• Tu connais le Suffrajitsu ?

    C’est quand le #jiujitsu était utilisé par les suffragettes qui militaient pour que les #femmes obtiennent le droit de #vote au UK.

    Le besoin d’apprendre à se défendre est notamment survenu après le raid du Black Friday.

    Des policiers en civil ont agressé physiquement et sexuellement des femmes non armées qui tentaient de forcer l’entrée à la Chambre des communes lors d’une action de protestation.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Suffrajitsu

    https://invidious.fdn.fr/watch?v=WLIE1GKfluk

    #LeSachiezTu

  • #Sealioning — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sealioning

    Le sealioning (litt. « faire le lion de mer ») est un type de trollage ou de harcèlement qui consiste à importuner des gens par des demandes insistantes d’arguments ou bien des questions répétées, tout en maintenant une apparence de courtoisie et de sincérité[1],[2],[3],[4]. Il s’agit parfois d’invitations à engager un débat, faites de façon incessante et en toute mauvaise foi[5]. Le néologisme vient de l’anglais sea lion, « otarie », et fait référence à une bande dessinée où figure un dialogue dans lequel une otarie harcèle son interlocuteur.

    #sionistes

  • VIDÉO. #Mongolie : près de cinq millions d’animaux tués à cause de l’hiver le plus froid depuis 50 ans - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/environnement/video-mongolie-pres-de-cinq-millions-danimaux-tues-a-cause-de-lhiver-le-p

    Si ce phénomène n’est pas nouveau en Mongolie, il est de plus en plus fréquent à cause du dérèglement climatique. Cela fait deux hivers d’affilée que le « #dzud » frappe le pays, le 6e en 10 d’après Alexander Matheou, directeur de l’IFRC pour l’Asie Pacifique (Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge), interrogé par CNN.

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    These extreme seasons used to come once a decade.

    https://www.huffpost.com/entry/mongolia-dzud-winter-climate_n_6602f041e4b0710eb5666d7f

    #climat

  • Calaméo - Yves Lenoir - L’OMS et les dégâts des radiations
    https://www.calameo.com/books/0025223115a96f6f290a3

    Yves LENOIR De l’indifférence au déni : l’OMS et les dégâts des radiations (1946-2006)

    DaNs La NuIT du 26 avril 1986 le bloc n° 4 de la centrale atomique de Tchernobyl a explosé. Le cœur nucléaire a pris feu. Il fallut dix jours d’efforts pour venir à bout de l’incendie.
    Chaque heure qui passait, une quantité de produits de fission de périodes longues équivalant à une explosion atomique de type Hiroshima ou Naga- saki était projetée dans l’atmosphère, mêlée aux gaz de la combustion.
    Jamais une telle catastrophe n’avait été imaginée, une catastrophe analogue à ce que laisserait dans l’environnement les retombées d’une bataille atomique de grande envergure : plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés plus contaminés que les sites des tests atomiques de Bikini, de Moruroa, du Nevada ou du Kazakhstan...
    Le 5 septembre 2005, l’aIEa diffusa un communiqué annonçant la publication d’un rapport sur le bilan définitif (sic) officiel de l’ac- cident, tel qu’établi par une instance ad hoc instituée par l’ONu en février 2003, le Chernobyl Forum. L’OMs avait été chargée d’endosser les résultats des études des conséquences sur la santé. Les chiffres à retenir, placés en exergue : 50 décès à court terme du fait d’irradiations aiguës et 4 000 cancers mortels probables dans les décennies futures. En clair, moins que le bilan, morts et blessés, de quelques heures ou jours de circulations routière dans l’ex-uRss !
    un miracle ? Non, l’OMs a ainsi assumé son parti-pris originel pour l’entrée, puis le maintien, de l’humanité dans l’âge de l’énergie atomique. C’est ce que démontre dans ces pages l’auteur, Yves Lenoir, au terme de recherches menées depuis plus de dix ans sur les relations entre les institutions médicales et la radioactivité .
    Le gouffre séparant ce « bilan » labellisé ONu et, singulièrement, OMs de la réalité ne relève pas d’une quelconque controverse scientifique. Car il est le produit de l’histoire, d’un enchaînement culturel et politique.
    L’important, ce n’est pas de croire ou de préjuger, mais de comprendre.
    Yves LENOIR, La Comédie atomique, La Découverte, 2016
    dessin de couverture : Gaël Gittard
    10 € - Livret édité au profit d’ETB Belrad ISBN - 2-7552-0022-7

    Un tirage de 1000 exemplaires sera réalisé avant le 26 avril.
    #nucléaire #OMS

  • Gaza : Israël assassine plus de 300 civils palestiniens à l’hôpital Al-Shifa, et tue 7 membres d’une ONG humanitaire lors d’une attaque ciblée
    Par l’Agence Média Palestine, le 2 avril 2024 - Agence Media Palestine
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/04/02/hopital-al-shifa-israel-assassine-plus-de-300-civils-palestinie

    Le 1er avril dernier, les soldats israéliens ont tué plus de 300 Palestiniens se réfugiant dans l’hôpital Al-Shifa, ou étant venus rejoindre de la famille qui s’y réfugiait, en entendant la nouvelle du retrait des troupes du centre médical assiégé. Il s’agit du massacre le plus violent depuis le début de l’agression génocidaire qu’Israël inflige à la population de Gaza depuis maintenant presque 6 mois.

    Les images rapportées témoignent de l’horreur de cette opération : les soldats israéliens ont pulvérisé et pratiquement entièrement brûlé ce qu’était autrefois l’hôpital le plus important de la bande de Gaza. Des corps calcinés, en décomposition, ligotés pieds et poings liés derrière le dos, gisent à travers les décombres. Certaines images montrent des corps écrasés par des bulldozers, réduits à néant. (...)

    • Al-Shifa in ruins: MEMO inspects extensive Israeli destruction of Gaza’s biggest hospital
      1 avr. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=3f1TZA189WM

      MEMO’s correspondent Motasem Dalloul inspects the wide-scale damage and destruction of Gaza’s Al-Shifa Hospital after an intensive Israeli raid of the complex and its vicinity which lasted just over two weeks. The complex, the largest and most sophisticated medical and health structure in the besieged Gaza Strip, has been rendered completely out of service by Israeli forces.

  • Éducation : enfin au niveau ? | Libé | 01.04.24

    https://www.liberation.fr/societe/education/groupes-de-niveaux-au-college-des-profs-entrent-en-desobeissance-civile-2

    si c’est pas un poisson d’avril, c’est une bonne nouvelle : les profs se rebiffent !

