• Le marché de la ruine
    https://metropolitiques.eu/Le-marche-de-la-ruine.html

    Étudiant l’investissement #immobilier dans les quartiers en #déclin de deux métropoles états-uniennes, Florence Nussbaum met en lumière les pratiques prédatrices et spéculatives qui tirent parti de la vulnérabilité des populations reléguées dans des logements dégradés. La #crise financière de 2008, en accroissant rapidement le volume de propriétés disponibles à bas prix, a entraîné une intense activité spéculative sur les #marchés immobiliers dans les métropoles états-uniennes. Les médias ont mis en lumière #Terrains

    / immobilier, crise, #spéculation, #logement, marché, habitat dégradé, #États-Unis, déclin, #Chicago, (...)

    #habitat_dégradé #Houston
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_nussbaum.pdf

  • « Les nazis n’ont rien inventé. Ils ont puisé dans la culture dominante de l’Occident libéral » – Entretien avec Johann Chapoutot
    http://lvsl.fr/nazis-nont-rien-invente-ont-puise-culture-dominante-de-loccident-liberal-entret

    Johann Chapoutot est professeur d’ #histoire à l’Université Paris-Sorbonne, spécialiste de l’ #Allemagne nazie. Il a consacré de nombreux ouvrages à l’étude de l’idéologie #nationale-socialiste (La loi du #sang, le #nazisme et l’ #Antiquité…) traduits en sept langues et récompensés par de nombreux prix. Il s’intéresse aux fondements philosophiques, historiques et (pseudo-)scientifiques du nazisme ; il étudie les moyens par lesquels cette vision du monde a pu devenir hégémonique en Allemagne à partir de 1933. Ses analyses mettent en lumière certains aspects peu connus de ce phénomène historique ; nous avons décidé de le rencontrer.

    [...]

    LVSL : Vous mentionnez à plusieurs reprises l’importance du darwinisme social dans la vision du monde nationale-socialiste, ce courant de pensée selon lequel les individus les plus faibles d’une société sont destinés à mourir, en vertu de la loi impitoyable de la sélection naturelle. À l’origine, c’était une grille de lecture utilisée par des penseurs #libéraux anglo-américains, destinée à justifier la mortalité que causait le capitalisme au sein des classes populaires… Existe-t-il une continuité entre ce courant de pensée, et l’ #eugénisme racialiste propre au national-socialisme ?

    Totalement. Les #nazis sont des gens qui n’inventent rien. Lorsque j’ai commencé à étudier le nazisme il y a quinze ans, je l’ai fait dans l’idée qu’il était un phénomène monstrueux, maléfique, incompréhensible, en rupture radicale avec ce qui l’avait précédé… Mais quand j’ai lu les nazis, j’ai découvert qu’ils disent des choses tout à fait banales par rapport aux penseurs de leur temps. L’idée que toute vie est combat est d’une banalité absolue dans l’ #Europe du XXème siècle. Le #darwinisme_social a été introduit en Allemagne par un britannique, #Houston_Stewart_Chamberlain, gendre de #Wagner et mélomane. Il avait lu #Darwin et surtout les darwinistes sociaux : #Spencer, #Galton… En 1897, il rédige les Fondements du XIXème siècle, un livre qui pose les bases du darwinisme social allemand. Cet ouvrage est la passerelle culturelle entre le darwinisme social anglo-saxon et sa version allemande.

    Cette idée d’une lutte pour la vie, et d’une vie comme zoologie, d’une lutte zoologique pour l’existence en somme, qui passe par la sécurisation des approvisionnements et de la reproduction, se retrouve partout, singulièrement en Grande-Bretagne et en France ; en effet, le darwinisme social est la théorie d’une pratique politique – l’ordre #capitaliste, et géopolitique – la #colonisation. Il se trouve qu’au XIXème siècle, l’aventure coloniale allemande n’est pas très importante par rapport à ce qu’elle est en #France et en #Grande-Bretagne. Elle a donc été introduite tardivement dans ce pays, par #Chamberlain. Cette idée prospère rapidement, se développe, et nourrit les argumentaires pangermaniques : les Germains sont supérieurs aux #Slaves comme les #Britanniques le sont aux « #Nègres » ; par conséquent, les Germains doivent conquérir leur espace vital au détriment des Slaves. Les nazis récupèrent ces idées banales radicalisées par la Grande Guerre. La guerre de 14-18 prouve que les darwinistes sociaux ont raison : tout est guerre, lutte et combat. Les nazis décident de faire de cette expérience une politique : si les Allemands ne veulent pas mourir, ils doivent être réalistes, et laisser choir l’ #humanisme et l’humanitarisme. Il faut accepter que toute vie est combat, sous peine de mourir.

