Nepthys

anime le site imago mundi + chercheuse en histoire et culture des pays de langue allemande + solaviste

  • Une jolie chanson
    qui questionne un peu, par ricochets, en ces temps où le port d’un uniforme ou de ses insignes peut donner l’illusion qu’il existe une violence qui serait légitime…

    Le post de @odilon ce matin m’a mis une chanson de Degenhardt en tête : https://www.youtube.com/watch?v=qWyLqKz94Y8


    L’avocat Franz Josef Degenhardt (1931-2011) est un grand chansonnier politique des années 1970 en Allemagne.
    Traduction contractée rapide :
    Viens, chante nous une jolie chanson, un peu macabre, mais pas trop qu’on se sente bien après
    Alors, mettez vous à l’aise, voici une jolie chanson légère qui masse le cœur
    Dans la brousse près de Quang Ngai, un enfant brûlé a trouvé la main pleine de bagues d’un général. Il a échangé les pierres contre une vieille barque calcinée et trouée
    Mais rien ne bouche mieux une fuite que de la cendre et un peu de sang.
    Et personne ne sait aussi bien qu’un enfant brûlé se faire une voile avec une chemise kaki. Et personne ne sait ou sont passées les fleurs
    Alors l’enfant met les voiles pour ce pays où la terre ne sent jamais le brûlé, où tous les jours, on distribue des poignées de riz, où la peau, les cheveux, le vent et l’eau ne sont pas brûlants, où les voiles blanches se gonflent sur des barques fleuries et le vent chante doucement sa chanson
    Il deviendra peut-être un homme fort et connu, qui obtiendra ce qu’il voudra : des enfants bien nourris, qui ont encore leurs mains, une rizière, un buffle, un chien qui s’en prend à ceux qui jouent avec le feu
    Ainsi vogue la barque, ainsi rêve l’enfant, quand pensez-vous qu’ils arriveront ? Quand derrière la lune explosera une étoile, quand l’air vert ne pourra être que de la lumière d’arc en ciel, alors avec tout son équipage il arrivera à bon port
    N’était-ce pas une jolie chanson…

    Ce n’est que plus tard que j’ai compris le rapport entre cette chanson et ces femmes et hommes de la société civile portraiturées par globalwitness : le courage et le libre-arbitre individuels.
    Dans la région de Quang Ngai a eu lieu (entre autres) en 1968, pendant la guerre du Viêt Nam, le massacre de Mỹ Lai : environ 500 civils ont été massacrés par l’armée nord-américaine. Il s’est trouvé trois soldats (Thompson, Andreotta et Colburn) pour tenter de sauver des gens, ils ont été méprisés pendant trente ans et ce crime de guerre a longtemps été nié par l’armée. Il a cependant joué dans la prise de conscience par l’opinion publique nord-américaine de la véritable nature de cette guerre.

    #courage #libre-arbitre

    Ein schönes Lied

    Komm, sing uns mal ein schönes Lied,
    komm, sing uns mal ein schönes Lied,
    eines, wo man sich so richtig gut nach fühlt,
    eins, das nicht in Schmutzgefühlen wühlt,
    wohl makaber, aber unterkühlt,
    vertraut, verspielt,
    verspielt, vertraut
    und nicht zu laut.

    Nun gut : Hier ist ein schönes Lied,
    eines, das euch in den Halsspeck geht.
    Schließt die Augen halb, und dreht die Lampen klein,
    schmaucht’s Pfeifchen und gießt Gin und Tonic ein.
    Macht auf Tief sinn, decket Bein mit Bein,
    zum Scherz und Schein
    und Schein und Scherz,
    massiert das Herz.

    Im Busch, nah bei Quang Ngai, fand
    ein gebranntes Kind die Hand
    eines Generals mit Ringen, gold und schwer.
    Die Steine biß es raus und kroch zum Meer.
    Und für ein altes Boot gab es sie her.
    ’s war leck und leer
    und leer und leck,
    verkohlt das Deck.

    Doch nichts verstopft ein Leck so gut
    wie Asche und ein bißchen Blut.
    Und niemand weiß so viel wie ein gebranntes Kind.
    Als Segel hängt ein Khakihemd im Wind,
    der auch nicht weiß, wo jene Blumen sind,
    gepflückt geschwind,
    geschwind gepflückt.
    Im Traum entrückt,

    da treibt das Kind zu jenem Land,
    da riecht die Erde nie verbrannt,
    und jeden Tag, da gibt es viele Hände Reis.
    Haut und Haar und Wind und Wasser sind nicht heiß.
    Auf Blumenbooten blähen Segel weiß,
    weht lind und leis
    und leis und lind
    ein Lied im Wind.

    Und wird vielleicht ein starker Mann,
    der, was er will, auch haben kann :
    viele Kinder, dick, mit Händen und gesund,
    ein Reisfeld, einen Büffel, einen Hund,
    der jeden, der mit Feuer spielt, reißt und
    bekannt und bunt,
    bunt und bekannt
    ist in dem Land.

    So treibt das Boot, so träumt das Kind.
    Was meint ihr, wann sie drüben sind ?
    Dann, wenn hinterm Mond ein Stern zerplatzt ist, dann,
    wenn grüne Luft nichts weiter sein kann
    als Regenbogenlicht, dann kommt es an
    mit Maus und Mann
    und Mann und Maus
    das Boot zu Haus.

    Nun, war das nicht ein schönes Lied,
    nun, war das nicht ein schönes Lied ?
    Eines, wo man sich so richtig gut nach fühlt ?
    Eins, das nicht in Schmutzgefühlen wühlt ?
    Wohl makaber, aber unterkühlt,
    vertraut, verspielt,
    verspielt, vertraut
    und nicht zu laut ?