    Dans cet établissement de l’Aube, le refus est triple, selon le prof de maths : « On veut faire ce qu’il y a de mieux pour garder les élèves en confiance et élever le niveau général. Donc on souhaite des groupes hétérogènes, que l’on garde toute l’année sans alternance et dont la composition n’évolue pas au fil des mois. » L’exact opposé du dispositif chéri par Gabriel Attal. [...] l’idée de désobéir se distille peu à peu et la contestation s’organise dans les 25 collèges du département, elle gagne en vérité la majorité des établissements français. Au collège Jean-Jacques Rousseau dans le Tarn-et-Garonne, les enseignants, partagés entre « dégoût, écœurement, incompréhension et colère » sont « ulcérés », déballent-ils dans un mail adressé à Libération. « On ne se mêlera pas de ça. On refuse catégoriquement de prendre part à l’élaboration des groupes. L’idée est claire : ils n’écoutent rien de notre avis, alors on ne participera pas », martèle le professeur d’histoire-géographie Grégory Shelley, en tant que représentant du personnel.
    [...]
    dans l’académie d’Aix-Marseille, les professeurs d’un collège souhaitant garder l’anonymat ont préféré « feinter » le dispositif. Dans le cadre de la loi de 2019 pour une école de la confiance – dite « loi Blanquer » – les établissements peuvent déroger au cadre national s’ils mettent en place des « expérimentations » pédagogiques. Un levier privilégié par ce collège de Paca qui « cherche des solutions pour transformer ce truc affreux en opportunité », se rebiffe une professeure de français de l’établissement. [...] Ces regroupements seront réfléchis par les profs et restructurés « chaque semaine » selon « un besoin spécifique qui aura été identifié ». Exemple : si la prof de français souhaite organiser son heure de soutien autour des propositions relatives, elle conviera les élèves qui en ont, selon elle, besoin. « Ce qui peut concerner tant les bons que les moins bons. En prenant le dispositif sous l’angle des compétences, on n’est plus sous l’angle du niveau », se félicite-t-elle. Pour la composition exacte des groupes, aucun nombre minimum ou maximum d’élèves n’est fixé.

  • Le récit de la peur de la dette sert la destruction de l’État social | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/270324/le-recit-de-la-peur-de-la-dette-sert-la-destruction-de-l-etat-social

    L’annonce d’un déficit public plus élevé que prévu a intensifié le discours lancé voici quelques semaines sur la menace de la dette. Ce récit a pour principale fonction de justifier l’austérité future en préservant les transferts vers le secteur privé.

    • Cest une pièce de théâtre sans cesse rejouée dans le spectacle général de l’économie. À intervalles réguliers, un placard s’ouvre et un ministre des finances découvre avec horreur l’existence de titres de dettes qu’il a lui-même placés dans le meuble. S’ensuit une panique générale bien rodée où les portes claquent et où chacun vient crier à la faillite, appeler à la responsabilité, menacer d’une attaque des marchés financiers.

      Chacun alors appelle à la baisse de la dépense publique et à l’austérité « pour sauver le pays ». D’ailleurs, voici un employé de bureau du ministère qui se présente avec une pile d’études économiques fort sérieuses montrant que l’austérité renforce « la croissance structurelle ». Contre les populismes, la raison commande de couper dans les dépenses.

      La scène se poursuit par un régime d’austérité sévère qui concerne principalement les plus pauvres. La misère croît, le pays voit sa croissance structurelle s’effondrer, et la récession est assurée. Le final est assuré par le même ministre qui jure, la main sur le cœur, qu’on ne l’y prendra plus. Avant de retourner remplir le placard…

      La France, en ces premiers mois de 2024, semble être entrée de plain-pied dans ce mauvais vaudeville rejoué cent fois, mais dont les conséquences concrètes sont considérables. Les discours alarmistes sur la dette se multiplient. Comme le souligne auprès de Mediapart Benjamin Lemoine, sociologue et auteur de l’ouvrage L’Ordre de la dette (La Découverte, 2022), « l’effet de surprise politico-médiatique est feint ».

  • #France : une #statue de #Bigeard, le tortionnaire des Algériens, déclenche la polémique

    Alors que l’Algérie continue de réclamer la reconnaissance et la condamnation de la torture coloniale française, le projet d’ériger une statue à #Toul (Meurthe-et-Moselle, nord-est de la France) en l’honneur du colonel Marcel Bigeard suscite une colère légitime chez les Algériens et les Français qui ont conscience des crimes de la #colonisation.

    Bigeard, symbole de la cruauté et de la barbarie de la guerre d’Algérie, est accusé d’avoir commandité et pratiqué la torture contre des Algériens. Son nom est gravé dans la mémoire collective comme synonyme de terreur et de répression.

    Les témoignages poignants des victimes et de leurs familles, ainsi que les documents historiques, accablent Bigeard. Son Manuel de contre-guérilla, véritable manuel de torture, justifie et encourage l’utilisation de cette pratique barbare.

    Le refus de Bigeard de reconnaître ses crimes et son arrogance face aux accusations ne font qu’amplifier la douleur et la colère des Algériens.

    « Comment pouvons-nous envisager d’ériger une statue du parachutiste Marcel Bigeard, comme le souhaite la municipalité de Toul ? Est-il concevable de glorifier la pratique de la torture coloniale dont il est l’un des symboles ? »
    L’association Union Algérienne menace de saisir la justice pour « apologie de crime de guerre »

    C’est ainsi que s’interrogent les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio dans une longue pétition cosignée par les deux hommes et publiée samedi (16 mars) sur le site « Histoire coloniale » (lancé en 2017 par des chercheurs et des enseignants en histoire en France). La pétition est adressée au public français.

    Les historiens annoncent que l’Association française d’histoire coloniale a l’intention de faire pression sur la municipalité de Toul, d’où est originaire Bigeard (décédé en 2010), pour l’empêcher d’ériger la statue.

    La pétition souligne que « l’acte que la municipalité de Toul s’apprête à accomplir intervient au moment où les municipalités de Paris et de Marseille ont retiré les plaques commémorant le maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien pendant la conquête coloniale ».

    Alors que la France s’engage timidement à reconnaître son passé colonial, glorifier un tortionnaire comme Bigeard est une insulte à la mémoire des victimes algériennes et un obstacle à la réconciliation entre les deux pays.

    De son côté, l’association Unions Algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de #Marcel_Bigeard est érigée à Toul.

    https://www.algerie360.com/france-une-statue-de-bigeard-le-tortionnaire-des-algeriens-declenche-la-
    #Algérie #monument #toponymie #toponymie_politique #torture #guerre_d'Algérie

    ping @cede

    • Scandale à Toul, une statue pour honorer le général Bigeard, tortionnaire en Algérie

      Dans la sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, l’érection d’une statue en #hommage au général Marcel Bigeard, accusé de torture en Algérie, oppose la mairie, pourtant de gauche, à un collectif citoyen d’historiens, d’associatifs, de communistes et d’insoumis.

      La statue en bronze, haute de plus de deux mètres, dort pour le moment dans un entrepôt de caserne du 516e régiment du train. À moins de deux kilomètres de la vive controverse qu’elle suscite dans cette sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, peuplée de 15 000 habitants.

