• LES CONDIMENTS IRREGULIERS - court métrage d’ADRIEN BEAU
    https://vimeo.com/165586426

    La Petite Sirène - court métrage d’Adrien Beau
    https://www.youtube.com/watch?v=wNgGiJp0-9w

    Le vourdalak - bande annonce
    https://www.youtube.com/watch?v=NOltHm9cloY

    Dialectique du mort-vivant | Le Vourdalak, entretien avec Adrien Beau
    https://www.youtube.com/watch?v=Enw3IHFpaWc

    LE VOURDALAK : Vampire à la française
    https://www.youtube.com/watch?v=KUTtkdd9vyE

  • Les dernières vacances, on avait le cousin, alors on n’a pas trop eu le temps, le soir, de regarder des classiques. M’enfin une petite liste depuis la dernière fois…

    – Big Trouble in Big China (1986), parce qu’on se fait les Carpenter accessibles aux enfants (donc pas les films d’horreur). À la longue, je commence à vraiment trouver que Carpenter est surtout bon quand il fait de l’humour, et je pense de plus en plus qu’il n’est vraiment pas bon dans les scènes d’action. Big Trouble, c’est très marrant et je trouve que ça a vraiment bien vieilli. On s’est bidonnés tout le long.

    – Dune (1984), juste avec la grande (les petits sont trop petits, les scènes avec les Harkonnen sont très dérangeantes). Alors je dois dire que j’ai toujours beaucoup aimé le Dune de Lynch, malgré ses défauts. Ou peut-être à cause de ses défauts. Un aspect qui m’avait échappé : tous les personnages pensent en voix off. Une fois qu’on s’en rend compte, c’est assez pénible. Au moins la moitié de l’histoire est avancée par un personnage qui pense en voix off, c’est lourd. À la rigueur, le personnage principal qui pense en voix off, c’est habituel. Mais là, n’importe quel personnage, pop on se met à entendre ce qu’il pense, ça m’a assez gavé.

    – Bowfinger (1999). J’en ai déjà parlé, mais Steve Martin je suis client, et celui-là est vraiment très marrant.

    – Topkapi (1964), de Jules Dassin (avec son fils Joe Dassin dans un petit rôle), gros classique du film de cambriolage. On a trouvé que ça avait pas mal vieilli. En dehors de la scène du cambriolage, à la toute fin du film, tout est un peu poussif. (Mais y’a Melina Mercori et Peter Ustinov.)

    – Wargames (1983), de John Badham. Hé ben c’est vachement pas mal du tout, en fait. Je t’ai déjà dit que les films d’ados des années 80, j’ai jamais trop aimé, mais Wargames, je pense que c’est le niveau du dessus.

    – Rear Window (1954), de Hitchcock, avec James Stewart et Grace Kelly. Ouh là, je me souvenais pas que c’était aussi réjouissant à regarder. Discussion avec les enfants sur le côté très ambivalent du film, qui fait passer (de manière tout à fait explicitée dans le film) un comportement déviant (le voyeurisme) pour l’aspect positif de l’histoire. Avec une phrase géniale du genre : « Est-ce que c’est moralement acceptable si on épie son voisin pour prouver qu’il n’a pas tué sa femme ? »

    – Limelight (1952) de Chaplin. Bon ben c’est Chaplin et c’est très touchant. Par contre, à deux ans d’intervalle avec Rear Window, ce qui est frappant, c’est l’aspect moralement impeccable du vieux héros, qui se sacrifie pour une jeune femme qui croit être amoureuse de lui (parce qu’il s’est occupé d’elle). Là où le Hitchcock joue sur l’ambiguïté de la situation.

    – Some Like It Hot (1959), de Billy Wilder. Je t’apprends pas que c’est très très drôle.

    – The Band Wagon (1953), de Vincente Minnelli. Je me souviens que c’est le film qui m’a fait découvrir, jeune adulte, les comédies musicales classiques (dans un des cinémas de Saint-Michel), et que j’avais été sidéré par autant de bonne humeur.

    • Ayant revu le film il y a quelques mois avant de lire le livre de Pierre Bayard sur le sujet, le héros de Fenêtre sur cour m’est apparu comme un boomer complotiste plus que comme un support à questionnements moraux sur le voyeurisme. Le personnage sensé du film c’est l’ami détective, qui fournit toujours la réponse la plus simple et argumentée, par ailleurs soutenue par son expérience. Le photographe est enfermé dans sa logique et ses biais cognitifs et rien ne l’en sort. Il entraine sa compagne, bien plus terre à terre que lui (bien qu’il s’agace continuellement de sa superficialité de femme du monde), dans son délire. Au moment où les faits les amènent à abandonner leur idée sur la culpabilité du mari, la voisine crie à l’assassinat de son chien et ça les relance dans leur délire… alors que cet événement ne prouve rien du tout.
      Les aveux finaux ne sont pas très convaincants non plus, étant rapportés avec détails par un flic les ayant obtenus hors champs en quelques secondes.

      … le film nous place au point focal de construction du sens où, en agglutinant de prétendus indices pour en faire miroiter les harmonies cachées, le délire prend naissance…

      Je ne sais pas si je suis Bayard à 100% et je n’exclus pas non plus une pointe de snobisme là-dedans, mais c’est assez réjouissant de porter un regard complètement différend sur un film vu plusieurs fois et de s’extirper de sa lecture dominante.

    • C’est marrant, cette idée. Merci.

      Mais on peut aussi considérer que le manque de preuves indubitables (qui permet de prétendre que c’est juste un complotiste), c’est quand même par principe indispensable à avoir un tantinet de suspens et d’incertitude dans le film. Et c’est aussi indispensable au jeu du l’ambiguïté du voyeurisme dans le film.

      D’autant que le film est particulièrement linéaire et se déroule avec très peu de retournements (lesquels sont plutôt des contretemps anecdotiques que de véritables retournements). Alors si en plus on était certain tout au long que le personnage a bien assisté à un meurtre, on n’aurait plus rien : ni suspens, ni ambiguïté.

      Dans le même temps, l’absence de preuve indubitable à l’écran, ça fait que la thèse du délire complotiste est déjà dans le film, et c’est carrément explicité tout le long (la possibilité que le voyeur s’est inventé une histoire de meurtre). Donc ce n’est pas hyper original. Juste le choix, à la fin, de décider que les aveux rapportés par le policier n’ont pas de valeur.

      Mais c’est léger comme choix : il y a aussi des « indices » (les bijoux notamment), le chien assassiné, et surtout la scène dans laquelle Raymond Burr tente d’assassiner James Stewart.

      Amusant : la thèse du délire complotiste parce qu’on n’aurait pas assez de preuves et au motif de vouloir « s’extirper de la lecture dominante », est-ce que ça ne repose pas aussi un peu sur un délire complotiste… (Hé hé.)

  • « Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation au jugement individuel et critique » | entretien avec #Ghislain_Leroy
    https://publications-prairial.fr/diversite/index.php?id=4344

    Du côté de l’#école #maternelle, j’ai pu montrer à ce titre de profondes évolutions curriculaires. Durant la période allant des années 1970 à nos jours, les objectifs de lire-écrire-compter gagnent très largement du terrain, qu’il s’agisse d’aborder ces apprentissages directement ou indirectement (par exemple, par la phonologie). Cela s’effectue au détriment d’autres objectifs, qui étaient jadis hautement légitimes, tels que le « vivre ensemble » ou encore « l’affectivité » (je reprends des catégories de textes officiels anciens de l’école maternelle). Dans mon ouvrage L’école maternelle de la performance enfantine, je montre que ces évolutions du #curriculum formel ont changé les pratiques effectives. Elles sont parfois plus scolarisantes encore que les pratiques prescrites par le curriculum officiel ; par exemple, quand on insère systématiquement des objectifs d’écriture (comme le graphisme) dans les activités d’arts plastiques, alors même que ce n’est pas demandé par les textes officiels les plus scolarisants, comme ceux de 2008. Les enseignants apparaissent alors, en un sens, plus royalistes que le roi ! C’est qu’ils ont intégré l’importance de la demande de « fondamentaux ».

    Deuxièmement, le curriculum n’est pas lié qu’à une priorisation de certains objectifs en termes de disciplines scolaires. Il valorise aussi certains comportements et en dévalorise d’autres. Cherche-t-on à ce que l’enfant fasse ce que l’adulte veut ? Qu’il soit concentré ? Qu’il obéisse ? Qu’il fasse preuve de créativité ? Qu’il s’affirme ? L’évolution scolarisante de l’école maternelle que j’ai évoquée ci-avant va aussi dans le sens d’attentes disciplinaires [comportementales] plus importantes entre 3 et 6 ans. Dans les années 1970, on cherchait à ce que l’enfant s’individualise par des expérimentations personnelles et propres. On valorisait aussi la figure d’un adulte attentif aux soins affectifs envers l’enfant. Dans les pratiques, les choses furent très variées, et ces objectifs éducatifs furent loin d’être mis en œuvre partout, mais c’est une tendance de l’époque.

    RG : Quels sont les effets ou les conséquences de cette évolution ?

    GL : Parce que l’on attend plus de résultats scolaires de l’école maternelle, on attend des #enfants plus précocement « #élèves » et la relation de #soins affectifs a très largement, du même coup, perdu en légitimité (il faut donner à voir l’image d’une école maternelle « école »). Cela pose parfois la question d’une maternelle contemporaine n’hésitant pas à être brutale dans la relation à l’enfant ; j’ai pu documenter des situations de #maltraitance_éducative, liée au climat de fortes attentes de résultats scolaires. Dans ce contexte, j’analyse dans plusieurs productions récentes le succès actuel de la notion d’#autonomie comme le signe d’une valorisation non plus d’un enfant simplement obéissant, mais d’un enfant appliquant de lui-même, avec zèle et enthousiasme, ce que l’on attend de lui. Il est particulièrement rallié au projet éducatif que l’on a pour lui, et l’idée d’un hiatus entre ce que l’on veut pour lui, et ce qu’il veut, s’évanouit. C’est surtout frappant dans certaines approches #Montessori qui doivent donc être analysées dans leurs dimensions disciplinaires latentes. Nombre d’acteurs éducatifs contemporains (#enseignants, mais aussi parents) n’envisagent plus que l’enfant puisse ne pas adhérer, en tant qu’individu, au projet éducatif que l’on forge pour lui. J’estime qu’il revient au sociologue de l’enfance d’exercer une vigilance critique vis-à-vis de ce type de « définitions sociales de l’enfant » actuellement en croissance, pour reprendre l’expression de Chamboredon.

    [...]

    RG : Vers quoi devrait, selon vous, tendre le curriculum de l’école maternelle dans le contexte actuel ?

    GL : Je reste assez convaincu que l’école maternelle devrait dialoguer davantage avec d’autres institutions préscolaires, dites « holistiques », qui se fixent des objectifs de développement de l’enfant qui ne sont pas que scolaires. Il ne s’agit évidemment pas pour autant de mettre de côté les objectifs de réduction des inégalités socioscolaires, mais de considérer que le suivi d’objectifs préparatoires à la suite de la scolarité et d’objectifs de développement plus globaux (que l’on peut éventuellement nommer socio-émotionnels) sont probablement plus complémentaires qu’opposés. Je ne souscris pas à l’idée selon laquelle la surscolarisation de l’école maternelle serait un remède à la lutte contre les inégalités sociales. Je crois à ce que je nomme une « professionnalité complexe » à l’école maternelle, capable d’être exigeante sur les ambitions d’apprentissages scolaires (en particulier pour les enfants ayant peu de dispositions scolaires), tout en étant capable de saisir également les vertus de moments moins directifs ; d’apprendre, progressivement, aux enfants à devenir des élèves, tout en étant sensible à leur développement socio-émotionnel plus général. Le lien adulte/enfant à l’école maternelle ne saurait se réduire à la relation enseignant/élève ; cela me paraît un appauvrissement considérable de ce que cette relation à l’enfant est, ou peut être, en réalité.

    Enfin, pour ajouter encore une strate à cette « professionnalité complexe » que j’appelle de mes vœux, j’aurais aussi tendance à dire qu’il serait nécessaire d’être à la fois capable de socialiser l’enfant avec les objectifs curriculaires actuels, mais aussi de lui apprendre, en un sens, à endosser de réelles postures critiques et personnelles. Je regrette à ce titre que les activités de « débats » par exemple (prônées notamment dans les programmes de l’école maternelle de 2002) se fassent plus rares. Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation avec le jugement individuel et critique ; voilà une manière d’atteindre l’« autonomie » qui est probablement différente de l’usage aujourd’hui tout à fait galvaudé de cette notion évoquée plus haut. Mais peut-être que dire cela est de plus en plus subversif politiquement (alors que c’était une vision assez ordinaire il n’y a pas si longtemps), dans un contexte où, en réalité, on attend de plus en plus de normalisation précoce des enfants, c’est-à-dire de #disciplinarisation (projet social qui me semble au demeurant progresser bien au-delà des attentes envers l’enfance). Souhaite-t-on encore réellement que l’enfant soit socialisé à avoir de l’initiative personnelle ?

    #éducation

    • J’ajouterais deux éléments qui expliqueraient cette focalisation sur le « devenir élève » et les « apprentissages fondamentaux » en maternelle, en plus de la source institutionnelle directe du curriculum décrite par Ghislain Leroy (qui est prépondérante).

      Le premier c’est les évaluations nationales. Même si on y est opposé, tout le monde s’y est habitué, et sans qu’on y fasse trop attention l’école se met à tourner autour de ça. Les évaluations de début de CP en particulier sont très violentes pour les enfants, notamment parce qu’on les évalue sur beaucoup de choses, y compris des notions qu’ils n’ont jamais vues (parce qu’à mi-CP et début de CE1 on réévalue pour voir la progression). Les résultats sont compilés, des moyennes d’écoles sont faites à différents niveaux spatiaux, puis l’école élémentaire se réunit avec la maternelle du secteur pour en parler, c’est-à-dire parler des exercices où la note est en-dessous de la moyenne et fait salement ressortir l’école. C’est la maternelle qui est responsable des résultats de début de CP, et ici tu peux être sûr d’être à tous les coups perdants : si les résultats sont bons, on te sucre des moyens ; s’ils sont mauvais, on viendra te donner des leçons parce que ta pédagogie est nulle. Bref, pour ne pas être classé dans les écoles ou les profs nuls, tu as intérêt à ce que tes élèves aient des bons résultats en début de CP, donc à les préparer à la myriade de trucs que les évals demandent. Ce souci de réussir aux évals, c’est aussi bien sûr dans l’intérêt des élèves, parce que tu sais qu’à 15 jours de la rentrée, ils se tapent une semaine d’éval, et que ça ira mieux pour eux s’ils savent faire.

      En plus de ça, bien sûr, ces évaluations mettent en lumière les « attendus de fin de cycle », c’est-à-dire les compétences listées dans les programmes sensées être acquises en fin de maternelle. Si les programmes disent bien que chacun apprend à son rythme, tu ne peux pas échapper à la nécessité de ces attendus si dès la rentrée de CP il y a l’éval. Ca sert vraiment à mettre la pression à tout le monde, ça dit : si tu ne travailles pas correctement en maternelle, tu vas le payer (et ça le dit à tout le monde, aux profs, aux enfants et aux parents).

      Le deuxième élément c’est une certaine évolution de notre identité professionnelle en contexte de crise du métier. Notre métier est sur la pente descendante (et ça ne va pas s’arranger), le salaire baisse par rapport à ce qu’il était, les conditions de travail sont plus difficiles, il y a pénurie de candidats, hausse des démissions, concurrence du privé, recours plus important aux contractuels embauchés en quelques minutes, etc. Notre fierté alors, c’est les « apprentissages », « faire entrer les élèves dans les apprentissages ». C’est ça qui nous distingue des autres professionnels de la petite enfance, c’est ça qu’on peut mettre en avant pour montrer notre importance dans le système, c’est ce qui prouve nos compétences tant dénigrées (souvenir d’un directeur en réunion de rentrée disant aux parents de petite section : ici c’est pas la crèche, c’est l’école, il y a des choses à apprendre, un programme, donc pas de doudou, pas de tétine, même pour la sieste - … l’angoisse).

