• [Audio] Souvenirs de Georges Cochon - Partage Noir
    https://www.partage-noir.fr/audio-souvenirs-de-georges-cochon


    Interview de Georges Cochon, dans l’émission « Le bureau des rêves perdus ou à la poursuite des rêves perdus » de Louis Mollion, diffusée le 19 décembre 1957.
    #Locataires #Syndicat #Anarchiste #Logement #GeorgesCochon #Georges_Cochon

  • Le nouveau #DPE et la loi Climat et Résilience font exploser les ventes de #passoires_thermiques
    https://www.banquedesterritoires.fr/le-nouveau-dpe-et-la-loi-climat-et-resilience-font-exploser-les

    Le site « Se Loger » publie une étude¹ sur les ventes de passoires thermiques, autrement dit de #logements classés E, F ou G au titre du nouveau diagnostic de #performance_énergétique (DPE). La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 prévoit en effet une interdiction de mise en location de ces logements à partir de 2025 (logements classés G), 2028 (étiquettes F) ou 2034 (étiquettes E). Pas moins de 4,8 millions de logements sont concernés pour les seules catégories F et G.

    […] Selon Se Loger, les propriétaires bailleurs de passoires thermiques qui mettent un logement en vente manqueraient de moyens – malgré des dispositifs comme #MaPrimeRénov' – pour assurer la #rénovation_énergétique de leur bien et préfèreraient donc s’en débarrasser dès à présent, avant qu’ils deviennent interdits à la location. Selon une étude de Notaires de France, 47% des propriétaires (bailleurs ou non) de logements classés F ou G seraient employés, ouvriers ou retraités. Cette proportion serait de 44% pour les logements étiquetés E. Or, ce type de profil, notamment les personnes âgées, a beaucoup de mal à trouver auprès des banques de quoi boucler une opération de rénovation énergétique, qui se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des passoires thermiques. Le « prêt avance rénovation » – issu du rapport d’Olivier Sichel, le directeur de la Banque des Territoires, sur la rénovation énergétique – devrait permettre de financer cette soudure avec la garantie de l’État, mais il ne sera pas opérationnel avant le début de 2022 (voir notre article du 2 septembre 2021).

    1. https://edito.seloger.com/actualites/france/loi-climat-resilience-boom-mises-vente-passoires-energetiques-article

  • Faire du #logement_social un #bien_commun ? Regards vénézuéliens
    https://metropolitiques.eu/Faire-du-logement-social-un-bien-commun-Regards-venezueliens.html

    Peut-on faire du logement social un bien commun fondé sur une gestion participative ? Yaneira Wilson revient sur l’ambition et les ambiguïtés du grand programme pour le logement social lancé par Hugo Chávez au #Venezuela. De Hugo Chávez à la gouvernance actuelle de Nicolas Maduro, le Venezuela a engagé depuis 1999 un ensemble de réformes visant la création d’un « #socialisme du XXIe siècle ». Transformé, le pays a vu ses anciennes politiques publiques démantelées au profit de nouveaux dispositifs, les « #Terrains

    / bien commun, logement social, #architecture, socialisme, Venezuela, #Amérique_latine, #foncier, (...)

    #propriété
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_wilson.pdf

  • L’#espérance_de_vie à 48 ans des personnes à la rue, « la conséquence de l’errance »

    Le Collectif des morts de la rue a dénombré, en 2020, la mort de 670 personnes « sans chez-soi » ou anciennement SDF. Pour empêcher ces drames, il demande aux autorités de permettre aux sans-abri d’accéder à des offres de logements pérennes.

    https://www.liberation.fr/societe/lesperance-de-vie-a-48-ans-des-personnes-a-la-rue-la-consequence-de-lerra
    #sans-abris #errance #sans-abrisme #SDF #logement #France
    #statistiques #chiffres #2020

  • Allemagne : les habitants de Berlin votent pour l’expropriation des grands promoteurs immobiliers !
    https://www.revolutionpermanente.fr/Allemagne-les-habitants-de-Berlin-votent-pour-l-expropriation-d

    Face à ces grands groupes qui possèdent plus de 3000 logements chacun et donc près de 250.000 logements, les résultats du référendum expriment la colère profonde quant à la question du logement dans la ville : 56,4 % des électeurs de Berlin, ce qui représente près de 2,5 millions de berlinois, ont voté pour l’expropriation de ces grands groupes, contre 39,0 % contre. Un résultat majoritaire qui pèse dans la situation politique, la question du logement était au cœur des dernières élections, mais qui n’est pas juridiquement contraignant pour le Sénat de Berlin – l’organe exécutif local.

    #logement #immobilier #spéculation #promoteurs #allemagne #référendum

  • Montélimar : Julien Cornillet le maire LR veut éjecter les SDF du centre ville - Mendicité et station assises interdites !
    https://ricochets.cc/Montelimar-Julien-Cornillet-le-maire-LR-veut-ejecter-les-SDF-du-centre-vil

    Chasser les pauvres et les exclus au lieu d’en finir avec la pauvreté et les systèmes économico-sociaux qui la crée et la favorise, à #Montélimar la mairie de Julien Cornillet (Patron de la nougaterie du Chaudron d’or) applique sans scrupule des procédés immondes et anti-sociaux pour réserver le centre ville uniquement aux persones solvables. « Est interdite toute occupation sur les voies ouvertes à la circulation publique, accompagnée ou non de sollicitation financière lorsqu’elles sont pratiquées par (...) #Les_Articles

    / Montélimar, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Logement

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.chaudron-dor.com
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-maire-de-montelimar-veut-chasser-les-sdf-du-centre-ville-1633537844
    https://www.montelimar.fr/votre-mairie/lequipe-municipale

  • Le centre-ville à tout prix ? #Marseille, parcours de délogés
    https://metropolitiques.eu/Le-centre-ville-a-tout-prix-Marseille-parcours-de-deloges.html

    Que sont devenus les habitants des immeubles évacués à la suite des effondrements de la #rue_d'Aubagne à Marseille ? Apolline Meyer a reconstitué le parcours des occupants d’un #immeuble, marqué par une tension entre quête de centralité urbaine, résistance à la #relégation_spatiale et besoin d’un #logement de qualité. 5 novembre 2018, deux immeubles s’effondrent rue d’Aubagne, en plein centre de Marseille. Bilan : huit morts. Plus qu’un drame isolé, ces effondrements ont provoqué une « crise du logement » sans #Terrains

    / centralité, Marseille, #habitat dégradé, logement, immeuble, relégation spatiale, rue d’Aubagne, (...)