      Elle représente, glorieux dans son uniforme de parachutiste, Marcel Bigeard. Général multidécoré, résistant, ancien député et secrétaire d’État à la Défense. Né à Toul, élu à Toul, mort à Toul. Bref un « enfant du pays », dont la statue devait être érigée le 18 juin prochain, pour l’anniversaire de l’appel de Charles de Gaulle et celui de la mort de Bigeard.

      Mais le général, décédé en 2010, n’a pas que des thuriféraires. Car l’homme est aussi, bien qu’il l’ait nié toute sa vie, l’un des artisans du système de torture institutionnalisé durant la guerre d’Algérie, notamment durant la « bataille d’Alger ».

      Lorsque l’armée française se livre à des exécutions sommaires, coulant les pieds de ses prisonniers dans le béton avant de les jeter à la mer depuis des hélicoptères, les Algériens surnomment cette technique sordide « les crevettes Bigeard ». Un collectif toulois, « Histoire et mémoire dans le respect des droits humains », s’est donc créé pour protester contre l’érection de la statue, votée deux fois par le conseil municipal, pourtant dirigé par la gauche, en 2018 et en 2023.
      « La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      Le 26 mars, une centaine de Toulois, communistes, insoumis, militants de la Ligue des droits de l’homme ou d’associations antiracistes ont bravé le crachin qui mouille les pavés du vieux centre, non loin de l’hôtel de ville, pour protester à nouveau contre cette décision.

      L’initiateur du collectif, Philippe Champouillon, 88 ans et lui-même vétéran d’Algérie, monte à la tribune. Il s’est longtemps battu seul contre la mairie. Sa voix usée peine à contenir son émotion : « Cette statue glorifierait un passé qui salit la France, et ternirait le patrimoine culturel de Toul. La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      La sculpture doit en effet prendre place dans un ensemble mémoriel, située à l’entrée de la ville pour qui arrive par la gare de Toul. Un imposant édifice commémorant les morts de l’invasion prussienne de 1870 y toise les grandes plaques en hommage aux morts des deux guerres mondiales.

      Derrière, coule une petite rivière, à l’ombre des remparts de la vieille ville, réminiscence de la fonction militaire de cette commune, qui accueille depuis plusieurs siècles des garnisons. Durant l’entre-deux-guerres, il y vivait plus de militaires que de civils. Dans cette commune où l’on peut croiser l’ancienne ministre Nadine Morano, qui fit un mandat de députée dans la circonscription, les soldats ont bonne presse, et la fibre patriote est vive.

      « Nous ne sommes pas dans une ville ouvrière, marquée par des luttes syndicales, confirme Patrick Bretenoux, secrétaire de la section PCF de Toul. C’est plutôt une ville marquée par son passé militaire, et l’ancrage de la religion catholique. Il y a un fort vote RN. » Marine Le Pen a recueilli 49,4 % des suffrages à Toul, au second tour de la présidentielle 2022. Le député actuel est toutefois socialiste. Mais Dominique Potier n’a pas souhaité, pour le moment, s’exprimer sur l’affaire de la statue de Toul. Le maire, Alde Harmand, lui, « assume ».
      Une décision en plusieurs étapes

      Rembobinons. En 2018, la Fondation Général-Bigeard, dépositaire de sa mémoire, propose d’offrir à Toul une statue du général, tous frais payés. Anne-Marie Quenette préside cet organisme. Outre son combat en faveur du gradé, cette ancienne avocate, aujourd’hui très âgée, s’est battue pour réhabiliter la mémoire de son père, Jean Quenette, un préfet « vichysto résistant » déclaré inéligible après la Libération pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain. Le conseil municipal met la proposition au vote.

      Elle est acceptée. Les communistes, qui siégeaient dans la majorité et y siègent encore, s’abstiennent lors de ce premier scrutin. Cinq ans et une pandémie mondiale plus tard, en 2023, le maire organise un second scrutin. Les communistes votent cette fois contre, mais l’installation de la statue est à nouveau adoptée.

      Ses promoteurs s’appuient sur le fait qu’il n’y a pas de preuve directe que Marcel Bigeard se soit livré lui-même à des actes de torture, et sur ses dénégations tout au long de sa vie. En 2000, dans les colonnes du journal d’extrême droite Minute, le général en retraite assurait être « incapable d’écraser un poulet sur la route ou d’égorger un lapin. »

      Bigeard n’a rien avoué ni regretté, tout juste a-t-il évoqué un « mal nécessaire », contrairement à ses compagnons d’armes Aussaresses ou Massu. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré, sans qu’on puisse prouver ses dires : « la première fois que j’ai vu une gégène, c’était chez Bigeard. »

      Le général Bigeard a aussi rédigé sept autobiographies pour parler de ses « hauts faits ». « De nombreux participants de la guerre d’Algérie ont éprouvé le besoin d’écrire sur eux-mêmes, de se mettre en scène, relève l’historien spécialiste de la période coloniale Alain Ruscio, qui a fait le déplacement à Toul pour épauler le collectif anti-statue. Bigeard, qui écrit souvent à la troisième personne en parlant de lui-même, se raconte comme le grand vainqueur de la « bataille d’Alger ». »

      En 1957, dix mille parachutistes sont largués sur la capitale coloniale, pour briser les revendications d’indépendance. « Ce n’était pas une bataille, mais une militarisation de la répression, voulue par le pouvoir politique, socialiste en l’occurrence, rappelle l’historien Fabrice Riceputi, présent également à Toul.

      L’objectif n’est pas de combattre les poseurs de bombe, mais de briser une grève anticoloniale déclarée par le FLN. Pour ça, les paras ont carte blanche pour enfermer, torturer, exécuter. C’est à ça qu’a participé le régiment commandé par Marcel Bigeard. Sa responsabilité est évidente. »

      Au vu de son grade d’officier parachutiste pendant la « bataille d’Alger », le fait qu’il ait cautionné et commandé l’utilisation de la gégène ou du supplice de la noyade ne souffre donc aucune contestation. Auprès de l’Humanité, le maire de Toul, Alde Harmand, ex-socialiste, balaie pourtant : « c’est le point de vue de certains, ce n’est pas à la collectivité de juger. Nous recevons autant de courriers de gens pour la statue que de gens contre. »

      L’élu concède qu’il « eut été plus heureux qu’il soit représenté en général ou en civil, plutôt qu’en para. Mais cet uniforme, ce n’est pas que l’Algérie, c’est aussi Dien Bien Phu ». Avant Alger, Marcel Bigeard a en effet opéré en Indochine, sans que l’on comprenne bien en quoi c’est une bonne nouvelle. Alde Harmand s’agace de cette controverse qui dépasse maintenant la seule politique locale : « c’est quelqu’un d’important pour Toul, il y est né, il y est mort.
      Nostalgérie

      C’est un des généraux les plus décorés de France, si on avait estimé qu’il avait commis des actes condamnables, il aurait été déchu. » « Dire qu’il y aurait encore un débat sur l’utilisation de la torture comme système en Algérie, cela relève du négationnisme », tranche l’historien Fabrice Riceputi.