    J’irais plus loin que le cadre de votre question. Je trouve que ce darwinisme social se porte très bien aujourd’hui. Il se retrouve dans des petits tics de la langue qui se veulent bienveillants (« t’es un battant toi« …). Il se retrouve dans la bêtise de certaines personnes que l’on prétend #philosophes et qui vous parlent des gens qui ne sont rien, des #assistés, des #fainéants… Si l’on se retrouve au sommet de la société parce qu’on a été #banquier, haut fonctionnaire, président de la #République, alors on a tendance à croire que c’est un #ordre_naturel qui nous a élu, que l’on est là parce qu’on est le meilleur, naturellement ; que l’on s’est affirmé dans la lutte pour la vie, en somme. Cela part d’un manque de lucidité stupéfiant sur la fabrique sociale de la « réussite ».

    LVSL : Les historiens marxistes mettent l’accent sur une autre forme de continuité : la continuité économique et sociale qui existe entre l’ordre pré-nazi et le IIIème Reich, c’est-à-dire la perpétuation de la domination d’une classe de financiers et d’industriels sur celle des travailleurs. Que pensez-vous de la thèse marxiste classique, qui analyse le fascisme et le nazisme comme « expressions politiques du capitalisme monopolistique » ?

    C’est la thèse officielle du Komintern à partir de 1935. Les membres du Komintern se sentent fautifs, car jusqu’alors c’est la stratégie « classe contre classe » qui a prévalu ; elle a abouti à ce que les communistes combattent les sociaux-démocrates davantage que les nazis. L’arrivée d’ #Hitler au pouvoir a constitué un vrai choc pour eux. D’où l’abandon de la stratégie « classe contre classe » au profit de la tactique du « #Fron_Populaire ».

    Les #communistes allemands ont été traumatisés par la disparition de la #gauche la plus puissante d’Europe, la gauche allemande. Pour penser ce traumatisme, ils ont élaboré cette herméneutique, en stricte orthodoxie marxiste, qui consiste à dire que le “fascisme” constitue la dernière tentative d’une bourgeoisie aux abois pour se maintenir en position de domination sociale, économique, politique, financière… Le « #fascisme » devient un terme générique qui désigne tout aussi bien la doctrine de Mussolini que celle des nationaux-socialistes allemands (en Europe de l’Est, on parlait de « deutsche Faschismus« , fascisme allemand), alors que ce n’est pas du tout la même chose. Dans sa formulation la plus résumée et la plus dogmatique, cette grille de lecture devient un catéchisme un peu idiot. Cette lecture orthodoxe issue du Komintern est demeurée celle d’une historiographie de gauche fortement marquée par l’histoire sociale, qui n’est pas à rejeter, car elle a produit de grands travaux.

    La grande industrie allemande et la finance allemande ont évidemment trouvé tout leur intérêt à l’arrivée des nazis au pouvoir. Les répercussions de la crise de 1929 sont terribles en Allemagne. L’Allemagne est le pays le plus touché, parce qu’il était le mieux intégré au circuit du capital international ; il a beaucoup souffert de la fuite brutale des capitaux américains. À l’été 1932, l’Allemagne compte 14 millions de #chômeurs ; si on prend en compte les chômeurs non déclarés, elle en compte 20 millions. La crise signifie pour les Allemands la famine et la tuberculose. Les nazis ont été vus comme les derniers remparts possibles contre une #révolution bolchévique. D’où la lettre ouverte de novembre 1932 à Hindenburg qui l’appelle à nommer Hitler chancelier, signée par des grands #patrons de l’industrie et de la banque. Le parti nazi reçoit des soutiens financiers considérables. C’est grâce à eux qu’il peut fournir à des centaines de milliers de SA des bottes, des casquettes, des chemises, de la nourriture. Les campagnes électorales des nazis coûtent une fortune, notamment du fait de l’organisation de leurs gigantesques meetings ; Hitler ne cesse de se déplacer en avion, à une époque où l’heure de vol est hors de prix. Les #mécènes qui financent le parti nazi voient en lui le dernier rempart contre le péril rouge. Ils sont gâtés, car d’une part les nazis détruisent de fait la gauche allemande, les syndicats, l’expression publique ; de l’autre, ils relancent l’économie comme personne ne l’avait fait avant eux par la mise en place de grands travaux d’infrastructure à vocation militaire, et par des commandes d’armement inédites dans l’histoire de l’humanité. Les commandes d’armement font travailler le charbon, l’acier, la chimie, les composants électriques, le cuir, la fourrure, la mécanique, l’aviation…