    #centralité #habitat_dégradé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_meyer.pdf

  • Le centre-ville à tout prix ? #Marseille, parcours de délogé·e·s
    https://metropolitiques.eu/Le-centre-ville-a-tout-prix-Marseille-parcours-de-deloge-e-s.html

    Que sont devenus les habitants des immeubles évacués à la suite des effondrements de la #rue_d'Aubagne à Marseille ? Apolline Meyer a reconstitué le parcours des occupants d’un #immeuble, marqué par une tension entre quête de centralité urbaine, résistance à la #relégation_spatiale et besoin d’un #logement de qualité. 5 novembre 2018, deux immeubles s’effondrent rue d’Aubagne, en plein centre de Marseille. Bilan : huit morts. Plus qu’un drame isolé, ces effondrements ont provoqué une « crise du logement » sans #Terrains

    / centralité, Marseille, #habitat dégradé, logement, immeuble, relégation spatiale, rue d’Aubagne, (...)

    #centralité #habitat_dégradé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_meyer.pdf

  • Télétravail « total » chez Boursorama : les salariés commencent à quitter Paris pour la province
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/28/teletravail-total-chez-boursorama-les-salaries-commencent-a-quitter-paris-po

    La banque en ligne met en place un accord prévoyant deux jours de travail par mois sur site. L’entreprise prend en charge les frais de transport et les nuits d’hôtel pour ces journées. Et 97 % des équipes ont accepté.

    Il a acheté une carte de France et avec un compas a tracé un cercle des destinations à moins de trois heures de Paris. Puis, avec sa famille, ils se sont demandé s’ils voulaient plutôt vivre à la mer, à la montagne, à la campagne… Finalement ils ont choisi le Morbihan. Jérémie Lallich, conseiller clientèle en crédit immobilier chez Boursorama, rêvait de quitter la région parisienne depuis plusieurs années. « On me l’a servi sur un plateau », commente-t-il.

    En novembre 2020, la banque en ligne, filiale du groupe Société générale, a proposé aux collaborateurs affectés à des fonctions de production (traitement des opérations bancaires, relations téléphoniques avec les clients, etc.), soit la moitié de ses 820 salariés, un régime de télétravail atypique : le « 90/10 ». Les salariés travaillent tous les jours de chez eux, à l’exception de deux journées par mois, qu’ils doivent passer dans les locaux de Boursorama, à Boulogne-Billancourt. Ils peuvent donc s’installer où ils veulent en France métropolitaine – « même en Corse », note Benoît Grisoni, le directeur général de la banque. L’entreprise prend en charge les frais de transport et les nuits d’hôtel pour les journées de travail effectuées au siège. Et 97 % des équipes ont accepté.

    Jérémie Lallich habitait à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et passait trois heures par jour dans les transports en commun. « Lors du premier confinement, j’ai compris ce que voulait dire ce temps gagné, dit-il. C’était prendre le petit-déjeuner avec les enfants, les accompagner à l’école, faire les devoirs le soir avec eux. » En juillet, il a quitté son appartement de 76 m2 à 1 400 euros par mois, pour une grande maison avec jardin, à quinze minutes de la mer, qui lui coûte un tiers de moins.

    « Nous avons pu élargir notre bassin de recrutement »

    « Le 16 mars 2020, à la veille du confinement, j’étais contre le télétravail. Le 31 mars, je me suis dit que les salariés n’allaient jamais revenir », déclare Benoît Grisoni. Les collaborateurs concernés par le « 90/10 », en bas de la grille des salaires, totalisaient en moyenne deux heures et vingt minutes de trajet par jour. « La direction a choisi d’y aller plein pot, et tant qu’à faire du télétravail, de maximiser les effets positifs », commente Philippe Clouzeau, délégué syndical CFDT chez Boursorama. « Nous voulions un accord gagnant-gagnant », affirme Aurore Gaspar, directrice générale adjointe de Boursorama.

    L’entreprise, en effet, s’y retrouve. « Nous avons pu élargir notre bassin de recrutement, alors qu’il y a une véritable tension sur le bassin parisien pour trouver des chargés de clientèle à distance, explique-t-elle. Ce sont des métiers difficiles, avec beaucoup de turnover, et nous avions du mal à pourvoir tous les postes. »
    Jonathan Bastié, commercial à la Banque postale en CDD à Agen, est ainsi tombé sur une annonce de Boursorama, qui recherchait un conseiller dans sa ville. « Ça m’a intrigué pour une banque sans agence. J’ai vu que l’offre d’emploi était postée dans énormément de villes, en télétravail », raconte-t-il. Lui n’y voit à ce stade que des avantages. « Je n’ai pas de frais d’essence, pas de frais d’usure de ma voiture, je suis moins fatigué », détaille-t-il. L’entreprise propose une indemnité de 11 euros par jour ouvré. Soit, selon la CFDT, un avantage financier d’environ 150 euros net par mois. « Moi, en province, je n’avais jamais eu de salaire parisien, souligne M. Bastié. Au final, j’y trouve un beau gain de pouvoir d’achat et une capacité d’épargne. »

