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  • Inclusion de tous les élèves dans les écoles d’Eure-et-Loir : c’est pas les « bisounours » mais ça marche
    https://www.liberation.fr/societe/education/dans-les-ecoles-deure-et-loir-cest-pas-les-bisounours-mais-ca-marche-2024

    Le département s’est délesté de ses instituts médico-éducatifs au profit d’une collaboration entre enseignants et éducateurs spécialisés. Permettant ainsi à des élèves ayant un handicap intellectuel de rester dans leur école de secteur.

    [...]

    Chez la petite fille de CM1, les progrès en matière de comportement ont été colossaux. « Au début, c’était très, très compliqué, se souvient Solène Palat, maîtresse de Fanny pour la deuxième année consécutive. On s’est pris des coups, elle claquait les portes, déchirait le matériel. Il a fallu trois mois pour qu’elle s’adapte. » « Elle a eu du mal à m’accepter parce que ce n’était pas moi l’année d’avant. Elle m’a griffée, poussée », complète Christice Pereira, l’AESH. En classe, il lui arrivait de se lever, sauter, faire des bruits. « Je disais à Christice : ce n’est pas contre toi, Fanny exprime un malaise, elle a besoin de quelque chose, il faut trouver ce que c’est », indique Mélanie Mathieu. Voilà tout l’intérêt des #Dame [dispositifs d’accompagnement médico-éducatif] : mutualiser des expertises professionnelles différentes pour trouver des solutions. « Fanny, c’est une réussite, parce qu’elle râle quand elle doit sortir de la classe », sourit l’enseignante spécialisée.

    Pour autant, concède Pascale Grimoin, « tout n’est pas parfait, on n’est pas chez les bisounours ». L’expérience de Solène Palat le confirme, elle qui s’occupait l’année dernière une classe de CE2 uniquement, et qui a pris une classe de CE2-CM1 cette année pour pouvoir garder Fanny. « J’ai pensé à elle : elle avait mis trois mois à s’habituer, je ne voulais pas qu’elle doive se réhabituer à quelqu’un d’autre. Mais si j’avais pensé à moi, je ne l’aurais pas prise, confie-t-elle. Ça ajoute un travail énorme à un travail qui est déjà énorme. » Un aspect loin d’être négligeable alors que de plus en plus d’enseignants, à bout, démissionnent.

    https://justpaste.it/fut7h
    #école #inclusion #handicap #ime

  • Pluralité à l’antenne de France Inter : debunk du rapport de l’institut Thomas More | Libé CheckNews | 01.06.24

    https://www.liberation.fr/checknews/france-inter-les-erreurs-du-rapport-de-linstitut-thomas-more-qui-accuse-l

    Des règles qui imposent aux médias audiovisuels de consacrer, hors période électorale, un tiers du temps d’expression politique à l’exécutif, le reste devant être réparti entre tous les partis, dont la majorité, au prorata de leur poids politique, mesuré en fonction des résultats des élections et des sondages.

    ah ben d’accord, le gouverne.ment se taille quand même un peu la part du lion dans les media de service public !

    au total, l’Arcom a estimé que l’ensemble des médias (dont France Inter) avaient joué le jeu de l’équité. Dans son rapport sur les campagnes électorales, publié le 2 novembre, l’Autorité évoque bien la surreprésentation de la Nupes lors des premières semaines de la campagne, en raison de la « dynamique politique résultant de la constitution de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale », mais estime que celle-ci a été corrigée dans le temps : « En définitive, la Nupes a bénéficié sur l’ensemble de la période d’un accès à l’antenne légèrement inférieur à celui de la coalition Ensemble, ce qui a conduit l’Arcom à estimer qu’il était conforme. »

    Merci Thomas More pour l’intox.

    • A noter, enfin, que le rapport Thomas More comporte également une partie consacrée à « l’orientation politique et idéologique » des 587 participants (pas uniquement politiques) aux émissions de France 2, France 5, France Info TV, France Info radio, France Culture et France Inter, sur cinq jours fin février. Avec un classement issu d’une méthodologie propre à Thomas More, qui a défini quatre catégories.

      Et d’où il ressort, selon l’institut, que 50 % de ces invités relèvent de la qualification « neutre », 25 % de la catégorie « socialistes et progressistes », 21 % de « libéral et progressiste » et 4 % de « libéral et conservateur ».

      CheckNews a demandé aux auteurs du rapport la communication de la liste afin de pouvoir apprécier la pertinence de ce classement, mais s’est vu opposer un fin de non-recevoir.

      Les 4 catégories de Thomas More sont vraiment très pertinentes :
      – socialiste et progressiste
      – libéral et progressiste
      – libéral et conservateur
      – neutre

      manquerait pas une catégorie "libéral et xénophobe-fasciste" ? On a quand même 90 députés de la « représentation nationale » dans cette catégorie, sans compter ceux de LR ; avec les sympathisant-es qui vont avec, ça doit faire quelques % non-négligeables des "participants" de Thomas More :-)

      C’est eux qui sont biaisés re- :-)

  • Israeli soldiers set fire Aqsa University [@AqsaUniversity]’s library in Gaza City and took pictures of themselves in front of the flames.


    date : 23.5.2024 source : https://x.com/ytirawi
    On ne sait jamais d’où parvient une image, mais celle-ci a de fortes chances d’être authentique. C’est une scène symbolique parce qu’elle rappelle une mise en scène allemande qui est entrée dans l’histoire.

    https://de.wikipedia.org/wiki/B%C3%BCcherverbrennung_1933_in_Deutschland


    Ce fut un prélude à la #shoa.

    #barbarie #Allemagne #Israël

  • PFAS : loi votée mais ambitions réduites | Libé | 30.05.24

    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/pfas-apres-lassemblee-nationale-le-senat-adopte-linterdiction-des-polluan

    Nous voilà rassuré-es.

    Le texte examiné lors de la niche écologiste a été voté au Sénat, ce jeudi 30 mai, grâce au travail effectué en amont en commission. Mais l’ambition initiale de la loi est largement amoindrie.
    [...]
    L’article 1er du texte interdit à compter du 1er janvier 2026, la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des cosmétiques, textiles, ou produits de fart (pour les skis) contenant des PFAS.

    La gauche a tenté, en vain, d’y ajouter les mousses à incendie et les ustensiles de cuisine, rappelant la très forte exposition des pompiers et du grand public à ces usages. Le rapporteur et le gouvernement, représenté cette fois-ci par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, y étaient défavorables, sous prétexte que l’Union européenne devrait bientôt légiférer à ce sujet et les interdire en 2027.

    En revanche, la droite a réussi à exempter les « textiles techniques à usage industriel » du cadre de la loi, diminuant toujours plus les produits dont la présence des PFAS sera interdite.

    • chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/300524/polluants-eternels-le-senat-approuve-son-tour-leur-restriction

      « Il y a un an, quand je parlais de ce scandale des polluants éternels, on me disait que ça ne servirait à rien de tenter de faire voter un texte, parce que les lobbies sont trop forts et le sujet trop technique, se souvient Nicolas Thierry. Mais on a réussi à lancer un mouvement d’opinion avec des activistes. » Pour lui, cette nouvelle étape est la preuve que son camp a « gagné la bataille culturelle ». « Personne ne remet en cause l’enjeu des PFAS. »

      À lire aussi
      Polluants éternels : deux géants industriels devant la justice à Lyon
      29 mai 2024

      Et dans l’hémicycle, ni gouvernement ni la droite sénatoriale n’ont osé minorer la pollution ou l’enjeu sanitaire de cette famille de produits chimiques. Des communistes aux LR, on égraine les risques sanitaires, les chiffres sur la concentration de ces perfluorés dans l’environnement, et on dit vouloir « fermer le robinet ».

