• Dans la campagne bretonne, 17 travailleurs #sans-papiers réduits en #esclavage

    https://www.streetpress.com/sujet/1671124203-bretagne-17-travailleurs-sans-papiers-reduits-esclavage-just

    Trois personnes et une entreprise sont condamnées pour avoir exploité et hébergé dans des logements indignes 17 #travailleurs sans-papiers dans le #Finistère. En charge de l’enquête, la #police_aux_frontières (Paf) a voulu enterrer l’affaire.

    #exploitation #exploitation_agricole

  • Immobilier : comment Christelle, enseignante, est devenue propriétaire de 23 logements - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-comment-christelle-enseignante-est-devenue-proprietaire-de-23-
    https://www.leparisien.fr/resizer/o9ECXTbP1DhrIVXGG_qQhgqUq48=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/KNEZRJPRZJGN7OT6HDM5R24YEI.jpg
    Parasite, mode d’emploi  !

    Les clés de sa réussite ? « Il faut se fixer un objectif clair sur le long terme et réunir certaines conditions pour investir sereinement : souscrire un emprunt de longue durée, sélectionner un bien immobilier nécessitant de gros travaux, idéalement placé pour miser aussi sur sa revente, et bien choisir ses locataires », résume-t-elle. Sur ce dernier point, elle ne retient que des étudiants dont les parents se portent caution et seulement après les avoir rencontrés. « Je regarde leur savoir-vivre et leur savoir-être, leur sérieux aussi… J’ai l’œil pour ça, c’est une habitude qu’on ne perd pas », rappelle l’ancienne enseignante qui n’a jamais essuyé de retard ou de défaut de paiement.

    • #immobilier #propriétaires_bailleurs #locataires #paywall (?)

      Ne serait-ce que dons mon bled, il y a plein de maisons en locatifs dans le parc privé. Des personnes plutôt d’âge avancée qui ont « investi dans la pierre ». Parfois, la boulimie de ces gens-là est telle qu’ils rachètent de vieilles maisons et les laissent inoccupées. Pour ces derniers, l’atterrissage risque d’être rude :

      https://www.capital.fr/immobilier/limmobilier-en-france-fonce-t-il-vers-un-krach-1455093

      Alors que dans l’immobilier, les ventes plongent, les prix des biens accusent le coup. A Paris, la chute des prix de l’immobilier depuis le pic dépasserait déjà 10%. Et ce n’est pas fini, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président d’ACDEFI.
      .../...
      Face à cette décrue, une grande question se pose : celle-ci est-elle durable ? La réponse est évidemment positive. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et n’oublions pas que la flambée des prix des dernières années s’explique principalement par la forte baisse des taux d’intérêt des crédits, elle-même liée aux niveaux artificiellement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat. A présent que la Banque Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et arrête sa planche à billets, les taux d’intérêt des bons du Trésor et des crédits au sens large remontent fortement et durablement. Actuellement à 2,5%, le taux refi de la BCE atteindra bientôt 3%, voire 3,5% et le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’Etat se rapprochera des 4%.

    • « LE PARISIEN » ET LE CONTE DE FÉES DE L’ENSEIGNANTE-RENTIÈRE
      https://www.arretsurimages.net/articles/le-parisien-et-le-conte-de-fees-de-lenseignante-rentiere

      Le quotidien médiatise une société de « coaching immobilier » de façon trompeuse

      Christelle n’est plus institutrice à Paris depuis huit ans, mais c’est sur son ancienne profession qu’a choisi de titrer « Le Parisien ». Quitte à publier telle quelle la communication de cette entrepreneuse rentière et multipropriétaire reconvertie dans le « coaching immobilier ».

      L’éthique journalistique du Parisien a connu meilleure année. En juin, le journal se prenait les pieds dans une (fausse) histoire de propriétaires ayant acheté une maison qu’ils disaient « squattée » depuis son achat.C’était faux : ils en avaient connaissance à l’achat, contrairement à la version qu’ils déversaient dans les colonnes du Parisien et dans une vidéo virale, sans contradiction ni vérifications du journal. Un fiasco journalistique dont la rédaction n’assumait pas vraiment la responsabilité, mais qui avait mené à un communiqué reconnaissant l’erreur et une réflexion interne « pour améliorer le processus de vérification ».

      aujourd’hui : Immobilier à Paris : dans les coulisses de la rénovation d’un appartement haussmannien
      https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-a-paris-dans-les-coulisses-de-la-renovation-dun-appartement-ha

      Deux architectes parisiens du studio Mo-ah ont eu carte blanche pour transformer ce bien du boulevard Raspail, qui était dans son jus, en un luxueux appartement familial. Ou comment préserver le cachet de l’ancien en offrant tout le confort moderne optimal.

      Tu kiffe Guizot, joue au loto !

      #rentier #rentière #Le_Parisien

  • La finance se rue sur le business des résidences étudiantes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/141222/la-finance-se-rue-sur-le-business-des-residences-etudiantes

    À Lyon, le #Crous disposait au printemps 2022 d’un peu plus de 9 000 places, au sein de 42 résidences. De quoi accueillir moins de 5 % des étudiant·es du territoire. Seuls 18 % des boursiers et boursières peuvent se loger à moindre coût, alors que le plan Anciaux, lancé il y a plus de 15 ans, ambitionnait de pouvoir accueillir 10 % des étudiant·es et 30 % des boursiers et boursières. On en est loin.

    Face aux carences des pouvoirs publics, le secteur privé a beau jeu de se poser en sauveur. En feignant d’oublier qu’il ne s’adresse pas à tous les étudiant·es. « Notre métier, c’est aussi de choisir nos locataires », assume le président de #Cardinal Campus, Thibault Champenier, dans une vidéo de communication interne. « On sait les profils d’étudiants et de cycles qu’on va refuser. Certains s’inscrivent, vont en fac, et puis au bout de trois mois ils abandonnent. Ces gens-là, […] ils ne participent pas au projet économique de l’exploitant, qui a besoin que sa résidence soit remplie de façon importante », développe-t-il. Sollicité, Cardinal Campus n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    Les étudiants et étudiantes précaires n’intéressent pas les résidences privées. [...]

    Le syndicat Solidaires Étudiant·es Lyon indique être actuellement en lien avec « six étudiants à la rue ou dans des situations très précaires », mais avoue avoir « très peu de solutions » à leur proposer. « Des filles qui avaient dormi à la gare de Perrache n’ont même pas eu droit au #logement d’urgence du Crous. » De son côté, le Comité local pour le logement autonome des jeunes (CLLAJ) de Lyon observe le développement de l’offre privée d’un œil un peu désabusé. « Les investisseurs pourraient bien créer 30 nouvelles résidences. Avec ces tarifs, ça ne changerait pas grand-chose », souffle Antoine Herrera, chargé de projet pour l’association.

    La tendance dépasse de loin les berges du Rhône. Attirés par une demande largement supérieure à l’offre, les investisseurs privés ont fait pousser des résidences privées un peu partout. Ce marché florissant représentait 8,1 milliards d’euros d’investissements en Europe en 2021, selon un rapport du cabinet d’études Savills, qui anticipe un nouveau record pour 2022. En France, Nexity Studéa est l’un des leaders du secteur, avec 15 000 logements.

    Avec des taux de remplissage alléchants et le soutien financier des familles, les résidences étudiantes attirent bien au-delà de notre continent. Près de 80 % des fonds injectés en 2020 en Europe provenaient de l’extérieur de l’UE, avec un intérêt croissant des fonds qataris, malaisiens ou canadiens, selon Savills. « Le secteur des logements étudiants est une bonne opportunité pour les investisseurs d’équilibrer leur portefeuille en période de ralentissement économique », explique Marcus Roberts, analyste de l’entreprise de conseil britannique.

    Désormais, les logements étudiants s’achètent et se vendent comme des biens financiers classiques. En Europe du Sud et de l’Est, où les infrastructures sont moins développées, les investisseurs du monde entier sont à l’affût. Le cabinet d’analyse financière Bonard liste d’ailleurs Madrid et Rome parmi « les opportunités d’investissement les plus lucratives ». En chiffres, cela donne un lit pour dix-sept étudiant·es à Madrid et seulement un pour trente à Rome.

