Révolution Permanente

https://www.revolutionpermanente.fr

  • Kanaky/Nouvelle-Calédonie : non au dégel du corps électoral ! non à la (…) - Collectif Solidarité Kanaky
    https://solidaritekanaky.fr/Kanaky-Nouvelle-Cale%CC%81donie-non-au-de%CC%81gel-du-corps-e%CC%81

    Le projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral calédonien est débattu ces 2 jours à l’Assemblée nationale. Cette loi est comprise en Nouvelle-Calédonie comme une volonté d’en finir avec le processus de décolonisation engagé par l’accord de Nouméa. Résultat : une montée des tensions, des mobilisations multiples et puissantes dans tout le pays, et la menace d’un embrasement. Le collectif Solidarité Kanaky en appelle aux parlementaires pour retirer ce projet de loi.

    #nouvellecaledonie #kanaky

    • Kanaky : après l’adoption de la loi coloniale, l’État réprime la révolte dans le sang
      https://www.revolutionpermanente.fr/Kanaky-apres-l-adoption-de-la-loi-coloniale-l-Etat-reprime-la-r

      Aucune confiance dans des négociations minées, soutien à l’auto-détermination du peuple kanak !

      Pour obtenir l’abandon de ce projet de loi, mais également pour l’autodétermination du peuple Kanak, l’État colonial français ne sera jamais un allié. Depuis le processus de Nouméa, les solutions institutionnelles ont montré toutes leurs limites pour garantir le droit à l’auto-détermination. Alors que la Kanaky, quatrième productrice de nickel au monde et position géostratégique centrale pour la politique « Indo-Pacifique » de la France, constitue un enjeu central pour la bourgeoisie française, seul le rapport de forces et la construction d’un grand mouvement pour le droit à l’auto-détermination peut dessiner une issue.

      Alors que les universités françaises se mobilisent pour dénoncer le génocide commis par l’état colonial israélien, faisant écho aux mobilisations étudiantes pour le Vietnam des années 60 et 70,, le retour au premier plan de la question de l’impérialisme et des luttes de libération nationale est un point d’appui pour le peuple kanak. Dans ce cadre, sa lutte pour l’auto-détermination doit pouvoir compter sur la solidarité la plus large du mouvement ouvrier et de la jeunesse en France.

  • Valérie Pécresse suspend plus d’un million d’euros de subventions à Sciences Po Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290424/valerie-pecresse-suspend-plus-d-un-million-d-euros-de-subventions-sciences

    Après le week-end d’occupation par les étudiants de l’établissement parisien pour dénoncer la politique menée par Israël à Gaza, la présidente de la région Île-de-France a décidé de suspendre les subventions promises à Sciences Po. « Inédit » et « lunaire » pour son opposition.

    • Anne Sinclair s’est surpassée, Yvan Attal a vomi sa bêtise stratosphérique, Badinter I est indétrônable dans ses préjugés, Sfar J a pété un câble, La rabbine DH vire à l’extrême droite ! Fait pas bon être juifves aujourd’hui. Il faut arrêter de les inviter à la TV et à la radio iels polluent nos esprits.

    • Pécresse suspend les subventions de Sciences Po pour réprimer la mobilisation pro-palestinienne
      https://www.revolutionpermanente.fr/Pecresse-suspend-les-subventions-de-Sciences-Po-pour-reprimer-l

      Face à la mobilisation étudiante, Valérie Pécresse a annoncé suspendre les subventions de la région Île-de-France accordées à Sciences Po Paris, qui s’élèvent à plus d’un million d’euros. Un pas de plus dans la censure des voix en soutien au peuple palestinien.

      Après la victoire obtenue par les étudiants de Sciences Po à l’issue de leur occupation de jeudi, les Républicains (LR) ont souhaité appeler à un « sursaut d’autorité » face à ce qu’ils considèrent être une capitulation de la part de l’administration de l’École. Ainsi dans un tweet publié lundi 29 avril la présidente de la région Ile-de France Valérie Pécresse a annoncé couper les subventions d’un millions d’euros à l’établissement, accordé es dans le cadre du contrat de plan État-région, en réponse aux actions d’ « une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite », « instrumentalisée par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes ».

      " J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…"

      — Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024

      Outre la mobilisation d’un lexique longtemps cantonné aux pires pages de Valeurs Actuelles, cette menace incarne la détermination d’une bourgeoisie en pleine offensive autoritaire. En choisissant de couper les subventions de l’institution parisienne, après avoir maintenu envers et contre tout celles accordées à l’établissement ultra-réac, homophobe et sexiste Stanislas, l’élue francilienne se veut claire : elle n’acceptera aucune dénonciation des massacres en cours actuellement à Gaza.

      Une position qui fait consensus à droite et à l’extrême-droite, avec Gabriel Attal, comme Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, qui ont applaudi cette décision. Dans le climat de criminalisation et de racisme ambiant, qu’illustre notamment le traitement médiatique dont Rima Hassan fait l’objet, ce front réactionnaire peut s’appuyer sur deux épouvantails pour ne pas assumer directement sa pleine complicité dans le génocide en cours : l’épouvantail « wokiste » et celui de la « minorité isolée ».

      Une mobilisation de « wokistes », à « l’idéologie venue d’outre-Atlantique »

      Interrogé ce week-end sur la mobilisation des étudiants de Sciences Po en soutien à la Palestine, Gabriel Attal a choisi de caractériser l’occupation comme le produit des « dérives d’une minorité agissante et dangereuse qui veut imposer à la majorité des étudiants, des enseignants, une idéologie venue d’outre-Atlantique ».
      Une manière de reprendre à son compte, sans la nommer, l’accusation aussi inepte que creuse en « wokisme » cette « idéologie venue d’outre-Atlantique » qui permet aux éditorialistes de nous alerter régulièrement sur « les dérives du féminisme » de l’antiracisme, et désormais du mouvement pour la Palestine.

      Une façon également de nier l’autonomie des étudiants mobilisés. Ces derniers seront en effet bien heureux d’apprendre que leur mobilisation spontanée en réaction aux massacres de 40.000 palestiniens sur la bande de Gaza n’est que l’expression d’une corruption idéologique en provenance de campus nords-américains. En réalité, comme le rappelle Yunnes Abzouz dans un article de Médiapart : « Les premières structurations politiques pour le peuple palestinien ont émergé dès les années 1960 en France, dans le sillage de la guerre d’Algérie et des mouvements anticoloniaux ». C’est donc au sein d’une longue tradition de lutte anti-impérialiste que s’inscrit cette mobilisation, et cherche à lui donner un second souffle dans le contexte actuel, où la criminalisation des militants pour la Palestine fait figure de soutien au génocide.

      Une minorité isolée et radicale

      Le deuxième éventail agité à la fois par Valérie Pécresse, Gabriel Attal, le directeur de Sciences Po mais aussi par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, tient à la caractérisation de la mobilisation étudiante comme « isolée et radicale ». S’il existe en effet une radicalité et une détermination affichée, le narratif d’un prétendu isolement des étudiants mobilisés ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits.

      D’une part, l’occupation de Sciences Po a pu s’appuyer sur le soutien d’une majorité d’étudiants, manifestant rue Saint-Guillaume devant l’institution. D’autre part, il faut aussi relever le soutien d’une large partie de la communauté enseignante qui a été un appui pour la mobilisation, notamment suite à l’intervention de CRS au cœur même du campus de Saint-Thomas mercredi dernier. Cette action policière autorisée par le nouveau directeur Jean Bassères au cours de laquelle les étudiants se sont fait déloger du site qu’ils occupaient n’a en effet pas manqué de susciter l’indignation chez la majorité des enseignants-chercheurs de l’institution. A cet égard, on peut relever laa prise de position du Centre de Recherche Internationale de Sciences Po (CERI) dans un communiqué : « Le mouvement étudiant actuel est d’envergure internationale, et il convient de l’appréhender à cette échelle. Dans un établissement d’enseignement supérieur très ouvert sur le monde, les prises de position des étudiant(e)s sur l’actualité internationale sont légitimes, et la réponse de l’institution ne saurait être l’intervention des forces de l’ordre. »

      Malgré la répression et les calomnies, la mobilisation pour la Palestine tient à Sciences Po, et s’élargit même au-delà. Ce mardi, de nombreux instituts d’études politiques étaient ains bloqués partout en France, et 500 étudiants étaient rassemblés au campus de Tolbiac de l’université Paris 1. Face à l’offensive de Pécresse et Attal, la mobilisation des étudiants dessine une issue contre l’autoritarisme, le soutien aux guerres des impérialistes et le génocide en Palestine. Une voie à suivre dès ce 1er mai, pour exprimer la colère d’une génération qui ne se taira pas face aux massacres en cours.

  • Exclusif : C’est désormais une certitude, le chômage tue - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/04/assurance-chomage-etude-inserm-cest-desormais-une-certitude-le-chomage-tue

    Surtout, plusieurs études internationales établissent le lien entre la qualité de la protection sociale et la plus faible surmortalité liée au chômage. Autrement dit, plus ­l’assurance-chômage est protectrice, plus elle permet d’atténuer la violence du chômage et donc de réduire l’augmentation des facteurs de risque cardiovasculaire. Une étude comparée entre les États-Unis et l’Allemagne est très claire sur ce point. Alors que l’Allemagne présente une surmortalité liée au chômage bien moindre qu’outre-­Atlantique, les chercheurs concluent : « [Ce résultat] confirme l’hypothèse selon laquelle l’environnement institutionnel, y compris des niveaux plus élevés de chômage et de protection de l’emploi, tempère la relation chômage-mortalité. »

    Diminuer la protection sociale va augmenter la surmortalité.
    P. Meneton

    En France, du fait d’acquis sociaux importants et d’un modèle social plus protecteur, la surmortalité liée au chômage est bien inférieure à celle observée aux États-Unis, par exemple. Dans le pays du libéralisme, celle-ci s’élève à 140 %, selon la même étude ! « On peut donc aisément faire l’hypothèse que diminuer cette protection sociale va augmenter la surmortalité », commente Pierre Meneton, qui rappelle que les résultats trouvés sont « a minima ».