      Ce constat fait, Nicolas Thierry tient à prévenir tout le monde : « On est inarrêtables. Tout le monde a bien compris que la population est en demande d’une législation sur ces produits. » Mais il reste du chemin. Le texte n’ayant pas été voté dans les mêmes termes au Sénat qu’à l’Assemblée deux mois plus tôt, il devra y repasser. « J’espère pouvoir compter sur tout le monde, y compris la majorité présidentielle », avance Nicolas Thierry, plutôt optimiste sur l’issue du texte.

  • #McKinsey : qu’ils viennent me chercher | Libé/AFP | 29.05.24

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/affaire-des-cabinets-de-conseil-le-ministere-de-la-sante-a-ete-perquisiti

    Le 17 mars 2022, les sénateurs Eliane Assassi (communiste) et Arnaud Bazin (Les Républicains) avaient présenté un rapport au vitriol contre le recours par l’Etat aux cabinets de conseil. Un phénomène « tentaculaire » dont le coût pour les finances publiques a grimpé en 2021 à près de 900 millions d’euros, tous opérateurs publics confondus. Les cabinets sont « intervenus sur la plupart des grandes réformes » du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, mais aussi dans la gestion de la crise sanitaire ou l’organisation de colloques, soulignait le rapport.

    Publié en pleine course à la présidentielle, ce rapport avait empoisonné la campagne d’Emmanuel Macron, accusé par les oppositions de favoritisme en faveur de McKinsey. « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », avait-il dit le 27 mars.

    Le parquet national financier (PNF) a d’abord ouvert, le 31 mars 2022, une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée à l’encontre de McKinsey. Puis six mois plus tard, les 20 et 21 octobre, le PNF a ouvert deux informations judiciaires, l’une « sur les conditions d’intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 » d’Emmanuel Macron, l’autre sur des soupçons de « favoritisme ».

    Et donc perquisitions ce mercredi 29 mai au ministère de la Santé - et ailleurs, dont lieux privés.

    « Qu’ils viennent me chercher » - sauf que là, c’est plutôt l’administration qui prend, pas l’irresponsabilité présidentielle.

    Ah, et MacKiki, c’est pas de l’ingérence étrangère, hein.

  • Loi Cazeneuve : don’t touch my coconuts | Libé (mais pas trop) | 29.05.24

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/usage-des-armes-lors-de-refus-dobtemperer-chez-les-policiers-cest-le-prin

    Le député socialiste Roger Vicot, corapporteur, en a tiré une proposition de loi qui sera présentée dans la foulée, afin de modifier partiellement l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) qui a assoupli, depuis 2017, le cadre légal d’usage de leur arme par les policiers.

    Libé : Au terme de cette mission d’information, vous proposez seulement une réécriture partielle de l’article 435-1 du CSI. Pourquoi ?

    Le socialo : Cet article rappelle en préambule le cadre général global d’ouverture du feu avec des conditions communes à la légitime défense : stricte proportionnalité et absolue nécessité. Il définit ensuite, en cinq alinéas, les différents cas possibles d’ouverture du feu. Quatre cas ne posent pas problème. Mais l’alinéa sur les refus d’obtempérer décrit un cas de figure assez large, et permet de tirer si le contrevenant est « susceptible de » commettre des atteintes aux personnes dans sa fuite. Cela veut dire qu’on laisse au policier l’appréciation de ce que le contrevenant est « susceptible de » faire plus tard. Je propose d’écrire que l’agent peut tirer si le contrevenant met en danger la vie d’autrui de manière « manifeste » et « imminente ». Ces deux termes sont beaucoup plus contraignants que « susceptible de ». Thomas Rudigoz [rapporteur de la mission, Renaissance, ndlr], avec qui j’ai très bien travaillé, dit que modifier la loi enverrait un mauvais message à la police… mais ce que je propose n’est pas un bouleversement considérable.

    [ouf, nous voilà rassuré-es]

    [...]

    Pourquoi avoir tenu cette mission d’information à huis clos ?

    Je suis un jeune député, élu depuis deux ans, et très sincèrement je n’en sais rien. Etait-ce un choix du président de la commission des lois, Sacha Houlié (Renaissance) ? Est-ce que c’est la sensibilité du sujet ?… Notez que ce n’était pas un huis clos pour les députés, puisqu’un député Rassemblement national est venu soutenir [le syndicat de police, ndlr] Alliance pendant son audition. J’aurais été plutôt ouvert à ce que nos travaux soient publics, retransmis. On n’a rien à cacher ni dans nos questions ni sur la manière dont les auditions se sont déroulées.

    • Chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/290524/refus-d-obtemperer-et-tirs-policiers-un-rapport-parlementaire-menage-la-ch

      Après avoir auditionné 90 personnes – policiers et gendarmes, magistrats, chercheurs, avocats, associatifs –, les députés Thomas Rudigoz (Renaissance) et Roger Vicot (PS), corapporteurs de la mission d’information parlementaire sur « la hausse du nombre de refus d’obtempérer et les conditions d’usage de leurs armes par les forces de l’ordre » rendent ce mercredi 29 mai des conclusions prudentes, voire frileuses.

      Ils n’ont en particulier surtout pas auditionné de [proches des] victimes - les victimes étant mortes, en général.

      A noter que ce qui a augmenté et que le titre du rapport tait, bien entendu, c’est le nombre de tirs, et de morts ; et ces augmentations ne sont pas corellées à celle du nombre de cas de refus d’obtempérer, mais à la date de passage de la loi Cazeneuve.

      Chargés « d’évaluer l’impact éventuel » du nouvel article L435-1, les rapporteurs rejettent les conclusions de la seule étude disponible, prépubliée en septembre 2022 dans la revue Esprit. Les universitaires Sebastian Roché, Paul Le Derff et Simon Varane y écrivent, sans ambiguïté, que « la loi de 2017 a eu pour effet de plus fréquentes atteintes à la vie des citoyens par la police » avec « cinq fois plus de personnes tuées » depuis son entrée en vigueur par rapport aux années précédentes. Mais les parlementaires appellent à « relativiser » cette étude, dont ils dénoncent les « biais ».

      Ah, voilà, c’était un rapport pour enterrer officiellement la seule étude scientifique sur le sujet.

      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Amen.

    • @arno de moins en moins de survivants, donc de moins en moins de biais. Nous sommes sauvés !

      En ce qui concerne les tirs mortels, les corapporteurs citent des données parcellaires, débutant en 2020, alors que la réforme date de 2017. Questionné sur ce point, Roger Vicot indique que ce sont les seules qui ont été transmises à la mission d’information. Deux personnes auraient donc été tuées dans le cadre d’un refus d’obtempérer en 2020 (l’une par un policier, l’autre par un gendarme), quatre en 2021 (deux par des policiers, deux par des gendarmes) et treize en 2022, toutes tuées par des policiers, comme les trois victimes de 2023.
      [...]
      Les corapporteurs refusent surtout de se prononcer sur l’éventuelle « causalité » entre la réforme Cazeneuve et l’augmentation du nombre de tirs, actant même « l’impossibilité de trancher le débat ». S’ils reconnaissent que certaines affaires impliquant des policiers « contribuent à la dégradation de l’image des forces de l’ordre » et alimentent la « suspicion médiatique », ils soutiennent avec force contorsions que l’article 435-1 « n’a pas assoupli directement les conditions de l’usage de l’arme », mais a « pu le laisser penser ».

      En conséquence, s’ils recommandent tous deux de renforcer la formation des policiers et de clarifier les instructions qui leur sont données, leurs propositions sur l’article 435-1 divergent.

      Superbe.