      À Toul, difficile de « déboulonner » l’aura du général Bigeard. Le militaire a déjà une avenue à son nom qui, en longeant la Moselle, permet de rejoindre l’autoroute. Elle fut inaugurée de son vivant, en 1979, en présence de Valéry Giscard d’Estaing, qui l’avait nommé au gouvernement.

      Au village de Lucey, à quelques kilomètres de là, tous les 1er mai, des petits groupes de retraités, anciens d’Algérie, crapahutent dans la campagne lors du traditionnel « rallye Bigeard ». Une promenade au vert, prétexte à un gueuleton nostalgique, où on mange du couscous « comme là-bas ». Il fut un temps où le général Bigeard y participait lui-même. En 2022, sa fille en était l’invitée d’honneur.

      « Au niveau de la commune, on peine à rassembler et surtout à intéresser les jeunes, qui ne connaissant pas Bigeard ou bien s’en fichent », reconnaît le communiste toulois Patrick Bretenoux. Au niveau national, la pétition contre la statue a été signée entre autres par le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et les députés insoumis Antoine Léaument et Thomas Portes. Elle totalise un peu plus de 1200 signatures.

      La statue sera-t-elle révélée en grande pompe le 18 juin 2024, comme prévu à l’origine ? Le bras-de-fer continue. D’autant que le nom du sculpteur choisi par la Fondation Marcel-Bigeard n’a pas échappé aux détracteurs du projet. Boris Lejeune est un collaborateur régulier de la revue Catholica, proche de l’ultra-droite catholique.

      L’artiste a à son actif une statue de Jeanne d’Arc livré à la mairie de Saint-Pétersbourg en 2021. Et, à Orange, ville dirigée de longue date par l’extrême droite, c’est sa signature qu’on retrouve en bas du Mémorial de la Terreur, dédié aux religieux tués lors de la Révolution française.

      https://www.humanite.fr/politique/guerre-dalgerie/scandale-a-toul-une-statue-pour-honorer-le-general-bigeard-tortionnaire-en-

  • Le retour de l’austérité, signe de l’instabilité économique globale | Mediapart | 01.04.24

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/010424/le-retour-de-l-austerite-signe-de-l-instabilite-economique-globale

    Mais ce sont les pays émergents les plus fragiles qui sont le plus durement frappés par cette nouvelle tendance, souvent avec l’action directe du Fonds monétaire international (FMI). Outre l’Argentine soumise à la furie austéritaire de son nouveau président libertarien Javier Milei, on peut citer parmi les pays touchés par ce tour de vis l’Égypte, le Nigéria, la Turquie ou le Kenya. Le mouvement n’est pas encore généralisé, mais il y a clairement un tourbillon disciplinaire en cours.

    Ce mouvement est accompagné d’un discours prônant à nouveau l’austérité comme une solution aux maux économiques. Dans le Financial Times du 25 mars, le président de la banque Rockefeller International, Ruchir Sharma, se réjouissait ainsi que les cinq pays émergents cités plus haut aient eu recours à ces méthodes dignes, reconnaît-il, du bon vieux « consensus de Washington ». « Ils sont en voie de guérison », affirmait-il ainsi.

    Un nouveau « consensus de Washington » ?

    Mais nous ne sommes pas pour autant revenus aux grandes heures du consensus de Washington des années 1980. Ce retour de bâton de l’austérité s’accompagne en effet d’un autre mouvement majeur en apparence contradictoire et pourtant assez général d’un soutien public inédit à l’économie. Après des années de politique monétaire très accommodante, les États ont accéléré les injections de fonds dans le secteur privé.

    Rien qu’aux États-Unis, l’ensemble des plans d’aide mis en place depuis la pandémie s’élève à près de 5 000 milliards de dollars, soit près d’un quart du PIB annuel de la première économie du monde. La Chine n’est pas en reste, l’objectif affiché par Xi Jinping de développer les « nouvelles forces productives » technologiques se fait évidemment avec l’appui d’argent public.

    Mais même dans les pays qui prétendent revenir à des logiques d’austérité, les largesses publiques au secteur privé ne cessent pas. Dans les pays émergents, les problèmes budgétaires tiennent souvent à la faiblesse de l’imposition du capital. Surtout, en Allemagne comme en France, les coupes budgétaires ont servi à maintenir les importantes aides publiques au secteur privé. Outre-Rhin, la censure du « fonds pour le climat et la transformation » (KTF) par la Cour constitutionnelle de Karlsruhe en octobre a conduit le gouvernement fédéral à favoriser l’aide aux entreprises au détriment des aides sociales. En France, on sait que la nouvelle réforme de l’assurance-chômage n’est justifiée que par le maintien d’un flux fiscal annuel de près de 200 milliards d’euros en faveur des entreprises et du refus d’augmenter les impôts sur le capital.

    • Romariiiic cite un de ses articles d’y à 4 jours
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/270324/le-recit-de-la-peur-de-la-dette-sert-la-destruction-de-l-etat-social

      qu’il débute façon Vaudeville cf : https://seenthis.net/messages/1047752#message1048280

      et conclu ainsi, toujours aussi rassurant :

      Mais cette logique vient percuter la situation d’affaiblissement structurel de la croissance et le besoin permanent d’autres secteurs, notamment de l’industrie, de bénéficier de flux publics directs et indirects. Pour régler cette tension, et permettre de satisfaire tous les secteurs du capital, la solution est alors de faire peser l’ordre de la dette sur les dépenses sociales et les services publics. La proposition de hausse de la TVA de Bruno Le Maire pour régler le problème – déjà mise en place sous le quinquennat Hollande – s’inscrit également dans ce cadre de répression sociale.

      « Le retour de l’ordre de la dette vient asseoir les inégalités de classes », résume Benjamin Lemoine, qui ajoute : « Il y a un cahier des charges social du maintien de la dette en tant qu’actif sans risques au service des financiers : les plus vulnérables, ceux qui dépendent des services publics, comme les organisations de la main gauche de l’État (santé, éducation, recherche, etc.) sont la variable d’ajustement automatique de cette logique perpétuellement recommencée. »

      L’historien de l’économie états-unien Robert Brenner a, dans un article de la New Left Review de 2020, résumé de cette façon ce qu’il pense être un « nouveau régime d’accumulation » et qu’il appelle le « capitalisme politique » par cette formule simple : « la redistribution directe politiquement pilotée de richesse vers le haut pour soutenir des éléments centraux d’une classe capitaliste dominante partiellement transformée ». C’est cette logique qui semble pleinement fonctionner dans le cas français.

