Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • aime bien cette expression, « dégel du corps électoral » (ouïe à l’instant sur France Cul’ à propos de la Nouvelle-Calédonie, sujet qui présente au moins l’avantage de nous rajeunir instantanément de quarante ans et qui constitue pourtant une actualité tellement brûlante qu’on imagine effectivement sans peine que ça va dégeler pas mal de monde).

    « Dégel du corps électoral »... la Garreau peinerait cependant à se sentir concernée par cette formule : déjà parce qu’elle ne va plus voter depuis plusieurs années, ensuite parce que sa dépouille mortelle est désormais tellement froide qu’elle condamnerait au ridicule quiconque aurait la prétention de la tiédir.

    C’est toujours un peu étrange, « la démocratie ». On est tout de même bien mieux sur ce flux SeenThis où il y a seulement une dictateuse qui dictate et un Lectorat émerveillé qui corrobore.

  • y songeait suite à la rédaction de son dernier dazibao : que « un héros » soit la forme masculine de « une héroïne » c’est déjà chelou, alors imaginez qu’en flanquant ces termes d’un article défini on a dans un cas « l’héroïne » et dans l’autre « le héros » — l’un a droit à une élision à cause de son « h » muet et pas l’autre en raison de son « h » aspiré. Mais dans le cas présent pour quel motif intrinsèque ces deux « h » sont-ils différents ? Mystère et boule de gomme. Les étrangérophones apprenant le français doivent devenir zinzins !

    Moitié par curiosité, moitié par névrose et moitié pour faire avancer le schmilblick, votre vieille mais dévouée dictateuse préférée est allée s’enquérir des graphies plus ou moins officiellement proposées en écritures épicènes : nous trouvons « héros·ïne » pour l’inclusif, « héros·ïne·x » pour le non-binaire et « hérosïnx » pour le neutre — mais rien n’est spécifié concernant l’éventuelle prononciation de l’initiale.

    C’est compliqué ? Bah, pas tellement plus que le héros et l’héroïne avec leurs désinences tout aussi absconses et leurs « h » n’ayant pas la même fonction.

  • a réussi à se procurer pour presque rien un sweat à capuche taille XXXXXXXL du plus pur style zadiste ou caillera du 9-3, et bien sûr maintenant elle s’en sert pour plastronner dans la grand-rue du patelin en singeant de plus belle la démarche et les postures de Machine, l’héroïne de la série du même nom.

    Trrrrrrrremblez, villageois·es ! Mamie dreadeuse est dans la place !

    #TerreurDesEHPAD.
    #MamieBlackBlock.

  • comprend le truc, hein, chère France Cul’, elle voit bien la tentation d’imaginer « une première fois » et de l’attribuer à un individu précis, un·e créateurice, un « deus ex machina ». Mais quand même ça lui paraît un peu fort de roquefort d’octroyer à Töpffer l’invention de la bande dessinée — d’autant que l’on n’a pas de cette forme d’Art une définition irréfutable et précise. Quand à Lascaux, Chauvet ou ailleurs nous tracions sur les parois rocheuses des dessins qui faisaient partie d’un ensemble de dessins (nous penserons entre autres à ce fameux cheval dont l’image se démultiplie jusqu’à rendre une impression de mouvement, ou à ces scènes de chasse se déroulant en plusieurs tableaux et plusieurs temps), faisions-nous vraiment autre chose que de la bande dessinée ?

    L’Art n’a ni début ni fin, il n’a pas de point zéro, il n’apparaît pas comme ça du jour au lendemain et ne disparaît pas de même. Töpffer est éventuellement un des premiers à avoir tenté de THÉORISER ou de démocratiser la bande dessinée, ça oui, cependant il semble difficile d’affirmer qu’il en est l’inventeur.

    Mais bon, ne vous faites pas de mouron, chère France Cul’ : si vous connaissiez la vieille Garreau vous sauriez qu’elle ne rédige des dazibaos que dans le but de rédiger des dazibaos — en fait le sujet elle s’en fout et neuf fois sur dix elle-même ne découvre ce qu’elle pense qu’au moment où elle l’écrit.

  • regarde la carte et se dit que question acoustique, en ce moment c’est quand même la Turquie la mieux placée : avec juste au Nord les opérations spéciales en Désunion Soviétique et juste au Sud les massacres en Palestine, le pays a vraiment la stéréo.

  • reçut énormément énormément de courriers des lecteurices suite à son pénultième dazibao — globalement les abonné·e·s s’étonnaient et s’effrayaient du fait qu’elle case dans son texte des citations en anglais et en allemand.