    • #merci #vielen_Dank @nepthys !

      pour les textes dans une langue pas universellement (!) compréhensible et pour aider à leur compréhension (au filtre d’une traduction automatique parfois défaillante), tu peux les mettre en « citation »,
      – soit à la main, en le sélectionnant dans le rectangle où tu édites le texte et en utilisant le bouton « citation » qui est situé au dessus et à droite de ce même rectangle,
      – soit, encore plus simple, en le sélectionnant dans le lien original (ici, j’imagine qu’il s’agit de la page YT où un commentaire reproduisait les paroles de la chanson) et en utilisant le « bookmarklet » que tu auras précédemment fait glisser dans la barre de favoris de ton navigateur comme cela est suggéré en haut à droite de la page ST (en dessous du pavé « à lire » et au dessus des derniers commentaires)

      da treibt das Kind zu jenem Land,
      da riecht die Erde nie verbrannt,
      und jeden Tag, da gibt es viele Hände Reis.

      #auf_deutsch

  • Suite aux belles chansons d’hier soir :
    Sur les stéréotypes masculins, on peut écouter Reinhart Mey : « Männer im Baumarkt » (« Hommes au supermarché de bricolage »)
    https://www.youtube.com/watch?v=QjiA1LCX3VM


    qui dit en résumé :
    Pendant que leurs compagnes garent dehors la voiture, les hommes dans les supermarchés de bricolage, subjugués par l’offre d’outils et accessoires en tout genre, perdent les pédales, et avec leur regard qui dit « rien n’est impossible » (« geht nicht gibts nicht »-Blick) finissent par tout percer et massacrer. C’est une vraie pulsion qui les pousse à acheter les objets les plus farfelus, même à les offrir à leurs femmes.

    Selbst ist die Frau !
    Quand ces bricoleurs posent une étagère ou une plinthe, ils se sentent donc mâles, moi, quand je coule des dalles en béton armé, monte des murs en agglos, pose des parois en BA13, du carrelage ou du plancher, je me sens tout simplement… moi.
    Il y a dix ans, quand j’ai apporté ma perceuse, une grosse metabo, à réparer le vendeur s’est tordu de rire. Aujourd’hui, en Allemagne, les supermarchés Obi, Bauhaus, Toom, etc. ont découvert les femmes comme cibles marketing et proposent même des workshops pour femmes… La marque nord-américaine Tomboy s’est spécialisée sur ce secteur avec des outils ridiculement rose barbie. En Europe, plus en phase avec l’attente de sérieux des clientes, les fabricants développent des outils plus légers, ou, par exemple, des plaques de plâtre de format compact.
    Car, n’oublions jamais : outre notre maternité potentielle ou effective et leur organe sexuel extériorisé, c’est leur force physique que les hommes instrumentalisent pour perpétuer leur domination sur les femmes.
    Aujourd’hui, j’ai une petite metabo, plus maniable et tout aussi efficace, et je l’aime beaucoup ;)

    #stéréotypes #non_émancipation_masculine #bricolage

    • Merci @nepthys pour cette découvert, traduction et commentaires sur cette #chanson , la #virilité et le #bricolage
      Pour le BTP le fait que ça soit une prérogative masculine correspond à la répartition des taches expliqué par Paola Tabet. Les hommes gardent les postes clés (ici construction) et les femmes exécutent les taches intermédiaires (le ménage, invisible et nécessaire a la préservation de l’habitat).

    • Si je comprends bien, entre Tabet (couple=échange économico-sexuel) et Kant (couple=acte par lequel deux personnes s’accordent la propriété réciproque de leurs organes sexuels), il faut choisir...
      Pour le bricolage, on peut aussi parler de création : avec ses outils, l’homme crée (le toit, le nid, l’abri)/la femme ne crée rien (l’irresponsable !)

    • MÄNNER IM BAUMARKT

      Sie hasten suchend durch die Enge
      Endloser, düsterer Gänge,
      Gehn verloren im Gedränge.
      Wie Hänsel und Gretel im Walde verirrt,
      Ihr Blick voller Zweifel, ihr Sinn verwirrt.
      Sind sie ganz der Welt Entrückte,
      Sind sie traurige Bedrückte,
      Verzweifelte, Gramgebückte?
      Sind sie stumm verzückt Beglückte,
      Oder einfach nur Verrückte?

      Männer im Baumarkt,
      Während draußen die Frau parkt,
      Stehn vor kleinen Monitoren
      Mit offnem Mund und roten Ohren,
      Lernen Fräsen, Schleifen, Bohren.
      Folgen wachsam der Belehrung,
      Wie man Winkelholz auf Gehrung
      Sägt und wie man Zargen genau zargt -
      Männer im Baumarkt.

      Sie schieben große Einkaufswagen,
      Müssen viele Tüten tragen,
      Müssen viele Fragen fragen.
      Sind stets auf der Suche nach dem nächsten Kick
      Mit diesem verwegnen „geht nicht gibts nicht"-Blick
      Bohrn sie furchtlos und behende
      Löcher in Tische und Wände,
      Überschwemmen, legen Brände,
      Und bringen nie etwas zu Ende -
      Sind so kleine Hände!

      Männer im Baumarkt,
      Während draußen die Frau parkt,
      Treibt ein unbänd’ges Verlangen,
      Gierig mit glühenden Wangen
      Zu Kneif-, Flach- und zu Rohrzangen.
      Kuscheln mit Gartengeräten,
      Träumen vom Hacken und Jäten
      Und daß den Rasen die Frau harkt.
      Männer im Baumarkt.

      Sie sind Säger, sie sind Sammler,
      Einsame Jäger und Rammler,
      Sie sind Schräger, sie sind Stammler.
      Heimwerker sind sanfte Träumer,
      Stille Steckenpferdaufzäumer,
      Nie den Arbeitsplatz Aufräumer.
      Selten gelobt und bis heut nie besungen,
      Fragen nicht nach Risiken und Nebenwirkungen,
      Belächelt, verspottet, verhöhnt von vielen.
      Aber sie tun doch nichts - sie wolln doch nur spielen.

      Männer im Baumarkt - cha cha cha -
      Während draußen die Frau parkt,
      Können es einfach nicht lassen,
      An den Schlangen vor den Kassen
      All die Schnäppchen anzufassen.
      Und da kauft Klaus für Malene
      Noch einen Klappstuhl ohne Lehne.
      Jürgen kauft sich für Ina
      Den bill’gen Werkzeugsatz aus China.
      Marco kauft für Maria
      Diesen schicken Schraubenzieher.
      Helge kauft für Nicole
      Die große Isolierbandrolle.
      Bodo kauft für Belinda
      Ein Sortiment Kabelbinder.
      Reinhard kauft für Hella
      Einen Winkelschleifervorsatzteller
      (den wünscht sie sich so sehr!)

      Männer im Baumarkt
      Muß die Freiheit wohl grenzenlos sein -
      Alle Nägel, alle Schrauben, sagt man,
      Man muß nur ganz fest dran glauben und dann
      Würde, was uns klein und wacklig erscheint,
      Riesengroß und bricht ein!

      http://www.songtexte.com/songtext/reinhard-mey/manner-im-baumarkt-13e3e941.html

    • #Geht_nicht_gibt's_nicht
      est le titre de la traduction allemande du livre de Richard Branson, Screw it, let’s do it. Lessons in life., 2006
      (apparemment, pas de traduction française)

      La clé de la réussite : « S’en foutre et le faire ! » (Richard Branson - dyslexique, mauvais élève, et entrepreneur milliardaire)
      http://www.gautier-girard.com/dossiers-entrepreneurs-et-managers/lentrepreneur-le-manager-et-la-reussite/cle-reussite-entreprise-richard-branson

      De passage à Paris, Richard Branson a multiplié les interviews pour assurer la promotion d’une nouvelle offre de Virgin Mobile. L’entrepreneur milliardaire a également livré la devise qui l’a guidé toute sa vie : “Screw it. Let’s do it !” (traduction : “On s’en fout. Fais le !” ).

      Son idée est simple : ne pas tenir compte des obstacles réels ou supposés et foncer pour faire ce que l’on a envie de faire. Il ne s’agit pas d’être inconscient mais simplement d’oser aller de l’avant et prendre des risques (calculés). Quitte à connaître parfois des déconvenues.

      Richard Branson sait de quoi il parle. Il est dyslexique et il a été un très mauvais élève (il a d’ailleurs arrêté ses études à 16 ans).

      A 13 ans, il a quand même créé sa première entreprise : il tente de créer une plantation de sapins qu’il veut ensuite revendre à Noël. Premier échec.

      Il continue en essayant d’élever des perruches ondulées. Deuxième échec.

  • En matière de privatisation du transport ferroviaire, l’Allemagne a une bonne longueur d’avance sur la France.

    https://www.lunapark21.net/in-frankreich-wird-um-die-bahn-fuer-alle-gekaempft/#more-3487
    En France, on se bat pour « le train pour tout le monde »
    23 mai 2018, Sabine Leidig

    Ce qui a été mené à bout en Allemagne se heurte en France à une vague massive de grèves et de protestations : l’offensive contre le chemin de fer public écologique.

    Traduction résumée :
    An Allemagne, le statut de fonctionnaire a été supprimé pour les nouvelles embauches en 1994. Conséquence : les nouveaux salaires et retraites sont sensiblement plus bas. Comme en France, on a alors jeté l’opprobre sur les anciens cheminots « privilégiés ». Mais, les chiffres qui circulent sur l’âge du départ à la retraite et les salaires sont généralement faux.
    Aujourd’hui presque la moitié du chiffre d’affaire de la Deutsche Bahn est généré par des activités hors d’Allemagne. La France suit la même direction, avec des filiales dans deux douzaines de pays. Les milliards de subventions publiques se voient ainsi fourvoyés dans des opérations étrangères à risque.
    Depuis la réforme, l’étendu du réseau allemand a été réduit de 19%. En France, il le sera de 26%.
    Dans les deux pays, la libéralisation du transport en autocar fait que les bus à grande distance captent les clients des chemins de fer (d’ailleurs par la SNCF elle-même).
    La volonté politique affichée d’une protection du climat se voit contredite dans les faits : le réseau routier et les aéroports se développent. Les prix du train flambent : voyager en auto, en bus, en avion est, en comparaison, de moins en moins cher.
    Mais, en Allemagne, il n’y a eu que trois mouvements de protestation : entre 2005 et 2008 contre la cotation en bourse de la DB, contre la suppression des trains de nuit, contre le projet Stuttgart 21 [projet très controversé de restructuration de la gare de Stuttgart qui devrait coûter près de 10 milliards d’euros, contre les 2,5 prévus initialement en 1995…].
    En France, par contre, la grève s’est organisée, même si le cheminots grévistes y perdent leur salaire [voir la cagnotte de solidarité : https://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/04/04/sncf-une-cagnotte-de-soutien-aux-grevistes-depasse-190-000-euros_5280597_165.

    [Faut-il se contenter d’obtenir des ménagements, comme le chantait Boris Vian ? https://www.youtube.com/watch?v=vpW_eBJKw74

    (avec un clin d’œil féministe)].

    #SNCF #casse_services_publics #Deutsche_Bahn

  • Contre la destruction des services publics
    Résistance au CHU de Toulouse
    Nous sommes toutes et tous concerné·es.

    https://www.humanite.fr/videos/une-nouvelle-video-simple-qui-coute-un-pognon-dingue-657296

    « Une nouvelle vidéo simple qui coûte un pognon dingue »
    25 juin 2018

    Après l’énorme succès de sa vidéo sur les réseaux sociaux, la CGT du CHU de Toulouse a souhaité réaliser une nouvelle version du fameux clip qui détourne « Basique » du rappeur Orelsan. Cette fois ils sont plusieurs centaines à interpeller directement le Président de la République. « L’idée, c’est de lancer des SOS humain dans tous les établissements, afin de se faire entendre par les ministères ».

    #casse_services_publics #santé #résistance #courage

  • Des voix sans maître : déconstruire de grands récits par la dystopie (Pierre Pelot)
    http://www.raison-publique.fr/article882.html
    Raison-publique.fr, samedi 16 juin 2018, par Simon Bréan

    Le storytelling pourrait être interprété comme l’un des instruments actuels de ce que Guy Debord appelle en 1967 le « spectaculaire diffus », par contraste avec le « spectaculaire concentré » des régimes communistes. La Société du Spectacle fournit une puissante matrice de déconstruction des grands récits, en les ramenant à une froide réalité mécanique, servir une même entreprise de « prolétarisation du monde ». Pierre Pelot, figure marquante de la science-fiction française des années 1970, s’est emparé de cette matrice contestataire pour écrire une série de récits dystopiques de 1977 à 1980. Ses dystopies sont des utopies négatives, qui détruisent les citoyens tout en prétendant les sauver. Dans cet article, nous examinons plus particulièrement trois romans, Delirium Circus (1977), Les Barreaux de l’Eden (1977) et Parabellum tango (1980).

    […]

    La pratique du storytelling identifiée par Christian Salmon est l’un des avatars contemporains d’une tentation ancienne, la manipulation du discours à des fins de propagande, que l’exacerbation des idéologies concurrentes au XXe siècle a rendu plus systématique. Rapporté à des modalités antérieures telles que la propagande totalitaire, qui implique un contrôle vertical des canaux de diffusion et une réécriture massive de la réalité historique et contemporaine, l’une des singularités du storytelling semble être son caractère multidirectionnel et opportuniste. Là où, pour en reprendre la logique mise en scène par le 1984 d’Orwell, la figure totalitaire du Big Brother s’impose depuis un empyrée inaccessible par le conditionnement de citoyens schizophrènes et par le contrôle paranoïaque d’une novlangue réduite à sa plus simple expression, les artisans du storytelling sont légions, chacun exploitant à sa manière les richesses rhétoriques d’une langue faussement familière et tâchant d’atteindre dans leurs destinataires des émotions déjà présentes, qu’il s’agit alors de faire primer sur les capacités rationnelles de critique et de distanciation.
    Une telle opposition ne paraît flagrante qu’en l’absence d’un terme intermédiaire : le storytelling tel que le conçoit Christian Salmon n’est pas l’héritier direct d’une propagande d’État totalitaire, mais semble plutôt relever de la bonne conscience moralisatrice qui lui a longtemps été opposée par le « Bloc de l’Ouest », fondée sur des boucles rétroactives affirmant d’un côté des valeurs fondamentales et de l’autre, au nom de ces valeurs, la nécessité de stratégies radicales, ce qui aboutit à des logiques paradoxales telles que « Détruire un village pour le sauver » pendant la Guerre du Vietnam, selon une expression rappelée récemment par Eric Fassin à propos de la guerre contre le terrorisme et des suppressions de libertés individuelles.

    #grands_récits #storytelling #science-fiction #dystopie #littérature #Pierre_Pelot #Christian_Salmon

  • Conflits d’intérêts. Dans le cochon, tout est bon
    Le site allemand abgeordnetenwatch.de informe sur les activités exercées par les députés (au niveau fédéral) à côté de leur mandat : https://www.abgeordnetenwatch.de/bundestag/profile
    >Profil öffnen>Nebentätigkeiten
    Les rémunérations afférentes ne sont pas toujours indiquées, mais on reste pantois.e devant l’étonnant cumul d’activités de certain.es député.es. Ainsi le député CDU Johannes Röring, éleveur de porcs de son métier, qui cumule pas moins de 21 fonctions (à la fois membre de la commission agricole du Bundestag, à la direction d’un lobby d’agriculteurs et de la fédération paysanne…), comme le dénonce : https://www.foodwatch.org/de/newsletter/sumpfgebiete

    Sumpfgebiete
    11.07.2018

    Hallo und guten Tag,
    die meisten Menschen haben EINEN Job und sind damit voll ausgefüllt. Andere brauchen zwei, um irgendwie über die Runden zu kommen. Und dann gibt es da noch einige Bundestagsabgeordnete, die ganz viele Jobs haben – neben ihrem Mandat. So, wie Johannes Röring, einer der einflussreichsten Politiker, wenn es um unsere Lebensmittel geht. Er muss ein wahrer Tausendsassa sein, denn er ist selbst Landwirt und führt dazu noch sage und schreibe 21 (!) Funktionen „nebenher“ auf. WIE kann das funktionieren? Und vor allem: WARUM machen Abgeordnete das?

    Die Antwort ist so einfach wie skandalös. Diese Politiker — Herr Röring ist nur einer von vielen — verdienen nicht nur mehrfach. Sie arbeiten gleichzeitig als Unternehmer, Berater, Aufsichtsrat und, ja: als Lobbyist. Eine Ämterhäufung, die hochproblematisch ist für unsere Demokratie!

    Il n’est, de loin, pas la/le seul.e.
    Bon, je pars élever des cochons pour avoir plus de temps à consacrer à toutes mes autres activités et projets !

    #démocratie #député.es #conflits d’intérêts #Allemagne

  • Türkei - das historische Gedächtnis von Minderheiten wird ausradiert | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Tuerkei-das-historische-Gedaechtnis-von-Minderheiten-wird-ausradiert-4043774.h

    Die türkische Regierung treibt die Zerstörung historischer Kulturgüter, die keinen islamischen Ursprung haben, voran

    Die türkische Regierung treibt die Zerstörung historischer Kulturgüter, die keinen islamischen Ursprung haben, voran. Kirchen und Zeugnisse mesopotamischer Kultur sind in der Region entweder dem Zerfall oder der Zerstörung ausgeliefert. In der Türkei soll das mehr als 10.000 Jahre alte Hasankeyf einem Staudamm weichen.

    Die Altstadt von Diyarbakir-Sur, ein UNESCO-Weltkulturerbe ist bereits zu großen Teilen abgerissen worden. In Afrin hat die türkische Luftwaffe eine einmalige, gut erhaltene Hethiter-Tempelanlage mit Kampfjets bombardiert und zerstört. Ebenfalls in Afrin wurden ezidische Heiligtümer geplündert und zerstört. Internationale Archäologen und Theologen sind entsetzt darüber, wie die türkische Regierung das historische Gedächtnis von Minderheiten systematisch ausradiert.

