Se venger des « porcs » par une justice de « cochon », c’est dangereux, c’est ce que nous rappelle Erik Empatz.
PETIT RAPPEL, L’AFFAIRE D’OUTREAU ( Qui montre bien que les abus sexuels même imaginaires, sont sévèrement punis pour les prolos. Il y a des abus de ce type dans toutes les couches de la société, la justice ne punit que ceux d’en bas )
L’instruction débute en 2001. Elle se clôt en mai 2003 par une ordonnance de mise en accusation. Elle est confiée au juge d’instruction Fabrice Burgaud, qui occupe son premier poste depuis à peine une année, par le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Gérald Lesigne. Sur les dénonciations de plusieurs enfants, confirmées par leurs parents, sur les témoignages de plusieurs inculpés qui s’accusent mutuellement - six avoueront, deux se rétracteront - un grand nombre de personnes sont mises en garde à vue puis en examen. Dix-huit d’entre elles — dont les parents des principaux enfants accusateurs — sont écrouées en détention provisoire par décision du juge des libertés et de la détention. Certaines y restent un an, d’autres un peu plus de trois ans. L’une d’elles meurt en prison d’une surdose de médicament. Il a été rapporté qu’elle s’était suicidée, mais cette version est contestée. Il pourrait s’agir d’une erreur médicale7.
Les enfants Delay ont également révélé la présence d’autres enfants lors de viols en réunion. Quinze enfants - identifiés avec les déclarations de certains adultes mis en examen – ont été placés en famille d’accueil, puis interrogés par les policiers, le magistrat instructeur et examinés par deux experts psychologues qui ont validé leurs paroles8. Douze enfants maintenant leurs déclarations seront finalement reconnues victimes et indemnisés suite au premier procès.
Le tournage de cassettes pédopornographiques est évoqué par les enfants et plusieurs adultes, ainsi que la vente des cassettes tournées en Belgique. C’est ainsi un réseau pédophile international qui se serait formé autour des enfants martyrisés d’Outreau.
Une enquête est également menée concernant une petite fille de 5 à 6 ans, qui aurait été tuée lors d’un viol en réunion, selon la déclaration initiale d’un des mis en examen, les témoignages de Myriam Badaoui, de deux enfants Delay et le témoignage indirect d’un autre enfant victime.
Treize personnes, quatre femmes et neuf hommes, plaident l’innocence.
Le verdict du 2 juillet 2004 :
Les quatre accusés qui ont reconnu leur culpabilité sont condamnés :
à 15 et 20 ans de réclusion criminelle pour le couple Badaoui-Delay pour viols, agressions sexuelles, proxénétisme et corruption de mineurs ;
à 4 et 6 ans de détention pour le couple de voisins Delplanque-Grenon.
Sept des treize accusés niant les faits - pour lesquels Gérald Lesigne, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, et avocat général à Saint-Omer, avait requis l’acquittement - sont effectivement acquittées.
Le jeudi 1er décembre 2005 , un verdict d’acquittement général pour l’ensemble des accusés est rendu par le jury, mettant fin à cinq années de ce qui est souvent qualifié, depuis le premier procès, d’un « naufrage judiciaire », voire d’un Tchernobyl judiciaire.
Le traitement médiatique des affaires dites de « pédophilie », fut montré du doigt : ont été dénoncés pêle-mêle une précipitation, un manque de professionnalisme, une tendance à croire le pire sans vérifications26, des accusations nominales bafouant parfois la présomption d’innocence27, et surtout un abandon des principes journalistiques de base.
Combien de vies brisées sur le faux témoignage d’une hystérique haineuse ? Cela aurait pu être un hystérique, bien sur.
Dénoncer les porcs, c’est bien, ceux des classes populaires c’est mieux pour celles et ceux qui passent leur temps à essayer de trouver le moyen d’abaisser les autres pour leur petite satisfaction personnelle.