« Define Beauty », une série de films courts produits par le site Nowness
▻https://www.nowness.com/series/define-beauty
Un compte pour suivre l’actualité des thèmes développés dans « Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine », un essai de Mona Chollet, Zones / La Découverte, Paris, 2012.
« Define Beauty », une série de films courts produits par le site Nowness
▻https://www.nowness.com/series/define-beauty
Dans la série « Femme, l’industrie de la mode est ton amie », la géniale Chimamanda Ngozi Adichie récupérée par Dior (des mannequins qui défilent avec des tee-shirts « Nous devrions tous être féministes »), même (surtout) avec son consentement, j’avoue que ça me rend plutôt triste.
Chimamanda Ngozi Adichie’s Style Makes a Bold Statement at Dior - Vogue
▻http://www.vogue.com/13486546/dior-chimamanda-ngozi-adichie-front-row-we-should-all-be-feminists-beyonce
Quietly slipping past photographers, leading African author and modern feminist icon Chimamanda Ngozi Adichie took her front row perch alongside fashion power players. She, after all, deserved the perfect vantage point to see Maria Grazia Chiuri’s debut female-empowered designs for which she is very much the inspiration. The brand’s first female creative director in its 70 years sent her models gliding down the wood-planked runway to the sound of the Nigerian writer’s rousing manifesto We Should All Be Feminists as they sported T-shirts that proclaimed the righteous statement.
Avec « Ronde Bosse », la cinéaste Laurence Michel offre son crâne rasé aux regards étonnés
▻http://information.tv5monde.com/terriennes/avec-ronde-bosse-la-cineaste-laurence-michel-offre-son-crane-r
C’est un film extrêmement sensible, aux cadrages toujours très recherchés. La cinéaste Laurence Michel est aussi monteuse, et cela se sent dans « Ronde-Bosse », un documentaire de 30’ où elle met en scène sa réalité. La tête rasée, par choix et non par nécessité, elle part à la rencontre de femmes, et uniquement de femmes, dont la chevelure constitue un ressort essentiel de leur vie : des coiffeuses pour dames, des malades revenues de leur cancer et de la perte de leurs cheveux, des comédiennes du genre « new burlesque » qui font leur miel des clichés de la féminité.
Cette promenade impressionniste conduit les spectateurs à s’interroger sur le rejet des femmes rasées, sur l’importance de la toison dans la définition de la beauté au féminin. Est-ce le poids des religions, de l’histoire avec l’évocation des détenues, des rescapées des camps d’extermination, des tondues de la Libération en France pour fait de collaboration sexuelle, ou encore le rejet homophobe d’un signe parfois perçu comme un marqueur d’identité homosexuelle ?
Voir le film :
▻https://vimeo.com/114748207
Complémentaire :
L’afro, un cheveu sur la soupe
LAETITIA KOMBO, Le Journal En Couleur, le 19 septembre 2016
►https://seenthis.net/messages/527491
#Femmes #Noires #Discriminations #Racisme #Intersectionnalité #Cheveux #Afro #Choix
Une Miss italienne, taille 42 : « Elle est désagréable pour les yeux »
▻http://www.parismatch.com/People/Une-Miss-italienne-taille-42-Elle-est-desagreable-pour-les-yeux-1073476#
Certains médias n’ont pas mâché leurs mots pour discréditer la jeune femme faisant une taille 42. C’est notamment le cas du journal, dont le propriétaire n’est autre que Silvio Berlusconi, « Il Giornale ». Les journalistes la disent « désagréable à regarder » regrettant que cette Miss ne fasse pas ce qu’on lui demande c’est à dire « faire rêver ». D’autres, au contraire, l’ont soutenu voyant en elle l’étendard d’une ouverture d’esprit. Paola devient alors selon « La Stampa », journal très influent en Italie : « gagnante morale du concours, pour elle et pour l’armada de jeunes filles qui jusqu’à aujourd’hui ont été obsédées par la mode, ses coupes pour anorexiques, et par des canons de beauté impossible à atteindre sans sauter de repas ».
Super « ronde » oui… (elle a des seins et des hanches quoi…)
C’est assez fou, que même aussi PEU éloignée des standards actuels, ça arrive quand même à faire autant de barouf.
Je pense que c’est très pervers d’appeler des femmes comme ça « rondes », et les magazines féminins ne s’en privent pas. Si ces femmes là sont rondes, 90% de la population est en obésité morbide en comparaison.