    • Eh non, ce qui tue c’est le manque de moyens dignes pour subvenir à ses besoins. L’argent n’est qu’une (sale) manière dans l’organisation de la production actuelle. Mais avoir un logement décent, de la nourriture suffisante et de qualité, la santé, et participer à la vie en commun (à produire ces subsistances et à la vie politique), ce n’est pas le manque d’argent le problème.

    • Ah tiens, encore les vieux gauchos qui n’ont pas besoin de recevoir de leçon sur internet (leur science est infuse et leur connaissance indépassable) et qui ont mis un WP à la place de SPIP
      hé ben oui, je m’y habitue pas, pourtant qu’est-ce que j’en vois passer, et puis surtout avec tout plein d’arguments sans savoir du tout de quoi iels parlent, pire que des gamins, extraordinaire. C’est un peu comme les cibles commerciales privilégiée d’apple : celleux qui ne connaissent rien à la techeunique et rechignent jusqu’à ce qu’un jour ils lâchent le pactole pour un téléphonesniffer dernier cri et qu’ils se lancent de façon acharnée sur les réseaux qui puent, ravis de ne plus dormir la nuit, plongés sur leur truc même durant les repas.
      Comment ça j’ai mangé des cactus ?

    • Je n’ai jamais oublié la leçon que nous avons apprise aux portes des usines, lorsque nous arrivions avec nos tracts prétentieux, invitant les travailleurs à rejoindre la lutte anticapitaliste. La réponse, toujours la même, venait des mains qui acceptaient nos chiffons de papier. Ils riaient et disaient : « Qu’est-ce que c’est ? De l’argent ? ». Ils étaient de cette « race païenne brutale », en effet. Ce n’était pas le mot d’ordre bourgeois « enrichissez-vous ! », c’était le mot salaire, présenté comme une réponse objectivement antagoniste au mot profit. L’Opéraïsme a retravaillé la brillante phrase de Marx – le prolétariat atteignant sa propre émancipation libérera l’humanité entière – pour lire : la classe ouvrière [3], en suivant ses propres intérêts partiels, crée une crise générale au sein des rapports sociaux capitalistes.

      https://lesmondesdutravail.net/notre-operaisme-mario-tronti

    • https://www.revolutionpermanente.fr/La-precarite-tue-une-etude-de-l-Inserm-pointe-la-surmortalite-l

      Sans surprise, donc, les personnes vivant une situation précaire et d’inemploi ont plus de risques de vivre des épisodes dépressifs qu’un actif. De plus, plus le chômage est de longue durée, plus les risques s’accroissent. Ces résultats mettent en lumière l’impact profond du chômage sur la santé mentale et physique des individus qui constituent « l’armée de réserve du capital ».

      Les résultats de cette étude tombe mal alors que le gouvernement cherche à faire passer les personnes en situation d’inemploi pour des « profiteurs », pour justifier ses offensives contre l’assurance-chômage, et contraindre les allocataires de l’assurance chômage à accepter des emplois précaires et mal rémunérés – ou à rejoindre les rangs des allocataires du RSA, lui aussi « réformé ».

  • Diplôme d’Etat imposé pour les « danses populaires » : les professionnels du secteur se mobilisent
    https://www.revolutionpermanente.fr/Diplome-d-Etat-impose-pour-les-danses-populaires-les-profession

    Alors que seul l’enseignement des danses classiques, contemporaine et jazz était soumis à l’obtention d’un diplôme d’État pour que sa pratique puisse être rémunérée, une majorité de députés a validé début mars une proposition de loi déposée en avril 2023 par une députée LR et une députée Renaissance étendant cette condition à l’ensemble des danses. Au premier rang des disciplines concernées, le hip-hop mais aussi un ensemble de danses populaires. Cette loi répressive menace les structures d’accueil de fermeture administrative et les enseignants d’une amende de 15 000 euros en cas d’enseignement rémunéré sans diplôme. Elle impose également de présenter un casier judiciaire vierge pour pouvoir obtenir ce titre. Bien que la formulation de la loi promette de prendre en compte « la diversité des pratiques », le vote de cette loi a entraîné une levée de boucliers de la part des enseignants des danses dites « populaires », « du monde » ou « traditionnelles ». qui craignent de se voir dépossédés des arts et cultures qu’ils pratiquent, et dont ils revendiquent la dimension populaire voire contestataire.

    #danse

  • Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/19/rima-hassan-candidate-lfi-aux-europeennes-convoquee-par-la-police-pour-apolo

    Ca vient de sortir...

    Après les annulations en série des conférences de Jean-Luc Mélenchon, l’interdiction d’une conférence sur la Palestine de La France insoumise à Lille, jeudi 18 avril, voilà Rima Hassan, candidate en septième position sur la liste aux européennes du mouvement, convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

    Dans un courrier reçu vendredi 19 avril, la juriste franco-palestinienne se trouve convoquée le 30 avril « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Des faits survenus, selon la police, entre le 5 novembre et le 1er décembre 2023, soit avant qu’elle ne soit candidate sur la liste de LFI.

    Pour son avocat, Vincent Brengarth, cette convocation, que Le Monde a pu consulter, « est proprement ahurissante. Elle criminalise les expressions de Rima Hassan alertant sur l’urgence de la situation à Gaza. Chacun voit bien qu’elle intervient en pleine campagne électorale et qu’elle vise à affaiblir Rima Hassan, dans un contexte de pressions multiples ». Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions.

    « Confiante et prête à coopérer »

    Dans un texte transmis au Monde, Rima Hassan se dit « sereine, confiante et prête à coopérer pleinement avec les agents de la police judiciaire, en laquelle [elle a] pleinement confiance ».

    « Je saisis cette opportunité pour dire mon inquiétude du climat ambiant qui pèse sur les voix militantes et politiques sur le sujet palestinien », poursuit la candidate LFI, condamnant « les pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression. Ces pressions menacent nos libertés et l’état de notre démocratie et interviennent surtout dans le cadre des élections européennes, un moment politique crucial pour l’avenir des Français ».

    En novembre, la militante des droits des Palestiniens avait notamment qualifié l’armée israélienne d’armée « la plus immorale du monde », au-dessus d’une photo de missiles israéliens lui étant apparemment dédicacés, sur X.

    Le 5 novembre, celle qui a longtemps été partisane d’un Etat binational écrivait aussi : « From the river to the sea. On veut libérer TOUS les Palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tous ceux de la diaspora. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra parler d’Etat palestinien, de peuple palestinien. Prétendre offrir un Etat palestinien sur une enclave qui de fait empêchera tous les Palestiniens de s’unir et de déterminer leur destin commun, c’est, je vous le dis d’avance, faire Gaza 2. » Tout en ayant reconnu le « mode opératoire terroriste » du Hamas et sa qualification comme groupe terroriste par l’Union européenne, la candidate aux européennes, cible de menaces de mort, concentre les critiques des adversaires politiques de LFI, qui lui reprochent d’attiser la haine d’Israël.

  • Peines contre les parents, internats : Attal s’en prend encore aux jeunes de quartiers populaires
    https://www.revolutionpermanente.fr/Peines-contre-les-parents-internats-Attal-s-en-prend-encore-aux


    Mais EDM, il n’a pas justement un gamin qui fait le con ? C’est ballot de se tirer ainsi une balle dans le pied. Ou alors, il faut lire en tout petit en bas : seulement pour les gens racisés ?

    Prétextant vouloir « restaurer la parentalité », le texte de loi cible dans un premier temps les parents de mineurs ayant commis des infractions à la loi. Éric Dupond-Moretti s’appuie notamment sur l’article 227-17 du Code pénal, qui punit les parents lorsqu’un mineur commet « plusieurs crimes ou délits ». Après avoir exhorté les parquets à utiliser ce dispositif, le garde des Sceaux se félicitait le 9 avril d’une hausse de condamnation des parents. « Plus de 310 condamnations ont été prononcées en un an. Cela fait une augmentation de 40%, depuis le premier trimestre 2023 », a-t-il ainsi proclamé à l’Assemblée nationale. L’article en question prévoit actuellement des peines allant jusqu’à deux ans de prison et 30 000€ d’amende, qui seraient alourdies par le projet de loi, allant jusqu’à « trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».

  • SNU : jusqu’à présent, j’avais héroïquement résisté à l’appel du point Godwin sur le sujet – auquel, au moins @marielle avait cédé –, mais là, les titillements de @biggrizzly forment la goutte de trop, je craque…

    Exclusif : voici l’uniforme du Service national universel
    https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Exclusif-voici-l-uniforme-du-Service-national-universel-1618817

    Gabriel Attal dévoilera jeudi [18 avril 2019] la tenue officielle du SNU aux côtés des premiers jeunes volontaires qui testeront ce service national en juin. Paris Match vous la présente en exclusivité.
    Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, pose avec les 13 premiers volontaires du SNU.
    © Philippe Petit

    Le projet des jeunes du lycée Le Corbusier à Tourcoing, l’a emporté. Avec une cocarde tricolore et un slogan : « Jeunesse engagée. » Une idée des élèves de première de la filière architecture et design. Ils ont gagné le concours lancé par Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale , en charge du Service national universel (SNU). Une tenue faite par des jeunes pour des jeunes.