    Si l’argent privé coule à flots, ce n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Toujours d’après Bonard, en 2022, les loyers pratiqués pour un studio de taille équivalente diffèrent fortement selon qu’il s’agit d’une résidence privée ou publique. En région parisienne, il faut ainsi débourser en moyenne 35 % de plus pour pouvoir obtenir un studio dans une résidence privée. Même ordre de grandeur à Milan ou Prague. À Varsovie, ville aux logements étudiants les plus rentables d’Europe selon Savills, cette différence grimpe à 45 %.

    #éducation #université

  • Les Oubliés de #Cassis

    Ils ont construit le Cassis moderne, mais dorment dans des cabanes en bois. Des tunisiens venus dans les années 70, un contrat en main pour construire les villas de la cité balnéaire. Ils vivent oubliés depuis quarante ans au milieu d’une carrière de calcaire en bordure de la ville de Cassis, dans l’un des derniers bidonvilles de France. Des hommes fragilisés par des années d’exil, de sacrifices, d’abnégation de leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays. La perspective du nouvel habitat est pour eux un deuxième déracinement... Le documentaire de Sonia Kichah raconte la vie, la mémoire de ces hommes en marge.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/21157_0

    #film #documentaire #film_documentaire
    #France #migrants_tunisiens #travailleurs_étrangers #bidonville #migrations #maçons #logement #cabanes #Mareth #relogement #exil #retraités #Quartier_Fontblanche

  • Clichy pour l’exemple

    De #Clichy-sous-Bois tout est parti. La mort de deux adolescents, puis la révolte, la colère et l’#indignation. D’ici est parti le brasier qui enflamma comme une traînée de poudre l’ensemble des villes limitrophes avant de se propager au reste de la France. En prenant Clichy pour exemple, ce film tente de sonder les raisons de la colère. J’ai voulu regarder d’ici l’ensemble des #violences invisibles, celles qui font rarement la une des journaux, mais qui portent pourtant les germes de la révolte de novembre 2005. De la cité à l’école, de l’école à la mission locale, en passant par le cabinet du maire, chacun essaie chaque jour de lutter contre les #injustices sociales qui empoisonnent toujours un peu plus la vie dans les banlieues. Un an après les émeutes, le constat est amer : « Rien de nouveau sous le soleil » à Clichy-sous-Bois.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/18203_0
    #film #documentaire #film_documentaire

    #banlieue #France #révolte #ras-le-bol #émeutes #ACLEFEU #discriminations #travail #logement #transports #cité_de_la_forestière #cahier_des_doléances #colère #cités #chômage #mission_locale #violence #bâti #inégalités_sociales #sentiment_d'exclusion

  • [rencontre] Ne pas démolir est une stratégie
    https://www.arcenreve.eu/rencontre/ne-pas-detruire-est-une-strategie

    L’exposition commun s’est clôturée par une conférence-manifeste de Christophe Hutin, Renaud Epstein et Jean-Philippe Vassal contre les rénovations urbaines qui détruisent systématiquement les logements afin de rénover le parc locatif social.

    Le raisonnement inhérent à cette pratique, privilégiée par les bailleurs sociaux pour modifier la composition démographique des grands ensembles, a été dénoncé en présence de représentants d’associations de résidents menacés d’expulsion.

    https://www.youtube.com/watch?v=86R-UucVk3U

    #logement #grands_ensembles #HLM #démolition #communs #arc_en_rêve #architecture #Renaud_Epstein #urbanisme

  • Alternative au béton, l’« habitat léger » est la cible de phobies et d’entraves administratives - Basta !
    https://basta.media/Alternative-au-beton-l-habitat-leger-est-la-cible-de-phobies-et-d-entraves-

    De nombreux jeunes agriculteurs souhaitent vivre sur leurs exploitations, et s’installent en « habitat léger ». Outre les économies générées, cela permet de ne pas bétonner les parcelles. Ils doivent pourtant faire face à maintes hostilités.

    Depuis le 8 novembre, Adrien Cano et sa famille, jeune couple de maraîchers installé en Vendée, sont redevables de 50 euros par jour à leur commune, soit 1500 euros par mois. Le maire les a mis en demeure pour avoir installé un mobile home sur la ferme où ils travaillent. Le couple a déposé un recours contre l’arrêté. Leur recours était examiné ce 22 novembre au tribunal administratif de Nantes. « On espère la suspension de cette astreinte ridicule de 50 euros par jour, en attendant un jugement sur le fond ou un dénouement autre de cette affaire. » La décision du tribunal devrait être rendue dans quelques jours.

    L’affaire est loin d’être anecdotique. Il y a quelques semaines, un couple d’agriculteurs cultivant du safran dans les Alpes-Maritimes a saisi le tribunal de Nice. La mairie les menaçait de 200 euros d’amende par jour s’ils n’enlevaient pas la tiny house qu’ils ont construite sur leur ferme [1]. « Le tribunal a suspendu l’arrêté pour doute sérieux sur la légalité, c’est une première jurisprudence sur l’habitat léger », se réjouit Paul Lacoste, du réseau Halem (Habitants de logements éphémères ou mobiles) qui renseigne et accompagne juridiquement les personnes en habitat léger [2].

    Le réseau Halem alerte depuis longtemps sur la situation des agriculteurs qui s’installent. « Les habitations légères de type caravane, mobile home, yourte, roulotte, cabane, etc., servent de plus en plus pour une installation progressive agricole en permettant au paysan de se concentrer sur son installation le temps de trouver une solution de logement. Il faut cesser de dire que ces personnes sont un problème, mais bien dire qu’elles ont un problème. Il appartient au législateur d’intervenir pour le résoudre », suggérait-il dans un communiqué cosigné avec la Confédération paysanne en 2013.

    Neuf ans se sont écoulés et les appels de paysans, souvent jeunes et non issus du milieu, voulant s’installer sur de petites surfaces et sans élevage, demeurent réguliers. « Il y a beaucoup de demandes de jeunes agriculteurs pour poser durablement de l’habitat léger et démontable », confirme Béatrice Mesini, chargée de recherche scientifique au CNRS. « Il y a un enjeu à faire de la place aux agriculteurs dans la loi, et à pousser l’installation dans toutes ses formes. »

    #agriculture #habitat #logement #habitat_léger

  • La dérégulation du #logement contre la sécurité des habitants
    https://metropolitiques.eu/La-deregulation-du-logement-contre-la-securite-des-habitants.html

    Dans Safe as Houses, Stuart Hodkinson montre comment les politiques britanniques de dérégulation du #logement_social constituent une sérieuse menace pour la santé mentale et physique des #locataires, tout en déresponsabilisant les pouvoirs locaux. À l’heure où le #Royaume-Uni fait face à une augmentation des coûts de l’énergie sans précédent, la qualité du logement des classes populaires et les risques sociaux et sanitaires associés aux « passoires thermiques » gagnent une place centrale dans le débat #Commentaires

    / logement, logement social, #privatisation, sécurité, Royaume-Uni, #Londres, locataires

    #sécurité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-gclement.pdf

  • Le développement des tiny houses met en exergue la politique raciste anti-Voyageurs.
    Thread by Rafumab on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1592448672750456832.html

    Car les lois et les règles créées contre l’installation et l’accès à la propriété des « gens du voyage » frappent directement ces « nouveaux nomades en tiny house ».
    Lorsque l’on vit dans un habitat mobile à usage principal d’habitation on ne peut stationner plus de 3 mois dans son propre terrain sans obtenir d’autorisation du maire.
    Or l’article relève (à juste titre) la frilosité des maires en raison de « vieux préjugés envers les gens du voyage, ou à la nécessité de réviser le PLU pour une poignée de demandes ».
    Dommage que ce développement n’aille pas plus loin par ce que moi ça me saute littéralement au visage. Surtout avec la phrase suivante : « Ce qui contraint les « tiny housers » à se déplacer tous les trois mois, à se mettre gentiment hors-la-loi ou à renoncer à leur projet de vie »
    Je crois que jamais personne n’aurait écrit ça pour un « gens du voyage ».
    Les Voyageurs ne sont ainsi jamais « gentiment hors-la-loi », mais plutôt « envahissants » dans des « installations sauvages et illicites », et coupables de « dégradations », de « troubles à l’ordre public » et « d’empoisonner la vie des riverains », des vrais gens quoi.
    Les Voyageurs ne sont pas « contraint à renoncer à leur projet de vie », mais ils sont plutôt « accompagnés vers l’ancrage et la sédentarisation » à travers des politiques publiques respectueuses de leurs traditions.