Des bandeaux pour les femmes qui ont choisi de ne pas faire reconstruire leur sein après une mastectomie, sous le nom d’une pirate irlandaise du XVIIIe siècle – Anna Bonny
▻http://www.annabonny.com/about
My name is Noelia and you may think of me as a pirate. I didn’t seek out the role but in recovering from a radical mastectomy in 2015 I had a moment in front of the mirror that changed the way I saw myself. I chose not to reconstruct and so was left with the dilemma of how to feel good with only one breast, a question every bit as hard as it sounds and yet the solution, was in the end, a simple one. I became a pirate when I slashed a beautiful bra in half and slung the remains across my scar like an eye patch1. It was a startling moment, I realised that I felt liberated, not only I, but also my partner was suddenly seduced. It may have been the thrill of my body confidence returning or perhaps the spark of sexiness that came from the rebel tradition of eye patches suddenly being transmitted by a new, strange garment. For me, in that moment, I knew I had uncovered a new world or perhaps more accurately recovered a lost one. No more awkward pauses or wistful glances but instead a gleeful kind of confidence that I thought had been lost forever.
I like sex, I like being naked, I know there is beauty in scars. I know that beauty itself comes from within but everyone enjoys a little glamour. I still wanted lingerie that speaks of fun and flirtation and yes a little bit of lust and indulgence too and if you can combine that with beauty and comfort, that is its own small treasure. Anna Bonny is a breast patch, it is singular (in every sense) lingerie, not meant to be hidden but to be exposed with pleasure and pride.
Et le même jour on me signale la parution de « Borgnitude, dictionnaire de l’entre-deux », de Christine Bisaro...
▻http://www.christinebisaro.com
Est-ce que c’est vraiment un choix ?
▻http://www.marieclaire.fr/,reconstruction-mammaire-cancer-du-sein-cout-securite-
sociale,20121,424207.asp
Tout commence avec le choix de l’établissement. Beaucoup de services de chirurgie plastique publics ont été fermés. « Il en reste deux seulement à Paris, constate le Pr Lantieri. A comparer avec la dizaine de services d’urologie. Aujourd’hui, on investit beaucoup plus de moyens humains, financiers et techniques contre le cancer de la prostate que pour la reconstruction du sein. Dans notre société machiste, s’occuper des hommes de 70 ans est beaucoup plus important que de reconstruire une femme de 50. » En outre, les hôpitaux qui pratiquent la mastectomie ne proposent pas tous la reconstruction, et les patientes qui la demandent se font parfois sermonner : « Estimez-vous heureuse d’être en vie. Le reste, c’est accessoire. » Certaines s’entendent même dire : « Vous avez 60 ans, vous pouvez vivre avec un sein en moins. »
Mais surtout, ne touchons pas aux dépassements d’honoraires, jusqu’à 10 fois le tarif Sécu : ▻http://www.defense-assurances.com/cancer-feminin/cancer-feminin-chirurgie-reparatrice-frais-tarif-reconstruction-
Le mannequin arabe, paria de la mode - Magazine Antidote
▻http://magazineantidote.com/le-mannequin-arabe-paria-de-la-mode
(Via Géraldine Dormoy sur Facebook)
Article intéressant, même si l’équivalent « être mannequin » = « utiliser son corps librement » a de quoi faire sourire quand on connaît un minimum la réalité de ce métier.
Aujourd’hui sur vingt mannequins castés pour un défilé, trois sont asiatiques, une est noire. Les marques font dans le politiquement correct et s’imposent des « quotas » pour s’éviter les foudres des associations anti racisme. « Une marque se sent un peu obligée aujourd’hui de prendre une fille de couleur mais pas une arabe », confirme Saif Mahdi.
Michelle Obama’s Dress May Have Looked Simple, but It Spoke Volumes - The New York Times
▻http://www.nytimes.com/2016/07/27/fashion/michelle-obama-christian-siriano-democratic-national-convention.html?_r=0
But unlike another reality TV star, Mr. Siriano has built his career on being inclusive: on catering to women regardless of size or age.
Most recently, he was, for example, the designer who stepped forward (via Instagram) when Leslie Jones, the late-40-something six-foot-tall star of the movie remake “Ghostbusters,” complained that no designer wanted to dress her, making a custom off-the-shoulder red gown for her premiere that became something of an internet moment. He also has a collaboration with the plus-size store Lane Bryant, for which he held a runway show at the United Nations this year, and has dressed other celebrities, including Kate Hudson and Zendaya.
“I just don’t think anyone should be excluded from having a beautiful dress,” he said to me when we were talking about the Jones brouhaha, and why he had volunteered to play fairy godfather.