      L’autre jour, on parlait des différences entre maternelle et élémentaire. Je disais qu’en maternelle, on pouvait laisser jouer les enfants librement dans la classe. Une collègue est partie d’un rire méprisant en s’exclament « Qu’est-ce que j’entends ?! ». Pour elle, c’est inconcevable de se mettre en retrait (ou d’admettre qu’elle le fait), de laisser les enfants hors de ses tableaux de progression hebdomadaires/mensuels/annuels des apprentissages. Sinon à quoi elle servirait ? Comment verrait-on ses compétences qui font que, non, son métier n’est pas de la garderie ? Cette fierté revendiquée à avancer à marche forcée dans les apprentissages dès la petite section est une façon de se distinguer alors que l’institution, la société, nos conditions de travail, nous renvoient une image de nous-mêmes peu flatteuse. En plus de l’effet sur les enfants, le risque c’est aussi que ça amène les collègues à se dénigrer mutuellement.

  • Emmanuel Macron et sa majorité ont remis le feu à la Nouvelle-Calédonie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140524/emmanuel-macron-et-sa-majorite-ont-remis-le-feu-la-nouvelle-caledonie

    Ce scrutin est réservé depuis plusieurs années aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Une décision prise à l’époque dans le cadre du processus de décolonisation afin d’atténuer le poids du peuplement et de permettre aux Kanaks de peser dans les décisions politiques. Mais qui « n’est plus conforme aux principes de la démocratie », selon Gérald Darmanin, qui est allé jusqu’à évoquer lundi soir une « obligation morale pour ceux qui croient en la démocratie ».

    Remplacez « la démocratie » par « le colonialisme » et pouf, tout s’éclaire. La magie macroniste…

    #nouvelle_calédonie #colonialisme

    • Parlant d’un « pays qui est en train de replonger quarante ans en arrière dans les pires heures de son histoire », l’élu a appelé la représentation nationale à la prudence. Or c’est précisément ce qui manque à l’exécutif depuis décembre 2021, date à laquelle le président de la République avait exigé le maintien du troisième référendum, pourtant boycotté par les indépendantistes. Le processus de décolonisation, dentelle patiemment tissée depuis 1988, s’était ainsi conclu en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique et un calcul dangereux.

      S’il arrive à démarrer une guerre civile, il sera toujours irresponsable, le prepotent ?

      https://seenthis.net/messages/1053702

    • De passage à Paris il y a quelques semaines, le maire de Houaïlou Pascal Sawa, premier secrétaire général adjoint de l’Union calédonienne (UC) et membre du bureau du FLNKS, confiait à Mediapart la nécessité impérieuse de « remettre du lien et de la confiance » entre les différents partenaires. « On est d’accord pour ouvrir le corps électoral, mais il faudrait analyser les choses de façon plus fine pour éviter le déséquilibre, insistait-il. Contrairement à ce qui est dit, nous sommes conscients des enjeux. Nous considérons simplement qu’ils doivent s’inscrire dans un accord global. »

      Même le choix de Nicolas Metzdorf comme rapporteur du texte pose question. Pour l’ex-rapporteur du statut de la Nouvelle-Calédonie René Dosière, le rapport signé par le député Renaissance « fait honte à l’Assemblée nationale et ne peut que renforcer la colère des Kanaks et de tous les artisans de paix ». C’est « un brûlot anti-indépendantiste qui réécrit à sa manière l’histoire politique récente », affirme-t-il sur son blog. Lundi soir, à l’Assemblée, Nicolas Metzdorf s’offusquait d’ailleurs au moindre rappel historique, faisant mine de penser que ses adversaires « hiérarchisent les populations ».

      L’élu a également attaqué les bancs de la gauche, accusant les élu·es de la Nupes de « soutenir les indépendantistes les plus radicaux » au détriment des forces de l’ordre – un refrain également entonné par le ministre de l’intérieur, comme si quelqu’un pouvait se réjouir que les armes soient de nouveau sorties dans l’archipel. Sur place, la situation n’est évidemment pas aussi binaire que voudraient le faire croire ceux qui pensent que les responsabilités ne pèsent jamais sur leurs épaules. Les appels au calme se sont d’ailleurs multipliés, lancé notamment par le président indépendantiste du gouvernement calédonien Louis Mapou.

      Nicolas Metzdorf :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Metzdorf

      Son communiqué rapporté par le Figaro (vidéo) :
      https://www.lefigaro.fr/actualite-france/nicolas-metzdorf-la-maison-de-mes-parents-a-ete-menacee-20240514

      Une fois de plus, appeler à la paix et à la négociation est vu comme un acte de sédition par les élites dominantes. Mais qu’est-ce qui arrêtera la Macronie dans ses entreprises de désinformations et de travestissements de l’Histoire ? Les places financières peut-être ?

    • http://renedosiere.over-blog.com/2024/05/un-rapport-qui-fait-honte-a-l-assemblee-nationale.html

      Le « rapport » parlementaire du député calédonien Metzdorf concernant la modification du corps électoral en Nouvelle Calédonie vient d’être publié[1].Il précède la discussion d’un texte programmé ce lundi en séance publique.
      Son contenu contribue à diminuer l’image de l’Assemblée nationale car il transforme la rigueur et l’autorité habituelles de ce type de document en une brochure électorale de son parti politique (les loyalistes, appellation locale des non-indépendantistes).

      La nomination sur ce sujet sensible d’un rapporteur partisan, contrairement à la jurisprudence parlementaire, était pour le moins inopportune et maladroite compte tenu des réactions violentes que suscite ce projet de loi en Nouvelle Calédonie. Le résultat est pire : un brûlot anti-indépendantiste qui réécrit à sa manière l’histoire politique récente.

    • Nouvelle-Calédonie : 165 ans d’une histoire mouvementée
      https://lejournal.cnrs.fr/articles/nouvelle-caledonie-165-ans-dune-histoire-mouvementee

      La Nouvelle-Calédonie est devenue française en 1853. Elle était habitée par les populations océaniennes depuis 3200 ans.

      Du bagne aux premières revendications d’autonomie, de l’abolition de l’indigénat aux événements meurtriers des années 1980... L’anthropologue Michel Naepels revient sur les faits marquants de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie et sur les enjeux du référendum du 4 novembre.

  • #Sainte-Soline, Autopsie d’un #carnage - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=3ymjnILRclQ


    #deux-sèvres

    L’histoire de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaine de télé n’a osé la raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois. Grâce à la co-production de #Reporterre et #OFF_investigation, nous pouvons vous mettre ce #documentaire en accès libre. Mais pour continuer demain, nous avons besoin de vous. Pour que d’autres voix émergent et participent à faire éclater la vérité, faites un don.
    ➡️ https://donorbox.org/reporterre-offin...

    ©️ Crédits :
    Sur une idée originale de Clarisse Feletin
    Réalisation : Clarisse Feletin et Maïlys Khider
    Montage : Bérénice Sevestre et Julien Bouillet
    Documentation : Robin Couturier
    Musique composée et dirigée par Hélène Blazy
    Illustration : Arnaud Bétend
    Graphisme : Florian Parisot
    Mixage : Edward Pellicciari (Creative Sound)
    Étalonnage : Fred Fleureau
    Tournage des interviews : Valentin Wender, Léo Le Gat, Robin Couturier, Jean-Marc Pitte
    Rédaction en chef : Jean-Baptiste Rivoire
    Productions : Off Investigation et Reporterre
    Avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC Talent).

    Nous tenons à remercier particulièrement les journalistes reporters d’images indépendants qui nous ont permis de documenter l’enchaînement des faits :
    Camille Reporter, Joanie Lemercier, Rémy Servais, Vincent Verzat (Partager C’est Sympa), Bertrand Sinssaine, Joé Rexach (Blast), Lisa Lap (Le Media), Yoan Bonnet, La gang de la Boisselière.