    Les volontaires du SNU et le secrétaire d’Etat Attal au pied de l’Arc de Triomphe. [variante sans le blouson, « tenue de travail » ?]
    © Philippe Petit

    [EDIT : comme l’adresse de la photo de Match ne passe pas (présence d’une virgule), j’ai été piocher sur le site de Révolution permanente ;-)
    mêmes photos du service de presse, mais titre un peu différent :
    Embrigadement. Service National Universel : bientôt les jeunes déguisés en policiers
    deux salles, deux ambiances]

    et donc, l’évident :


    BNF Gallica, via WP


    Le Maréchal Pétain passe en revue un groupe des chefs des Chantiers de Jeunesse.
    Source : Collection particulière.

    via : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/index.php/fr/les-chantiers-de-la-jeunesse

    mais aussi, avec les déclinaisons
    les chefs


    Tenue de sortie, Tenue de travail, Chef musulman [pour l’Afrique du nord], Chantiers de la Marine
    mais aussi, pour la troupe [к рядовым членам, les « membres ordinaires » dit le texte

    Tenue de sortie, Musique, Tenue de travail, Garde du drapeau
    via https://catherine-catty.livejournal.com/832198.html (en russe…)

  • Interview. Nancy Fraser, virée d’une fac allemande pour avoir soutenu la Palestine
    L’université de Cologne a annulé la nomination de la professeure de philosophie de la New School de New York. Nancy Fraser dénonce les procès en antisémitisme qui touchent de nombreuses personnalités juives en Allemagne qui s’engagent contre le génocide à Gaza.

    Nathaniel Flakin | 11 avril

    https://www.revolutionpermanente.fr/Interview-Nancy-Fraser-viree-d-une-fac-allemande-pour-avoir-sou

    Vous venez d’être licenciée d’un poste de professeure invitée à l’ université de Cologne parce que vous avez signé la déclaration Philosophy for Palestine, qui condamne le « génocide en cours » et le « système d’apartheid » d’Israël. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé ?

    J’ai été invitée à Cologne en juillet dernier. J’ai signé la déclaration en novembre. Et alors que celle-ci était en ligne depuis un long moment, j’ai reçu un mail la semaine dernière de la part du professeur Andreas Speer me disant que le recteur avait exprimé des inquiétudes. J’ai pensé que c’était très inapproprié. J’ai été invitée sur la base de mes travaux universitaires, qui n’ont rien à voir avec mon avis sur Israël et la Palestine. Je lui ai répondu en disant qu’il y a de nombreux points de vue sur la question, et qu’il y a beaucoup de souffrance de tous les côtés, y compris pour moi en tant que Juive. Mais j’ai insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun désaccord sur l’importance d’avoir des discussions libres, ouvertes et respectueuses, comme l’avait déclaré le recteur. Mes cours magistraux n’ont rien à voir avec Israël et la Palestine. Dans les 24 heures j’ai reçu la réponse du recteur : Puisque je ne voulais pas changer d’opinion, il n’avait donc pas d’autre choix que de me licencier.

    Au cours des années vous avez travaillé pour différentes universités allemandes. Est-ce que cela s’était déjà produit auparavant ?

    Jamais, mais je ne m’étais pas exposée aussi ouvertement que certains de mes collègues. La situation à Gaza est en ce moment si extrême que j’ai ressenti le besoin de m’exprimer clairement. (...)

    #IsraelAllemagne

    • Israel’s Architecture of Occupation : Eyal Weizman on Gaza & Targeting of Jewish Pro-Palestinian…
      https://seenthis.net/messages/1048627

      To a certain extent, the Holocaust has become a religious faith, that is uncomparable, that is ahistorical, and that its lesson is completely monovalented. There’s one lesson from it. And that is the protection of Israel as the Staatsräson, as the reason for existing of the German state. The right of being of the German state is understood as the protection of Israel. And the protection of Israel means the protection and support of every Israeli policy. And therefore, you see German arming the Israeli genocidal machine in Gaza now as a reparation for their genocide.

  • Répression des GJs, soutien au meurtrier de Nahel : le policier préféré des médias rejoint le RN
    https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-des-GJs-soutien-au-meurtrier-de-Nahel-le-policier-pr

    Spécialiste en défense des policiers coupables de meurtres, l’ex-porte-parole du SICP a annoncé qu’il rejoignait la liste du RN aux européennes. Une carrière politique lancée grâce aux médias dont il est le chouchou ces dernières années, de CNews à France 5 en passant par BFM.

    Commissaire de police et ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), le très médiatique Matthieu Valet a annoncé ce mardi 9 avril son entrée sur la liste du Rassemblement National pour les élections européennes de juin prochain. Avec cette nouvelle figure médiatique, le RN ajoute à sa liste un champion de la défense de l’impunité policière.

    Commissaire à la BAC du Val-De-Marne, Matthieu Valet est en effet régulièrement invité sur les plateaux de BFM et CNews pour y défendre les policiers, en particulier lorsque ceux-ci sont accusés de meurtre. En 2018, Valet a fait ses armes dans la répression du mouvement des Gilets jaunes à La Ciotat, où le mouvement a connu son lot de manifestants violentés et emprisonnés. Depuis, le commissaire a été propulsé star médiatique de la défense de la répression et de l’impunité policière sur les plateaux de toutes les chaînes, de BFM et CNews à France 5.

    Juste après le scandale provoqué par le meurtre du jeune Nahel, il avait pu y exprimer toute son empathie pour les policiers meurtriers sur CNews : « Aucun policier ne tue de gaité de cœur une personne dans une opération de police très difficile : en un dixième de seconde, le policier doit savoir si l’utilisation de son arme lui permettra de protéger sa vie et celle des autres ». Quelques semaines plus tard, Valet campait de nouveau dans les studios des chaînes d’information pour défendre le meurtrier de Nahel, « traité comme le pire des criminels » selon lui car placé… en détention provisoire.

    Un travail de légitimation des meurtres policiers qui s’accompagne évidemment d’un soutien à la répression des mouvements sociaux. En 2023, lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, Matthieu Valet faisait ainsi le tour des plateaux pour défendre les gardes-à-vue arbitraires, pratiquées massivement par la police, expliquant « est-ce que ce n’est pas mieux, dans notre état de droit, d’avoir une phase de garde à vue de 24/48h ? ». Dans le même sens, au lendemain de la mobilisation contre les méga-bassines à Sainte-Soline, face à l’avocate Elsa Marcel, le syndicaliste policier se faisait l’avocat des violences brutales contre les manifestants, appelant à ne pas traiter les militants écologistes comme des « quidam de droit commun » mais plutôt à faire en sorte que ces derniers soient « condamnés en conséquence ».

    Chouchouté par les médias, Valet sait cacher les positions les plus radicales visant à renforcer le permis de tuer de la police derrière des formules acceptables sur les plateaux de France 5. Il n’ a cependant jamais caché aucune de ses positions. En 2022, Matthieu Valet réclamait ainsi haut et fort la possibilité pour les policiers de pouvoir tuer en toute impunité, face à un « ensauvagement systémique de la société ». Empruntant la rhétorique de l’extrême droite et de Darmanin, les habitantes des quartiers populaires ne seraient que des voyous, pour lesquels « la vie n’a plus aucune valeur (…). Ils ont un rapport complètement débridé à la violence et le fait de tuer est normalisé. » Un constat qui implique de faciliter l’usage des armes à feux pour le policier, et extraire les agents de répression des entraves légales actuelles, qualifiées « d’usine à gaz ».

    Ce mardi, face aux journalistes de CNews, qui l’avaient invité pour annoncer sa candidature, Matthieu Valet a pu une fois encore marteler les éléments de langage de l’extrême-droite. Réagissant au meurtre dramatique du jeune Chamseddine, il a affirmé que « ce n’est plus l’ultra violence, c’est l’ensauvagement qui est en train d’emporter notre jeunesse ». Un discours qui lui a permis, une nouvelle fois, de dérouler, cette fois à visage découvert, un programme sécuritaire bien connu : abaissement de la majorité pénale, peines planchées, expulsions des logements sociaux... Présentant, comme à son habitude, les policiers pour des victimes, il a expliqué : « avant de demander des comptes aux policiers, on demandera des comptes aux voyous. »

    Ce promoteur de l’impunité policière et du racisme d’État, méprisant tout autant les droits des habitants des quartiers populaires que ceux des manifestants, rejoint donc sans surprise le RN. De quoi dévoiler une nouvelle fois l’hypocrisie de ce parti qui voudrait faire croire qu’il soutient les Gilets jaunes et les manifestants contre la réforme des retraites, alors qu’il est 100% aligné avec les forces de répression qui les ont tabassés, éborgnés et emprisonnés. Valet devrait figurer à la 7ème place de la liste, aux côtés de Jordan Bardella et des prises du RN pour ces élections : Malika Sorel-Sutter, essayiste laïcarde et ancienne membre du Haut conseil à l’intégration, et Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, contraint de démissionner à la suite d’un scandale concernant les pratiques de refoulement aux frontières qu’il encourageait.