Lest you think Mrs. Obama’s wardrobe choice was just happenstance, however, know that the convention appearance was only the second time she has worn Mr. Siriano; the first time was this month, at the funeral for the police officers killed in Dallas.
Throughout her time in the White House, the first lady has made something of a secondary cause out of supporting new, independent American designers, and choosing her clothes not only because she likes them but because their back story has a certain resonance that goes beyond the aesthetic. Monday night was no different. Fashion is not known for its embrace of togetherness (more for its exclusion). But Mr. Siriano is.
Pas que je sois fan de ramener les femmes à ce qu’elles portent, mais ce choix est intéressant quand on voit les caricatures sexistes (et racistes) des supporters de Trump :
▻http://bossip.com/1314883/make-the-first-lady-great-again-racist-cartoon-compares-a-butch-michelle-oba
▻https://bossip.files.wordpress.com/2016/05/michelle2.jpg?w=700
Et si on arrêtait de se maquiller ? - ChEEk Magazine
▻http://cheekmagazine.fr/societe/beaute-maquillage-make-up
La chanteuse Alicia Keys a décidé de ne plus se maquiller afin de se libérer de cette injonction à la perfection qui pèse sur les femmes. Une initiative qui reflète un ras-le-bol de nombreuses femmes, tentées par la beauté naturelle. Enquête
Déjà fait... aucun maquillage chez moi depuis disons au moins... 15 ans...
Je trouve la dernière phrase de l’article assez injuste. Il n’y a pas actuellement de symétrie entre deux injonctions. Il y a une injonction (de se maquiller) très forte et certaines femmes qui essaient s’y résister. On ne peut pas présenter cette résistance comme une injonction aussi liberticide que la première.
Et si on lâchait enfin l’utérus de Jennifer Aniston ? - Slate.fr
▻http://www.slate.fr/story/121015/uterus-jennifer-aniston
Ce problème dont parle Aniston, c’est encore et toujours la représentation qu’un certain type de presse se fait du corps féminin, et plus largement, la manière dont le corps des femmes est scruté, qui pour être encensé parce que suffisamment mince et beau, qui pour être répudié parce que jugé trop gros. Le corps des femmes est perpetuellement soumis à la validation d’autrui :
« l’objectification des femmes est absurde et inquiétante, (...) nous sommes responsables des conventions que nous acceptons. Des petites filles partout les intègrent, passivement ou non ».
Quand les Vénézuéliennes dénoncent une oppression sociétale : la beauté · Global Voices en Français
▻https://fr.globalvoices.org/2016/06/23/198865
Lorsque Diana D’Agostino, épouse du président de l’Assemblée Nationale vénézuélienne, critiqua sévèrement l’apparence des adeptes vénézuéliennes du chavisme, elle ne s’attendait certainement pas à susciter des réactions de la classe politique. Ces déclarations ripostaient aux reproches consécutifs à son apparition en une d’un magazine consacré aux célébrités. D’Agostino, affirmant que ses détracteurs étaient issus du parti chaviste, a répondu :
Le gouvernement ne s’est jamais habitué à ce que les femmes soient mal apprêtées, sales, non maquillées […] Nous, les Vénézuéliennes, ne sommes pas comme ça.
El bolívar barato crea en Venezuela una nueva meca de la cirugía plástica - 07.01.2016 - LA NACION
▻http://www.lanacion.com.ar/1860080-el-bolivar-barato-crea-en-venezuela-una-nueva-meca-de-la-cirugi
PUERTO ORDAZ, Venezuela-La capital industrial de este país fue alguna vez conocida por el acero y el aluminio. Hoy, sin embargo, la gente viene aquí por la silicona.
Los estrictos controles cambiarios, que han llevado a la reducción del comercio y el cierre de fábricas en Puerto Ordaz, una ciudad de 700.000 habitantes, han creado un inesperado sector de auge: la cirugía plástica. Una escasez de divisas permite a las extranjeras vender dólares en el mercado negro por 130 veces su valor según la tasa oficial, por lo que pueden costearse un tratamiento de belleza digno de Miss Venezuela por un presupuesto de Cenicienta.
[…]
La apariencia femenina es una obsesión en este país de telenovelas y reinas de belleza. Venezuela tiene la mayor cantidad de ganadoras de Miss Mundo, y el concurso de belleza nacional es el programa más visto de la televisión. Academias especiales de belleza atienden a niñas desde los 6 años y los implantes de senos son un típico regalo de cumpleaños para una adolescente.