    • et pour terminer en beauté :

      Pour mener leurs travaux, les deux députés ont dû composer avec des données rares, voire contradictoires. Ainsi, en s’appuyant sur des chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, ils observent une « hausse tendancielle incontestable des refus d’obtempérer » constatés par les forces de l’ordre ces dix dernières années, malgré « une relative attrition » depuis 2021. Une note publiée en avril par le même ministère, qui ne leur a pas été transmise et qui donne d’autres totaux annuels, conclut à une « légère baisse » (de 5 %) des refus d’obtempérer entre 2016 (24 400 refus d’obtempérer) et 2023 (23 100).

      une enquête de qualitay

    • Compilations d’articles de presse concernant les décès liés à des interventions de police (à partir du 02/04/2022) :
      https://antidotmedia.noblogs.org/post/category/violences-detat/la-police-tue

      Un recensement des décès suite à une intervention policière qui remonte à 1961 :
      https://desarmons.net/listes-des-victimes/personnes-tuees-par-les-forces-de-lordre

      Dans “personnes mortes aux mains des forces de l’ordre” nous incluons toute personne étant décédée au cours ou à la suite d’une opération de police, sans préjuger du caractére intentionnel de l’acte mais nous appuyant sur les seules conséquences de cet acte, à savoir le décès brutal d’une personne qui ne serait pas morte s’il n’y avait pas eu d’intervention de police.

      Nous avons fait le choix de ne pas inclure les personnes tuées au cours d’un affrontement armé avec les forces de l’ordre dans lequel on pourrait estimer qu’il y a un usage symétrique de la force ou une situation difficilement contestable de “légitime défense”. Pour autant, nous ne considérons pas le port d’un couteau, de ciseaux ou la conduite d’un véhicule comme une attaque armée. Dans cette liste peuvent apparaître des faits au cours desquels la victime était en possession d’une arme à feu, mais pour lesquels les circonstances ne sont pas formellement établies. Nous considérons que la victime bénéficie également de la présomption d’innocence, d’autant plus qu’elle n’est plus présente pour témoigner.

      Nous n’avons pas non plus inclu les personnes tuées par des policiers en dehors de leur service, ainsi que les policiers tués par d’autres policiers.

  • Excréments, papier toilette, ordures… La Corée du Nord envoie des ballons remplis de déchets à la Corée du Sud – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/excrements-papier-toilette-ordures-la-coree-du-nord-envoie-des-ballons-re

    La Corée du Sud a accusé ce mercredi 29 mai la Corée du Nord d’avoir envoyé sur son territoire plus d’une centaine de ballons remplis d’immondices, avec notamment des traces d’excréments. Les deux pays voisins se livrent régulièrement à ces incursions par les airs.

    #cacas_volants

  • Pour Emmanuel Macron, l’Ukraine doit pouvoir frapper les bases russes « d’où sont tirés les missiles »
    https://www.liberation.fr/international/europe/pour-emmanuel-macron-lukraine-doit-pouvoir-frapper-les-bases-russes-dou-s

    En conférence de presse aux côtés d’Olaf Scholz mardi 28 mai au soir près de Berlin, le président français a estimé que Kyiv doit pouvoir frapper certaines bases russes avec des armes occidentales. En rupture avec plusieurs soutiens de l’#Ukraine, dont les Etats-Unis.

    • Biden allows Ukraine to hit some targets in Russia with US weapons
      https://www.bbc.com/news/articles/cy770l9llnzo.amp

      US President Joe Biden has given Ukraine permission to use American-supplied weapons to strike [military] targets in Russia, but only near the Kharkiv region, US officials say.

      [...] Russian forces have made gains in the Kharkiv region in recent weeks after a surprise offensive in the area, close to the border with Russia.

      The US official also told the BBC: "Our policy with respect to prohibiting the use of Army Tactical Missile System [ATACMS] or long-range strikes inside of Russia has not changed.”

    • U.S. escalation in Ukraine needs a plan | By Jeremy Shapiro and #Samuel_Charap
      https://www.washingtonpost.com/opinions/2024/06/03/weapons-ukraine-strike-russia-endgame

      This isn’t the first time the United States, under pressure from Ukraine and Western allies, has crossed a threshold previously deemed too escalatory. Past decisions on HIMARS launchers, cluster bombs, long-range munitions and F-16s were also driven by perceived Russian gains on the battlefield.

      [...] The real problem with Biden’s decision is that Washington has yet again made a major policy change reactively — in response to Russia’s military moves and not as part of a broader strategy to end the war. The Russians will continue to push, and in three or six months the United States could find itself back here again, under a similar Ukrainian and allied pressure campaign, tempted to breach its next threshold to try to reverse the negative trajectory. As Secretary of State Antony Blinken put it, “we’ll continue to do what we’ve been doing, which is, as necessary, adapt and adjust.

      But adaptation and adjustment do not constitute strategy, and reactive #escalation absent a strategy is not sound policy. Escalating U.S. involvement in this conflict — or any conflict — should be guided by an idea about how to bring the war to an end. In this case, that would have required demonstrating that Ukrainian strikes inside Russia using U.S. systems are part of an integrated strategy to end the war on terms favorable to Ukraine and the United States.

      That end will come, as the administration itself has repeatedly stated, at the negotiating table. In a bargaining process, coercive measures can be used as leverage. You impose military costs on your opponent with the goal of making them do what you want, not merely to counter their latest maneuver. But Ukraine and the West have shown no signs of being ready to start bargaining with Russia. And imposing costs absent a bargaining process makes further escalation inevitable. As Thomas Schelling, the guru of military coercion, noted, “If [our enemy’s] pain were our greatest delight and our satisfaction his greatest woe, we would just proceed to hurt and to frustrate each other.

      This spiral dynamic — of unrelenting Russian aggression and ever-increasing Western military support for Ukraine to counter Moscow’s momentum — has been ratcheting up nearly 2½ years. Without a bargaining process, it might continue for years to come. And someday, one side or the other might finally stumble over an actual red line, which could lead to exactly the major escalation the Biden administration has been trying to avoid.

  • Du nouveau dans « FAF, la newsletter qui décrypte l’extrême-droite » chez Street Press :

    Le lieutenant radical de Bardella
    https://4ngsg.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/1t6AVsd2XFnIGLq4LA3YFmcN4GHZ7y/-ms9ZRPxPCbW

    Une génération persuadée qu’elle va gouverner

    Ils ont en commun l’assurance de leurs 20 ans et l’obsession de l’identité nationale. Derrière Jordan Bardella et Marion Maréchal une génération de jeunes loups monte. Ils sont au RN, comme Pierre-Romain Thionnet où à Reconquête comme Stanislas Rigault, nos deux portraits de la semaine. Certains même militent chez les Républicains à l’image de Guilhem Carayon, responsable des jeunes LR ou privilégient le journalisme comme Erik Tegnér, fondateur de Livre Noir. Tous se connaissent et jusqu’au bout de la nuit, dans les bars de la capitale, ils picolent, dansent et refont le monde, racontent Marylou Magal et Nicolas Massol dans l’excellent livre, L’extrême droite, nouvelle génération (Denoël). Ils partagent des amitiés mais surtout une certitude : la victoire les attend au bout du chemin. Ensemble, ils gouverneront.

    Mathieu Molard

    Co-red’ chef

    • Eh ouais, ya pas que des vieux chez les fachos, loin LOIN de là… Plein de jeunes, de gamers, d’internetos, de twitcheurs, de loleurs, etc.

      Ce qui est bizarre car il me semble que plein d’études relativement sérieuses montraient que les jeunes étaient en moyenne moins racistes, moins homophobes que les décennies précédentes. Alors quoi ?

    • Je sais pas pour le racisme ni l’homophobie mais pour le sexisme les enquête sur les jeunes montrent une aggravation du problème.
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-sexisme-persiste-chez-les-moins-de-35-ans-selon-le-haut-conseil-a-l-eg

      Un homme sur cinq de moins de 35 ans considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. C’est l’un des résultats présentés ce lundi par le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes dans sa sixième étude annuelle sur le sexisme en France.

