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  • Faire payer les rendez-vous non honorés : l’avis des médecins
    https://www.slate.fr/story/235324/faire-payer-rendez-vous-manques-non-honores-avis-medecins-consultation-medical

    ... certaines personnes ne sont pas en mesure de venir à tous leurs rendez-vous médicaux et (...) se retrouvent souvent dans l’incapacité de prévenir. « Mes patients ont 75 ans de moyenne d’âge. Ils ont fait un AVC, plus de 30% ont des troubles de la planification, 25% ont des troubles moteurs séquellaires. Ils ont de multiples suivis parallèles. C’est très compliqué d’honorer des rendez-vous dans ces conditions. C’est d’autant plus compliqué que leur accès aux SMS de rappel peut être difficile, que les politiques de réduction des coûts en matière de secrétariat dans les hôpitaux et cliniques les rend quasi injoignables pour annuler ou déplacer des rendez-vous », assure sur Twitter R., neurologue.

    « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous », atteste Yannick, médecin généraliste avec lequel nous avons échangé.

    Ces éléments vont dans le sens d’une étude irlandaise publiée en 2019, qui écrit dans sa conclusion : « Les patients souffrant d’un plus grand nombre d’affections de longue durée ont un risque accru de manquer des rendez-vous en médecine générale malgré le contrôle du nombre de rendez-vous pris. Ceci est particulièrement vrai chez les patients souffrant de troubles mentaux. » Elle indique également que ces patients « qui manquaient plus de deux rendez-vous par an ont un risque de mortalité toutes causes confondues plus de huit fois supérieur à ceux qui ne manquaient aucun rendez-vous. Ces patients sont décédés prématurément, généralement de facteurs externes non naturels tels que le suicide. »

    #Santé #médecine #rendez_vous_non_honorés #taxe-lapin #darwinisme_social

    • Il compte financer comment sa « punition 5 euros » le premier de la classe ? Comment il compte récupérer mes 5 euros si je n’ai pas honoré mon rdv ? J’ai beau réfléchir TOUT est payant !!! Tout système de récupération a un coût !

    • Il peuvent récupérer la thune comme ils le font déjà avec le forfait médicament où même des pauvres doivent contribuer à hauteur de 50 balles par an de leurs poches sur des médocs qui auraient pu leur être fournis sans frais (CSS) ou remboursés. Il suffit de modifier quelques critères Cpam, pas besoin de frais de recouvrement qui pourraient s’avérer supérieurs aux sommes en jeu.

    • « Une partie de la patientèle, déjà marginalisée, a des difficultés –à cause par exemple d’addictions ou de troubles cognitifs– à honorer systématiquement les rendez-vous. » === Et oui, la non observance des rendez-vous ou des traitements fait souvent partie du problème de santé d’où la nécessité de différents seuils d’accès aux soins !

    • Ce qui est rageant, c’est qu’en même temps, les médecins et personnels soignants sont en surbooking. Donc, en général, dans mon entourage, les lapins sont vus comme des soupapes qui permettent de souffler, de rattraper du retard ou de prendre plus de temps avec un autre patient.... Cette logique comptable est absurde et pose vraiment des problèmes aux plus précaires : 5€ c’est beaucoup d’argent. C’est pareil en effet @colporteur avec les médicaments. Ou comment faire porter sur les plus précaires la gabébie libérale, encore une fois et toujours.

    • « Taxe lapin » : le patron de Doctolib opposé à l’empreinte de carte bancaire obligatoire avant le rendez-vous
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/10/taxe-lapin-le-patron-de-doctolib-oppose-a-l-empreinte-de-carte-bancaire-obli

      « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme » et « 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a justifié son PDG, pourtant favorable au principe d’une taxe pour rendez-vous médicaux non honorés.

      Sur le fond, Doctolib est favorable à la mise en place d’une « taxe lapin » de 5 euros, que le premier ministre, Gabriel Attal, a appelée de ses vœux samedi afin de limiter les rendez-vous médicaux non honorés. Mais, concrètement, comment faire payer cette somme au patient fautif ? Pour l’exécutif, la pénalité devrait être retenue grâce à l’empreinte de carte bancaire prise par les plates-formes de rendez-vous, et les médecins pourront l’appliquer, ou pas. Une solution à laquelle s’oppose Stanislas Niox-Chateau, président-directeur général de Doctolib.

      « Il ne faut pas créer un fardeau administratif nouveau pour les soignants et entraver l’accès aux soins », a jugé M. Niox-Chateau, interrogé par France Inter, mercredi 10 avril. « Il y a 15 % des patients qui sont en situation d’illectronisme [qui n’ont pas Internet ou qui ne savent pas l’utiliser] et 5 % qui n’ont pas de carte bancaire. C’est impensable d’entraver l’accès aux soins pour eux », a encore justifié le patron de Doctolib.

      M. Niox-Chateau pointe également le problème des rendez-vous qui ne sont pas pris en ligne. Selon lui, c’est à l’Assurance-maladie que revient la charge de gérer cette « taxe lapin », en prélevant les 5 euros sur le rendez-vous suivant du patient.

      Erreur lors de mon post précédent, donc. Je croyais que, comme pour les médicaments, le fric taxé aux patients le serait sous forme de non remboursement. Or il s’avère qu’il s’agirait de faire payer le rendez-vous raté, et ce, directement au praticien concerné.

    • C’est la suite de la grande in-quisi-fantilisation des problèmes sociaux et politiques. Les boucs émissaires sont désignés : les pauvres sont responsables du ralentissement de la rotation de la terre. De fait, ils ont le devoir de continuer à courber leur maigre échine pour faire peur aux bourgeois, et pour ce gouvernement, d’être reconnaissants à la nation de les maltraiter. Leur devoir est de mettre au service de la croissance nationale leur énergie, leurs ovaires, leurs spermes, leurs enfants (pour l’armée), leurs muscles et leur porte monnaie dont le contenu est à vider dans les hypersuperextramarchés, sans oublier de verser leur dîme mensuelle aux saigneurs propriétaires de l’eau, l’électricité, du gaz, des autoroutes et de leur logement.
      Bientôt le fouet en place publique pour 3 retards chez le dentiste. Tout ça pour que certains s’offrent une deuxième piscine.

    • « Une enquête de l’URPS datant de 2012 soulignait déjà que plus de la moitié (60%) de ces rendez-vous manqués sont le fait de malades en tiers payant, essentiellement titulaires de la #CMU [ancien nom de la Complémentaire santé solidaire, ndlr]. Mais on ne s’interroge jamais sur pourquoi ces patients manquent leurs rendez-vous. Alors, l’auteur de la thèse a appelé les patients qui n’étaient pas venus à leur rendez-vous sur deux semaines à la maison de santé. Ils étaient en tout 54. Sur les 22 avec lesquels il a été possible de mener un entretien téléphonique, aucun n’a dit qu’il se fichait d’honorer ou non un rendez-vous et tous ont accepté le nouveau rendez-vous qui leur a été proposé. En revanche, tous avaient une bonne raison qui touchait justement à leur statut précaire, comme un rendez-vous imprévu à la CAF, des changements d’horaire de travail à la dernière minute ou bien encore un enfant à garder. »

      un extrait de l’article initial

  • A100 Berlin : résistance et sabotage contre un géant du béton
    https://ricochets.cc/A100-Berlin-resistance-et-sabotage-contre-un-geant-du-beton-7403.html

    En Allemagne, la résistance contre la bétonisation, la colonisation et les ravages écologiques/climatiques/sociaux associés semble se renforcer. Le chantier de la contestée autoroute A100 s’est retrouvé dans des flammes ! 🇩🇪 BERLIN : RÉSISTANCE ET SABOTAGE CONTRE UN GÉANT ALLEMAND DU BÉTON « Stopper l’A100, s’attaquer aux continuités coloniales » - ➡️ Dans la nuit du 14 au 15 mars, une cimenterie du groupe Heidelberg Materials a été prise pour cible sur le chantier autoroutier de (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #transport

    https://www.liberation.fr/international/europe/le-berlin-alternatif-menace-de-disparaitre-sous-lautoroute-a100-20230917_
    https://www.slate.fr/story/252897/clubbers-berlinois-militants-ecolos-contre-autoroute-a110-friedrichshain-trept
    https://letztegeneration.org/fr/blog/2023/02/klimaautobahn-in-die-klimahoelle

  • Les coquillages du vol MH370 épaississent le mystère | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/266092/coquillages-vol-mh370-balanes-avion-mystere-aeronautique-enquete-disparition

    Il y a tout juste dix ans, le 8 mars 2014, la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin devenait le plus grand mystère de l’aviation civile. Ce n’est qu’un an et demi plus tard, en juillet 2015, qu’un de ses flaperons, un aileron caractéristique des avions de ligne, s’est échoué sur l’île de La Réunion. Il prouvait ainsi que le vol avait fini sa course dans l’océan Indien. Mais les raisons et la localisation exacte de ce crash demeurent un mystère.