    Les #industriels savent très bien que l’Etat allemand ne peut pas financer ce qu’il est en train de faire. L’Etat commande des chars, des avions, mais ne paie pas ; il joue un jeu assez complexe et plutôt malin (je vais simplifier, mais le principe est là). Il paie les industriels en bons à intérêt… et leur déclare que ceux-ci seront versés grâce au pillage de l’Europe. Tout le monde est au courant, les industriels au premier rang, parce qu’ils ne sont pas payés, ou très peu : l’heure des comptes va sonner plus tard, quand le Reich aura les moyens d’envahir l’Europe. Les industriels ont donc été les complices et les bénéficiaires du Reich.

    Ne parlons même pas de ce qu’est devenue leur activité après 1940. Leurs commandes augmentent, et l’industrie obtient via Himmler que l’on mette le système concentrationnaire à son service. On en arrive à la loi d’airain des salaires de Karl Marx : vous ne rémunérez la force de travail qu’autant que nécessaire, afin qu’elle puisse se renouveler pour se maintenir. La loi d’airain des salaires dans les années 1940, c’était les camps de concentration, c’est-à-dire l’exploitation jusqu’à son terme de travailleurs que l’on n’a même pas besoin maintenir en vie, parce qu’il y avait une telle rotation que si un travailleur mourait en deux jours, un autre le remplaçait aussitôt.

    [...]

    • Dans mon propre bouquin qui creuse la même question, j’ai plutôt trouvé la source à ce qui est, pour moi, le nœud de l’histoire occidentale : 1492. Cela marque la fin du Moyen-Âge, la fin de la cosmologie chrétienne et c’est même pour cela qu’elle est devenue si virulente et le début de l’ère des grands #génocides systématiques qu’il fallait bien justifier d’une manière ou d’une autre. Et tout cela est lié à l’émergence du capitalisme, le système prédateur qui doit se trouver une assise idéologique au fait de piller les autres pour accumuler toujours plus.

    • Fillon et le Blitzkrieg
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/220217/fillon-et-le-blitzkrieg

      Le terme “Blitzkrieg” est apparu en 1935 dans la revue Die Deutsche Wehr (L’Armée allemande). D’après les théoriciens de cette organe, les États pauvres en ressources alimentaires et en matières premières (comme l’Allemagne de l’époque) devaient gagner la guerre au plus vite par un engagement massif et violent. Cette notion sera utilisée pour évoquer la guerre civile espagnole : « Nazi-Deutschland testete in Spanien seine späteren Blitzkrieg gegen Frankreich (L’Allemagne nazie a testé en Espagne sa future guerre éclair contre la France). Le 25 septembre 1939, l’hebdomadaire étasunien Time Magazine décrivait ainsi l’invasion de la Pologne par l’Allemagne : « This is no war of occupation, but a war of quick penetration and obliteration – Blitzkrieg, lightning war » (Ce n’est pas une guerre d’occupation mais une guerre de pénétration et de destruction rapides – le #Blitzkrieg, la guerre éclair).

      https://www.youtube.com/watch?v=rlQ3cfBMhFY&feature=youtu.be


      c’était en 2017 et aujourd’hui #macron a siphonné les idées de #fillon

  • L’après-« Harvey » et « Irma » : les forces économiques et politiques poussent à l’inertie Le Devoir - 9 septembre 2017 - Isabelle Paré
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/507625/l-apres-harvey-et-irma-les-forces-economiques-et-politiques-poussent-a-l-i

    Les catastrophes vécues à Houston et celles laissées dans le sillage du puissant ouragan Irma deviendront-elles coutume ? Ouragans et inondations comptent désormais pour près de 75 % des désastres liés au climat. Le nombre de pluies « extrêmes » sur la planète monte en flèche. L’avenir s’annonce détrempé. Or, la répétition des désastres ne semble pas réussir à infléchir les façons de faire, notamment de penser les villes. Pourquoi ?