  • Pétition · Non à la criminalisation des locataires en difficulté et des squatteurs de logement vide
    https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-criminalisation-des-locataires-en-difficult%C3%A9-et-des-squat

    Les députés du groupe Renaissance ont déposé une proposition de loi d’une grande brutalité à l’égard des personnes sans-domicile qui squattent « en état de nécessité » un logement vacant, mais aussi des locataires qui ont une dette de loyer ou qui sont menacés d’expulsion.
    D’une part, elle prévoit de condamner à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende les personnes et familles sans-abri qui occupent un logement vide de tout meuble, pour se protéger de la rue. Elle permet en outre de les expulser sur décision du Préfet, en quelques jours et sans jugement, alors que 3,1 millions de logements sont vacants et qu’aucune action publique n’est mise en œuvre pour en diminuer le nombre…

    D’autre part, le locataire convoqué au tribunal pour une dette de loyer sera sanctionné par la résiliation automatique de son bail et son expulsion prononcée, même s’il réussit à régler sa dette de loyer par la suite.

    Rappelons qu’à l’heure actuelle, pour éviter la résiliation du bail et l’expulsion du locataire, le juge peut lui accorder un échéancier pour rembourser l’impayé de loyer : s’il le respecte, son bail se poursuit et il n’est pas expulsé.

    Enfin, outre une réduction drastique des délais de procédure, la proposition de loi prévoit que si le locataire expulsé ne se met pas de lui-même à la rue, il devient un délinquant : il risque 6 mois de prison et 7 500 € d’amende après interpellation, comparution immédiate et condamnation.

    C’est le choix entre la rue, où l’on meurt à l’âge moyen de 48 ans, ou la prison pour celui où celle qui refusera de quitter son logement afin de protéger sa famille !

    cette PPL est soutenue par Darmanin et Dupont Morreti

    #logement #propriété_privée #rente_foncière #criminalisation #locataires #squatters #expulsion #justice #expulsion_administrative

  • #Gérald_Darmanin veut rendre « impossible » la vie des étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire

    Les circonstances de la mort de la petite #Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne et sous le coup d’une #obligation_de_quitter_le_territoire_français (#OQTF), ont suscité de vives critiques à droite et à l’extrême droite. Si les parents de l’enfant ont regretté les tentatives de récupération politique de ce terrible drame, les discussions politiques se poursuivent. Ce jeudi, le ministre de l’intérieur a annoncé l’intention du gouvernement de rendre « impossible » la vie des étrangers faisant l’objet d’une OQTF.

    « Nous avons un travail à faire pour rendre impossible la vie des OQTF en France » dans le futur projet de #loi sur l’immigration, a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter, en soulignant comme exemple le fait qu’« aujourd’hui quelqu’un qui fait l’objet d’une OQTF peut encore avoir un #logement_social ». « Un étranger arrivé légalement sur le sol [français] et qui perd son statut, devenant irrégulier, ne doit plus pouvoir garder son logement social », a insisté l’entourage du ministre.

    « Un droit trop complexe » pour expulser

    La #mesure_d’expulsion, dite OQTF, fait l’objet de polémiques récurrentes, notamment sur son taux d’application réel que le gouvernement veut augmenter à l’aide de la loi. Cette polémique a été ravivée depuis le meurtre sauvage de Lola. Sur ce sujet, le ministre de l’Intérieur a déploré un « droit trop complexe pour expulser un étranger en situation irrégulière, avec jusqu’à douze recours administratifs et judiciaires ».

    Selon lui, « plus de la moitié » des 120.000 OQTF prises ne sont pas exécutoires à cause de #recours_administratifs. Le projet de loi à venir prévoit de diviser par trois ce nombre possible de recours, de douze à quatre, a expliqué Gérard Darmanin, en prévoyant sur ce sujet « un grand débat parlementaire très compliqué ». Le gouvernement envisage par ailleurs de « lever les protections pour un certain nombre d’étrangers », a dit le ministre en citant la nécessité de mettre fin au système de #double_peine, qui voit un étranger condamné devoir purger sa peine sur le territoire avant son expulsion.

    Une situation « déjà » impossible

    La suppression de cette mesure permettrait selon lui « d’expulser 4.000 étrangers délinquants supplémentaires par année ». Rendre la vie « impossible » aux étrangers en situation irrégulière, « c’est déjà le cas actuellement », dénonce Mélanie Louis, responsable des questions d’expulsions à l’association La Cimade, pour qui les mesures du projet de loi vont faire rompre la France avec « l’Etat de droit ».

    Selon Mélanie Louis, il est d’ailleurs « complètement faux » qu’une personne sous le coup d’une OQTF ait droit à un logement social en France : « ces personnes bénéficient simplement du droit, inconditionnel, à une place d’#hébergement_d’urgence via le 115 [le numéro d’urgence dédié aux sans-abri], mais dans aucun cas à un HLM ».

    « 100 % d’application » pour les expulsions

    Jeudi soir, le président Emmanuel Macron a dit vouloir « réformer en profondeur les règles, nos lois, pour simplifier les procédures » d’expulsion, à l’occasion d’une nouvelle #loi_sur_l’asile_et_l’immigration qui doit être présentée « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des #procédures_d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées. « au premier semestre de l’année prochaine ».

    « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des procédures d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées.

    https://www.20minutes.fr/politique/4007487-20221027-darmanin-veut-rendre-impossible-vie-etrangers-soumis-obli

    #Darmanin #Gérard_Darmanin_comme_Theresa_May #hostile_environment #environnement_hostile #asile #migrations #réfugiés #instrumentalisation #sans-papiers #rendre_la_vie_impossible #expulsions #renvois #durcissement

    ping @karine4 @isskein

  • TÉMOIGNAGES. « Je ne veux pas que mes amis sachent que je vis dans la rue » : face au manque d’hébergements d’urgence, de plus en plus d’enfants sans abri
    https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/temoignages-je-ne-veux-pas-que-mes-amis-sachent-que-je-vis-dans-la-rue-
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/nEbPGb9vOkA8lbYxinYl4RbIkOo/1500x843/2022/10/17/phpX9knl1.jpg
    #bilan_macron #logement #familles

    Ces enfants contraints de vivre dehors, dont les parents demandent souvent l’asile, sont de plus en plus nombreux selon le collectif d’associations Jamais sans toit. Il a recensé à ce jour « 194 enfants dans l’agglomération lyonnaise, 26 enfants de moins de trois ans, dont un bébé de deux mois », explique Raphaël Vulliez qui anime ce réseau. « Au niveau national, il n’y a pas de statistiques officielles. Le chiffre qu’on avait, mais qui n’est pas exhaustif, c’est que fin août, il y avait 1 658 enfants dont les demandes de 115 n’ont pas été pourvues et que ce chiffre avait augmenté », précise-t-il.

    Un mois plus tard, ce chiffre a augmenté « de 30% » selon les estimations, ce qui porte à plus de 2 000 le nombre d’enfants à la rue. « Là, il y a eu 7 000 suppressions de places d’hébergement d’urgence cette année et il y en a 7 000 qui sont prévus pour l’année prochaine au projet de loi de finances. C’est une décision complètement irresponsable », dénonce Raphaël Vulliez.