    In der Türkei macht sich unter den Aleviten die Angst breit, dass sie nun nach den Eziden, die in der Türkei faktisch nicht mehr präsent sind, oder den Christen, denen viele ihrer Kirchen und Klöster enteignet wurden, zur Zielscheibe werden.
    Türkei bombardiert Weltkulturerbe in Nordsyrien

    Überall dort, wo der türkische Staat fremdes Territorium besetzt - wie zum Beispiel in Nordsyrien, erfolgt im Anschluss die systematische und gewaltsame Zerstörung jenes kulturellen und religiösen Erbes, das nicht in Erdogans Ideologie passt. Historische Stätten und religiöse Denkmäler werden ausgeplündert, dem Erdboden gleichgemacht oder enteignet.

    Ruinenstadt Barad: In der nordsyrischen Provinz Afrin bombardierten türkische Kampfjets die frühbyzantinische Ruinenstadt Barad. Dabei wurde mit der Julianos-Kirche (4 Jh.n.Chr.) eine der ältesten Basiliken der Welt zerstört. Seit 2011 war Barad UNESCO-Weltkulturerbe. „Nicht einmal die Mongolen haben derartiges gemacht“, kommentiert dies der Leiter der syrischen Behörde für Altertümer, M. Abdulkerim.

    Der Generaldirektor des historischen Areals, Mahmud Hamud, berichtet, dass aufgrund der Bombardierung große Teile des Areals wurden. Mit der Kirche des Heiligen Julianos soll auch das in ihr befindliche Grab des Heiligen Maron betroffen sein. Das Grab war erst 2002 von französischen Archäologen entdeckt worden.

    Auf den Heiligen Maron geht der Name der mit der katholischen Kirche unierten Konfession der Maroniter zurück. Dörfer des 1. bis 7. Jahrhunderts: In einem Kalksteinmassiv im Nordwesten Syriens befinden sich 40 gut erhaltene antike Dörfer aus dem 1. bis 7. Jahrhundert. Sie wurden im 8. bis 10. Jahrhundert aufgegeben und nicht wieder besiedelt.

    Sie liegen in einer bemerkenswerten Landschaft mit architektonischen Überresten von Wohnhäusern, heidnischen Tempeln, Kirchen, Zisternen, Badehäusern usw.. Sie zeigen den Übergang von der antiken „heidnischen“ Welt des Römischen Reiches zum byzantinischen Christentum. Überreste von hydraulischen Techniken, Schutzmauern und römischen Ackerbauplänen zeugen von der Beherrschung der landwirtschaftlichen Produktion durch die Bewohner.

    Vor dem Ausbruch des Bürgerkrieges in Syrien verwaltete die Generaldirektion für Antiken und Museen (DGAM) das Areal. Es sollten acht Parks unter Berücksichtigung des alten landwirtschaftlichen Bebauungsplans entstehen. Unter der Verwaltung der „demokratischen Föderation Nordsyrien“ wurde das Areal ebenfalls geschützt. Die Bombardierungen und die von der Türkei geplanten Umsiedlungen und die Ansiedlung von Islamisten mit ihren Familien im Kanton Afrin bedrohen nun diese Areale.

    Tempelanlage Ain Dara: Ain Dara liegt 8 km entfernt von der Stadt Afrin auf einem Siedlungshügel in der fruchtbaren Ebene um die Stadt Afrin. Auf dem Territorium wurden die Reste eines Tempels aus der späthethitischen Zeit freigelegt, die in das 13. bis 8. Jahrhundert v. Chr. datiert werden. Der Tempel ist der Göttin Ištar geweiht.

    Sie war eine mesopotamische Planetengöttin und galt als die wichtigste Göttin Babyloniens und Assyriens. Sie galt auch als Gründerin der Stadt Ninive (Nordirak). Das Ištar-Tor ist eines der Tore Babylons und heute im Pergamonmuseum in Berlin zu besichtigen.

    Am 26. Januar 2018 war der Tempel Ziel türkischer Luftangriffe. Nach Angaben der Syrischen Beobachtungsstelle für Menschenrechte und der syrischen Regierung wurden 60% der Anlage dabei zerstört.
    Türkei: Göbekli-Tepe, der älteste Tempel der Welt wird kaputtsaniert

    Anscheinend hat die Erdogan-Regierung sich vorgenommen, jede Kultur zu vernichten, die vor der türkischen Invasion Mesopotamiens im 11. Jahrhundert Spuren hinterlassen hat. Entsetzt stellten internationale Archäologen fest, dass das Türkische Kultur- und Tourismusministerium durch „Konservierungsarbeiten“ an der neolithischen Stätte von Göbekli Tepe irreparable Schäden am ältesten Tempel der Welt angerichtet hatte.

    Beton wurde rund um den Tempel, der auf einem Bergrücken steht, mit schweren Walzenmaschinen aufgebracht, die alte Holzüberdachung durch ein 4000qm umfassendes Dach ersetzt. Das noch nicht komplett erkundete Areal um den Tempel herum wurde mit Steinen und Schutt aufgefüllt.

    Der Tempel besteht aus zahlreichen megalithischen Steinsäulen mit einem Gewicht zwischen 40 und 60 Tonnen und T-förmigen Stelen mit eingemeißelten Darstellungen von Bullen, Schlangen, Füchsen, Löwen und anderen Tieren.

    Die Hurriyet Daily News berichtete, das Tourismusministerium wolle dort ein neues Besucherzentrum mit einem Betonweg durch das Gelände bis zum Tempel errichten, um die Chancen auf Aufnahme in die Liste des UNESCO-Weltkulturerbes zu verbessern. Dabei ist aber gerade das Ziel der UNESCO, die alten und historischen Stätten zu bewahren.

    Die Frau des verstorbenen Professors Klaus Schmidt, der zuvor in Göbekli Tepe die Ausgrabungen durchgeführt hatte, Çiğdem Köksal-Schmidt, selbst Archäologin, ist entsetzt: „Jedes Mal, wenn ich dorthin komme, sehe ich neue Zerstörungen“, berichtet sie der Hurriyet Daily News. Die unvorsichtigen Bauarbeiten hätten diese außergewöhnliche archäologische Stätte irreparabel beschädigt.

