et travaux publics. Monsieur Audiard pense sûrement que les bureaux se nettoient tous seuls et que sa villa aussi s’est construite toute seule. On nous dira que c’est une « fiction ». Nous répondons que c’est une propagande odieuse. Odieuse et mensongère : Audiard a tourné son film dans la Cité de la Coudraie. Le journal « Les Inrocks » nous apprend que dans cette cité, pas un seul coup de feu n’a été tiré depuis au moins 20 ans ! Si Audiard avait tourné son film dans un quartier huppé et qu’il n’avait montré que des politiciens queutards, de grands bourgeois fraudeurs aux impôts, des patrons corrupteurs, des noble pédophiles, des porteurs de valises de billets vers les paradis fiscaux… tout le monde aurait dénoncé la caricature. Mais quand il caricature les cités, tous les médias applaudissent et on lui donne la palme d’or à Cannes. Conclusion : les pauvres, tout le monde peut leur cracher dessus. Et en plus on donne la « palme » à ceux qui les insultent.

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • La collecte a été croissante au fil des jours. Nous avons effectué une livraison vendredi 4 et deux samedi 5 dont plus de 200 litres de lait, du chocolat et toutes sortes de denrées qui nous ont été apportées (voir les photos).

    La solidarité n’a donc pas fait défaut et s’inscrit dans la durée si l’on en croit le nombre de points de collecte qui s’organisent : les habitants du Mirail et du Ravelein sont déjà présents ; d’autres vont rejoindre.

    Voici à l’heure actuelle les points de collecte de lait entier et pour bébés et de denrées non périssables ( huile d’olive , sucre, café , thé , chocolat , biscuits ...) dont nous sommes informés :

    – Mardi 8 Septembre au local de la CNT-AIT au 7 rue St Rémésy de 19h à 20h.

    – Mercredi 9 Septembre faculté du Mirail de 12h à 14h face à la librairie « études »

    – Vendredi 10 Septembre au local de la CNT-AIT au 7 rue St Rémésy de 16h à 18h

    – Samedi 11 Septembre, une action plus conviviale est en cours de préparation. L’information suivra.

    Un premier concert de soutien est prévu le 1er Octobre « au Bohème », rue St Michel, un deuxième est en préparation pour le mois de Novembre à l’« Internazional ».

    Information importante concernant les 6 bébés !!
    Deux ont 3 mois : Il manque des shampoing et des couches.
    Quatre ont 12 mois : Une chaise haute a été fournie aujourd’hui, une autre le sera demain. Si on pouvait en trouver 2 autres se serait très chouette. Couches bienvenues également.
    Pour les poussettes, plus besoin actuellement.

    Bien sûr le soutien financier direct peut nous parvenir en mentionnant « du lait pour les enfants syriens » envoyé a notre adresse , 7 rue Saint Remesy 31000 Toulouse , a l’ordre de CNT- AIT

    Grand merci à tous !!

    dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com


    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • Voici la collecte d’hier

    Merci à tous pour votre soutien et votre solidarité envers les enfants syriens.
    La solidarité continue aujourd’hui à notre local à partir de 17h.

    DU LAIT POUR LES ENFANTS SYRIENS RÉFUGIÉS À TOULOUSE
    http://seenthis.net/messages/403343

    Infos pratiques :
    http://seenthis.net/messages/404548

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse