Pierre de Ronsard, 30 ans plus tôt, déconseille vivement l’usage du godmicy …
▻http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/pierre_de_ronsard/amour_je_ne_me_plains_de_l_orgueil_endurci.html
Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci,
Ni de la cruauté de ma jeune Lucrèce,
Ni comme, sans recours, languir elle me laisse :
Je me plains de sa main et de son godmicy.
C’est un gros instrument par le bout étréci,
Dont chaste elle corrompt toute nuit sa jeunesse :
Voilà contre l’Amour sa prudente finesse,
Voilà comme elle trompe un amoureux souci.
Aussi, pour récompense, une haleine puante,
Une glaire épaissie entre ses draps gluante,
Un oeil hâve et battu, un teint pâle et défait,
Montrent qu’un faux plaisir toute nuit la possède.
Il vaut mieux être Phryne et Laïs tout à fait,
Que se feindre Portie avec un tel remède.
Via l’incontournable Trésor de la Langue Française Informatisé (TLF) que je m’étonne de ne pas voir plus utilisé ici. Seule référence, apparemment, il y a plus de 5 ans par @parpaing ▻http://seenthis.net/messages/48488
Ah, à propos, ce qui en est dit…
Étymol. et Hist. 1578 godmicy (RONSARD, Les Amours diverses ds Œuvres , éd. P. Laumonier, t. 17, p. 332, 4) ; 1583-84 godemichi (BRANTÔME, Dames galantes , éd. H. Bouchot, t. 1, p. 198) ; 1611 godemiche (COTGR.). Prob. empr., par l’intermédiaire du cat. godomacil (1409 ds ALC.-MOLL, s.v. guadamassil ), à l’esp. gaudamecí « cuir de Gadames » ( gamache1 *), l’impér. lat. gaude mihi « réjouis-moi » ( gaude michi en lat. médiév.), proposé comme étymon par FEW t. 4, p. 79b et t. 19, p. 50b, note 3, n’ayant eu qu’une infl. second. par étymol. pop. (v. G. Tilander ds St. neophilol. t. 19, pp. 303-306 et déjà A. Thomas ds Mél. Étymol. 1, pp. 85-86).