  • En Ile-de-France, sans travaux de rénovation énergétique, près d’un #logement sur deux sera bientôt interdit à la location
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/13/immobilier-l-ile-de-france-face-au-defi-vertigineux-des-passoires-thermiques

    Derrière la discorde, des intérêts divergents entre une majorité de propriétaires occupant leurs logements et une minorité de propriétaires bailleurs ayant mis leurs biens en location. Rien n’oblige les premiers à faire les travaux, alors que les seconds, s’ils ne rénovent pas, ne pourront plus louer leurs appartements dès le 1er janvier 2023, s’ils sont étiquetés « G » et particulièrement énergivores (avec une consommation supérieure à 450 kilowattheures par mètre carré par an). L’interdiction concernera ensuite tous les biens classés « G » en 2025, les « F » en 2028 et les « E » en 2034, comme le prévoit la loi Climat et résilience.

    [...] La plus grande alerte concerne #Paris, de loin le territoire le plus exposé, avec 265 000 logements locatifs privés classés « E », « F » ou « G », soit les deux tiers du parc locatif privé parisien. Des territoires ruraux rencontrent toutefois des difficultés analogues, comme le pays de Fontainebleau ou le Provinois, où près des deux tiers des locations privées sont énergivores.

    [...] Alors que le temps presse, une enquête réalisée en septembre par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), auprès de ses adhérents sur le terrain, a révélé que moins d’un tiers des propriétaires bailleurs de passoires énergétiques choisissaient de rénover leur bien. Le principal frein à la réalisation de travaux de #rénovation_énergétique étant leur coût, mais aussi, dans plus de 40 % des cas, le fait d’être tributaires d’une décision d’AG de copropriété.

    A l’image de celle de Houilles, les copropriétés peuvent en effet faire obstacle. « Tant qu’il n’y aura pas de geste fort en direction des propriétaires occupants, ils ne voteront pas les travaux, jamais ! », s’exclame Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers. La multiplication des acteurs au sein d’un même immeuble, depuis le début des années 2000, avec le retrait des bailleurs institutionnels ou la vente d’appartements HLM, a « affaibli la capacité à engager des rénovations énergétiques efficaces », note encore l’étude de l’Institut Paris région.

  • “It’s Time for a Rent Strike”: COVID-19 Rent Strikes and the Absence of State Care
    https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/opphil-2022-0219/html
    https://www.degruyter.com/document/cover/journal_key/OPPHIL/product

    COVID-19 unemployed millions of Americans, many of whom already lacked the financial ability to withstand an economic crisis. Mid-quarantine, politicians began to grapple on what protections for renters would stay in place as the assistance bills came to an end. The COVID-19 rent crisis raised significant moral questions to the American populace – namely, that of the State’s responsibility to care for its citizens. This article examines rent strikes in the context of care ethics. Care ethics contends that our actions have moral weight. What we do matters. Rent strikes sit at the intersection of political practice and care ethics. This article contends that rent strikes provided care when the State did not, and that this lack of care highlights the need for solidarity.

    #logement

  • Rente foncière et mixité contre droit à la ville
    https://metropolitiques.eu/Le-projet-de-renovation-du-quartier-de-la.html

    Le projet de rénovation du quartier de la Butte-Rouge, à #Châtenay-Malabry, suscite diverses mobilisations, visant à préserver le patrimoine et la vocation sociale de la #cité-jardin. Azadeh Akrami-Castanon pointe les hésitations de l’État et l’insuffisance des politiques de logement à l’échelle régionale. Le quartier de la Butte-Rouge, cité-jardin située à Châtenay-Malabry (92), comporte environ 4 300 logements « très sociaux ». Ce modèle emblématique de l’urbanisme social de l’entre-deux-guerres est reconnu #Essais

    / cité-jardin, #logement_social, #démolition, #rénovation_urbaine, Châtenay-Malabry

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-akrami-castanon.pdf

  • Lukratives Asylgeschäft : ORS verkauft
    –-> #Equistone vient de re-vendre ORS à #Serco, pour 44 Mio CHF.

    In der Asylpolitik wird gespart, wo es nur geht. Das merkte die breite Öffentlichkeit bei der Aufnahme von ukrainischen Geflüchteten: «Im Aargau darf ein Mittag­essen nur 2.65 Franken kosten», lautete eine der Schlagzeilen. Die Asylpolitik ist aber auch ein lukratives Geschäft. Letzte Woche wurde die Schweizer Betreuungsfirma ORS an den britischen Dienstleistungskonzern Serco verkauft. Der Erlös, den die bisherige Eigentümerin, die Investmentgesellschaft Equistone, erzielte: 44 Millionen Franken.

    Ob in den Bundeszentren, auf Kantons- oder Gemeindeebene: ORS ist in der Schweiz in unzähligen Asylunterkünften präsent. Und ob bei Gewaltvorfällen im Basler Bässlergut oder bei der miserablen Gesundheitsversorgung in Zürcher Notunterkünften während der Coronazeit: Die rund 1400 Mitarbeiter:innen von ORS sind stets mittendrin, ohne selbst Verantwortung für die Asylpolitik zu tragen. Ganz nach dem Motto der Firma: «Neutral, flexibel, achtsam». Mehr als 110 Millionen Franken betrug der Umsatz der ORS-Gruppe, die auch in Deutschland, Österreich, Belgien, Italien, Spanien und Griechenland tätig ist. Der Gewinn im letzten Jahr: 2,6 Millionen.

    Vom Verkauf an Serco erhofft sich ORS Synergien. Der britische Konzern ist ebenfalls im Asylgeschäft tätig, betreibt Gefängnisse und arbeitet für die Marine. Vor allem aber soll die Firma wachsen: «Serco ist ein Partner mit einem geografisch viel grösseren Fussabdruck, mit dem wir wachsen und expandieren können», lässt sich ORS-Geschäftsführer Jürg Rötheli zitieren. Besonders in den Staaten an der EU-­Aussen­­­­grenze erhofft sich ORS Aufträge.

    Hält man sich die unmenschliche Situation in den dortigen Hotspots vor Augen oder erinnert man sich an die 2,65 Franken für ein Mittagessen für Ukra­iner:in­nen, sei ob all der schönen Worte von den Wachstumschancen doch eine Frage erlaubt. Eine neutrale, flexible und achtsame: Soll man mit der Unterbringung von Geflüchteten überhaupt Geld verdienen dürfen?

    (#paywall)

    https://www.woz.ch/zoo/2022/09/07/lukratives-asylgeschaeft-ors-verkauft

    #ORS #privatisation #business #migrations #hébergement #logement #multinationale #accueil (well...) #réfugiés #demandeurs_d'asile

    –—

    ajouté à la métaliste autour de #ORS, une #multinationale #suisse spécialisée dans l’ « #accueil » de demandeurs d’asile et #réfugiés
    https://seenthis.net/messages/884092

    • Change of ownership for leading migration service provider: Serco Group Plc acquires ORS Group

      Funds advised by #Equistone_Partners_Europe (“Equistone”) have sold their majority stake in #ORS_Group (“ORS”), a leading European provider of immigration services in the DACH region and Italy. The company has been acquired by #Serco_Group_Plc (“Serco”), an international governmental service provider. Equistone acquired ORS in July 2013 and helped strengthen its international presence by entering the German and Italian markets.

      ORS Group – short for Organisation for Refugee Services – was established in Zurich in 1992 and specialises in offering immigration services with a focus on public customers and governments in Switzerland, Germany, Austria and Italy. The internationally recognised group, which enjoys a leading position in Europe, ensures that refugees receive professional care from their arrival and housing, through the care they receive during their asylum proceedings, to the assistance given to them with their professional and social integration. ORS Group currently has over 2,000 employees.

      Equistone secured a majority stake in ORS in July 2013 and has worked in close collaboration with the management team since then to help the company expand its international presence. For example, the company successfully entered the German and Italian markets in recent years. With its sale to Serco, ORS is joining an experienced international service firm that specialises in providing migration-related services for national governments, in addition to other services.