    La découverte de ce débris a également lancé une enquête de biologie marine, racontée par le New York Magazine. Le flaperon en question était couvert de balanes, des crustacés marins se fixant uniquement à des objets flottants (algues, bateaux, etc.). Puisque ces derniers sont normalement des corps biodégradables, les balanes y grandissent rapidement. Sur des objets manufacturés, elles peuvent se reproduire indéfiniment.

    L’étude des balanes a montré que ces coquillages peuvent servir « d’enregistreurs médico-légaux » puisque leur taille, leur vitesse de croissance et la composition chimique de leur coquille varient en fonction de la température de l’eau et des minéraux marins. En combinant ces mesures aux modèles de dérive en mer, les scientifiques peuvent retracer la trajectoire des débris et déterminer leur point de départ.

    Plus de questions que de réponses

    Lorsque le flaperon s’échoue à La Réunion, les scientifiques ne savent pas à quoi peuvent ressembler des balanes ayant passé six, douze ou dix-huit mois dans l’océan Indien. Une première phase d’enquête se lance : les variations de taille, de croissance et de composition chimique sont étudiées.

    Puis l’analyse des coquillages du MH370 commence… et les paradoxes s’enchaînent. La trentaine de débris retrouvés ne présentent que des balanes vieilles de quelques mois, alors que plus d’un an s’est écoulé entre le crash et la découverte du premier fragment d’avion.

    Autre mystère impossible à résoudre : selon les modèles de dérive, le flaperon n’aurait pu s’échouer à ce point précis de l’île de La Réunion que si la zone où se sont fixées les balanes était à l’air libre pendant les seize mois en mer. Or, ces dernières ne peuvent se développer que sous l’eau.

    Reste que l’étude des balanes constitue, malgré tout, une percée significative dans l’enquête sur la disparition du vol MH370. Le gouvernement malaisien a par ailleurs annoncé dimanche 3 mars que les recherches, arrêtées depuis 2018, devraient reprendre. Les nouvelles technologies utilisées par l’entreprise commissionnée, Ocean Infinity, doivent permettre de ratisser la zone de localisation en une dizaine de jours. De quoi espérer disperser le brouillard qui plane encore sur ce crash.

  • Si la terre tremble, c’est peut-être à cause d’un essai nucléaire secret | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/265748/tremblement-terre-essai-nucleaire-secret-explosion-seisme-distinction

    Depuis l’explosion de la première bombe atomique à Hiroshima, en août 1945, plus de 2.000 essais d’armes nucléaires ont été réalisés, nous apprend le géoscientifique Mark Hoggard dans The Conversation. Pour des raisons de sécurité et de secret défense, ces essais sont effectués sous terre, ce qui les rend difficilement détectables. « Souvent, les ondes sismiques qu’ils génèrent sont la seule indication qu’ils ont eu lieu », précise le chercheur, et il est compliqué de les différencier des tremblements de terre naturels.

    Hoggard et ses collègues de l’Université nationale australienne et du Laboratoire national de Los Alamos (États-Unis) ont donc cherché à mettre au point un moyen de distinguer les deux types de secousses. Mission accomplie : leur méthode atteint une précision d’environ 99%. Les résultats ont été publiés dans le Geophysical Journal International.

    Des roches en mouvement

    Au fil du temps, de nombreux efforts ont été déployés au niveau international pour surveiller les essais nucléaires. Avec la course à l’armement aujourd’hui à l’œuvre entre plusieurs États et la compétition qu’elle implique, la plupart des recherches et des essais sont menés en secret.

    « Des groupes tels que l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires gèrent aujourd’hui des réseaux mondiaux d’instruments spécifiquement conçus pour identifier tout essai potentiel », explique Mark Hoggard. Par exemple, ils ont installé des postes d’écoute aquatiques pour détecter les essais sous-marins, des détecteurs d’infrasons ou encore des stations aériennes qui décèlent les éléments radioactifs dans l’atmosphère. Mais le problème de l’identification de la source des ondes sismiques persistait toujours.

    Pour y remédier, l’équipe de Mark Hoggard a utilisé une méthode qui représente le mouvement des roches au moment d’un événement sismique, combinée avec un modèle statistique décrivant divers types d’événements. Les chercheurs ont alors pu constater des différences importantes dans la manière dont les roches bougent, en fonction de la source des secousses (explosions ou tremblements de terre naturels). Le scientifique l’assure : « Cela en fait un nouvel outil utile dans les efforts de surveillance des essais nucléaires souterrains. »

  • Je ne partage que le lien et le chapeau pour celleux que ça intéresse. C’est trop gore.

    Deux hommes emprisonnés pour avoir coupé le pénis et gelé la jambe d’un individu consentant | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/259323/hommes-prison-couper-penis-faiseur-eunuques-site-internet-consentement-mutilat

    À la fois victime et tête pensante, Marius Gustavson dirigeait un réseau de modifications corporelles extrêmes.

  • Le Covid-19, l’invité de Noël dont on se passerait bien | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/257901/covid-19-fetes-fin-annee-noel-virus-pandemie-maladie-contagion

    Force est de constater qu’aujourd’hui encore, de nombreuses personnes présentant des symptômes ne portent pas de masque dans les lieux publics clos et qu’elles ne se font d’ailleurs pas tester. Dans le même temps, c’est dans un profond déni que des personnes âgées et/ou vulnérables continuent de décéder du Covid et que des personnes, parfois jeunes et en pleine forme, continuent d’être touchées des semaines sinon des mois après l’infection –ce Covid long dont on sait désormais que les thèses du « tout psychosomatique » sont aussi dépassées qu’erronées.

    En outre, l’aération des lieux clos reste un angle mort de la prévention et nous continuons de déplorer l’absence de politiques publiques volontaristes à ce sujet en France, alors que d’autres pays comme la Belgique ont sauté le pas.

  • PHOTOS. « C’est d’une bêtise crasse », plusieurs tags antisémites découverts au Vigan dans le Gard
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/messages-antisemites-et-croix-gammee-dans-le-gard-des-t

    Des tags antisémites ont été découverts dans la commune du Vigan dans le Gard, lundi 13 novembre 2023. La municipalité a annoncé déposer plainte.

    Oui, plusieurs photos montrent des graphitis antisémites. Mais pourquoi ajouter cette photo ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/uRXN62BB8-GPDEqbJignczDyvEM/0x0:1600x900/800x450/filters:format(webp)/regions/2023/11/16/370253723-677030704566170-7920879439127550249-n-1-6555f
    Quel lien avec celui-là ? ni la même couleur, ni le même sens...
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/koYblJ6KLACoezdT-YeLPIc28Ac/600x400/regions/2023/11/16/370213358-1401347934073258-1150420723809019930-n-2-6555
    #antiséminitisme #Palestine

  • PALA DI FANO

    Le retable de Fano (en italien Pala di Fano) est une peinture religieuse, un retable (262 × 215 cm) du Pérugin, datant de 1497, qui est située dans la Chiesa di Santa Maria Nuova, à Fano (Marches).

    La prédelle composée de cinq tablettes représente une scène de la Nativité de Marie, La Présentation de Jésus au Temple, Le Mariage de la Vierge, L’Annonciation et L’Assomption et avec la remise de la cintola à saint Thomas.

