• C’est reculer que d’être stationnaire…

    Jean-Pierre Duteuil

    https://blogs.mediapart.fr/jpd/blog/120720/entrer-dans-le-monde-de-la-trans-especite

    http://acontretemps.org/spip.php?article798

    https://lavoiedujaguar.net/C-est-reculer-que-d-etre-stationnaire

    À mes amis,

    Cela fait plus de trente ans que le virus « genre » est sorti des éprouvettes des laboratoires universitaires américains, venu, dit-on, d’Europe, par le biais de la « french theory ». Jusque-là, on appelait sexe social les comportements et les fonctions qu’une société assignait au sexe biologique. Cela signifiait tout simplement qu’il n’y avait rien de « naturel » aux attributions que les unes et les autres devaient assumer dans un milieu et à une époque donnée et qu’il ne s’agissait là que d’un rapport de forces en faveur de l’un des deux sexes au sein de la division sexuelle du travail.

    Pour toute personne persistant à se projeter dans un autre futur collectif et égalitaire il était alors évident qu’il fallait combattre, et si possible abolir, ce sexe social et non en changer, quand bien même l’appellerait-on autrement.

    Transformer le « sexe social » en « genre » a pourtant permis un génial coup double. Éradiquer à la fois le sexe et le social ne manquait pas de classe : se couler dans le moule d’un puritanisme renaissant regardant d’un sale œil la libération sexuelle des années 1970 et, en même temps, mettre au rancart tout ce qui pouvait suggérer la lutte des classes et un élan prolétarien ! La fin d’une époque en somme, où se rejoignent postmodernes et thermidoriens de l’après-68. (...)

    #french_theory #Jean-Pierre_Duteuil #genre #social #prolétarien #postmodernité #université #animalité #trans-espécité

  • Le #postmodernisme et la #géographie. Éléments pour un débat

    Nous sommes nombreux à avoir observé l’espèce de confusion dans laquelle la notion de #postmodernité est restée depuis une trentaine d’années. Je crois que cette confusion est due à une volonté, peut-être maladroite, inadéquate en tout cas, de chercher une synthèse là où il ne faut pas en chercher. Et il me semble que ce serait une bonne décision, du point de vue méthodologique, que de reconnaître la distinction des significations du terme postmodernité à l’intérieur des différents champs où il est employé.

    https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2004-1-page-1.htm
    #post-modernisme #épistémologie

  • Vent debout contre le mal français

    Miquel Amorós

    https://lavoiedujaguar.net/Vent-debout-contre-le-mal-francais

    Critique de la philosophie postmoderne et de ses effets
    sur la pensée critique et sur la pratique révolutionnaire

    Le recul théorique causé par la disparition de l’ancien mouvement ouvrier a permis l’hégémonie d’une philosophie surprenante, la première qui ne se fonde pas sur l’amour de la vérité, objet primordial du savoir. La pensée faible (ou philosophie de la postmodernité) relativise ce concept, qu’elle fait dériver d’un mélange de conventions, de pratiques et de coutumes instables dans le temps, quelque chose de « construit », et, par conséquent, d’artificiel, sans aucun fondement. Et dans la foulée, toute idée rationnelle de réalité, de nature, d’éthique, de langage, de culture, de mémoire, etc. De plus, certaines autorités du petit monde postmoderne n’ont pas manqué de qualifier certaines d’entre elles de « fascistes ». Finalement en récupérant Nietzsche, il n’y a donc plus de la vérité, mais seulement de l’interprétation. (...)

    #Miquel_Amorós #anarchisme #postmodernité #French_Theory #discussion #Mexique

    • Je trouve que c’est beaucoup de « ressentis » et très peu d’arguments. Bien sûr c’est un court texte, mais même sans citer, sourcer, etc, on peut donner des arguments. Là il dit surtout « la french theory c’est caca, la postmodernité c’est mal » mais sans dire trop pourquoi. (Et par ailleurs sans mentionner qu’il y a, et depuis longtemps, des féministes ou des antispécistes anticapitalistes et/ou antiindustriels, etc).

      Ça ne veut pas dire que ce qu’il dit n’est pas « vrai », et je penche aussi vers des choses qu’il affirme mais des textes comme Renaud Garcia par exemple font plus œuvre de pédagogie en expliquant vraiment les relations logiques entre telle philosophie et telle conséquence ensuite. Là ça fait plus « moi je sais pourquoi je râle » mais sans l’expliquer à celleux qui ne savent pas.