      Selon le HCE, les stéréotypes persistent, y compris chez les jeunes. Ils progressent même chez les femmes de moins de 35 ans. Le Haut Conseil rappelle ainsi que l’assignation de la gent féminine à la sphère domestique et au rôle maternel gagne du terrain. 34% des jeunes femmes pensent « qu’il est normal qu’elles arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ». Une opinion en hausse de 7 points dans cette catégorie d’âge, par apport à l’an dernier. Le HCE observe un « retour aux valeurs traditionnelles », autant chez les hommes que chez les femmes.

    • ...pour un site sensé promouvoir la liberté de la presse et le respect de la vie privée des internautes, ils ne sont quand même pas géniaux chez Street-press d’imposer pour la lecture de leurs newsletter des URLs sur un domaine ...-brevo.net cad chez Brevo (ex Sendinblue) fournisseur privé d’outils de mailing qui fait un tracking féroce des abonnés et des connexions ! :-(

    • A droite, l’ambition de Guilhem Carayon, radical patron des jeunes LR
      https://www.liberation.fr/politique/a-droite-lambition-de-guilhem-carayon-radical-patron-des-jeunes-lr-202405

      Le président des cadets des Républicains est neuvième sur la liste du parti pour les européennes. S’il a redynamisé son organisation, ses appétits et ses fréquentations d’extrême droite défrisent au sein de l’appareil.

      Victor Boiteau de Libé :
      Tout comme Stanislas Rigault, Guilhem Carayon est passé par l’Institut de formation politique. Une école privée parisienne formant une génération de militants de droite radicale.
      S. Rigault : « Nous finirons par travailler ensemble, pour gagner ensemble »

    • « L’extrême droite, nouvelle génération » : enquête sur un écosystème en plein essor
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/08/l-extreme-droite-nouvelle-generation-enquete-sur-un-ecosysteme-en-plein-esso

      Marylou Magal et Nicolas Massol offrent une plongée dans le microcosme de l’extrême droite par le prisme de sa jeunesse
      Par Abel Mestre

      Livre. C’est l’histoire d’un petit monde extrémiste où tout le monde se connaît. Ceux qui en font partie sont jeunes – aucun ne dépasse la quarantaine –, partagent les mêmes références culturelles, trinquent ensemble dans des bistrots chics du centre de Paris et affichent le même objectif : prendre le pouvoir.
      Ils ont un autre point commun : le rejet de l’islam et de l’immigration. Pourtant, tous ne cotisent pas au même endroit. Certains, comme Jordan Bardella, ont choisi de rester dans la « vieille maison » de l’extrême droite française, le Rassemblement national (#RN), né en 1972 sous le nom de Front national. D’autres, tels Sarah Knafo et Stanislas Rigault, ont choisi de suivre Eric Zemmour pour la présidentielle de 2022.

      Deux spécialistes de l’extrême droite, Marylou Magal, journaliste à L’Express, et Nicolas Massol, qui officie à Libération, offrent une plongée passionnante dans ce microcosme. Le choix des deux auteurs est de raconter l’extrême droite par le prisme de sa jeunesse qui présente bien, malgré un discours radical, xénophobe et islamophobe. Celle-là même dont raffolent les chaînes d’information en continu, notamment l’équipe droitière du Figarovox, les ex-journalistes de Valeurs actuelles aujourd’hui à la tête du Journal du dimanche, les identitaires, les réacs, les thuriféraires d’Eric Zemmour…

      Imposer ses thèmes

      Sont laissés de côté les activistes violents et les idéologues plus anciens (que l’on croise incidemment malgré tout au long de l’enquête). Les deux journalistes sont plus à l’aise pour raconter ceux de leur âge. Ces derniers ont appris de leurs aînés la leçon d’Antonio Gramsci, philosophe marxiste italien, qui posait que toute victoire politique passait, au préalable, par une victoire culturelle. En clair : gagner les élections suppose de gagner d’abord les esprits en imposant ses thèmes.
      Les auteurs remontent le fil idéologique et politique de cette génération qui a fait ses premières armes il y a une dizaine d’années, au moment de l’opposition au mariage pour tous. Ces manifestations permirent la rupture des digues entre une partie de la droite et de l’extrême droite et la naissance d’un dialogue hors des appareils partisans traditionnels.

      Mais le véritable centre névralgique de ce petit milieu était un appartement du Quartier latin, sorte de « salon brun » où les jeunes pousses extrémistes fomentaient leur stratégie. La maîtresse des lieux était Sarah Knafo. En troisième position sur la liste de Marion Maréchal aux élections européennes de juin, elle est d’ailleurs la figure centrale du livre.

      Personnage qui se veut balzacien, Knafo est une ambitieuse au parcours académique rare dans cette famille politique (Sciences Po et ENA, magistrate à la Cour des comptes). C’est elle, le cerveau de ce groupe hétéroclite. Elle a patiemment construit sa stratégie, parlant à tout le monde, y compris à la #gauche_souverainiste, jetant des ponts entre des milieux qui, normalement, n’auraient pas dû se rencontrer. En comparaison, Jordan Bardella, jeune président du RN qui caracole en tête des sondages, paraît bien falot. Ce qui n’est pas forcément un handicap en politique.

      « L’Extrême Droite, nouvelle génération. Enquête au cœur de la jeunesse identitaire », de Marylou Magal et Nicolas Massol, Denoël, 272 pages, 19 euros

    • Cette jeunesse qui votera pour Jordan Bardella et le RN aux élections européennes [c’est 10% des jeunes]
      https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/05/28/on-a-l-impression-que-jordan-bardella-nous-comprend-mieux-cette-jeunesse-sed

      A 28 ans, celui qui a remplacé Marine Le Pen à la tête de la formation d’#extrême_droite en 2022 a réussi à toucher les cœurs et les esprits d’une partie de la #jeunesse, pourtant largement défiante envers la politique. Selon la dernière enquête Ipsos pour Le Monde, menée du 19 au 24 avril, environ un tiers des 18-24 ans (32 %) certains d’aller voter le 9 juin auraient l’intention de glisser dans l’urne un bulletin « #Jordan_Bardella », la même proportion que pour la population électorale générale. Les jeunes, qui opposaient traditionnellement une forte résistance aux idées de l’extrême droite, ne constituent donc plus une exception.

      Des chiffres qu’il faut par ailleurs remettre en perspective, souligne Anne Muxel, directrice de recherche au Cevipof (CNRS-Sciences Po) : « Ces intentions concernent ceux qui vont aller voter. Or, l’#abstention est très forte : seuls trois jeunes sur dix vont se rendre aux urnes. Toute la jeunesse ne vote pas pour le RN ! Mais le fait que Jordan Bardella soit placé en tête est significatif. »

      https://justpaste.it/7mlb8
      Lire aussi Jordan Bardella, les dessous d’une « politique TikTok »
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/10/jordan-bardella-les-dessous-d-une-politique-tik-tok_6215810_823448.html

    • Entre droite et extrême droite, les jeunes militants prônent l’union libre [10 mars 2023]
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/10/entre-droite-radicale-et-extreme-droite-les-jeunes-militants-pronent-l-union

      En affichant publiquement leurs points de convergence, les leaders des mouvements de jeunesse de LR, du RN et de Reconquête ! officialisent le partage d’angoisses « civilisationnelles » et servent le discours zemmourien d’union des droites.

      https://justpaste.it/cqzls

      #droite_plurielle

  • Assurance chômage : Gabriel Attal finance des baisses d’impôts pour les plus aisés en rognant sur les droits des plus précaires – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/assurance-chomage-gabriel-attal-finance-des-baisses-dimpots-pour-les-plus

    Avec les annonces de Gabriel Attal durcissant davantage les conditions d’accès à l’assurance chômage, le gouvernement se trompe à nouveau de cible. Il privilégie des décisions budgétaires inéquitables, estime Simon-Pierre Sengayrac, expert en finances publiques [expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, professeur de finances publiques à Sciences-Po Paris].

