hubertguillaud

Journaliste et rédacteur en chef de http://www.internetactu.net - aka @iactu -, le média de la Fondation internet nouvelle génération http://www.fing.org

  • #Projet_Liberté, un projet de réseau social (ou, plus exactement, d’infrastructure sur laquelle bâtir un réseau social) avec une chaîne de blocs (continuez à lire : c’est sérieux), des identités auto-gérées et de la décentralisation.

    Le site officiel : https://www.projectliberty.io

    Le protocole sous-jacent : https://www.dsnp.org #DSNP

    Le papier blanc, plutôt sérieux :
    https://github.com/LibertyDSNP/papers/blob/main/whitepaper/dsnp_whitepaper.pdf

    C’est porté par un milliardaire, via son institut #McCourt (partenariat avec SciencesPo https://newsroom.sciencespo.fr/premier-partenaire-academique-en-europe-du-mccourt-institute-sci)

    Un article dans les médias en français : https://www.leparisien.fr/high-tech/donnees-personnelles-frank-mccourt-investit-100-millions-de-dollars-dans-

    En anglais : https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-06-20/real-estate-mogul-frank-mccourt-has-a-100-million-plan-to-replace-faceboo

    #décentralisation_Internet #réseau_social

  • Qui fraude le fisc ?
    https://laviedesidees.fr/Qui-fraude-le-fisc.html

    L’économie comportementale éclaire aujourd’hui plus finement les déterminants de la fraude fiscale. Elle suggère qu’il est dans une large mesure erroné de penser la fraude fiscale selon une grille de lecture strictement #morale.

    #Économie #impôt #philosophie_morale
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210622_fraudefiscale.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210622_fraudefiscale.docx

  • The Camp, le station F de Provence-Alpes Côte d’Azur n’a pas jamais décollé. Incroyable de voir le nombre d’entreprises et de collectivités qui ont donné au pot pour un « Super » lieu d’innovation qui n’a jamais défini ses ambitions et qui a promis depuis l’origine un équilibre intenable. Derrière l’innovation, on voit surtout poindre un montage financier trop habituel, qui consiste à séparer le foncier (qui vaudra toujours quelque chose) de l’exploitation selon le schéma si classique : privatiser les bénéfices et socialiser les coûts. https://www.blast-info.fr/articles/2021/the-camp-crash-en-vue-pour-le-phare-de-la-startup-nation--sRduOExR1K99TSF et https://www.blast-info.fr/articles/2021/the-camp-une-vision-mais-laquelle-UOAztCH6QJ6mk20JO53S8w

  • Atlas of AI : déconstruire les dénis de l’IA
    https://www.internetactu.net/2021/04/15/atlas-of-ai-deconstruire-le-deni-de-lia

    Le livre de Kate Crawford cherche à détruire deux mythes. Le premier est de croire que des systèmes non humains sont analogues à des esprits humains. Il consiste à croire qu’« avec suffisamment d’entraînement ou de ressources, des intelligences plus ou moins proches de celles des hommes peuvent être créées à partir de zéro, sans se confronter à la façon fondamentale dont les humains sont incarnés, reliés et définis par des écologies qui les dépassent ». Le second est de croire que l’intelligence est indépendante de tout, notamment du social, du culturel, de l’histoire et des forces politiques, quand l’intelligence a toujours été convoquée dans l’histoire pour justifier des relations de domination, de l’esclavage à l’eugénisme.

    Pour Crawford, l’IA n’est ni intelligente ni artificielle. Elle n’est qu’une industrie du calcul intensive et extractive qui sert les intérêts dominants. Une technologie de pouvoir qui « à la fois reflète et produit les relations sociales et la compréhension du monde ». L’IA n’a rien de neutre : elle est fondamentalement politique. Pour la comprendre, nous devons toujours demander qu’est-ce qui est optimisé, au bénéfice de qui et sous la décision de qui… L’enjeu de cet Atlas, explique-t-elle, vise à offrir au lecteur la possibilité de relire le monde, de comprendre les empires où se déploient les nouvelles dominations numériques. Il vise à cartographier les États et les entreprises qui façonnent et dominent cette industrie, leur nature extractive, ses impacts partout désastreux, que ce soit sur la planète comme sur les formes de travail qui la font fonctionner.

  • « Avoir un comportement à changer, c’est un luxe de la classe moyenne blanche ». https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/dans-nos-comportements-bah-ouais-20210331_7SMCRSHWYVGPLKU7HFEZ5PDJAY

    « L’épidémie dépendra de nos comportements » : voilà un constat raisonnable et banal. On le retrouve en version autoritaire ou bienveillante chez Boris Johnson, le préfet Lallement et mille autres experts et commentateurs. Il y a pourtant quelque chose qui cloche dans ce cliché, quelque chose de bête et de tragique, auquel il faudrait pouvoir répondre sans passer par un autre poncif, celui des fins limiers de la critique du néolibéralisme : « Vous, les politiciens, individualisez les responsabilités pour échapper aux vôtres. » Alors que nous avons enfin en France un message de santé publique potable (« dehors en citoyen, chez moi avec les miens »), la question mérite mieux : d’où vient cette évidence, selon laquelle la lutte contre une épidémie passe par les « comportements individuels » ? Et qu’est-ce que cette « brique » de bon sens, comme aurait dit Roland Barthes, nous empêche de comprendre ?