      « Le maintien de l’ordre de la dette demande un dosage incessant entre le soutien au capital privé et une capacité à assurer sans chocs politiques le service de la dette, et depuis des années cette capacité repose entièrement sur le sacrifice de l’État social », souligne Benjamin Lemoine. Le problème est que cette logique, soutenue par le récit sur la dette, craque de toute part. Non seulement elle ne produit pas de croissance, mais elle affaiblit, par son coût social et environnemental, la capacité de remboursement de la dette. La guerre sociale alimentée par le récit sur la dette est une impasse. Derrière le vaudeville, il y a bien un récit mortifère.

  • Bardella, l’idole des jeunes (Macronistes) | Libé | 01.04.24

    https://www.liberation.fr/politique/il-nest-pas-hyper-bien-vu-entre-les-jeunes-et-macron-une-rupture-bien-con

    Fin de l’article :

    « Bardella, comme Gabriel Attal, est un créateur de contenus capable de faire passer des messages avec les codes de notre génération, en trois secondes », admire un jeune conseiller ministériel. Sur TikTok, des vidéos de Bardella, sans message politique mais avec des ralentis esthétisants sur son sourire, font un carton. « On va faire des selfies avec Valérie Hayer et lui faire manger des cookies », ironise un membre du bureau exécutif de Renaissance. C’est un début de programme.

  • ISRAËL-PALESTINE : UN NAUFRAGE MÉDIATIQUE SANS PRÉCÉDENT
    31 mars 2024 | Acrimed - Blast
    https://www.youtube.com/watch?v=e5WwkBARVPA

    Bienvenue dans la nouvelle émission de critique des médias de Blast en partenariat avec Acrimed. Quatrième pouvoir. Acrimed, pour Action-Critique-Médias, est une association émérite et d’utilité publique qui, depuis le milieu des années 90, analyse, critique, documente le fonctionnement des médias en France.
    (...)
    La guerre et les bruits ou les silences médiatiques qui l’accompagnent, à laquelle nous avons choisi de consacrer ce premier numéro, c’est celle de Gaza.
    C’est un bilan de ces un peu plus de cinq mois de traitement du conflit que l’on vous propose aujourd’hui. (...)

  • « Il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux »

    Dans la seconde moitié du mois de mars, quelque part sur la côte qui s’étire entre Kerpape et Larmor-Plage, dans le Morbihan, une laie a pris la mer. Elle s’est jetée dans les flots, sans doute poussée vers l’océan par une battue organisée sur le territoire des deux communes. Mue par une force mystérieuse dont nul ne saura jamais rien, elle a affronté le large. Elle a nagé près de dix kilomètres avant d’accoster sur les rivages de l’île de Groix, au terme d’une épreuve d’autant plus rude qu’elle s’apprêtait à mettre bas.

    L’étrangeté de cette prouesse, son incongruité radicale nous portent à des questions non moins inhabituelles. A quoi pense un sanglier seul, perdu en pleine mer, bousculé par la houle ? Par quelles émotions est-il traversé ? A-t-il peur, et comment ? Hésite-t-il, après un moment, à faire demi-tour ? Quelque chose qui ressemble à de la joie lui passe-t-il par l’esprit lorsqu’il aperçoit enfin une terre à l’horizon ?

    L’épopée de cette laie nous renvoie à ce que nous pourrions projeter de plus humain sur l’animal : la singularité des individus, l’audace exploratrice, la confrontation avec l’inconnu, l’âpreté avec laquelle on lutte pour sa vie et, plus encore, pour celle qu’on s’apprête à donner. Sitôt arrivée à Groix, la laie s’est cachée dans un roncier et y a mis au monde trois petits. Lundi 25 mars, à peine le quotidien Ouest-France avait-il eu le temps de raconter l’histoire que des membres de l’amicale des chasseurs du coin sont tranquillement venus tuer tout ce petit monde – la mère et ses trois marcassins.

    Faits politiques majeurs

    Nul besoin d’être encarté au Parti animaliste pour ressentir un trouble à la lecture de ce fait divers. D’ailleurs, Ouest-France n’a pu l’évacuer en une brève, mais y a consacré pas moins de trois articles. Ce qui trouble, bien sûr, c’est le profond hiatus entre l’énergie déployée par la laie pour survivre et sauver ses petits – et par laquelle elle s’humanise en quelque sorte aux yeux de certains d’entre nous – et la brutalité désinvolte, irréfléchie, avec laquelle la mort, en définitive, lui est administrée.

    Ce n’est pas une histoire pour faire pleurnicher dans les chaumières. Derrière la manière dont nous traitons les #animaux, derrière les motifs et les modalités de leur mort, se cachent souvent des faits politiques majeurs. Et d’autant plus majeurs que nous savons désormais avec certitude qu’il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux.
    C’est vrai, on le sait, pour ce qui est du #bétail. Outre les questions éthiques qu’elles posent, l’intensification et l’industrialisation de la « production animale » ont des effets catastrophiques sur l’ensemble des #écosystèmes et sur la #santé humaine. La pression sur les #terres_agricoles, dont les deux tiers en Europe sont consacrés à nourrir porcs, bovins et volailles, la disponibilité de la ressource en #eau, la #pollution par les nitrates des cours d’eau, des aquifères et des écosystèmes côtiers, la #déforestation forcenée pour faire place aux monocultures de soja… à des degrés divers, la surconsommation de viande génère ou aggrave tous les grands périls environnementaux et sanitaires.
    Tout cela est directement indexé sur le nombre d’animaux que nous nous permettons de tuer chaque jour : d’une certaine manière, nous payons, et paierons toujours plus, le pouvoir sans limite ni partage que nous nous sommes donné sur leur vie.

    Pour saisir le lien avec notre laie groisillonne, il faut lire un bref et remarquable ouvrage des écologues et géographes Raphaël Mathevet et Roméo Bondon (Sangliers. Géographies d’un animal politique, Actes Sud, 2022). Ils y expliquent comment, et pourquoi, en l’espace d’un demi-siècle, le sanglier est passé du statut d’animal forestier discret à celui d’espèce proliférante et invasive, colonisant tous les milieux. Au début des années 1970, on tuait 35 000 sangliers par an en France. Aujourd’hui, ils sont environ 800 000 par an à être tués, sans que cela semble entamer sérieusement la magnitude des dégâts de toutes sortes qu’ils causent à l’environnement et aux activités humaines.

    Prolifération des sangliers

    Avec le remembrement agricole, l’arrachage des haies et la mise à l’équerre des paysages de nos campagnes, la raréfaction du petit gibier a peu à peu laissé les chasseurs orphelins de leurs proies. Pour perpétuer la chasse et le plaisir de tenir une vie au bout de son fusil, la prolifération des sangliers a été organisée par l’agrainage (nourrissage hivernal), l’#élevage et l’hybridation avec des cochons domestiques plus fertiles, des méthodes de #chasse sélectives, etc. « Alors que, par le passé, le chasseur exerçait un droit de souveraineté qui reposait sur l’alternative “faire mourir ou laisser vivre” le gibier, écrivent les deux auteurs, la chasse du XXe siècle se saisit d’un droit inverse, qui est double : celui de “pouvoir faire vivre et laisser mourir” le gibier. » Ce redoublement du pouvoir que nous nous octroyons sur la vie du gibier vient, là encore, avec un fardeau : subir sa pullulation.