    Dans ces scènes l’artiste a utilisé des schémas habituels, comme le portico a sfondo, la mandorle, située dans un doux paysage ou une vallée, ainsi que divers intérieurs dans des compositions où l’espace est suggéré par les perspectives géométrique et aérienne du paysage.

    Nativité de Marie, Présentation de Jésus au Temple, Mariage de la Vierge, Annonciation, Assomption et remise de la cintola à saint Thomas.


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    #Qomplot #Qanon #WIP

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  • Le Yoga, nouvel esprit du #capitalisme

    Le yoga est #politique.

    Pratiquante et professeure de yoga, #Zineb_Fahsi signe un essai critique sur sa discipline qui s’est fait une place dans la culture mainstream, au point d’être aujourd’hui enseignée en entreprise, dans les écoles et les hôpitaux. Car le yoga répond de façon commode aux #injonctions contemporaines de réalisation de soi : cultiver une pensée positive, libérer son «  moi  », mieux gérer ses #émotions, son sommeil, être plus efficace, plus concentré, plus résilient… Le yoga semble être la méthode miraculeuse pour résoudre les problèmes et réaliser les aspirations des individus modernes assujettis au #néolibéralisme.

    L’auteure débusque le non-dit politique véhiculé par ces discours. En valorisant le #travail_sur_soi au détriment du #changement_social, ils font porter aux individus la #responsabilité de composer avec les exigences du capitalisme, neutralisant toute remise en question du #système lui-même. Il ne s’agit pas pour Zineb Fahsi de défendre le retour à un yoga authentique mais de proposer un autre esprit du yoga, plus émancipateur.

    https://www.editionstextuel.com/livre/le_yoga_nouvel_esprit_du_capitalisme
    #yoga #développement_personnel #livre

    voir aussi :
    Comment le yoga façonne l’être néolibéral
    https://seenthis.net/messages/1013878
    via @marielle

  • Supprimer la Cour de Justice de la République et mettre fin à l’irresponsabilité pénale des politiques, Vanessa Codaccioni, 19 mars 2017
    https://www.slate.fr/story/140975/suppression-cour-justice-republique

    En ce qu’elle favorise l’impunité des politiques, et porte atteinte aux principes de la séparation des pouvoirs et de l’égalité de toutes et de tous devant la justice, la #CJR est une juridiction d’exception qui doit être supprimée.

  • En 2023, la majorité des États américains n’ont toujours pas interdit le mariage d’enfants
    https://www.slate.fr/story/256776/etats-unis-trop-de-mariages-forces-enfants-viols-agressions-sexuelles-pedophil

    Personne ou presque ne soupçonnerait une telle réalité et pourtant, les unions impliquant des mineurs restent légales dans 40 des 50 États.

    Les chiffres glacent le sang. « En moins de vingt ans, de 2000 à 2018, 300.000 enfants ont été mariés, essentiellement des jeunes filles de parfois 10 ans à peine. Bien que peu connues des Américains, ces unions sont tout à fait légales dans la majorité des États du pays. Et dans cinq d’entre eux, elles se font sans aucune limite d’âge », s’insurge Rima Nashashibi, fondatrice en 2015 de Global Hope 365, une coalition de trois ONG luttant contre le trafic et la maltraitance d’enfants, dont les propos sont rapportés par France Inter. « Dans 90% des cas, ce sont des victimes d’abus sexuels, poussées par leurs parents, leur communauté religieuse ou leur milieu social à une union qu’elles ne désirent pas. »

    [...]

    À ce jour, seuls dix États et deux territoires interdisent le mariage de mineurs : le Delaware et le New Jersey (2018), les Samoa américaines, les Îles Vierges des États-Unis, la Pennsylvanie et le Minnesota (2020), le Rhode Island et New York (2021), le Massachusetts (2022), le Vermont, le Connecticut et le Michigan (juin 2023). Selon les données d’Unchained at last, dix États ont fixé l’âge minimal à 17 ans, vingt-trois à 16 ans, deux à 15 ans, et cinq n’ont pas du tout d’âge minimum.

    #mariage_forcés #mariage #viol

  • Le projet de loi immigration instrumentalise la #langue pour rejeter des « migrants »

    La notion de « #langue_d’intégration » est revenue sur les devants de la scène politique avec le projet de loi qui visent à durcir les possibilités d’accueil des « migrants » en France, notamment en exigeant un niveau certifié de #français pour l’obtention d’un séjour longue durée. De nombreuses recherches montrent les effets pervers de cette pseudo-évidence, qui n’est qu’une #croyance_erronée.

    L’idée que la capacité à s’exprimer en langue officielle serait une condition préalable à la stabilisation du droit au séjour, car indicateur d’intégration, est devenue courante. C’est le cas notamment en France où a été officialisée la notion, critiquée (Vadot, 2017), de « Français Langue d’Intégration » en 2012 (Adami et André, 2012) comme un élément-clé conditionnant l’autorisation au séjour long des étrangers hors Union Européenne sur le territoire (Ouabdelmoumen, 2014). Cette condition est même imposée aux conjoints de Français alors que la loi fait, par ailleurs, obligation aux époux de vivre ensemble[1], ce dont s’alarme le collectif « Les Amoureux au Ban Public »[2], d’autant que la loi fait, par ailleurs, obligation aux époux de vivre ensemble, ce qui place les époux face à une contradiction terrible et insoluble. L’apprentissage de la ou d’une langue officielle du pays comme « preuve d’intégration » pour obtenir l’autorisation de séjour ou l’accès à la citoyenneté a d’ailleurs été exigée par d’autres pays de l’U.E. ces dernières décennies (Extramania, 2012 ; Goult, 2015a ; Pradeau, 2021).
    L’intégration linguistique est décrétée preuve d’assimilation

    La notion d’intégration a été officialisée en France dans les années 1990 (création du Haut Conseil à l’Intégration[HCI] par décret en 1989[3], intitulé d’un ministère depuis 1991[4]) et réaffirmée par diverses lois. Dès 2003, la « relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité » prévoit :

    Art. 8 : la délivrance d’une première carte de résident est subordonnée à l’intégration républicaine de l’étranger dans la société française, appréciée en particulier au regard de sa connaissance suffisante de la langue française et des principes qui régissent la République française.

    Elle a été complétée par les lois de 2006 « relative à l’immigration et à l’intégration » et de 2007 « relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile ».

    Le glossaire « Les Mots de l’intégration » du HCI a une entrée Intégration « participation effective de l’ensemble des personnes appelées à vivre en France à la construction d’une société rassemblée dans le respect de principes partagés » relativement distincte de Assimilation : « Aboutissement supposé ou attendu d’un processus d’intégration de l’immigré tel que celui-ci n’offre plus de caractéristiques culturelles distinctes de celles qui sont censées être communes à la majorité des membres de la société d’accueils ». On présente ainsi l’assimilation comme un aboutissement au plus haut degré de l’intégration. Cette distinction est légère :

    « L’adoption du mot [intégration] n’est cependant pas fortuite. Elle correspond à une tendance lourde de la société française face aux étrangers et néo-Français (...) Une intégration qui ressemble comme une jumelle à l’assimilation d’avant-hier (…) Ces termes furent bientôt interchangeables » (Gaspard, 1992, 21-23 et 124).

    La connotation totalitaire de l’assimilation a été contestée. Ainsi, à propos d’autres populations en situation précaire que les « migrants » : « Assimiler, c’est vouloir réduire l’autre au même, c’est une violence essentielle qui méconnaît l’expérience fondamentale de l’altérité, d’autrui. Assimiler est une démarche totalitaire » (Boyer, 2013, 110). Elle a ensuite été masquée par le terme intégration. À partir des années 2000, la montée du nationalisme français a d’ailleurs conduit au retour de l’usage « décomplexé » du terme assimilation, notamment dans les discours marqués très à droite (thème de campagne du candidat à la présidentielle Éric Zemmour en 2022, entre autres).