    Das Ministerium für Kultur und Tourismus der Türkei verteidigte die Arbeiten und erklärte, dass die Restaurierungsarbeiten unter Aufsicht von Archäologen und Mitarbeitern des Museums durchgeführt werden. Dem widerspricht Köksal-Schmidt: bei ihrer Besichtigung im März seien weder Archäologen, Ministeriumsvertreter noch Museumsmitarbeiter vor Ort gewesen.
    Hasankeyf - eine Kulturstätte wird geflutet

    Die Stadt Hasankeyf liegt im Tigristal in der türkischen Provinz Batman, dem historischen Nordmesopotamien. Seit über 10.000 Jahren ist die Stadt durchgehend bewohnt. Sie besteht aus Palästen und Felsenwohnungen in tausenden von Höhlen. Dort befindet sich auch die historische ayyubidische Ulu Cami und das Zeynel-Bey-Mausoleum.

    Das ganze Areal war ein touristisches Highlight, es fehlte in keinem Türkeireiseführer. Hasankeyf erfüllte 9 von 10 Kriterien des UNESCO-Weltkulturerbes. Es kam nur deshalb nicht auf die Liste, weil man seit 20 Jahren wegen des riesigen Staudammprojektes keinen Antrag stellen wollte. Nun fällt die Stadt dem Damm endgültig zum Opfer, wie die Tagesschau kürzlich berichtete.

    Die Höhlen werden gerade gesprengt bzw. mit Beton gefüllt und Felsformationen mit Baumaschinen zerstört. Alles wird in einem riesigen Stausee versinken. Das Illisu-Staudammprojekt umfasst 22 Talsperren und 19 Wasserkraftwerke. Für das Tigris-Tal und für die ebenfalls betroffenen Länder Syrien und Irak werden die ökologischen Folgen immens sein.

    Für die kurdische und arabische Bevölkerung (bis zum Genozid an den Armeniern und Christen 1915 war die Bevölkerung mehrheitlich aramäisch) bedeutet der Staudamm gleichzeitig den Verlust ihrer Lebensgrundlage und damit die Vertreibung aus der Region. Viele Menschen dort können sich die teuren Wohnungen von Neu-Hasankeyf in der Nähe des Staudamms nicht leisten.
    Diyarbakir - Zerstörung von Weltkulturerbe

    Für die kurdische Bevölkerung ist Diyarbakir (kurd.: Amed) ihre Hauptstadt. Seit 4000 Jahren galt Diyarbakir, ein Schmelztiegel verschiedenster Kulturen und Sprachen als politisches und ökonomisches Zentrum.

    Durch viele Jahrhunderte passierten Händler aus aller Welt die Tore der dicken Stadtmauer von Amed, um ihre Waren feilzubieten. Nicht wenige wurden dort sesshaft. Es entstand über die Jahrhunderte innerhalb der Mauern von Amed eine kosmopolitische Stadt, deren Spuren bis vor kurzem noch an allen Ecken und Gassen zu sehen war.

    Die Bevölkerung der Stadt wählte mit großer Mehrheit bei den letzten einigermaßen korrekten Kommunalwahlen 2014 mehrheitlich die linke, prokurdische Partei HDP, die damit den Bürgermeisterposten besetzte. Diesen Posten teilten sich eine Frau und ein Mann gleichberechtigt: Gültan Kisanak und Firat Anli. Im Herbst 2016 wurden beide wegen Unterstützung der PKK festgenommen und sind seither inhaftiert. Die Stadt steht seither unter Zwangsverwaltung.

    Die HDP trug der multikulturellen Zusammensetzung der Stadt Rechnung, indem alle öffentlichen Verwaltungen sich in den Sprachen türkisch, kurdisch und aramäisch präsentierten, um allen relevanten Minderheiten gerecht zu werden.

    Sie setzte auch ein behutsames Stadtsanierungskonzept um, das zum Ziel hatte, die historisch gewachsenen Nachbarschaften in den Stadtkiezen mit ihren engen Gassen zu erhalten, aber trotzdem die Qualität des Wohnens und Lebens zu verbessern, ohne die Bevölkerung zu verdrängen.

    Dies wurde von der überwiegend kurdischen Bevölkerung aktiv mitgetragen und umgesetzt. Die türkische Regierung antwortete mit Repression und der Enteignung von 82% der Altstadt Diyarbakir-Sur, Kirchen und andere historische Gebäude inbegriffen. Auch die Teile der Stadt, die seit 2015 zum UNESCO-Weltkulturerbe erklärt wurden, fielen dem Dekret anheim.

    Mit der Verhängung des Ausnahmezustands nach dem Putschversuch im Juli 2016 setzte die türkische Regierung dem demokratischen Projekt ein Ende, wie Telepolis berichtete (siehe Diyarbakir - Stadt-Zerstörung und Enteignung). Anfang 2017 rückten die Bagger an, um große Teile der historischen Altstadt komplett abzureißen. Zuvor gab es noch vergebliche Versuche der Bevölkerung, durch Barrikaden ihre Nachbarschaften zu retten. Mit dem Abriss der Altstadt sind bedeutende kulturelle und historische Denkmäler und Geschichtsträger vernichtet worden.
    Zerstörung von Kirchen und der Niedergang der christlichen Kultur

    Jahrtausende lang haben die Völker Mesopotamiens zusammengelebt und der Menschheit ein überwältigendes Kulturerbe hinterlassen. Die meisten der historischen Denkmäler in der nordkurdischen Provinz Colemêrg (türk.: Hakkari) sind jedoch seit Jahren von den türkischen Sicherheitskräften besetzt und werden als Militärstützpunkte oder Polizeiwachen genutzt. So zum Beispiel die Mîr-Festung im Zentrum der Stadt Hakkari sowie die Bay-Festung im Dorf Bay.

    Im Zuge dessen sind bereits unzählige Kulturgüter zerstört worden. Diejenigen Denkmäler jedoch, die nicht nutzbar sind oder in denen es nichts mehr zu plündern gibt, werden sich selbst überlassen. Jüngstes Beispiel in der Südosttürkei ist die 1.500 Jahre alte nestorianische Halil-Kirche im Zap-Tal in der Region Colemêrg (Hakkari). In der Kirche, die nur wenige Kilometer vom Stadtzentrum entfernt liegt, wurden bis vor einigen Jahren noch Gottesdienste abgehalten.

