person:pierre de castelet

  • Pédophilie : l’ancien évêque d’Orléans condamné pour non-dénonciation
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221118/pedophilie-l-ancien-eveque-d-orleans-condamne-pour-non-denonciation?onglet

    Mis en examen depuis novembre 2012, Pierre de Coye de Castelet est soupçonné d’avoir commis des attouchements sexuels sur une dizaine de garçons de 11 à 13 ans, en juillet 1993, pendant un camp de vacances du Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) organisé à Arthez-d’Asson (Pyrénées-Atlantiques). Alertée sur le fait qu’il cherchait à s’isoler avec les jeunes garçons et qu’il touchait « les zizis », une animatrice du centre de vacances l’avait surpris dans sa chambre en train d’examiner de près un garçon allongé et uniquement vêtu d’un slip.

    Pierre de Castelet faisait alors fonction de directeur et aumônier du camp, mais se faisait aussi passer pour médecin et s’était déclaré infirmier du camp, sans être ni l’un ni l’autre. Après une inspection express de l’aumônier national du MEJ, il a seulement été exfiltré du camp de vacances… et aiguillé vers un autre camp d’adolescents à peine plus âgés.

    Au cours de sa garde à vue, puis devant le juge d’instruction, Pierre de Castelet a reconnu les faits. « Je les faisais venir pour un motif médical, pour des visites médicales. Ils venaient dans mon bureau. Il y avait un meuble, une table, un lit, un coffre, un bureau, un portemanteau. C’était toujours dans la même pièce. Ils arrivaient en short, en pull. Je les faisais se dévêtir le haut, ils étaient en short. J’avais un dialogue avec eux sur leur santé, leur nourriture, comment se passait le camp. Au cours de ce dialogue, j’avais un contact avec leur corps, et parfois, je leur baissais le short ou leur pantalon et je touchais leurs organes génitaux. Ils étaient allongés sur le dos, je ne me souviens pas avoir touché les fesses. »

    Il s’agissait « d’un temps d’intimité, de douceur, un temps émotif », explique le prêtre. « Je savais que c’était mal. Mais ce que je ne savais pas, c’est que ça faisait du mal à l’enfant. Je pensais que ce temps-là était bien ressenti par l’enfant. »

    Plusieurs témoins ont confirmé aux gendarmes d’Orléans avoir subi ce traitement, mais ne pas vouloir porter plainte. Les trois personnes qui se sont constituées partie civile contre le prêtre, elles, ont décrit les troubles psychologiques et les épisodes de dépression qui ont suivi ces agressions sexuelles. Ces trois hommes ont fini par saisir l’évêque Jacques Blaquart en apprenant que la hiérarchie catholique, alertée par plusieurs familles et le MEJ après le camp de 1993, n’avait rien fait pendant toutes ces années, et que Pierre de Castelet était encore au contact de jeunes, contrairement aux promesses de l’époque.

    Bien qu’il ait été animateur et directeur adjoint dans d’autres camps, le prêtre a assuré au juge qu’il n’avait jamais commis d’autres faits similaires, ni avant ni après. « Je suis absolument sûr qu’il n’y a pas eu d’autres victimes. Après ce camp, je me suis tenu à distance », a-t-il déclaré. Pourtant, en 2011, les plaignants ont retrouvé sa trace comme aumônier d’une patrouille de Scouts d’Europe et comme membre d’une commission d’experts sur les problèmes de pédophilie au diocèse d’Orléans.

    Dans le Loiret, trois évêques successifs (René Picandet, Gérard Daucourt et André Fort) ont étouffé les scandales de prêtres pédophiles sur la période 1993-2010. La nomination de Jacques Blaquart a changé la donne, le nouvel évêque ayant pris la mesure du problème posé par les prêtres pédophiles et signalant les faits répréhensibles dont il a connaissance à la justice.

    L’évèque n’est condamné en fait qu’a du sursis et aucune somme à payé. Les curés catholique doivent garder leurs argent pour financer leurs manifs misogynes et homophobes, et nommer leurs pédovioleurs favoris dans les commissions de lutte contre la pédophilie.
    Dans l’émission des couilles sur la table sur la prêtrise catho, l’invité explique que les prètres catho ont en commun avec les gays catho d’avoir l’obligation de chasteté & abstinance. Ce qui est pratique pour les familles catholiques qui envoient en séminaires en priorité leurs fils gays, leurs fils pedosexuels et leurs fils les plus profondément misogynes.