      Jürg Rötheli, CEO of ORS, states: “Demand from governments for support services in the area of migration has risen consistently in recent years. Thanks to the new partnership with Serco our customers will benefit from an even stronger global network. At the same time, we will also guarantee the same level of service and professionalism that customers have come to expect. Our new partner’s support and expertise will help us to keep developing ORS, while maintaining our commitment to quality services and high standards of care.”

      https://www.equistonepe.fr/newsdetail/change-of-ownership-for-leading-migration-service-provider-serco-group-plc-acquires-ors-group/667

      #Italie #Allemagne

    • Asyldienstleister ORS geht in britische Hände über

      Der in Zürich ansässige Anbieter von Einwanderungsdienstleistungen ORS ist von der Firma Serco übernommen worden. Der bisherige Eigentümer hat ORS für rund 44 Millionen Franken an das im sogenannten Outsourcing-Bereich tätige britische Unternehmen verkauft, wie Serco am Donnerstag mitteilte.

      Ein entsprechender Kaufvertrag sei am vergangenen Freitag unterzeichnet worden, sagte ORS-Geschäftsführer Jürg Rötheli gegenüber AWP. Der Vollzug der Transaktion habe dann am (gestrigen) Mittwoch stattgefunden.

      Sämtliche rund 2000 Mitarbeitenden, die ORS an allen Standorten in der Schweiz, Deutschland, Italien und Österreich beschäftigt, behalten laut dem CEO ihren Job. Auch er als Firmenchef sowie sein Managementteam bleiben im Unternehmen.

      Zukauf als Wachstumschance für Käufer

      Man sei bereits seit mehreren Jahren in freundschaftlichem Kontakt mit dem Management von Serco gewesen, so Rötheli weiter. Vor etwa einem halben Jahr sei die Gesellschaft dann mit konkreten Kaufabsichten auf ORS zugekommen. Bislang hatte ORS der deutschen Investmentgesellschaft Equistone gehört.

      Dass ORS aktuell als private Anbieterin von Dienstleistungen im Migrationsbereich stark von den Flüchtlingsströmen aus der Ukraine profitiert, hatte laut dem CEO keinen Einfluss auf den Zeitpunkt der Transaktion. „Es ist schliesslich nicht klar, wie sich die Situation weiter entwickelt“, so Rötheli.

      Vergangene Flüchtlingskrisen - wie etwa die im Jahr 2015 gestartete Immigration von geflüchteten Menschen aus Syrien - hätten gezeigt, dass solche Wellen teils schnell wieder abflachten. „Nach der damaligen Krise, also etwa 2018, haben manche Unternehmen in unserem Bereich einen Grossteil ihres Geschäfts verloren“, so Rötheli. Die neuen Eigentümer seien sich solcher Geschäftsrisiken bewusst.

      Expansion in andere Länder

      ORS hat vergangenes Jahr einen Umsatz von knapp 110 Millionen Franken und ohne Sonderposten einen operativen Gewinn von rund 2,6 Millionen erzielt, wie aus dem Geschäftsbericht hervorgeht. Die Firma übernimmt Dienstleistungen im Asylbereich, die der Staat auslagert, wie etwa die Unterbringung oder Betreuung von Geflüchteten. Dieses Jahr feiert sie ihr dreissigjähriges Bestehen.

      Die neue Konzernmutter Serco gibt es schon seit fast 100 Jahren. Sie beschäftigt weltweit 50’000 Angestellte, hat 2021 rund 4,4 Milliarden britische Pfund eingenommen und einem Betriebsgewinn von 217 Millionen Pfund verbucht. Das Unternehmen bietet ebenfalls Dienstleistungen für Regierungen an, allerdings nicht nur im Asylbereich, sondern etwa auch im Transport-, dem Gesundheits- oder Infrastrukturbereich. Sie betreibt zum Beispiel Fähren, Spitäler und ist der weltweit grösste nicht-staatliche Betreiber ziviler Flugsicherung.

      Weiterentwicklung im digitalen Bereich als Ziel

      „Wir versprechen uns von der Partnerschaft mit Serco auch ein besseres Verständnis des Marktes“, so Rötheli. Denn anders als die bisherigen Eigner ist Serco im gleichen Business tätig wie ORS. Serco als Grosskonzern betreibe riesige Asylzentren, verfüge über effiziente Prozesse und einen hohen Digitalisierungsgrad. Darum verspricht sich Rötheli von der Zusammenarbeit auch neues technologisches Know-how.

      „Ausserdem ist Serco ein langfristiger Partner mit einem geografisch viel grösseren Fussabdruck, mit dem wir wachsen und expandieren können“, sagte er. Besonders in den Staaten an den EU-Aussengrenzen erhofft er sich nämlich weiteres Wachstum.

      Gleichzeitig bringe sein Unternehmen den neuen Eignern „auf einen Schlag eine grosse Abdeckung in Zentraleuropa, deren Erschliessung sonst Jahre dauern würde“, sagte er. Denn als britisches Unternehmen sei Serco bislang vor allem auf den Grossbritannien und Australien konzentriert gewesen.

      https://www.finanzen.ch/nachrichten/konjunktur/asyldienstleister-ors-geht-in-britische-hande-ueber-1031718591

    • Business (juteux) de l’asile | ORS passe en mains britanniques

      La firme privée suisse ORS, qui n’a cessé de croître en gagnant des mandats de gestion de centres d’asile, fédéraux et cantonaux, puis en Autriche, Allemagne et Italie, vient d’être rachetée par Serco, un groupe britannique. Côté à la bourse de Londres, celui-ci est notamment actif dans la migration et les prisons, principalement en Grande-Bretagne et en Australie.

      Montant du rachat : 44 millions de francs pour une entreprise qui « a généré un chiffre d’affaires de 110 millions de francs, et un résultat opérationnel – hors effets jugés exceptionnels – de 2,6 millions », selon une dépêche awp (01.09.22).

      Le directeur général d’ORS se réjouit d’« un potentiel de croissance supplémentaire, dans les pays situés aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE). »

      Toujours selon awp, Serco a « un chiffre d’affaires de près de 4,4 milliards de livres, pour un excédent d’exploitation de 217 millions. » Une question s’impose : comment peut-on faire de tels bénéfices sur les montants d’hébergement, de santé et de nourriture ?

      La gestion des centres d’asile par ORS fait l’objet de critiques depuis des années, notamment pour maltraitances et manque d’accès aux soins.

      https://asile.ch/2022/11/27/88324

    • Communiqué de presse ORS, 01.09.2022

      ORS fait partie de Serco, une entreprise de services britannique

      Le groupe ORS, dont le siège social est en Suisse, fait partie de Serco Group plc, un groupe de services britannique qui fournit des services externalisés par le secteur public dans le monde entier.

       

      Le groupe ORS, dont le siège est à Zurich, assure depuis 30 ans l’encadrement et l’intégration de personnes ayant fui leur pays pour le compte des pouvoirs publics et est actif en Suisse, en Allemagne, en Italie et en Autriche. L’ancien propriétaire a continué à développer le groupe ORS au cours des 9 dernières années et a considérablement élargi les services et la présence géographique. L’acquisition est en accord avec la stratégie du groupe ORS. ORS et Serco partagent tous deux les mêmes valeurs et la même qualité de service.

       

      Le rachat d’ORS Group par Serco ne change rien pour les mandants d’ORS. Les interlocuteurs et la qualité des services restent inchangés sous la direction actuelle.

       

      « ORS est un spécialiste absolu dans le domaine de l’encadrement et de l’intégration des réfugiés et fait preuve chaque jour de la plus grande qualité et compétence dans divers pays européens », déclare Gaëtan Desclée, Managing Director de Serco Europe.

       

      Jürg Rötheli, CEO du groupe ORS, ajoute : « Le partenariat avec Serco nous ouvre de nouvelles perspectives. En même temps, nous garantissons à nos clients une continuité dans tous les pays où nous sommes présents et dans tous les domaines d’activité ».

