après une nouvelle évacuation d’un camp de sans-abris, les associations dénoncent un « nettoyage social » de la capitale pour les Jeux

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  • Paris 2024 : le maire d’Orléans dénonce l’arrivée « en catimini » de centaines de sans-abri dans sa ville en provenance de Paris avant les JO
    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024-le-maire-d-orleans-denonce-l-arrivee-en-catimini-de-centaine

    Les nouveaux arrivants passent quelques semaines à l’hôtel, ensuite les #SDF ou les #migrants "s’évaporent dans la nature" selon le maire, "et ça n’est pas convenable, on ne peut pas se débarrasser des problèmes sur nous en disant que ’c’est difficile à Paris, débrouillez-vous’". Il estime que cela représente un total de 500 personnes depuis 2023. Serge Grouard explique cependant ne pas avoir de "certitude" sur un lien avec les Jeux olympiques de Paris. 

    "Nettoyage social"

    Les associations d’aide aux personnes précaires partagent le constat du maire. Depuis un an, plusieurs centaines de personnes ont bien été évacuées de #camps de migrants ou de #squats à Paris et redirigées vers 13 "sas d’accueil", en région, à la demande de l’État. "Depuis l’arrivée des #JO, on envoie systématiquement les personnes hors de d’Île-de-France, confirme Paul Alauzy, de Médecins du Monde, c’est juste un déplacement des #sans-abris et ils se retrouvent dans des petites villes, où il y a beaucoup moins de moyens, à la rue alors qu’ils n’ont pas de réseau." Et sans réseau d’entraide, sans solutions de logement pérenne, une partie de ces personnes préfèrent même retourner à #Paris.

    #Nettoyage_social

    • Paris 2024 : après une nouvelle évacuation d’un camp de sans-abris, les associations dénoncent un « nettoyage social » de la capitale pour les Jeux
      https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/le-revers-de-la-medaille/reportage-paris-2024-apres-une-nouvelle-evacuation-d-un-camp-de-sans-ab

      Mardi, les policiers ont délogé les occupants d’une trentaine de tentes dans le Ve arrondissement, leur proposant un départ pour Besançon. Des opérations habituelles, assure la préfecture, qui dément tout lien avec l’imminence des JO.

      Clément Parrot, France Télévisions, le 23/04/2024
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      Les occupants d’une trentaine de tentes sont évacués par les forces de l’ordre, mardi 23 avril, dans le Ve arrondissement de Paris. (CLEMENT PARROT / FRANCEINFO)

      « Bonjour, c’est la #police. Il faut sortir monsieur. » Il est à peine 6 heures du matin, mardi 23 avril, quand une douzaine de policiers s’approchent d’une trentaine de tentes igloo disposées le long d’un mur aux abords du campus de Jussieu, rue des Fossés-Saint-Bernard, dans le 5e arrondissement de Paris. Sous la structure métallique du bâtiment universitaire, de jeunes #migrants venus du Mali, du Burkina Faso ou encore de Côte d’Ivoire sortent doucement de leur sommeil et de leurs abris de fortune. A quelques mètres, dans la pénombre, un bus attend, la porte ouverte. Les services de la préfecture proposent une solution de relogement à Besançon (Doubs), mais peu de migrants semblent intéressés par une aventure dans l’Est de la France.

      "On a des recours [juridiques] ici, pourquoi vous voulez nous envoyer à Besançon ?", répond avec anxiété un homme en émergeant de sa toile de tente, avant d’emporter ses affaires dans un baluchon de fortune. "Vous allez nous abandonner, on veut un vrai endroit", lance un autre. "Il n’y a plus de places à Paris", martèle une fonctionnaire des services de la préfecture. Mais à trois mois des Jeux olympiques de Paris, les associations venues sur place pour apporter une aide aux personnes à la rue dénoncent une nouvelle opération fragilisant les plus précaires, une semaine après l’évacuation du plus grand squat de France à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
      "On le sent bien, actuellement, le ’nettoyage social’, à coups de deux évacuations par semaine", insiste Aurélia Huot, de Barreau de Paris solidarité, une structure qui encourage le bénévolat des avocats parisiens. "Avant, les mises à l’abri pour les mineurs, c’était toujours en Ile-de-France, et pour les familles, il y avait aussi régulièrement des solutions ici. Mais là, depuis presque deux ans, ils ne proposent presque plus de solutions en Ile-de-France", constate également Luc Viger, de l’association Utopia 56.
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