    Que tout le monde se rassure, cela ne deviendra pas une habitude — et par pitié ne vous adressez pas maintenant à elle comme si elle était Shakespeare ou Goethe ! En bonne franco-franchouillarde basse de plafond et n’étant guère allée à l’école votre vieille dictateuse préférée est assez peu polyglotte, elle ne connaît de la langue anglaise que ce qu’elle a pu en comprendre via le rock’n’roll et elle ne parle allemand que parce qu’elle fut tondue à la fin de la guerre (enfin non d’ailleurs, c’est l’inverse, elle fut tondue parce qu’elle parlait un peu allemand).

    Pardon ? Naaaaaaan, ce coup-ci c’était seulement une petite guerre de rien du tout, pas une vraie comme celle de floréal et prairial 176.

    • Mon époux était président d’une asso locale et a été invité à ce titre par le maire de droite au spectacle lors de la remise des décorations des meilleurs militant‧es de l’année. Il m’a dit : viens stp me laisse pas seul dans cette galère. Donc je suis t’allée avec lui...Le maire faisait la bise aux meufs et serrait la louche des hommes lorsque il offrait la médaille du mérite. J’étais hors de moi genre vieille harpie , je fulminais puissance 10000. Punaise mais pourquoi les femmes acceptent de se faire embrasser comme ça ? En temps ordinaire, bien avant le fucking covid, je serrais la main. Mon époux était solidaire. Me connaissait bien le bougre. Puis il y a eu le spectacle. Je suis morte de rage au moins 20 fois. C’était un magicien qui a découpé une femme de toutes les façons possibles imaginables sous les viva de la foule RAVIE. En sortant mon époux m’a dit : Je sais enfin ce qu’est un spectacle de droite. L’année d’après, il s’était arrangé pour refiler l’invitation à un‧e autre personne. Malin.

  • fait de temps en temps de drôles d’associations. Par exemple à chaque fois qu’elle entend les Pogues chanter :

    « I met my love by the gas works wall
    Dreamed a dream by the old canal
    Kissed a girl by the factory wall »

    elle pense à Marlene Dietrich et son :

    « Vor der Kaserne
    Vor dem großen Tor
    Stand eine Laterne
    Und steht sie noch davor
    So woll’n wir uns da wieder seh’n
    Bei der Laterne wollen wir steh’n
    Wie einst Lili Marleen »

    Ha ha ! Et là elle imagine McGowan à la place de Gabin, et tout de suite elle trouve que ça aurait eu plus de gueule.

    ADDENDUM : Pardon ? Gabin n’a jamais été impliqué de près ou de loin dans la chanson de Dietrich ? Ah bah flûte alors, pourquoi la vieille Garreau s’est-elle fabriqué l’image ?

    #CerveauMalade.

  • hallucine quand même un peu : il paraît qu’il y a des gens qui sont nostalgiques des années 1990, des années 2000 et que l’on commencerait même à voir arriver sur le marché du c’était mieux avant des nostalgiques professionnel·le·s des années 2010. Alors que tout ça c’était il n’y a même pas cinq minutes ! Truc de ouf.

    D’ailleurs il s’est passé quoi de « cool » ou même de seulement mémorable, durant lesdites décennies ? Rien, que dalle, nada, walou, elles sont un abyssal gouffre idéologique, intellectuel, culturel, artistique et esthétique, à l’époque l’univers était déjà mort, l’univers rêvable ou même simplement désirable s’est éteint à peu près au début des années 1980, ensuite tout est devenu un insipide et indigeste gloubi-boulga passé à la moulinette du capitalisme.

    Le plus drôle c’est que si la fin du monde n’était pas si imminente (dix à douze minutes selon les spécialistes) nous verrions bientôt apparaître des nostalgiques des années 2020. Vous imaginez un peu le truc ? Des ceusses qui auraient tellement peu de repères et de discernement qu’iels trouveraient que l’époque actuelle « c’était trop bath », qu’il y avait « des musiques qui déchiraient », « qu’on y était vachement libres » et tutti quanti.

    Franchement, l’existence même de Sapiens Sapiens est un plaidoyer en faveur de l’apocalypse.