    Boursorama va en revanche faire des économies dès 2022

    Aux Etats-Unis, de grandes entreprises de la tech, comme Google, ont décidé de réduire les #salaires des employés qui partaient s’installer en télétravail dans les régions où le coût de la vie est moins élevé. « Nous n’avons pas de réflexion pour différencier les salaires dans les deux ans à venir, affirme Aurore Gaspar, mais on ne se fige pas. » [tu m’étonnes Hermione ! ndc]

    Boursorama va en revanche faire des économies dès 2022 en réduisant la taille de ses locaux. L’entreprise conserve son siège social, dont elle est propriétaire, mais va rendre les deux plateaux qu’elle louait à 100 mètres de là, sur lesquels travaillaient 200 personnes en centre d’appel. L’immeuble de la banque en ligne abrite désormais les bureaux des cadres (marketing, service juridique…) passés à un régime de deux jours de télétravail par semaine, et de grands espaces collaboratifs pour recevoir les équipes en « 90/10 ». En ce mois de septembre, les premières sessions de deux jours de « team building » (renforcement d’équipe) ont débuté au siège. Au programme, « un topo sur les résultats, les offres en cours », raconte Jonathan Bastié, et pour finir un atelier de danse rythmique collectif pour créer du lien. « On a appris une chorégraphie en vidéo, ajoute-t-il, ça fonctionne bien. »

    Quelques mois après l’entrée en vigueur de l’accord de télétravail, la banque en ligne compte déjà une quarantaine de collaborateurs en province ; vingt-cinq y ont été recrutés directement et quinze ont quitté l’Ile-de-France. Parmi eux, Didier Desirliste, installé en famille depuis le 1er juillet à Albertville (Savoie), dans un duplex « entouré par les montagnes ». « Là c’est le début, ça me va d’être seul, on verra sur le long terme, indique-t-il. Nous sommes des cobayes, mais je pense que, lors des prochaines réunions, il y aura eu d’autres départs de la région parisienne, ça va se développer. » Au grand dam d’un syndicaliste du secteur bancaire qui, sous couvert d’anonymat, s’inquiète : « Une société, c’est aussi un lieu de socialisation, un corps social. Ce sera quoi, une entreprise demain ? »

    15 déménagements sur 410 salariés éligibles, Le Monde à l’avant-garde !

    #travail #travail_à_domicile #télétravail #centre_d'appels #phonemarketing #banque

  • Le nombre de familles sous la menace d’une expulsion de leur logement connaît une inquiétante augmentation | Maïa Courtois
    https://www.bastamag.net/Expulsion-de-logement-prix-des-loyers-treve-hivernale-baileurs-sociaux-Fon

    Prolongée durant la crise sanitaire, le moratoire sur les expulsions de logement s’est achevée début juin. Depuis, 30 000 familles sont menacées d’être jetés à la rue. Des situations d’urgence qui nécessitent des solutions politiques de long terme. Source : Basta !

    • La reprise des expulsions, début juin, a été brutale. Elle a été marquée par le décès d’un homme à Pierrelaye, dans le Val-d’Oise, « tué d’un coup de taser au cours de son expulsion », affirme le DAL. L’association n’a pas reçu, depuis, d’informations complémentaires. Elle espère qu’une « enquête objective » sera ouverte sur les circonstances du décès. Contactée, la préfecture du Val-d’Oise n’a pas donné suite à nos demandes d’éclaircissements.

      #logement #expulsions

  • L’#USH passe au scanner la demande de #logement_social
    https://www.banquedesterritoires.fr/lush-passe-au-scanner-la-demande-de-logement-social

    A l’approche de son 81e congrès, l’Union sociale pour l’habitat intitule son traditionnel rapport : « Mieux connaître la demande pour mieux orienter les politiques publiques ». Ce rapport passe au crible les caractéristiques des quelque 2,2 millions de ménages ayant une demande de logement social en attente, sachant qu’il n’existe pas de profil-type. Et se penche sur les demandeurs prioritaires. Sachant que le nombre de logements sociaux a progressé nettement moins vite que la demande.

    https://www.union-habitat.org/sites/default/files/articles/pdf/2021-09/ush-rapportaucongres-170x240-page.pdf

  • La mémoire au coin du #bidonville
    https://metropolitiques.eu/La-memoire-au-coin-du-bidonville.html

    Dans le roman Rue des Pâquerettes, Mehdi Charef propose une mémoire des bidonvilles à hauteur d’enfant. Cette mémoire montre à la fois les effets néfastes de la ségrégation et de la précarité, et les ressources invisibles que recèle cet espace pour s’en sortir. Publié en 2018 dans la collection « Littératures » des éditions Hors d’atteinte, Rue des Pâquerettes s’inscrit dans la lignée des textes et films que Mehdi Charef a consacrés aux bidonvilles et cités de transit de l’après-guerre en France, #Commentaires

    / #littérature, bidonville, #Nanterre, #enfants

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_delon3.pdf

  • Contre la crise du logement, un référendum pour socialiser les groupes immobiliers et exproprier les spéculateurs - Basta !
    https://www.bastamag.net/Referendum-Berlin-crise-du-logement-augmentation-des-loyers-socialiser-les

    « Le #logement, c’est un droit fondamental », souligne Corinna Stupka, la soixantaine, enseignante en lycée. Pendant des mois au printemps dernier, elle a battu le pavé et parcouru parcs et terrasses pour recueillir le nombre de signatures nécessaires pour exiger l’organisation d’un vote. Fin juin, c’était chose faites, les militantes et militants de l’initiative citoyenne à l’origine du référendum ont déposé à la mairie plus de 349 000 signatures de Berlinoises et Berlinois. « Moi aussi j’ai été locataire, même si aujourd’hui je suis propriétaire de mon logement. J’ai vu comme la situation a changé à Berlin depuis la crise financière et en particulier depuis cinq ans, explique l’enseignante. De l’argent a afflué d’investisseurs qui ne savaient pas quoi en faire, alors ils l’ont placé dans l’immobilier, où les rendements sont élevés. Et c’est devenu très difficile pour les habitants. »