    La vision comportementale de la santé publique naît au début du XXe siècle, quand la Fondation Rockfeller invente aux Etats-Unis une forme d’évangélisme sanitaire, avec conférences itinérantes et visites à domicile, pour éduquer les pauvres, changer leurs comportements et vaincre les épidémies. Le modèle est exporté dans le monde entier. En France (pays arriéré en santé publique comme chacun sait), c’est la Rockfeller qui orchestre les débuts de la lutte contre la tuberculose en 1918, faisant de « l’éducation sanitaire » une affaire de slogans moralisateurs (« C’est un malin… il dort la fenêtre ouverte ») conçus par des professeurs de médecine bedonnants et paternalistes – Simone Veil modernisera tout cela dans les années 70 en important au ministère de la Santé les méthodes du marketing pour professionnaliser la conception et l’évaluation des campagnes.

    Le choc du sida, à partir des années 80, marque à la fois l’apogée et l’échec de ce modèle. L’idée que les comportements sexuels sont l’explication de l’épidémie et une cible prioritaire pour la contrôler semblent aller de soi. Une fois les attitudes des populations bien décrites, des campagnes d’éducation permettront d’informer les individus et de les débarrasser de leurs croyances erronées ; ils adopteront alors les bons comportements et adieu le virus. La baisse relative de la prévalence chez les gays dans les années 90 et l’adoption massive du préservatif confirment les attendus du modèle, tout comme, en négatif, l’explosion de l’épidémie en Afrique, que les experts perçoivent comme une terre de superstitions à éduquer de toute urgence (je vous épargne le florilège du racisme savant de l’époque).

    L’édifice théorico-politique se fissure pourtant dans les années 2000 : comment expliquer, non seulement que l’Afrique soit si touchée par l’épidémie (ce que le cliché sur l’insouciance sexuelle des Africains explique sans peine), mais surtout qu’elle le soit de manière si hétérogène ? En 2004, la première enquête épidémiologique à essayer d’y répondre sérieusement compare, à partir d’un échantillon aléatoire de 8 000 personnes, quatre villes du continent touchées très différemment par le VIH. Les conclusions font tomber tous les comportementalistes de leur chaise : la différence entre les villes très touchées (plus de 20 % de prévalence) et les autres ne s’expliquent ni par un moindre port du préservatif, ni par un plus grand nombre de partenaires sexuels, ni par aucun autre indicateur lié au « comportement sexuel », mais par des facteurs biologiques (co-infection avec l’herpès et circoncision masculine) et sociaux (liés notamment aux inégalités de genre). Ce qui ne veut pas dire que le préservatif ne sert à rien, mais plutôt que les comportements individuels n’ont qu’un effet marginal sur l’épidémie, et que cet effet est écrasé par des variables liées à l’environnement social et politique. L’étude marque ainsi un tournant vers une compréhension « écologique » de l’épidémie et de la prévention.

    Il a été démontré depuis que l’épidémie de VIH chez les Africains-Américains aux Etats-Unis ou les migrants en France n’est pas liée à un déficit d’éducation ou à une indéracinable indiscipline, mais à la structure même des réseaux socio-sexuels, façonnés par la précarité, la ségrégation raciale et la criminalisation des populations. Avoir un comportement à changer, c’est un luxe de la classe moyenne blanche. La leçon est en fait très banale : depuis le XIXe siècle, la santé publique doit sa réussite aux égouts, aux normes d’aération, à la médecine de travail, aux congés maladie, à l’échange de seringues, au Subutex, aux antirétroviraux, beaucoup plus qu’au catéchisme comportementaliste. Il serait bon de s’en souvenir en temps de Covid-19 : les contraintes structurelles (travail, logement), les cofacteurs biologiques et les mutations du virus écrasent, dans toutes les études, l’effet du respect des gestes barrières. C’est là le tragique : l’épidémie ne dépend pas de nos comportements, ou si peu.

    #comportement #nudge

    • Discuté/critiqué par Pr. Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1378258027409768451

      Un article à lire, fort intéressant, qui serait convaincant s’il n’avait cette brillance et cette manière d’affirmer qui suscitent la méfiance, surtout quand la conclusion est fausse : « l’épidémie ne dépend pas de nos comportements ou si peu ».

      C’est l’archétype de l’article malin par un auteur malin, qui met en valeur des choses finalement simples et bien connues, mais peu vulgarisées, mais finit par dire des sottises aussi énormes que ce qu’il prétend corriger.

      L’article a ceci d’irritant qu’il ne se fonde sur aucun travail de terrain : le type ne se confronte manifestement pas à la question concrète, technicisée, de la sécurisation sanitaire et de l’endiguement épidémique.
      Il lui manque ceci : la responsabilité que confère le faire.

      L’article construit un épouvantail initial : le comportementalisme ne serait que le visage de l’individualisme moralisateur… Puis, dans une dialectique de copie khâgno-BCPST, on dévoile ce secret de polichinelle : il existe des facteurs environnementaux.

      Synthèse : et si le comportement était un fait social et environnemental ?

      Il en va du lecteur des Inrocks comme de celui de Libé : quinqua, il ou elle aime se sentir jeune et connaître Aya Nakamura, plutôt que de voir citer Hegel ou les tenants de l’#interactionnisme_social .

      On serait quelque part entre les deux ?

  • Vie privée : un projet sans contrôle de l’Etat pour « profiler » les Belges
    https://plus.lesoir.be/359783/article/2021-03-10/vie-privee-un-projet-sans-controle-de-letat-pour-profiler-les-belges

    En roue libre, sans aucun mandat ni contrôle politique, l’ASBL informatique de l’Etat, pilotée par Frank Robben, a finalisé un outil permettant d’avoir une « vision globale sur les citoyens et les entreprises ». Comment ? En croisant toutes les données (santé, sociales, fiscales, justice…). Son nom : « Putting Data at the Center ». « Une horreur », affirment nos sources.