Para las brasileñas, el tratamiento de belleza venezolano de mayor venta es el «Bumbum»: inyecciones de tejido adiposo de la misma mujer en sus nalgas para que se vean más grandes. La vista trasera es esencial en Brasil, que tiene una competencia nacional llamada Miss Bumbum.
[…]
José Manuel Ferreira, un cirujano de nariz, está construyendo una clínica general en medio de obras residenciales abandonadas en el centro de la ciudad y cerca de un supermercado estatal donde cientos de personas forman filas para conseguir alimentos escasos.
La inversión es viable sólo si el tratamiento para los residentes locales es subsidiado por procedimientos estéticos para las brasileñas, que pagan más, explica el doctor, señalando las alas de maternidad casi terminadas. Ferreira, hijo de inmigrantes portugueses, dice que nunca pensó que el idioma de su familia le sería tan útil. Su consultorio se ha beneficiado de brasileñas que llegan en busca de narices más delgadas de aspecto «europeo».
[…]
El auge ha sido impulsado por las redes sociales. Cada consultorio médico administra al menos un grupo de WhatsApp de cerca de 300 pacientes actuales e interesadas, lo que les permite hacer preguntas, enviar fotos de sus cuerpos, negociar precios y reservar transporte.
«#Quiero_el_pompis_así!!!», escribió una mujer llamada Alessandra, de Roraima, en un grupo de chat de Hurtado, en respuesta a una foto de su amiga recientemente operada. Otras respondieron con emojis de corazones rojos, caras sonrientes y manos que aplauden.
¿Por qué las venezolanas se hacen tanto la cirugía estética? - ABC.es
▻http://www.abc.es/internacional/20141114/abci-cirugia-estetica-venezuela-201411140942.html
Los concursos de belleza que han llevado a Venezuela ganar 13 coronas de Miss Universo y Miss Mundo ejercen una presión que empujan a las venezolanas a preocuparse más por su apariencia física y recurrir más a la cirugía estética para sentirse bien y ser aceptada socialmente como un mecanismo de evasión de la crisis que las agobia.
[…]
Un informe del diario británico «The Guardian» apoya este dato y señala que Venezuela es la nación con la tasa más alta de cirugías estéticas en el planeta, pues aquí se efectúan, anualmente, 7,6 procedimientos de este tipo por cada 1.000 habitantes frente los 7,4 de Brasil y los seis de Estados Unidos. Traducido en cifras más sencillas, aproximadamente, uno de cada 150 venezolanos se somete al bisturí para verse mejor o tratar de alcanzar un ideal de belleza.
Les bolivariens, décidément, ils n’auront rien apporté de bon ! (ironie).
La détox jusqu’à l’obsession - Le Temps
▻http://www.letemps.ch/societe/2016/06/14/detox-jusqu-obsession
Du côlon intestinal au vêtement dans nos placards, l’hygiénisme accapare notre mode de vie. Mais qu’avons-nous tant besoin d’expier ?
On a regardé une féministe regarder les youtubeuses beauté - Rue89
▻http://rue89.nouvelobs.com/2016/06/14/a-regarde-feministe-regarder-les-youtubeuses-beaute-264349
Avec Mona Chollet, auteure de l’essai féministe « Beauté fatale », nous avons passé l’après-midi devant des youtubeuses beauté à la recherche d’un frémissement d’émancipation.
@rastapopoulos Mais oui, comment j’ai pu l’oublier ?! :D
Be the Hot-Dog Princess You Wish to See in the World — The Cut
▻http://nymag.com/thecut/2016/06/the-hot-dog-princess-you-wish-to-see.html
One child has made the brave decision to shun oppressive cultural norms attached to the Disney princess industrial complex during princess day at her dance class, choosing to dress as human-sized hot dog instead.
via @archiloque
Sondage express : 12,5% de la jeune génération résiste à la pression.
Tout espoir n’est pas perdu !
D’accord, « mais si on danse ? » :-))
Arrf, le #troupeau_de_princesses aux anniversaires, avec les chaussures en plastique immettables mais quand même à talons … heureusement, tout le monde y finit pied nus en ayant déchiré sa robe de déguisement !
Au cinéma, les femmes ont moins le droit à la parole que les hommes - Télérama.fr
▻http://www.telerama.fr/cinema/au-cinema-les-femmes-ont-moins-le-droit-a-la-parole-que-les-hommes,143058.p
Un ressenti, c’est bien, des chiffres, c’est mieux. Et le site Polygraph n’en avait visiblement pas fini avec la dénonciation du sexisme dans le cinéma américain. Récemment, il avait passé quatre mille films à la moulinette du test de Bechdel, pour un résultat particulièrement édifiant. Cette fois-ci, deux mille scripts de films ont été disséqués pour évaluer précisément le temps de parole donné aux personnages féminins et aux personnages masculins, et les comparer.