  • France : liste des logements vides chez les bailleurs sociaux (2020)
    https://fr.squat.net/2021/09/20/france-liste-des-logements-vides-chez-les-bailleurs-sociaux-2020

    Un premier article avec des tableaux avait circulé au mois de juillet. Cependant nous avons eu une mauvaise interprétation des données à notre disposition, ce qui avait amené à de la transmission d’informations fausses. Il ne faut pas se fier à ces premiers tableaux, de nombreuses excuses de notre part. Voici un nouveau tableau avec […]

    #Aubervilliers #logements_sociaux #Paris #Saint-Denis

  • Immobilier : la France souffre d’une grave pénurie de logements abordables
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/10/immobilier-la-france-souffre-d-une-grave-penurie-de-logements-abordables_609

    Alors que l’UE incite les Etats à intervenir pour favoriser le logement social, le gouvernement persiste à compter sur le marché pour satisfaire les besoins.

    Le logement devient une charge intolérable pour les ménages français : les 10 % les plus modestes lui consacrent 40 % de leur budget. L’évolution des prix immobiliers (+ 154 % depuis 2000 en moyenne) n’a plus rien à voir avec celle des revenus, qui, selon l’Organisation de coordination et de développement économiques (OCDE), a plafonné à + 18 % pendant la même période. Le phénomène est exacerbé en Ile-de-France, où l’inflation immobilière atteint 300 % depuis 2000, et touche toutes les grandes villes occidentales. Il est même amplifié par la crise sanitaire, comme le relève l’OCDE, qui mesure une hausse record des prix immobiliers d’en moyenne 9,4 % au premier trimestre 2021, dans les pays riches comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande ou la Corée du Sud. Un même mouvement, encouragé par l’abondance du crédit, creuse les écarts entre ceux qui ont accès à la propriété et les autres, entre les anciens, qui avaient acheté à un prix raisonnable, et les jeunes, entre les urbains, qui paient le prix fort, et les ruraux.

    Jusqu’en 2008, la plupart des économistes libéraux considéraient cette inflation comme une aubaine, un « effet richesse » pour les ménages. En 2004, l’OCDE tenait un colloque sur ce thème triomphant, alors que la France était alors plutôt à la traîne, mais pas l’Espagne, alors atteinte de frénésie immobilière et qui se voyait devenir la plus riche d’Europe. La crise des subprimes a vite anéanti tout « effet richesse » et les pouvoirs publics ont commencé à prendre conscience des dégâts sociaux de la cherté des logements.

    Elle se traduit, aujourd’hui, par le développement fulgurant du « sans-abrisme », l’endettement massif des ménages qui les oblige à arbitrer entre logement et éducation, culture, loisirs ou transports, et la difficulté des entreprises à recruter, dans les villes, les fameux travailleurs-clés qui font tourner la machine économique mais ne peuvent plus habiter sur place. Les habitants de villes touristiques comme Paris, Amsterdam, Barcelone ou Berlin sont, en outre, mis en concurrence déloyale avec les touristes, prêts à débourser des loyers astronomiques sur les plates-formes de type Airbnb. A Paris, les touristes paient trois fois plus cher que les habitants… Pour transporter ces travailleurs-clés depuis leurs lointaines banlieues, le Grand Paris doit investir 35 milliards d’euros dans un supermétro.

    « Effet pauvreté »

    Les classes moyennes, coincées entre prix prohibitifs des logements et stagnation des revenus, sont atteintes au moral et ressentent un net « effet pauvreté », un déclassement. L’OCDE l’a perçu en 2019 et, dans un spectaculaire revirement, exhorte désormais les Etats à maîtriser les prix des logements pour aider ce public.

    La Commission européenne, qui, elle aussi, vers 2003, obligeait la Suède et les Pays-Bas à vendre une partie de leurs logements sociaux jugés anticoncurrentiels vis-à-vis du privé, encourage aujourd’hui les Etats à créer du « logement abordable », en se servant d’ailleurs de l’argent du plan de relance européen. Les Pays-Bas montrent l’exemple en autorisant les villes à interdire, dans un premier temps, l’achat des appartements bon marché par des investisseurs, afin de donner une chance aux habitants de les acquérir.

    La France est, hélas, à rebours de ce mouvement et persiste dans sa logique libérale : le plan de relance national ne prévoit qu’à peine 500 millions d’euros (sur 100 milliards) à consacrer à la rénovation énergétique, pas à la création de logements abordables. Le gouvernement compte encore sur le marché pour pourvoir aux besoins, obstinément confiant dans un « choc de construction » promis par Emmanuel Macron mais qui n’est pas là. Il se refuse également à taxer la spéculation et n’accepte qu’à titre expérimental un encadrement des loyers privés si minimal qu’il en perd toute efficacité.

    En dépit des incitations européennes, la politique d’Emmanuel Macron préfère frapper le secteur HLM, pourtant seul à offrir des solutions pour le logement des ménages modestes et moyens, en siphonnant sa trésorerie pour le pousser à vendre une partie de son patrimoine et à chercher d’autres sources de financement. Les organismes HLM ont été contraints de réduire les loyers de leurs locataires, ce qui les a privés de 8 % de recettes, afin que l’Etat fasse la même économie en allocations logement. Ainsi, entre 2018 et 2022, l’Etat aura privé de 6 milliards d’euros les caisses des organismes HLM et d’Action Logement (l’ancien « 1 % patronal »), sans que la mesure ait été annoncée dans le programme du candidat Macron, sans concertation ni débat public. Les bailleurs privés, dont les locataires bénéficient tout autant des aides au logement, n’ont pas été mis à contribution.