    Au départ, c’est une idée toute bête. De celles que l’on jette à la volée à la machine à café. Sans réellement en mesurer l’énormité. Persuadés, tel Mark Twain, que parce que c’est impossible, ils pourront le faire. A la Smals, l’ASBL qui assure la quasi-totalité des prestations informatiques de l’Etat, en tout cas, on y croit. Ils ont les ressources, les compétences, des bases de données (celles de la sécurité sociale et de la santé). Et si elle ne les gère pas directement, pas grave : on en discute au sein du GCloud, l’organe de pouvoir de la Smals où se retrouvent tous les directeurs informatiques des services publics fédéraux (SPF Finances, Economie…). A sa tête, l’incontournable et omnipotent Frank Robben, patron de la Smals qui occupe tous les étages de l’écosystème de traitement de données de l’Etat, de l’écriture des lois à leur mise en œuvre, en passant par le contrôle.

    Pour amorcer leur idée, il manque néanmoins un élément majeur : un mandat. Soit une loi, votée par le parlement, passage obligatoire. Pas grave. Le projet, baptisé « Putting data at the center » (PDC), va bel et bien démarrer en 2018. En mode sous-marin. Sans aucun contrôle politique, au nez et à la barbe de l’Autorité de protection des données, du gouvernement. « Un fantasme de techniciens en roue libre », « au mépris de toutes les procédures régissant le respect de la vie privée ». En réalité, comme nous l’ont confirmé plusieurs sources : un « monstre », façonné dans une usine à gaz dont la complexité est devenue l’ultime gage de survie.

    Tabou suprême

    « Putting data at the center », c’est le tabou suprême dans un Etat démocratique, celui d’un immense carrefour où se croisent toutes les bases de données ultra-sensibles, traditionnellement décentralisées et inviolables. Sur les documents qu’un vent favorable a déposés au Soir, on y perçoit aussi les logos de partenaires privés (la KBC, Fostplus…), présentés comme des « clients potentiels », lesquels auraient affiché une marque d’intérêt, mais comme le montre la feuille de route, sans aller au-delà du stade de l’analyse du projet. « Mais l’idée », confirme une de nos sources, « consiste bel et bien à ouvrir les données du public et de les mélanger au privé. Ça, c’est du délire total. A côté de ça, Facebook, c’est mieux. »

    Selon la méthode de conception de projets informatiques dite « Agile », PDC en serait au « sprint 21.3 ». Pour faire court, cela signifie la 21e livraison du produit, sur lequel planchent 6 consultants de la Smals. Soit, selon une source, un budget engagé de l’ordre de 1 à 2 millions d’euros. Plusieurs pilotes sont d’ores et déjà ficelés. L’outil est bel et bien là : une porte d’accès unique, un « grand carrefour » où se croisent ce que l’on appelle les « sources authentiques », soit les bases de données certifiées par l’Etat sur l’ensemble des événements de la vie des Belges. On y voit donc le registre national (nom, adresse, date de naissance, composition de la famille…) côtoyer des données que légalement on ne peut en aucun cas mixer (santé, sécurité sociale, fiscales, justice, économiques…). Le tout, ouvert à des partenaires privés. Avec une dose « d’open data », soit des jeux de données anonymisées « à réinjecter au sein de l’écosystème digital de la société » (entreprises, académiques…).Retour ligne automatique
    Croisements de données infinis

    A la lecture des documents en notre possession, rien n’indique la moindre finalité malveillante. Mais, relève immédiatement ce haut fonctionnaire touché à son corps défendant par ce projet, il y a là, très clairement, de quoi permettre de « profiler » chaque Belge, en fonction de son « pedigree » social, fiscal, juridique, économique, sanitaire… ? « Sur cette base, tous les croisements imaginables deviennent techniquement possibles. Imaginez par exemple le fait de mélanger les données des Finances et de la Justice… Un scandale ».

    L’idée du respect de la vie privée traverse bel et bien le projet. Mais elle ne le charpente pas, selon le principe cardinal de « privacy by design » (qui vise à intégrer la vie privée dès la conception). « Comme toujours, cela part d’une bonne intention, mais ce n’est pas à la Smals de le décider », poursuit cet observateur. « L’idée de croiser certaines données pour simplifier la vie des gens, pourquoi pas. Sauf qu’ici on balaie tous les principes ».

    A commencer par celui qui indique que seul le citoyen peut accéder à ses propres données, dont il est propriétaire. Si des « sources authentiques » (soit les bases de données certifiées, comme le registre national, le dossier médical, la sécu…) souhaitent se « parler », elles ne peuvent le faire qu’à deux conditions sacrées, par ailleurs bétonnées par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) : la finalité légale (y être autorisé par une loi dans un but précis). Et la proportionnalité (ne consulter que les données que l’on a le droit de voir). Or, le but du projet est clair : offrir « une vision globale sur les citoyens et les entreprises ». Ce qui, relève immédiatement Elise Degrave, professeur de droit à l’UNamur et experte en e-gouvernement, « n’est pas une finalité valable ». « Avoir une vue pour quoi ? Pour contrôler les profils incohérents ? Pour faire des statistiques ? Non, il faut une fin en soi. »