Uma Thurman, Halle Berry, and “V-J Day”: The quiet violence of the unwanted kiss - XX Factor
▻http://www.slate.com/blogs/xx_factor/2016/05/24/uma_thurman_halle_berry_and_v_j_day_the_quiet_violence_of_the_unwanted_kiss.h
In photos from last Thursday’s amfAR gala at Cannes, it might look like auction host Uma Thurman wasn’t perturbed by the surprise open-mouthed kiss she fielded from “playboy industrialist” and Fiat heir Lapo Elkann. With a gracious smile, she stood for the cameras as he pressed his sweaty face against hers and dangled his lit cigarette dangerously close to her updo.
Dim, dames, d’hommes, par Camille Laurens - Libération
▻http://www.liberation.fr/debats/2016/05/20/dim-dames-d-hommes_1454054
« Décalé », résument les communicants ravis à propos de ce clip. Décalé par rapport à quoi ? J’attends la pub où Amélie Nothomb en bavera des ronds de chapeaux derrière son PC en lorgnant un éphèbe en slip Eminence. Là, peut-être. Mais le public la trouvera-t-il aussi « sexy », aussi « glamour », ou bien juste parodique ? Ce qui pourrait se faire aussi, c’est que la jeune femme écrive et qu’un Beigbeder évincé aille étendre la lessive. Ou que deux romancières… mais bref. Ici, hélas, conformément à tous les clichés du genre, l’écrivain est un homme mûr, hétérosexuel, blanc. Sa compagne a la moitié de son âge, ne s’occupe que de ses fesses et se fout de la littérature bien plus que de sa première culotte. Jusqu’à maintenant, on pouvait déplorer de voir les femmes jouer sans fin dans la pénombre les rôles de modèles, de muses ou d’égéries.
Barbara Pompili : « Est-ce normal de se sentir humiliée par une photo ? » - Libération
▻http://www.liberation.fr/france/2016/05/21/barbara-pompili-est-ce-normal-de-se-sentir-humiliee-par-une-photo_1454101
Le titre est pourri mais je n’ai rien à dire sur l’article en lui-même et d’ailleurs je ne me permettrai pas. Ce qui me choque, c’est que je n’ai été qu’une chose, une #image, un physique.
Ça n’illustrait pas un parcours #politique, ça illustrait l’inverse. On pouvait même se dire : « Ah bah tiens, pourquoi est-elle la première #femme présidente d’un groupe ? La #photo nous laisse penser pourquoi. »
l’article en question : ▻http://www.liberation.fr/france/2012/09/26/barbara-pompili-soeur-sourire-de-ee-lv_849074
Qu’est-ce que la féminité ? - Les 400 culs
►http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/05/22/quest-ce-que-la-feminite
Dans la plupart des sociétés humaines, la féminité est artificiellement construite sur la base d’un discours qui impose le devoir d’être plus faible, plus fine, plus légère, plus vulnérable, plus chancelante, plus tendre et plus périssable. Ce discours s’appuie sur des pratiques visant à empêcher la femme de se muscler, de se nourrir, de s’instruire ou de se défendre comme les hommes. Ces mesures prennent la forme de pénalités. En Occident, les femmes n’ont pas le droit de courir le marathon jusqu’à une époque récente. « On disait aux femmes : si tu te fatigues trop, ton utérus va tomber ». Ainsi que le raconte l’Américaine Kathrine Switzer, la première femme à terminer un marathon avec un dossard enregistré, même les médecins participent à la désinformation. 42 kilomètres de course ? Impossible pour un corps féminin, disent-ils.
L’Oréal Paris forme les YouTubeurs beauté de demain - Les Echos Business
▻http://business.lesechos.fr/directions-marketing/communication/communication-digitale/021908589410-l-oreal-paris-forme-les-youtubeurs-beaute-de-demain-2
L’Oréal Paris a bien compris l’intérêt de nouer des partenariats avec de jeunes influenceurs. La marque vient de créer avec la plate-forme de vidéos YouTube une école dédiée aux jeunes Youtubeuses de la beauté. La première session de formation de la « BeautyTube » commencera au mois de juin et accompagnera pendant une année dix jeunes qui ont le potentiel de devenir les influenceurs de demain, afin de leur offrir des clefs de compréhension sur les produits de beauté et de les former aux techniques de la vidéo.