    Une liste ultrasécuritaire et réactionnaire, face à laquelle il va falloir commencer à construire une réponse ouvrière, qui oppose au durcissement autoritaire, à la criminalisation des étrangers et des quartiers populaires, et à la répression du mouvement ouvrier et du mouvement social une riposte d’ensemble. Si le RN progresse, c’est en effet en surfant sur les tendances profondes du régime qu’alimente le gouvernement, pas de lutte contre l’extrême-droite et tous ses « Valet », sans lutter contre les politiques de Macron sur tous les terrains. Il y a urgence !

  • Catastrophe capitaliste. 57 entreprises responsables de 80 % du CO2 émis depuis les accords de Paris
    https://www.revolutionpermanente.fr/Catastrophe-capitaliste-57-entreprises-responsables-de-80-du-CO

    Seulement 57 entreprises sont responsables de 80% des émissions de CO2 rejetées après les accords de Paris, en 2015. C’est la conclusion du nouveau rapport du programme Carbon Majors database, publié le 4 avril.

    Ce programme, mené par des scientifiques de référence, s’attelle à compiler les émissions des entités les plus polluantes dans la production de pétrole, de gaz, de charbon et de ciment. Sont prises en compte les émissions d’entreprises privées (comme TotalEnergies), d’entreprises dont l’État est le principal actionnaire (comme Saudi Aramco) mais aussi de certains États.

    Les conclusions du rapport sont accablantes. Elles montrent que l’accord de Paris, ratifié en 2015 par 195 pays lors de la COP21, et censé limiter le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels », et si possible sous 1,5°C, n’a fait qu’accompagner de nouvelles hausses des émissions de CO2. Ainsi, depuis 2016, les émissions de gaz a effet de serre des entreprises ont bien continué à augmenter : « la Carbon Majors database révèle que la plupart des entreprises publiques et privés ont étendu leurs activités de production depuis l’accord de Paris, 58 des 100 entreprises [étudiées, ndlr] ont été liées à des émissions plus élevées au cours des sept années qui ont suivi l’accord de Paris qu’au cours de la même période avant l’accord ». Parmi elles, 57 seulement sont responsables de 80 % de ces émissions, ce qui « souligne la concentration croissante des émissions », selon le rapport. La voie que suivent ces entreprises nous entraînent droit vers le chaos climatique : « les producteurs de combustibles fossiles intensifient leurs efforts de production. D’ici 2030, ces producteurs projettent de produire 110 % de combustibles fossiles de plus qu’ils ne devraient pour une trajectoire à 1.5°C, et 69 % de plus que pour une trajectoire à 2°C. ».

    Dans une conclusion particulièrement intéressante, le rapport montre que si plusieurs entreprises privées ont réduit leur production de charbon, ce sont les Etats et les entreprises dont ils sont les actionnaires majoritaires qui ont pris le relai de cette activité particulièrement polluante. Résultat : loin de baisser, la consommation globale de charbon a augmenté de presque 8 % entre 2015 et 2022, atteignant un record de 8,3 milliard de tonnes en 2022. Un constat qui montre que, loin d’être des alliés dans la lutte pour une planète vivable, les Etats capitalistes sont des ennemis à combattre, au même titre que les Total, Lafarge et Exxon, dont ils protègent par ailleurs constamment les intérêts.

    Dans ce sens, la proposition de Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes (anciennement EELV) aux européennes, d’acheter une majorité des actions des entreprises polluantes via un fonds souverain européen, afin de les « contraindre » à respecter les accords environnementaux, apparaît particulièrement en décalage avec la réalité de la situation écologique. Les données du Carbon Majors Database prouvent en effet que propriété publique d’une entreprise ne rime nullement avec respect de l’environnement. Un constat qui, il est vrai, est dur à assumer pour une force politique qui cherche à contenir la question de l’écologie sur le terrain électoral et institutionnel.

    A l’inverse, les données publiées par le Carbon Major Database prouvent qu’on ne peut compter que sur nos propres forces pour lutter contre les entreprises qui détruisent la planète et leurs auxiliaires étatiques. Sans prise de contrôle des travailleurs sur les raffineries, les mines, et cimenteries, les émissions continueront de croître entre les mains des entreprises et des Etats capitalistes, nous emmenant droit vers des scénarios climatiques cauchemardesques. Pour tirer le frein d’urgence, il faut revendiquer l’expropriation et la mise sous contrôle ouvrier de ces entreprises, privées ou publiques. Une première étape indispensable pour pouvoir décider démocratiquement et par en bas de ce qui est produit, et mettre en place les reconversions rendues nécessaires par la crise. Cette perspective ne peut être défendue qu’en mettant la force de frappe des travailleurs au centre du combat écologique, alors que les grèves de l’automobile aux Etats-Unis, ou encore celles des raffineurs en France, ont prouvé leurs capacité à créer un rapport de force important contre les géants de la pollution.

    • Greenwashing
      Acheter les actions de Total pour sauver la planète ? La nouvelle trouvaille d’EELV pour les européennes

      La proposition d’EELV entretient l’idée d’une part que l’UE et les entreprises polluantes ont des intérêts divergents, et d’autre part qu’il serait possible de réconcilier les intérêts capitalistes avec la préservation de l’environnement. Il faut rappeler que, malgré quelques grandes déclarations, l’Union Européennes et les États membres ne se font pas prier pour financer et protéger les grosses entreprises polluantes tout en menant des attaques en bonne et due forme contre l’écologie. Ainsi, l’actuelle liquidation de l’opérateur public FRET SNCF, un véritable désastre social et écologique, est menée sous pression de la commission européenne, qui menace l’entreprise ferroviaire de faire rembourser 5,3 milliards d’euros à l’État… Si le gouvernement et le groupe SNCF tentent de se dresser en défenseurs du FRET, la privatisation du secteur ferroviaire va aussi dans leur sens : autant pour l’État, grand casseur du public, que pour l’entreprise, qui se frotte les mains pour les 30% des activités public que FRET SNCF cédera à la concurrence. C’est une autre histoire pour les usagers et les 450 cheminots menacés de licenciement.

      Dans leur programme, les Écologistes vont jusqu’à envisager une alliance possible entre États, travailleurs, et « investisseurs engagés pour le climat », prônant une « gouvernance démocratique aux côtés des salariés. » Une logique selon laquelle il suffirait de donner un coup de pouce d’argent public aux capitalistes pour les aider à faire des profits verts, et les convaincre ainsi d’écouter les salariés. Quiconque sait comment les entreprises tentent d’écarter au maximum les représentants des travailleurs du moindre levier décisionnel comprend qu’il s’agit d’une utopie totale, qui ignore totalement les logiques qui animent les grandes multinationales, qu’elles soient en partie rachetées par des puissances publiques totalement inféodées au capitalisme, ou pas.
      Pas de solution sans expropriation… : nationalisation sans indemnité ni rachat et sous contrôle des travailleur

      Loin des illusions des Ecologistes dans la possibilité d’un capitalisme écolo, pour un réel contrôle démocratique des entreprises polluantes, c’est une lutte pour leur expropriation pure et simple qu’il faut mener. L’idée d’un capitalisme vert managé par l’État, ou des fonds de l’UE, qui pourrait magiquement réconcilier les intérêts des travailleurs avec ceux des patrons pollueurs, constitue une illusion dangereuse, qui transforme nos pires ennemis en potentiels alliés. A l’heure de l’urgence climatique, mais aussi des factures de l’énergie qui explosent avec la fin du bouclier tarifaire, les profits incroyables des multinationales de l’énergie sont un véritable scandale. Mais confier les entreprises prospérant sur la crise aux États spécialistes qui organisent leur domination en espérant qu’ils mènent une politique écolo est une impasse.

      Changer la manière de produire face à l’urgence climatique ne pourra passer par une « transition énergétique » au service des capitalistes et des États, plus soucieux de soupeser les effets économiques de la crise que d’y opposer une véritable transformation d’un monde organisé sur l’extraction et la quête des profits. Face aux industriels responsables de la catastrophe climatique, il faut lutter pour l’expropriation, sans indemnisation ni rachat, et la mise sous contrôle ouvrier des grands groupes de l’énergie comme Eni et Total.

      C’est le contrôle réel sur la production, exercé directement par les travailleurs après expropriation, qui permettra de stopper la course à l’extraction de combustibles fossiles et de reconvertir ces secteurs polluants au service de la population et de l’intégrité de l’environnement. Une perspective qui nécessite de développer l’auto-organisation, la confiance dans notre capacité à prendre nous-même en main nos affaires, et les grèves contre ces géants de la pollution. Soit tout l’inverse de ce que proposent les Écologistes, en confisquant la question centrale de l’écologie entre les mains des Etats, et d’une union européenne du capital, taillés contre nos intérêts.

      https://www.revolutionpermanente.fr/Acheter-les-actions-de-Total-pour-sauver-la-planete-La-nouvelle

  • « Coalition internationale » : Macron fait appel à ses alliés pour des JO toujours plus répressifs- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Coalition-internationale-Macron-fait-appel-a-ses-allies-pour-de

    Après que la Pologne ait annoncé hier l’envoi de soldats en France pour « sécuriser » les JO, le gouvernement a confirmé sa volonté de mobiliser 2000 soldats étrangers supplémentaires. Face à un renforcement répressif qui fait écho à l’escalade militariste, le mouvement ouvrier doit sortir du silence et (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Rassemblement à Montreuil : une centaine de soutiens dénoncent l’exclusion des 17 élèves du Lycée Jean Jaurès- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Rassemblement-a-Montreuil-une-centaine-de-soutiens-denoncent-l-

    Ce jeudi 28 mars se tenait un rassemblement devant le lycée Jean Jaurès de Montreuil. Appelé par les élèves du lycée suite à l’exclusion de 17 d’entre eux pour avoir participé à un blocus dans le cadre de la mobilisation de l’éducation dans le 93, il a rassemblé de nombreux profs, parents et (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Prison avec sursis requise contre un responsable de la CGT à la suite d’un tract sur l’attaque du Hamas en Israël
    Le Monde avec AFP - Publié le 29 mars 2024
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/29/prison-avec-sursis-requise-contre-un-responsable-cgt-apres-un-tract-sur-l-at

    Un an de prison avec sursis a été requis, jeudi 28 mars, contre un responsable de la Confédération général du travail (CGT) du Nord, jugé à Lille pour « apologie du terrorisme » à la suite d’un tract controversé de soutien aux Palestiniens. La décision a été mise en délibéré au 18 avril.

