Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Quand le travail fait mal
    ▻https://www.cafepedagogique.net/2024/04/29/quand-le-travail-fait-mal

    Il est de bon ton en ce moment de railler l’inertie des enseignants et d’expliquer leur morne mobilisation par le fait qu’ils se contenteraient de ces rĂ©formes les confirmant dans leur confort petit bourgeois. C’était peu ou prou l’objet d’un article paru dans le web magazine Frustration, trĂšs marquĂ© Ă  gauche et gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt pertinent sur son analyse du monde du travail, article dĂ©-publiĂ© depuis. L’auteur partait de l’ observation de sa propre salle des profs pour Ă©laborer cette critique somme toute assez banale dans le monde de la gauche radicale puisqu’elle se rattache Ă  la critique libertaire et anti-autoritaire qui a toujours accusĂ© l’école de s’adonner Ă  du formatage paramilitaire avec la douce complicitĂ© des enseignants. Mais si cette critique pouvait, Ă  bien des Ă©gards, faire mouche dans les annĂ©es 1970, une certaine eau a, depuis, coulĂ© sous les ponts. Une eau bien saumĂątre qui ne fait pas grand cas du confort petit bourgeois des un·es et des autres et qui s’abat comme une vague sur l’ensemble des services publics, Ă©cole y compris. Un ouragan nĂ©olibĂ©ral. On ne devrait rien avoir Ă  apprendre Ă  la gauche de transformation sociale sur ce sujet, l’ensemble Ă©tant bien documentĂ© depuis des annĂ©es par la sociologie et formant le socle d’une analyse des transformations du monde du travail dont le magazine Frustration comme d’autres milieux sont parfaitement au fait. Mais il semblerait que le travail enseignant n’ait pas encore Ă©tĂ© complĂštement intĂ©grĂ© Ă  cette grille de lecture dans le monde militant.

    Revoir aussi cette discussion : ▻https://seenthis.net/messages/1050837

    (Ceci dit, j’en suis toujours Ă  ruminer la raison pour laquelle Frustration Magazine a laissĂ© s’exprimer dans ces pages cet individu, en l’occurrence un certain François BĂ©gaudeau).
    (Source : ▻https://twitter.com/dukeofportland1/status/1783078057458229689)

  • « Ă€ l’hĂŽpital, des patients meurent tous les jours par erreur » | Matthieu Slisse
    ▻https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2024/04/24/a-lhopital-des-patients-meurent-tous-les-jours-par-erreur-le-cri-dalarme-

    Les erreurs mĂ©dicamenteuses causent plusieurs centaines de morts chaque annĂ©e. Loin d’ĂȘtre accidentelle, cette hĂ©catombe doit tout aux dĂ©faillances du systĂšme de soin. Pharmacien au sein de l’hĂŽpital public lyonnais, Bruno Charpiat lance l’alerte depuis des annĂ©es. Notre enquĂȘte en deux volets lĂšve le voile sur ce scandale sanitaire mĂ©connu. Source : MĂ©diacitĂ©s

  • Conflit de classes inversĂ©, l’épine dans le pied des #Luttes_sociales
    ▻https://ricochets.cc/Conflit-de-classes-inverse-l-epine-dans-le-pied-des-luttes-sociales-7493.h

    Hiver 2023, mouvement social contre la rĂ©forme des retraites. Fonctionnaires, salarié·e·s d’entreprises publiques, Ă©tudiant·e·s sont en grĂšve et dans la rue. Caissier·Úres, ouvrier·Úres du bĂątiment, femmes de mĂ©nage, livreurs deliveroo et autres salarié·e·s de la « deuxiĂšme ligne » sont au taf. Les classes moyennes peuvent-elles faire seules la rĂ©volution ? #Les_Articles

    / Luttes sociales

    ▻https://rebellyon.info/Conflit-de-classes-inverse-l-epine-dans-25893

    • De toute Ă©vidence, l’ensemble de la « gauche » a fait fausse route ces 40 ou 50 derniĂšres annĂ©es en s’éloignant de sa base historique, les milieux ouvriers, et en les laissant basculer Ă  la droite de la droite. Au point qu’aujourd’hui, le conflit de classes s’est en quelque sorte inversĂ© : tandis qu’une majoritĂ© de celles et ceux qui se trouvent au bas de l’échelle sociale adhĂšrent aux idĂ©es de droite favorables aux classes supĂ©rieures, ce sont des personnes plutĂŽt bien placĂ©es dans la hiĂ©rarchie sociale qui constituent les forces vives de la gauche Ă©galitariste. Avec pour corollaire le fait que, comble des combles pour les secondes, elles sont souvent assimilĂ©es par les premiers au camp macroniste, c’est-Ă -dire Ă  des « bobos » Ă©duquĂ©s, aisĂ©s financiĂšrement, cultivĂ©s, qui ne connaissent ni leurs modes de vie ni leurs problĂšmes, et les mĂ©prisent.

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      Ce qui suppose de questionner nos modes d’organisation relevant d’habitus ou de codes sociaux excluants (omniprĂ©sence de l’écrit, rĂ©unionnite, etc.) ainsi que notre idĂ©alisme et notre dogmatisme, qui sont des postures intellectuelles marquĂ©es socialement, pour renouer avec le pragmatisme dans les luttes (les plus prĂ©caires ont besoin de manger et de se loger, trĂšs concrĂštement)

      #classes_sociales #vote #politique #extrĂȘme_droite #gauche

  • Comment Waze a transformĂ© leur village en enfer : « On a comptĂ© jusqu’à 14 000 vĂ©hicules par jour ! »
    ▻https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/04/28/comment-waze-a-transforme-leur-village-en-enfer-on-a-compte-jusqu-a-14-000-v


    Pour circuler, j’utilise Magic Earth en bagnole et Organic Maps à pied.