  • Le marxisme face à la postmodernité : entretien avec Fredric Jameson
    http://revueperiode.net/le-marxisme-face-a-la-postmodernite-entretien-avec-fredric-jameson

    Aujourd’hui, au sein de la gauche radicale, il est impossible d’échapper aux complaintes mélancoliques sur le « postmodernisme » et ses prétendus effets néfastes sur la pensée émancipatrice. Fredric Jameson a été l’un des marxistes les plus disposés à refuser cette attitude de rejet. Ni rire ni pleurer : comprendre. Le postmodernisme n’est pas une élucubration d’intellectuels sans attache, mais l’environnement idéologique incontournable du capitalisme tardif. Dans cet entretien réalisé en 1993, Stathis Kouvélakis et Michel Vakaloulis interrogent Jameson sur les liens qui unissent son travail sur l’idéologie et l’utopie d’un côté, et sa tentative de périodiser le capitalisme postmoderne de l’autre. On y lit la tentative singulière de Jameson, au croisement de Sartre et Althusser, pour penser une nouvelle (...)

    #Uncategorized #modernité #postmodernité

  • « L’État islamique est une entité éminemment postmoderne » - Propos recueillis par Anthony SAMRANI - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/981513/-letat-islamique-est-une-entite-eminemment-postmoderne-.html

    Je n’étais pas tout à fait sur de ce qu’était la post-modernité, donc :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Postmodernit%C3%A9

    « La postmodernité est un concept de sociologie historique qui désigne, selon plusieurs auteurs, la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité1. De cette fin de la transcendance résulte un rapport au temps centré sur le présent, un mode inédit de régulation, et une fragilisation des identités collectives et individuelles. »

    Conférence USJ/Entretien
    L’expert international Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou livre pour « L’Orient-Le Jour » son analyse de l’État islamique.
    Propos recueillis par Anthony SAMRANI | OLJ
    18/04/2016

    L’Institut des sciences-politiques de l’Université Saint-Joseph a organisé, les 14 et 15 avril 2016, une conférence internationale sur le thème : « Repenser les relations internationales après les révolutions arabes ». Cet événement exceptionnel, regroupant une trentaine d’intervenants, a donné lieu à de multiples débats, d’une qualité assez remarquable, sur les questions de l’interventionnisme, de la guerre globale contre le terrorisme, de l’islamisme et des contre-révolutions arabes.

    #daesh #postmodernité
    L’un des débats les plus intéressants s’est porté sur la question de l’identité de l’État islamique (EI), sur les raisons de son succès, les motivations des candidats au jihad et la meilleure façon de combattre cette organisation terroriste.

  • PENSEE POLITIQUE, LE NAUFRAGE

    On n’a pas à exiger des acteurs politiques une production théorique considérable à l’égal des grands penseurs et philosophes du passé,… mais entre ça et le néant actuel on est en droit de se demander qui sont ces acteurs politiques et sur quelle conception du monde se fondent-ils quand ils agissent en notre nom.

    La nullité crasse des acteurs politiques, en matière d’originalité, de pertinence, de rigueur est matérialisée par le vide sidéral de leurs contributions à la pensée politique. Essayez de trouver, concernant les politiciens les plus en vue aujourd’hui, des exemples de contributions, de textes, de manifestes, d’analyses, de prospectives originales,… ! Rien, il n’y a strictement rien ! Même les discours prononcés, disons ânonnés, en public ou au sein de leurs différentes chapelles politiques, sont une production de gratte-papiers grassement payés pour donner l’impression que le politicien a quelque chose à dire et peut-être à pense. (Des noms ?).

    Nous avons à faire à des empiristes, des opportunistes qui gèrent un système dont les lois leur échappent, soit qu’ils les ont faites leurs, soit qu’ils s’en foutent… Soumis aux lobbys, ils pensent que les satisfaire va dans le sens de « ce qu’il faut faire »… Le discours politique, le vrai discours, qui se fonde sur un exposé des vraies questions, qui tient compte des réalités objectives, impératives, vitales,… n’existe pas. On nous sert un ersatz, un brouet insipide qui mélange couleurs chatoyantes et goûts de fosse sceptique. Tout thème abordé l’est, en prenant comme postulat de base, l’impossibilité de changer les fondements de l’organisation sociale et la nécessaire reproduction de ce qui existe déjà,… ce qui nous conduit à la catastrophe. L’accent n’est mis que sur l’ « emballage » qui, une fois sorti, dévoile la misère du contenu.