    Et pour cela, il faut une loi, un texte législatif qui, en amont, encadre le projet. Or, ici, la Smals n’est mandatée ni par le parlement, ni par un ministre, ni par le moindre document administratif probant. « Et comme ce projet n’a pas d’encadrement légal, il devient quasi impossible de l’attaquer, le condamner ou d’introduire un recours », poursuit la chercheuse. « Si on ne sait pas, notamment grâce à la presse ou des taupes dans l’administration, que l’outil a été créé, on ne sait pas qu’il existe. Or, il n’y a pas de demande à la base. Bref, ce projet est à ce point hors-la-loi qu’il n’y a même pas de loi. Et comme il n’y a pas de cadre légal, il est même impossible de le contrôler. C’est inadmissible. »Retour ligne automatique
    « Le politique a perdu pied »

    « Le système de décentralisation des bases de données, imaginé par Frank Robben, a toujours bien fonctionné », concède notre source à l’administration. « Mais depuis 3 ou 4 ans, on observe une réelle tentation chez les responsables informatiques de l’administration d’échanger ces données entre eux. C’est là que le flou est apparu. Le politique a absolument perdu pied dans les discussions, purement techniques. Donc, ce sont les techniciens qui ont pris le pouvoir. “Putting data at the center”, c’est une idée de techniciens. Il n’y a pas un seul client. Pas un seul SPF qui dit “j’ai envie de ça”. Cela a été imaginé sans sponsoring, sans business case. Mais on l’a quand même développé… En se disant, on trouvera bien un intérêt. »

    Les auteurs des documents sur l’état d’avancement du projet relèvent d’ailleurs eux-mêmes les « risques » liés au dossier. Comme le fait que, « pour des raisons de sécurité, le Registre national n’offrira pas (facilement) le contenu de ses sources authentiques ». On y lit aussi quelques pépins majeurs qui, aux yeux des juristes consultés, relèvent du dérapage incontrôlé. Le fait, par exemple, que, à tout le moins dans l’environnement de test, la plupart des données « ne sont pas toujours anonymisées ». « Et peuvent être vues par des personnes non autorisées ». La réponse validée par le comité de pilotage : « Accepter le risque pour les testeurs »… Dont acte.

    Ce n’est pas tout. Sur le fait que « Putting data at the center » ne respecte ni la loi ni le RGPD, la réponse au risque est renversante : « La solution nécessite un amendement de la loi ». En clair, traduisent en chœur nos différentes sources : « A charge pour Frank Robben de changer les règles en faisant valider le dossier par le Comité de sécurité de l’information ». Le CSI, c’est cet ovni institutionnel, échappant aux radars du parlement, du Conseil d’Etat, de l’Autorité de protection des données ou des tribunaux, et dont Frank Robben rédige lui-même les « délibérations ». Traduisez : les autorisations de traitement de données par les autorités publiques, comme il l’a fait dans le cadre de la crise covid pour le testing, le tracing et la vaccination, en contradiction flagrante avec le RGPD.

    Visiblement refroidis par l’accueil un peu frileux de leur projet (notamment par certains SPF), leurs auteurs conseillent aussi d’en changer le nom. « Putting data at the center » (« Centralisez les données ») n’était peut-être finalement pas la meilleure des idées…

    A noter que la Smals n’a pas donné suite à notre demande d’interview de Frak Robben. Et que son porte-parole nous dit ne « pas être au courant » du projet « Putting data at the center ».

    « Ils chipotent dans les bases de données de la Sûreté de l’Etat »

    Philippe Laloux

    Pour travailler avec la Smals, en gros la plus grosse boîte informatique du pays (près de 2.000 collaborateurs, 350 millions de chiffre d’affaires), il ne faut pas être « client » mais bien « membre ». La nuance est de taille. Son statut d’ASBL publique lui permet en effet de profiter de quelques précieuses exceptions à la loi sur les marchés publics (en clair, de s’en passer). Ou encore de se soustraire à la TVA de 21 %. « Ce qui, en soi, constitue une bonne utilisation des deniers publics », tempère un observateur.

    Elle n’est pas la seule. En Wallonie, une intercommunale, Imio, propose ses services « open source » à des tas de communes qui n’ont pas les moyens de s’offrir un marché avec des géants de la tech. A Bruxelles, c’est le Cirb qui offre son support IT aux autorités et organismes publics. Mais, à la différence de la Smals, eux dépendent directement de l’administration. Ce qui offre une transparence totale sur leurs activités. L’ASBL dirigée par Frank Robben ne dépend de personne. Pour avoir des informations sur un contrat en particulier, c’est galère. Invariablement, sous couvert… de la protection des données, on vous renvoie vers le membre en question.

    La Smals, aujourd’hui, en compte près de 300. Parmi eux : l’Autorité de protection des données, où Frank Robben siège par ailleurs comme membre externe du Centre de connaissances. C’est donc sans appel d’offres que l’APD s’est tournée vers la Smals en 2020 pour refaire son site Web, qui présente l’institution et permet de télécharger un formulaire de plainte. Montant de la facture : 120.236 euros.

    Il arrive aussi que la Smals ne soit pas la bienvenue. C’est le cas à la Sûreté de l’Etat où, apprend Le Soir, le fait de voir défiler 70 consultants dans les couloirs et « chipoter dans les bases de données » a provoqué un début de scandale au sein des services de renseignement. C’est à la faveur de l’arrivée du nouveau comité de direction que la Smals avait été mandatée, en 2017, pour renouveler l’informatique de la Sûreté. Un dossier particulier délicat. « Mais pendant 3 ou 4 mois, ils ont travaillé sans aucune habilitation de sécurité », alors que ce type de donnée est classé « très secret ».