    Proposer l’itinĂ©raire le plus rapide, c’est exactement la mission que s’est fixĂ©e l’application Waze. La devise de la firme crĂ©Ă©e en 2008 en IsraĂ«l est claire : « Outsmart traffic together » (« dĂ©jouons le trafic ensemble »). A la diffĂ©rence de ses concurrents TomTom, Sygic ou Plans, Waze repose sur un systĂšme participatif de mise Ă  jour des cartes. Une idĂ©e d’Ehud Shabtai, un chercheur israĂ©lien qui piratait des systĂšmes GPS pour amĂ©liorer la cartographie de son pays et qui dĂ©cida de crĂ©er une application open source, capable de combiner toutes les informations envoyĂ©es par les automobilistes (accident, travaux, bouchon, prĂ©sence de radar, etc.) et de faire Ă©voluer la carte en temps rĂ©el. En une quinzaine d’annĂ©es, Waze a ringardisĂ© la concurrence. En 2013, il a Ă©tĂ© rachetĂ© par Google pour 966 millions de dollars (soit prĂšs de 905 millions d’euros) et compte aujourd’hui prĂšs de 140 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 17 millions en France.

  • RĂ©duire la classe excĂ©dentaire : Handicap et rĂ©forme des retraites | ThĂ©o Bourgeron
    ▻https://cabrioles.substack.com/p/reduire-la-classe-excedentaire-handicap

    Si la #rĂ©forme n’est pas spĂ©cifique aux personnes handicapĂ©es, elle a un effet particuliĂšrement notable sur les politiques du #handicap en France. En raison des fortes pressions exercĂ©es sur les employé·es et du nombre Ă©levĂ© d’accidents sur les lieux de travail, la France prĂ©sente un taux consĂ©quent de handicap autour de l’ñge de la #retraite. En 2021, 12% des personnes ĂągĂ©es de 61 ans Ă©taient inactives pour des raisons de handicap et/ou de santĂ©. De mĂȘme, la proportion de travailleur·euses actif·ves handicapé·es entre 50 et 59 ans (18%) Ă©tait beaucoup plus forte que dans le reste de la population (9%).

    Le handicap est un facteur important Ă  prendre en compte pour dĂ©terminer le seuil de dĂ©part Ă  la retraite. La rĂ©forme des retraites inclut une clause qui permet aux personnes prĂ©sentant lĂ©galement un haut niveau de handicap (c’est Ă  dire, au-dessus de 50%) de partir en retraite au mĂȘme Ăąge qu’avant la rĂ©forme. Mais la grande majoritĂ© des personnes handicapĂ©es ne rentrent pas dans ces critĂšres stricts. La rĂ©forme des retraites fournit ainsi au marchĂ© de l’emploi un grand nombre de travailleur·euses handicapé·es Ăągé·es.


    Selon ce graphique de l’INSEE (2021), 12,1 % des personnes ĂągĂ©es de 61 ans ne travaillent pas pour des raisons de santĂ© ou de handicap.
    Les politiques « workfare » d’Emmanuel Macron

    En parallĂšle, au cours des derniĂšres annĂ©es, les institutions en charge des travailleur·euses handicapé·es ont Ă©tĂ© considĂ©rablement transformĂ©es. Depuis 2019, le gouvernement Macron pousse une proportion croissante de la main d’Ɠuvre excĂ©dentaire vers le #marchĂ©_de_l'emploi. Ceci par des rĂ©formes successives des institutions qui emploient les personnes handicapĂ©es.

    En France, environ 2,7 millions de personnes en ùge de travailler sont considérées comme des travailleur·euses handicapé·es. Beaucoup (58%) sont sans emploi.

    #chÎmage #précarité

  • ArrĂȘt du prĂȘt de matĂ©riel par le DĂ©partement de l’HĂ©rault : une dĂ©cision qui ne passe pas auprĂšs du monde de la culture
    ▻https://www.midilibre.fr/2024/04/28/arret-du-pret-de-materiel-par-le-departement-de-lherault-une-decision-qui-

    Le DĂ©partement a annoncĂ© l’arrĂȘt du prĂȘt de matĂ©riel aux acteurs culturels, le 1er octobre. Une dĂ©cision qui a du mal Ă  convaincre, que ce soit sur le fonds ou sur la forme.

    En annonçant l’arrĂȘt du dispositif HĂ©rault MatĂ©riel ScĂ©nique (HMS) au 1er octobre, le DĂ©partement de l’HĂ©rault a pris de court les acteurs du monde culturel. Ils sont prĂšs de 400 Ă  en bĂ©nĂ©ficier chaque annĂ©e, permettant Ă  400 000 spectateurs d’assister Ă  des spectacles.

  • ChĂŽmage : hausse fulgurante des licenciements Ă©conomiques, selon les chiffres de la Dares - L’HumanitĂ©
    ▻https://www.humanite.fr/social-et-economie/allocation-chomage/chomage-hausse-fulgurante-des-licenciements-economiques-selon-les-chiffres-

    Les donnĂ©es trimestrielles des inscriptions Ă  France travail pour dĂ©but 2024 rĂ©vĂšlent ainsi une explosion des entrĂ©es au chĂŽmage Ă  la suite d’un licenciement Ă©conomique : +15,6 % sur le trimestre, +27,1 % sur l’annĂ©e (France hexagonale). À la lumiĂšre de ces chiffres, les annonces de Gabriel Attal visant Ă  rogner de nouveau sur l’accĂšs aux droits Ă  l’Assurance chĂŽmage apparaissent, selon la CGT, d’autant plus inquiĂ©tantes et inacceptables, « alors mĂȘme que la perte d’emploi rĂ©sulte de la dĂ©faillance des entreprises » .