       

      Le rachat d’ORS Group par Serco Group plc aura lieu le 1er septembre 2022.

      https://fr.ors-group.org/press-release-serco-fr

  • « Les bidonvilles » de Thierry Paquot
    https://topophile.net/savoir/les-bidonvilles-de-thierry-paquot

    Thierry Paquot publie un livre, tout à la fois bienvenu et important, sur les bidonvilles, dans la collection « Repères » des éditions La Découverte. Il s’intéresse à la question majeure de l’urbanisation contemporaine dont n’oublions pas que les bidonvilles sont la principale forme ! Un milliard de bidonvillois en 2005, deux milliards en 2030 et probablement trois milliards... Voir l’article

  • Manuel d’autodefense pour locataire en galère | Droit à la ville Douarnenez
    http://www.droitalaville-dz.org/article/manuel-dautodefense-pour-locataire-en-galere

    Habiter Insister Résister

    Aux locataires qui insistent pour habiter dans les territoires touristiques.

    À celles et ceux qui se plient en quatre pour trouver ou garder un logement.Aux propriétaires qui croient être dans leur bon droit.

    La relation du propriétaire et du locataire est un rapport du fort au faible. Il arrive que les choses se passent bien, mais, en cas de conflit, seul l’un des deux risque de perdre son logement : le locataire, évidemment.

    Entre les deux, il y a un contrat, le bail et au-dessus d’eux, un tiers, garant du respect de ses termes : le droit. Il y a beaucoup à dire sur la violence sociale qu’entérine le droit qui sacralise la propriété privée. Le droit est un champ de bataille où la bourgeoisie tient les places fortes. Malgré tout, des luttes pour l’amélioration collective de nos conditions méritent d’être menées, certaines ont déjà été gagnées.

    Il est des propriétaires, beaucoup même, qui disent leur souffrance devant les locataires qui détériorent, qui ne respectent pas leur bien et tout, « Et puis que, si c’est comme ça, qu’on leur parle du droit, qu’on les menace, alors il vont mettre leur appartement sur Airbnb »

    Pour les classes populaires, l’enchérissement (attractivité, spéculation) du foncier dans les espaces touristiques produit une double peine : la montée en gamme des marchandises touristiques (les terrains de camping municipaux revendues aux promoteurs deviennent des résidences fermées de luxe) les excluent du littoral comme habitant.es temporaires (47 % de la population ne part pas en vacances 59 % des ouvriers ne partent pas contre 29 % des cadres supérieurs), et la spéculation immobilière les exclut comme habitant.es permanents (en cinq ans, les prix de l’immobilier ont augmenté de 16% en Normandie, de 29% en Bretagne et de 26% en Nouvelle-Aquitaine.).

    Avec cette brochure, nous voulons donner de la force à celles et ceux qui se trouvent en position de faiblesse. Si vous vous en sentez le courage, que vous en avez l’énergie, vous pouvez trouver dans cette brochure de la matière pour résister.

    Connaitre ses droits et lutter collectivement pour les faire appliquer prend place dans une constellation de pratiques pour le droit à la ville.

    Des collectif se sont constitués de Saint-Malo à Saint-Jean-de-Luz qui luttent contre airbnb, occupent des résidences secondaires, imaginent des leviers législatifs efficaces à destination des élu.es, s’installent en habitat léger ou mobile ou se réapproprient des logements vides.

    Contre le dépeuplement (hausse des résidences secondaires et des Airbnb, ) des villes littorales, nous souhaitons continuer à faire vivre des espaces de solidarité et protéger leurs fonctions d’accueil et de refuge pour toutes et tous.

    Nous invitons chacun.e à prendre contact avec le collectif le plus proche de chez lui ou s’il n’y en a pas à en monter.

    #logement #tourisme #droit #proprié_privée #airbnb #droit_à_la_ville

  • #Ter_Apel, emergenza migranti. In 700 hanno dormito in strada, arriva Medici senza Frontiere

    Medici Senza Frontiere è intervenuta presso il centro per richiedenti asilo di Ter Apel, dove la notte scorsa 700 persone hanno dormito in strada, dice NOS.

    Da oggi l’organizzazione umanitaria internazionale Medici Senza Frontiere ha un’équipe a Ter Apel e presta assistenza ai richiedenti asilo che devono rimanere fuori dalla struttura per mancanza di posti di accoglienza.

    Il team è composto da cinque persone che forniscono assistenza sanitaria di base, dice NOS; curano ferite, infezioni e malattie della pelle e forniscono un primo soccorso psicologico ad adulti e bambini.

    È la prima volta che l’organizzazione umanitaria internazionale schiera una squadra nei Paesi Bassi.

    Ieri notte, circa 700 persone hanno dormito di nuovo all’aperto, dice la Croce Rossa. L’Agenzia centrale per l’accoglienza dei richiedenti asilo (COA) aveva già avvertito che potesse presentarsi una situazione come questa.

    Secondo MSF la situazione è simile a quella di Moria, sull’isola greca di Lesbo. Non c’erano docce e i servizi igienici non erano puliti.

    Il team ha parlato con persone che non riuscivano a lavarsi da una settimana: Alcuni avevano contratto una malattia della pelle a causa della mancanza di igiene. Negli ultimi giorni centinaia di persone hanno trascorso la notte all’aperto, indipendentemente dalle condizioni meteorologiche. “Tra questi donne incinte, bambini e persone con malattie croniche, come il diabete”.

    Alcuni malati cronici hanno esaurito i farmaci. “Se questa situazione persiste, potrebbe portare a gravi emergenze mediche”, ha affermato MSF.

    Secondo il sottosegretario Van der Burg, è molto importante che Medici senza frontiere vada a Ter Apel e si rammarica per la situazione

    “Abbiamo toccato il fondo”, dice il sindaco di Groningen, Koen Schuiling, a NOS Radio 1 Journaal. Il sindaco, che è anche presidente della Comitato per la sicurezza di Groningen, afferma che la situazione al centro di per richiedenti asilo “è insostenibile da un po’ di tempo” e, come MSF, fa un paragone con il campo di Moria.

    La direttrice di MSF Judith Sargentini definisce senza precedenti che MSF debba agire nei Paesi Bassi, “ma le circostanze in cui si trovano queste persone sono disumane”. Vuole che il governo centrale e i comuni mettano fine a tutto questo. Il team di MSF dovrebbe rimanere a Ter Apel per quattro o sei settimane. “Questa è davvero una soluzione a breve termine.”

    Il sindaco di #Groningen si vergogna di Ter Apel che definisce ‘La nostra Lampedusa’, dice NOS.

    https://www.31mag.nl/ter-apel-emergenza-migranti-in-700-hanno-dormito-in-strada-arriva-medici-senza

    #MSF #migrations #réfugiés #Pays-Bas #Groningue #SDF #logement #hébergement #centre_d'accueil #médecins_sans_frontières

    –—

    MSF débarque donc aux Pays-Bas, comme elle avait débarqué à #Briançon en novembre 2021 quand le Refuge Solidaire a fermé temporairement pour faire pression sur l’Etat... qui s’en est lavé les mains...


    https://seenthis.net/messages/934336#message936406

    • Dutch asylum center disaster: Housing crisis and politics to blame for Ter Apel crisis

      Displaced people are still in limbo at Ter Apel’s asylum center in The Netherlands. Migration experts blame Dutch politicians and the lack of housing facilities for the asylum reception fiasco in the country.

      “Stress, insomnia and anger. That’s what I’ve been experiencing over the past few days,” said Saleh (name changed) a displaced person from Yemen, who is keen to seek asylum in The Netherlands.

      Seated on a torn mattress on a muddy footpath outside the Ter Apel asylum center in the northern province of Groningen — The Netherlands’ largest and main asylum reception center — he described how the inhumane conditions there had also left him feeling suicidal.

      “I fled horrible living conditions in Yemen in July this year hoping to live a better life in Europe. I reached The Netherlands in early August and continue to live in a harsh manner. I have been sleeping outside with the mosquitoes for more than three weeks since the Ter Apel center is overcrowded. They won’t even let me register for asylum and all this waiting and uncertainty has left me feeling like killing myself,” he told DW.
      Overcrowding and health hazards at Ter Apel

      Located in the lush green village of Ter Apel, this center can house up to 2,000 people and is also the place where refugees have to declare their arrival in order to begin their asylum application process.