    La notion d’assimilation, appréciée notamment « au regard de sa connaissance de la langue française », est d’ailleurs restée dans la loi française depuis 1945 comme condition d’obtention de la nationalité française.
    L’association langue et intégration s’est répandue avec la montée des nationalismes et la crainte de l’immigration

    La notion de « Français Langue d’Intégration », institutionnalisée en France, conduit même, dans un texte de l’organisme officiel chargé de la politique linguistique en France, à affirmer qu’il y aurait un effet automatique de non intégration si le français n’est pas assez « maitrisé » :

    « Sous l’angle linguistique, (…) l’intégration humainement et socialement réussie passe par l’acquisition d’une compétence adéquate dans la langue du pays d’accueil. Son insuffisante maîtrise conduit, en effet, inéluctablement à l’exclusion sociale, culturelle et professionnelle » (DGLFLF, 2005, 7).

    Dans sa thèse, M. Gout montre qu’il y a depuis les années 2000 « une quasi-unanimité du discours politique en Europe sur le rôle prioritaire de la langue dans l’intégration » (Gout, 2015a, 70). Selon C. Extramiana (2012, 136) :

    « Les législations relatives à la maîtrise de la langue du pays d’accueil s’appliquent à trois situations administratives distinctes : l’entrée sur le territoire, la résidence permanente et l’acquisition de la nationalité (...) On constate un pic de 2003 à 2008. L’évolution concerne au premier chef les pays d’Europe de l’Ouest : le Danemark (2003, 2006, 2010), la Belgique/communauté flamande (2003), l’Allemagne (2004, 2007, 2008), la Grèce (2004 et 2005), la Norvège (2005), l’Autriche (2005), les Pays-Bas (2006 et 2007), la France (2007 et 2008), le Liechtenstein (2008). L’année 2009 voit l’adoption de deux nouvelles législations, pour l’Italie et le Liechtenstein, qui a connu une première législation l’année précédente ».

    La Suisse les a rejoints en 2005 pour le séjour long et 2018 pour l’acquisition de la nationalité, dans une des quatre langues officielles (Pradeau, 2021, 194 et 203-suiv.).
    Une fausse évidence, contradictoire et contredite par la recherche

    Or, de nombreuses réserves ont remis en question cette « évidence ». L’accord sur la fonction intégratrice de la langue n’est d’ailleurs général ni dans le temps ni dans l’espace : « Avant 2002, en dehors de l’Allemagne, aucun État membre n’avait d’exigence linguistique vis-à-vis des migrants » (Gout, 2015b, 77). Jusqu’à 2013 en Belgique et 2018 en Italie, il n’y en avait pas. En outre, les exigences ne concernent pas toute une partie de la population étrangère : les ressortissants des autres pays membres de l’UE peuvent s’installer librement (et même voter à certaines élections locales dans certains pays, comme la France) sans aucune condition linguistique. Le préalable linguistique ne vise que certaines populations, de façon clairement discriminatoire.

    De nombreuses études montrent que l’apprentissage de la langue officielle du pays dit « d’accueil » n’est pas une condition à une « intégration », laquelle passe aussi et surtout par d’autres voies, notamment emploi, logement, relations sociales, les habitants du pays n’étant pas, la plupart du temps, monolingues en langue officielle, contrairement à une croyance répandue (Biichlé, 2007 ; Archibald et Galligani, 2009 ; Benson, 2011 ; Hambye et Romainville, 2013 ; Étrillard, 2015). Di Bartolo (2021) a montré, en comparant les biographies linguistiques de familles italiennes installées en Suisse romande et en Savoie française que ce sont surtout les contextes sociolinguistiques qui ont des effets sur le rapport aux langues officielle et familiale, phénomène attesté dans de nombreuses situations (Blanchet, 2019 et 2022). D’autres concluent, en plus, que la pratique préalable ou l’apprentissage même réussi du français ne conduisent pas automatiquement à une « intégration » pour des personnes qui vont subir des discriminations par exemple xénophobes ou racistes (Al Ahmad, 2021). Enfin, la langue de néo-socialisation des personnes migrantes continue à se faire en fait, là où c’est encore nécessaire, plutôt dans une langue dite « locale » ou « régionale » qu’en langue officielle nationale (Beaubrun, 2020 pour la Martinique), processus attesté depuis longtemps mais largement ignoré par les instances étatiques françaises puisqu’il contredit l’unicité linguistique prétendue de la France (Eloy, 2003 pour la Picardie ; Blanchet, 2003 pour la Provence, par exemple). Enfin, au-delà des ressortissants de l’U.E., qui représentent 1/3 des « immigrés » en France[5], on peut être français ou française par filiation et ne pas parler français, par exemple pour les personnes qui sont nées et ont grandi à l’étranger ou dans des parties de la France où le français a été, voire est encore aujourd’hui, en partie étranger : si le cas est devenu rare en « métropole » suite à la politique linguistique autoritaire de l’État, il reste courant par exemple en Guyane[6].

    Ces recherches ne nient pas que « les intégrations (sociale, professionnelle, scolaire) sont, en partie, facilitées grâce à une compétence linguistique ou plutôt sociolangagière ». Elles précisent que cette compétence est « à acquérir à travers la multiplication des pratiques et des situations sociolangagières rencontrées » (Calinon, 2013, 43) et qu’il faut donc pouvoir vivre ces situations sans condition préalable. Des critiques sévères ont ainsi été émises sur l’apprentissage obligatoire, voire préalable, d’une langue dite « d’intégration » :

    « Aujourd’hui, en Europe, l’obligation institutionnelle d’ “intégration linguistique“ pour les migrants, avec la signature d’un contrat d’accueil et le passage obligatoire de tests qui décident de leur régularisation administrative (...) constitue un frein à l’adhésion des apprenants » (Gout, 2015b,139).

    « Parmi les effets contreproductifs relevés, la formation en langue (...) obligatoire (…) risque alors de compromettre d’autres projets et opportunités qui peuvent se révéler tout aussi décisifs dans l’apprentissage, comme dans l’intégration (travail ou bénévolat, recherche d’un logement plus décent, des opportunités de socialisation…). Cela amène (…) à se sentir empêchés de participer à la société française » (Mercier, 2021, n.p.).

    L’acquisition ou l’apprentissage de la langue « n’est pas un préalable à celle-ci [la vie sociale] mais sa conséquence » (Beacco, 2008, 15).
    La langue instrumentalisée pour faire obstacle à une véritable intégration des « migrants », donc pour les rejeter

    L’analyse de nombreux travaux portant sur les processus sociolinguistiques effectivement suivis par les personnes dites « migrantes » (Blanchet et Belhadj, 2019) confirme que les politiques et dispositifs visant une « intégration linguistique » obligatoire et surtout préalable, comme condition d’autorisation d’une insertion sociale effective, ne sont pas justifiés. L’acquisition des langues nécessaires à la vie sociale dans le pays d’accueil s’avère en fait motivée et réalisée par une participation concrète à cette vie sociale. Dès lors, il semble bien que ces dispositifs étatiques aient un tout autre objectif, de contrôle social (Vadot, 2022) : dresser un obstacle pour empêcher le plus grand nombre possible de personnes étrangères venant de certains pays d’avoir accès un séjour stable, durable, dans le pays dit d’installation, voire un séjour définitif en devenant ressortissant de ce pays. Cette interprétation est confirmée par le fait que les tests dits « d’intégration » ou « d’assimilation » comportent aussi des questions sur le pays auxquelles la plupart de ses citoyens seraient bien incapables de répondre[7] (Blanchet et Clerc Conan, 2015).