    L’homme ou la femme d’appareil n’a pas à faire la preuve de la profondeur de sa pensée, pas même de ses convictions, l’illusion qu’il ou elle donne suffit. Il ou elle doit seulement adhérer à la finalité du fonctionnement de son parti : se reproduire à l’identique pour pérenniser les situations et s’engager à prendre des mesures parfaitement compatibles et conformes avec les intérêts du système dominant.

    On n’a que l’embarras du choix pour citer des exemples d’individus dépourvus de pensées, voire de convictions, au passé, et même au présent, plus que louches et qui ne savent que faire allégeance au chef ou au parti qui leur procure la pitance. Il est vrai que le système médiatique permet au médiocre d’avoir une existence relativement autonome par rapport aux appareils… à lui de savoir déployer ses artifices pour donner au citoyen l’illusion de ce qu’il n’est pas, autrement dit, celle à laquelle celui-ci rêve.

    Les rares efforts faits par ces professionnels de la politique, professionnels au mauvais sens du terme, ne sont que les quelques citations d’auteurs célèbres qu’ils font l’effort de retenir. Tout le reste n’est qu’affaire de mise en scène… et il y a des spécialistes pour cela. »

    Patrick MIGNARD 14 juillet 2014

    http://endehors.net/news/pensee-politique-le-naufrage

    #Démagogie #Sophistique #Postmodernité

  • #Populisme et #postmodernité - L’herbe entre les pavés
    http://lherbentrelespaves.fr/index.php?post/2014/05/30/Populisme-et-postmodernit%C3%A9

    Une critique se voulant radicale aurait tort d’occulter ou de négliger ce que recouvre aujourd’hui la notion de populisme ; mais également les querelles sémantiques ou idéologiques que l’emploi de cette terminologie suscite dans l’espace public : depuis son instrumentalisation par les uns jusqu’aux fortes réticences de la reconnaître telle par les autres. Il importe donc de clarifier ce que l’on désigne sous le nom “populisme” et l’adjectif “populiste” quand ceux qui se veulent critiques sinon plus envers le populisme ne le font pas toujours à bon escient, ni pour de bonnes raisons, ou en élargissant cette notion risquent d’en diluer le sens ; alors que leurs adversaires, contempteurs de cette même notion, n’ont pas tort de relever le caractère parfois manipulateur de ce type de discours, mais en s’arrêtant là s’interdisent de penser par cela même la réalité du populisme.

    Pourtant, plus fondamentalement, si cette critique du populisme doit être dans un premier temps traitée de manière autonome, il convient de la replacer ensuite dans le procès fait ici au “monde tel qu’il va” en la mettant en relation avec ce que recouvre par ailleurs une notion moins polémique, mais plus diffuse, voire plus insidieuse quant à ses effets délétères en ce début de XXIe siècle - et ceci ne fait que commencer : je veux parler de la postmodernité. Ce qui signifie que penser l’une et l’autre, mais plus encore les penser dans leur réciprocité devrait être l’un des axes d’une “critique radicale” digne de ce nom.

    J’ajoute que si l’un, le populisme, sera plus loin défini dans des termes qui peuvent être discutés, mais qui néanmoins font suffisamment le tour de la question pour répondre à celles que pourrait se poser le lecteur, qu’il soit d’accord ou pas ; l’autre, ce vaste chantier de la postmodernité, ne saurait en raison de sa complexité et de son “caractère double” être traité sur le même mode. Je me contenterai pour l’instant de poser quelques jalons.

    Un lien reste encore à établir entre “populisme” et “postmodernité”. On ne pourra pas faire l’économie, pour prolonger le premier et introduire la seconde, d’une réflexion sur ce que mettent en jeu dans ce même procès “culture populaire” d’un côté, et “culture de masse” de l’autre. C’est dire en quoi le populisme, parmi d’autres effets, prospère sur les ruines des cultures populaires, tandis que la culture de masse est l’une des portes d’accès à la postmodernité.