    Remerciements également à : Anne Stambach, Ninon Brilloit. Jean-Jacques Guillet, Bassines Non Merci, La Ligue des Droits de l’Homme, Les Soulèvements de la Terre, Julie Trottier, Antoine et Rémi. les médics de Toulouse Marion et Val.

    🔎 Synopsis : Le 25 mars 2023, près de 20.000 manifestants convergent vers le chantier de la mégabassine de Sainte Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre l’accaparement de l’eau par une poignée de gros céréaliers soutenus par l’État. Interdite, la manifestation est sévèrement réprimée. Équipés « d’armes de guerre », parfois montés sur des « Quads », 3.200 gendarmes tirent plus de 5.000 munitions (grenades explosives ou assourdissantes, balles de LBD 40, ...) sur des militants déterminés, mais aussi des femmes, des vieillards, des enfants, des élus et même des blessés. Un « usage disproportionné et indiscriminé de la force », selon la #Ligue_des_Droits_de_l'Homme. Plus grave : les autorités interdisent l’accès aux secours durant plusieurs heures. Résultat : plus de 240 #blessés, dont certains entre la vie et la mort.
    🕯️ Un an après, Off investigation et Reporterre, deux #médias_libre des actionnaires, du pouvoir, et des annonceurs publicitaires retracent minutieusement de l’intérieur et en toute #indépendance l’une des plus graves #répressions de civils organisée sous la #Vème_République depuis octobre 1961.

  • Au delà des JO 2024 : une nécessaire critique radicale de l’idéologie du sport
    https://ricochets.cc/Au-dela-des-JO-2024-une-necessaire-critique-radicale-de-l-ideologie-du-spo

    On voit ici et là des critiques et contestations des JO, mais plus rares sont les critiques du sport lui-même, de l’idéologie sportive. Pour la plupart des civilisés, le sport, c’est sacré, neutre, naturel, bénéfique, donc incritiquable. Seules les pires compétitions lucratives avec dopages seraient gênantes. Et puis le sport c’est du joli spectacle, c’est populaire (ou élitiste), ça crée des emplois et de l’argent, alors pourquoi critiquer le sport ?! Le sport, bien que parfaitement (...) #Les_Articles

    / Tourisme, sports & loisirs

    #Tourisme,sports&_loisirs
    https://www.lechiffon.fr/entretien-avec-jean-marie-brohm-presque-plus-personne-ne-critique-lideolog
    https://livresz.fr/auteurs/livres-jean-marie-brohm
    https://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/BROHM/11262
    https://blogs.mediapart.fr/denis-collin/blog/020413/un-article-de-jean-marie-brohm-le-spectacle-sportif-une-alienation-d
    https://didiersaillier.com/le-sport-et-le-totalitarisme
    https://www.cairn.info/revue-movement-and-sport-sciences-2018-2-page-5.htm

  • « Alerte extrêmement grave » : le dispositif FR-Alert activé pour envoyer un message d’information sur les JO 2024
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/05/13/alerte-extremement-grave-le-dispositif-fr-alert-active-pour-envoyer-un-messa

    La Préfecture de police de Paris a confirmé, lundi soir, l’usage de ce dispositif d’alerte sur les smartphones présents dans la zone qui constituera le périmètre « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) » lors des JO, sans plus d’explications

    Personne pour évoquer bigbrother et cette ambition du pouvoir, d’avoir accès à tous les écrans, partout, tout le temps.

  • Prestations sociales et indus : le CNLE demande la définition d’un « minimum de ressources insaisissables »
    https://www.banquedesterritoires.fr/prestations-sociales-et-indus-le-cnle-demande-la-definition-dun


    La malhonnêteté de mélanger l’assurance chômage, les allocations minimales et les aides pour les handicapés alors que ce sont 3 choses fondamentalement différentes.
    On est en train de dire qu’on va punir les handicapés… de ne pas assez se bouger pour se déshandicaper ??? Mais ils se sont lus, les mecs ? Ou couper le minimum vital à ceux qui ont déjà le super minimum dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est insuffisant. Et les chômeurs, ils touchent une assurance.
    #wellfare de mon cul, va ! Thatchériens à la manque !

    Et là, on se demande jusqu’à quel point on peut affamer un gus qui est déjà affamé.

    Il est rappelé dans le rapport qu’un nouveau régime de sanctions entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 2025 ; il sera commun aux demandeurs d’emploi classiquement inscrits sur la liste des demandeurs d’emploi, aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA), aux jeunes de 18 à 25 ans accompagnés par une mission locale et aux personnes handicapées suivies par Cap emploi, relevant désormais tous du « contrat d’engagement » prévu par la loi Plein emploi. Les « personnes concernées » par la pauvreté siégeant au CNLE s’inquiètent des effets à venir de la nouvelle sanction de « suspension-remobilisation » et de la conditionnalité de l’attribution du revenu de solidarité active (RSA) à 15 heures d’activités hebdomadaires, deux mesures « faisant craindre une instabilité accrue des revenus ».

  • La colonie perdue de Roanoke retrouvée ? Un village de 400 ans éclaire un des grands mystères colonial américain - Science et vie
    https://www.science-et-vie.com/science-et-culture/archeologie/la-colonie-perdue-de-roanoke-retrouvee-un-village-de-400-ans-eclaire

    La colonie de Roanoke, établie en 1587 sous l’égide de Sir Walter Raleigh, reste une énigme historique suite à la disparition inexpliquée de ses habitants. Située dans l’actuel comté de Dare, en Caroline du Nord, cette colonie anglaise fut la première tentative de peuplement permanent en Amérique du Nord.

    Les récentes fouilles archéologiques à Manteo, menées par la First Colony Foundation, ont mis en évidence des preuves matérielles d’échanges entre les colons de Roanoke et les tribus algonquines locales qui ont accueilli les explorateurs en 1584, lors de la première expédition de reconnaissance.

    Ces découvertes incluent des poteries et des objets en cuivre qui suggèrent une possible intégration des colons avec les autochtones, offrant une nouvelle perspective sur le devenir des premiers colons anglais en Amérique du Nord et sur leurs relations avec les populations indigènes.
    Les colons de Roanoke, des Européens perdus en Amérique du Nord ?

    La colonie de Roanoke, souvent appelée la « colonie perdue », a été établie en 1587 sous l’égide de Sir Walter Raleigh, dans le cadre des efforts de l’Angleterre pour étendre son empire et rivaliser avec les puissances européennes en Amérique du Nord.

    Située sur l’île de Roanoke dans l’actuelle Caroline du Nord, elle était la deuxième tentative de colonisation anglaise dans cette région. La première avait eu lieu en 1585. Cette deuxième tentative était dirigée par John White. Il s’agit du grand-père de Virginia Dare, la première enfant anglaise née en Amérique.

    Après avoir établi la colonie, White retourna en Angleterre pour des ravitaillements supplémentaires. Mais à cause des tensions avec l’Espagne et la guerre avec l’Armada espagnole, son retour fut retardé. Lorsqu’il put enfin revenir en 1590, il trouva la colonie déserte. Il ne trouva ni signe de lutte, ni de maladie, juste le mot « CROATOAN » gravé sur un poteau de la palissade.

    Cela faisait référence à une île voisine et une tribu amie. S’il explore les environs pour retrouver sa fille et sa petite-fille, John White ne peut atteindre Croatoan en raison d’une tempête. Les bateaux sont contraints de repartir. Les circonstances précises et le sort des colons restent inconnus, marquant officiellement la disparition de la colonie en 1590. Quelques artefacts seront retrouvés sur cette île et sans certitude qu’ils appartiennent bien à ces colons disparus.
    La découverte d’un ancien village interroge sur le destin de Roanoke

    Les Jardins élisabéthains à Manteo ont été ciblés pour les fouilles archéologiques principalement en raison de leur emplacement historique. De plus, des preuves antérieures suggéraient leur proximité avec le site original de la colonie de Roanoke et le village indigène algonquin. Ces jardins se trouvent sur Roanoke Island, où les colons anglais étaient censés s’établir. Et où les interactions avec les tribus locales auraient eu lieu au XVIe siècle.