  • dirait que ça, en revanche, c’est probablement moins un enseignement de la vieillesse qu’un de ceux de la solitude : la conscience de l’inanité complète de toute notion d’identité. « Quand on est dans le désert depuis trop longtemps » (© Capdevielle) on n’a plus ni blase ni culture ni couleur si sexe ni genre, preuve que ces appartenances sont de simples fantasmes humains qui n’existent plus dès qu’on se tient à l’écart de leur commerce. Lorsqu’on n’a aucun contact avec quiconque, en se réveillant le matin on n’est ni Blanche ni Noire ni Jaune ni verte avec des rayures bleues (enfin si, mais ça ce sont les varices), on n’est pas davantage Française que Malgache ou Guatémaltèque, on n’est même pas femme ou homme ou autre chose : quand on est anachorète s’identifier ne revêt plus aucune espèce d’importance.

    À la limite seul l’âge entre encore en ligne de compte : même isolée de tout et de tou·te·s on demeure soit jeune soit vieille soit quelque part entre les deux, l’âge est la seule chose qui ne dépende ni de l’opinion ni du positionnement d’autrui et ne soit donc pas une vue de l’esprit.

    C’est pour ça que si d’aucun·e lui demandait maintenant de décliner son état civil elle répondrait qu’elle est seulement un vieux débris et que tout le reste ne regarde personne — pas même elle-même.

  • ne veut pas de nouveaux souvenirs, vains dieux, combien de fois devra-t-elle le répéter ? Il n’y a plus de place disponible pour ça dans sa caboche, le disque dur est saturé — elle a déjà suffisamment de choses à ruminer pour pouvoir le faire pendant mille ans. D’autant qu’elle sait bien comment elle fonctionne, hein : les nouveaux souvenirs ne viendraient pas se substituer aux anciens, non non non, il s’y ajouteraient et les dénatureraient, augmentant d’autant le capharnaüm qui règne dans sa tête.

    Elle ne veut pas de nouveaux souvenirs alors c’est aussi pour cela qu’elle ne vit pas, ou qu’elle vit peu, qu’elle vit le moins possible. De quoi pourrait-elle bien se rappeler, de sa non-existence actuelle ? Concrètement ses ultimes minutes sur Terre lui apparaîtraient comme un gros bloc de néant bien compact dans lequel seule sa mémoire est encore active : si dans un hypothétique au-delà elle devait vraiment se rappeler quelque chose de maintenant, elle pourrait uniquement se rappeler que ce fut un temps durant lequel elle se rappelait d’autres temps. Se souvenir que l’on s’est souvenue — une mise en abîme dont elle aurait conscience et qui ne ferait qu’accroître son désarroi.

    Allez, courage, plus que dix à douze minutes à tenir avant de se retrouver six pieds sous terre, et ensuite ce sera au tour de ses hagiographes de classer tout ça.

    #JeNeSuisPasFolleVousSavez.

  • se souvient que de son temps à elle on avait encore un peu de nuances et de discernement alors les rares fois où l’on voyait passer une sportive ou un sportif on la/le traitait ouvertement de fasciste tout la/le vouant aux gémonies : il faut dire aussi qu’après avoir passé toute la journée à chasser le ptérodactyle à mains nues ou à frotter deux cailloux dans l’espoir de provoquer une étincelle, bien peu ressentaient le besoin d’aller faire un jogging ou une série d’étirements dans la caverne de sport la plus proche. Survivre était une activité physique à plein temps, celleux qui avaient le loisir de pratiquer autre chose étaient fatalement des sociales(-aux)-traîtres(ses).

    Il sera donc amusant de constater que le sport et la petite-bourgeoisie décadente apparurent simultanément, et nous laisserons le Lectorat en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.

  • ne sait pas si vous êtes prêt·e·s pour une amusante petite leçon d’Histoire sociale ? Si ? Alors ouvrez vos cahiers :

    Sous nos latitudes au XVIe siècle le divorce était bien évidemment interdit et la seule manière qu’avait une femme pour se débarrasser de son boulet était de lui intenter « un procès en impuissance » : elle se mettait au plume avec son phallocrate devant tout un tas de témoins assermentés, lesdits témoins constataient que le ceusse ne parvenait pas à durcir convenablement du Carambar® et dès lors zou, le mariage était officiellement annulé — mais tandis que la meuf obtenait alors le droit d’aller se faire passer la bague au doigt par un autre incapable (à l’époque c’étaient déjà des natalo-macronistes et fallait pas louper une occasion de pondre des gosses), le keum, lui, était définitivement interdit de convoler en justes noces avec une nouvelle dame et devait potentiellement se contenter de relations éphémères avec des professionnelles de la profession.

