ENTRETIEN. « Comment bifurquer » : ils proposent un modèle pour répondre à l’urgence climatique
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Que mettez-vous derrière le terme de « bifurcation » ?
On le différencie de la transition qui est un peu le terme usuel dans les débats sur l’écologie. Par exemple, si on considère qu’il faut remplacer toutes les voitures existantes par des voitures électriques, on est dans la transition énergétique. Ici, on ne change rien au nombre de voitures en circulation. La bifurcation propose, elle, de faire non seulement une transition proprement énergétique, mais aussi de jouer sur la quantité de matières premières dont on a besoin en influant à la baisse sur le nombre de voitures en circulation. On en compte un peu moins de 40 millions aujourd’hui.
Cela suppose deux choses. D’abord, de faire de la politique, parce qu’il faut convaincre les personnes que ça ne sera pas le « tout bagnole » en quelque sorte. En d’autres termes, que des formes de mobilités nouvelles vont devoir être inventées, avec un investissement massif dans les transports publics. Ça va plus loin que le remplacement d’un système énergétique par un autre. Enfin, ça suppose de se dire que la quantité de matières premières qui va être extraite va diminuer drastiquement.