  • We need an exodus from Zionism | Naomi Klein | The Guardian
    ▻https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/apr/24/zionism-seder-protest-new-york-gaza-israel
    ▻https://i.guim.co.uk/img/media/58fbf1093318ddb5c1e49704e8dc9bba10cf9c95/0_0_4000_2401/master/4000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    From the start it has been at war with dreams of liberation. At a Seder it is worth remembering that this includes the dreams of liberation and self-determination of the Egyptian people. This false idol of Zionism equates Israeli safety with Egyptian dictatorship and client states.

    From the start it has produced an ugly kind of freedom that saw Palestinian children not as human beings but as demographic threats – much as the pharaoh in the Book of Exodus feared the growing population of Israelites, and thus ordered the death of their sons.

    Zionism has brought us to our present moment of cataclysm and it is time that we said clearly: it has always been leading us here.

    It is a false idol that has led far too many of our own people down a deeply immoral path that now has them justifying the shredding of core commandments: thou shalt not kill. Thou shalt not steal. Thou shalt not covet.

  • Le mĂȘme jour, Ron Desandis et Gabriel Attal promettent de rĂ©primer fermement les Ă©tudiants qui manifestent contre le gĂ©nocide des Palestiniens.

    ▻https://video.twimg.com/amplify_video/1783529810947371018/vid/avc1/1280x720/Jwyf14jndCQ1ho2H.mp4


    ▻https://video.twimg.com/amplify_video/1784171419506466816/vid/avc1/1280x720/IMZhD4wTkpa8Doof.mp4

    Du coup, quand Attal dĂ©nonce « une idĂ©ologie venue d’outre-Atlantique », hum hum


    • Il fait bien son air sĂ©vĂšre notre Gaby national. Mais au fait, « la loi et les valeurs de la RĂ©publique », elles interdisent les manifestations pro-palestiniennes - ou anti-gĂ©nocide - depuis quand dĂ©jĂ  ?

      Il justifie comment la rĂ©pression qu’il promet ?

      Si on prend l’inverse des revendications des Ă©tudiants, on trouve sa dĂ©finition de « la loi et les valeurs de la RĂ©publique » ?

  • “Une pollution sonore” : les vacances sans enfants gagnent du terrain
    ▻https://www.bfmtv.com/economie/consommation/une-pollution-sonore-les-vacances-sans-enfants-gagnent-du-terrain_AD-20240426

    La quiĂ©tude et la tranquillitĂ©, ce sont les arguments de vente de l’Anglais Stuart Coe, qui gĂšre un camping interdit aux enfants, bien loin de l’ambiance des resorts trĂšs populaires en Espagne, Italie ou GrĂšce. PropriĂ©taire de cette installation quatre Ă©toiles dans le Lot depuis 1993, le septuagĂ©naire s’est lancĂ© dans le « adults only » en 2009. « On en avait marre des enfants pas contrĂŽlĂ©s par les parents », justifie-t-il.

    « Quand on avait des familles avec enfants, tout tournait autour d’eux. Ça perturbait le caractĂšre calme que je voulais privilĂ©gier », confie de son cĂŽtĂ© Vincent Clerjoux-Rhodes, propriĂ©taire du Domaine des Ormeaux en Dordogne, qui a dĂ©cidĂ© depuis six ans de limiter l’accĂšs Ă  ses gĂźtes aux plus de 16 ans.

    (Rappelle-moi un peu pourquoi il ne faudrait pas euthanasier les vieux ?)

  • Ces nouvelles maladies qui dĂ©truisent arbres et cultures et coĂ»tent des milliards Ă  l’Europe | Regin Winther et Agostino Petroni
    ▻https://vert.eco/articles/ces-nouvelles-maladies-qui-detruisent-arbres-et-cultures-et-coutent-des-millia

    Le systĂšme d’importation des vĂ©gĂ©taux au sein de l’Union europĂ©enne permet aux ravageurs et maladies de mettre en pĂ©ril l’agriculture du Vieux Continent. De la rĂ©gion des Pouilles en Italie aux marchĂ©s de plantes des Pays-Bas, enquĂȘte sur les nouvelles pandĂ©mies vĂ©gĂ©tales. Source : Vert

  • « Ici, c’est un peu le village d’AstĂ©rix » : sur les rives du lac du Salagou, la renaissance de Celles, citĂ© fantĂŽme
    ▻https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/04/27/ici-c-est-un-peu-le-village-d-asterix-sur-les-rives-du-lac-du-salagou-la-ren

    La crĂ©ation d’un lac, en 1969, devait engloutir ces maisons. Elles ont Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©es par la montĂ©e des eaux. Cinquante-cinq ans plus tard, une poignĂ©e d’habitants triĂ©s sur le volet bĂątissent leur citĂ© idĂ©ale. Ici, pas de propriĂ©tĂ© privĂ©e, mais il ne faut pas avoir peur des travaux.

    C’est le village oĂč l’on aime emmener les enfants se baigner.

    • En mĂȘme temps, le Salagou, c’est dĂ©jĂ  une attraction touristique, avec de nombreux campings et bases nautiques tout autour du lac.

      Les berges du Salagou, ça tourne autour de 250 000 visiteurs par an (dont un tiers sont des habitants de l’HĂ©rault). LĂ  on parle d’un « poignĂ©e d’habitants » qui n’habitaient pas le village auparavant (le village est fantĂŽme depuis 50 ans) et qui viennent s’installer au bord du lac le plus visitĂ© de la rĂ©gion.