    Mais est-il bien sérieux, alors que le monde traverse tant de drames, et que la famine est redevenue une arme de guerre, de s’appesantir sur le sort des bêtes ? L’indifférence à leur égard, répondent en général les militants de la cause animale, est l’antichambre de celle envers le malheur qui frappe nos semblables les plus fragiles.

    « Des cruautés que l’on voit dans les campagnes commettre sur les animaux, de l’aspect horrible de leur condition, date avec ma pitié pour eux la compréhension des crimes de la force, écrivait Louise Michel dans ses Mémoires, en 1886. C’est ainsi que ceux qui tiennent les peuples agissent envers eux ! »

    Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/31/ecologie-il-n-existe-aucun-scenario-de-transition-qui-n-implique-des-changem

    #indifférence #écologie

  • #Logique_du_chaudron — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Logique_du_chaudron

    L’histoire racontée par Freud est la suivante :

    « A a emprunté à B un chaudron de cuivre et après l’avoir rendu, il est mis en accusation par B parce que le chaudron présente désormais un grand trou qui le rend inutilisable.

    Voici sa défense :

    “Premièrement je n’ai absolument pas emprunté de chaudron à B ;

    deuxièmement le chaudron avait déjà un trou lorsque je l’ai reçu de B ;

    troisièmement je lui ai rendu le chaudron intact ».“

    • L’anecdote du chaudron apparaît chez Vidal-Naquet comme manière de caractériser les « logiques » du révisionnisme (Les assassins de la mémoire, 1995) :
      http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet87b/part-3.html

      Nadine Fresco a opportunément rapproché la méthode révisionniste d’un Witz freudien bien connu, celui du chaudron[51] : « A a emprunté à B un chaudron de cuivre. Lorsqu’il le rend, B se plaint de ce que le chaudron a un grand trou qui le met hors d’usage. Voici la défense de A : "1, je n’ai jamais emprunté de chaudron à B. 2, le chaudron avait un trou lorsque je l’ai emprunté à B. 3, j’ai rendu le chaudron intact." » Les exemples sont multiples. Du « Protocole de Wannsee » (20 janvier 1942), qui montre un certain nombre de fonctionnaires à l’oeuvre autour de la « solution finale », on dira à la fois - ou on suggérera - qu’il est un document peu fiable, parce que non signé, et qu’il ne comporte rien de bien dramatique[52]. Une sorte de record est atteint à propos des Discours secrets de Himmler, dans lesquels la théorie et la pratique du meurtre collectif sont exposées avec relativement peu de dissimulation[53]. On dira à la fois que ces textes, publiés sous un titre non prévu par leur auteur, ont été trafiqués, qu’on y a introduit des mots qui ne figuraient pas dans l’original, le mot « tuer » (umbringen) par exemple, qui est sans doute là pour autre chose, évacuer, peut-être, et que leur sens est en vérité bénin : l’extermination du judaïsme (Ausrottung des Judentums) n’est pas l’extermination des Juifs[54].

  • Berlin roule pour Bibi | Mediapart | 30.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/300324/gaza-en-allemagne-le-grand-deni

    Alon Sahar - réalisateur Israélien primé pour Gelem (2014) et Out (2018), a quitté Israël pour Berlin en 2020. Devant son cappuccino, un dimanche midi de mars, dans un café de Neukölln, quartier populaire de l’est de Berlin, il nourrit les pires craintes pour son pays d’adoption. « Depuis le 7 octobre, les voix palestiniennes sont combattues en Allemagne », juge-t-il. Il soupire. « Bien sûr, je connaissais la relation particulière du pays avec Israël, à cause de l’Holocauste. Mais je ne pensais pas que cela irait si loin. Cela me rappelle les menaces de censure que j’ai subies en Israël. C’est de la folie. Et sous un gouvernement avec des gens de gauche ! Je crains que cela nous annonce vingt ans de droite dure. »

    • Udi Ratz, une guide free-lance de 37 ans, conduit des visites au musée juif de Berlin. Elle a grandi à Haïfa [...] et émigré à Berlin en 2010. [...] À la fin de ses visites, Udi aborde la situation en Cisjordanie occupée. Elle a pris l’habitude d’utiliser le mot « apartheid ». [...] Le 6 octobre 2023, Udi reçoit un mail de sa direction qui l’encourage à « ne plus utiliser [le terme apartheid] de sa propre initiative », pour ne pas « nuire à la réputation du musée ». Après le 7 octobre, elle persiste. La direction lui signifie qu’elle n’aura plus de créneaux de visites.

      Le tabloïd Bild Zeitung s’empare de l’affaire. Le quotidien conservateur qualifie Udi d’« Israel-Hasser » : celles et ceux qui « détestent » Israël, un blason d’infamie dont sont désormais affublées nombre de voix propalestiniennes. « C’est devenu viral. J’ai reçu des menaces, y compris de mort, commente la jeune femme. Je ne suis pas la seule, celles et ceux qui critiquent les politiques racistes de l’État d’Israël ont connu le même sort. »

    • Pas d’analyse des causes possibles (ou probables) de ce « soutien inconditionnel » à « Israël » de la part de l’Allemagne (disons, les institutions) ou de la France.

      Malgré l’ampleur et la violence de la répression anti-palestinienne en Europe, j’ai l’impression de ne trouver que quelques hypothèses explicatives, autour du cynisme habituel des gros marchands d’armes, de l’opportunisme politicien crasse de développer le racisme « anti-Arabes », de l’allégeance aux USA ou de la reconnaissance du camarade colonialiste.

      Pour les pays d’Europe centrale, Mediapart faisait en revanche un tour des potes fachos de Bibi ici : https://www.mediapart.fr/journal/international/300324/en-europe-centrale-l-impossible-critique-d-israel

      Si vous avez d’autres pistes...

  • Francesca Albanese : « Aucun État n’est au-dessus des lois » | Mediapart | 30.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/international/300324/francesca-albanese-aucun-etat-n-est-au-dessus-des-lois

    Entretien à Mediapart avec la rapporteure de l’ONU pour les Territoires palestiniens occupés.

    MP : Votre analyse est critiquée par plusieurs chancelleries, notamment en France, où le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, affirme qu’« accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral ». Que leur répondez-vous ?

    Le génocide est défini par le droit international. Il n’est pas défini par des opinions personnelles ou par des expériences historiques douloureuses. Aucun État n’est au-dessus des lois. Que signifie dire : comment peut-elle accuser l’État d’Israël ? Pourquoi ne le pourrais-je pas ?

    [...]

    Comment enquêter en tant qu’experte indépendante des Nations unies sur un tel terrain et alors que vous ne pouvez pas y accéder ?

    Israël a annoncé en février 2024 qu’il m’interdisait le territoire. Mais en réalité, aucun rapporteur spécial de l’ONU pour les Territoires palestiniens occupés n’a été autorisé à entrer dans le pays au cours des seize dernières années.