    Nun droht ihr der Verfall, obwohl die Kirche weiterhin jedes Jahr unzählige Einheimische und Touristen anzieht. Weil die Regierung die Kirche nicht unter Denkmalschutz stellt, ist der Innenraum bereits von Plünderern auf der Suche nach Kulturschätzen und Gold zerstört worden. Auch die Grabstätten aus nestorianischer Zeit rund um die Kirche herum wurden verwüstet und teilweise zerstört.
    Nestorianischer Kirche in Colemêrg droht der Verfall

    Nicht-islamische Kulturgüter dem Verfall zu überlassen, hat Tradition in der Türkei. Ethnische Minderheiten sind schon seit der Staatsgründung durch Atatürk den türkischen Regierungen ein Dorn im Auge. Christen haben zum Beispiel keinen Zugang zu Arbeitsplätzen im öffentlichen Sektor, zum staatlichen Sicherheitsapparat und zur Justiz.

    Auch bei privaten Arbeitgebern haben sie kaum Chancen, vor allem dort, wo diese mit der Regierung verbunden sind. Obwohl Christen ebenfalls verpflichtet sind, Militärdienst zu leisten, gibt es keine Beförderungsmöglichkeiten für sie. Obwohl die Religionszugehörigkeit auf den neuen Ausweisen nicht mehr angezeigt wird, ist sie dennoch auf einem Chip in der Karte registriert.

    Die christlichen Gemeinden unterliegen restriktiven Regeln. So müssen zum Beispiel die Gemeindeleiter der Griechisch-Orthodoxen und der Armenisch-Apostolischen Kirche von der türkischen Regierung genehmigt werden. Diese beiden Kirchen sind die einzigen, die 1923 im Vertrag von Lausanne anerkannt wurden.

    Die Assyrischen, Syrisch-Orthodoxen und Syrisch-Katholischen Kirchen sind nicht als Kirchenträger anerkannt und unterliegen den strengen Kontrollen der Regierung. Die Ausbildung von christlichen Geistlichen ist in der Türkei verboten und christliche Materialien gibt es zwar in türkischer Sprache, ihre Verbreitung ist aber schwierig, weil dies den Kirchen als Missionierung ausgelegt wird.

    Im Juli 2017 berichtete World Watch Monitor, dass in den letzten fünf Jahren der Besitz von mindestens 100 antiken syrisch-christlichen Grundstücken im Südosten der Türkei beschlagnahmt und auf die türkische Staatskasse übertragen wurde, darunter zwei aktive Klöster und Grundstücke des Klosters Mor Gabriel aus dem 4. Jahrhundert.

    Es ist sehr schwierig, behördliche Genehmigungen für die Reparatur oder Renovierung von Kirchengebäuden zu erhalten. Eine Genehmigung zum Bau von Kirchen zu erhalten ist mittlerweile nahezu unmöglich geworden.

    Verboten ist auch die Errichtung von Stiftungen zur Unterstützung einer neuen Religionsgemeinschaft. Christen muslimischer Herkunft werden von Behörden, Polizei und Sicherheitskräften oft respektlos behandelt, da sie als Verräter der türkischen Identität gelten. Die Repressalien führten dazu, dass viele Christen ins Ausland auswanderten und die christlichen Dörfer in der Türkei verwaisten. Dies betrifft vor allem die Aramäer.
    Der Untergang der Urchristen in der Türkei

    Die Aramäer gelten als die Urchristen, weil sie bis heute die Sprache Jesu Christi sprechen. Anfang des 20. Jahrhunderts lebten 300.000 Aramäer in der Türkei, heute nur noch wenige tausend. Nun wurden den letzten Verbliebenen mehr als 50 Kirchen, Friedhöfe und Klöster vom Staat einfach weggenommen. Der aramäische Rechtsanwalt Erkan Metin beklagt: „Hier wird uns gesagt, stellt eure Identität nicht in den Vordergrund, erhebt eure Stimme nicht. Andernfalls lassen wir euch hier nicht leben.“

    Dabei war das Christentum schon im vierten Jahrhundert Staatsreligion im Gebiet der heutigen Türkei. Bis zum Jahr 1000 war die Hagia Sophia die größte christliche Kirche der Welt. Heute soll nur noch an die „glorreiche Zeit“ des Osmanischen Reiches erinnert werden.

    Die Stadt Mardin an der syrischen und Irakischen Grenze war einst eine Hochburg der Urchristen. In der Zeit des Genozids an den Armeniern 1915 wurden auch die aramäischen Christen vertrieben. Viele Aramäer haben wegen der Christenverfolgungen ihre Häuser verlassen und sind ins Ausland geflohen. Die türkischen Regierungen beschlagnahmten ihre leer stehenden Kirchen, Felder und Häuser. Heute wiederholt sich die Geschichte.

    Nach einem neuen Gesetz von Erdogan gehören die Kirchen, Klöster und Friedhöfe nicht mehr den wenigen verbliebenen Familien in den Dörfern des Tur Abdin, sondern dem türkischen Staat. „Tur Abdin“ bedeutet „Berg der Knechte“. Gemeint sind die „Knechte Gottes“, die hier über viele Jahrhunderte lebten: aramäische Christen. Der aramäische Abgeordnete Erol Dora von der Oppositionspartei HDP kämpft im Parlament in Ankara für die Rückgabe aller Liegenschaften, die den christlichen Stiftungen entwendet oder dritten Personen übertragen wurden.

    Dabei bezieht er sich auf ein altes Abkommen aus dem Jahr 1923. „Die Grundrechte der Nicht-Muslime, deren Freiheit, der Schutz ihrer Stiftungen und ihrer Eigentümer in der Türkei stehen seit dem Vertrag von Lausanne unter Garantie“, sagt er. „Die Gründung der türkischen Republik beruht auf diesem internationalen Vertrag. Daher sind die Enteignungen vollkommen falsch.“

    Ein schier hoffnungsloses Unterfangen. Sollte Erdogan am 24. Juni bei den vorgezogenen Wahlen zum neuen Sultan gekürt werden, werden die Christen in der Türkei bald nur noch Geschichte sein.