      Depuis deux ou trois ans, la route d’accĂšs au village de Celles est condamnĂ©e, on n’a plus accĂšs au parking qui Ă©tait bien pratique, je me demandais pourquoi, et donc il est possible que ce soit parce que le village tente de renaĂźtre.

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai Ă©tĂ© une gynĂ©cologue-obstĂ©tricienne maltraitante » | Le TĂ©lĂ©gramme
    ▻https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    MĂ©decin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynĂ©cologues et obstĂ©tricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes Ă  Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle Ă  une politique publique de la bientraitance.

    FormĂ©e Ă  la mĂ©decine en Belgique, vous avez ensuite exercĂ© Ă  l’hĂŽpital Necker, avec une spĂ©cialitĂ© sur les grossesses Ă  trĂšs haut risque. Vous parlez d’annĂ©es « sans empathie » et dites que vous avez Ă©tĂ©, vous-mĂȘme, « maltraitante dans le soin ». La faute Ă  qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute Ă  l’enseignement que nous, mĂ©decins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrĂ©s sur l’organe et la maladie, sans nous prĂ©occuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©e de gynĂ©cologie obstĂ©trique Ă  l’universitĂ© de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une Ă©poque oĂč les droits du patient Ă©taient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait Ă  l’idĂ©e de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander Ă  une femme si ça la dĂ©rangeait d’ĂȘtre nue pour l’examen gynĂ©cologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spĂ©culum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’hĂ©ritiĂšre de cette mĂ©decine Ă  la croisĂ©e du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai Ă©tĂ© maltraitante dans le soin, mĂȘme si c’était malgrĂ© moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en ĂȘtes-vous sortie ?
    « Le plus emblĂ©matique est le choix de la contraception. VoilĂ  ce que j’ai longtemps dit Ă  mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stĂ©rilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant Ă  une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au dĂ©fi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant Ă  entendre la dame, mĂȘme si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le dĂ©clic, je le dois Ă  la pĂ©dopsychiatre Françoise MolĂ©nat, qui m’a conseillĂ©, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternitĂ©. J’ai d’abord Ă©tĂ© hermĂ©tique Ă  tous ces tĂ©moignages de ratages sur des situations obstĂ©tricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces annĂ©es d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai Ă©tĂ© prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiĂ©e Ă  ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’universitĂ© ne me l’avait jamais enseignĂ©. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynĂ©cologie a Ă©tĂ© victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la sociĂ©tĂ© rattrapent aussi votre profession. Des mĂ©decins en vue, comme le Pr DaraĂŻ ou la pĂ©diatre Caroline Rey-Salmon, ont Ă©tĂ© rĂ©cemment visĂ©s. L’un a Ă©tĂ© mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le dĂ©ni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence Ă  rĂ©agir. Le cas du Pr DaraĂŻ est emblĂ©matique. Qu’un professeur des universitĂ©s, praticien hospitalier (PUPH), hautement rĂ©putĂ© et connectĂ© Ă  l’international, n’ait lui-mĂȘme pas reçu la formation pour faire Ă©voluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. ï»żHeureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit cĂŽtĂ© patientes ou chez les jeunes gynĂ©cologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, Ă  Paris, expĂ©rimente, depuis 2016, un modĂšle plus vertueux. Mais il est aussi coĂ»teux et forcĂ©ment sĂ©lectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expĂ©rimente l’écoute active, auprĂšs de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminuĂ© les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bĂ©nĂ©fice, pour les femmes, va au-delĂ  de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynĂ©cologie, a Ă©tĂ© victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-ĂȘtre transmis par les 17 % de dĂ©pression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, Ă  140 €, nos consultations sont coĂ»teuses. Mais s’il Ă©tait intĂ©grĂ© dans une politique nationale, ce surcoĂ»t Ă©viterait, in fine, des dĂ©penses qui s’avĂšrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux Ă©vĂ©nement. On gagnerait Ă  informer loyalement et systĂ©matiquement les citoyennes sur les rĂ©alitĂ©s de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’aprĂšs vous, sur les rĂ©seaux sociaux et jusque dans la prĂ©paration Ă  l’accouchement

    « Oui, car ils continuent Ă  vĂ©hiculer le mythe de l’heureux Ă©vĂ©nement. Or, on gagnerait Ă  informer loyalement et systĂ©matiquement les citoyennes sur les rĂ©alitĂ©s de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la premiĂšre fois, on a 20 % de risque d’avoir une cĂ©sarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les rĂ©alitĂ©s en face peut gĂ©nĂ©rer par la suite de la souffrance et mĂȘme de la dĂ©fiance Ă  l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est dĂ©jĂ  du paternalisme. »

    Vous en appelez Ă  une politique publique et Ă  un « Grenelle » de la bientraitance en gynĂ©cologie obstĂ©trique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de mĂ©thode. Le XXe siĂšcle a Ă©tĂ© celui de la haute technicitĂ©, qui a permis de diminuer la mortalitĂ© Ă  l’accouchement et de mĂ©dicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siĂšcle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santĂ© mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intĂ©grante des critĂšres retenus par la Haute autoritĂ© de santĂ© (HAS) pour Ă©valuer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activitĂ© dans des grandes maternitĂ©s, le systĂšme de soins pĂ©dale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynĂ©cologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux Ă©ditions Flammarion. 21 €

