person:jean-dominique

  • Opération Chammal : l’article du colonel Legrier passe mal à Paris
    L’Opinion - Jean-Dominique Merchet - 15 Février 2019
    https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/operation-chammal-l-article-colonel-legrier-passe-mal-a-paris-178107

    « Ecrivez ! » disait le général Lecointre, chef d’état-major des armées, en s’adressant aux militaires, les incitant à sortir du « mutisme militaire » dans lequel les armées se sont « enfermées », parfois de manière « confortable ». Un colonel semble avoir pris le conseil un peu trop au pied de la lettre. François-Régis Legrier, chef de corps du 68e Régiment d’artillerie d’Afrique, a publié un article dans le dernier numéro de la Revue Défense Nationale. Le colonel Legrier commandait la Task Force Wagram en Irak, c’est-à-dire le détachement d’obusiers Caesar qui appuient la coalition.

    Son article de sept pages est un retex (retour d’expérience) sur l’engagement de l’artillerie dans le conflit actuel, avec un point particulier sur la bataille d’Hajin (Sept. 2018/Janv. 2019). La conclusion de l’article, bien documenté, a fait grincer des dents à l’état-major des armées comme au cabinet militaire de la ministre Florence Parly. La RDN a décidé de retirer l’article de son site internet, même s’il reste évidemment disponible dans la version papier et en pdf pour les abonnés. http://www.defnat.com/images/ABO-PDF/2019%2002%20%28fevrier%20-%20817%29.pdf

    Voici sa conclusion (c’est nous qui soulignons) : « Oui, la bataille d’Hajin a été gagnée, au moins sur le terrain mais en refusant l’engagement au sol, nous avons prolongé inutilement le conflit et donc contribué à augmenter le nombre de victimes au sein de la population. Nous avons détruit massivement les infrastructures et donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale laissant derrière nous les germes d’une résurgence prochaine d’un nouvel adversaire. Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre faute d’une politique réaliste et persévérante et d’une stratégie adéquate. Combien d’Hajin faudra-t-il pour comprendre que nous faisons fausse route ? »

    L’auteur critique l’approche américaine de cette guerre : « La question qui se pose est de savoir si la libération d’une région ne peut se faire qu’au prix de la destruction de ses infrastructures (hôpitaux, lieux de culte, routes, ponts, habitations, etc.). C’est là, l’approche assumée sans complexe, hier et aujourd’hui, par les Américains ; ce n’est pas la nôtre ».

    S’en prendre ainsi au grand allié américain ne passe visiblement pas à Paris. Sur place, le colonel Legrier a pu mesurer l’extrême dépendance des Français aux Américains. Il n’est pas le seul : si la ministre Florence Parly a pu rendre visite à la TF Wagram le week-end dernier - où elle a été accueillie par le colonel Legrier - c’est à bord du Osprey V-22 américain...

    Le colonel Legrier a sans doute commis l’erreur de ne pas soumettre son article à ses autorités avant publication, d’autant qu’il servait en opex au moment de sa rédaction et de sa parution. Le colonel Légrier termine actuellement sa mission de quatre mois, le détachement du 68 étant en cours de relève.

    #colonel_Legrier

    • France : Un colonel menacé de sanctions après des critiques stratégiques
      Reuters16 février 2019
      https://fr.news.yahoo.com/france-un-colonel-menac%C3%A9-sanctions-apr%C3%A8s-des-critiques-1754

      PARIS (Reuters) - L’armée française réfléchit à des mesures disciplinaires contre un colonel qui s’est attiré les foudres de sa hiérarchie en rédigeant un article mettant en cause sans réserve la stratégie de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

      « Des sanctions sont à l’étude », a déclaré samedi à Reuters le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l’état-major, sans plus de précisions.

      Un article publié par le colonel François-Régis Legrier dans le numéro de février de la Revue de défense nationale est à l’origine de la colère de la haute hiérarchie militaire.