    L’idée de la Smals consiste à « tout centraliser », raconte notre source. Tout ? « Oui, permettre d’accéder à toutes les données, y compris fiscales, de justice, concernant une personne reprise dans la base de la Sûreté ». Soit un million de Belges. « Et puis le chantier a dérapé. » Budgété au départ à 7 millions, il en est, 4 ans plus tard, à près de 23 millions, « soit la totalité du supplément de budget accordé au lendemain des attentats. « C’est pire que la gare de Mons. Et à part un nouveau layout pour le site, on utilise les mêmes outils archaïques. Où est parti cet argent ? », s’interrogent ces agents de la Sûreté. A noter que les services de renseignement se sont opposés fermement à la demande de la Smals d’emporter le disque dur contenant la base de données… « Ce qui aurait posé un problème majeur de sécurité. »

    #données #fiscalité #profiling #santé #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##fiscalité ##santé ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##Smals

  • Pollution des sols : la carte de France interactive - Chroniques Cartographiques
    https://www.chroniques-cartographiques.fr/2015/06/pollution-des-sols-la-carte-de-france-interactive.html

    grâce à la Base de données du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable sur les sites et sols pollués, je vous propose cette carte interactive de la pollution des sols appelant à une action rapide des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif.

    Les polluants pris en compte dans cette base sont les suivants :

    Arsenic (As)
    Baryum (Ba)
    Cadmium (Cd)
    Cobalt (Co)
    Chrome (Cr)
    Cuivre (Cu)
    Mercure (Hg)
    Molybdène (Mo)
    Nickel (Ni)
    Plomb (Pb)
    Sélénium (Se)
    Zinc (Zn)
    Hydrocarbures, dont HAP.
    Cyanures
    PCB-PCT
    Solvants halogénés
    Solvants non halogénés
    Pesticides

    (inclus : chlordécone en Martinique)

  • Passeport sanitaire, à la mode chinoise | Making-of
    https://making-of.afp.com/passeport-sanitaire-la-mode-chinoise

    Pékin - C’est le rituel dont en Chine il est désormais difficile de s’affranchir : scanner un code-barres avec son téléphone et montrer patte blanche, avec une appli qui délivre un laissez-passer “vert”, synonyme de bonne santé. A l’entrée d’un immeuble, d’un commerce ou d’un parc ; pour prendre l’avion, le train ou un taxi ; ou tout simplement pour rentrer chez soi, mieux vaut ne pas avoir sa batterie déchargée. Les applis de traçage n’ont jamais été aussi envahissantes, dans une Chine pourtant largement (...)

    #algorithme #QRcode #smartphone #contactTracing #géolocalisation #consentement #COVID-19 (...)

    ##santé

  • Amateurs du slow Web, de la sobriété numérique, des sites d’information avec du texte et pas d’images, partisans de la vie privée, contrariants opposés au Web obèse d’aujourd’hui, voici une solution et elle fait le buzz en ce moment : #Gemini.

    Gemini est un système de publication de textes qui s’appuie sur un protocole à lui, délibérement non extensible, pour rendre plus difficile d’y ajouter des trucs comme les cookies. Il a aussi un format à lui, délibérement limité pour permettre l’écriture de clients Gemini simples.

    Je mets ici un lien vers le site de référence :

    https://gemini.circumlunar.space

    C’est un lien Web mais je mets aussi le lien Gemini (vous n’avez probablement pas un client Gemini sous la main en ce moment) :

    gemini ://gemini.circumlunar.space/

    Avant de commenter, je recommande très fortement de lire la FAQ, qui répond sans doute à votre commentaire :

    https://gemini.circumlunar.space/docs/faq.html

  • Le 20 octobre, le Conseil scientifique #Covid-19 rendait un avis sur l’application numérique StopCovid, recommandant des aménagements n’ayant pas beaucoup de rapport avec des questions scientifiques - https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/dossiers-de-presse/article/covid-19-conseil-scientifique-covid-19 - On y lisait notamment une certaine fascination à faire évoluer la notion de cas contact pour prendre en compte un temps d’exposition au virus cumulatif... Le 7 mai, Santé publique France en avait pourtant donné une définition mai : "avoir croisé un cas positif sans masque ni écran de protection pendant au moins quinze minutes dans un espace confiné ou en face à face à moins d’un mètre". Toutes les autres situations de contact sont « à risque négligeable », précise l’Agence nationale de santé publique - voir : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/covid-19-les-entreprises-confrontees-a-la-hausse-des-cas-contacts_6054358_32
    Or, le 27 novembre, la définition du cas contact a changé comme nous l’apprend le Journal officiel : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042574520 mais seulement pour l’application TousAntiCovid ! "Un contact à moins d’un mètre pendant au moins 15 minutes" est remplacé par :
    1° Soit un contact à une distance inférieure ou égale à un mètre pendant 5 minutes ;
    2° Soit un contact à une distance supérieure à un mètre et inférieure ou égale à deux mètres pendant 15 minutes.
    Ce choix de faire bifurquer la définition sert visiblement à améliorer le nombre de notification de cas contacts par l’application, au risque que le nombre de faux positifs explose et que sa pertinence diminue. La manipulation des indicateurs est toujours corrélée à leur succès et insuccès. Ce changement de définition du cas contact joue avec la santé et la peur des gens, mais plus encore, nous rappelle combien le numérique permet avec trop de facilité de modifier sans cesse les paramètres, les ajustant au gré des conjonctures. Signose et glissements, nous y sommes toujours ! https://www.socialter.fr/article/stopcovid-le-double-risque-de-la-signose-et-du-glissement