    Ces jardins ont livré des artefacts significatifs qui remontent à l’époque de l’établissement des colons au XVIe siècle. On trouve des tessons de poterie utilisée par les Algonquins pour la cuisine et un anneau de fil de cuivre. Ce dernier aurait appartenu à un guerrier indigène. Il témoigne de la présence et de la vie quotidienne de ces communautés bien avant l’arrivée des Européens. Ces objets ne sont pas de simples reliques. Ils servent de preuves tangibles d’échanges culturels et commerciaux entre les deux groupes. Ils suggèrent une intégration possible des colons au sein de la société indigène.

    Cette intégration, si elle est confirmée par des fouilles supplémentaires et des analyses plus approfondies, pourrait résoudre l’un des plus grands mystères de l’histoire coloniale américaine.
    Les significations des objets trouvés

    L’anneau de cuivre découvert dans les fouilles revêt une importance capitale pour comprendre les relations entre les colons anglais de Roanoke et les peuples algonquins. Cet anneau est façonné dans un style différent des techniques de métallurgie indigènes de l’époque. Cela indique probablement une origine européenne, très probablement anglaise. D’autant plus qu’il existe des relations commerciales connues entre les colons et les tribus locales.

    Les experts en métallurgie et en archéologie s’accordent à dire que les Européens apportaient souvent des objets en cuivre dans leurs échanges avec les peuples indigènes. En effet, ces derniers attribuaient au cuivre des valeurs à la fois utilitaires et symboliques. Le cuivre était notamment apprécié par les tribus algonquines pour sa durabilité et son éclat. Ils le transformaient alors souvent en parures ou en symboles de prestige. Ils créaient des pendentifs ou des bracelets, portés par les guerriers ou offerts lors de cérémonies importantes.

    La présence de cet anneau en cuivre dans un contexte clairement associé à une occupation indigène illustre ainsi les nuances des interactions culturelles entre les colons et les Algonquins. Il est plausible que cet objet ait été un cadeau ou un élément de troc. Il devait cimenter des alliances ou faciliter la cohabitation et la compréhension mutuelle entre les deux groupes. Cet échange de cuivre indiquerait une reconnaissance et un respect des coutumes et des Algonquins par les colons. Ce dernier fait pointe ainsi vers une intégration plus profonde et réciproque qu’on ne l’avait précédemment envisagé. Cet anneau pourrait véritablement constituer un symbole puissant des liens sociaux et spirituels unissant ces communautés disparates dans les réalités difficiles du Nouveau Monde.
    Une nouvelle théorie sur le destin des colons de Roanoke

    On a longtemps considéré avec doute la théorie selon laquelle les colons s’intégrèrent aux tribus locales pour survivre. Or elle gagne aujourd’hui en crédibilité grâce aux récentes découvertes archéologiques. Les fouilles ont mis à jour des vestiges de structures habitées et de fortifications. Elles témoignent clairement d’une cohabitation entre les colons et les tribus algonquines.

    Dr Eric Klingelhofer, vice-président de la recherche pour la First Colony Foundation, souligne l’importance de ces découvertes : « Nous avons trouvé des preuves d’habitations et de fortifications qui correspondent aux descriptions des villages indigènes de cette époque. Cela indique non seulement une présence prolongée, mais aussi une intégration des colons au sein de ces structures communautaires ». Ces indices architecturaux suggèrent que les colons n’ont pas disparus ou succomber à des calamités. Ils ont plutôt adopté une stratégie de survie basée sur l’assimilation et l’échange culturel.

    De plus, les fouilles ont révélé l’absence notable de sépultures européennes typiques. Il n’y avait aucune autre forme de marqueurs funéraires indiquant une présence isolée des colons. Cela renforce l’idée que les colons de Roanoke, confrontés à des défis environnementaux et à l’isolement de leur patrie, ont choisi de s’intégrer aux tribus algonquines. Ils auraient adopté leurs coutumes et leur mode de vie pour mieux survivre. Les poteries et outils de style européen et algonquin mélangés indiquent une fusion des technologies et des styles de vie. Selon les mots de Dr Klingelhofer : « Ce qui est un indicateur fort de l’intégration plutôt que de la confrontation ». Ces découvertes fournissent une perspective nuancée sur la dynamique des premières colonies européennes en Amérique du Nord. Elles mettent en lumière des stratégies de survie adaptatives qui dépassent les narratifs traditionnels de conflit.

  • La démission fracassante de Sandra Hegedüs des Amis du Palais de Tokyo crée la polémique, sur fond de conflit israélo-palestinien – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/la-demission-de-sandra-hegedus-membre-des-amis-du-palais-de-tokyo-cree-la-polemique-sur-fond-de-conflit-israelo-palestinien-20240508_PL2ERJYU7ZCA7DONQEDZOUEWWE/?redirected=1

    Jusque-là plutôt épargné en France, le milieu de l’art se divise à l’occasion du départ anecdotique mais très véhément de la collectionneuse, portant la charge contre un soutien trop affirmé du musée à la cause palestinienne. Décryptage d’un coup d’éclat.

    « Je ne veux pas être associée à la nouvelle orientation très politique du Palais de Tokyo » a fait savoir la collectionneuse Sandra Hegedüs qui a annoncé sa démission du conseil d’administration de l’association des Amis du Palais de Tokyo, dimanche 5 mai, dans une publication Instagram. Regrettant une programmation qu’elle juge « dictée par la défense des “causes” très orientées (wokisme, anti-capitalisme, pro-Palestine, etc.) », elle précise : « La dernière exposition sur la Palestine qui proposait, sans mise en perspective, des points de vue biaisés et mensongers sur l’histoire de ce conflit, donnant la parole, sans contradiction, à des propos racistes, violents et antisémites a été la goutte d’eau. » Résultat : en quelques heures, plus de 13 000 likes et plus de 500 commentaires de soutien pour celle qui, après une prime jeunesse passée au Brésil où elle multipliait les performances, y compris au sein du groupe de rock punk féminin baptisé Dachau Girls, a créé, en 2009, avec son ex-mari Amaury Mulliez (fils du fondateur du groupe Auchan) l’organisation Sam Art Projects qui encourage les relations artistiques Nord/Sud. « Bravo pour cette décision forte » la félicite l’un de ses amis, d’autres dénonçant « la lentille wokiste et binaire » ou « les intérêts nauséabonds » poursuivis par le Palais de Tokyo et les musées en général. La rhétorique est désormais classique quand il s’agit, comme c’est le cas ces derniers temps, de dénoncer la dérive des universités et autres instituts d’études politiques devenus pour certains de « dangereux repaires d’islamogauchistes », elle l’est un peu moins dans le champ de l’art contemporain, du moins hexagonal (alors qu’en Allemagne le conflit israélo-palestinien mine sérieusement le monde de la culture).
    « Pression wokiste à l’œuvre »

    Alors, faut-il estimer comme le fait le critique d’art Stéphane Corréard sur X (anciennement Twitter), qu’il s’agit là d’un « tournant » ? Le Palais de Tokyo se serait-il engagé dans une dérive idéologique dangereuse, comme le sous-entend Sandra Hegedüs ? Et quid de cette exposition sur la Palestine, goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase ? Il faut d’abord être précis : il n’y a pas actuellement, au Palais de Tokyo, d’exposition « sur la Palestine ». Mais une exposition monographique de l’artiste franco-algérien Mohamed Bourouissa qui intègre un chapitre consacré au Musée des nuages (projet collectif qu’il porte depuis 2021 avec des artistes gazaouis) et une autre exposition, documentaire, « Pas Disquiet » qui compile les archives de quatre tentatives de « musées en exil » portés dans les années 70 et 80 au Chili, au Nicaragua, en Afrique du Sud et à Beyrouth avec un focus sur l’exposition élaborée par l’Organisation de libération de la Palestine en 1978, en pleine guerre du Liban. Un panneau situé à l’entrée de l’exposition précise que cette expo préexistait aux attentats du 7 octobre et à la guerre : « Une partie de cette exposition, qui a été montrée plusieurs fois depuis dix ans, et préparée au Palais de Tokyo dès 2022, résonne de manière inattendue avec l’actualité tragique au Moyen-Orient. Les curatrices et le Palais de Tokyo pleinement conscients de l’intensité qu’apporte cette situation particulière tiennent à souligner leur solidarité avec toutes les populations civiles touchées par cette tragédie. »