      L’auteur, qui a officié comme commandant fin 2018 et début 2019 au sein de la coalition, y tire les leçons de la bataille d’Hajine, une localité syrienne proche de la frontière avec l’Irak, d’où les djihadistes ont été chassés début janvier, après plus de quatre mois de combats.

      « Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre faute d’une politique réaliste et persévérante et d’une stratégie adéquate. Combien d’Hajin faudra-t-il pour comprendre que nous faisons fausse route ? », écrit-il en conclusion de cet article intitulé « Victoire tactique, défaite stratégique ? ». (...)

  • Paris lâche Carlos Ghosn et demande la désignation d’un successeur
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/paris-lache-carlos-ghosn-et-demande-la-designation-d-un-successeur-804119.


    Crédits : Reuters

    L’État français a officiellement lâché le PDG de Renault Carlos Ghosn mercredi, deux mois après son arrestation, et demandé la nomination d’un successeur dans les prochains jours pour prendre la tête du constructeur automobile.

    L’État français, principal actionnaire du constructeur automobile français, a demandé que le conseil d’administration de Renault soit convoqué "dans les prochains jours" afin de « désigne(r) une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, chez nos confrères de LCI mercredi.

    Jusqu’ici, le gouvernement avait soutenu la décision du groupe de maintenir Carlos Ghosn dans ses fonctions, optant à la place pour une direction intérimaire après l’arrestation du PDG en novembre au Japon sur des accusations de malversations financières chez Nissan.
    […]
    Le ministre n’a pas précisé si le nouveau PDG prendrait aussi la tête de l’alliance avec les japonais Nissan et Mitsubishi : « Ce sera au conseil d’administration de lui dire exactement les contours de ses fonctions ».

    • Renault : les vrais enjeux du périlleux lâchage de Carlos Ghosn
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/renault-les-vrais-enjeux-du-perilleux-lachage-de-carlos-ghosn-804248.html

      L’annonce par Bruno Le Maire que Carlos Ghosn doit désormais être remplacé ouvre une périlleuse page pour l’avenir de Renault. Il s’agit de trouver un leader capable de relancer le groupe automobile mais également de pérenniser l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi. Pourtant, les considérations souverainistes des différents protagonistes font courir un risque majeur à ce qui constitue aujourd’hui le premier constructeur automobile mondial.
      […]
      Carlos Ghosn ne sortira pas de prison avant, dans le meilleur des cas, le 10 mars prochain, dans le moins mauvais des cas, pas avant son procès, et dans le pire des scénarios... Avant plusieurs années, s’il était condamné par le tribunal pour les trois mises en examens (abus de confiance aggravé, dissimulation de revenus...) pour lesquelles il encourt jusqu’à 15 ans de prison.
      […]
      L’État français n’a cessé de se raccrocher à l’idée qu’il finirait par sortir de prison, ou qu’il fallait gagner un peu de temps afin de lui trouver un remplaçant.

      En deux mois, l’État français, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital, a échoué à élaborer un plan B. D’après nos confrères du Figaro, Jean-Dominique Senard qui s’apprête à laisser la main à la tête de Michelin, pourrait devenir le président du conseil de surveillance de Renault, suppléé par Thierry Bolloré pour la partie exécutive et opérationnelle. Le conseil d’administration du groupe automobile français doit se réunir ce week-end pour acter ce nouvel organigramme. Mais celui-ci sera surtout provisoire. L’État veut un PDG capable de prendre un leadership opérationnel et surtout stratégique afin de l’imposer également à la tête de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

      C’est là que tout se joue... Ce n’est pas par hasard si Martin Vial, patron de l’APE (agence des participations de l’État) et Emmanuel Moulin, directeur de cabinet de Bruno Le Maire, se sont envolés cette semaine pour Tokyo pour jauger les critères d’acceptation d’une nouvelle gouvernance par le camp japonais.