  • La faim force la porte de nos salles de consultation | Le Club
    ▻https://blogs.mediapart.fr/centre-primo-levi/blog/260424/la-faim-force-la-porte-de-nos-salles-de-consultation

    Un rapport rĂ©digĂ© en 2023 par neuf associations dĂ©crit le manque de ressources alarmant des personnes qu’elles prennent en charge Ă  Paris, avec comme consĂ©quence la difficultĂ© pour se nourrir, plus de 60% d’entre elles font appel aux dispositifs d’aide alimentaire. Et la #faim, elles sont 54% en situation de « faim modĂ©rĂ©e Ă  sĂ©vĂšre ». Le rapport pointe notamment comme cause le manque d’« autonomie alimentaire » dans les structures d’hĂ©bergement publiques qui ont recours Ă  l’aide alimentaire, avec des personnes qui, comme nos patientes et patients, peuvent ne manger qu’une fois par jour, et qui utilisent les mĂȘmes stratagĂšmes pour pouvoir faire la cuisine, malgrĂ© l’interdiction ou l’absence d’équipement.

  • #Pictalk, une #application crĂ©Ă©e par deux Grenoblois pour communiquer en dĂ©passant le handicap mental

    Deux frÚres grenoblois ont développé une application, Pictalk, pour aider leur frÚre cadet et toutes les personnes souffrant de handicap mental à mieux communiquer, via un systÚme de #pictogrammes. Deux autres applications, #Pictime et #Pictranslate, sont en cours de développement.

    Comment dialoguer avec ses proches souffrant de handicap mental, ceux atteints du syndrome d’Alzheimer par exemple, ou encore de trisomie 21 ? Il peut ĂȘtre parfois difficile de les comprendre ou de se faire comprendre d’eux. Alors face Ă  cette situation, deux frĂšres grenoblois, Alexandros et Adriano Sidiras Galante ont crĂ©Ă© l’application Pictalk pour faciliter le quotidien de leur petit frĂšre. Depuis dĂ©but mars 2024, ils sont soutenus par l’Inria pour se concentrer Ă  plein temps sur le dĂ©veloppement de leur projet.

    France Bleu IsĂšre : Vous avez crĂ©Ă© l’application Pictalk, comment fonctionne-t-elle et Ă  quoi est-ce qu’elle sert ?

    Alexandros Sidiras Galante : Quand on a un handicap mental, il y a des sur-handicaps qui apparaissent Ă©galement. Par exemple dans la communication, au niveau de l’organisation, du comportement. Ces personnes avec un handicap mental, ce ne sont pas seulement des personnes avec de la trisomie 21, ça peut ĂȘtre aussi de l’autisme, dĂ» Ă  de la vieillesse, par exemple la maladie de l’Alzheimer, ou encore aprĂšs un AVC, un accident de la vie. Donc on s’adresse Ă  toutes ces personnes-lĂ  et on va les aider Ă  travers diffĂ©rentes applications. La communication, on s’y adresse avec l’application Pictalk, Ă  l’aide de petits pictogrammes comme les panneaux qu’on voit sur la route, on va utiliser ces pictogrammes-lĂ  pour pouvoir former des phrases. Par exemple, on a un pictogramme « burger » ou « frites » que mon petit frĂšre Pablo adore et on va le combiner avec le pictogramme qui signifie « manger ». Et comme ça, mon petit frĂšre, en cliquant sur ces deux petits pictogrammes, va pouvoir former la phrase « Je veux manger des frites ou un hamburger ».

    Tout ça part vraiment de votre vécu personnel...

    Quand Pablo Ă©tait petit, il avait un classeur avec des pictogrammes qui Ă©taient plastifiĂ©s, qui Ă©taient imprimĂ©s. Et ce classeur-lĂ , au fur et Ă  mesure, a commencĂ© Ă  comporter plus de 1000, 2000 pictogrammes, etc. Il n’était plus portable, on ne pouvait plus le prendre dans la rue, il pesait peut-ĂȘtre deux ou trois kilos. Mon petit frĂšre se sentait diffĂ©rent quand il devait le porter, ce n’était plus un outil, une aide, c’était une charge. Donc moi, je suis dĂ©veloppeur en tĂ©lĂ©communication. Mon deuxiĂšme frĂšre, lui, l’est Ă©galement. Et on s’est dit pourquoi ne pas l’aider ? L’aventure a commencĂ© Ă  peu prĂšs au dĂ©but du Covid en 2020. On s’est retrouvĂ©s avec beaucoup de temps et beaucoup d’envie de l’aider dans son quotidien, de le faire progresser.
    Le classeur à pictogrammes de Pablo, surchargé, a fini par devenir inutilisable. Le classeur à pictogrammes de Pablo, surchargé, a fini par devenir inutilisable.

    Et vous avez deux autres applications qui vont venir compléter la premiÚre...

    Exactement. On s’est attaquĂ© dans un premier temps au souci de la communication. Maintenant, on a repĂ©rĂ© d’autres besoins qu’il a, notamment l’organisation. Lui, auparavant, ne savait pas de quoi Ă©tait composĂ©e sa journĂ©e, ni sa semaine, ni par exemple son mois. Mon petit frĂšre, et en fait en gĂ©nĂ©ral les autres personnes qui sont dans la mĂȘme situation, n’ont pas une aussi bonne vision que nous dans le temps. Nous par exemple, on a Google Agenda ou autre. Eux, ils n’ont pas cet outil-lĂ . Et donc la journĂ©e, le temps, sont une grande source de stress. Donc notre seconde application Pictime s’inscrit dans cette dĂ©marche de faire visualiser la journĂ©e, la semaine ou le mois Ă  la personne pour rĂ©duire son stress, le rendre un peu plus maĂźtre de sa journĂ©e.
    LĂ  oĂč Pictalk et Pictranslate servent Ă  communiquer, Pictime se concentre sur l’emploi du temps des personnes handicapĂ©es pour les aider Ă  retrouver des repĂšres LĂ  oĂč Pictalk et Pictranslate servent Ă  communiquer, Pictime se concentre sur l’emploi du temps des personnes handicapĂ©es pour les aider Ă  retrouver des repĂšres

    Et la troisiĂšme ?