(Remarquer comment l’article passe sans sourciller de l’exemple du Musée du Louvre à celui de L’Oréal)
The men in the Stylist team wear high heels for a day - Stylist Magazine
▻https://www.facebook.com/StylistMagazine/videos/10155275808519572
It’s still legal to make women wear heels to work in the UK. So we asked the men in our office to do it too...
Prothèses mammaires frauduleuses : « Pour nous, les conséquences sont à vie » - Terriennes
▻http://information.tv5monde.com/terriennes/protheses-mammaires-frauduleuses-pour-nous-les-cons%C3%A9quenc
"Parmi les victimes, il y a très peu de femmes qui sont restées combatives. Elles sont lasses. Toutes celles qui ont fait de la chirurgie esthétique ont été montrées du doigt, stigmatisées, insultées, salies. On disait que c’étaient des « blondasses écervelées » qui avaient voulu se faire des gros seins et que c’était bien fait pour elles. Or, beaucoup de ces femmes avaient la cinquantaine, elles ont eu des enfants et elles ne retrouvaient plus leur poitrine d’avant,
avant les allaitements, les grossesses etc... Elles s’étaient fait un petit cadeau en se disant « Je vais retrouver un corps de femme ». C’est tout. Ce n’était pas pour avoir de gros seins !
Ces femmes-là étaient, au départ, des battantes, et bien, aujourd’hui elles se cachent. Elles ne veulent plus parler, malgré leurs souffrances et tout ce qu’elles ont payé.
Qui a fait croire à ma fille qu’elle était grosse ? - Tout à l’ego
▻http://www.toutalego.com/2016/05/qui-mis-dans-la-tete-de-ma-fille-lidee.html
Pourtant ma fille est plutôt mince, elle a juste un petit ventre. Enfin, je devrais dire plutôt : elle a un ventre. Elle est également pourvue des cuisses et non pas de tiges longilignes. Des éléments anatomiques dont les fabricants de vêtements pour filles semblent totalement faire abstraction.
Il y a quelques mois, j’errais désespérément dans les rayons de vêtements pour filles à la recherche d’un pantalon à taille élastique et à la coupe droite et confortable. J’y ai alors croisé une mère aussi dépitée que moi et nous avons échangé à ce sujet : elle aussi déplorait l’impossibilité de trouver un pantalon autre que slim. Et me confiait devoir prendre systématiquement une taille au-dessus pour que sa fille puisse respirer et ne pas avoir le nombril à l’air.
Moins de tissus et moins de confort à destination des filles, en général ces « avantages » sont accompagnés d’un surtaxe, la taxe rose. Et puis c’est triplé gagnant pour le système, puisque les fillettes sont saucissonnées dans des mini-vêtements avec le nombril à l’air on pourra les accusé d’être hyper sexualisées, les renvoyé de l’école et les accusé d’être responsable du harcèlement sexuel qu’elles subissent.
En France, l’obsession de la minceur est devenue carrément névrotique !
Faudrait même plus avoir ni fesse, ni cuisse. Et quant à la poitrine, rare maintenant sont les chemisiers pour femmes bien taillés à cette dimension féminine, alors que c’est plutôt renforcé pour les jeunes filles. Allez comprendre !
Le problème semble se poursuivre à l’age adulte. Je suis tombé là dessus ce matin :
« Un Américain a posé dans les vêtements XL de sa copine pour dénoncer le diktat des tailles de l’industrie de la mode... »
▻http://www.20minutes.fr/insolite/1845299-20160513-marques-vetements-font-croire-femmes-elles-grosses
Camille Laurens : « Sur Facebook, vous mentez, vous manipulez… » - Culture / Next
▻http://next.liberation.fr/livres/2016/01/15/camille-laurens-sur-facebook-vous-mentez-vous-manipulez_1426763
Et celle de la femme qui tombe du vingt-cinquième étage, vous la connaissez ? On la trouve dans Celle que vous croyez, le nouveau roman de Camille Laurens. « Elle est rattrapée au vingtième par un homme à son balcon qui lui dit : "Tu baises ?" Elle dit non, il la lâche. Au quinzième étage, elle est rattrapée par un homme qui lui demande : "Tu suces ?" Non, bégaie-t-elle. Il la laisse tomber. Elle continue sa chute, mais au dixième étage, elle est arrêtée par un homme. "Je baise, je suce", bredouille-t-elle précipitamment. "Salope !" dit le type, et il la lâche dans le vide. »
Roman très fort, très noir, qui forcément lui a valu d’être traitée de "féministe victimaire" :
Ce n’est pas de l’ordre de la plainte, ni du récit victimaire, comme cela m’a été reproché, dans une émission de télé, par un homme.
