France’s browser-based website blocking proposal will set a disastrous precedent for the open internet

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  • Pourquoi le père d’Internet s’alarme de ce qui se passe en France - LPM vs Vinton Cerf – Numerama
    https://www.numerama.com/politique/1428864-pourquoi-le-pere-dinternet-salarme-de-ce-qui-se-passe-en-france.ht

    Le loi de programmation militaire contient un volet cyber qui offre des pouvoirs importants à l’agence nationale chargée de la cyberdéfense. Elle doit avoir des capacités de filtrage et de blocage en cas de risque pour la sécurité du pays. Cependant, les orientations techniques font controverse.
    […]
    Les trois articles qui préoccupent ces spécialistes du réseau entendent donc offrir à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) de nouveaux pouvoirs. Et c’est ce nouveau régime que ces experts craignent, car ils anticipent des effets néfastes sur le système DNS, la navigation sur le web, la mise en place d’une surveillance sans mandat et des risques de sécurité.

    Dans leur courrier, les douze signataires estiment même que ce que prévoit le projet de loi « pose de graves risques pour la sécurité d’Internet et la liberté d’expression au niveau mondial ». Or, estiment-ils, ces prérogatives « n’apporteront que peu de solutions aux cyber risques […], tout en créant ou en exacerbant par inadvertance d’autres sources de risque. »
    […]
    De fait, la LPM entraîne l’élargissement du champ du blocage par une autorité administrative, en l’occurrence l’Anssi, en sautant la case du juge judiciaire. C’est l’un des griefs des signataires à l’égard de la LPM, soulignant la dérive, ne serait-ce que symbolique, que cela entraîne : si une démocratie se permet cela, alors pourquoi un régime autoritaire ne pourrait pas faire de même ?

    C’est ce qu’écrivent texto Vinton Cerf et ses pairs : « Le fait qu’une démocratie comme la France ratifie des mesures aussi radicales pourrait créer un précédent troublant qui pourrait inspirer des mesures similaires dans des juridictions démocratiques et non démocratiques — avec des implications mondiales pour la sécurité et la liberté en ligne. »

    • France’s browser-based website blocking proposal will set a disastrous precedent for the open internet - Open Policy & Advocacy
      https://blog.mozilla.org/netpolicy/2023/06/26/france-browser-website-blocking

      In a well-intentioned yet dangerous move to fight online fraud, France is on the verge of forcing browsers to create a dystopian technical capability. Article 3 (para II and III) of the SREN Bill would force browser providers to create the means to mandatorily block websites present on a government provided list. Such a move will overturn decades of established content moderation norms and provide a playbook for authoritarian governments that will easily negate the existence of censorship circumvention tools.

    • Ce genre de bidule créerait de l’insécurité pour les éditeurs de logiciel et leurs représentants en France, et pour les développeurs, s’il s’agit de pur opensource indépendant, et pour les utilisateurs qui tenteraient d’utiliser une version normale du navigateur. Il s’agirait d’une forme de prohibition avec tous les effets adverses habituels dans un tel cas.
      Pour mémoire, en Chine, tu utilises un VPN, tu es repéré, forcément, par le fait que ton trafic est illisible, et la Police vient te voir, forcément, parce que ton trafic illisible est de toute façon relié à ton terminal, qui est forcément relié à ta personne, par ta connexion à Internet.
      Si vraiment nos élites veulent aller dans ce sens, c’est ce qu’il va nous arriver, c’est à dire qu’un navigateur qui laisserait passer une communication vers une ressource interdite pourrait être repéré et signalé et enquêté, et in fine condamné.

    • Donc la #surveillance généralisée vient de marquer un gros point (de la mort-qui-tue). Bordaaayl ! Mais quel #seum infernal !
      A moins que tous·tes les internautes en viennent à se dissimuler derrière une IP « exotique » parce qu’il n’y aura pas assez de « FDO » pour surveiller tout le monde. Un peu comme pour tous ces incendies qui viennent ponctuer les « cent jours d’apaisement ».

    • Lettre d’information de Mozilla reçue aujourd’hui même :

      Bonjour,
      Le gouvernement français prépare une loi qui pourrait menacer la liberté sur Internet.

      Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN) est conçu pour renforcer la sécurité en ligne. Mais ce projet de loi va bien trop loin et comprend un article qui accorderait au gouvernement le pouvoir de censurer ce que vous pouvez ou ne pouvez pas voir en ligne.

      Ce projet de loi obligerait les navigateurs web, comme Firefox de Mozilla, à bloquer au niveau du navigateur des sites web sélectionnés par le gouvernement. Cette mesure créerait un dangereux précédent et servirait de modèle à d’autres gouvernements pour à leur tour transformer les navigateurs en outils de censure gouvernementaux.

      Il est encore possible d’empêcher cela, mais le temps presse. Le gouvernement a présenté le projet de loi devant le Parlement peu avant les vacances d’été et espère l’adopter aussi rapidement et discrètement que possible ; le gouvernement a même engagé la procédure accélérée, le vote devant avoir lieu à l’automne.

      Si nous rendons cela public maintenant et si nous mobilisons suffisamment de citoyen·ne·s françai·se·s, nous pourrions convaincre les parlementaires français d’amender le projet de loi et de protéger les libertés sur Internet. Pouvez-vous ajouter votre nom afin de faire changer ce projet de loi ?

      Signez la pétition maintenant et demandez au gouvernement français de supprimer du projet de loi SREN toute censure au niveau du navigateur. En ajoutant votre nom, vous contribuerez à empêcher les gouvernements d’utiliser des navigateurs comme Firefox de Mozilla comme outils de censure.
      Signer notre pétition →

      Le SREN comprend un certain nombre de bonnes mesures, y compris la mise en œuvre du récent règlement européen que nous avons défendu. Toutefois, l’article 6, qui prévoit le blocage de sites web choisis par le gouvernement au niveau du navigateur, va bien au-delà des mesures prises par l’UE pour sécuriser Internet, qui relèvent du bon sens.

      Le gouvernement affirme que ces mesures sont nécessaires pour lutter contre les arnaques et l’hameçonnage. Mais elles vont trop loin. La proposition du gouvernement n’est rien d’autre qu’une censure d’Internet intégrée aux navigateurs web.

      Mozilla se bat depuis 25 ans pour un Internet libre et sûr. Par le passé, nous avons défendu avec succès la neutralité du Net et combattu les menaces qui pèsent sur l’Internet ouvert qui nous tient à cœur. Ensemble, ajoutons une nouvelle victoire à cette liste et empêchons le gouvernement français de censurer le Web.

      Signez la pétition maintenant et demandez au gouvernement français de supprimer la censure au niveau du navigateur prévue par l’article 6 du projet de loi SREN. Plus il y aura de signataires en France, plus nous aurons de chances de convaincre le gouvernement de supprimer cette disposition.

      Merci de défendre l’Internet ouvert,

      Claire Pershan

      Responsable du plaidoyer pour l’UE
      Mozilla

      https://foundation.mozilla.org/fr/campaigns/sign-our-petition-to-stop-france-from-forcing-browsers-like-mozi

      Contenu de l’article 6 en question :
      https://justpaste.it/abkae
      (parce que sur le site de l’AN, le texte est rendu illisible par un panneau latéral gauche qui affiche le sommaire).