    On a manifestement affaire à un cas typique de discrimination glottophobe (au prétexte que des gens parlent une autre langue plutôt que français) qui recouvre une discrimination xénophobe (au prétexte que des gens sont étrangers), qui recouvre une discrimination ethniste ou raciste (au prétexte de telle ou telle origine). Ce n’est pas une politique d’intégration, c’est une politique de rejet[8].
    Références :

    Adami H., André V. (2012). Vers le Français Langue d’Intégration et d’Insertion (FL2I). Dans Adami H., Leclercq V. (dirs.), Les migrants face aux langues des pays d’accueil : acquisition naturelle et apprentissage guidé. Villeneuve d’Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, p.205-214. En ligne : https://books.openedition.org/septentrion/14056

    Al Ahmad, R. (2021). Étude d’un atelier d’apprentissage du français par un public d’adultes « issus de la migration » dans un milieu associatif bénévole. Une mise en perspective des objectifs, besoins et modalités d’intervention des bénévoles et des apprenant.e.s par le détour d’une expérienciation d’approches plurilingues et interculturelles, Thèse de doctorat en sociolinguistique sous la direction de Ph. Blanchet, université Rennes 2, https://www.theses.fr/2021REN20035

    Archibald, J. et Galligani, S. (Dir.) (2009), Langue(s) et immigration(s) : société, école, travail, Paris : L’Harmattan.

    Beacco, J.-C. (2008). Les langues dans les politiques d’intégration des migrants adultes, www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/Mig08_JC-Beacco_PresDocOr.doc

    Beaubrun, F. (2020). Contextualisation didactique et médiations linguistiques, identitaires et culturelles dans l’enseignement du français langue d’intégration en Guadeloupe, thèse de doctorat sous la direction de F. Anciaux, université des Antilles, https://www.theses.fr/2020ANTI0499

    Benson, M. (2011). The British in rural France : lifestyle migration and the ongoing quest for a better way of life, New York : Manchester University Press.

    Biichlé, L. (2007). Langues et parcours d’intégration de migrants maghrébins en France, Thèse de Doctorat sous la direction de Jacqueline Billiez, Université Stendhal, Grenoble 3, http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/72/90/28/PDF/ThA_se.pdf

    Blanchet, Ph. (2003). Contacts et dynamique des identités culturelles : les migrants italiens en Provence dans la première partie du XXe siècle. Dans La France Latine - revue d’études d’oc 137, Paris, 2003, p. 141-166, https://www.researchgate.net/publication/341078901_Contacts_et_dynamique_des_identites_culturelles_les_migrants

    Blanchet, Ph. (2019a). Effets des contextes sociolinguistiques sur les pratiques et les transmissions de plurilinguismes familiaux. Dans Revue algérienne d’anthropologie et de sciences sociales Insaniyat 77-78, p. 11-26, https://journals.openedition.org/insaniyat/17798

    Blanchet, Ph. (2022). Migrations, Langues, Intégrations : une analyse sociolinguistique comparative sur des stratégies étatiques et familiales. Dans Langues, cultures et sociétés, 8-2, p. 33-45 ; https://revues.imist.ma/index.php/LCS/article/view/35437

    Blanchet, Ph. et Belhadj Hacen A. (Dir.) (2019). Pratiques plurilingues et mobilités : Maghreb-Europe, Revue algérienne d’anthropologie et de sciences sociales Insaniyat, 77-78 bilingue arabe-français (daté 2017), https://journals.openedition.org/insaniyat/17771

    Blanchet, Ph. et Clerc Conan, S. (2015). Passer de l’exclusion à l’inclusion : des expériences réussies d’éducation à et par la diversité linguistique à l’école. Dans Blanchet, Ph. et Clerc Conan, S. (coord.), Éducation à la diversité et langues immigrées, Migrations Société 162, p. 51-70, https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2015-6-page-49.htm

    Boyer, H. (2013). Accueillir, intégrer, assimiler : définitions et éthique. À propos de l’accueil et de l’intégration des travailleurs handicapés en milieu professionnel, Dans Vie sociale et traitements 119, p. 106-111, https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2013-3-page-106.htm

    Calinon, A.-S. (2013). L’« intégration linguistique » en question, Langage et société 144, p. 27-40,https://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2013-2-page-27.htm

    Délégation Générale à La Langue Française (éd.) (2005). L’intégration linguistique des immigrants adultes, https://www.culture.gouv.fr/content/download/93701/file/rencontres_2005_09_integration_migrant_adultes_def.pdf

    Di Bartolo, V., Rapport à « la langue et à la culture italiennes » chez de jeunes adultes issus de familles du Mezzogiorno immigrées en Vaud et en Savoie dans les années 50/60. Quels processus de transmission au croisement de la sphère privée et publique ?, thèse de doctorat en sociolinguistique sous la direction de Ph. Blanchet et A. Gohard-Radenkovic, universités Rennes 2 et Fribourg (Suisse), https://www.theses.fr/2021REN20031

    Eloy, J.-M. et al. (2003). Français, picard, immigrations. Une enquête épilinguistique, Paris : L’Harmattan.

    Étrillard, A. (2015). La migration britannique en Bretagne intérieure : une étude ethno-sociolinguistique des pratiques d’interaction et de socialisation, thèse de doctorat de sciences du langage sous la direction de Ph. Blanchet, université Rennes 2, https://www.theses.fr/2015REN20035

    Extramiana, C. (2012). Les politiques linguistiques concernant les adultes migrants : une perspective européenne. Dans Adami, H., & Leclercq, V. (Eds.), Les migrants face aux langues des pays d’accueil : Acquisition en milieu naturel et formation. Villeneuve d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion. doi :10.4000/books.septentrion.14075

    Gaspard, F. (1992). Assimilation, insertion, intégration : les mots pour "devenir français". Dans Hommes et Migrations1154, p. 14-23, www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1992_num_1154_1_1826

    Gout, M. (2015a). Le rapport entre langue et intégration à travers l’analyse comparative des dispositifs organisationnels des cours linguistiques d’intégration aux jeunes migrants hors obligation scolaire. Étude comparative des dispositifs en Allemagne, Belgique, France et Royaume Uni, Thèse de doctorat sous la direction de S. Clerc, Université d’Aix-Marseille. https://www.theses.fr/2015AIXM3038

    Gout, M. (2015b), Quatre approches didactiques pour la formation linguistique des migrants nouveaux arrivants. Dans Migrations Société 162, p. 139-154, https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2015-6-page-139.htm

    Hambye, Ph. et Romainville, A. S. (2013). Apprentissage du français et intégration, des évidences à interroger, Français et Société n°26-27.

    Mercier, E., 2021, Migrants et langue du pays d’accueil : les risques de transformer un droit en devoir, The Conversation, https://theconversation.com/migrants-et-langue-du-pays-daccueil-les-risques-de-transformer-un-d

    Ouabdelmoumen, N., (2014) Contractualisation des rapports sociaux : le volet linguistique du contrat d’accueil et d’intégration au prisme du genre, Thèse de doctorat en sciences du langage sous la direction de Ph. Blanchet, Université Rennes 2.

    Pradeau, C., 2021, Politiques linguistiques d’immigration et didactique du français pour les adultes migrants : regards croisés sur la France, la Belgique, la Suisse et le Québec, Paris : Presses de la Sorbonne Nouvelle.

    Vadot, M. (2017). Le français, langue d’« intégration » des adultes migrant·e·s allophones ? Rapports de pouvoir et mises en sens d’un lexème polémique dans le champ de la formation linguistique, Thèse de doctorat en sciences du langage sous la direction de J.-M. Prieur, Université Paul-Valéry Montpellier III, https://www.theses.fr/2017MON30053

    Vadot, M. (2022). L’accueil des adultes migrants au prisme de la formation linguistique obligatoire. Logiques de contrôle et objectifs de normalisation, Études de linguistique appliquée 205, p. 35-50, https://www.cairn.info/revue-ela-2022-1-page-35.htm

    [1] https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006422766

    [2] http://www.amoureuxauban.net

    [3] Le Haut Conseil à l’intégration a pour mission de « donner son avis et de faire toute proposition utile, à la demande du Premier ministre sur l’ensemble des questions relatives à l’intégration des résidents étrangers ou d’origine étrangère ».

    [4] Dont l’intitulé a comporté, de plus celui d’identité nationale de 2007 à 2010, cooccurrence significative.