    La troisiĂšme application, c’est PicTranslate. Elles se ressemblent un peu avec Pictalk, elles sont sƓurs jumelles : PicTranslate, ça va ĂȘtre un peu l’inverse. La personne, l’éducateur, le parent, pour se faire comprendre de son enfant (ou mĂȘme un adulte), PicTranslate va lui permettre de passer du français, de l’anglais, ou d’autres langues Ă©crites Ă  des pictogrammes que la personne en face de pouvoir comprendre.

    Combien avez-vous d’utilisateurs aujourd’hui et quels sont vos objectifs au final ?

    Alors Ă  l’heure actuelle, on a Ă  peu prĂšs 2000 utilisateurs inscrits dans Pictalk et les deux autres applications sont encore trĂšs, trĂšs jeunes et pas tout Ă  fait en ligne. Les objectifs Ă  terme pour nous, c’est d’ĂȘtre utilisĂ©s dĂ©jĂ  un maximum possible, que ce soit dans les hĂŽpitaux, que ce soit dans les Ehpad, etc... permettre d’accueillir dans des super bonnes conditions toutes ces personnes-lĂ .

    ▻https://www.francebleu.fr/infos/societe/pictalk-une-application-creee-par-deux-grenoblois-pour-communiquer-en-dep
    #app #handicap_mental #communication

    • Pictalk

      Pictalk est une application qui a pour but d’aider Ă  communiquer les personnes souffrant d’un handicap qui les empĂȘche de parler, de lire ou d’écrire normalement. Pictalk utilise des pictogrammes numĂ©riques qui reprĂ©sentent un mot ou une idĂ©e pouvant ĂȘtre combinĂ©s pour former des phrases. Une sorte de traducteur d’image a parole. Chaque utilisateur de pictalk peut crĂ©er une bibliothĂšque personnelle de pictogrammes (ou des photos) pour une expĂ©rience de communication personnalisĂ©e, rĂ©pondant Ă  ses besoins ou ses centres d’intĂ©rĂȘt.

      ▻https://www.pictalk.org

  • Gaz et Ă©lectricitĂ© : les interventions pour factures impayĂ©es ont dĂ©passĂ© le million en France en 2023
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/gaz-et-electricite-les-interventions-pour-factures-impayees-ont-depasse-le-m

    C’est le niveau le plus Ă©levĂ© depuis 2015, annĂ©e depuis laquelle le MĂ©diateur national de l’énergie les recense. Plus du quart de ces interventions ont donnĂ© lieu Ă  des coupures.

    Le cap du million d’interventions pour impayĂ©s de factures d’énergie (gaz, Ă©lectricitĂ©) a Ă©tĂ© franchi en France en 2023, a fait savoir, vendredi 25 avril, le MĂ©diateur national de l’énergie. C’est le niveau le plus Ă©levĂ© depuis 2015, annĂ©e depuis laquelle l’autoritĂ© publique indĂ©pendante les recense. Le nombre d’interventions est en hausse de 3 % par rapport Ă  2022, et de 49 % par rapport Ă  2019.

    De plus en plus, les fournisseurs recourent Ă  des limitations de puissance Ă©lectrique plutĂŽt qu’à des coupures fermes, du fait d’un changement de pratiques de certains d’entre eux mais aussi de rĂ©glementation. Pour autant ces 1 000 908 interventions l’an dernier ont encore donnĂ© lieu Ă  178 000 coupures d’#Ă©lectricitĂ© et Ă  prĂšs de 87 300 #coupures de #gaz, relĂšve le mĂ©diateur, Olivier Challan Belval, dans son communiquĂ©, soit plus du quart.

  • The Coming Arab Backlash : Middle Eastern Regimes—and America—Ignore Public Anger at Their Peril
    ▻https://www.foreignaffairs.com/israel/coming-arab-backlash

    Je n’ai repris que la fin de cet article exceptionnellement important. A mes yeux, Marc Lynch est un des tous meilleurs analystes Ă©tasuniens sur le monde arabe. Ces analyses sur les rĂ©voltes arabes de 2011 ont dĂ©montrĂ© leur pertince.

    The Arab media, which had been badly fragmented and politically polarized during the previous decade’s intraregional political wars, has largely reunited in defense of Gaza. Al Jazeera is back, reliving its glory days through round-the-clock coverage of the horrors there, even as its journalists have been killed in action by Israeli forces. Social media is back, too—not the corpse of Twitter or the woefully censored Facebook and Instagram, so much as newer apps such as TikTok, WhatsApp, and Telegram. The images and videos emerging from Gaza overwhelm the spin offered by Israel and the United States and easily bypass soft-pedaled coverage by Western news outlets. People see the devastation. Every day they confront scenes of unbelievable tragedy. And they know victims directly. They do not need the media to understand WhatsApp messages from terrified Gazans or to view the horrifying videos widely circulating on Telegram.