  • Affaire Benalla : encore un conseiller bien caché !
    Mediapart - 7 août 2018 Par Pascale Pascariello et Jacques Massey
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070818/affaire-benalla-encore-un-conseiller-bien-cache?onglet=full

    Alexandre Benalla n’était pas le seul pivot de l’équipe de sécurité d’Emmanuel Macron. Mediapart reconstitue le réseau informel de ces conseillers de l’ombre du président, et révèle l’existence d’un autre de ses membres, Alexandre Carayon, placé au renseignement et à la lutte contre le terrorisme. Des « copinages malsains » au cœur de l’Élysée.


    #Benalla #BenallaMacron

    • Diplômé d’HEC, ex-salarié de la BNP-Paribas, ce jeune ingénieur est souvent présenté comme un surdoué de l’informatique. Dès janvier 2016, il rejoint l’équipe de campagne d’En Marche ! en tant que « directeur des nouvelles technologies ».

      Ses compétences en matière de sécurité informatique et de hacking ainsi que ses relations privilégiées avec Ismaël Emelien, le conseiller spécial d’Emmanuel Macron, lui ont permis de rejoindre le Palais au cœur du dispositif coordonnant le renseignement et la lutte contre le terrorisme. Quelle est la fonction exacte d’Alexandre Carayon ?

      Contacté par Mediapart, l’Élysée précise : « Ce recrutement a donné lieu à un contrat entre l’intéressé et les services du Premier ministre dont relève administrativement la CNRLT. M. Alexandre Carayon fait partie du pôle technique TIC [Techniques de l’information et de la communication – ndlr] dont les missions sont de veiller aux aspects numériques, notamment la cyber sécurité, pour la CNRLT. »

      Le CV de la séquence macronienne d’Alexandre Carayon présente bien des similitudes avec celui d’une autre cheville ouvrière de la campagne présidentielle, un homme pareillement reversé dans des fonctions sécuritaires à l’Élysée : Ludovic Chaker, secrétaire général d’En Marche ! (auquel Le Monde a consacré un portrait).

      Surnommé « le Ninja » en raison de sa connaissance des arts martiaux, Ludovic Chaker prend une part active au mouvement, dont il devient l’un des piliers avec l’actuel secrétaire d’État, Julien Denormandie, alors chargé du développement d’En Marche !. Ils partagent, eux aussi, une réelle complicité avec Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron.

      Au terme de son équipée électorale, Ludovic Chaker fait son entrée à l’Élysée en tant que chargé de mission à l’état-major particulier de la présidence de la République (EMP). Une vraie récompense, si l’on considère les qualités requises pour intégrer ce cénacle très fermé de la rue de l’Élysée. Formé de quatre officiers supérieurs « de très haut niveau », en liaison avec les armées, ce cercle restreint est dirigé par l’amiral Bernard Rogel. Son rôle est capital. Il conseille le chef de l’État dans la conduite de la politique de défense.
      Dans un article de L’Opinion consacré à Ludovic Chaker, Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions militaires et stratégiques, note que « ce serait la première fois qu’un tel poste est créé au sein de l’une des institutions les plus confidentielles du pays. “Nous sommes hors-sol”, juge un bon connaisseur de ces milieux ».

      Le tandem Benalla-Chaker

      « Fana mili » (fanatique militaire, passionné de la chose militaire), Ludovic Chaker intègre en 2005 la réserve opérationnelle du corps des officiers de l’armée de terre avec le grade de sous-lieutenant. Depuis, il est régulièrement promu, jusqu’à l’obtention du grade de commandant en 2018.
      Souvent, durant la campagne, il s’est présenté comme « ancien militaire, 44e régiment d’infanterie », une formation administrative des militaires de la DGSE. Mais d’autres personnels peuvent aussi y être rattachés.

      Comme le précise Jean-Dominique Merchet : « Il est étonnant qu’un responsable d’En Marche ait ainsi fait état de cette appartenance. Il n’est pas exclu qu’il fasse partie “de la mouvance des réservistes du J9”, le bureau en charge des actions civilo-militaires du commandement des opérations spéciales, “qui ne servent pas beaucoup”. »

      Hors de tout organigramme, quel emploi occupe-t-il vraiment à l’état-major particulier de la présidence de la République ? « Concernant le contenu de ses missions, elles portent sur des sujets de coordination (entre l’EMP, le CNRLT et le cabinet par exemple), (...) de veille sur différents sujets », répond vaguement l’Élysée à Mediapart. Selon des sources du milieu militaire, il rédigerait, « pour la présidence », des notes de synthèse sur la menace terroriste.