    Année noire pour les HLM

    Le secteur des #HLM, qui n’a donc plus la latitude d’investissement nécessaire, est saturé de locataires qui ne partent jamais, ne pouvant s’offrir de logements ailleurs. L’année 2020 aura été une année noire en matière de création de logements sociaux, comme pour étudiants et jeunes travailleurs, en baisse de 29 % par rapport à 2016.
    L’Etat ne soutient pas plus la centaine de villes qui tentent de développer une offre accessible à travers des programmes coopératifs non spéculatifs où l’acquéreur revendra sans plus-value ou presque. Ainsi, la situation globale se dégrade et prépare une crise du logement que rien n’explique sauf un aveuglement libéral.

    Malgré l’urgence, le thème du logement et de l’intervention publique peine à s’inviter dans le débat d’avant l’élection présidentielle : « C’est un sujet technique, enchevêtré entre différents acteurs publics et privés, analyse William Le Goff, professeur associé en urbanisme à l’université Paris-Sorbonne. Il y a une certaine passion française pour l’accession à la propriété, projet d’une vie, et il est politiquement presque impossible d’annoncer la moindre mesure qui irait contre elle ou encadrerait la plus-value espérée lors de la revente. »

    #logement #rente_foncière #immobilier

  • Un Airbnb bruxellois sur deux exploité par des professionnels ?
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_un-airbnb-bruxellois-sur-deux-exploite-par-des-professionnels?id=1083699

    L’économie de partage, c’est le principe mis en avant par les fondateurs d’Airbnb : j’ai une chambre vide dans mon appartement ou ma maison, je la loue à des visiteurs de passage pour arrondir mes fins de mois. Ou je pars souvent à l’étranger et je loue mon appartement quand je n’y suis pas. Bref, on s’entraide entre particuliers. Or, une étude de la VUB l’affirme : dans la capitale, près d’un Airbnb sur deux serait exploité par des professionnels ou des investisseurs.

    Le problème, avec la plateforme de location immobilière, c’est qu’elle ne communique pas volontiers ses données. Aussi Pieter-Paul Verhaege et Sylvie Gadeyne, les deux auteurs de l’étude, ont dû s’adresser à AirDNA, un site qui fait du «  data-scraping  », littéralement du grattage de données. Comprenez : le site extrait toutes les données possibles et les agglomère pour tenter de dresser un portrait aussi fidèle que possible de la situation des Airbnb, ville par ville.

    L’équipe de l’université néerlandophone de Bruxelles s’est procurée les chiffres pour 2019, période avant COVID. Ils lui ont permis de dresser un portrait pour le moins nuancé du marché de la location Airbnb à Bruxelles.

    Les chercheurs ont divisé les propriétaires en plusieurs catégories : ceux qui proposent, occasionnellement, une chambre dans un appartement ou une maison ; ceux qui offrent un appartement entier, mais moins de 120 jours par an (c’est le cas des personnes qui sont souvent en voyage professionnel, par exemple) ; ceux qui proposent un seul bien, mais pendant plus de 120 jours ou qui mettent deux appartements en location et enfin ceux qui disposent de plus de trois biens.

    Pour les auteurs de l’étude, seules les deux premières catégories peuvent être classées comme jouant le jeu de l’économie de partage chère à Airbnb. Ils représentent 55% du total des propriétaires présents sur la plateforme.

    A côté, ceux qui mettent deux biens en location ou un seul bien mais plus de 120 jours par an représentent 29% du total. Pour les professeurs de la VUB, ce ne sont pas des amateurs, mais des investisseurs.

    Enfin, il y a les professionnels : 16% des propriétaires bruxellois présents sur la plateforme proposent au moins trois bien à la location. Les chercheurs ont même dénombré 32 personnes qui ont plus de 10 appartements.

    Sans grande surprise, professionnels et investisseurs préfèrent proposer des locations à proximité de la Grand’Place, là où les touristes cherchent à se loger, ou près des institutions européennes, visant ainsi plus une clientèle professionnelle. Les auteurs de l’étude pointent également un détail amusant : la concentration des locations Airbnb correspond à celle des restaurants : plus il y a de restos, plus il y aura d’Air BNB dans les environs.

    Selon l’étude, il y avait, en 2019, 11.427 biens disponibles sur la plateforme à Bruxelles. Si l’on enlève les propriétaires qui jouent le jeu de l’économie partagée, cela laisse encore quelque 5.000 biens qui sont soustraits au marché locatif de la capitale. Prochaine tâche pour les auteurs de l’étude : tenter de déterminer quelles pressions éventuelles cette soustraction exerce sur les loyers bruxellois.

    airbnb #uber #logement #exclusion #paupérisation #tourisme #domination #algorithme #bénéfices #gentrification #urbanisme #disruption #urbanisme #urban_matter #ville #villes #géographie_urbaine

  • Une mère expulsée de son HLM à Nice à cause de son fils condamné pour trafic de drogue - Nice-Matin
    https://www.nicematin.com/justice/une-mere-expulsee-de-son-hlm-a-nice-a-cause-de-son-fils-condamne-pour-tra

    Nice : Son fils est condamné pour trafic de drogue, elle est expulsée de son logement social
    https://actu17.fr/nice-son-fils-est-condamne-pour-trafic-de-drogue-elle-est-expulsee-de-son-log

    « 22 000 demandeurs de logement sociaux sont actuellement en attente sur la métropole. Je souhaite montrer qu’un logement social, ça se mérite », a appuyé Anthony Borré [premier adjoint au maire de Nice et président de l’Office de Côte d’Azur Habitat], auprès de nos confrères. En avril dernier, la mairie de Nice a fait voter une convention avec le parquet et la préfecture des Alpes-Maritimes permettant à Côte d’Azur Habitat d’être informé de la condamnation pénale d’un locataire ou une personne vivant chez lui.