    In Mardin leben noch ca. 100 christliche Familien, überwiegend alte Menschen. Vor einigen Jahren lebten noch tausende aramäische Familien in Mardin. Über Erdogans Politik mag keiner sprechen. Die Angst regiert. Der Pfarrer der Gemeinde, Gabriyel Akyüz antwortet auf entsprechende Fragen daher: „Das ist ein politisches Thema. Wir beschäftigen uns nicht mit politischen Themen, sondern mit geistlichen. Diese Welt ist vergänglich. Auch ein Sultanat geht vorüber.“

    Bis vor Kurzem gab es in Mardin noch eine christliche Co-Bürgermeisterin - die einzige in der Türkei. Sie wurde nach dem gescheiterten Militärputsch von der Regierung Erdogan abgesetzt. Der Vorwurf ist immer der Gleiche: Unterstützung der PKK. Beweise muss die gleichgeschaltete Justiz natürlich nicht liefern.
    Aleviten sind beunruhigt

    Die rasante Entwicklung der Türkei in ein diktatorisches, islamistisches Regime beunruhigt nun auch die Aleviten. Die Aleviten stellen die zweitgrößte Religionsgruppe der Türkei (mit schätzungsweise 15% der Bevölkerung) dar. Sie betrachten Ali, den Schwiegersohn Mohammeds, als rechtmäßigen Nachfolger. Das Alevitentum wird zwar dem Islam zugeordnet und ist in der Türkei offiziell anerkannt, wird aber von Teilen der türkischen Bevölkerung nicht akzeptiert und besonders in der muslimisch-traditionellen Bevölkerung diskriminiert.

    Viele Kurden sind auch Aleviten. Sie sind bis zum heutigen Tag Zielscheibe zahlreicher Anschläge und Diskriminierungen durch die sunnitische Mehrheitsgesellschaft der Türkei. Genannt seien hier nur die Pogrome von Çorum 1980 und Kahramanmaraş 1978 sowie der Brandanschlag von Sivas 1993.

    Zur Staatsgründung der Türkei unter Kemal Atatürk unterstützten die Aleviten das laizistische Modell von Atatürk. Noch heute unterstützen viele Aleviten die national-kemalistische Partei CHP, obwohl diese sich rigoros gegen Minderheitenrechte ausspricht. Nun mehren sich wieder die Übergriffe auf Aleviten und auch die türkische Regierung gießt kräftig Öl ins Feuer.

    Ende März diesen Jahres wurden in Erzincan 16 Personen, die der in Erzincan ansässigen alevitischen Pir Sultan Abdal Culture Association (PSAKD) angehören, wegen „Unterstützung einer terroristischen Organisation“ in Untersuchungshaft genommen. In einer Erklärung teilte die Organisation mit: „Wir machen Aktivitäten zugunsten des alevitischen Glaubens zusammen mit NGOs in der Region. Wir sind eine Organisation des Glaubens.“

    Ihre Aktivitäten würden sich auf die Erhaltung und den Schutz der alevitischen Kultur beschränken. Angesichts der sich rapide verschlechternden ökonomischen Lage der Bevölkerung in der Türkei ist die Unruhe in der alevitischen Bevölkerung durchaus berechtigt.

    Sollte Erdogan die Wahl zum Alleinherrscher gewinnen, haben wir es mit einem islamistischen Diktator zu tun, der mit der faschistischen MHP wahrscheinlich die Todesstrafe wieder einführt und der innenpolitisch rigoros gegen Minderheiten vorgehen wird.

    #Turquie #génocide #guerre

  • A signaler, également sur France Culture :
    Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent
    LSD, La série documentaire, par Perrine Kervran (en podcast)

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/masculins-est-ce-ainsi-que-les-hommes-se-vivent
    (1/4) : Interroger le genre : « C’est quoi un garçon ? »
    (2/4) : Combattre les héros, construction-déconstruction de la virilité
    (3/4) : Eduquer les fils, l’apprentissage du masculin
    (4/4) : Etre un homme, masculinités plurielles

    #genre #hommes #féminisme #égalité #intelligence

  • A signaler sur France Culture :
    Les femmes, moteurs de l’économie ?
    Avoir raison avec Françoise Héritier, par Caroline Broué (rediffusion)
    samedi 13/07/2018de midi à midi 30

    https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec-francoise-heritier/les-femmes-moteurs-de-leconomie


    "Il y a dix ans, dans Le Livre noir de la condition des femmes (Points), Françoise Héritier avait écrit un article intitulé « Femmes, sciences et développement » dans lequel elle expliquait comment le sous-développement se nourrit du maintien des femmes dans un état de subordination et d’analphabétisation. Elle démontrait pourquoi l’accès au savoir est un élément fondamental pour l’émancipation féminine. Dans le même ouvrage, l’économiste Esther Duflo examinait comment développement économique et amélioration de la condition des femmes s’influencent mutuellement. Qu’en est-il dix ans plus tard ?
    Avec Esther Duflo, économiste, spécialiste du développement et pionnière d’une approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté, professeure au Massachusetts Institute of Technology."

    #genre #femmes #féminisme #égalité #intelligence

  • Petit rappel des aléas juridiques du délit de solidarité...

    The Solidarity Offense in France: Egalité, Fraternité, Solidarité!
    Benjamin Boudou Fr 6 Jul 2018
    “On July 6 2018, the French Constitutional Council ruled that the commonly called “delit de solidarité” or “solidarity offense” which criminalises any person who facilitates the irregular entry or stay of a foreigner in France is partially unconstitutional.”
    "In order to understand the legal and political importance of this decision, it is necessary to unfold what is at stake with the solidarity offense, what is its legal history and why it became so publicized in the French context."

    https://verfassungsblog.de/the-solidarity-offense-in-france-egalite-fraternite-solidarite

    #migrants #solidarité #humanité #droit #constitution