    Ces deux expositions contiennent-elles « des propos racistes et antisémites », comme l’affirme Sandra Hegedüs qui s’est illustrée ces derniers mois sur Instagram par la multiplication de publications qualifiant les étudiants de Sciences-Po de « modern nazis », accusant les personnalités du monde de l’art qui réclamaient la fermeture du pavillon israélien à la Biennale de Venise « d’antisémitisme », ou relayant des messages en provenance du compte d’Eric Zemmour ? Jointe à la suite de son message publié sur Instagram, elle enfonce le clou tout en maintenant le flou, préférant dénonçant un climat « proche des années 30 » : « Je ne suis pas masochiste au point d’aider et défendre financièrement et moralement ce néonazisme abject “antisioniste” alors que le nazisme original a exterminé ma famille. » Et lorsqu’on lui demande de préciser ses accusations de racisme : « Je défends l’art contemporain depuis vingt ans… J’ai aidé et acheté beaucoup d’artistes du monde quelles que soient leurs origines (dont beaucoup du Moyen-Orient). Certains de ces artistes avaient des préoccupations politiques, écologiques ou autres. Les thèmes abordés n’ont jamais été un critère de sélection ou d’exclusion : l’art sert aussi à comprendre le monde, […] mais dans la pression wokiste à l’œuvre aujourd’hui dans le monde de l’art, je me refuse à une ségrégation inversée. Je la trouve aussi détestable que celle que j’ai combattue toute ma vie par mes actes. Et bien entendu, j’ai un problème avec un soi-disant art du combat politique (que ce soit au Palais de Tokyo, devant le pavillon israélien à Venise, ou devant des galeries à New-York…) qui n’a rien à voir avec l’art. Ce n’est qu’une démarche idéologique qui, sous prétexte de défendre les Palestiniens veut clairement exterminer mon peuple… “From the River to the Sea” ».
    « Lieu de débat et d’expression libre »

    « Il ne faut pas confondre le politique et le partisan, met en garde le président du Palais de Tokyo, Guillaume Désanges. Le Palais de Tokyo et les artistes qui y sont présentés sont naturellement en lien avec l’actualité, leurs œuvres sont perméables aux enjeux de société. Ce sont des sujets qui les traversent évidemment. Mais notre programmation artistique n’est pas partisane, nous sommes un lieu où les artistes peuvent s’exprimer : un terrain de débat, de réflexion et de rencontre. Notre mission est de mettre en lumière, en question, en perspective, historique notamment, l’actualité qui agite la société, pas d’opposer des logiques ou de créer des fractures supplémentaires. Cette mission n’est pas facile. Surtout aujourd’hui. Mais probablement, plus elle est difficile, plus elle est nécessaire. » Laurent Dumas, PDG du promoteur Emerige, collectionneur d’art contemporain et président du conseil d’administration du Palais de Tokyo, partage la même vision du rôle de l’institution : « Les artistes nous interrogent sur l’état du monde et sa très grande complexité. C’est le rôle du Palais de Tokyo de faire entendre leur voix. Il a toujours été un lieu de débat et d’expression libre, et il doit le rester. C’est cette mission que poursuit Guillaumes Désanges à la tête de cette institution, soutenue par le conseil d’administration que je préside. »

    Quant au président des Amis du Palais de Tokyo, Philippe Dian, après avoir rappelé le rôle de l’association qui a vocation à soutenir l’institution et « à aider à son rayonnement indépendamment des directions et des programmations », il estime que chacun est libre « de ne pas renouveler leur adhésion et de cesser de participer aux activités et événements proposés ». Parmi ceux qui ont manifesté ouvertement leur désaccord, il y a par exemple Tim Newman qui a répondu au message de Sandra Hegedüs en ces termes : « J’ai choisi de ne pas démissionner du conseil d’administration des Amis car je souhaite marquer notre désaccord de l’intérieur de l’institution. Je ne peux accepter cette politique soi-disant bien pensante qui est tout le contraire et surtout manipulatrice. Aujourd’hui l’ADN du Palais ne me correspond plus. Je reste pour le dire et pour nous faire entendre. »

    Au-delà des désaccords de fond, on trouve aussi probablement dans cette affaire une réalité plus terre à terre. Il y a quelques mois, le partenariat entre le Palais de Tokyo et l’organisation de Sandra Hegedüs, Sam Art Projects, vieux de 15 ans, a pris fin. Le centre d’art a fait savoir qu’il comportait désormais des faiblesses, une note interne faisant par exemple état d’un décalage entre des contreparties importantes pour Sam Art Projects et un mécénat peu avantageux pour le Palais de Tokyo. Alors que Sandra Hegedüs fait aujourd’hui savoir avec fracas qu’elle retire son soutien, y compris financier, au Palais de Tokyo, nous rappelant que si elle n’a pas en tête les montants exacts, cela se compte « en centaines de milliers d’euros », la comptabilité du Palais de Tokyo atteste plutôt d’un partenariat qui a coûté cher à ce dernier, les expositions des lauréats du prix Sam Art Projects étant en grande partie produites directement par l’institution. Alors, qui a soutenu qui durant toutes ces années ? Hasard du calendrier, le dernier lauréat du prix, le Suisse Julian Charrière, bénéficiera d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo à l’automne. « Il n’y a aucune raison de pénaliser un artiste », assure l’équipe du Palais de Tokyo.

  • La classe politique à l’heure de la post-vérité - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/05/10/la-classe-politique-a-lheure-de-la-post-verite

    Bientôt, ceux qui répriment férocement les mobilisations pour la Palestine tenteront de faire croire qu’ils ont toujours défendu la paix et qu’ils étaient du bon côté. Ils essaient déjà de nous faire croire qu’ils seraient un “barrage” à l’extrême droite et même que Raphaël Glucksmann est de gauche.

    La classe dirigeante s’est entièrement convertie à la post-vérité. Les mots n’ont plus aucune valeur, le réel n’a plus aucune importance, les faits plus aucune place dans le débat public. Ces gens peuvent affirmer tout et son contraire en dépit de la réalité objective, mentir éhontément, dans une stratégie de confusion mentale volontaire. Leur rapport à la parole est pathologique.

    C’est une stratégie. Il s’agit de briser tous nos repères, de réécrire notre mémoire, de nier ce que nous voyons et vivons. Quand personne ne croit plus en rien, alors le pire est possible.

  • Les fleurs laissent tomber les insectes pollinisateurs
    https://theconversation.com/les-fleurs-laissent-tomber-les-insectes-pollinisateurs-228731

    La moindre attractivité des fleurs pour les pollinisateurs est vraisemblablement leur réponse au déclin des insectes durant les dernières décennies, rapporté par plusieurs études à travers l’Europe. Plus de 75 % de la biomasse d’insectes volants, dont font partie les pollinisateurs, a disparu dans les aires protégées allemandes en 30 ans. Les pensées des champs, comme la majorité des plantes à fleurs, sont le fruit d’une coévolution avec leurs pollinisateurs durant des millions d’années pour arriver à une relation à bénéfice réciproque. La plante produit du nectar pour les insectes, et les insectes en contrepartie assurent le transport du pollen entre fleurs, assurant leur reproduction.

    Avec le déclin des pollinisateurs, et donc du transfert de pollen entre fleurs, la reproduction des plantes devient plus difficile. Les résultats de cette étude révèlent que les pensées sont donc en train d’évoluer afin de se passer des pollinisateurs pour leur reproduction. Elles pratiquent de plus en plus l’autofécondation, qui consiste à se reproduire avec soi-même, ce qui est possible pour les plantes hermaphrodites, soit 90 % des plantes à fleurs environ

    Ces résultats sont également une mauvaise nouvelle pour les pollinisateurs et le reste de la chaîne alimentaire. Notre étude a en effet mis en évidence un cercle vicieux : une réduction de la production de nectar par les plantes signifie moins de nourriture pour les insectes, ce qui peut à son tour contribuer à menacer les populations de pollinisateurs.