  • Jérôme Hourdeaux pour Mediapart refait l’histoire du renoncement de la gauche sur la question de la sécurité et comment en 40 ans, elle s’est perdue dans le consensus sécuritaire de la droite : https://www.mediapart.fr/journal/france/271120/comment-la-gauche-s-est-perdue-dans-le-consensus-securitaire - Dans cette aporie idéologique, il rappelle que la sécurité ne garantie aucune liberté, seule la sureté du citoyen contre l’arbitraire de l’État la lui assure ! #sécurité #liberté

  • L’argent magique du #Covid : des aides publiques sans condition pour les plus grandes entreprises : https://lemonde.fr/idees/article/2020/11/30/derriere-ces-milliards-d-euros-d-argent-public-se-perennise-le-detournement- - « il n’existe aucun suivi précis et public de leurs bénéficiaires, des montants et de ce qui les justifie » expliquent l’économiste Maxime Combes et le journaliste Olivier Petitjean coauteurs du rapport « Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 » de l’Observatoire des multinationales :
    https://multinationales.org/Allo-Bercy-Des-aides-publiques-massives-pour-le-CAC40-sans-contrepa

  • Fichage policier : recours contre le détournement du fichier du « Système de contrôle automatisé »
    https://www.laquadrature.net/2020/11/09/fichage-policier-recours-contre-le-detournement-du-fichier-du-systeme-

    Nous venons de déposer un recours devant le Conseil d’État contre l’extension du fichier du Système de contrôle automatisé (SCA). Depuis avril, ce fichier permet de conserver pendant 5 à 10 ans les informations relatives…

    #Non_classé #Surveillance

  • Une pandémie de données ne soigne pas de la vérité
    http://www.internetactu.net/2020/11/09/une-pandemie-de-donnees-ne-soigne-pas-de-la-verite

    Le géographe américain Taylor Shelton (@kyjts) a publié dans l’excellente revue en libre accès Big Data & Society (@BigDataSoc, blog), une intéressante analyse sur les limites des politiques conduites par les données. Chaque jour, depuis mars, nous sommes sous le joug de décomptes d’infections et de décès dus au coronavirus. D’innombrables tableaux et visualisations de données nous sont proposés pour comprendre et contrer la pandémie. Tant et si bien que certains parlent de la première « pandémie (...)

    #racisme #technologisme #BigData #vidéo-surveillance #discrimination #santé #COVID-19 #surveillance

    ##santé
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  • Technologies of Speculation
    https://nyupress.org/9781479883066/technologies-of-speculation

    An inquiry into what we can know in an age of surveillance and algorithms Knitting together contemporary technologies of datafication to reveal a broader, underlying shift in what counts as knowledge, Technologies of Speculation reframes today’s major moral and political controversies around algorithms and artificial intelligence. How many times we toss and turn in our sleep, our voluminous social media activity and location data, our average resting heart rate and body temperature : new (...)

    #algorithme #racisme #BigData #vidéo-surveillance #discrimination #QuantifiedSelf #santé (...)

    ##santé ##surveillance

  • Les oubliés de la mine de Porco
    https://stories.publiceye.ch/glencorebolivie

    #Accidents mortels, #travail_des_enfants, #environnement ravagé : dans la #mine de #Porco, exploitée par #Glencore sur les hauts plateaux boliviens, des coopératives extraient du #zinc, du #plomb et de l’#argent dans des conditions inhumaines. La #multinationale détourne le regard mais rachète une grande partie de ces #minerais.
    Histoire d’une irresponsabilité organisée qui montre l’importance d’accepter l’initiative pour des multinationales responsables.

    #Bolivie #extraction #exploitation #accidents_du_travail

  • MIT apologizes, permanently pulls offline huge dataset that taught AI systems to use racist, misogynistic slurs • The Register
    https://www.theregister.com/2020/07/01/mit_dataset_removed

    The dataset holds more than 79,300,000 images, scraped from Google Images, arranged in 75,000-odd categories. A smaller version, with 2.2 million images, could be searched and perused online from the website of MIT’s Computer Science and Artificial Intelligence Lab (CSAIL). This visualization, along with the full downloadable database, were removed on Monday from the CSAIL website after El Reg alerted the dataset’s creators to the work done by Prabhu and Birhane.

    The key problem is that the dataset includes, for example, pictures of Black people and monkeys labeled with the N-word; women in bikinis, or holding their children, labeled whores; parts of the anatomy labeled with crude terms; and so on – needlessly linking everyday imagery to slurs and offensive language, and baking prejudice and bias into future AI models.
    Screenshot from the MIT AI training dataset

    A screenshot of the 2.2m dataset visualization before it was taken offline this week. It shows some of the dataset’s examples for the label ’whore’, which we’ve pixelated for legal and decency reasons. The images ranged from a headshot photo of woman and a mother holding her baby with Santa to porn actresses and a woman in a bikini ... Click to enlarge

    Antonio Torralba, a professor of electrical engineering and computer science at CSAIL, said the lab wasn’t aware these offensive images and labels were present within the dataset at all. “It is clear that we should have manually screened them,” he told The Register. “For this, we sincerely apologize. Indeed, we have taken the dataset offline so that the offending images and categories can be removed.”