    « Nous ne voulons pas augmenter les impôts donc il faut travailler davantage. » C’est en ces termes que le Premier ministre Gabriel Attal a justifié la nouvelle réforme de l’assurance chômage dimanche dernier. Cette prise de position intervient peu de temps après l’annonce d’un dérapage du déficit public à 5,1 % du PIB en 2023, contre 4,5 % initialement prévus. Dans sa recherche d’économies budgétaires, le gouvernement se trompe de cible en visant une fois de plus l’assurance chômage. En agissant ainsi, le gouvernement donne l’impression, depuis sept ans, de privilégier des décisions budgétaires inéquitables.

    D’un point de vue budgétaire, l’assurance chômage est à l’équilibre, il n’est donc pas justifié de chercher à y faire des économies en priorité. Les comptes de l’Unédic, l’organisme gestionnaire de l’assurance chômage, sont excédentaires depuis 2021, et un excédent est prévu en 2024 à hauteur de 3,8 milliards d’euros (1). Ces résultats sont le fruit des trois réformes précédentes (2018, 2022, 2023) et du dynamisme du marché du travail.

    Ceci n’est par exemple pas le cas du système de retraites, malgré la réforme engagée en 2023. Rappelons que la revalorisation des pensions de retraite de 5,3 % en début d’année 2024 a eu un impact budgétaire de 14 milliards d’euros, au profit d’une population en moyenne plus aisée que les actifs (2). L’annonce d’une quatrième réforme de l’assurance chômage apparaît ainsi en décalage avec les nécessités d’équilibrage budgétaire de notre système de protection sociale.

    Depuis 2017, les réformes fiscales ont surtout creusé les déficits

    Alors que le gouvernement cherche des pistes d’économies pour corriger une trajectoire budgétaire plus dépréciée que prévue en 2023, il est utile de rappeler que ce dérapage est en partie le résultat des baisses d’impôts consenties ces dernières années. Depuis 2017, les réformes fiscales ont conduit à une perte de recettes estimée à près de 60 milliards d’euros par an (3), notamment à travers la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la baisse de l’impôt sur les sociétés, passé de 33,33 % à 25 %.

    Ces mesures, justifiées à l’origine par leur impact positif anticipé sur l’activité économique, n’ont pas eu les effets escomptés. Comme l’exprime l’expert en finances publiques François Ecalle lors d’une audition récente au Sénat (4), ces baisses d’impôts ont surtout creusé les déficits. Or, c’est pour réduire ces déficits que le gouvernement justifie aujourd’hui des coupes budgétaires dans les politiques de solidarité, comme l’assurance chômage.

    Plus encore, les allégements fiscaux engagés depuis 2017 ont principalement bénéficié aux plus aisés. L’Institut des politiques publiques (IPP) a ainsi mis en évidence que les 1 % des ménages les plus aisés avaient gagné en moyenne quatre fois plus grâce aux baisses d’impôts que les 5 % des ménages les plus modestes (5). Par exemple, la suppression de l’ISF a bénéficié aux 350 000 foyers parmi les plus riches, représentant une perte de 4,5 milliards d’euros par an pour les finances publiques (6).

    De même, les allègements fiscaux sur les revenus du capital ont entraîné un transfert significatif de richesse vers le sommet de la pyramide sociale. En revanche, les classes moyennes et les plus modestes ont surtout pâti des réductions de certaines prestations sociales (allocation logement, indemnités chômage). La réforme de l’assurance chômage s’inscrit dans une continuité de décisions politiques qui privilégient les plus favorisés aux dépens des plus vulnérables.

    Le calcul budgétaire de cette réforme est incertain

    Les effets cumulatifs des réductions de dépenses sociales sur les classes moyennes et populaires et des baisses d’impôts au profit des plus aisés risquent de creuser davantage les inégalités. En restreignant l’accès aux allocations chômage (l’éligibilité serait fixée à huit mois travaillés sur une période de vingt mois), cette réforme va directement toucher les plus précaires, notamment les personnes en fin de contrats à durée déterminée ou en période d’essai.

    Les moins de 25 ans notamment, qui ne sont pas éligibles au RSA, pourraient ainsi se trouver sans emploi et avec très peu de ressources. Au-delà des conséquences sociales potentielles d’une telle réforme, le calcul budgétaire de cette réforme est incertain : les économies générées par la réforme de l’assurance chômage (estimées à 3,6 milliards d’euros) pourraient être compensées par la hausse du recours au RSA. Ceci aurait pour conséquence de fragiliser l’équilibre budgétaire des départements, chargés du versement de cette prestation.

    Le système français d’indemnisation du chômage repose essentiellement sur un principe assurantiel : le chômage est un droit contributif, calculé par rapport à des cotisations versées. Par ses réformes successives, l’Etat fragilise progressivement ce principe fondateur de notre système de protection sociale. Pour corriger ses erreurs de pilotage budgétaire, le gouvernement décide ainsi de poursuivre la fragilisation du tissu social, au détriment de mesures plus justes comme des hausses d’impôts ciblées ou une véritable politique d’efficacité de la dépense publique.

    (1) Prévisions financières de l’Unédic, février 2024.

    (2) Insee, « Portrait social 2023 », novembre 2023.

    (3) Cour des comptes, « Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques », 2023.

    (4) Mission d’information sur la dégradation des finances publiques depuis 2023, audition conjointe d’économistes, Sénat, 15 mai 2024.

    (5) Effets redistributifs des mesures socio-fiscales du quinquennat 2017-2022 à destination des ménages, Institut des politiques publiques (IPP), mars 2022.

    (6) Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Rapport final, France Stratégie, octobre 2023.

    #chômeurs #chômage #guerre_aux_pauvres

  • Assurance chômage : le gouvernement s’acharne sur les chômeurs les plus précaires | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/assurance-chomage-gouvernement-sacharne-chomeurs-plus-preca/00111203

    Reportées à cause de la crise néo-calédonienne et de l’assassinat de deux agents pénitentiaires, les nouvelles mesures concernant l’assurance chômage devraient enfin être dévoilées par le Premier ministre en début de semaine prochaine, voire dès ce week-end.

    L’annonce d’un nouveau tour de vis ne fait guère de doute. La question est de savoir quels sont les leviers que le gouvernement choisira en définitive d’activer : durée de travail nécessaire pour être indemnisé (6 mois aujourd’hui), période de référence pendant laquelle le demandeur d’emploi doit avoir travaillé (24 mois actuellement), durée maximale d’indemnisation (18 mois pour les chômeurs de moins de 53 ans à ce jour), délai de carence avant de toucher une allocation ou encore révision des règles concernant les seniors…

    Pris isolément ou combinés entre eux, ces paramètres auront des conséquences plus ou moins sévères selon les catégories de chômeurs et généreront des économies conséquentes, voire massives. C’est ce que montre un document de travail de l’Unédic diffusé aux partenaires sociaux mais non rendu public.

    https://justpaste.it/2o52b

    • Sur un réseau craignos (mais pas trop), Yann Gaudin nous informe :

      Petit répit avant la sauvagerie

      On nous annonce finalement l’entrée en vigueur au 1er décembre 2024 de la nouvelle lame très tranchante en matière de protection des salariés en situation de chômage, avec les détails techniques dans un décret au 1er juillet.

      Nous serons alors quasiment le pays le plus insécurisant d’Europe tous paramètres combinés (conditions d’accès, durée et montant d’indemnisation).

      Il faudra désormais avoir travaillé minimum l’équivalent de 8 mois à temps plein sur 20 mois pour bénéficier de la protection par une indemnisation, sinon ce sera la très grande pauvreté du RSA (rien du tout pour les jeunes) ou le suicide.

      Vous ne serez plus indemnisés que maximum 15 mois si vous avez moins de 57 ans. Après ce sera la très grande pauvreté du RSA (rien du tout pour les jeunes) ou le suicide.