    « Ce tract présente ces horreurs comme si elles avaient eu un caractère inévitable », a lancé la procureure. « C’est une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique », a-t-elle ajouté, estimant le délit « parfaitement caractérisé ».

    En tant que responsable de la publication du site Internet de la CGT 59, Jean-Paul Delescaut, 57 ans , est jugé pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « provocation publique à la haine ou à la violence », pour la diffusion d’un message le 10 octobre 2023, trois jours après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël.

    Un passage avait été particulièrement mis en cause : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi [7 octobre 2023], elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » Retiré du site Internet, le tract avait été remplacé par une version « confédérale » corrigée, trois jours plus tard. (...)

    #apologie_du_terrorisme

    • Ici à Montpellier, je crois qu’on a eu la condamnation d’un manifestant lors d’une manif pro-Palestinienne, pour des motifs similaires.

      Pendant ce temps, on a des gens qui se relaient à la télévision pour défendre le fait qu’on peut massacrer 10 000 enfants parce que « regardez, à Dresde, on a rasé la ville… ». Mais je n’ai pas vu qu’on avait des procureurs qui dénonçaient là « une légitimation d’un génocide sous couvert d’une analyse historique ».

      On est vraiment dans un système totalement malade.

    • Répression du soutien à la Palestine : des centaines de personnes aux côtés du secrétaire de l’UD CGT 59
      https://www.revolutionpermanente.fr/Repression-du-soutien-a-la-Palestine-des-centaines-de-personnes
      Un an de prison avec sursis requis contre le secrétaire de l’UD CGT 59 : il faut faire front !
      https://revolutionpermanente.fr/Un-an-de-prison-avec-sursis-requis-contre-le-secretaire-de-l-UD

      Alors que la décision du tribunal sera rendue le 18 avril, la procureure, le tract publié par le syndicaliste constituerait un « délit caractérisé », « une légitimation d’un attentat de masse sous couvert d’une analyse historique ». Une interprétation rejetée par Jean-Paul Delescaut, qui, devant le tribunal, à réinsisté sur les « valeurs d’humanité, de défense de salariés, contre l’injustice sociale et pour la solidarité entre les peuples » de la CGT. « On condamne les actes terroristes en général et bien entendu celui du 7 octobre. On condamne toutes les violences ».

      Des centaines de personnes, regroupant syndicalistes, militants de la cause palestinienne et organisations politiques, se sont rassemblés devant le tribunal de Lille pour réclamer l’abandon de toute poursuite contre le militant ouvrier. Plusieurs figures syndicales et politiques étaient présentes à cette occasion, comme Jean-Luc Mélenchon, Sophie Binet, Olivier Mateu, ou encore Jean-Pierre Mercier, pour soutenir le militant CGT et défendre la voix de la cause palestinienne. Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, les accusation portées contre Jean-Paul Delescaut « s’inscrivent dans un climat très inquiétant de répression des libertés syndicales », avec « plus de 1 000 militants poursuivis au nom des actions menées collectivement par la CGT » contre la réforme des retraites. Alors que le nombre de militants syndicaux poursuivis par la justice atteint en effet un record historique, le syndicat a lancé une pétition pour exiger sa relaxe totale.

      Le rassemblement a également été l’occasion de dénoncer les tentatives pour empêcher depuis 6 mois toutes formes d’expression de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien. Des interdictions de manifester aux nombreuses enquêtes ouvertes pour « apologie du terrorisme », le gouvernement a usé de tous les moyens possibles pour faire taire les soutiens à la Palestine et cacher sa complicité avec l’État colonial d’Israël.

      Ce procès ainsi que la réquisition du procureur s’inscrivent dans une offensive répressive majeure contre le mouvement ouvrier et le droit syndical. Dans le cas présent, il constitue une attaque supplémentaire visant à construire un délit d’opinion contre tous ceux qui soutiennent le mouvement pour la Palestine. Une attaque contre toutes les voix qui s’élèvent contre la colonisation, mais aussi une offensive conséquente contre le mouvement ouvrier syndical, et une tentative de tuer dans l’œuf toute convergence entre mouvement ouvrier et soutien internationaliste au peuple palestinien. Contre la répression, solidarité avec Jean-Paul Delescaut !

  • Acharnement : l’État porte plainte contre une lycéenne qui avait dénoncé une agression islamophobe
    Eugénie Tobhnom | 29 mars | Révolution permanente

    https://www.revolutionpermanente.fr/Acharnement-l-Etat-porte-plainte-contre-une-lyceenne-qui-avait-

    Le mercredi 28 février, deux élèves du lycée Maurice Ravel à Paris ont été interpellées par leur proviseur parce qu’elles portaient en partie leur voile en quittant l’établissement. L’une d’entre elle avait alors dénoncé une agression, en témoignant auprès de nombreux médias dont Révolution Permanente peu de temps après les faits : « Il vient, me crie dessus, alors que je lui disais que j’allais l’enlever. Il crie encore une fois de manière agressive que je dois l’enlever et me frappe violemment le bras ».

    L’élève en BTS, choquée de la violence de l’altercation, avait alors porté plainte contre la direction de son établissement pour « violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ». Les élèves de l’établissement s’étaient de leur côté mobilisés en soutien à leur camarade quelques jours plus tard. Finalement, la plainte de l’étudiante a été classée sans suite, jugée « insuffisamment caractérisée » par le parquet.

    Alors que le gouvernement et la droite s’étaient déjà saisis de l’affaire pour lancer une campagne médiatique réactionnaire, cherchant à opposer lycéens et personnel de l’éducation et à attiser l’ambiance répressive à l’école, le Premier ministre a profité de cette décision pour aller plus loin dans l’acharnement. Mercredi soir, Gabriel Attal a évoqué sur TF1 un « entrisme islamiste » à l’école, reprenant ainsi le vocabulaire de l’extrême-droite, avant d’annoncer que l’État déposerait plainte contre la jeune fille pour « dénonciation calomnieuse ». (...)

  • Répit provisoire pour Julien Assange : la justice britannique demande des garanties pour son extradition- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Repit-provisoire-pour-Julien-Assange-la-justice-britannique-dem

    La justice britannique a demandé aux Etats-Unis des garanties pour autoriser l’extradition de Julien Assange. La défense gagne du temps, mais la situation reste critique. Liberté pour Assange !International / États-Unis / Principal2 / Royaume-Uni / Julian Assange / Liberté de la (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Une entreprise française fournit des munitions à Israël pour son génocide, révèle Disclose- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Une-entreprise-francaise-fournit-des-munitions-a-Israel-pour-so

    Alors que le gouvernement affirmait fin février que les entreprises d’armement françaises ne fournissaient Israël que pour « son système de défense », Disclose et Marsactu révèlent que la société marseillaise Eurolinks fournit des composants de munitions à Tsahal.Politique / Emmanuel Macron / Secundaria1 (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • « Le monde réel est Harkonnen » : Dune 2, blockbuster anticolonial ?
    https://www.revolutionpermanente.fr/Le-monde-reel-est-Harkonnen-Dune-2-blockbuster-anticolonial?var

    Longtemps, Dune a été réputé inadaptable. Avec des choix judicieux, Denis Villeneuve prouve le contraire, dans une adaptation où lire entre les lignes est primordial. (Cet article contient des spoilers )

    Difficile de ne pas penser à ce que vit le peuple palestinien dans la bande de Gaza depuis maintenant 6 mois en sortant de Dune 2, la deuxième partie de l’adaptation par Denis Villeneuve du roman éponyme de Frank Herbert. Le film détonne tellement dans le paysage cinématographique hollywoodien qu’une vaste entreprise de dépolitisation de son contenu semble avoir lieu en France, où toutes les critiques du film en font un blockbuster grandiose mais apolitique.

    Les premières scènes du film mettent en scène l’intégration de Paul Atréides (Timothée Chalamet) et de sa mère Jessica (Rebecca Ferguson) au sein des Fremen, le peuple autochtone de la planète Arrakis. Des scènes particulièrement réussies, tant d’un point de vue visuel que sonore. La volonté de Denis Villeneuve de tourner les scènes de désert en lumière naturelle permet de nous immerger dans un désert rugueux, violent, mortel. Celles-ci plongent directement le spectateur au cœur du groupe qu’il avait quitté à la fin du premier film et, rapidement, le film met en avant les principaux sujets au cœur de l’œuvre original : les luttes de décolonisation, les génocides, l’économie capitaliste, le rôle de la religion comme outil de contrôle des peuples ou encore les jeux de pouvoirs des nobles et leurs effets sur les dominés.

    « Celui qui contrôle l’Épice contrôle l’univers » : un film anticolonial ?