    Arab activists and intellectuals have been developing powerful arguments about the nature of Israel’s domination of the Palestinian territories and these are entering the Western discourse in new ways. The case South Africa brought to the International Court of Justice, alleging an Israeli genocide in Gaza, introduced many of those arguments into circulation across the global South and within international organizations. It did so by referencing not only the statements of Israeli leaders but also conceptual frameworks about occupation and settler colonialism developed by Arab and Palestinian intellectuals. The war of ideas that the United States sought to wage in the Muslim world after 9/11, claiming to bring freedom and democracy to a backward region, has reversed course, with the United States on the defensive because of its hypocrisy in demanding condemnation of Russia’s war on Ukraine while supporting Israel’s war on Gaza.
    A REGION ADRIFT

    This is all happening in an era characterized, even before the Israel-Hamas war, by the declining primacy of the United States and the rising autonomy of regional powers. Leading Arab states have increasingly sought to demonstrate their independence from the United States, building strategic relations with China and Russia and pursuing their own agendas in regional affairs. The willingness of Arab regimes to defy U.S. preferences was a hallmark of the previous decade, as Gulf states ignored American policies toward democratic transition in Egypt, flooded weapons into Syria despite Washington’s caution, and lobbied against the nuclear agreement with Iran. This willingness to flout the United States’ wishes has become even more apparent following Russia’s invasion of Ukraine. The past two years have seen most Middle Eastern regimes refusing to vote with Washington against Russia, and Saudi Arabia declining to follow the United States’ lead on oil pricing.

    Washington’s unblinkered support for Israel in its devastation of Gaza, however, has brought long-standing hostility toward U.S. policy to a head, and triggered a crisis of legitimacy that threatens the entire edifice of historic U.S. primacy in the region. It is difficult to exaggerate the extent to which Arabs blame the United States for this war. They can see that only U.S. weapons sales and United Nations vetoes allow Israel to continue its war. They are aware that the United States defends Israel for actions that are the same as those the United States condemned Russia and Syria for. The extent of this popular anger can be seen in the disengagement of a large number of young workers in nongovernmental organizations and activists from U.S.-backed projects and networks built up over decades of public diplomacy, a development cited by Annelle Sheline in her principled resignation from her post as a foreign affairs officer at the State Department in March.

    The White House is still acting as if none of this really matters. Arab regimes will survive, anger will fade or be redirected to other issues, and, in a few months, Washington can get back to the important business of Israeli-Saudi normalization. That is how things have traditionally worked. But this time may well be different. The Gaza fiasco, at a moment of shifting global power and changing calculations by regional leaders, shows how little Washington has learned from its long record of policy failures. The nature and degree of popular anger, the decline of U.S. primacy and the collapse of its legitimacy, and Arab regimes’ prioritization of their domestic survival, as well as regional competition, suggests that the new regional order will be much more attentive to public opinion than the old. If Washington continues to ignore public opinion, it will doom its planning for after the war ends in Gaza.

  • Quand votre voiture vous espionne
 et vous le fait payer - LinuxFr.org
    ▻https://linuxfr.org/users/sebas22/journaux/quand-votre-voiture-vous-espionne-et-vous-le-fait-payer

    (...)

    Pour rĂ©sumer, c’est l’histoire arrivĂ©e Ă  Kenn Dahl, un bon conducteur avec zĂ©ro accident. Mais voici que quelque temps aprĂšs avoir achetĂ© une Chevrolet en leasing, il voit sa prime d’assurance augmenter drastiquement (21 %, quand mĂȘme). Il cherche alors Ă  changer de boĂźte, mais toutes les assurances contactĂ©es lui donne un prix Ă©quivalent. Un agent lui lĂąche quand mĂȘme le morceau, ils se basent sur l’évaluation de risques d’un « data brocker », LexisNexis.

    Il se fait alors remettre par cette boĂźte les informations le concernant, comme la loi lui en donne la possibilitĂ©, et dĂ©couvre avec stupeur et horrĂ©faction qu’il y a 130 pages dĂ©taillant ses dĂ©placements, sa maniĂšre de conduire, de freiner, d’accĂ©lĂ©rer, de doubler, le nombre de freinages brutaux et d’accĂ©lĂ©rations vitaminĂ©es, la maniĂšre de se mettre en marche quand un feu passe au vert, enfin, une Ă©tude physio-psychologique du conducteur Ă  laquelle ne manque que les destinations des trajets.

    (...)

    Les objets, en gĂ©nĂ©ral, vont de moins en moins ĂȘtre loyaux. Et le pire, c’est que ce sera la loi qui imposera cet Ă©tat de fait.

  • Énergie : le gouvernement contourne le SĂ©nat, les RĂ©publicains contre-attaquent - La Tribune
    ▻https://www.latribune.fr/economie/france/energie-le-gouvernement-contourne-le-senat-les-republicains-contre-attaque

    Selon nos informations, les sĂ©nateurs LR dĂ©poseront dans les tout prochains jours une proposition de loi sur la trajectoire Ă©nergĂ©tique de la France, alors que l’exĂ©cutif a dĂ©cidĂ© de rĂ©gler cette question par dĂ©cret afin de contourner le Parlement. Bien dĂ©cidĂ©s Ă  forcer le dĂ©bat, les LR comptent ainsi utiliser une niche parlementaire.