      C’est en tant que secrétaire générale d’En Marche ! que Ludovic Chaker a travaillé avec Alexandre Benalla, recruté par ses soins en décembre 2016 pour assurer la sécurité du candidat Macron. La lecture des échanges de mails entre Alexandre Benalla et Ludovic Chaker durant la campagne présidentielle (consultables dans les MacronLeaks) montre que cette relation a vite prospéré. Benalla se prévaut, notamment, de l’autorisation de « Ludo » pour acheter des armes. Demande finalement refusée par le parti.

      En cela, l’intégration en début d’année, au sein du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), de leur ami Christian Guédon a été vécue comme la confirmation de leur légitimité. Cet ancien du GIGN a lui aussi servi, avec Pierre-Yves Baratier, ancien militaire reconverti dans le privé, et Vincent Crase, officier de réserve de la gendarmerie – l’acolyte d’Alexandre Benalla lors de la manifestation du 1er mai –, au quatrième étage des locaux du mouvement En Marche !. Étage du QG de campagne qui regroupe le service d’ordre.

      Concernant Christian Guédon, son entrée au Palais n’était pourtant pas évidente. Ayant quitté le service actif depuis sept ans, sa reprise d’activité avait été jugée irréalisable administrativement par la hiérarchie de la Gendarmerie. Mais tout comme Emmanuel Macron a su imposer Alexandre Benalla au colonel Lionel Lavergne et au général Éric Bio-Farina dès son arrivée à l’Élysée, le président a, là aussi, obtenu gain de cause pour faire entrer Guédon dans l’unité de protection présidentielle...

  • Automobile. Les GM&S remportent une bataille symbolique | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/automobile-les-gms-remportent-une-bataille-symbolique-648693

    Les ex-salariés de l’équipementier de La Souterraine (Creuse) ont obtenu, hier, l’annulation de l’homologation du plan de 157 licenciements.

    Une victoire pour la forme. C’est ce qu’ont obtenu, hier, les ex-salariés de GM&S, qui avaient déposé un recours contre la décision de la Direccte de Nouvelle-Aquitaine d’homologuer le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) de l’équipementier automobile de La Souterraine (Creuse), actant 157 licenciements. Suivant les demandes du rapporteur public, le tribunal administratif de Limoges a en effet estimé que « la motivation de la décision de l’administration ne faisait pas figurer les éléments essentiels de l’examen de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi sur la régularité de la procédure d’information et de consultation des instances représentatives du personnel ». L’administration du travail dispose donc d’un délai de quinze jours pour prendre une nouvelle décision, mieux motivée. Et doit s’acquitter du versement de 600 euros au comité d’entreprise et 600 euros à la CGT au titre des frais de justice. Conformément à la loi Macron de 2015, ce jugement n’a donc pas pour conséquence d’annuler le plan social, et n’entraîne ainsi pas de versement d’indemnités aux ex-salariés.

    Cette décision de justice remet néanmoins le projecteur sur la situation des 157 licenciés et des 120 ex-GM&S repris par GMD qui tardent toujours à voir les maigres engagements de leurs donneurs d’ordres, PSA et Renault, se matérialiser. En effet, quatre mois après la reprise du site, l’usine tourne toujours au ralenti. « Le chiffre d’affaires mensuel est en moyenne de 167 000 euros par mois, alors qu’il devrait être de plus de 2 millions… et toujours pas de visibilité sur l’avenir et les investissements », dénonçait la CGT dans un communiqué, début janvier. Le syndicat y réclamait, en outre, l’embauche de 50 salariés, une diversification de la production pour réduire la dépendance à Renault et PSA, une indemnité supra- légale pour les salariés licenciés et que « les donneurs d’ordres soient responsabilisés » quant aux conséquences sociales du PSE, notamment en finançant les entreprises qui reprendraient des salariés licenciés. Les représentants du personnel ont en outre demandé une audience à Nicole Notat et Jean-Dominique Sénard, en charge de la mission Entreprise et intérêt général, « afin d’alimenter (leur) travail sur les évolutions législatives nécessaires pour instituer une véritable responsabilité sociale des entreprises », expliquent les élus du personnel.