    Au lendemain de l’ouragan Katrina, Julie Hernandez, alors jeune géographe, se souvient d’avoir entendu « plus jamais ». Dans les rues, on s’arrachait les t-shirts arborant le slogan « Le réchauffement climatique n’est pas un mythe. Y croyez-vous maintenant ? ». Or, 12 ans plus tard, c’est comme si les 1800 morts et les 108 milliards de dommages qui ont plombé l’économie de la région et du pays avaient été oubliés.

    « On pensait que La Nouvelle-Orléans allait être un laboratoire et un modèle de ville résiliente au climat. Les architectes et ingénieurs ont repensé la ville, ont proposé un plan pour concentrer la population sur les terres les plus élevées et pour transformer les terrains bas en zones vertes. Il y a presque eu une insurrection civile, les gens voulaient non seulement retourner dans leur ville, mais dans leur maison ! » affirme cette géographe de l’École de santé publique de l’Université Tulane à La Nouvelle-Orléans.

    Le nouveau normal
    Après Katrina, les raisonnements scientifiques et les engagements politiques ont vite été dissolus dans les eaux brouillées de la sensibilité collective. Il faudra s’attendre à la même chose au lendemain de Harvey et d’Irma, à moins que cette fois le chaos et les coûts n’aient l’effet d’un coup de Jarnac sur les consciences, estime Paul J. Ferraro, professeur d’économie spécialisé dans les enjeux environnementaux à l’Université Johns Hopkins.

    « Il faut arrêter d’utiliser l’expression “tempête historique” pour justifier notre manque de préparation à ces événements qui causent des pertes de vie et des dommages substantiels. Ce que nous observons, ce sera “la nouvelle normalité”. Or, nous n’étions déjà pas prêts à affronter “l’ancienne réalité” », appuie le professeur.

    La professeure Hernandez estime elle aussi qu’il faut cesser de s’étonner de ces déferlements du climat, dont la surenchère s’observe depuis déjà quelques décennies. En Asie du Sud-est, les crues provoquées par des typhons sont en hausse depuis des années. Et il y a belle lurette que ce que les « tempêtes tropicales » sèment le chaos bien au-delà des tropiques. « Les ouragans s’observent à des latitudes de plus en plus élevées, dans des zones où l’on ne les attendait pas. Ce n’est pas arrivé brutalement. Houston avait vécu trois inondations majeures ces dernières années, sans pourtant revoir ses systèmes de gestion des catastrophes », critique-t-elle.

    Revoir les modèles
    Les modèles prédictifs de l’intensité des catastrophes, qui qualifient d’« une sur 500 ans ou 1000 ans » la probabilité et l’intensité d’un ouragan ou d’une crue, sont désuets. Ils confortent décideurs, investisseurs et même la population dans l’idée qu’ils ont été victimes d’un rarissime mauvais sort, contre qui rien ni personne ne peut agir.

    Pour Paul J. Ferraro, la capacité à gérer les sursauts du climat dans les États et les villes vulnérables est minimale. On a décrié ad nauseam les ratés urbanistiques qui ont démultiplié l’impact de Harvey sur Houston. Le développement immobilier effréné des dernières années s’est fait en toute connaissance de cause dans des zones inondables, marais et bayous ont été remblayés pour accueillir la population croissante, rendant la ville de moins en moins apte à absorber des trombes d’eau.

    Pis, le lacis des canaux de drainage creusés et de digues érigées pour assécher des zones humides aux fins de construction a littéralement servi de « cheval de Troie » aux flots déchaînés pour engloutir le centre-ville, affirme Julie Hernandez.

    D’aucune façon ces villes et ces États n’ont tenté de devenir plus « résilients » aux fléaux climatiques susceptibles de s’abattre sur eux, déplore le professeur Ferraro. « Les gens restent insensibles à la notion de risque, car il n’y a aucun incitatif financier pour les faire changer d’idée. Les gens qui profitent du développement immobilier ne sont pas ceux qui paient ensuite pour les dommages. C’est le gouvernement fédéral. Il doit y avoir un prix à payer pour les villes ou les promoteurs qui font fi de cette réalité », dit-il.