    Seulement voilà : si d’aventure le mou du genou parvenait ensuite à conclure avec une de ses conquêtes rémunérées il invalidait le verdict du procès en impuissance, ce qui faisait que l’annulation du mariage était annulée et que la pauvre ex-épouse toute contente d’être de nouveau libre se trouvait contrainte de se remarier avec le ceusse qu’elle venait juste de péniblement parvenir à éjecter. Truc de ouf.

    Mais dans le cas où elle-même s’était remariée entre-temps (on rappelle qu’elle elle en avait le droit), devait-elle intenter un autre procès en impuissance à son deuxième époux pour avoir la possibilité de s’en séparer afin de retourner dans les griffes du premier ? Ha ha, on n’en sait rien, il semblerait qu’il y ait eu un flou juridique à ce niveau-là.

    En tout cas c’est une preuve supplémentaire : si l’humanité est bel et bien un asile psychiatrique, de tous temps l’hétéropatriarcat en fut la camisole.

  • a des dons de divination, vous le savez bien, aussi peut-elle d’ores et déjà vous prédire la suite de la franche rigolade : puisqu’il y a EXCEPTIONNELLEMENT une petite chance que les nappes frénétiques ne soient PEUT-ÊTRE pas complètement à sec cet été vu que ces derniers mois il a pissé comme vache qui pleut, les koulaks vont commencer à arguer que « Ha ha, vous voyez bien que nos belles méga-bassines ne sont pas un problème, il reste suffisamment de flotte pour tout le monde alors pouêt-pouêt camembert les écolos et dans le derrière la balayette » (oui, vous les Parisien·ne·s vous l’ignorez sûrement mais dans la vraie vie les paysan·e·s sont aussi grossières et grossiers que ça).

    En conséquence de quoi, hein ? En conséquence de quoi ? En conséquence de quoi ces idiot·e·s utiles du Capital vont creuser une multitude d’autres méga-bassines pour continuer à voler toujours davantage d’eau commune — pourquoi se priveraient-iels puisque faisant une règle à partir d’une exception iels viendront de « démontrer » que ce crime est sans importance ?

    Avec l’Économie de marché le pire n’est jamais probable et toujours certain.

  • n’ignore pas qu’il y en a qui utilisent Tor®, DuckDuckGo® et/ou un VPN pour aller visiter des sites interdits, dealer des trucs chelous, mater des cochoncetés ou on-ne-sait-quoi-d’autre encore.

    Elle elle vient simplement de les utiliser pour consulter la fiche Wikipédia de Charly Oleg — elle voulait juste savoir si le ceusse était mort mais elle aurait été malade de honte si elle avait pu soupçonner qu’un quelconque navigateur ou moteur de recherche soit susceptible de garder la moindre trace d’une telle requête.

    Grâce à ces outils de camouflage elle peut continuer à frimer en se faisant passer pour une intellectuelle de gauche (1) — et ce n’est pas Facebook qui caftera puisque ici aussi tout est discret.

    –-------------------
    (1) Pléonasme.

  • n’a obtenu qu’à peine plus de la moyenne à un test portant sur la connaissance du vocabulaire des jeunes d’aujourd’hui, alors que pourtant elle-même utilise couramment des mots comme « c’est bath », « ça craint », « chébran », « sensass » et même « surprise-party », « croulant·e », « zazou » ou « mobylette ».

    Franchement elle ne voit pas ce que l’on pourrait imaginer de plus moderne et juvénile que ça.

    #OTemporaOMores.

  • voit bien que ça ne colle pas, que ce n’est pas cohérent : quand on plisse les yeux et qu’on se concentre très fort on distingue nettement plein de petites choses qui ne tombent pas en face, il y a des accrocs dans la toile, des approximations, des trous dans l’espace-temps, des années omniprésentes et d’autres qui disparaissent, des inversions de relations de causes à effets, et dès lors on a beau refaire à l’envi tous les calculs on parvient toujours peu ou prou au même résultat qui est que la vie ne saurait réellement exister, qu’il devient de plus en plus évident que c’est un simple modèle mathématique bourré d’erreurs — à moins que celles-ci soient délibérées afin que l’on s’aperçoive que la construction n’est justement qu’une construction, hypothèse ajoutant une dimension supplémentaire à l’abîme de désarroi et de perplexité dans lequel nous nous trouvons.

    Systématiquement en se réveillant le matin la vieille punkàchienne se sent comme aspirée par un vortex.

    Cette sensation de vertige face à l’absurde ne s’arrange évidemment pas les jours où, en allumant innocemment la radio restée bloquée sur France Cul’, elle tombe directement sur Finkielkraut.