      But over the past few weeks, bureaucracy in asylum procedures and overcrowding at the center led to more than 700 people camping outside. A three-month-old baby also died at the center last week.

      While investigations around the cause of the baby’s death are still ongoing, Nicole van Batenburg, press officer at Red Cross Netherlands, told DW that the health conditions in the center have been terrible for months.

      “We’ve seen a lot of health hazards. Many people get blisters, foot problems and skin issues because they can’t shower and have been sleeping in rough conditions outside. Some have also had heart and respiratory problems and we’ve been working together with Doctors Without Borders who have also set up their base here for the first time, to help people,” she said.

      Dutch Prime Minister Mark Rutte has said he was “ashamed” and announced several measures over the weekend to try and get the situation under control. So far, more than several hundred have been evacuated by bus to other asylum shelters around the country, in order to ensure that nobody had to sleep outside.

      Yet some like Saleh refused to leave, fearing they would lose their turn of registering their asylum claims at the main Ter Apel center. “I need to get my asylum papers and will continue waiting for however long it takes,” he said.

      According to Milo Schoenmaker, Chairman of the board of the Central Agency for the Reception of Asylum Seekers (COA), there are currently 16,000 people inside the center. He said in a statement that the Dutch cabinet, was now focusing on transferring the 16,000 people who live in the center and already hold asylum status.

      “This offers them perspective and creates space for new people who need asylum reception,” he said.

      Yahia Mane, a refugee from Sierra Leone, thinks this is a false claim.

      “They are lying about no place inside the center. There are rooms still empty. I saw that when I was inside with my family. They just don’t want to admit more people. That makes them criminals,” he said.

      “I lived inside with my wife and two kids for three weeks after registering, but it was horrible. We didn’t even get proper food. They now want to transfer me to another prison-like asylum center and separate me from my family, and make place for new arrivals. I didn’t expect this from the Netherlands. I came here hoping I would have a safe roof for my family,” he told DW.
      Politics and housing crisis behind asylum reception fiasco

      Sophie in’t Veld, a member of the European Parliament and politician from the liberal D66 party, told DW that the asylum reception crisis is mainly a political problem.

      “Being one of the richest countries in the world, I find it absolutely shameful that the political system of our country has resulted in people living in such conditions. The current government has mismanaged migration over the past few years with some political parties in the country wanting to stop immigration. They want no more asylum seekers, which I think is an illusion,” she said.

      Veld was also critical of the Dutch government’s solution of tackling the Ter Apel reception crisis by limiting family reunification visas and restricting migrant arrivals agreed under a 2016 European Union deal with Turkey.

      “This is clearly a violation of human rights and also EU law. I particularly find the family reunification restriction disturbing because that means people can be cut off from their children, their parents and relatives for a long period of time,” she said.

      The Dutch government has set a September 10 deadline to have all refugees living in proper shelters and also instructed the Dutch army to build a second asylum reception center.

      But Bram Frows, Director of the Mixed Migration Center, said the problem is also linked to a huge housing crisis brewing in The Netherlands.

      “There just aren’t enough houses in the country which affects the availability of houses for asylum seekers. So this means they will continue living in asylum reception centers across the country for months. In turn, the asylum centers have no capacity to receive new arrivals and people have to sleep outside,” he told DW.

      Rising house prices and property investors manipulating the housing market are some of the main reasons behind the lack of enough housing facilities in the Netherlands according to a study commissioned by the Dutch Interior Ministry.

      Frows lists a number of other issues that are exacerbating the problem.

      “Shortage of laborers means there aren’t enough people to construct new homes. A nitrogen emission crisis is stalling the process of building houses. And farmers are being told by the far right that the Dutch elite who support immigration will encroach farmlands to build new homes for migrants. So in the end, it is the asylum seekers who bear the brunt,” he added.
      Pathway ahead with EU help

      The European Union Agency for Asylum has already stepped in to support the Dutch authorities in increasing asylum reception capacity. According to an EU Commission spokesperson, the operational plan was signed between the Agency and the Dutch authorities on May 6 this year.

      “The plan, with one year validity, aims to extend reception and accommodation capacities for asylum seekers and displaced people, deploying seven European Union Agency for Asylum staff on the ground and providing 160 containers. As of August 23, the first Reception Officer from the European Union Agency for Asylum has been deployed to Ter Apel,” the spokesperson told DW.

      Yet Frows thinks the EU should also critically assess the Dutch asylum policy, including the government’s newly proposed ideas on family reunification.

      “The government’s plan to handle this crisis by reducing family reunification arrivals in order to avoid congestion at Ter Apel should be avoided. So far, these people arrive on family reunification visas and also need to register at Ter Apel. There is no need for that since they have already been vetted. This isn’t a solution to stop overcrowding,” he said.

      He added that the Dutch government can find creative solutions like using empty office buildings as temporary housing sectors.

      Cities like Velsen-North and Amsterdam have already been proactive. According to local media reports, both have approved an agreement with the central government to house at least 1,000 refugees on a cruise ship anchored to their ports for at least six months.

      For Saleh, who still remains in limbo on the streets of Ter Apel, such solutions give him hope for the near future.

      “I know the Dutch people are amazing and will find solutions. But the bureaucracy of the migration system is what is really affecting us right now. I hope I get my papers soon so I can live and work in any place here to give back to this country,” he said.

      https://www.dw.com/en/dutch-asylum-center-disaster-housing-crisis-and-politics-to-blame-for-ter-apel-crisis/a-62979784

      #modèle_hollandais

  • « 61 rue Schaeffer », écoutez les luttes des personnes sans-papiers
    https://radioparleur.net/2022/06/29/61-rue-schaeffer-ecoutez-les-luttes-des-personnes-sans-papiers

    Cette semaine dans l’Actu des Luttes, on vous propose un documentaire exclusif. Avec 61 rue Schaeffer, écoutez le récit conté d’une histoire vraie, celle du Collectif Schaeffer. Découvrez comment ces habitant·es, tous et toutes sans-papiers en situation de précarité, se rencontrent, s’accordent et se mobilisent pour mener un même combat face à « l’accueil de merde » […] L’article « 61 rue Schaeffer », écoutez les luttes des personnes sans-papiers est apparu en premier sur Radio Parleur.

  • Mégafeux en Californie : le réchauffement climatique a bon dos
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/31/megafeux-en-californie-le-rechauffement-climatique-a-bon-dos_6136756_3232.ht

    Le climat est mis au premier rang des responsables des grands incendies des dernières années. Mais il n’est peut-être pas inutile de rappeler que ces catastrophes ont aussi des causes très immédiates qui tiennent aux forces économiques.

    Analyse. Si louables qu’ils soient, les gros titres sur le changement climatique – les « mégatitres », pourrait-on dire –, dégainés dès que s’enflamment quelques arpents, ont l’inconvénient d’occulter un élément important du débat sur les incendies : la dimension économique. A court terme, prévenir et lutter contre les feux est avant tout une affaire de gros sous. Il y aurait moyen de limiter l’impact des incendies à condition d’y mettre le prix.

    A long terme, il est clair que l’élévation des températures est responsable de l’intensification des incendies et de l’apparition des mégafeux, ces brasiers qui dévastent plus de 10 000 hectares et échappent au contrôle des pompiers. Pas besoin d’être climatologue pour comprendre que plus le bois est sec, plus il s’enflamme facilement.

    Même aux Etats-Unis, la plupart des médias ont mis sans ambiguïté le changement climatique au premier rang des responsables du dernier incendie en Californie, l’« Oak Fire », apparu le 22 juillet aux abords du parc de Yosemite. Un foyer relativement modeste (8 000 hectares), comparé à ce qui est devenu la norme dans le Golden State, mais qui, ayant coïncidé avec une canicule exceptionnelle sur la Côte est – où sont situées les principales chaînes de télévision –, a été vu comme la manifestation d’un pays en feu.