    #logement #logement_social #expulsion

  • La Cour suprême américaine lève le moratoire sur les expulsions de locataires
    https://www.letemps.ch/monde/cour-supreme-americaine-leve-moratoire-expulsions-locataires

    L’extension du moratoire jusqu’au 3 octobre a été prise, début août, par les autorités sanitaires américaines. La Cour suprême s’est rangée du côté des propriétaires qui se disaient victimes de mesures injustifiées

    La Cour suprême des Etats-Unis a levé, jeudi soir, le moratoire sur les expulsions de locataires prévu jusqu’en octobre, mettant fin aux protections accordées à des millions de personnes en difficultés financières en pleine pandémie.

    La plus haute cour américaine s’est rangée du côté des propriétaires qui se disaient victimes de mesures injustifiées et a argué que toute nouvelle reconduction d’un moratoire devait être décidée par le Congrès et non par les autorités sanitaires - qui étaient jusqu’ici à l’origine de ces mesures.

    Un moratoire passé en force
    Un premier moratoire sur les expulsions de locataires avait été décidé en 2020, lorsque les Etats-Unis étaient frappés de plein fouet par la pandémie, et un taux de chômage vertigineux. Lorsque le moratoire avait expiré fin juillet, l’administration du président Biden avait exhorté les parlementaires américains à légiférer en urgence pour le prolonger. Ce que les élus n’étaient pas parvenus à faire avant que le Congrès ne cesse ses travaux pour la pause estivale.

    Sous pression de l’aile gauche de son parti, - une élue de la Chambre, Cori Bush avait campé plusieurs jours devant siège du Congrès - les autorités sanitaires de l’administration Biden avaient fini par décréter de par elles-mêmes un nouveau moratoire. Elles s’étaient appuyées sur les risques pour la santé publique pour justifier leur décision.

    « Si un moratoire d’expulsion imposé par les autorités fédérales doit se poursuivre, le Congrès doit l’autoriser spécifiquement », a balayé la Cour suprême, à majorité conservatrice, dans un argument d’une quinzaine de pages.

    La Maison-Blanche s’en remet aux villes et aux Etats
    La Maison-Blanche a immédiatement fait part de sa « déception ». « A cause de cette décision, des familles vont devoir faire face à des expulsions douloureuses, et des communautés à travers le pays vont être confrontées à un risque accru d’exposition au Covid-19 », a déploré la porte-parole du président américain, Jen Psaki.

    « Le président Biden appelle une fois de plus toutes les entités qui le peuvent - des villes et des Etats aux tribunaux locaux, en passant par les propriétaires et les agences ministérielles - à agir de toute urgence pour empêcher les expulsions », a-t-elle ajouté.

    L’exécutif américain s’attendait à ce que ce moratoire soit contesté en justice mais espérait ainsi laisser du temps supplémentaire pour verser aux locataires des fonds alloués pour les aider à payer leurs loyers, mais dont les versements avaient été considérablement ralentis - notamment à cause de la bureaucratie.

    #usa #moratoire #logement #expulsions #inégalités #pauvreté #précarité #chômage #répression #covid-19 #Bush

  • Brochure : « Comment accéder à un logement, à #Grenoble, en 2021 »
    https://fr.squat.net/2021/08/07/brochure-comment-acceder-a-un-logement-a-grenoble-en-2021

    Avoir un logement social, c’est toute une galère, et dans cette brochure on essaye d’y voir un peu plus clair, que ce soit des prérequis nécessaires quand on est SDF, ou voir des recours juridiques possibles quand ça avance pas. Cette brochure a été écrite grâce à mon vécu, celui de potes et aussi grâce […]

    #logements_sociaux #publication

  • Loi anti-squat : un premier bilan encourageant [pour les propriétaires], Le Monde de la rente
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/05/loi-anti-squat-un-premier-bilan-encourageant_6090571_3224.html

    Le propriétaire d’une maison à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) reprend possession des lieux après un squat, le 10 septembre 2020. PATRICE LAPOIRIE / NICE MATIN / MAXPPP

    Une procédure accélérée et étendue aux résidences secondaires a été mise en place en décembre 2020.
    Par Isabelle Rey-Lefebvre [on s’en souviendra]

    Bernard F. est encore très ému à l’évocation de l’occupation illégale, entre juillet et septembre 2020, de la maison familiale, à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Onze mois après avoir récupéré son bien auquel il est très attaché pour y avoir passé ses vacances depuis toujours, il reste choqué par l’attitude arrogante des squatteurs mais aussi et surtout par l’inertie, voire l’hostilité, des gendarmes.
    Bernard F. n’est pas un cas isolé. Plusieurs affaires largement médiatisées cette année ont illustré ce phénomène. Avec toujours le même écueil : des propriétaires se retrouvent démunis face à des squatteurs – qui présentent parfois même des faux baux de location – occupant leur maison, et qu’ils mettent des mois, parfois des années, à récupérer.

    Des manuels du parfait squatteur consultables sur Internet, qui alimentent volontiers le mythe du Robin des Bois, recommandent d’ailleurs aux aspirants de réunir des preuves de leur présence dans les lieux pour valider quarante-huit heures d’occupation. « Squatteurs comme gendarmes croient que ce délai existe, puisque même un site Internet gouvernemental l’évoquait jusqu’à ce que cette erreur soit corrigée, mais il n’a aucun fondement juridique, pas plus que le respect de la trêve hivernale concernant l’expulsion de squatteurs », s’agace Guillaume Kasbarian, député (LRM) d’Eure-et-Loir, auteur d’un rapport, daté du 13 juillet, qui aborde ce sujet, et initiateur d’un amendement à la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (loi #ASAP, du 7 décembre 2020).