    In a statement on its website, however, CSAIL said the dataset will be permanently pulled offline because the images were too small for manual inspection and filtering by hand. The lab also admitted it automatically obtained the images from the internet without checking whether any offensive pics or language were ingested into the library, and it urged people to delete their copies of the data:

    “The dataset contains 53,464 different nouns, directly copied over from WordNet," Prof Torralba said referring to Princeton University’s database of English words grouped into related sets. “These were then used to automatically download images of the corresponding noun from internet search engines at the time, using the available filters at the time, to collect the 80 million images.”

    WordNet was built in the mid-1980s at Princeton’s Cognitive Science Laboratory under George Armitage Miller, one of the founders of cognitive psychology. “Miller was obsessed with the relationships between words,” Prabhu told us. “The database essentially maps how words are associated with one another.”

    For example, the words cat and dog are more closely related than cat and umbrella. Unfortunately, some of the nouns in WordNet are racist slang and insults. Now, decades later, with academics and developers using the database as a convenient silo of English words, those terms haunt modern machine learning.

    “When you are building huge datasets, you need some sort of structure,” Birhane told El Reg. “That’s why WordNet is effective. It provides a way for computer-vision researchers to categorize and label their images. Why do that yourself when you could just use WordNet?”

    WordNet may not be so harmful on its own, as a list of words, though when combined with images and AI algorithms, it can have upsetting consequences. “The very aim of that [WordNet] project was to map words that are close to each other,” said Birhane. "But when you begin associating images with those words, you are putting a photograph of a real actual person and associating them with harmful words that perpetuate stereotypes.”

    The fraction of problematic images and labels in these giant datasets is small, and it’s easy to brush them off as anomalies. Yet this material can lead to real harm if they’re used to train machine-learning models that are used in the real world, Prabhu and Birhane argued.

    “The absence of critical engagement with canonical datasets disproportionately negatively impacts women, racial and ethnic minorities, and vulnerable individuals and communities at the margins of society,” they wrote in their paper.

    #Intelligence_artificielle #Images #Reconnaissance_image #WordNet #Tiny_images #Deep_learning

  • StopCovid : le double risque de la “signose” et du “glissement”
    https://medium.com/@hubertguillaud/stopcovid-le-double-risque-de-la-signose-et-du-glissement-b1e2205bff5a

    L’application StopCovid sera donc basée sur le volontariat et le respect des données personnelles, comme l’expliquaient le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, au Monde. Très bien ! C’est la loi !, a rappelé la CNIL. L’application de pistage massif des Français sera chiffrée et les données complètement anonymisées complète Mediapart. Elle sera une “brique” de déconfinement parmi d’autres (qui n’ont pas été annoncées). On nous l’assure !

    Soit ! Mais pour combien de temps ? Quelle sera la durée de cette assurance ? Que dirons-nous quand mi-mai, fin mai, mi-juin, nous n’aurons toujours ni masques ni tests en quantité suffisante (les autres “briques”, je suppose ?) ?

    Article chopé sur "la Toile" grâce à la grande sagacité de @simplicissimus et de ses saines lectures (voir https://seenthis.net/messages/845903).

    Cet article a été repris ici également :
    https://framablog.org/2020/04/10/stopcovid-le-double-risque-de-la-signose-et-du-glissement

    Nous sommes aujourd’hui très honoré⋅e⋅s de pouvoir publier cet article d’Hubert Guillaud. Depuis de nombreuses années, Hubert Guillaud publie des analyses précieuses autour du numérique sur le site InternetActu.net dont il est le rédacteur en chef (nous vous invitons vivement à découvrir ce site si vous ne le connaissiez pas, et pas seulement parce qu’il est soutenu par nos ami⋅e⋅s de la Fing).
    Nous republions ici avec son accord un article initialement publié sur Medium, qui interroge les risques autour de l’application StopCovid.

    #data #surveillance #social_containment #pandémie #StopCovid #covid-29

  • Privacy for Students | Surveillance Self-Defense
    https://ssd.eff.org/en/module/privacy-students

    Schools are increasingly adopting surveillance technology to spy on students while they’re at school, at home, or even on their social media. The companies that make these surveillance products and services advertise them to schools as a way to keep students safe–but there’s no evidence so far that they actually protect students, and worst of all, they can harm the people they are supposed to protect.

    Surveillance isn’t normal–it’s spying. Schools that use these technologies to track and monitor students are violating their privacy. If you’re a student being spied on by one of these technologies, you’re right to be concerned.

    Privacy as a Team Sport

    Protecting your privacy is a job no one can do alone. While there are many steps you can take to protect your privacy on your own, the real protection comes when we protect each others’ privacy as a group. If you change your own tools and behavior, but your classmates don’t, it’s more likely that information about you will be caught up in the surveillance they are under as well.

    Let’s use an example scenario to explore how this could happen:

    You’re socializing with friends from your school, and some who go to other schools. You turned off location tracking on your mobile device, but your friends haven’t. Their devices are tracking all of their movements and how long they are in a location. One of your classmates takes a picture of everyone with their mobile device. Since their mobile device is tracking their location, this information is included in the picture’s metadata. Your friend posts the picture on their public social media profile and tags you. If your school is conducting social media surveillance, they can see who posted the picture, everyone in the picture, and the time and location the picture was taken. Even though you tried to keep yourself from being tracked, your school now knows all of this information–not just about you, but about everyone in your friend group who was there.

    You are only as protected as the least-protected person in your social group. That’s why it’s important to help each other and protect your privacy as a team.