    Amnésie collective
    Même à La Nouvelle-Orléans, une fois les plans « de ville résiliente » mis à la corbeille, la ville s’est reconstruite sur les mêmes bases fragiles, à quelques exceptions près. Pourquoi ? « Refuser à des gens de retourner chez eux a un coût politique immense. Or, les élus pensent d’abord à leur réélection. Ils mettent dans la balance les bénéfices à court terme d’une telle décision et le risque lointain qu’un tel scénario apocalyptique se reproduise », affirme Julie Hernandez, qui a participé au processus de récupération et de mobilisation post-catastrophe après Katrina.

    Selon ces deux observateurs, la décentralisation des pouvoirs aux États-Unis favorise l’inertie actuelle. « Cela cause un grand chaos. Il faudrait centraliser et standardiser les décisions [liées aux nouvelles réalités environnementales] qui ont un impact sur le zonage. En ce moment, ces décisions sont entre les mains de ceux-là mêmes qui n’ont rien à gagner à changer les normes », insiste Paul J. Ferraro, qui juge inouï que des programmes permettent d’obtenir des subventions pour reconstruire en zone inondable. Pis, le gouvernement perpétue cette spirale insensée en payant la surprime d’assurance imposée aux propriétaires de résidences à risque.

    Julie Hernandez croit toute intervention fédérale inespérée, en ces temps « où la logique a déserté la Maison-Blanche ».« Ces événements vont faire couler beaucoup d’encre, mais l’idée même que le gouvernement fédéral impose des normes de construction nationales est de la pure science-fiction ! Mis à part dans les parcs nationaux, il n’y a pas de lois sur les littoraux. Le modèle d’un État-providence qui n’agit qu’en temps de crise est bien ancré. Ce modèle est une incitation à ne pas changer les choses, à ne pas planifier pour l’avenir. »

    Ultimement, la création de villes résilientes coûtera très cher, estime la géographe, qui intervient auprès des populations vulnérables. Des impacts sociaux sont aussi à prévoir. Car le surcoût de nouvelles normes urbaines aura malheureusement un effet direct sur les populations plus pauvres, souvent retranchées dans les « banlieues ethniques » (surnommées ethnoburbs), ces secteurs où les habitations sont moins chères, justement parce qu’elles sont situées dans les zones à haut risque de crues soudaines.

    « Dans tous les cas de figure, ce sont eux qui en paieront le prix et qui devront aller vivre ailleurs, toujours plus loin. »

    #catastrophes #médias #Nouvelle-Orléans #Houston #désastres

  • #Houston paye un siècle de déni des forces de la nature
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030917/houston-paye-un-siecle-de-deni-des-forces-de-la-nature

    Houston, le 2 septembre 2017. Des habitants déblayent leur maison © Rick Wilking / Reuters Avec le passage de l’ouragan #Harvey, la ville de Houston, construite grâce à des dérogations systématiques aux normes de l’urbanisme, s’est révélée d’une effrayante vulnérabilité. Et seuls 20 % des sinistrés sont assurés contre les inondations.

    #International #Ouragan #urbanisme

  • Inondations : « Ce qui arrive était exactement prévu »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/01/climat-ce-qui-arrive-etait-exactement-prevu_5179536_3244.html

    Le secrétaire général du PNUE se focalise sur le changement climatique, que je ne nie pas. Mais comment peut-on ne pas parler, à Houston comme à Mumbai ou ailleurs, de l’étalement urbain qui aggrave considérablement les impacts par l’augmentation de l’imperméabilisation du sol, la multiplication des obstacles aux écoulements, etc.?

    Ce qui arrive aujourd’hui était exactement prévu et correspond aux projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : alors que les températures augmentent, nous devons nous attendre à des événements climatiques extrêmes plus fréquents, accompagnés d’excès ou de manque d’eau. On ne l’observe pas seulement à Houston ou à Bombay, mais dans une large partie de l’Inde, du Népal, du Bangladesh, du Niger ou du Yémen, qui font face à de graves inondations, ou en Somalie, victime de sécheresses de plus en plus fréquentes.

    LM : La communauté internationale a peu réagi aux drames subis par les régions du Sud, comme si la situation indienne était moins dramatique que l’ouragan Harvey…

    Il faut certainement être plus attentif à ce qui se passe sur l’ensemble de la planète. Le dérèglement du climat est un problème global, nous devons être capables d’appréhender l’étendue de la situation. Il ne s’agit pas de faits isolés : pourquoi cela arrive-t-il et que pouvons-nous faire ? Nous devons aussi nous poser cette question-clé : s’agit-il de désastres naturels ou causés par l’homme ? Le consensus scientifique nous dit que le changement climatique n’est peut-être pas directement responsable de ces événements extrêmes, mais qu’il les aggrave et les multiplie.