    #EtHopUneBallePerdue.

  • serait volontiers partisane de cette théorie semi-quantique qui veut que, puisqu’il paraît de plus en plus probable que l’Univers est une simulation informatique, afin d’économiser de la mémoire et de la bande passante tout ne soit pas disponible simultanément et n’existe à un moment donné que ce que nous sommes individuellement ou collectivement capables de percevoir audit instant. Autrement formulé, ce qui est au-delà de nos champs visuels auditifs olfactifs et tutti quanti disparaît pour ne réapparaître que lorsque nous sommes en mesure de l’observer.

    La réalité ne serait donc qu’une projection de nos cerveaux malades ou à destination d’iceux — car reste à savoir si nous sommes des milliards et des milliards de cerveaux distincts ou de simples particules constitutives d’un ciboulot plus grand (que l’on pourrait éventuellement appeler « Dieu » mais ce blase fut tellement galvaudé que l’on s’en gardera).

    En tout cas tout ceci justifie bien que l’on reste immobile à ne rien faire d’autre que sangloter toute la journée au fond de son lit.

  • ne voudrait pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, cher monsieur l’Historien de la Littérature qui officiez matutinalement sur France Cul’, mais il n’y a pas besoin de se perdre en suppositions et explications alambiquées pour tenter de comprendre ce qu’avait voulu écrire Éluard avec sa Terre « bleue comme une orange », puisqu’en l’occurrence son propos ne contenait même pas l’ombre d’une fulgurance surréaliste : la Terre est (globalement) bleue et telle l’agrume incriminée n’est pas tout à fait sphérique, elle est donc bel et bien bleue comme une orange, ça s’apparente davantage à une description purement factuelle qu’à une quelconque vision poétique.

    Zyva, sur ce dazibao votre dictateuse préférée se fait penser à Lompret obligé d’expliquer une blague de Meurice à la direction de Radio France.

  • distinguait un point lumineux se déplaçant dans le ciel, mais ne parvenait pas à déterminer s’il s’agissait d’un aéronef ou d’une étoile filante — alors pour mieux voir elle eut le réflexe de braquer sa lampe-torche dans cette direction.

    Vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi elle n’a jamais été fichue de suivre des études ? Elle a le quotient intellectuel d’un bigorneau.

  • connaît et fredonne depuis au moins cinquante ans la chanson « Dis-moi oui » de Béranger, pourtant jusqu’ici elle n’avait étrangement jamais tilté sur l’abyssale incohérence de ce couplet :

    « On est comme deux parallèles
    Toi, t’as la tienne, moi, j’ai la mienne.
    On avance tous les deux de front
    Quand viendra donc la collision ? »

    Ha ha ! Mais... dans cette configuration... JAMAIS, cher monsieur ! Heureusement que vous étiez devenu chanteur, hein, en prof de Sciences ça aurait été une catastrophe.

  • radote peut-être un peu avec ça mais elle vous jure que ça lui file de l’urticaire : avec leur fichue « fête intergalactique de la randonnée pédestre », dans tout le canton il n’y a pas moyen de trouver le moindre petit bout de chemin qui ne soit envahi par des dizaines (voire des milliards) de bobos à la retraite exhibant leurs tenues Decathlon® flambant neuves, piaillant comme des nuées d’étourneaux, arborant crânement sur leur sac à dos des drapeaux de leur pays (parce que c’est bien connu, le nationalisme c’est rudement important pour se promener) et s’autophotographiant à qui mieux mieux toutes les trois secondes ou dès qu’iels jugent un arrière-plan pittoresque — tout en essaimant derrière elleux des petits morceaux d’ouate de cellulose pleins de ce que les humain·e·s mettent dans la ouate de cellulose.

    Comme si on n’avait pas assez à se farcir les chasseurs et les cyclistes tous-terrains le reste de l’année désormais les marcheureuses du dimanche s’y mettent aussi ! Avec son damné instinct grégaire Sapiens Sapiens aura réussi à rendre problématique LA SEULE activité de plein air qui jusqu’ici ne l’était pas.

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibérie.

  • a lu des livres et vu des films alors sait bien que le Nord-Pas-de-Calais est exclusivement peuplé d’alcooliques incestueuseux qui vivent du RMI dans des caravanes déglinguées ballottées par les vents, mais justement, dans ces conditions elle ne comprend pas pourquoi on a séparé ces départements du reste de la Bretagne ?

    Mystère et boule de gomme.