    Loan Nguyen

    #GM&S #licenciements #usines #luttes_syndicales #CGT

    #Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, du commerce, du travail et de l’emploi) : l’info-propagande du gouvernement se trouve ici :
    http://direccte.gouv.fr

  • ISIS et Israël sur le plateau du Golan
    Sam Brennan – 28 May 2016 - Open Democracy - Traduction : JPP
    http://www.enfantsdepalestine.org/article/isis-et-israel-sur-le-plateau-du-golan

    La vallée de Yarmouk est tenue par ISIS – qui y est laissé seul par Israël. Ceci témoigne des machinations complexes, cyniques et calculées de la part des acteurs dans ce conflit.

    Il existe une relation étrange entre Israël et une petite secte de l’État islamique d’Iraq et de Syrie (ISIS), basée à proximité des hauteurs du Golan. La présence même d’un groupe comme ISIS aussi proche d’Israël pose de nombreuses questions.

    D’abord, pourquoi ISIS n’a-t-il pas attaqué Israël – un pays qu’il a juré de détruire – depuis ladite base ? De même, pourquoi les Forces de défense israéliennes (IDF) n’ont-elles pas attaqué ce petit et faible groupe d’extrémistes qui se trouve à leur frontière ? Les réponses à de telles questions révèlent la vérité qui se cache derrière la rhétorique que tous les acteurs utilisent dans ce conflit.

    La vallée de Yarmouk est coincée entre la Jordanie, la Syrie et des territoires du plateau du Golan occupés par les Israéliens. La vallée consiste en quelques petites villes, dont la majorité est maintenant sous le contrôle de la Liwa Shuhada al-Yarmouk, ou Brigade des martyrs de Yarmouk (YMB), affiliée à ISIS. Ce groupe a été créé par Mohammad al-Baridi, connu sous son surnom de « L’Oncle », en 2012 dans le sud-ouest de la Syrie. Le groupe s’est montré au début relativement modérée, dans une alliance étroite avec l’armée syrienne libre. Mais cette modération s’est rapidement dissipée au cours de la guerre civile syrienne.

    Le début de 2013 a vu l’YMB gagner du pouvoir dans la vallée de Yarmouk. En 2013, l’YMB a commencé à s’affronter avec Jabhat al-Nusra, le groupe syrien d’Al-Qaïda qui tenait le pouvoir dans le gouvernorat de Daraa (gouvernorat du sud-ouest de la Syrie). Ceci a conduit à l’assassinat d’al-Baridi par al-Nusra en novembre 2015. Durant cette période, le groupe s’est constitué pour lui-même une petite zone à la périphérie du gouvernorat de Daraa, proche du plateau du Golan. L’YMB a continué de s’éloigner d’al-Nusra, tout en poursuivant la promotion des lois islamiques conservatrices.

    En 2015, l’YMB a commencé à mettre en application les réformes islamistes à travers la politique de l’Islah (réforme islamique). Cette politique a été appliquée sous al-Baridi et voulait « corriger » celle du régime précédent. Cela a inclus la création d’un tribunal et d’une force de police islamiques. L’YMB a également changé le nom de son département de gouvernorat en Diwan al-Hisba, Diwan étant la traduction du nom régional pour ISIS. Le groupe a même changé son logo pour incorporer le drapeau d’ISIS. Fin 2015, l’YMB est devenue un sous-groupe d’ISIS, à seulement un jet de pierre d’Israël.