    « Mettre le gouvernement au pied du mur » sur la question de l’énergie. VoilĂ  ce qui sous-tend l’action prĂ©parĂ©e en coulisse par le groupe Les RĂ©publicains (LR) au SĂ©nat. Selon nos informations en effet, celui-ci finalise une proposition de loi sur la trajectoire Ă©nergĂ©tique de la France, qu’il dĂ©posera dans les tout prochains jours. Le but : fixer les objectifs du pays en matiĂšre d’implantation d’éoliennes, de panneaux solaires, de nuclĂ©aire ou encore de recours Ă  la biomasse pour les prochaines annĂ©es, afin de les soumettre Ă  un vĂ©ritable dĂ©bat parlementaire. Ce dont lui a privĂ© l’exĂ©cutif, qui a dĂ©cidĂ©, dĂ©but avril, de rĂ©gler cette question Ă©pineuse par voie rĂ©glementaire plutĂŽt que lĂ©gislative, en contournant l’AssemblĂ©e et le SĂ©nat.

    #paywall

  • DerriĂšre les arrĂȘts de travail longs, des troubles « psy » de plus en plus prĂ©gnants | Les Echos, 25/04/24
    ▻https://archive.ph/8saov

    Ainsi, le rapport entre les jours d’absence et ceux devant ĂȘtre notamment #travaillĂ©s (jours calendaires hors maternitĂ©, adoption etc.) a reculĂ© en 2023 par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Mais ce reflux peut ĂȘtre trompeur car l’annĂ©e 2022 avait Ă©tĂ© marquĂ©e par un pic de l’épidĂ©mie de Covid (avec le variant Omicron) et le taux d’absentĂ©isme reste plus Ă©levĂ© en 2023 qu’en 2019.

    Surtout, AXA souligne « l’aggravation continue des chiffres d’arrĂȘts de travail de longue durĂ©e depuis 2019 ». Si l’on se penche sur les seuls arrĂȘts de plus de deux mois, le taux d’#absentĂ©isme est passĂ© de prĂšs 2 % en 2019 Ă  2,7 % en 2023.

    Les #troubles_psychologiques, comme l’anxiĂ©tĂ©, la #dĂ©pression ou le #burn-out, sont la premiĂšre cause de ces #arrĂȘts_de_travail de longue durĂ©e pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, souligne encore AXA. Et ces problĂšmes prennent toujours plus le pas sur les #troubles_musculo-squelettiques.

    Leur part a progressĂ© de plus de 6 points entre 2019 et 2023 pour reprĂ©senter prĂšs d’un quart des arrĂȘts de longue durĂ©e. Le phĂ©nomĂšne touche de plus en plus les femmes. Chez elles, les troubles « psy » expliquent ainsi plus de 31 % des arrĂȘts longs, contre 21 % en 2019. « Une Ă©volution record », d’aprĂšs AXA. ï»żCes chiffres corroborent d’autres alertes sur la dĂ©gradation de la santĂ© mentale des Français. Et notamment celle des femmes.

    ▻https://www.axa-assurancescollectives.fr/barometre-absenteisme-prevention

  • Lecture d’un extrait du livre « L’échec : Comment Ă©chouer mieux » de Claro, paru aux Éditions Autrement, Collection Les grands mots, en 2024.

    ▻https://liminaire.fr/radio-marelle/article/l-echec-comment-echouer-mieux-de-claro

    Ce livre de Claro aborde le thĂšme de l’échec en littĂ©rature dans un texte multiforme Ă  l’image de son Ɠuvre, entre essai, rĂ©flexions, autobiographie, fiction et poĂ©sie, le tout agrĂ©mentĂ© de nombreuses citations. Traducteur, Ă©crivain, Ă©diteur, l’auteur aborde cette « passion de la dĂ©faite » par le biais de la traduction, en effet pour lui l’échec est au fondement mĂȘme de la traduction. Comment substituer une langue Ă  une autre, un monde Ă  un autre monde, une Ă©poque Ă  une autre ? Puis il s’attarde sur l’écriture et la lecture. Échouer en Ă©criture devient la condition mĂȘme de l’écriture. Un livre vif, stimulant, plein d’humour et de dĂ©rision.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_Ă©crivant, #Podcast, #CinĂ©ma, #PoĂ©sie, #LittĂ©rature, #Édition (...)

    ▻https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_l_e_chec_comment_e_chouer_mieux_claro.mp4

    ▻https://www.autrement.com/lechec/9782080436672

  • Les ports de Belgique dĂ©bordent de voitures Ă©lectriques chinoises : « On en a dĂ©sormais qui stationnent ici pendant un an, un an et demi parfois »
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/les-ports-de-belgique-debordent-de-voitures-electriques-chinoises-on-en-a-de
    Et aussi, le mĂȘme jour, un autre article :
    « Victime de surcapacitĂ©, l’industrie chinoise du photovoltaĂŻque licencie »
    ▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/le-photovoltaique-chinois-la-fin-du-succes-1072970

  • Les politiques de mobilitĂ© des mĂ©tropoles ont-elles Ă©tĂ© redĂ©finies par la crise du Covid ?
    ▻https://metropolitiques.eu/Les-politiques-de-mobilite-des-metropoles-ont-elles-ete-redefinies-p

    À partir d’une comparaison de six mĂ©tropoles, Jean Debrie et Juliette Maulat montrent que la pandĂ©mie a peu modifiĂ© les politiques de mobilitĂ© urbaine en France. Les #mobilitĂ©s dĂ©carbonnĂ©es sont davantage encouragĂ©es, mais sans rĂ©flexion nouvelle sur la rĂ©duction de la mobilitĂ© elle-mĂȘme, ni sur le traitement inĂ©gal des centres et des pĂ©riphĂ©ries. Dossier : Les mobilitĂ©s post-Covid : un monde d’aprĂšs plus Ă©cologique ? La pandĂ©mie s’est traduite par une modification brutale Ă  court terme des mobilitĂ©s. Les #Terrains

    / mobilité, #Covid-19, #marche, #vélos, #transports_publics

    ▻https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_debriemaulat.pdf