(Cela dit, les types de son roman sont particulièrement odieux, et il faudra quand même qu’on m’explique un jour cette fascination féminine apparemment très répandue pour les mufles et les salauds)
Ta dernière remarque me dérange @mona je trouve qu’elle porte la responsabilité des violences faites aux femmes sur les victimes et dédouane les hommes de leur actes. Les femmes ne choisissent pas de salauds, elles choisissent des hommes qu’elles croient être gentils.
En tout cas le bouquin à l’air bien, même si il risque pas de calmer ma colère contre les hommes et leur monde immonde. Cette phrase me semble si vrai : « "Va mourir" ; c’est ce que le monde dit aux femmes ». Merci pour le signalement et la future lecture.
@mad_meg Oui tu as raison, ce n’était pas terrible. C’est une fascination que j’ai eue aussi très jeune, et je crois que j’ai réussi à m’en débarrasser, alors maintenant je fais genre comme si c’était simple (et comme si on pouvait se croire immunisée pour l’éternité). Je ne renverserai jamais l’ordre des responsabilités, mais ça me désespère de voir autant de femmes autour de moi sous l’emprise de mufles manipulateurs qui les exploitent et les maltraitent, même quand elles ont des bons boulots (voire meilleurs qu’eux), qu’elles sont parfaitement lucides sur la situation et qu’elles pourraient se barrer quand elles veulent.
Je pense que c’est parce que dans beaucoup de milieux (y compris très cultivés, ça va sans dire), le sexisme n’est tout simplement pas une grille de lecture des situations - et c’est aussi là que tu vois les ravages du discours sur le « féminisme victimaire », qui empêche beaucoup de femmes de se reconnaître victimes et, du coup, de se libérer. Récemment, avec une amie, on a enfin mis un mot sur le malaise que nous inspirait une connaissance commune : c’est un misogyne, voilà. On a mis vingt ans...
Oui on est malheureusement jamais immunisé, je parle en connaissance de cause. Je me reveil moi même de 20 ans de grosse cécité à ce sujet.
Sur le reproche de « féminisme victimaire », je ne le comprend pas du point de vue des femmes. Le féminisme est forcement victimaire vu qu’il prend le parti d’un groupe discriminé, donc par essence victime de discriminations. Je ne voie pas comment des femmes peuvent prétendre lutter contre des discriminations si elles ne sont pas capable de se reconnaitre victime de ces discriminations. Si elles ne sont pas victimes, pourquoi lutter ??? Je pense que le problème est cette haine intégré pour les victimes, qui fait qu’on perd sa fierté à se reconnaitre victime et qu’on a l’impression qu’on est marqué à vie du stigmate de la loose. C’est une mentalité patriarcale de considéré les victimes comme déshonorées, il y a du travail à faire la dessus.
Cette expression de « féminisme victimaire » sonne vraiment comme du révisionnisme masculiniste, ca sous entend que les femmes sont de fausses victimes et que les féministes font du cinéma.
Je ne crois pas non plus que « les femmes » choisissent forcément « des hommes qu’elles croient gentils ». J’ai quelques exemples encore récents dans les copines autour. Dont une qui sait parfaitement que c’est un connard, qui arrête pas de le dire ("mais quel connard !") et cela dès les deux premières semaines, et qui pourtant est obnubilée par lui, fini par le laisser venir dès qu’il veut, etc. Ou une autre qui dit qu’un gars trop gentil ça fait pas assez viril.
Bref, ce que je veux dire c’est que ce n’est pas juste le cas de Poire qui de son point de vue d’homme trouve que tel concurrent est un connard alors que lui il est super gentil : il y a aussi un certain nombre de femmes qui cherchent explicitement le bad boy (et un bon pourcentage de celles qui le cherche le disent explicitement = ce n’est pas une interprétation d’une tierce personne).
Ce qui ne dédouane en rien les actes connards, mais ça explique quand même un certain cercle vicieux puisqu’il y a aussi demande explicite, non ? Socialisation, éducation, évidemment…
Moi quand j’entends ces propos je sais jamais comment réagir… (à part me dire que je dois aussi être un connard sur d’autres points, mais clairement pas les points abordés par ces expériences entendues dans l’entourage…)
C’est vrai que j’ai un peu évacué la question du gout pour les bad boys d’un coup, ca me semble très marginal chez les femmes mais ma perception est probablement biaisé là dessus.