    Des causes humaines à 95 %

    Une fois posé le rôle du climat, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que les incendies ont aussi des causes très immédiates qui tiennent aux forces économiques. En Californie, par exemple. Selon Cal Fire, l’agence californienne de lutte contre les incendies, les départs de feux sont à 95 % d’origine humaine. A elle seule, la compagnie électrique PG&E a été reconnue coupable de plusieurs incendies depuis 2015 : du plus meurtrier, le « Camp Fire » de 2018, qui a réduit en cendres la commune de Paradise, entraînant la mort de 85 personnes, au gigantesque « Dixie Fire », de 2021, qui a dévasté 405 000 hectares. A chaque fois, des étincelles sous des lignes mal entretenues ont provoqué le départ du feu (dans le cas du « Dixie Fire », un arbre mort est tombé sur un pylône ; l’enquête a montré qu’il aurait dû être déblayé depuis treize ans).

    La justice a condamné PG&E à plusieurs reprises à débroussailler. La compagnie traîne les pieds pour sauver sa marge bénéficiaire. Pourquoi les lignes ne sont-elles pas enterrées comme c’est le cas en Europe ? Cela aurait coûté trop cher aux capitalistes de l’époque de l’électrification…

    PG&E a commencé à enterrer quelques lignes. Depuis deux ans, l’entreprise a aussi déployé une stratégie imparable, et qui ne coûte rien : elle coupe le courant aux abonnés quand les vents sont trop violents. Cela ne l’a pas empêchée en 2021 de facturer un supplément « changement climatique » aux consommateurs pour financer les compensations qu’elle a été obligée de verser aux victimes des incendies qu’elle avait provoqués. Le climat a bon dos…
    En août 2020, nombre de départs de feux simultanés n’ont pu être traités à temps du fait de l’insuffisance de main-d’œuvre. Pourquoi cette pénurie ? Question financière

    Autre exemple : le débroussaillage et les incendies contrôlés. Selon les spécialistes, c’est l’un des moyens de lutte les plus efficaces contre les feux. Pourquoi n’y recourt-on pas davantage ? En Californie, le sujet est délicat. Quarante-sept pour cent des forêts appartiennent à l’Etat fédéral, Washington et Sacramento se renvoient les responsabilités sur le financement de la gestion des sous-bois. Mais, quelle que soit l’autorité de tutelle, les incendies contrôlés nécessitent du personnel, donc des moyens. Faute de quoi la situation risque de dégénérer comme au Nouveau-Mexique, en avril : 138 000 hectares ont été dévastés et des centaines de maisons détruites – l’incendie le plus important de l’histoire de l’Etat – à cause de deux feux mal programmés par le service fédéral des forêts.

    Une fois que le feu a démarré, il faut des avions, des camions-citernes, des bulldozers. La Californie a pris conscience qu’elle était sous-équipée face aux monstres pyrotechniques qui la menacent. En 2021, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a proposé un plan anti-incendies d’un montant record de 2 milliards de dollars (1,97 milliard d’euros). L’Etat s’est doté de sept avions-citernes et de douze hélicoptères susceptibles de voler la nuit (les précédents dataient de la guerre du Vietnam). Pour l’une de leurs premières sorties nocturnes, les nouveaux Firehawk ont fait des prouesses contre l’Oak Fire. Preuve que même un feu « explosif » peut être réduit.

    Les pompiers, trop mal payés

    Encore faut-il les ressources humaines suffisantes. En août 2020, nombre de départs de feux simultanés sous l’effet de milliers d’éclairs « secs » n’ont pu être traités à temps du fait de l’insuffisance de main-d’œuvre. Pourquoi cette pénurie (bien que la Californie fasse appel à plusieurs milliers de prisonniers chaque année) ? Question financière là encore. Les pompiers sont très mal payés. « Moins de 13 dollars de l’heure, c’est inacceptable », s’exclamait Joe Biden en 2021. Le président a porté le salaire minimum des pompiers fédéraux à 15 dollars de l’heure, espérant attirer des recrues, tout en admettant que la compensation n’était pas suffisante. La Californie, de son côté, a augmenté ses effectifs de 13 % en 2022, portant à 11 300 le nombre de pompiers, mais, en cas de crise, l’Etat est obligé de faire appel à ses voisins de l’Ouest américain.

    Certains, enfin, reprochent aux habitants de s’installer dans des régions à risque, ces zones d’interface entre forêt et espaces périurbains. Pourquoi aller tenter le diable ? Le plus souvent, ce n’est pas par misanthropie mais par souci d’économies. En Californie, le coût du logement a atteint des proportions qui forcent retraités ou salaires modestes à s’exiler hors des villes. A Paradise, le quartier réduit en cendres abritait un « trailer park » de mobile homes peuplés de personnes âgées.

    Réduire en 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 48 % à 52 % par rapport aux niveaux de 2005, comme le propose l’administration Biden, est un objectif louable. Mais l’élimination des énergies fossiles est une entreprise de longue haleine, qui touche, aux Etats-Unis, au cœur du fonctionnement de la démocratie. Ceux qui sont aux premières loges des catastrophes ne peuvent pas attendre que le Congrès adopte le Green New Deal – le plan climat proposé par les progressistes. Ou que la Cour suprême revienne sur la décision « Citizens United » de 2010 qui a levé les limites au financement électoral par les entreprises ou les syndicats. Et donné à l’industrie des carburants fossiles toute latitude pour influencer le débat politique et retarder la transition énergétique.

    #incendies #débroussaillage #logement

  • Quand les algorithmes de la CAF ouvrent la chasse aux pauvres ~ SILO
    https://silogora.org/quand-les-algorithmes-de-la-caf-ouvrent-la-chasse-aux-pauvres


    #chasse_aux_pauvres

    Première observation générale, le « monde merveilleux de la dématérialisation », qui s’accompagne d’une baisse considérable des moyens en termes d’accueil physique et téléphonique, génère des inégalités d’accès aux droits. Les raisons en sont d’une part les fractures numériques (territoriales, économiques pour la détention d’équipements, ergonomiques pour les personnes souffrant d’un handicap), d’autre part l’illectronisme (17% des Français) et la méconnaissance de l’outil numérique. En 2021 selon l’INSEE, 31% des Français ont renoncé à effectuer une démarche administrative.

    Deuxième observation, le traitement informatique des dossiers nécessite évidemment des algorithmes de calculs des droits, mais il entraine aussi le développement de techniques de ciblage via le datamining, c’est-à-dire la récolte et le croisement de données de différents fichiers administratifs. Officiellement, ces techniques visent à rendre la branche famille de la sécurité sociale plus efficiente, à appliquer le « juste droit », à repérer les personnes en situation de non recours et à punir justement les fraudeurs.

    Dans les faits, le ciblage des allocataires s’apparente à un véritable contrôle social. Plus de 1000 données sont collectées sur chacun d’entre eux, et la CNAF (Caisse nationale d’allocation familiale) l’écrivait elle-même dès 2017 dans son rapport « La politique de contrôle et de prévention des CAF » : « Ce traitement informatique permet de calculer la probabilité qu’une erreur se produise, en donnant un score de risque prédictif. Généralisé à tout le réseau des CAF, ce dispositif permet de repérer ainsi plus précisément les dossiers à risques ». Sur quels critères et selon quelles variables (décidés humainement) sont effectuées ces prédictions ? Mystère. Mais on peut aisément en imaginer quelques-uns… Maman solo, revenus irréguliers, lieu de naissance, par exemple.

    Les dossiers aux scores de risques élevés sont plus étroitement surveillés, y compris par les logiciels informatiques. Sur les quelque 37 millions de contrôles réalisés en 2020, touchant la moitié des allocataires, 32,25 millions étaient automatisés. Et 75% des contrôles effectués par des agents en chair et en os ont été déclenchés par le dispositif de ciblage. Pour schématiser, un logiciel repère des incohérences dans un dossier, tire la sonnette d’alarme, effectue les calculs débouchant sur un indu…