  • Libé dans ses basses œuvres : titrer « Morts à Gaza : l’ONU cesse de relayer les chiffres incohérents du bureau de presse du gouvernement du Hamas »
    https://www.liberation.fr/checknews/morts-a-gaza-lonu-cesse-de-relayer-les-chiffres-incoherents-du-bureau-de-
    et attaquer en annonçant :

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU fait désormais état des données communiquées par le ministère de la Santé de Gaza, abandonnant les statistiques du bureau de presse du gouvernement, dont plusieurs enquêtes avaient démontré l’incohérence.

    Alors que dans l’article il est explicité :

    Contrairement à ce que de nombreux commentateurs affirment, cette modification dans la présentation du bilan n’implique pas une révision à la baisse du nombre de victimes estimé (lequel demeure proche de 35 000 morts depuis le 7 octobre, sans compter les personnes sous les décombres).

    Alors balancer un titre pareil sur les réseaux sociaux, et s’étonner ensuite de ce que « de nombreux commentateurs affirment »…

  • Le Palais de Tokyo soutenu par une tribune après une virulente campagne de dénigrement
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/05/13/le-palais-de-tokyo-soutenu-par-une-tribune-apres-une-virulente-campagne-de-d

    C’est sur son compte Instagram que la mécène annonçait quitter le conseil d’administration de l’association pour ne plus cautionner une « dérive honteuse » de l’établissement. « Je ne veux pas être associée à la nouvelle orientation très politique du Palais (…), dictée par la défense de “causes” très orientées (wokisme, anticapitalisme, pro-Palestine, etc.) », écrivait-elle. Une exposition « sur la Palestine » présentant « des points de vue biaisés et mensongers sur l’histoire de ce conflit, donnant la parole, sans contradiction, à des propos racistes, violents et antisémites » avait été « la goutte d’eau », selon ce post, liké par plus de 13 200 personnes.

    Cette prise de position de Sandra Hegedüs-Mulliez a été applaudie pour son « courage » dans de nombreux messages de soutien par des personnalités du monde de l’art (conservateurs de musée, journalistes, galeristes, artistes, membres des Amis du Palais de Tokyo…), et largement relayée dans la presse très orientée à droite, de Valeurs actuelles à Causeur.

    Contexte de tension actuel
    La collectionneuse n’avait alors pas accepté de répondre aux questions du Monde, mais précisé par message qu’elle condamnait « une démarche idéologique qui, sous prétexte de défendre les Palestiniens, veut clairement exterminer [m]on peuple ». « Je ne suis pas masochiste au point d’aider et de défendre financièrement et moralement ce néonazisme abject antisioniste », avait-elle encore écrit, estimant que sa lettre aura permis d’ouvrir « un débat salutaire ».

    Au magazine culturel mensuel Transfuge, qui a diffusé sa lettre avec enthousiasme, Sandra Hegedüs-Mulliez a précisé sur quoi reposaient ses accusations, évoquant « des brochures aux propos ouvertement propagandistes » insérées dans l’une des expositions au Palais de Tokyo, où l’on peut lire que l’ennemi du Palestinien est celui qui occupe sa maison. L’exposition en question, « Passé inquiet : musées, exil et solidarité », est une exposition documentaire qui fait le récit de quatre « musées en exil » ayant incarné le soutien d’artistes à des luttes d’émancipation de peuples dans les années 1960-1980, en Palestine − avec une exposition élaborée par l’Organisation de libération de la Palestine, en 1978, en pleine guerre du Liban −, au Chili, au Nicaragua et en Afrique du Sud.

    Dans le contexte de tension actuel, d’aucuns peuvent juger maladroit le calendrier de cette exposition, qui a débuté en février et restera visible jusqu’au 30 juin, d’autant que deux autres expositions du centre d’art évoquent la Palestine. Conçue par deux chercheuses et curatrices indépendantes, elle était en réalité programmée depuis deux ans, et un texte, à l’entrée, prend soin de préciser qu’« une partie de cette exposition, qui a été montrée plusieurs fois depuis dix ans (…), résonne de manière inattendue avec l’actualité tragique au Moyen-Orient ». Les curatrices et le Palais de Tokyo y soulignent au passage « leur solidarité avec toutes les populations civiles touchées par cette tragédie ».

    Dès le lendemain de la démission de la mécène, la direction du Palais de Tokyo a publié un communiqué pour se défendre : « Notre programmation artistique n’est pas partisane, elle est d’abord, et avant tout, le reflet des préoccupations des artistes. Le Palais de Tokyo, comme lieu de la création contemporaine en prise directe avec l’actualité de l’art, est, comme la plupart des institutions culturelles internationales, au milieu de ces enjeux parfois politiques. Il ne doit pas les nier, tout en restant le lieu où les artistes peuvent s’exprimer : un terrain de débat, de réflexion et de rencontre », y affirmait Guillaume Désanges, président du Palais de Tokyo.

    Un nouveau rebondissement est survenu, ce lundi 13 mai, avec la publication sur le site du Monde d’une « lettre de soutien au Palais de Tokyo et à la liberté de programmation » émanant de l’Association française de développement des centres d’art contemporain (DCA). Le texte dénonce « une augmentation des tentatives d’intimidation, des appels à la censure, des campagnes de dénigrement et d’informations mensongères » à propos des institutions culturelles, « en France et partout dans le monde », et pointe « les fausses informations sans fondement trop souvent relayées sur les réseaux sociaux par celles et ceux qui accusent ».

    #génocide #antisémitisme #art_contemporain #censure

  • 4 videos d’arguments non sanitaires contre le tabac

    Quelle est la PIRE DROGUE de l’histoire ? (3 épisodes peu connus)
    https://www.youtube.com/watch?v=gBj0BmbKsrA

    Dans cet épisode, on part à la découverte de l’histoire méconnue du tabac. En compagnie d’Olivier Milleron, auteur de “Pourquoi fumer c’est de droite”, je vous raconte l’histoire des esclaves brésiliens, des Afro-Américains, et de James Dukes, pionnier du capitalisme.

    Pourquoi les FEMMES qui fument sont plus BELLES ? (3 histoires)
    https://www.youtube.com/watch?v=6Db6Go9awNI

    Des suffragettes à Netflix, trois histoires qui montrent comment l’industrie du tabac a réussi à faire fumer les femmes en misant tout sur l’image que renvoie la fumeuse.

    Pourquoi ARRÊTER de FUMER (4 raisons politiques)
    https://www.youtube.com/watch?v=FKAmBRWtShQ

    Le cardiologue et ancien fumeur Olivier Milleron a écrit le livre « Pourquoi fumer, c’est de droite », pour inciter ses amis à arrêter de fumer. Dans cet épisode, je vais décortiquer ses arguments afin d’essayer de te convaincre soit d’arrêter, soit de ne jamais commencer, sans utiliser aucun argument lié à la santé.

    Top des PIRES MYTHOS sur la clope
    https://www.youtube.com/watch?v=smqOsg5GvwA

    Les sept histoires de cet épisode vont nous permettre de comprendre pourquoi l’industrie du tabac a été surnommée l’industrie du mensonge, et surtout comment elle continue aujourd’hui d’égrener des fake news, qui pour certaines ont fonctionné sur moi !

    #tabac #drogue #sevrage #écologie

  • #AUPOSTE | Etre juif et de gauche dans la France d’aujourd’hui | auposte.fr média libre
    Diffusée en direct le 6 mai 2024
    https://www.youtube.com/watch?v=IoRqEjHq3WQ

    Simon Assoun est l’un des porte-paroles du collectif juif décolonial Tsedek. Arié Alimi, avocat, publie, lui, Juif, français, de gauche… dans le désordre (La Découverte). L’un comme l’autre sont du même bois et du même bord. Des divergences profondes les opposent néanmoins. Et elles nous parlent à toutes et tous. Cette rencontre #AuPoste n’est pas un duel, mais une confrontation d’idées et de positions.

  • « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/11/non-au-demantelement-a-bas-bruit-de-l-aide-medicale-de-l-etat_6232625_3232.h

    « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    Tribune
    Collectif
    Jusqu’ici, grâce à la mobilisation de la société civile et des soignants, l’aide médicale de l’Etat (AME) a échappé à sa transformation en aide médicale d’urgence (AMU), qui revenait de fait à la suppression du dispositif. Mais fin janvier, Gabriel Attal a annoncé lors de son discours de politique générale une réforme du dispositif avant l’été, par voie réglementaire.
    Nous y sommes. Dans les semaines à venir, les arbitrages ministériels devraient être rendus et le décret publié. Derrière les éléments de langage feutrés du gouvernement, employés notamment par le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, concernant un simple « ajustement du fonctionnement de l’AME » (France Info le 8 avril), se cachent d’inquiétantes pistes de restrictions.
    Nos organisations lancent l’alerte contre tout ce qui pourrait s’apparenter à un démantèlement à bas bruit du dispositif. Au vu des conséquences sur l’accès aux soins des plus vulnérables et la santé publique, nous appelons à l’abandon du projet.L’AME permet l’accès à la prévention et aux soins pour les personnes étrangères en situation administrative irrégulière, une population particulièrement fragile sur le plan sanitaire et social. Les pistes de restrictions envisagées à ce stade par le gouvernement compromettraient considérablement l’accès et la portée de ce dispositif.
    Le conditionnement de l’accès au dispositif aux ressources du conjoint, à rebours de la réforme de l’allocation adulte handicapé (AAH) entrée en vigueur en octobre 2023, modifierait drastiquement le calcul des ressources. Aujourd’hui, les conditions pour bénéficier de l’AME sont déjà restrictives : le dispositif n’est pas accessible aux personnes en situation irrégulière qui ont des ressources supérieures à 847 euros par mois, parmi lesquelles de nombreux travailleurs qui cotisent et se voient pourtant privés de couverture maladie.
    Le nouveau calcul des ressources entraînerait une sortie sèche de toute couverture santé d’une personne sans-papiers en couple avec un conjoint français ou étranger en situation régulière, dont le cumul des ressources mensuelles dépasserait le seuil de 1 271 euros. Cela conduirait en outre à accroître les situations d’emprise et de dépendance conjugale subies par des femmes étrangères en situation irrégulière, ce qui pourrait les amener à être davantage exposées à des violences conjugales, intrafamiliales, sexistes et sexuelles.
    De plus, la limitation des pièces justificatives d’identité aux seuls documents avec photo, et à l’exclusion des attestations associatives, serait aussi un obstacle administratif insurmontable pour de nombreuses personnes. Beaucoup ont dû quitter leur pays sans pièce d’identité, notamment les plus jeunes, ont perdu leurs papiers, se les sont fait voler, ou sont victimes de confiscation de leur document ou de chantage aux papiers. Priver ces personnes d’accès à l’AME dégraderait leur état de santé, et pèserait in fine sur des services d’urgences déjà surchargés et sur les dettes hospitalières.
    Les difficultés que rencontrent les usagers de l’AME pour accéder à leurs droits et aux soins sont déjà largement documentées (« Entraves dans l’accès à la santé : les conséquences de la réforme de 2019 sur l’accès à l’aide médicale de l’Etat », Rapport d’enquête interassociatif, avril 2023 ; Institut des politiques publiques, « Les refus de soins opposés aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’aide médicale de l’Etat », Rapport, n° 43, mai 2023).
    Elles expliquent une grande partie du taux de 50 % de non-recours au dispositif (Institut de recherche et documentation en économie de la santé/Irdes, enquête « Premiers pas », 2019). L’extension du dépôt physique des demandes de renouvellement au guichet des administrations, comme c’est le cas pour les premières demandes depuis 2019, complexifierait encore plus les démarches, tout en alourdissant le travail du service public de l’Assurance-maladie.#
    L’introduction de nouveaux actes et de nouvelles prestations soumis à entente préalable pour l’accès à certains soins (demande de prise en charge remplie par le médecin, qui doit être validée par l’Assurance-maladie avant l’exécution de l’acte ou du traitement) conduirait à des retards voire à des renoncements aux soins des usagers. Elle augmenterait la charge de travail administratif des médecins comme des agents de l’Assurance-maladie.
    Quant à la réinstauration d’une franchise ou d’un droit de timbre pour avoir accès à l’AME, elle risquerait d’augmenter le non-recours tout en contribuant à la hausse des dépenses publiques. L’expérimentation de cette mesure entre 2011 et 2012 a rapidement été abandonnée face à l’ampleur des conséquences négatives (l’instauration d’un droit de timbre de 30 euros entre 2011 et 2012 a ainsi entraîné la baisse des effectifs des bénéficiaires de l’AME sur la période, ainsi qu’une hausse de 10 % de la dépense moyenne par bénéficiaire due à la dégradation de leur santé).
    L’intérêt de l’AME n’est plus à démontrer. Toutes les données d’études scientifiques et les évaluations institutionnelles successives (rapports de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances de 2010, 2019 et 2023) convergent vers les mêmes constats : le dispositif est nécessaire pour la protection de la santé individuelle et publique, son budget est maîtrisé – il représente moins de 0,5 % du budget de l’Assurance-maladie, une proportion stable depuis des années –, et il est indispensable au bon fonctionnement de notre système de soins.
    Le dernier rapport sur ce sujet a été publié en décembre 2023. Réalisé par Claude Evin, ex-ministre de la santé, et Patrick Stefanini, conseiller d’Etat, il confirme l’ensemble de ces résultats : il réfute aussi bien le fantasme de « la fraude » que celui de « l’appel d’air », des contre-vérités largement assénées par les détracteurs du dispositif. Les usagers de l’AME que nos organisations rencontrent au quotidien sur le terrain sont les travailleuses et travailleurs essentiels qui construisent et entretiennent nos villes, cuisinent et livrent nos repas, prennent soin de nos aînés et de nos enfants. Maillons essentiels de notre société, leur santé est aussi la nôtre.
    C’est pourquoi l’ensemble de nos organisations appelle le gouvernement à l’abandon de ce projet de réforme. La seule mesure acceptable est l’instauration d’une carte Vitale pour les usagers de l’AME, unique solution consensuelle et réaliste pour favoriser l’accès aux soins des plus précaires, alléger le travail administratif des soignants et de l’Assurance-maladie et renforcer notre santé publique.

    #Covid-19#migration#migrant#france#AME#sante#politiquemigratoire#etranger#santepublique#sanspaier#migrationirreguliere

  • [PODCAST] Collège privé du Béarn : 33 anciens élèves brisent le silence
    https://www.youtube.com/watch?v=lLTsqG7q-YY


    Notre-Dame de Bétharram était autrefois réputée pour son enseignement « à la dure » dispensé aux jeunes garçons. L’institution est aujourd’hui accusée de maltraitance et de violences sexuelles. Des faits qui remontent à plus de 30 ans.

    Cet épisode de Code source est raconté par Timothée Boutry, journaliste au service police-justice du Parisien.

    #catholicisme #violences #VSS #viol #violences_faite_aux_enfants

  • Gaza : la complicité écœurante de la bourgeoisie française
    https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-bourgeoisie

    Pendant que France Télévision diffusait la nuit des Molières de la Comédie française, l’armée israélienne a déclenché son offensive tant redoutée contre Rafah. Les premiers rapports font état de bombardements extrêmement intenses, de multiples familles totalement éradiquées, de 54 morts et d’une centaine de blessés. Un bilan provisoire qui ne prend pas en compte les enfants […]

    • Le même soir, une autre soirée mondaine
      https://contre-attaque.net/2024/05/07/diner-du-crif-communion-colonialiste

      Bernard Henri Levy a même tweeté des photos de la soirée avec le commentaire : « Sur Rafah : on n’éteint pas un incendie aux 3/4 en laissant brûler le dernier quart. » « Le dernier quart », vous l’avez compris, c’est ce qu’il reste de Gaza. 1,7 million de personnes réfugiées à Rafah qui risquent de mourir dans les prochains jours sans réaction immédiate de la communauté internationale. Voilà ce qu’est la barbarie ordinaire, sûre d’elle, toute puissante.