    Ne nous y trompons pas : Dune est un roman d’émancipation anti-colonialiste. L’œuvre originale porte en son sein cette question. Au cœur de l’histoire, on retrouve Arrakis, planète des sables, d’où est extrait l’Épice ou Mélange, substance psychoactive indispensable au voyage spatial, et les Fremen, peuple autochtone luttant pour sa survie. La planète est occupée par une puissance impérialiste, la faction de la famille Harkonnen, qui en extrait l’Épice au service de l’empereur galactique. Le livre, sorti en 1965, en plein contexte de guerre de décolonisation, parle donc des luttes d’émancipation nationale, en mettant au centre de celles-ci le contrôle des richesses, le parallèle entre l’Épice et le pétrole étant évident.

    Si le roman a été écrit au moment de la guerre du Vietnam et de la guerre d’Algérie, le propos est toujours aussi actuel. En mars 2024, impossible de ne pas voir dans les Fremen le peuple palestinien ou d’autres peuples qui ont souffert des guerres impérialistes, dans la lutte pour le contrôle du pétrole depuis un siècle et demi, et lutté pour leur auto-détermination. Les paysages désertiques, les Feydakin (les soldats Fremen d’élite), une lutte de guérilla : toutes les références dirigent le spectateur vers des parallèles avec les guerres du Moyen Orient pour le contrôle de l’or noir, depuis le partage de l’empire Ottoman jusqu’à nos jours, en passant par les guerres de décolonisation. Un propos réussi, mais qui n’a pas été sans contradiction dans la production du film.

    Dans ce cadre, et notamment au Moyen Orient, le film a suscité des critiques autour de la façon dont est traité l’Islam mais aussi pour son casting très occidental. Dans son livre, Frank Herbert ne cesse de mobiliser des références de l’Islam dans son vocabulaire, les concepts fondamentaux de sa religion et son organisation sociale. Un Islam proche du soufisme, mais qui mêle de nombreuses inspirations perses, tchétchènes, arabes ou encore ottomanes. Aussi, on peut s’interroger sur certains choix fait Denis Villeneuve et la production du film pour traduire ces réalités.

    Si l’aspect anticolonial de la lutte est omniprésent, dans un sens, le film a cherché, dans un sens, à « désislamiser » l’œuvre originale. Ce choix n’est pas un choix de narration, mais bien un choix politique. Il se traduit à deux niveaux : d’un côté, de nombreux termes musulmans présents dans le livre, comme le « Jihad » traduit en « Guerre Sainte », ont été en grande partie gommés et remplacés. Dans le même temps, la religion Fremen est en grande partie ridiculisée par le film, notamment au travers du personnage de Stilgar, chef politique des Fremen, présenté comme un dévot un peu idiot. L’œuvre originale insiste sur la façon dont Paul et Jessica radicalisent par la religion les Fremen, là où le film pose le fanatisme comme un fait préétabli.

    Le second niveau se traduit dans le casting des personnages : les deux personnages Fremen principaux, Stilgar et Chani, sont représentés respectivement par Javier Bardem, d’origine espagnole et Zendaya, d’origine américaine. Un choix regretté par de nombreux critiques moyen-orientaux, pour lesquels l’histoire a subi un « whitewashing » et pour lesquels il aurait fallu un casting mettant en avant des acteurs du Moyen-Orient. Choix de Denis Villeneuve ou des studios ? Difficile de le savoir, mais les faits sont là.

    « Le système actuel est Harkonnen » : les Fremen face au capitalisme

    Pour autant, ces éléments de critique ne remettent pas en cause la dimension clairement anticoloniale du film : les parallèles avec l’oppression du Moyen Orient par les occidentaux sont claires, y compris dans les intentions du réalisateur. Dans la préface de la réédition de Dune chez Robert Laffont en 2020, Denis Villeneuve expliquait : « La tendance à objectifier la nature débordant des frontières occidentales, les politiques néolibérales et leur globalisation se transformant en véritables dogmes planétaires, la religion économique règne maintenant sur l’ensemble des sphères d’activité humaines. Tout s’achète maintenant, même les consciences. Ce système est surpuissant, impitoyable, tricheur, aux relents colonialistes, enfante même parfois des entités corporatives psychopathes, bref, ce système est Harkonnen. Et pour le renverser et survivre à ses conséquences, il nous faudra peut-être suivre les pas de Muad-Dib ».

    Aucun parallèle avec les conflits au Moyen-Orient, mais aussi avec les horreurs créées par le système capitaliste n’est donc fortuit. Non seulement le film met en avant une lutte anti-impérialiste, mais aussi une lutte anticapitaliste. La différence entre la société fremen, où la monnaie d’échange est l’eau, matière première limitée sur la planète, et les solaris de l’Imperium est ainsi frappante : face au pouvoir de l’argent, s’imagine une société où la monnaie d’échange dépend des ressources planétaires limitée, qu’il convient de recycler à tout prix. « L’eau est l’argent » explique dans le livre Jessica, la mère de Paul en arrivant dans la communauté Fremen qu’elle ne connaît pas. Dans la description économique d’un tel monde, les deux films de Denis Villeneuve réussissent de loin à surpasser le Dune de David Lynch sorti en 1984, même si cette économie reste à l’état d’esquisse, de toile de fond.

    Entrevues dans le film, les immenses bassins de rétention de l’eau font partie d’un projet de terraformation de la planète pour en rendre une partie cultivable, tout en conservant une grande partie de désert, un projet conçu pour durer plusieurs générations avant de pouvoir se réaliser. Dans un contexte où l’opulence de l’empire contraste avec les ressources planétaires extrêmement limitées dont disposent les Fremen, le film montre la difficulté immense qu’ont les Fremen à construire une société qui sorte de la pénurie systémique face au pillage orchestré par les grandes les Maisons de l’univers de Dune. Malgré ce contexte de pénurie, il présente aussi une société planifiée et peut-être plus égalitaire, où le gaspillage de la moindre ressource n’est pas toléré.

    Une opposition qui justifie les massacres orchestrés par Rabban, le neveu du baron Harkonnen. Si le projet original des Atréides que porte le père de Paul, Leto, dans le premier film, paraît plus humain, il n’en reste pas moins un projet d’économie coloniale. Si Leto veut donner la paix aux Fremen et collaborer, ce n’est que pour contrer les Harkonnen et permettre une meilleure production de l’Épice. Les Atréides et les Harkonnen sont les deux faces d’une même pièce, et le passage de l’un à l’autre ne remet en cause qu’à la marge la domination coloniale. Le parallèle avec les tentatives d’adoucir le joug colonial après la deuxième guerre mondiale est évident. Paul symbolise ces deux faces d’une même pièce, par son père Leto Atréides, et par sa mère, qui n’est autre que la fille cachée du baron Harkonnen. Mais le massacre de sa famille va amener Paul à trouver d’autres moyens pour retrouver son statut social.

    Détournement de la révolte, épreuve de la religion : les dures épreuves de l’émancipation

    Le destin d’Arrakis, comme celui de tout l’univers connu, tourne autour de Paul Atréides. Né fils de Duc, il est aussi le résultat de croisements génétiques préparés par le Bene Gesserit et d’un entraînement et une éducation intensive visant à décupler ses facultés mentales et physiques. Le projet de la secte du Bene Gesserit est de développer des dirigeants dotés de pouvoirs psychiques extraordinaires, mais aussi de contrôler les grandes Maisons de l’Empire en les conseillant et en manipulant les populations. Comme sur toutes les planètes, la religion des Fremen a été créée de toute pièce par le Bene Gesserit : « des légendes protectrices fermement implantées dans ce peuple dans l’attente du jour où une Bene Gesserit en aurait besoin » explique le livre.

    En quête de pouvoir, Paul va donc se tourner vers la religion. Denis Villeneuve a consciemment concentré son adaptation sur le sujet du rapport entre politique et religion. Dans la société Fremen, une grande majorité des individus semblent adhérer aux mythes implantés par le Bene Gesserit : de nombreux croyants attendent un prophétique messie, le « Lisan al’Gaib » venant les délivrer de l’oppression, qu’ils pensent reconnaître en Paul. Dans le film, l’incarnation de cette ferveur est incarnée par Stilgar (Javier Bardem), chef d’une des villes Fremen, dont le rôle politique est effacé pour mettre en avant ses croyances superstitieuses.

    Si Timothée Chalamet peut rendre le personnage de Paul assez sympathique au premier plan, et si le personnage lui-même cherche à résister au début au projet qu’ont son père comme sa mère pour son avenir, il finit par l’embrasser entièrement. Dans ce sens, même si Denis Villeneuve pourrait avoir tendance à grossir le trait sur le niveau de fanatisme originel des Fremen, les faits sont là : la religion n’est en dernière instance qu’un outil de domination des puissants sur les opprimés. Un outil que manient à merveille de nombreux groupes comme le Bene Gesserit, qui ne sont en rien croyantes elles-mêmes, mais qui développent sciemment et cyniquement des religions au service des puissants : « Quand la religion et la politique voyagent dans le même équipage et que cet équipage est conduit par un homme saint, rien ne peut l’arrêter » nous explique-t-on dans les annexes de l’œuvre originale.

    Dès lors, les jolis sourires de Timothée Chalamet ne doivent pas nous tromper : l’objet de Dune est bien une critique de la société de classe et de ses outils de domination. « Cette déconstruction matérialiste de la religion montre comment le colonialisme façonne et déforme les cultures des opprimés, à la fois de manière ouvertement violente et de manière subtile et manipulatrice » expliquaient après la sortie de Dune Première partie Nathaniel Flakin et Lily Cichanowicz dans les colonnes de Left Voice. De surcroît, Paul Atréides, vus par les Fremen comme le Lisan al’Gaib, la « Voix venue d’Ailleurs » selon les croyances implantées par le Bene Gesserit, montre finalement qu’à aucun moment la religion ne peut être un outil d’émancipation jusqu’au bout des Fremens face à leurs ennemis.