    #catholicisme #viol

  • Pédophilie dans l’Eglise : « Toute ma hiérarchie savait » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/30/pedophilie-dans-l-eglise-toute-ma-hierarchie-savait_1688944

    Le procureur d’Orléans a requis mardi soir trente mois ferme contre l’abbé Pierre de Castelet, accusé d’agressions sur mineurs, et un an ferme à l’encontre de l’ex-évêque du diocèse poursuivi pour non-dénonciation.

    Le procureur Nicolas Bessone ne cache pas son agacement, voire sa colère, et laisse tomber un mot : « Lâcheté. » Sans appel possible. « J’ai pensé envoyer un médecin. Je le faisais avec des mafieux marseillais mais je ne le fais pas pour un évêque », dit-il.

    « Affection »

    Poursuivi pour avoir omis de signaler à la justice des attouchements sur des mineurs, André Fort, l’ancien évêque du diocèse d’Orléans, s’est mis mardi aux abonnés absents alors qu’il devait comparaître devant le tribunal correctionnel d’Orléans. Il souffre, selon un certificat médical produit au dernier moment et glissé dans la soirée de lundi sous la porte du bureau de la présidente du tribunal, des suites d’une intervention chirurgicale. « Il ne vient pas quand même de Rio de Janeiro ou de Rome », insiste le procureur, mentionnant qu’André Fort habite à seulement deux heures et demie d’Orléans. « Son absence dit autant de choses que sa présence : son incapacité à assumer les faits », tacle pour sa part Edmond-Claude Fréty, l’avocat des trois parties civiles.

    Devant le tribunal, il n’y a donc que Pierre de Coye de Castelet, un prêtre catholique de 69 ans poursuivi pour des attouchements sexuels sur mineurs. Les faits - que l’ecclésiastique a reconnus pendant l’enquête - ont eu lieu lors d’un camp du Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) dans les Pyrénées, à Arthez-d’Asson, en juillet 1993. Prétextant des visites médicales, Coye de Castelet a abusé à l’époque d’une dizaine de garçons, pratiquant des attouchements sur leurs parties génitales. Trois seulement ont porté plainte : Olivier Savignac, Philippe Cottin et Paul-Benoît Wendling. « Dès que je me suis retrouvé sur ce lit, mon enfance s’est arrêtée, raconte Olivier Savignac, l’un de ceux qui ont bataillé de longues années, alertant sans succès la hiérarchie. J’ai tout voulu enterrer mais cela revient chaque jour. J’ai toujours été l’enfant abandonné sur ce lit. Ce qui s’est passé en juillet 1993, cela a été la déconstruction de tous les repères dans mon âme, dans mon corps, dans ma foi. J’ai subi aussi là un abus spirituel. J’en ai gardé la méfiance vis-à-vis de ces hommes et vis-à-vis de l’Eglise. »

    Au premier rang de la salle d’audience, les trois victimes se tiennent silencieusement derrière le prêtre tandis qu’il est longuement interrogé par la présidente, Gaëlle Reverter, aussi pugnace que le procureur. Plutôt empoté, d’allure insignifiante, Coye de Castelet, décrit par l’expert psychiatrique comme hyper-émotif et doté « d’une fragilité structurelle », reconnaît ses fautes de l’époque, « l’attirance » qu’il avait pour les jeunes garçons, sa recherche « d’intimité » mais sans comprendre, plaide-t-il, que « cela leur faisait du mal ». « J’étais en demande d’affection, poursuit le prêtre âgé de 45 ans au moment des faits. Je venais de passer des années difficiles en paroisse. »

    Pressé de questions, il assure qu’il n’y a pas eu d’actes répréhensibles ni avant ni après l’été fatidique de 1993, qu’il a réussi à combattre ses pulsions. A entendre le procureur et la présidente, il ne convainc guère. Cela demeure un mystère. Quand il est interrogé sur l’absence de son ancien évêque dans la salle d’audience, le prêtre lâche : « Je me sens seul ici. Mais je ne commenterai pas là le comportement de quelqu’un. »