    [5] https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212

    [6] https://www.culture.gouv.fr/Media/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/fichiers/publications_dglflf/Langues-et-cite/Langues-et-cite-n-28-Les-langues-de-Guyane

    [7] https://www.slate.fr/story/121455/danemark-test-citoyennete-culture-generale-naturalisation

    [8] NB : Ce texte est une version développée d’un article publié dans The conversation le 20 juin 2023, lors de l’annonce du projet de loi (https://theconversation.com/non-la-langue-francaise-nest-pas-une-condition-a-lintegration-des-m)

    https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/061123/le-projet-de-loi-immigration-instrumentalise-la-langue-pour-rejeter-
    #loi_immigration #France #sociolinguistique #intégration #Français_Langue_d’Intégration #obligation #langue_officielle #preuve_d'intégration #intégration_linguistique #citoyenneté #naturalisation #droit_de_séjour #assimilation #nationalisme #instrumentalisation #rejet #vie_sociale #discrimination_glottophobe #glottophobie #discriminations #xénophobie #racisme

    ping @karine4 @isskein @_kg_

  • [Pub] La luminothérapie, traitement contre la dépression
    https://www.slate.fr/story/255371/luminotherapie-gadget-traitement-depression-hiver-lumiere

    blues hivernal, dépression saisonnière, la luminothérapie a démontré son efficacité dans les deux cas. Pour le premier, elle peut se suffire à elle-même en apportant du mieux-être et en permettant de mieux démarrer la journée. Dans le second, la luminothérapie, éventuellement associée à une psychothérapie et/ou à un traitement médicamenteux, est une aide précieuse qui permet à la personne d’être à nouveau fonctionnelle.
    de nombreuses études randomisées contre placebo montrent une efficacité de la luminothérapie dans le traitement de la dépression saisonnière
    .
    Reste à poser le contexte de ces découvertes, à comprendre comment fonctionne la luminothérapie et pour quelles indications (spoiler : pas uniquement contre la dépression saisonnière), et à savoir comment et quand utiliser ces fameuses lampes.

    En 1980-1981, deux observations se font de manière concomitante. L’une montre que la lumière modifie les rythmes circadiens (ou #horloge_biologique). L’autre montre que la modification des rythmes circadiens a un effet antidépresseur. Le lien entre les deux est rapidement fait, et il confirme les effets antidépresseurs de la lumière chez des patients déprimés unipolaires et chez des patients bipolaires. Et, en 1984, une célèbre série de cas montre l’efficacité du traitement par la lumière de trente patients souffrant de dépression saisonnière.
    Quand nous nous exposons à la lumière le matin, l’été, nous donnons un signal très fort à notre organisme et inhibons la sécrétion de #mélatonine –qui est l’#hormone_de_l'obscurité et non du sommeil, comme on le dit souvent. Si cette mélatonine fait dormir, c’est parce qu’elle est #chronobiotique et non soporifique. C’est elle qui donne un signal de nuit. Or, l’hiver, cette mélatonine est sécrétée plus longtemps.
    une méta-analyse fournit des preuves solides de l’efficacité de la luminothérapie sur les dépressions saisonnière, non saisonnière, unipolaire, bipolaire, en traitement de première ligne ; en traitement de combinaison ou en traitement “add on”, c’est-à-dire pour booster la réponse à un antidépresseur.
    Nous avons aussi des éléments qui nous laissent à penser que la luminothérapie est utile dans la prévention de la dépression ou de la rechute. Pour l’heure, elle est surtout utilisée en pratique jusqu’à réduction des symptômes dans la dépression, et pendant toute la période à risque pour la dépression saisonnière.
    Il convient d’être vigilant face à d’éventuelles pathologies rétiniennes comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (ou #DMLA) ; dans ce cadre, une consultation chez l’ophtalmologue est indiquée »

    l’autre principal point de vigilance « concerne les troubles #bipolaires : il ne faut pas faire de luminothérapie sans traitement thymorégulateur, au risque de déclencher un virage maniaque »

    #dépressions #prévention #béquille #luminothérapie

  • Apple et Google désactivent la localisation à Gaza et en Israël
    https://www.nextinpact.com/lebrief/72740/apple-et-google-desactivent-localisation-a-gaza-et-en-israel

    Apple (qui édite Apple Plans) et Google (qui édite Google Maps et Waze) ont désactivé les mises à jour automatiques de leurs applications de #cartographie à #Gaza et dans certaines zones israéliennes.

    Auprès de Bloomberg, un porte-parole de Google a confirmé que les fonctionnalités permettant de consulter le trafic et les risques d’encombrement en temps réel étaient désactivées – celles permettant d’établir un trajet et d’estimer une heure d’arrivée restent utilisables.


    L’une des sources de Bloomberg chez Google déclare que la décision a été prise sur demande de l’armée israélienne, pour éviter que le Hamas ne puisse déceler ses mouvements terrestres.
 #Israël s’apprête en effet à envahir Gaza par la terre. 


    Des actions similaires avaient été réalisées dans le contexte de la guerre en Ukraine.

    edit

    Les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, évoquent des combats au sol dans deux secteurs de la bande de Gaza avec l’armée israélienne : « Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun [nord] et Al Boureij [centre]. De violents combats sont en cours », écrivent-elles dans un communiqué.

    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/27/en-direct-guerre-israel-hamas-intenses-bombardements-israeliens-sur-la-bande

    #guerre #gazaouis

    • Dans la bande de Gaza, Israël franchit une nouvelle étape en intensifiant ses opérations militaires, 28 octobre, 10h, modifié à 14h42
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/28/israel-intensifie-ses-operations-dans-la-bande-de-gaza_6197007_3210.html

      Il était attendu que la guerre de l’armée israélienne à Gaza débute au cours d’une nuit. Sur ce point, toutes les sources semblaient d’accord, ces derniers jours, lorsqu’il s’agissait d’envisager la manière dont devaient commencer les #opérations_terrestres israéliennes dans la bande, déjà ciblée par des bombardements intenses. Pour le reste, depuis le schéma d’une #invasion au sol de grande ampleur, esquissé dans l’urgence après l’attaque du Hamas du 7 octobre, jusqu’à un plan intégrant des actions localisées avant un déploiement d’infanterie en plusieurs phases, toute une gamme d’actions a été envisagée. Dernièrement, une série d’opérations limitées à certains secteurs, opérée par des forces très mobiles, semblait privilégiée.

      .... une nouvelle étape militaire a été franchie, ainsi décrite par le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari : « L’armée de l’air s’attaque avec des moyens importants à des cibles souterraines et à des infrastructures de la terreur, et les forces de l’infanterie étendent le champ de leurs opérations. » « Les IDF [Forces de défense israéliennes], a-t-il ajouté, agissent avec force… pour atteindre les objectifs de cette guerre. »
      Lesquels ? Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait défini succinctement ces objectifs, deux jours plus tôt, au cours d’un discours télévisé où il expliquait que l’armée avait pour mission d’« éliminer le Hamas en détruisant ses capacités militaires et ses structures diverses, tout en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener [un échantillon minimal de] nos otages ». Après l’attaque du Hamas, lorsque la réponse militaire israélienne semblait animée par une volonté de répliquer que rien ne semblait pouvoir tempérer, la question des #otages ne figurait pas au cœur des projections tactiques. Avec le temps, cette position s’est nuancée.

      Combats au sol

      Mais alors que des tentatives de négociations à ce sujet sont toujours en cours, s’astreindre à attendre une libération collective avant de déclencher les opérations terrestres apparaît comme un piège à plusieurs sources militaires israéliennes. L’une d’elles estimait, vendredi, ne voir dans le processus de négociations qu’une « façon de gagner du temps, pour le Hamas, en espérant jouer l’usure contre nous ». ....

      L’« extension » décrite par le contre-amiral Hagari se réfère à deux opérations menées dans les vingt-quatre heures précédentes au cours desquelles ont eu lieu une #attaque_terrestre d’une unité à bord de blindés, et une opération par la mer. Des combats au sol, désormais, semblent donc avoir lieu. L’armée israélienne s’installe dans une forme d’action qu’il est toutefois difficile de cerner avec exactitude, sans doute intentionnellement, afin d’éviter de pousser les alliés du Hamas, comme le Hezbollah libanais, à entrer dans le conflit. Vendredi après-midi, une source proche des milieux sécuritaires israéliens analysait sans détour : « Je ne crois pas qu’il faille s’attendre dans l’immédiat à une invasion terrestre avec quatre ou cinq divisions. Dans un premier temps, les incursions ponctuelles auront pour mission de frapper le Hamas mais aussi de collecter du renseignement, en vue de frappes sur leur réseau de tunnels, ou encore de localiser des otages. En fait, il est possible de dire que l’opération, sous cette forme, a déjà commencé. »

      ... Dans les heures qui ont précédé le début de cette « extension » décrite par l’état-major israélien, une autre déclaration avait été faite, sous la forme d’une animation en 3D diffusée et assortie d’une carte détaillant des installations à caractère militaire du Hamas construites sous le principal #hôpital de Gaza, #Al-Shifa. Des accusations qui avaient commencé à être prononcées dès 2009 et qui concernent d’autres hôpitaux. Signe que ces établissements pourraient faire partie des cibles ? ....

    • Qu’est-ce que ça veut dire, « couper les communications » à Gaza ?
      https://www.slate.fr/story/255485/que-veut-dire-couper-communications-internet-telephone-bande-gaza-palestine-is

      La plupart des infrastructures permettant d’assurer une liaison téléphonique et internet à Gaza ont été détruites par les frappes de l’armée israélienne.

      .... « Il s’agit d’une évolution terrifiante », a déclaré à Wired Marwa Fatafta, responsable de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord au sein du groupe de défense des droits civils numériques Access Now. Retirer complètement Gaza du réseau tout en lançant une campagne de bombardements sans précédent signifie simplement que quelque chose d’atroce est sur le point de se produire. »

      Cette vive inquiétude est partagée par la plupart des observateurs internationaux. Deborah Brown, une chercheuse travaillant pour Human Rights Watch (HRW) au sein de la division Technologies et droits humains, estime que « cette coupure de l’information risque de servir de couverture à des atrocités de masse et de contribuer à l’impunité des violations des droits humains ».
      Amnesty International, qui a également perdu contact avec ses équipes gazaouies, alerte sur la difficulté « d’obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens à Gaza, et d’entendre directement ceux qui subissent ces violations ».
      En l’absence de tout réseau permettant de faire sortir des informations depuis Gaza, le bilan humain de l’assaut mené hier soir par l’armée israélienne n’est pas encore connu. À cette heure, la seule source demeure l’armée israélienne ....

  • D’où nous vient cette habitude de fantasmer des relations entre des personnages de série ? | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/253071/ship-fan-fiction-couples-personnages-series-televisees-sculder-harmony-byler-c

    Depuis des dizaines d’années, les fans donnent vie aux couples platoniques qu’ils voudraient voir exister sur le petit écran. Une manière créative de consommer.

    1993. X-Files et son iconique duo d’agents spéciaux Fox Mulder et Dana Scully, campés par David Duchovny et Gillian Anderson, débarque sur le petit écran. Il y a entre les deux personnages une alchimie et une tension sexuelle palpables, mais leur relation reste relayée au second plan durant six longues saisons. Impatients de voir cette attirance se concrétiser, les fans développent eux-mêmes l’histoire du couple « Sculder ». Le shipping, un terme qui désigne les relations fantasmées entre des personnages fictionnels, est né.

    Avant l’apparition des imbrications de noms propres telles que Sculder (mélange de Scully et Mulder), les fans utilisaient le caractère slash pour parler des relations fictionnelles qu’ils imaginaient. On parlait alors de « fiction slash » : « Aux origines du shipping il y a la fiction slash, qui démarre traditionnellement dans les années 1970 et dont le couple le plus célèbre est celui de Kirk et Spock [deux personnages de Star Trek, ndlr]. C’est au départ une façon pour des téléspectateurs, majoritairement féminins ou gays, de s’approprier des récits de science-fiction dans lesquels les relations d’amitié masculines sont bien plus développées que les relations hommes-femmes », explique Marjolaine Boutet, historienne spécialiste des représentations médias et pop culture.

    Grâce à la fiction slash, le public se réapproprie des bromances pour mieux s’y retrouver. « Dans les années 1970, c’était une façon de remettre de la romance et de l’égalité entre les personnages dans ce qui se présentait comme des films d’action avec des actions viriles. Ça manquait cruellement de sentiments », ajoute la spécialiste. Parmi ces duos fantasmés : Spock et Kirk (Star Trek), Starsky et Hutch, Maverick et Iceman (Top Gun)...

    Fantasmer des relations platoniques

    Au milieu des années 1990, avec le couple Sculder, les usages changent et le terme « ship » apparaît au sein de la communauté de fans de la série. Dans la continuité du slash, la pratique du shipping concerne surtout des œuvres pour ados et de science-fiction, et c’est un public principalement féminin qui y a recours.

    Mais alors que le slash mettait surtout en scène des relations homosexuelles, ce n’est plus le cas avec le shipping : on peut imaginer n’importe quel couple, une relation incluant trois personnages ou plus, ou des membres d’une même famille (de manière non romantique, comme c’est le cas avec le couple Beltavia, pour Bellamy et Octavia Blake de The 100). On peut même se livrer à des « ship wars » (des « guerres des ships ») pour défendre la relation fantasmée que l’on estime être la meilleure : du côté des fans de The 100, les partisans du couple composé de Clarke Griffin et de Lexa (Clexa) s’opposaient ainsi aux supporters du couple Clarke Griffin-Bellamy Blake (Bellarke).

    Là où les intrigues diffusées à l’écran laissent de côté la romance ou montrent des relations souvent prudes, en ne faisant que suggérer l’acte sexuel, des shippeurs s’affranchissent par ailleurs de la pudeur pour basculer dans l’érotisme ou la pornographie. C’est par exemple le cas d’une fan-fiction de l’internaute GoOasis726 dans laquelle Bella (de Twilight) organise un plan à quatre avec un couple d’amis pour l’anniversaire de Jacob.

    Les fans pallient les manques des séries télévisées

    Plus récemment, les fans ont prêté à Will Byers et Mike Wheeler une autre relation que celle qu’on leur connaissait dans Stranger Things. Si l’on a depuis appris que Will est amoureux de Mike, les shippeurs avaient déjà repéré « la relation qu’ils partagent et la manière dont ils se réconfortent mutuellement lorsqu’ils éprouvent des sentiments partagés ou face à leurs traumas personnels », détaille le site Shipping Wiki.

    Une complicité établie qui leur a servi de point de départ pour pousser bien plus loin le couple Byler au travers de fan-fictions, parfois illustrées de dessins représentant les deux adolescents en train de se tenir la main ou de s’embrasser, les joues rouges de désir.

    Plus inclusives par rapport aux années 1970 qui ont vu la fiction slash éclore, tant au niveau des personnages que des relations entre eux, les séries n’en restent pas moins un incroyable vivier pour des fans à l’imagination débordante.

    « Les relations égalitaires ont quantitativement évolué, c’est certain, confirme Mélanie Bourdaa, docteure en sciences de l’information et de la communication spécialisée dans les pratiques culturelles des téléspectateurs. Mais qualitativement, il reste encore des progrès à faire dans les représentations et en particulier dans celles des minorités sexuelles, de genre et ethno-raciales. Le shipping permet aux fans de visibiliser ces groupes sociaux et il est toujours autant utilisé pour mettre en avant des couples qui ne sont pas canoniques à l’écran mais dont les fans aimeraient qu’ils le soient. »
    De la fan-fiction à la fiction

    Outil créatif et émancipateur, le shipping fait pleinement partie de la culture fan : ces récits alimentent les fandoms (communautés de fans) et leur imaginaire collectif. Les shippeurs développent ces relations sur des forums où ils postent des épisodes entiers qu’ils ont écrits, dans des illustrations (les fanarts), au travers de montages vidéos au fond sonore assurément kitsch. « Il y a une vraie dimension créative et le shipping, comme le cosplay d’ailleurs, permet aux gens de trouver du sens. Ça montre que les téléspectateurs ne sont pas passifs », note Marjolaine Boutet.