    Sous la direction de Paul, et grâce à la religion, ce colon venu d’ailleurs finira par détourner un processus révolutionnaire anticolonial dans un projet impérialiste au service de sa famille et de ses intérêts propres. Si les Fremen ont gagné la liberté et le contrôle de leurs ressources sur Arrakis, ils se sont enchaînés plus durement encore au contrôle du nouvel empereur Paul Muad’Dib Atréides et à son pouvoir religieux. Dans cette critique de la religion, Villeneuve a fait le choix de transformer en grande partie le personnage Chani, une jeune Fremen qui tombe amoureuse de Paul. Si celle-ci suit son amant dans tous ses choix dans l’œuvre originale, elle incarne dans le film le doute envers la radicalité religieuse des Fremen, puis finit par se rebeller, refusant les choix politico-religieux de Paul. La décision de se marier à la princesse Irulan, fille de l’empereur, qui montre à toutes et tous que le dessein de Paul n’est pas d’abord de libérer Arrakis mais de prendre le contrôle de l’univers, est l’ultime déclencheur de ce tournant. Chani apporte ainsi un contrepoint, qui souligne combien Paul est tout sauf un héros, met le doigt sur les ambiguïtés de cette libération par un « sauveur » suprême, tout en ouvrant la voie à un personnage féminin, qui subvertit le cadre relativement patriarcal de l’œuvre originale.

    Chani : l’alternative féministe au fondement patriarcal de l’œuvre originale ?

    Si l’univers de Frank Herbert est d’une profondeur politique remarquable, le rôle des femmes y est malheureusement très traditionnel. On peut même dire que le roman a été l’un des premiers à représenter ce qui deviendra un archétype de la science-fiction : la femme-cyborg. Celui-ci figure des femmes aux pouvoirs extrêmement développés, à la limite de la machine, exerçant un fort pouvoir sur les hommes. Des personnages systématiquement présentés comme négatifs, comme des repoussoirs. Ici, on pense évidemment au Bene Gesserit, et en particulier à Dame Jessica et à la révérende-mère Gaius Helen Mohiam.

    Dans l’ouvrage collectif Dune, exploration scientifique et culturelle d’un monde univers, Carrie Lynn Evans développe les principaux aspects de ces personnages : un self-control mental extraordinaire qui leur confère un pouvoir de neuro-séduction dangereux (Dame Fenring, qui rencontre Feyd-Rautha Harkonnen pour coucher avec lui et sauvegarder son patrimoine génétique), l’utilisation du sexe comme arme contre les hommes pour leurs propres fins, le pouvoir de faire plier les hommes par le pouvoir de La Voix et le contrôle total sur la procréation et la sélection génétique. « Jessica et le Bene Gesserit possèdent tous les attraits habituels des femmes machines diabolisées : elles ont une sexualité et sont obéissantes, mais sont aussi des servantes secrètes et dangereuses, exerçant des disciplines mentales et physiques dangereuses. […] Des femmes qui œuvrent à accroître leur pouvoir pour tenter et terrifier le lectorat masculin » explique Carrie Lynn Evans.

    Face à ce stéréotype qui a irrigué la science-fiction, Denis Villeneuve prend le parti de faire du personnage de Chani un personnage plus indépendant. Contrairement au livre, Chani ne suit pas aveuglément Paul mais rejette la figure messianique qu’il devient. Le personnage gagne aussi en profondeur en portant un projet d’émancipation différent de celui dont Paul devient le leader. En faisant de Chani un personnage qui prend parti pour le fait que les opprimés ne peuvent compter que sur eux pour se libérer, Denis Villeneuve esquisse les divisions politiques qui ont toujours irrigué les mouvements de résistances.

    Alors même que le cinéma d’autres univers de science-fiction tendent à uniformiser politiquement les luttes de résistances. Chani pourrait donc incarner une alternative : une femme qui n’est ni une demoiselle (ou une esclave sexuelle) en détresse à sauver, ni une figure maternelle reléguée à son rôle procréatif, ni une héroïne sur-sexualisée et encore moins une sorcière ou religieuse maléfique. Dune Troisième partie tranchera sur l’évolution du personnage, qui, on l’espère, pourrait permettre à l’adaptation de Denis Villeneuve d’apporter une autre dimension à l’univers de Dune.

    En définitive, malgré la complexité de Dune, Denis Villeneuve réussit à en dessiner les grandes lignes. Une gageure tant l’histoire des adaptations cinématographiques de l’œuvre a été tumultueuse. Le film qui a déjà cumulé –trois semaines après sa sortie– 2,9 millions d’entrées au box-office français, pourrait être l’adaptation qu’attendent depuis 60 ans les nombreux fans de Dune. Denis Villeneuve confirme par ce film qu’il est possible en 2024 de proposer de vraies œuvres de science-fiction, face à la pauvreté du Marvel Cinematic Universe qui domine les super-productions hollywoodiennes. Une science-fiction qui, en dépit de sa dimension de blockbuster, renoue avec son objectif le plus noble : celui d’interroger le présent avec ce qui pourrait advenir.

    • Quand la réalité rejoint la fiction :

      Maroc / Israël : continuité et échange du savoir-faire colonial au Sahara Occidental
      https://contre-attaque.net/2024/03/21/maroc-israel-continuite-et-echange-du-savoir-faire-colonial-au-sahar

      Le colonialisme ne tue pas qu’à Gaza. Le Sahara Occidental, tout à l’Ouest de l’Afrique, est l’une des dernières colonies du continent. Ce territoire, bordé par l’océan Atlantique, est coincé entre la province marocaine de Tarfaya, l’Algérie et la Mauritanie.

      Une histoire d’autodétermination

      En 1973, un mouvement indépendantiste ancré à gauche, qui revendique l’auto-détermination du peuple sahraoui, créait le Front Polisario (FP) pour mettre fin à l’occupation espagnole du Sahara Occidental. Dans l’organisation, les femmes jouent un rôle social et politique important : elles étudient, prennent des responsabilités et supervisent la distribution de l’aide alimentaire dont dépend la majorité de la population, ou rejoignent directement les rangs de la guérilla.

      En février 1976, le Front Polisario proclame la République arabe sahraouie démocratique. Le groupe qui pratique la lutte armée s’oppose à la Mauritanie, mais surtout au royaume du Maroc qui a annexé l’ex-colonie espagnole à partir de 1975. Quand Franco meurt en Espagne, le Sahara occidental rêve enfin d’obtenir son indépendance, l’ONU valide le projet d’un référendum. Mais le roi autoritaire du Maroc, Hassan II, attaque le territoire pour y conserver son emprise.

      Une période de conflit intense débute avec les troupes marocaines, qui commettent de nombreux crimes contre la population. La guerre dure jusqu’en 1991 où un cessez-le-feu est signé entre les différentes parties. Après 30 ans de statu quo les combats ont repris.
      Reprise des hostilités

      Depuis 2021, l’armée marocaine a tué 86 civils, dont deux enfants, par des tirs de drones, notamment israéliens, au Sahara occidental. Le Maroc occupe 80% de la zone et réprime la guérilla des sahraouis avec des arrestations de masse, des bombardements au napalm et au phosphore blanc. Les populations civiles sont contraintes de fuir et vivent dans des camps de réfugiés en territoire Algérien.

      Dans cette guerre asymétrique, la résistance sahraouie fait face à une armée de 100.000 hommes, sur-équipée avec du matériel dernier cri : radars, avions et drones de reconnaissance ou de combat.

      Depuis 2020, le Maroc et le régime colonial israélien ont scellé un accord bilatéral en matière de défense, de renseignement, de cybersurveillance. Cet accord intervient dans la politique de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes. Les militaires utilisent notamment des drones Harfang de l’entreprise publique israélienne IAI – Israël Aerospace Industries – pour effectuer leurs frappes.
      Solidarité coloniale et impérialiste

      Le Maroc a profité de l’expertise de l’État Israélien depuis plusieurs décennies dans sa guerre menée au Front Polisario. Au début des années 1980, Ehud Barak, haut gradé de l’armée israélienne, se trouvait au Sahara-Occidental pour conseiller le royaume marocain dans la construction du “mur de sable” pour prévenir les incursions du groupe indépendantiste armé en zone occupée.

      Le mur fait près de 2700 kilomètres de long, tandis que ses abords sont infestés par plus de 10 millions de mines anti-personnels et anti-chars. Ce mur a été érigé sur une idée de l’État major israélien, avec l’appui des grandes puissances impérialistes, notamment des États-Unis et de la France.

      En février dernier, Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires Étrangères, rencontrait son homologue marocain pour réitérer “un soutien clair et constant” à la politique coloniale du régime marocain au Sahara Occidental.

      Un continuum colonial et un échange de savoir-faire entre les États impérialistes, contre l’autodétermination des peuples opprimés du monde entier.