      Vous ne serez plus indemnisés que maximum 30 jours par mois, donc vous perdrez des jours d’indemnisation.

      Pour rappel, il n’y a actuellement qu’1 emploi pour 5 personnes en situation de chômage et encore, en comptant les contrats courts et à temps partiel. Appauvrir sauvagement des millions de français, est-ce que ça va faire pousser des emplois ?

      A la fin de cette année 2024, les salariés ne vivront plus vraiment en France :
      😑 Il n’y aura plus de liberté de choisir son parcours professionnel, si vous souffrez dans votre emploi vous devrez y rester quand même sous peine de finir vite dans un désastre personnel et familial, et bon courage pour négocier une augmentation de salaire quand votre employeur vous rappellera votre chance d’avoir au moins un emploi.
      😑 Il y aura encore moins d’égalité entre les citoyens aisés aux gros revenus garantis & gros patrimoines protégés et les travailleurs appauvris ou menacés en permanence de l’être.
      😑 Enfin il n’y aura quasiment plus de fraternité envers celles & ceux qui n’auront pas la chance d’avoir un CDI à temps plein bien payé et épanouissant.

      Amis salariés, une pensée à vous et à vos proches, il va y avoir des drames parmi vous, et la délinquance voire la criminalité risquent fort d’augmenter car toutes les insécurités sont liées.

      https://www.facebook.com/yann.gaudin/posts/pfbid02rv5wyz3p21oKSNV3GYM5VteFfoQ3CtATFLLUDyEcMA5F9mekGDd4R5gAaC4VYEgWl

    • chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/260524/assurance-chomage-le-grand-jeu-de-massacre

      Pour inciter les entreprises à embaucher des séniors, le premier ministre dégaine le « bonus emploi » permettant de cumuler salaire et allocations-chômage. [...]

      Rien de coercitif, donc, pour les entreprises qui jettent des salarié·es jugé·es trop âgé·es. Mais tout pour les patrons qui cherchent de la main-d’œuvre, qualifiée et expérimentée, pour pas trop cher. « Je suis une entreprise, je balance tout le monde à 55 ans, et après deux ans de chômage je les récupère à moitié prix », commente dans Libération le président de la CFE-CGC, François Hommeril.

      (qui cite Libé : https://www.liberation.fr/economie/social/assurance-chomage-gabriel-attal-confirme-une-reduction-de-la-duree-dindem )

    • une petite explication historique de la manip de Macron pour virer le paritarisme de l’assurance chômage, avoir (enfin) les mains libres, et abattre cette partie du système social en toute tranquillité. Le plan était visiblement prévu de longue, les premieres actions datent de 2018 :

      https://ses.ens-lyon.fr/articles/main-basse-sur-lassurance-chomage

      Quatre mois plus tard (juin 2018), la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (LCAP, art. 54) réécrit l’article L 5422-9 du code du travail qui édicte que l’allocation chômage est financée par des contributions des salariés. Celles-ci sont donc supprimées, si bien que l’affirmation selon laquelle cette « exonération » serait « sans aucun impact sur les droits sociaux » (annexe 4) s’efface au profit d’une autre lecture.

      Le président de la République précise en effet que cette réforme « transforme la philosophie même de notre solidarité nationale [qui] est de moins en moins une assurance individuelle, assortie d’un droit de tirage, financée par l’ensemble des contribuables, […] l’assurance chômage aujourd’hui n’est plus du tout financée par les cotisations des salariés » mais « par les cotisations des employeurs et par la CSG. Cette transformation, il faut en tirer toutes les conséquences ; il n’y a plus un droit au chômage, au sens où on l’entendait classiquement, il y a l’accès à un droit qu’offre la société mais sur lequel on ne s’est pas garanti à titre individuel, puisque tous les contribuables l’ont payé [4] ».

      Alea jacta est : l’assurance chômage est plongée dans le grand bain de la politique sociale [5].

    • Réforme de l’Assurance-chômage : une offensive ultra-violente qui vise l’ensemble du monde du travail
      https://www.revolutionpermanente.fr/Reforme-de-l-Assurance-chomage-une-offensive-ultra-violente-qui

      Ce dimanche, Gabriel Attal dévoilait le contenu de la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Une réforme d’une grande violence contre les travailleurs les plus précaires sur laquelle comptent le gouvernement et le MEDEF pour attaquer brutalement l’ensemble du monde du travail.

      ... « Balancer tout le monde à 55 ans, et après deux ans de chômage je les récupère à moitié prix »

      Loin de se cantonner aux jeunes travailleurs, cette réforme aura également un lourd impact pour les seniors. Alors que les chômeurs pouvaient toucher des allocations chômages d’une durée de vingt-sept mois à partir de 55 ans, seuls les travailleurs âgés de 57 ans bénéficieront désormais d’une telle exception sur la durée du versement. Une durée « exceptionnelle » elle-même rabotée par la nouvelle réforme en passant de vingt-sept à vingt-deux mois.

      En procédant à un tel charcutage social envers les seniors, le gouvernement assure une main d’œuvre très bon marché pour l’ensemble du patronat, en plus des jeunes travailleurs contraints d’accepter les offres d’embauches les plus précaires. Car comme le souligne le Premier ministre, « un sénior au chômage qui reprendra un emploi moins bien rémunéré que son emploi précédent pourra cumuler son nouveau salaire avec son allocation [...] pour atteindre le même salaire qu’il avait avant de tomber au chômage ». Un moyen donc les patrons de payer à bas-coût une main d’œuvre déjà qualifiée, comme le résumé le président de la CFE-CGC auprès de Libération : « je suis une entreprise, je balance tout le monde à 55 ans, et après deux ans de chômage je les récupère à moitié prix ».

      Un relèvement du seuil d’autant plus brutal pour les travailleurs seniors, déjà contraint de partir deux ans plus tard du fait du relèvement de l’âge de départ à 64 ans, que la durée d’indemnisation est indexée à la conjoncture économique selon le principe de « contracyclicité » introduit par la réforme de 2019. Ainsi, depuis février 2023, la durée de versement des allocations a été rabotée de 25% pour l’ensemble des chômeurs, faisant passer cette dernière de vingt-quatre à dix-huit mois. Cette réforme impose en effet un coefficient réducteur dès lors que le taux de chômage ne dépasse pas les 9%. Un mécanisme qui couplé aux nouvelles mesures introduites par le décret du 1er juillet auront des effets qui alertent jusqu’à la CFDT qui, dans un communiqué du 23 mai dernier, a alerté sur la chute inévitable de la durée d’indemnisation.

      Des milliards sur le dos des plus précaires comme gages aux agences de notation

      Si Gabriel Attal se défend de mener « une réforme d’économie », l’ampleur des attaques ne laissent pas dupe pourtant pas des intentions qui animent le gouvernement. Le ministère du Travail lui-même n’avait pas caché l’objectif affiché cette déconstruction méthodique des droits des chômeurs, en avançant que cette réforme devait permettre 3,6 milliards d’économies par ans, soit plus de 10 % du montant total des allocations versées en 2023. Dès lors les ambitions de façade affichées par Gabriel Attal, « prospérité et d’activité », ne trompent pas. Comme le résume Le Monde, les milliards espérés par le gouvernement laissent « de quoi interpréter cette réforme davantage comme une façon de trouver dans l’urgence des marges de manœuvre budgétaires, plutôt que d’apporter des solutions pérennes au chômage de masse. »

      Une ambition d’autant plus visible, devant certaines des mesures introduites par cette réformes et qui s’assimilent à de véritables rapines. Ainsi, alors que les allocations étaient versées pour chaque jour du mois, soit l’équivalent de 30 à 31 jours d’indemnité journalière selon le mois, le gouvernement a procédé à un lissage lui permettant d’engranger plusieurs centaines de millions d’économies. En ce sens, les allocations seront versées en ne prenant en compte que 30 jours d’indemnités journalières, peu importe le mois. Cette innovation, qu’Attal présente comme une « mensualisation » des indemnités, lui rapporterait 950 millions d’euros sur trois ans.

      Autant « d’économies » réalisées sur le dos des chômeurs qui font figure de véritables gages pour la bourgeoisie et pour les agences de notations, alors que le gouvernement était sommé par ces dernières de couper dans ses dépenses budgétaires, au risque de voir sa note dévaluée. Un enjeu d’autant plus central pour Macron et Attal à l’heure où le déficit et la dette ne cessent de se creuser malgré les politiques austéritaires et les milliards dépensés en incitations fiscales pour les investisseurs et les plus fortunés. L’enjeu n’est pas seulement tactique mais a une dimension stratégique. En ouvrant une nouvelle offensive brutale contre l’assurance chômage, Macron et le MEDEF cherchent à rattraper le retard compétitif de la France avec ses voisins européens sur le terrain de la casse des droits sociaux. L’offensive sur l’assurance chômage cherche ainsi à aiguiser la concurrence entre les travailleurs pour qu’ils acceptent n’importe quel emploi...

  • Le tyran Gabriel Attal à #Valence pour vendre sa politique répressive, autoritaire, sécuritaire et contre-insurrectionnelle
    https://ricochets.cc/Le-tyran-Gabriel-Attal-a-Valence-pour-vendre-sa-politique-repressive-autor

    A force de sursauter dans l’autoritarisme et de lancer des « chocs de », les chefs macronistes doivent être plein de bleus et de bosses, à moins qu’ils aient le hoquet et butent sur les mots (l’ordre, l’ordre, l’ordre). Avec ces sursauts droits dans leurs bottes, ce qui reste de leur cerveau est sans doute en bouilli à force de s’écraser au plafond. "En plus de la mise en place de la FAR, la Première ministre a notamment annoncé la possibilité pour les policiers municipaux d’exercer des (...) #Les_Articles

    / Valence, #Drôme, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/reponse-aux-emeutes-le-gouvernement-met-les-parents-sur-le-banc-des-accus

  • Les papillavions, en l’air ! | Libé | 19.05.24

    https://www.liberation.fr/international/avant-ebrahim-raissi-les-precedents-chefs-detat-impliques-dans-un-crash-a

    Le 17 août 1988, pas moins de trois organisations différentes revendiquent le crash de l’avion transportant le président du Pakistan, le général Muhammad Zia-ul-Haq. Il avait tellement d’ennemis, ayant lui-même assassiné son prédécesseur, qu’un roman satirique pakistanais, « Attentat à la mangue », imaginait la possibilité qu’ils avaient tous raison.

    5 exemples sur les 9 cités ont eu lieu dans les années 80.

    Deux fleurent bon la France, Kigali 1994 et Centrafrique 1959. Les enquêtes ont fait choux blanc, non-lieu en cassation pour le 1er, jamais élucidé pour le 2eme.

  • Le patron des Jeunes avec Macron, « au chômage pendant la campagne » avec 2 500 euros par mois
    https://www.politis.fr/articles/2024/05/ambroise-mejean-patron-jeunes-macron-chomage-campagne-europeennes-2-500-euro

    « Mais qu’il est con ! ». Ce cri du cœur d’une huile macroniste s’adresse à Ambroise Méjean. Le président des Jeunes avec Macron (JAM) – qui fait campagne pour Valérie Hayer et la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes où il figure à la 20e place –, fait scandale après la publication d’une vidéo sur Tiktok. Le candidat répondait à une question « Salaire VS métier », une tendance sur le réseau social, qui vise à interroger des passants dans la rue sur leur profession et le montant de leur rémunération.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1791209423995613184/pu/vid/avc1/664x1280/TjYGWdFSrijJhQhr.mp4

    À l’écran, le président des JAM déclare, avec une certaine candeur, qu’il est « au chômage pendant la période électorale » et touche « à peu près 2 500 euros mensuels », donc des indemnités versées par France Travail. La vidéo a été publiée il y a cinq jours et a depuis été relayée sur le réseau X (ex-Twitter) par @AvecLePS, un compte qui se présente comme « citoyen pour l’union de la gauche et l’union des socialistes ».

    • Et toujours cette question : comment c’est possible, une telle collection de débiles profonds ? À chaque fois, c’est toujours cette sidération : la macronisme attire les pires crétins, mais à un point, c’est proprement invraisemblable. On n’a certes pas les meilleurs des meilleurs dans notre personnel politique en général, mais avec ceux-là on atteint des niveaux…

      D’ailleurs Chapoutot posait encore la question hier :
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/au-gouvernement-le-nimporte-quoi-permanent-des-bebes-chirac-par-johann-ch

      Immanquablement, la question se pose : pourquoi tant de sottises ? Il y a un problème de compétence voire, tout simplement, de niveau, c’est certain.

    • Ça fait juste des années que je répète ça, le rasoir d’Hanlon, toussa, toussa. Et le gouvernement Macron, c’est de la crème, même au plus haut niveau. Avec Macron, Attal, Darmanin et Le Maire, on a une dream team pour remporter le relais 4x100m des connards suprêmes. C’est même plus des suppôts du capital, juste des crétins finis. Quelque chose de vertigineux. Sans compter qu’il s’agit de complaire à un électorat de plus en plus sénile.

  • Établir les conditions du dialogue : +1000 FDO

    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    « En Nouvelle-Calédonie‚ la situation est grave et nos objectifs sont clairs : rétablir l’ordre, assurer la continuité de la vie en Nouvelle-Calédonie et établir les conditions du dialogue », a déclaré ce jeudi Gabriel Attal à la sortie d’un deuxième Conseil de défense.

    Le Premier ministre a assuré que 1 000 effectifs supplémentaires (en plus des 1 700 déjà présents), des policiers et des gendarmes, sont envoyés en Nouvelle-Calédonie.

    Et sinon, retirer le projet passé en force et établir le dialogue sur des bases saines ?

  • Émeutes en Nouvelle-Calédonie : « Si on n’approvisionne plus, des gens vont être en grande difficulté et certains vont mourir » - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/05/16/emeutes-en-nouvelle-caledonie-si-on-napprovisionne-plus-des-gens-vont-etre

    La situation sur l’archipel de la Nouvelle-Calédonie est très délicate. Les grandes surfaces sont difficilement alimentées, certaines ont brûlé, d’autres ont été pillées, faisant craindre une pénurie à la population. L’approvisionnement en médicament et la continuité des soins sont également perturbés par les émeutes, les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme.

    Faudrait en parler aux gens de Gaza. Peut-être que d’un seul coup, on (les commentateurs autorisés de nos grands organes de presse) se rendrait compte de ce qu’ils vivent dans les grandes surfaces gazaouis.

  • Ecole : des classes continuent-elles d’être fermées sur la base d’effectifs excluant les élèves handicapés ? [Oui]
    https://www.liberation.fr/checknews/ecole-des-classes-continuent-elles-detre-fermees-sur-la-base-deffectifs-e

    Récemment, ce sujet a été au cœur d’une lutte contre la fermeture d’une classe dans une #école des Sables-d’Olonne, en Vendée. Au point que les parents ont lancé un recours en justice afin d’obtenir en urgence la suspension de la décision de fermeture. Ce mardi 7 mai, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a fait droit à leur demande. Dans la décision transmise à CheckNews, le juge constate que la suppression d’une classe « aboutirait à une modification substantielle des conditions d’enseignement, alors que douze élèves de l’école [les élèves de l’#Ulis, ndlr] ont des besoins éducatifs spécifiques et qu’une attention particulière doit être portée à leur #inclusion au sein des classes ». En outre, le juge des référés émet « un doute sérieux sur la légalité de la décision attaquée dès lors qu’il n’est pas contesté par la rectrice de l’académie de Nantes que les élèves scolarisés au sein du dispositif Ulis n’ont pas été pris en compte pour la détermination des effectifs globaux de l’école ».

    Dans un courrier envoyé en mars aux représentants de parents d’élèves, que CheckNews a pu consulter, la Direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) de Vendée leur avait indiqué que les élèves orientés en Ulis « ne sont pas comptabilisés dans la masse globale de l’école », « leur #handicap ne permettant pas d’envisager une scolarisation individuelle continue dans une classe ordinaire ». Interrogé, le cabinet de la rectrice de l’académie de Nantes continue pourtant de soutenir qu’« aucune décision de fermeture de classe n’a été décidée sans la prise en compte des effectifs des élèves scolarisés en Ulis ».

    Lors d’un débat au Sénat sur la fermeture des classes et la mise en place de la carte scolaire dans les départements, organisé le 9 avril, la sénatrice de la Vendée Annick Billon s’est appuyée sur cet exemple pour alerter l’actuelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, quant à « cette application de la loi à géométrie variable en fonction des départements ». Et d’interpeller la ministre : « Que comptez-vous faire pour remédier à ce système de comptage illégal et faire enfin appliquer la loi que nous avons votée ici même en 2019 ? » En réponse, Nicole Belloubet a rappelé la règle inscrite dans le code de l’éducation : « Les élèves Ulis doivent être comptabilisés dans les effectifs des classes. [….] Mais je vous rejoins sur le fait que, dans certaines académies, il arrive qu’elle ne soit pas appliquée de manière conforme à la loi. » Tout en soulignant que « ces problèmes de comptabilisation ne subsistent que pour quelques cas résiduels », Nicole Belloubet s’est engagée « à attirer l’attention des services académiques et départementaux sur la nécessité d’une comptabilisation correcte ».

    Cette obligation de comptabilisation figure à l’article L. 351-1 du code de l’éducation. Initialement, la circulaire de 2015 instaurant le dispositif des Ulis prévoyait que « l’effectif des Ulis école [soit] comptabilisé séparément des autres élèves de l’école pour les opérations de la carte scolaire ». Mais dès la rentrée 2018, l’ancien ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer (en poste de 2017 à 2022) s’était fendu d’une circulaire pour demander que ces élèves soient comptabilisés dans les effectifs globaux, conformément à la logique d’inclusion inhérente à ce dispositif. Par la suite, lors des débats sur le projet de loi « pour une école de la confiance », Blanquer avait lui-même admis recevoir « des échos du terrain selon lesquels ce ne serait pas le cas », et disait comprendre la volonté des sénateurs « de rendre plus solennelle cette disposition ». Finalement, un amendement avait été voté en vue d’inclure cette règle dans le projet de loi. A l’origine de l’amendement, la sénatrice LR Christine Bonfanti-Dossat notait qu’il paraissait « inadéquat de développer l’école inclusive sans comptabiliser ces élèves dans les effectifs de leur classe ».

  • EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de Nouméa,

      TikTok, offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ».

      https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

    • TikTok a-t-il été vraiment bloqué en Nouvelle-Calédonie ? - entretien avec Pierre Beyssac
      https://atlantico.fr/article/decryptage/tiktok-a-t-il-ete-vraiment-bloque-en-nouvelle-caledonie-pierre-beyssac

      En tout état de cause, ce cas de blocage d’un réseau social dans son ensemble est sans aucun équivalent dans un pays démocratique. La Nouvelle Calédonie sert donc en quelque sorte de ballon d’essai à ce genre de mesure.

      L’idée a de fortes chances d’être reprise dans le futur par des parlementaires sous forme de propositions de lois, qui à leur tour ne manqueront pas d’être retoquées par l’UE comme l’a été la loi SREN.

    • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
      https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

      Personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter. Cette décision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une première dans l’Union européenne et qui paraît digne des régimes russe ou turc, régulièrement condamnés par la CEDH pour atteintes à la liberté d’expression1 – a déjà été éprouvée l’année dernière, après la mort de Nahel Merzouk.

      À l’été 2023, Emmanuel Macron avait exprimé son souhait de pouvoir bloquer les réseaux sociaux lors de moments de crise. Le président de la République s’était alors lancé dans une véritable course à l’échalote autoritaire contre les plateformes en ligne, blâmant les jeux vidéos, puis les réseaux sociaux qu’il voulait alors pouvoir bloquer et sur lesquels il voulait accentuer la fin généralisée de l’anonymat en ligne (déjà bien amoché en pratique). À ce moment-là, les plateformes avaient répondu présentes pour censurer les contenus relatifs aux évènements et aux violences dans les banlieues. Nous avions alors dénoncé cette collaboration entre plateformes privées et pouvoirs publics, unis pour brimer la liberté d’expression au nom du « retour de l’ordre » (voir notre analyse). Aujourd’hui le gouvernement persiste et signe dans sa volonté de mettre au pas les moyens de communications, cette fois-ci en choisissant la voie explicitement autoritaire : le blocage total.

      La décision de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie constitue pour le gouvernement une première mise en pratique du programme macroniste de censure en ligne annoncé l’été dernier. L’occasion paraît idéale pour le pouvoir : d’une part du fait du relatif désintérêt des médias français pour l’archipel (il aura fallu attendre plusieurs jours, et notamment un premier mort parmi les habitant·es, pour que la presse en métropole commence à traiter de l’actualité calédonienne) et d’autre part parce que ce territoire dispose de règles juridiques différentes, notamment vis-à-vis du droit de l’Union européenne. De cette manière, le gouvernement croit pouvoir éteindre la révolte sans répondre aux griefs de manifestants, en refusant d’aborder la question du rôle de la réforme constitutionnelle sur les élections calédoniennes dans le malaise de la population kanak.

      L’objectif de cette décision de censure consiste avant tout à étouffer l’expression d’une révolte. Elle constitue aussi un ballon d’essai avant une possible généralisation de ce type de mesure. De ce point de vue, le contexte politique semble favorable. Dans un récent rapport faisant suite aux révoltes urbaines de 2023, la commission des Lois du Sénat ne demandait rien d’autre que ce qui est en train d’être appliqué en Nouvelle-Calédonie : le blocage des réseaux sociaux et des sanctions plus dures contre les personnes les ayant utilisés lors des révoltes d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires l’an dernier.

    • Pourquoi le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie soulève de sérieuses questions concernant les libertés publiques
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/pourquoi-le-blocage-de-tiktok-en-nouvelle-caledonie-souleve-de-serieuses-qu

      « Je me demande si le blocage de TikTok ne va pas être contre-productif en contribuant à alimenter le narratif de ceux qui cherchent à nous nuire en désignant l’État français comme liberticide », s’inquiète sur X le député Renaissance Éric Bothorel, très mobilisé sur ces questions et souvent à rebours de la majorité. « Ils iront sur d’autres plateformes si elles leur sont utiles à déclencher ou amplifier des opérations. » Déjà soulevé au moment de l’interdiction de RT et de Sputnik dans l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le dilemme moral n’a probablement pas fini de revenir sur la table : acculée, une démocratie peut-elle utiliser des armes antidémocratiques ?

  • Emeutes en Nouvelle-Calédonie : la réforme gouvernementale adoptée, deux morts dans une nouvelle nuit de violences – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/emeutes-en-nouvelle-caledonie-la-reforme-gouvernementale-adoptee-un-mort-

    En parallèle du vote des députés à l’Assemblée nationale sur le dégel du corps électoral calédonien, les heurts avec les forces de l’ordre, les barrages et les actes de vandalisme ont repris sur l’archipel du Pacifique, où la situation reste critique ce mercredi 15 mai.

    https://seenthis.net/messages/1053748

    https://seenthis.net/messages/1053760

    https://seenthis.net/messages/1053684

    #Kanaky #Nouvelle_Calédonie #Luttes_décoloniales