    Plus que simplement stimulantes, ces fictions créent du lien entre les fans et viennent flouter la frontière entre producteurs et téléspectateurs. Dans son ouvrage Digital Fandom – New Media Studies, Paul Booth, professeur en études médiatiques à Chicago, qualifie ainsi de « produsers » ces fans impliqués dans la culture participative, qui créent et diffusent des contenus quasiment professionnels par le biais des nouvelles technologies.

    Il arrive d’ailleurs que l’émulation 2.0 autour de deux personnages s’affranchisse des communautés de fans pour toucher l’ensemble des téléspectateurs : « Pour la série Xena, la guerrière, les producteurs ont repéré l’engouement des fans pour un couple à travers les nombreuses fan-fictions qui mettaient en avant une relation amoureuse entre les deux personnages, et ils ont décidé de leur faire des clins d’œil dans la série, puis d’officialiser la relation dans la saison 6 », retrace Mélanie Bourdaa. Qui sait, la relation platonique qui vous frustre à l’écran finira peut-être par dégager sueur et phéromones. Mais pour cela, il va falloir être productif.

    #Fans #Mélanie_Bourdaa #Séries #Romance #Couples

  • #Covid-19 : avec l’arrivée du variant Eris, le retour d’un protocole sanitaire ? | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/252396/covid-rentree-nouveaux-variants-eris-augmentation-cas-epidemie

    […] force est de constater que les promesses n’ont pas été tenues et que, des écoles aux hôpitaux en passant par les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les entreprises, les bars, restaurants et transports publics, l’air intérieur n’est pas aussi sécurisé qu’il pourrait l’être. À la fin du XIXe siècle, il aura fallu cinquante ans pour se débarrasser du choléra à Londres, Paris et Berlin en assainissant l’eau que nous buvons. Combien de temps faudra-t-il attendre pour que nos pouvoirs publics se décident à éliminer enfin le coronavirus et les autres virus respiratoires de nos sociétés, en renouvelant, filtrant et purifiant l’air intérieur que nous respirons ?

  • L’une des plus vieilles synagogues du monde trouvée en Russie | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/251869/plus-vieilles-synagogue-ancienne-archeologie-decouverte-grece-antique-russie

    Sur le site archéologique de l’époque antique le plus important de Russie, une équipe de recherche vient de découvrir l’une des plus vieilles synagogues au monde.

    Le lieu de culte, qui était probablement utilisé depuis le début du Ier siècle après J.-C., il y a environ 2.000 ans, dévoile peu à peu ses secrets. Newsweek fait le point sur cette découverte.

    Des inscriptions qui laissent peu de place au doute

    Des archéologues ont mis au jour l’une des plus anciennes synagogues sur le site de Phanagoria, situé sur la péninsule de Taman, dans le sud-ouest de la Russie. Cette ancienne cité, fondée par les Grecs au milieu du VIe siècle avant J.-C., s’étendait de la mer d’Azov au nord à la mer Noire au sud.

    La cité a prospéré pendant plus de 1.500 ans et était l’une des deux capitales de l’ancien État hellénique. De nombreux objets et autres trésors avaient déjà été trouvés dans la région avant la découverte des scientifiques de l’Institute of Archaeology of the Russian Academy of Sciences.

    Grâce aux fondations excavées, les spécialistes ont pu déterminer que cette synagogue était rectangulaire, mesurait 21 mètres sur 6 et contenait deux pièces de 60 mètres carrés chacune. Des murs ont aussi été déterrés, dévoilant des peintures et des carreaux. Les recherches ont ainsi mené à la découverte de menorahs, de tables de culte, de restes de colonnes et de stèles faites de marbre.

    L’une d’entre elles date du Ve siècle après J.-C. et est gravée d’une inscription grecque se traduisant par « synagogue ». D’autres tablettes en marbre indiquent « salle de prière » et « synagogue », et sont respectivement datées de l’an 16 et 51 après J.-C., attestant que cette synagogue est l’une des plus anciennes au monde.

    Les premières traces de synagogues remontent au IIIe siècle avant J.-C., mais bien plus nombreuses sont celles qui ont été construites aux alentours du IIIe siècle après J.-C.

    Certains objets trouvés sur le site des recherches ont été analysés par les spécialistes, qui ont conclu que la synagogue a existé durant plus de 500 ans –prouvant ainsi qu’elle a connu le pillage de Phanagoria, dévastée par des tribus locales barbares.

    Certaines preuves historiques montrent que la communauté juive occupait une grande partie de la cité au Ier siècle après J.-C. et des données de l’époque médiévale appuient cette idée –certains historiens avancent même que la cité était cosmopolite.

    • Les synagogues : depuis quand et où ? - The Jerusalem Post
      https://www.jpost.com/edition-fran%C3%A7aise/art-et-culture/les-synagogues-depuis-quand-et-o%C3%B9-391308

      Les synagogues les plus anciennes et leurs traces archéologiques
      ● Les plus vieux fragments synagogaux retrouvés sont des pierres de dédicace en Egypte (-300) ou près du mont du Temple de Jérusalem (-100). Les plus anciens bâtiments se situent à Stobi en Macédoine (-350) et sur l’île de Delos en Grèce (-150). Le plus ancien et le mieux préservé est, sans conteste, celui de Doura Europos en Syrie (au départ -200 et édifice final datant de +200).
      ● On voit éclore de nombreuses synagogues en Egypte et ailleurs, dont la plus splendide est celle d’Alexandrie. Flavius Joseph en signale à Césarée, Nazareth et Kfar Nahum ainsi qu’en Grèce, à Rome, en Egypte et en Afrique du Sud ou à Sardes en Turquie. Les Evangiles en mentionnent l’existence à Damas, Athènes, Antioche de Piside, Iconium, Thessalonique, Berea, Corinthe, Ephèse, Sidon au Liban…
      ● On a retrouvé en Israël plus d’une douzaine de synagogues antérieures à la destruction du Second Temple (dont Gamla, Massada, vers Modiin en -200, Jéricho construite en -70…).
      ● Les archéologues en ont découvert plus d’une centaine construites entre les IIIe et VIIe siècles, dont celles de Césarée, Tsippori, Tibériade, Kfar Baram (entre 200 et 300, vers la frontière libanaise) et Kfar Nahoum (entre 300 et 400 vers le lac de Tibériade), ainsi que près de 50 en Galilée et dans le Golan. Certaines estimations indiquent que les 4 millions de juifs en exil disposent d’un millier de synagogues.
      Les inscriptions sont écrites en grec ou en araméen et, marginalement, en hébreu (10 %).

  • Cet organe souvent considéré comme inutile lutte contre le cancer | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/251809/organe-thymus-lutte-cancer-maladie-patient-etude-scientifique-ablation

    Lors de l’enfance, le thymus joue un rôle majeur dans le développement du système immunitaire. Le retrait de la glande à un jeune âge entraîne la réduction à long terme du nombre de cellules T, un type de globules blancs combattant les infections et les maladies. Les vaccins auraient par ailleurs moins d’effet sur elles, une fois le thymus retiré.

    Cependant, après la puberté, l’organe se réduit et produit beaucoup moins de cellules T. C’est pourquoi de nombreux médecins pensent que l’enlever ne présente aucun risque pour leurs patients (situé juste devant le cœur, le thymus est souvent retiré lors des opérations de chirurgie cardiaque).

    Une étude réalisée à Boston vient de prouver le contraire : en analysant les données de plus de 7.000 patients ayant subi une opération du cœur, les chercheurs ont remarqué que les 6.000 qui se sont vu retirer le thymus ont eu deux fois plus de risques de mourir dans les cinq ans.

    Selon les observations, les cinq années suivant la chirurgie ablative seraient une période durant laquelle le risque de contracter un cancer est deux fois plus élevé. Plus étonnant encore : ce cancer serait généralement plus agressif et aurait davantage de probabilités de récidives. « Nous n’aurions jamais pu nous attendre à une telle ampleur de risque », commente l’oncologue David Scadden, coauteur de l’étude.