    Blessure

    Ce procès d’Orléans n’est pas un procès ordinaire. Il est autant - et peut-être plus encore - celui de l’Eglise catholique et de sa gestion des cas de pédophilie que celui du prêtre abuseur. « Toute ma hiérarchie savait », dit à plusieurs reprises Coye de Castelet. Depuis 1993, quatre évêques se sont succédé à la tête du diocèse d’Orléans. Dès l’été des faits, René-Lucien Picandet est déjà alerté par un courrier de l’aumônier national du MEJ, François-Xavier Boca, de ce qui s’est passé à Arthez-d’Asson. Il n’y a pas eu de sanction, une simple interdiction signifiée au prêtre de participer au MEJ. Et encore moins de signalement à la justice. Depuis, Picandet est mort.

    Le procureur ironise sur le fait que la prescription protège celui qui lui a succédé, Gérard Daucourt, de toute poursuite. C’est aussi le cas pour l’aumônier du MEJ, le jésuite François-Xavier Boca qui avait mené une mission d’inspection, cet été-là, à Arthez-d’Asson, déplaçant le prêtre vers un autre camp après avoir interrogé les victimes. Entendu comme témoin, mal à l’aise, son attitude d’alors est le vrai symptôme d’une époque. Boca assure qu’il n’y a pas eu de volonté de soustraire Coye de Castelet à la justice. Il lâche finalement une phrase terrible : « On pensait à l’époque que ces actes-là n’étaient pas si graves. » Pour les plaignants, c’est bien de cela dont il s’agit. « Ce que j’attends de ce procès, c’est la reconnaissance de notre statut de victimes », vient dire à la barre Olivier Savignac. La blessure, c’est celle aussi de l’abandon d’enfants par des adultes, notamment des évêques, qui n’ont pas pris ou osé prendre leurs responsabilités. « Je n’ai pas de jugement à porter au sujet de Coye de Castelet, assure, pour sa part, Philippe Cottin. Mais ce que je vois, c’est la responsabilité des cadres de l’époque. » Le procureur a requis mardi soir un an de prison ferme à l’encontre l’ex-évêque absent à l’audience et trente mois ferme à l’encontre Pierre de Castelet.
    Bernadette Sauvaget envoyée spéciale à Orléans. Photo Stéphane Lagoutte. Myop

    #pédocriminalité #église_catholique #de_Castelet #Fort #impunité

  • Olivier Savignac : « J’ai eu de gros doutes, est-ce que d’autres jeunes avaient été agressés sexuellement ? »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-30-octobre-2018

    Olivier Savignac, victime d’agression sexuelle, est partie civile dans le procès l’abbé Pierre de Coye de Castelet et de l’ex-évêque d’Orléans, Mgr André Fort. Olivier Savignac sera également entendu par les évêques de France lors de leur prochaine assemblée, le 3 novembre à Lourdes. Il est l’invité de Mathilde Munos.

    #viols #pédophilie #curés #catholicisme #impunité

    • Procès pédophilie à Orléans : « C’est un dérapage, j’étais demandeur d’affection » a dit le prêtre Pierre de Castelet
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/orleans/orleans-pretre-pierre-castelet-juge-agressions-sexuelle

      Le procès du père Pierre de Castelet se tient ce mardi au tribunal correctionnel d’Orléans. Le prêtre est jugé pour agressions sexuelles sur une dizaine de garçons mineurs. L’autre prévenu, l’ancien évêque d’Orléans, André Fort ne s’est pas présenté à l’audience.
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      La présidente a énoncé les faits reprochés au père Pierre de Castelet et l’a longuement questionné. Le curé a reconnu des attouchements sur mineurs mais seulement durant l’été 1993. Sous prétexte de compléter des fiches médicales, il faisait venir les jeunes dans son bureau et pratiquait des attouchements.

      C’est un dérapage… j’étais demandeur d’affection. J’étais isolé et très fatigué. Je ne savais pas que c’était mal, je ne pensais pas faire du mal à ces enfants. Je n’aurais pas dû le faire. J’avais le désir de me rapprocher d’eux. J’avais besoin de proximité émotive.

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      #consternant !
      #religion