    Cette alliance de l’YMB signifie qu’ISIS partage désormais la frontière avec Israël, lequel n’a pas réagi à cela. Dans l’un de ses discours, al-Baghdadi parle d’Israël, mais il se réfère à cette zone en tant que « Palestine », probablement dans un effort pour éviter de reconnaître indirectement cet État à travers le terme d’ « Israël ». Al-Baghdadi y rappelle aux juifs en « Palestine » qu’ISIS « ne vous a pas oubliés ». De tels messages de la part d’al-Baghdadi sont très rares ; celui-ci a vraisemblablement été fait sous une pression interne dans ISIS pour réaffirmer sa position anti-Israël. Puis, il a poursuivi en disant, « avec l’aide d’Allah, nous (ISIS), nous nous rapprochons de vous (Israël) chaque jour ». Ceci est déconcertant de la part d’ISIS qui a un groupe de combattants armés à la porte d’Israël, au point qu’être plus proche signifierait littéralement être à l’intérieur du pays. Alors, pourquoi ISIS n’a-t-il pas donné suite à ses menaces et ne l’a-t-il pas envahi ?

    ISIS est plus beaucoup plus susceptible d’attaquer le faible puis le fort. Bien qu’il existe des rapports selon lesquels l’YMB détient un groupe de blindés provenant du pillage des campagnes dans Daraa, il utilise encore principalement de l’armement léger et des explosifs artisanaux. ISIS est actuellement sous pression sous tous les fronts ; s’il doit choisir entre attaquer Israël et attaquer une zone essentiellement civile dans la province déjà décimée de Deir ez-Zur, historiquement, il choisit cette dernière. Mais cela n’explique pas pour autant la réaction d’Israël à la prise de possession par ISIS d’un tel territoire menaçant.(...)

    traduction de l’article cité ici : http://seenthis.net/messages/494520

  • Les discours et les actes
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/242-janvier-2015/article/les-discours-et-les-actes-4860

    Un mois après la chute de Ben Ali, début 2011, la diplomatie de #Nicolas_Sarkozy avait remis la Légion d’honneur française au contre-amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du puissant Conseil National de Sécurité du Congo. Trois ans plus tard, et un mois après la chute de Blaise Compaoré, l’ambassadeur de France à Brazzaville vient, au nom de #François_Hollande, de remettre les insignes de la Légion d’honneur à un autre pilier du régime sécuritaire du dictateur Sassou Nguesso : le général de (...)

    #242_-_janvier_2015

    / Nicolas Sarkozy, #Diplomatie,_business_et_dictatures, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, François (...)

  • Congo-Brazzaville : la France persiste dans son soutien à la dictature
    http://survie.org/francafrique/article/congo-brazzaville-la-france-4849

    Un mois après la chute de Ben Ali, début 2011, la diplomatie de Nicolas Sarkozy avait remis la Légion d’honneur française au contre-amiral Jean-Dominique Okemba, secrétaire général du puissant Conseil National de Sécurité du Congo [1]. Trois ans plus tard, et un mois après la chute de Blaise Compaoré, l’ambassadeur de France à Brazzaville vient, au nom de François Hollande, de remettre les insignes de la Légion d’honneur à un autre pilier du régime sécuritaire du dictateur Sassou Nguesso : le général de (...)

    #Françafrique

    / #Congo_Brazzaville, #Communiqués_de_presse, #Réforme_de_la_politique_de_la_France_en_Afrique

  • Derrière Mélenchon, le printemps des staliniens | Causeur
    http://www.causeur.fr/derriere-melenchon-le-printemps-des-staliniens,16914

    Dans les dîners en ville de la capitale, il est du dernier chic de faire son « coming out » mélenchonien, à la suite de quelques pipoles qui annoncent sur Youtube leur ralliement au candidat du Front de gauche, comme le psychanalyste mondain Gérard Miller, ou l’actrice Sophie de la Rochefoucauld, arrière-petite-fille de Pierre de La Rochefoucauld (1853-1930), duc de La Roche-Guyon, petite fille du comte Jacques de La Rochefoucauld (1897-1981) et de Jacqueline de Cassagne de Beaufort (1902-1966), et fille du cinéaste Jean-Dominique de La Rochefoucauld1.