    En réalité, ce délai de quarante-huit heures fait référence au délai de flagrance des forces de l’ordre pour constater l’infraction. Or, pour un squat, l’infraction de se maintenir dans les lieux est permanente, depuis la loi du 22 juillet 1992 qui crée le délit de pénétration dans le domicile d’autrui et celle du 24 juin 2015 qui précise l’infraction de violation de domicile. Un délai de quarante-huit heures par rapport à l’entrée dans les lieux ne devrait donc pas s’appliquer. Mais, souvent, les autorités refusent d’intervenir car elles craignent de commettre une violation de domicile.

    Plainte refusée

    C’est ainsi que les gendarmes ont refusé de prendre la plainte de Bernard F. Alerté par les voisins et le maire que la bâtisse, construite à la fin du XIXe siècle par ses arrière-grands-parents, et appartenant à sa mère vivant en Ehpad, était occupée, il raconte : « La maison est restée vide presque un an car nous nous occupions de maman. Je me suis retrouvé face à un couple revendicatif, invoquant le droit d’être là et prétendant entretenir la maison et le jardin… » Lors de sa seconde visite, en l’absence des squatteurs, il rentre dans la maison avec son épouse et des voisins, à l’aide de sa clef, et constate que les placards ont été fouillés, les albums photos et le dossier médical de sa mère épluchés. « Les squatteurs ont alors réapparu, casqués, agressifs, nous traitant de “moutons”, de “collabos” et se prétendant, eux, “libres” et “résistants” ». A leur arrivée, les gendarmes ont demandé à Bernard F. et à son épouse de quitter les lieux, les escortant jusqu’à la porte. « J’en reste effaré, confie-t-il. Ils devaient craindre des violences et semblaient plus préoccupés de garantir l’ordre public. »

    C’est un article dans Le Journal du Centre, paru mi-septembre 2020, et, surtout la vidéo du premier dialogue avec les squatteurs, devenue virale sur Internet, qui ont valu à cette histoire de faire les titres des journaux télévisés. Une pression médiatique forte, notamment le 17 septembre 2020, sur TF1, « jusqu’à la ministre du logement, Emmanuelle Wargon, qui a demandé au préfet d’intervenir », se félicite Bernard F.

    Profitant d’une sortie des squatteurs, les gendarmes les ont interpellés en pleine rue, le 18 septembre, et placés en garde à vue. « J’ai pu récupérer la maison les jours suivants et enfin porter plainte pour, notamment, introduction dans le domicile d’autrui mais aussi vol d’énergie », précise Bernard F. « Le délit de vol d’énergie est d’ailleurs presque plus sanctionné que celui de squat », commente Romain Rossi-Landi, avocat de Bernard F. et spécialiste du droit immobilier, pour qui cette affaire, qui sera jugée le 2 novembre, « illustre bien les difficultés des propriétaires ou, parfois, des locataires pour retrouver la jouissance de leur bien ».

    En 2007, la loi sur le droit au logement opposable crée une nouvelle procédure administrative permettant au préfet de faire évacuer les lieux occupés sans passer par la justice, à condition qu’il s’agisse de la résidence principale de la victime, qu’elle ait porté plainte pour violation de domicile en apportant la preuve que c’est bien le sien, et surtout que l’occupation délictuelle soit constatée par un officier de police judiciaire. L’amendement du député Kasparian adopté dans la loi ASAP a étendu cette possibilité de procédure administrative aux résidences secondaires et à tout logement occasionnel, permettant aux ayants droit de porter plainte et imposant aux préfets d’agir dans les quarante-huit heures de la requête.

    « Il faut faire connaître la nouvelle procédure qui règle la plupart des problèmes, résidence principale ou secondaire, meublée ou pas, murée ou pas, même s’il y a un faux bail établi par un usurpateur… », se réjouit M. Kasbarian. Un premier bilan de son application montre qu’elle est très inégale selon les départements, la préfecture de Paris étant la plus diligente. Au premier semestre 2021, les préfets ont été saisis de 124 requêtes de ce nouveau type : « A Paris, 43 demandes, dont la moitié dans les arrondissements du nord de Paris, ont conduit à 31 évacuations, ce qui est un très bon score, constate le député, tandis que, dans les Bouches-du-Rhône, sur 9 saisines, 7 ont été refusées… Dans d’autres régions, Bretagne, Pays-de-Loire, Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, il n’y a que très peu de dossiers, et pas du tout en Corse, Grand-Est et Normandie, ce qui n’est pas normal », déplore-t-il. Fait notable : les locataires momentanément absents de leur logement sont aussi victimes de squats, comme le montrent, à Paris, 6 des 31 dossiers traités.

    « Cette loi, qui a vu le jour après la médiatisation très utile de quelques affaires, est un progrès mais encore faut-il convaincre un officier de police judiciaire de se déplacer ou, devant les tribunaux, battre en brèche des jurisprudences établies sur la base du droit au logement décent et favorables aux squatteurs », estime Me Rossi-Landi qui, dans l’affaire d’une jolie maison récemment acquise à Suresnes (Hauts-de-Seine), par des Français expatriés, a dû parlementer longuement juste pour faire constater le squat.
    La procédure accélérée ne joue bien sûr pas pour faire expulser un locataire qui se maintient dans les lieux après un congé, ni pour des locaux autres que d’habitation, par exemple un terrain agricole ou des locaux d’activité, ce qu’avaient réclamé, en vain, des députés LR à l’occasion du débat, en début d’année, dans le cadre de la loi pour une sécurité globale.

    « En dépit de nos recherches, nous n’avons jamais trouvé la référence juridique justifiant un quelconque délai de quarante-huit heures protégeant le domicile d’un occupant sans titre, confirme Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au Logement, qui prône plutôt la réquisition. Nous ne sommes, de toute façon, pas favorables à l’occupation illégale de logements appartenant à des propriétaires privés, mais il y a tant de sans-abri face à trois millions de logements vides qu’il faut que leurs propriétaires les occupent ou les mettent en location. »
    La nouvelle procédure confiée aux préfets et l’observatoire mis en place par le ministère du logement devraient aussi permettre de mieux mesurer le phénomène du squat en France.