    Peut-on hiérarchiser ces événements en fonction de critères tels que le nombre de victimes, le coût économique, l’impact environnemental ?

    Tous ces points sont importants. Nous devons évidemment prendre en compte leurs impacts humains, estimer la charge financière et la perte des moyens de subsistance, évaluer les conséquences sur l’environnement et sur notre cadre de vie. Mais il faut regarder aussi quels sont ceux qui payent le plus lourd tribut. Ce sont les catégories les plus vulnérables de nos sociétés, partout dans le monde, qui sont les plus touchées : les pauvres, les femmes, les personnes en situation de handicap.

    Les réponses du PNUE sont-elles identiques dans des situations aussi différentes que Houston ou Bombay ?

    Il n’y a pas de potion magique, de solution unique pour combattre le changement climatique, mais tout un éventail d’actions à mettre en œuvre, comme travailler avec les villes sur l’efficacité énergétique et la réduction de la pollution, stopper la déforestation, préserver la biodiversité, endiguer la dégradation de nos océans. Nous travaillons avec les marchés financiers et le secteur privé pour créer de l’investissement et de l’innovation et, bien sûr, avec les gouvernements pour garantir de bonnes politiques environnementales.

    #inondations #Houston #Mumbai #changement_climatique #environnement #sprawl

    • Un autre super intéressant sur le sujet :
      https://www.theatlantic.com/technology/archive/2017/08/why-cities-flood/538251
      Outre l’argument général sur l’imperméabilisation développé ci dessus, l’article cite un expert qui préconise d’organiser des écoulements plus lents, très localisés...

      One problem is that people care about flooding, because it’s dramatic and catastrophic. They don’t care about stormwater management, which is where the real issue lies. Even if it takes weeks or months, after Harvey subsides, public interest will decay too. Debo notes that traffic policy is an easier urban planning problem for ordinary folk, because it happens every day.

      So does stormwater—it just isn’t treated that way. Instead of looking for holistic answers, site-specific ones must be pursued instead. Rather than putting a straight channel through a subdivision, for example, Debo suggests designing one to meander through it, to decrease the velocity of the water as it exits.

  • A #Houston, « Donald Trump barbote dans la fiction »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290817/houston-donald-trump-barbote-dans-la-fiction

    Professeur d’histoire à l’université de Houston, #Robert_Zaretsky tire les premières leçons de l’ouragan #Harvey : la saison cyclonique croise le calendrier politique, sapant davantage les digues autour d’un président Trump bientôt submergé…

    #International #Donald_Trump

  • $uicideboy$ x #Maxo_Kream - Pictures
    http://www.swampdiggers.com/suicideboys-maxo-kream-pictures

    Moins de deux semaines après leur dernier morceau – le très nerveux You’re Now Tuning in to 66.6 FM with DJ Rapture (The Hottest Hour of the Evening) – les deux cousins de New Orleans viennent de sortir de manière imprévue Pictures, fruit d’une étonnante collaboration avec Maxo Kream, le trapper de #Houston. Sur une production sinistre, aux basses lourdes et au piano lancinant, les trois complices dépeignent de manière mécanique les images angoissantes d’un film à mi-chemin entre le slasher et le hood (...)

    #Brèves

    / $uicideboy$, Maxo Kream, G*59 RECORD$, #Kream_Clicc, #trap, #phonk, #Nouvelle_Orléans, Houston, #Brèves, (...)

    #$uicideboy$ #G*59_RECORD$ #Sortie
    « https://soundcloud.com/g59/thehottesthouroftheevening

     »
    « https://twitter.com/G59Records/status/845469477852598272 »
    « http://www.g59records.com/tour-dates »
    « https://soundcloud.com/trakksounds/boutitboutit
     »

  • Whitney #Houston et le « #Gangnam #style » dominent le Web en 2012
    http://www.emarrakech.info/Whitney-Houston-et-le-Gangnam-style-dominent-le-Web-en-2012_a65438.html

    Mountain View : Google vient de dévoiler ce mercredi les tendances qui ont dominé l’année 2012, mesurées grâce aux recherches les plus populaires sur son moteur de recherche. Le rapport est intitulé « Google Zeitgeist 2012 » (littéralement, « l’esprit du temps » en 2012).