    Pour quelles raisons ?

    Parce qu’Israël agit au mépris du droit international et des règles de l’ONU de bout en bout, considérant que nous serions partiaux ou anti-israéliens, ce qui n’est pas vrai. Aucun de nous n’a jamais eu quoi que ce soit contre Israël. Nous voulons simplement qu’Israël se comporte conformément au droit international. Est-ce trop demander ? Il faut cesser de nier les comportements criminels imputables à Israël. À long terme, cela va être encore plus préjudiciable que cela l’a été jusqu’à présent, tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens.

  • Sud-Liban : face à l’escalade israélienne, le Hezbollah joue la montre
    Publié le : 29/03/2024 - 17:51Modifié le : 30/03/2024 - 08:17
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240329-sud-liban-face-%C3%A0-l-escalade-isra%C3%A9lienne-le-hezbollah-jo

    . Des membres du Hezbollah aux funérailles de quatre personnes d’une même famille tuées par un raid israélien dans le sud du Liban à Blida, le 11 mars 2024. © Hassan Fneich, AFP

    En réaction aux tirs du Hezbollah, qui vise essentiellement des positions militaires israéliennes et des localités proches de la frontière, Israël bombarde de plus en plus en profondeur le territoire libanais, comme le 24 mars à Baalbek, ville de l’est du Liban, distante de près de 100 kilomètres avec la frontière israélienne.

    L’État hébreu multiplie également les attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas, comme celle qui a eu lieu vendredi dans la région de Bazouriyé, dans le sud du Liban, où l’armée israélienne a annoncé avoir tué un haut cadre militaire du parti chiite. Le mouvement pro-iranien n’a pas commenté l’attaque dans l’immédiat mais il a dit avoir tiré dans la matinée sur des positions militaires israéliennes à la frontière entre les deux pays.

    Si plusieurs responsables du Hezbollah ont affirmé que leurs combattants répondraient avec « plus d’intensité » et « de manière décisive à chaque attaque israélienne », jusqu’ici, sur le terrain, la réplique du parti de Hassan Nasrallah reste mesurée.

    « Les opérations menées par le Hezbollah sont empreintes d’une certaine retenue stratégique, dans le respect autant que possible des fameuses règles d’engagement – qui sont des règles tacites – de la ligne bleue [tracée par l’ONU entre le Liban et Israël, NDLR] depuis la fin de la guerre des 33 jours en 2006 », relève Didier Leroy. Le spécialiste note « beaucoup plus d’audace » de la part des Israéliens, qui « osent franchir des lignes rouges » avec des « frappes en profondeur ».

    Pour le chercheur, l’escalade est surtout israélienne et le Hezbollah répond « toujours en deçà du seuil des lignes rouges à ne pas franchir, en restant surtout dans une optique qui consiste à viser des infrastructures militaires dans le nord de la Galilée ».

    Les experts expliquent la modération relative des actions du « parti de Dieu » par la situation de crise économique, politique et sociale dans laquelle est plongée le Liban. « Il semble qu’il n’y a aucun intérêt [pour le Hezbollah, NDLR] à entrer dans une guerre parce que cela ne ferait qu’aggraver la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays. Ce qui ne serait pas à l’avantage du Hezbollah », avançait ainsi Olivier Passot, général et chercheur associé à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem), début mars sur l’antenne de France 24.

    « Les Israéliens ont la perception ou la conviction que le Hezbollah n’a pas envie d’escalader. Et c’est sans doute cette perception qui leur donne une certaine assurance pour aller frapper au-delà de la zone frontalière, d’aller plus loin et d’entrer dans une stratégie d’attrition. Ils ont décidé de s’en prendre à des objectifs qu’ils avaient élaborés depuis des années, mais qu’ils s’interdisaient de frapper jusque-là », commente le général Olivier Passot. (...)

    #IsraelHezbollah #IsraelLiban

  • Prison avec sursis requise contre un responsable de la CGT à la suite d’un tract sur l’attaque du Hamas en Israël
    Le Monde avec AFP - Publié le 29 mars 2024
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/29/prison-avec-sursis-requise-contre-un-responsable-cgt-apres-un-tract-sur-l-at

    Un an de prison avec sursis a été requis, jeudi 28 mars, contre un responsable de la Confédération général du travail (CGT) du Nord, jugé à Lille pour « apologie du terrorisme » à la suite d’un tract controversé de soutien aux Palestiniens. La décision a été mise en délibéré au 18 avril.

    « Ce tract présente ces horreurs comme si elles avaient eu un caractère inévitable », a lancé la procureure. « C’est une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique », a-t-elle ajouté, estimant le délit « parfaitement caractérisé ».

    En tant que responsable de la publication du site Internet de la CGT 59, Jean-Paul Delescaut, 57 ans , est jugé pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « provocation publique à la haine ou à la violence », pour la diffusion d’un message le 10 octobre 2023, trois jours après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël.

    Un passage avait été particulièrement mis en cause : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi [7 octobre 2023], elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » Retiré du site Internet, le tract avait été remplacé par une version « confédérale » corrigée, trois jours plus tard. (...)

    #apologie_du_terrorisme

    • Ici à Montpellier, je crois qu’on a eu la condamnation d’un manifestant lors d’une manif pro-Palestinienne, pour des motifs similaires.

      Pendant ce temps, on a des gens qui se relaient à la télévision pour défendre le fait qu’on peut massacrer 10 000 enfants parce que « regardez, à Dresde, on a rasé la ville… ». Mais je n’ai pas vu qu’on avait des procureurs qui dénonçaient là « une légitimation d’un génocide sous couvert d’une analyse historique ».

      On est vraiment dans un système totalement malade.

    • Répression du soutien à la Palestine : des centaines de personnes aux côtés du secrétaire de l’UD CGT 59
      https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-du-soutien-a-la-Palestine-des-centaines-de-personnes
      Un an de prison avec sursis requis contre le secrétaire de l’UD CGT 59 : il faut faire front !
      https://revolutionpermanente.fr/Un-an-de-prison-avec-sursis-requis-contre-le-secretaire-de-l-UD

      Alors que la décision du tribunal sera rendue le 18 avril, la procureure, le tract publié par le syndicaliste constituerait un « délit caractérisé », « une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Une interprétation rejetée par Jean-Paul Delescaut, qui, devant le tribunal, à réinsisté sur les « valeurs d’humanité, de défense de salariés, contre l’injustice sociale et pour la solidarité entre les peuples » de la CGT. « On condamne les actes terroristes en général et bien entendu celui du 7 octobre. On condamne toutes les violences ».

