Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • se méfie toujours des littérateurices qui ont l’air en bonne santé, vous savez, ces auteurices aux joues rebondies que l’on voit parfois faire leur promo à la Une des magazines littéraires ou sur les plateaux de télévision, sourire, dents blanches, raie au milieu, ou rouge à lèvres assorti aux boucles d’oreilles. Aux yeux de la vieille Garreau ça cache quelque vice caché, ce n’est pas naturel ; un·e écrivain·e, un·e vrai·e, ce doit être blafard, poitrinaire, hypocondriaque et neurasthénique, ce doit être débraillé, un peu cracra, vivre dans la semi-obscurité et se balader en peignoir élimé avec les bigoudis de traviole. Là oui, là d’accord, là on veut bien croire que ces gens savent écrire, ne serait-ce que parce que l’on ne voit pas très bien ce qu’ils pourraient savoir faire d’autre.

    Quoique comme toujours il y a des exceptions, hein. Si l’on regarde Proust, il avait bien l’air d’un rutabaga bouilli mais son interminable saga était illisible quand même.

    #MamieNicoleIsTheNewBernadettePivote.