    • Merci @monolecte ! Elle faisait partie de ma liste de série à voir. https://www.numerama.com/pop-culture/1417986-le-probleme-a-trois-corps-tout-savoir-sur-la-serie-netflix.html

      Le synopsis est le suivant : « Dans la Chine des années 60, une jeune femme prend une décision désastreuse dont les répercussions à travers le temps et l’espace vont affecter un groupe de chercheurs brillants dans le monde d’aujourd’hui. Alors que les lois de la nature se dérèglent sous leurs yeux, cinq anciens collègues se retrouvent pour affronter le pire des dangers ayant jamais menacé l’humanité. »

      Œuvre majeure de la science-fiction, et plus particulièrement de la « hard S-F », Le Problème à trois corps a droit à son adaptation Netflix. La version pour petit écran du roman de Liu Cixin est sortie le 21 mars 2024. Très attendue, la série est aussi une source d’inquiétude, car le récit de l’écrivain chinois repose fortement sur l’état de la science contemporaine.
      Cependant, les retours sur la série sont plutôt favorables. Numerama a en tout cas particulièrement apprécié (lire notre avis sur Le Problème à trois corps : https://www.numerama.com/pop-culture/1643756-on-a-vu-le-probleme-a-3-corps-notre-avis-sur-la-serie-netflix-de-s). Qualité de la distribution, intrigue captivante, enjeux de haute volée, rythme haletant… difficile de lui trouver un défaut majeur. C’est en tout cas de la SF plus convaincante que Rebel Moon…

      Attention : des passages de cet article contiennent des spoilers issus du roman.

      C’est quoi Le Problème à trois corps ?

      Le Problème à trois corps est le nom d’un roman écrit par l’écrivain chinois Liu Cixin. Publié en 2016 en France, huit ans après sa parution en Chine, il est le premier tome d’une trilogie, également composée de La Forêt sombre et La Mort immortelle. C’est un roman extrêmement réputé, lauréat du prix Hugo du meilleur roman en 2015, une prestigieuse récompense littéraire américaine.

      Le roman entre dans la catégorie dite de « hard science-fiction », un genre dans lequel tout doit être vraisemblable. Par exemple, on ne voyage pas plus vite que la lumière dans l’espace. Tout doit reposer sur des fondations scientifiques et techniques valables. En somme, on construit de la S-F autour de ce que l’on connait aujourd’hui du fonctionnement de l’univers.

      De fait, cela oblige le récit à rester dans les clous du savoir contemporain. Pas de choses trop farfelues, donc (même si certains évènements physiques décrits dans le roman apparaissent invraisemblables). On est censé évoluer dans des choses relativement plausibles. Même sans avoir un gros bagage scientifique, tout demeure accessible.

      Attention : des passages de cet article contiennent des spoilers issus du roman.

      Pour qui a déjà lu Le Problème à 3 corps, cela saute aux yeux : la narration fait de nombreux renvois vers la science et la technologie, sans verser dans de la facilité, qui pourrait sinon relever du fantastique ou du magique. L’auteur convoque souvent des notions de mathématique, d’astronomie, de physique, d’informatique, et ainsi de suite.

      Il s’agit d’un roman qui véhicule néanmoins une histoire, des péripéties et du spectaculaire. Si la narration s’attache à être la plus scientifiquement exacte, il y aura parfois des évènements qui donneront l’impression de déborder de ce cadre. Mais Liu Cixin donne toujours des éléments plausibles pour retomber correctement sur ses pattes.

      Le Problème à trois corps fait désormais l’objet d’une adaptation télévisée qui n’est toutefois pas la première (en Chine, il y a eu une série d’animation et une série en prises de vues réelles). Cette adaptation est très attendue, à la hauteur du succès rencontré par le roman — il est considéré comme l’un des récits les plus réussis de la S-F de l’époque récente.

      Quel est le rapport avec la science ?

      Le problème à trois corps est aussi le nom donné à un problème de mécanique céleste, qui occupe une place centrale dans l’œuvre de Liu Cixin. Il s’agit de savoir si on peut déterminer à l’avance les trajectoires d’un certain nombre de corps qui s’attirent mutuellement en raison de leur interaction gravitationnelle. On parle aussi de problème à N corps.

      Le Britannique Isaac Newton, père de la mécanique classique en physique, a réussi à trouver une solution lorsque N vaut 2 (le problème à deux corps).

      À N = 3, le problème à trois corps se complexifie fortement et sa résolution n’est pas pleinement achevée. Il entraîne des comportements chaotiques, pointe le CNRS, en se référant aux travaux du mathématicien français Henri Poincaré. Des difficultés réelles qui sont bien pratiques pour servir de point de départ au roman.

      « La théorie du chaos est née quand Henri Poincaré a découvert que trois corps isolés dans l’espace (typiquement une étoile et deux planètes), soumis à leurs seules attractions mutuelles, peuvent avoir des trajectoires extrêmement complexes », développe le CNRS. « Poincaré a montré que l’on ne peut pas prévoir la position à long terme des planètes . »

      Dans le roman, le problème concerne une planète qui tourne autour de trois étoiles dont les mouvements entraînent une alternance imprévisible entre des ères chaotiques et des ères régulières. Le comportement des soleils est si aléatoire que la durée des ères n’est jamais certaine. Parfois, elles sont brèves, parfois particulièrement longues.

      « Si l’on simule l’évolution du système à partir de plusieurs positions initiales des planètes légèrement différentes les unes des autres, on découvre des mouvements radicalement différents, note le CNRS. Un infime changement dans les positions initiales modifie complètement les trajectoires à long terme. »

      Quelle est l’histoire ?

      Dans le roman, on suit les péripéties de Wang Miao, un physicien spécialiste des nanomatériaux. Il se retrouve embarqué dans une mission top secrète aux enjeux mondiaux. Les autorités chinoises et d’autres gouvernements à travers le monde ont constaté des suicides inexpliqués de scientifiques après avoir côtoyé un groupuscule mystérieux.

      Wang Miao va être missionné pour infiltrer cette étrange « société des frontières de la science », et il va découvrir un curieux jeu vidéo, appelé Trois Corps. Celui-ci le plonge dans une réalité virtuelle dans laquelle il fait face à un monde où le temps et les cycles du jour et de la nuit sont irréguliers. En cause : trois soleils autour de ce monde.

      Le but du jeu est d’aider les habitants de ce monde à bâtir un calendrier qui anticiperait efficacement le mouvement des étoiles et, donc, les cycles de jour et de nuit. Ne pas y arriver entraîne la destruction du monde, et donc la fin de la partie — il y aura ainsi plusieurs game overs. C’est là que la science et le fameux « problème à trois corps » entrent en scène.

      Qui est derrière la « société des frontières de la science » ? À qui doit profiter la résolution du jeu Trois Corps ? Pourquoi des scientifiques se suicident-ils ? Qu’est-ce qui met en émoi les gouvernements du monde entier ? Voici quelques questions qui vont trouver des réponses progressivement au fil du roman ou des épisodes. Car on va très vite découvrir que cela dépasse la Terre…

      Comme toute adaptation, la version proposée par Netflix prend certaines libertés avec le matériau initial. Des personnages du roman sont remplacés par d’autres, avec parfois des changements de sexe, de nationalité ou de fonction. Cependant, la dynamique générale et les interactions demeurent fidèles au livre de Liu Cixin.

      Le synopsis est le suivant :

      « Dans la Chine des années 60, une jeune femme prend une décision désastreuse dont les répercussions à travers le temps et l’espace vont affecter un groupe de chercheurs brillants dans le monde d’aujourd’hui. Alors que les lois de la nature se dérèglent sous leurs yeux, cinq anciens collègues se retrouvent pour affronter le pire des dangers ayant jamais menacé l’humanité. »

    • Extrait du roman "La Rédemption du temps", de Baoshu, une fan fiction tirée de l’univers du "Problème à trois corps" et publiée aux éditions Actes Sud. — Situé dans l’univers de la trilogie du “Problème à trois corps”, “La Rédemption du temps” prolonge la saga multiprimée de Liu Cixin et s’attache à en éclairer les zones d’ombre. En pleine guerre interstellaire, Baoshu met en scène les conséquences du conflit opposant l’humanité et les Trisolariens, et porte un regard nouveau sur la conception de l’univers, depuis sa création jusqu’à son anéantissement. Une fan fiction absolument réussie et approuvée par le maître Liu Cixin en personne.

      https://issuu.com/actes_sud/docs/liseuse_la-redemption-du-temps_babel

      Attention Spoilers
      Le Problème à 3 corps : à quoi ressemblent vraiment les San-Ti ?
      https://www.journaldugeek.com/2024/03/23/le-probleme-a-3-corps-a-quoi-ressemblent-vraiment-les-san-ti

  • Russie. Poutine s’éternise au pouvoir, à quand la fin du règne ?- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Russie-Poutine-s-eternise-au-pouvoir-a-quand-la-fin-du-regne

    La nouvelle réélection de Poutine lui permettra d’aller jusqu’à 30 ans au pouvoir. Qu’est-ce qui attend la Russie après une farce électorale historique ? Beaucoup plus d’instabilité que ne prévoit son souverain.International / Russie / Europe de l’Est / Secundaria4 / Vladimir Poutine / (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Consensus militariste aux européennes : il faut faire entendre une perspective ouvrière contre la guerre- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Consensus-militariste-aux-europeennes-il-faut-faire-entendre-un

    Tandem RN-Renaissance, élections historiquement à droite, alignement des classes dominantes sur l’escalade militariste... Face à l’unanimisme guerrier qui s’annonce aux européennes, il va falloir faire entendre une perspective ouvrière et internationaliste.Politique / Extrême-droite / Emmanuel (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dénoncent « un crime policier »- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

    En grève depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont voté ce mardi un communique de solidarité envers les proches de Wanys, tué par la police. Un exemple important face au racisme d’État.Notre Classe / Éducation / Racisme / Secundaria1 / Éducation nationale / Racisme (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo