Les salariés de Tefal contre une interdiction des PFAS.
« Touche pas à ma poêle » : les salariés de Tefal contre une interdiction des PFAS. Plusieurs centaines de salariés du groupe SEB se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale, le 3 avril, pour protester contre l’interdiction possible des polluants éternels.
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À en croire certains employés, ce virage [abandonner les PFAS] pourrait cependant être complexe. 90 % des poêles produites par Tefal contiennent du PTFE, signale Christian Genton, délégué syndical central CFE-CGC sur le site de Rumilly. Et 70 % de cette même production est exportée vers le Japon, l’Allemagne, la Pologne ou le Portugal, qui autorisent encore les produits contenant des PTFE.
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Robert Kurz :
Il y a d’une part les intérêts fondamentaux (matériels, sociaux et culturels) des hommes, et qui correspondent à leurs besoins historiques. Mais, d’autre part, ce contenu est lié à la forme capitaliste. Ainsi, le contenu réel des besoins apparaît comme secondaire, seul l’intérêt capitalistiquement constitué sous sa forme-argent (salaire et profit) est perçu directement. Il est inévitable que l’on essaie de faire valoir les vrais besoins ou les intérêts fondamentaux d’abord sous la forme capitaliste dominante. Mais quand on ne voit plus la différence entre le contenu et la forme, cet intérêt se retourne contre ses porteurs. Ceux-ci feront alors dépendre leurs intérêts, qu’ils le veuillent ou non, du fait que la valorisation du capital fonctionne. Ils se transforment ainsi eux-mêmes en un « sujet objectif » qui soumet sa vie aux lois du capital et pour qui cette soumission est normale.
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Les syndicats sont désormais habitués non pas à fonder leurs revendications sur les besoins de leurs membres, mais à présenter ces besoins comme une contribution à la meilleure marche du système. Ainsi, on prétend que des salaires plus élevés sont nécessaires pour consolider la conjoncture et qu’ils sont possibles parce que le capital engrange des superbénéfices. Mais lorsqu’il devient manifeste que la valorisation du capital s’immobilise, cette attitude mène au renoncement volontaire et à la cogestion de la crise dans l’ « intérêt supérieur » de l’économie d’entreprise, des lois du marché, de la Nation, etc. Cette fausse conscience existe non seulement chez les bureaucrates, mais aussi dans ce que l’on appelle la base.
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