Pour expliqué ce phénomène je pense à deux - trois choses :
Premièrement, ca me semble faire partie des exemples d’inversion de valeurs classique dans les système de domination (capitalisme, hétéro-patriarcat, colonialisme...). La même inversion qui fait qu’on stigmatise et culpabilise les victimes et pas les agresseur·e·s. C’est ce mécanisme qui fait qu’on aime souvent les méchant·e·s dans les films et que dire de quelqu’un·e qu’ille est gentil·le est souvent péjoratif.
Deuxièmement, « ce sont 20 % des femmes qui subissent dans leur vie une agression sexuelle et 16% un viol ou une tentative de viol, principalement en tant que mineure : 71% des violences sexuelles sont subies avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans, 18% des filles, 7,5% des garçons subissent des violences sexuelles ». 90% des agressions sur mineurs sont causées par un proche, à 94% un homme. (source : ►http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/05/nouvel-article-de-la-dre-muriel-salmona.html ) Ceci signifie qu’une quantité astronomique de femmes ont commencer leur vie sexuelle par un viol, une agressions sexuelle ou/et l’inceste, infligé par un homme (mineur lui aussi dans 25% des cas) dont elles étaient proche et qui n’a jamais été reconnu ni soigné. Un des effets du traumatisme est de chercher à revivre l’événement traumatique. Il y a des explications sur ca sur le blog de la Docteure Muriel Salmona. Du coup c’est logique que les bad boys aient la cote avec ce contexte de culture du viol.
Oui oui, je n’ai pas trop de doute sur la logique sous-jacente. :(
Après pour la marginalité, j’en sais vraiment rien, je n’ai pas de stats ou quoi que ce soit non plus, c’est juste basé sur les trucs entendus dans les copines autour, et ça ne me semblait pas si marginal que ça (et plus encore hors des milieux militants/alter/etc).
Nina Simone, Zoe Saldana et moi - Buzzfeed
▻https://www.buzzfeed.com/fantasylla/nina-simone-et-zoe-saldana-et-moi
L’écran est un séduisant et brillant prédicateur d’idéologies et de mythes et j’ai toujours été facilement influençable. Faire son apprentissage du monde au cinéma est une chose terrible pour une fille noire. Au bout de quelques séances, j’apprends que ce qui est beau, désirable, féminin, intelligent est blanc. Ce qui est hideux, débile, et déviant est noir. Dans son texte Le Regard oppositionnel, où elle théorise l’expérience des spectatrices noires au cinéma, bell hooks, féministe et critique culturelle, parle de « négation » du corps de la femme noire, que ce soit par une absence concrète (les personnages féminins noirs sont inexistants/rares) ou par les stéréotypes et caricatures qui vident les personnages de toute humanité. C’est au cinéma que je me convaincs peu à peu de ma propre abjection.
On pourrait dire que si des femmes noires désirent des yeux bleus, une peau plus claire, des cheveux plus lisses, c’est parce qu’elles souhaitent être des héroïnes de cinéma. Avoir des yeux bleus —une métonymie pour la blancheur— c’est accéder à un être, à une certaine existence, à la beauté, à la désirabilité. C’est sûrement ce que signifiait aussi la photo de Grace Kelly qui se trouvait au-dessus du lit de ma chambre d’adolescente. Ce n’était pas tant les traits de son visage que j’enviais, mais bien la place centrale que ce visage lui garantissait dans le plan.
Is Mainstream Feminism Bad for Women’s Rights? - Broadly
▻https://broadly.vice.com/en_us/article/is-mainstream-feminism-bad-for-womens-rights
Over the past few years, feminism has gone from a dirty word to... a slightly less dirty one, at least. The majority of people still don’t identify as feminists, but a number of high-profile celebrities do, and gender equality is a popular enough cause to become the subject of advertisements like Verizon’s 2014 “Inspire her Mind” commercial.
There’s a dark side to feminism’s growing mainstream visibility, though: To gain acceptance, the movement has had to make itself palatable within a capitalist, patriarchal culture.
It’s this double-edged sword of “marketplace feminism” that Bitch Media co-founder Andi Zeisler examines in her new book WE WERE FEMINISTS ONCE: From Riot Grrrl to CoverGirl©, the Buying and Selling of a Political Movement, out from PublicAffairs on May 5. As celebrities and brands profit off championing women’s liberation, Zeisler argues, they water it down, sometimes to the point that the movement is barely recognizable as feminism. While Instagram stars take nude selfies in the name of empowerment and celebrities show off their “squads” as symbols of female solidarity, reproductive rights are under attack, economic inequality persists, and women throughout the world live in danger of sexual violence.