    #logement #squat #justice

  • LES PROPRIÉTAIRES POURRIS NE PRENNENT PAS DE VACANCES !

    DAL 44 - Droit Au Logement Loire-Atlantique - Nantes, 6 août 2021

    D. est locataire depuis plus de dix ans d’une petite maison dans le quartier Chantenay, à Nantes, dont le propriétaire est décédé il y a peu. Son bien est alors légué en indivision à sa dizaine d’héritiers. Malheureusement, la présence de D. n’est pas du goût de ceux qui aimeraient jouir des bénéfices de ce bien, qui a pris de la valeur à mesure que le quartier s’est gentrifié, il lui est donc demandé de quitter les lieux - forcément, ça serait plus pratique pour vendre. Soutenu par le voisinage et par le DAL, D. ne se laisse pas impressionner : il cherche des solutions, à son rythme, et selon ses moyens. Il se revendique « Prolo-Bohème », et il aime son quartier.

    Mercredi 4 août , vers 13h, alors qu’il était absent, trois hommes viennent détruire son volet, sa porte d’entrée, couper les câbles électriques et arracher son compteur pour rendre son logement inhabitable. La voisine la plus proche essaie de s’interposer mais se fait menacer. Les voisins se mobilisent, s’occupent de l’urgence pratique pendant que D. va porter plainte, reposent une porte et une serrure et bricolent un volet afin que le domicile soit sécurisé.

    Cette solidarité n’est pas du goût des trois hommes. Ils reviennent le soir même, cagoulés, pour attaquer la porte réparée à la masse - elle tient. Vexés, ils reviennent une troisième fois et y mettent cette fois le feu. La police met du temps à se mobiliser, mais heureusement les voisins sont réactifs et forcent le commando à se carapater.
    Pas de blessés, pas trop de dégâts - mais le mal est fait : le domicile de D. est pour l’instant inhabitable. D. a emporté quelques affaires et va pouvoir dormir un temps chez des voisin.e.s et se mettre à l’abri. La police va faire son enquête, mais dans l’immédiat, notre ami a perdu son logement !
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    Le DAL 44 condamne ces méthodes ultraviolentes. Pour les rentiers, le droit au logement n’est qu’un obstacle au droit de faire du fric, et apparemment respecter la loi n’est qu’une option quand les lois récentes les encouragent subliminalement à se faire justice eux-mêmes. A deux poids, deux mesures quand il s’agit d’expulser des squats et des locataires... Nous resterons en alerte face à ce climat qui devient de plus en plus complaisant pour les propriétaires aux méthodes fascistes et des réactions sont à prévoir.

    Un toit c’est un droit !
    DAL ANTIFA

    Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4319739074738473&id=1066916336687446

    #logement #dal #droit_au_logement #proprite #milice #LesPropriosSontDesParasites

  • Logements sociaux : les mauvais élèves d’Ille-et-Vilaine - Rennes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/logements-sociaux-les-mauvais-eleves-d-ille-et-vilaine-05-08-2021-12803

    Les communes qui ne comptent pas assez de logements sociaux sur leurs territoires doivent payer des pénalités parfois salées.

    Ma commune remplit-elle ses obligations en matière de logements sociaux ?
    https://www.ecologie.gouv.fr/sru

    http://alter1fo.com/transparence-logement-social-la-loi-sru-est-elle-respectee-en-ille-et-vila

    Le journaliste Alexandre Léchenet spécialisé dans le traitement de données nous a mis l’eau à la bouche en indiquant depuis son compte twitter que le site Transparence #Logement_social venait d’être actualisé les données de 2019-2020. L’application hébergée par le ministère de la transition écologique permet en un seul clic de vérifier si une commune remplit bien ses obligations en matière de logements sociaux. Pour rappel, afin d’assurer l’accès à un logement pour toutes et tous, la loi solidarité et renouvellement urbain définit des obligations de production de logement social pour certaines communes de France (taux de 25 % ou de 20 % selon des critères définis)

    #loi_SRU #urbanisme

  • Sans feu ni lieu, récit d’une expulsion estivale
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/040821/sans-feu-ni-lieu-recit-dune-expulsion-estivale#at_medium=custom7&at_

    9h50. Je reçois un texto : « C’est fini… » J’éclate en sanglots. Je suis officiellement SDF. Ils sont venus, ils ont défoncé la porte. De chez moi, chez nous, chez notre chat, dans notre lieu de vie, notre paradis, notre zone à défendre, notre petit appartement du Vieux-Nice où nous vivions heureux. La guerre sociale contre les pauvres nous a mis à terre. Mais on se relèvera. Comme toujours. Source : Le blog de Mačko Dràgàn

    • trigger warning, y a du hk dedans

      le motif officiel de notre mise à la rue est plus prosaïque : « revenus insuffisants ». Les loyers étaient payés, nous avions un garant, mais voilà, trop pauvre, casse-toi, ta gueule de prolo fait tache dans la carte postale et le Vieux-Nice, c’est pour les touristes qui payent une blinde leur appart’ refait à neuf en AirBnB, pas pour toi. Pas pour nous.

      Cela faisait quelques temps que nous étions en lutte pour garder notre appartement. Deux ans de combat acharné contre la marie, ses avocats, son préfet, son huissier, ses flics, d’intimidation, de vexations en tout genre, tout ça parce que nous voulions rester vivre aux côtés de mon ami Jéremy, dans l’appartement où il avait passé son enfance, et où son père, Serge Dotti, éminent marionnettiste niçois, avait vécu quarante ans -et où il est mort il y a trois ans d’un cancer, longuement veillé par ses enfants, aujourd’hui à la rue.

      #logement #expulsion #centre-ville