    You may wonder, “How could the information gathered in this scenario be used to harm me or my friends?” Here are some examples:

    Your friends who don’t attend your school are now included in your school’s surveillance system dragnet and don’t know they have been surveilled.
    You and your friends might be attending an LGBTQ+ event when the photo was taken. If you share or discuss this photo on social media while being under school surveillance, it may trigger a scanning technology’s list of keywords and notify school officials. If school officials have biases against LGBTQ+ people–or if the school gives unsupportive parents access to this information via a dashboard, parent login, or even direct notifications–this could put you or your friend’s well-being at risk.
    You might be doing political organizing for a cause, and if you’re at a private or religious school, the school and/or your parents may not approve of it depending on the issue. In this scenario, your school could suspend you or your parents could punish you for this activity.

    #Surveillance #Ecole #Edu_tech

  • L’administration en ligne, France, 2019
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-quand-les-rendez-vous-de-la-prefecture-s-achetent-au-ma

    C’est écrit en grand sur le site de la préfecture : « ATTENTION ! Toutes les prises de rendez-vous proposées sur ce site Internet sont gratuites. Soyez très vigilants, n’acceptez aucune prise de rendez-vous en ligne payante. » Gratuites mais rarissimes. Tous les essais que nous avons tentés de jour comme de nuit ont échoué, à l’instar de ces jeunes étudiants africains de 18 et 19 ans, rencontrés à Bobigny ce mois d’avril.

    « Cette convocation, j’ai essayé de l’avoir pendant trois mois mais ça n’a jamais fonctionné, alors j’ai payé 120 € à un homme qui a réussi à prendre rendez-vous pour moi », explique ce jeune majeur, candidat à une admission exceptionnelle au séjour. C’est l’ami qui l’accompagne qui avait trouvé la combine.

    Le rendez-vous monnayé 120 €
    « Moi j’ai essayé pendant un an, le jour, la nuit, quand j’étais en stage, mais je n’y arrivais jamais, finalement j’ai découvert sur Internet qu’il existait des rendez-vous payants. J’ai pris contact par mail, j’ai dû payer avec ma bourse trimestrielle de 170 €. Le jour où je récupérais ma convocation, il y avait cinq à six personnes comme moi qui avaient aussi payé 120 €. » Le rendez-vous était bien valide puisque ces deux étudiants ont obtenu à l’issue un récépissé. « C’est pitoyable d’en arriver là, mais sans ça on ne peut rien faire », confie le plus âgé. D’après le réseau éducation sans frontière (RESF), cela fait huit mois que la prise de rendez-vous par Internet est devenue quasiment impossible.

    La préfecture indique avoir porté plainte
    La préfecture est au courant. « Cette situation nous indigne d’autant plus que nous avons fait un très gros travail interne pour résorber les stocks depuis deux ans » commentait le préfet Pierre-André Durand, juste avant son départ. Pour lui, il s’agit « de malfaisants qui ont monté un système, soit avec des robots soit avec des petites mains, qui prennent les rendez-vous puis le revendent ». Le préfet assure qu’une plainte a été déposée « il y a trois mois » et qu’une enquête administrative est en cours, en même temps qu’une parade informatique recherchée. Au parquet de Bobigny, on n’a pas trace de plainte.

    Plutôt que de déposer plainte, l’administration devrait surtout revoir son système de prise de rendez-vous : http://www.seine-saint-denis.gouv.fr/Prendre-un-rendez-vous Car le problème, comme l’explique l’article du Parisien n’est pas tant un problème de manque d’agents et de disponibilités, que le fait que le système permette d’être surveillé par des robots et que des robots puissent s’inscrire à la place d’humains au prétexte de la règle du premier arrivé, premier servit !

    Profitons-en pour signaler que ce système de prise de rendez-vous n’est pas spécifique ni à la préfecture du 93 ni à la question de la demande de titres de séjour. A Paris, pour obtenir un passeport ou faire renouveler sa carte d’identité, il faut également passer par un site de prise de rendez-vous du même acabit (les nouvelles places ou les places libérées le sont visiblement le vendredi en fin de matinée) : https://rdv-titres.apps.paris.fr/eAppointmentCNI-internet/element/jsp/appointment.jsp - Ici, l’enjeu n’est pour l’instant pas suffisant pour être monnayé... mais allez savoir.

    Il faudra un jour en tout cas que l’administration en ligne se mette un peu dans la peau de l’usager, ça lui permettrait en tout cas de ne pas créer elle-même les malfaisants qui profitent de sa propre malfaisance !

  • Pour des négociations collectives des licences nationales : http://blog.univ-angers.fr/rj45/2019/05/01/pour-des-negociations-collectives-des-licences-nationales

    Le bibliothécaire Daniel Bourrion, sur son blog, propose que les bibliothécaires du consortium Couperin qui négocient les principes de licences d’accès nationales pour les bibliothèques des contenus provenant du groupe privé Elsevier, partagent avec la communauté des bibliothécaires les accords, afin que d’autres bibliothécaires, concernés par ces accords puissent les amender, les corriger, faire des suggestions à leurs collègues chargés des négociations.

    Un principe simple pour améliorer l’expertise, qui pourrait être élargit à bien d’autres négociations entre une autorité et un groupe privé : des modalités de discussions de passation de marchés publics entre une commune et un fournisseur privé pour sa cantine, aux accords passés entre un gouvernement et prestataires de service pour une délégation d’exploitation d’autoroute ou d’aéroports. Une méthode partagée qui permettrait d’améliorer un accord de régie d’eau par exemple en améliorant les modalités de l’accord et en produisant un référentiel qui pourrait être utile à d’autres acteurs publics dans leurs négociations.