      Des centaines de personnes, regroupant syndicalistes, militants de la cause palestinienne et organisations politiques, se sont rassemblés devant le tribunal de Lille pour réclamer l’abandon de toute poursuite contre le militant ouvrier. Plusieurs figures syndicales et politiques étaient présentes à cette occasion, comme Jean-Luc Mélenchon, Sophie Binet, Olivier Mateu, ou encore Jean-Pierre Mercier, pour soutenir le militant CGT et défendre la voix de la cause palestinienne. Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, les accusation portées contre Jean-Paul Delescaut « s’inscrivent dans un climat très inquiétant de répression des libertés syndicales », avec « plus de 1 000 militants poursuivis au nom des actions menées collectivement par la CGT » contre la réforme des retraites. Alors que le nombre de militants syndicaux poursuivis par la justice atteint en effet un record historique, le syndicat a lancé une pétition pour exiger sa relaxe totale.

      Le rassemblement a également été l’occasion de dénoncer les tentatives pour empêcher depuis 6 mois toutes formes d’expression de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien. Des interdictions de manifester aux nombreuses enquêtes ouvertes pour « apologie du terrorisme », le gouvernement a usé de tous les moyens possibles pour faire taire les soutiens à la Palestine et cacher sa complicité avec l’État colonial d’Israël.

      Ce procès ainsi que la réquisition du procureur s’inscrivent dans une offensive répressive majeure contre le mouvement ouvrier et le droit syndical. Dans le cas présent, il constitue une attaque supplémentaire visant à construire un délit d’opinion contre tous ceux qui soutiennent le mouvement pour la Palestine. Une attaque contre toutes les voix qui s’élèvent contre la colonisation, mais aussi une offensive conséquente contre le mouvement ouvrier syndical, et une tentative de tuer dans l’œuf toute convergence entre mouvement ouvrier et soutien internationaliste au peuple palestinien. Contre la répression, solidarité avec Jean-Paul Delescaut !

  • Rabbi David Mivasair🔥 sur X :
    https://twitter.com/Mivasair/status/1773859602158776437

    Biden admin approves transferring 25 warplanes plus thousands more bombs to genocidal 🇮🇱

    וושינגטון פוסט : ממשל ביידן אישר העברת 25 מטוסי קרב ואלפי פצצות לישראל - מדיני ביטחוני
    https://www.haaretz.co.il/news/politics/2024-03-29/ty-article/.premium/0000018e-8ba7-db6e-a7df-abe78e4b0000

    לפי הדיווח, העסקה כוללת 25 מטוסים מדגם F-35A ומנועים בשווי כולל של 2.5 מיליארד דולר, וכן יותר מ-2,300 “פצצות טיפשות” כבדות משקל, שגרמו לנזק נרחב במהלך המלחמה ברצועת עזה

    #genocide_joe

  • Attal, le tombeur de ces dames | Mediapart | 29.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290324/affaire-du-lycee-maurice-ravel-retour-sur-une-spirale-infernale

    Selon l’avocat, le chef d’établissement [à 6 mois de la retraite] aurait déposé pas moins de six plaintes, tantôt pour « menaces », tantôt pour « diffamation » et « acte d’intimidation ». [...]

    D’après Me Lec, c’est en réalité le chef d’établissement qui avait tenté de déposer cette nouvelle plainte, mais elle n’a « pas été recueillie par les services de police ». « Quand le premier ministre l’a reçu, il lui a expliqué la situation, et Gabriel Attal a trouvé normal que l’État la dépose aussi », poursuit l’avocat. [...]

    La jeune femme incriminée a quant à elle interrompu ses études [BTS] et trouvé du travail. [...] elle qui n’a pourtant jamais fréquenté les réseaux sociaux, et qui a dénoncé les menaces de mort dès le 2 mars auprès du Bondy Blog, ne souhaite plus s’exprimer. Plus d’interview, plus de lycée.

    Il mériterait un retour de bâton en injure publique ou en diffamation, le Attal, ou bien ?

  • Franc CFA : la nouvelle présidence sénégalaise donne le signal de la rupture | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290324/franc-cfa-la-nouvelle-presidence-senegalaise-donne-le-signal-de-la-rupture

    Même s’il dit vouloir être prudent, le nouveau président sénégalais est déterminé à abandonner le franc CFA. Attendue par les populations d’Afrique de l’Ouest, cette sortie a des contours encore flous. Le Sénégal va-t-il créer sa propre monnaie ou participer à une monnaie régionale ?

    #sénégal #FCFA #CEDEAO
    https://justpaste.it/7zeg3

  • OMG, les Seenthisien.es bientôt persécuté.es ? | Mediapart | 29.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290324/un-nouveau-delit-menace-la-liberte-d-expression-sur-internet

    Le 10 avril, l’Assemblée nationale devrait adopter définitivement le projet de loi visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique. Un texte aux mesures très diverses qui contient, à l’article 5 bis, un nouveau délit qui pose question : l’« outrage en ligne ».

    Cette nouvelle infraction punira d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende « le fait de diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».

    Le délit est donc très large, puisqu’il punira d’un an de prison des propos ni injurieux ni humiliants, mais qui créent une « situation intimidante, hostile ou offensante » contre une personne. Des notions très floues, qui peuvent concerner un nombre important de propos. D’autant que le texte cible tous les contenus « diffusés en ligne », y compris sur des boucles WhatsApp privées. Ce délit est également curieusement construit, puisque sont exclus les cas où les propos relèvent de certaines infractions déjà punies par la loi : menace, harcèlement, injure raciale.

    • L’outrage en ligne figure dans le texte final de la loi Espace numérique, alors que les député·es s’y sont opposé·es. Initialement adopté par le Sénat, contre l’avis du gouvernement qui soulignait le flou de l’infraction, le passage à l’Assemblée a ensuite été plus délicat. D’abord fortement remanié en commission, pour ne conserver que l’aspect « amende forfaitaire délictuelle », l’article 5 bis a été supprimé par les député·es en séance. Des amendements venus de groupes très différents (Les Républicains, MoDem, Nupes et Rassemblement national) ont ciblé l’outrage en ligne et les amendes forfaitaires délictuelles. Par 138 voix contre 72, l’article 5 bis a été supprimé.

      Mais ce projet de loi a connu un parcours plein de rebondissements. Après son adoption à l’Assemblée en octobre, il a dû patienter plusieurs mois pour des soucis de conformité avec le droit européen. Le texte a finalement été étudié mardi 26 mars en commission mixte paritaire, réunissant député·es et sénateurs et sénatrices. Les parlementaires sont arrivé·es à un compromis… en réintégrant le délit d’outrage en ligne à la demande du Sénat.

      Adopté par la commission mixte paritaire, cet article 5 bis devrait, sauf coup de théâtre, figurer dans le texte final. Mais le Conseil constitutionnel, au nom de la liberté d’expression, pourrait considérer que ce nouveau délit n’est ni adapté ni proportionné. Par ailleurs, pour les « Sages », la procédure d’AFD n’est applicable qu’aux délits « aisément constatables ». Ce qui n’est pas le cas de cette nouvelle infraction, qui laisse beaucoup de marge d’appréciation aux forces de police.