• Un numéro spécial des Nouvelles questions féministes lui est consacré, « Faire avec Delphy »
      https://nouvellesquestionsfeministes.ch/2022b

      Ce numéro spécial de NQF est entièrement consacré à l’œuvre de Christine Delphy. Les trente-trois textes qu’il réunit montrent comment les écrits et les interventions de cette pionnière d’un féminisme matérialiste toujours vivant questionnent des expériences communes aux femmes, mais également l’action politique et scientifique, la réflexivité et les postures personnelles. Ces articles courts et incisifs expliquent combien sa pensée transforme des trajectoires militantes et intellectuelles, voire des vies : ce qui inspire, c’est son humour maîtrisé, son ton corrosif, et bien sûr ses démonstrations si éclairantes sur le fonctionnement du patriarcat. « Faire avec Delphy » provoque ces changements, par des débats et des confrontations, par des émotions et des manières fortes de s’approprier son travail engagé.

      Disponibles en ligne, l’édito

      Édito
      L’effet Delphy
      Laurence Bachmann, Ellen Hertz, Marianne Modak,
      Patricia Roux et Lucile Ruault

      C’est une bonne idée de faire ce numéro,
      comme ça, je saurai ce que j’ai fait de bien.
      Christine Delphy, le 13 mars 2022

      https://nouvellesquestionsfeministes.ch/wp-content/uploads/2022/08/Edito-NQF_41_2_DELPHY_2022.pdf

      et une bibliographie (aussi « vidéographie » ?)

      Bibliographie de Christine Delphy
      Préambule
      La bibliographie est organisée en trois parties.
      La première présente tous les articles de Christine Delphy dans leur édition d’origine (la plupart sont en français), ainsi que ses livres (dans plusieurs langues). Les traductions des articles ne sont pas répertoriées (sauf exception), mais on peut se reporter aux textes des auteur·e·s du numéro qui en citent plusieurs (en italien, espagnol, grec, anglais).
      La deuxième partie présente une sélection d’articles de presse écrits par Delphy et d’entretiens menés avec elle.
      La troisième propose une série de vidéos accessibles sur le web (conférences, débats publics, etc.). Dans chaque partie, les textes, les entretiens et les vidéos sont présentés par ordre chronologique.

      Christine Delphy a coordonné, avec d’autres, un grand nombre des numéros de QF et de NQF. Ce travail de coordination n’est pas répertorié ici, mais ses éditos le sont. On peut consulter sur le site de NQF [https://nouvellesquestionsfeministes.ch/publications/] la couverture, le sommaire et l’édito de tous les numéros :
      8 QF de 1977 à 1980 (réédités en un volume chez Syllepse en 2012) ; 41 NQF de 1981 à 1999 (période où la revue était éditée en France) ; 50 NQF de 2002 à 2022 (aux Éditions Antipodes, Lausanne, Suisse).

    • Sommaire

      Edito
      Laurence Bachmann, Ellen Hertz, Marianne Modak, Patricia Roux, Lucile Ruault
      L’effet Delphy

      Faire avec Delphy

      Anne-Marie Devreux
      Garder la main sur nos concepts

      Francine Descarries
      Penser et faire avec Delphy : un lien indissociable

      Stevi Jackson
      Entrelacement de vies et d’idées : une rétrospective personnelle de mes rencontres avec Christine Delphy et son œuvre

      Efi Avdela et Angelika Psarra
      Notre amie et nous

      Shirley Roy
      Christine au Québec

      Dorra Mahfoudh Draoui
      Sur les pas de Christine Delphy : la déconstruction du patriarcat et la lutte contre l’oppression des femmes

      Jules Falquet
      Nos années 90 : souvenirs de la traversée du désert

      Patricia Roux
      On ne peut pas hériter de la pensée de Delphy, on doit la conquérir

      Yeun Lagadeuc-Ygouf
      Que peuvent faire les hommes des savoirs situés féministes ?

      Xavier Dunezat et Elsa Galerand
      Les nœuds d’une rencontre féministe matérialiste

      Sara Garbagnoli
      Delphy « papesse du genre », « islamogauchiste », faiseuse de féministes

      Didier Epsztajn
      Sur la possibilité d’être « allié » des féministes

      Christelle Hamel
      Lire Delphy quand on est fille de paysan·ne : quitter la honte et sublimer la colère

      Sarah R.
      Difficultés d’être féministe : entre retour de bâton et instrumentalisation

      Sylvie Tissot
      Classer/résister

      Laurence Bachmann
      Penser le « devenir féministe » avec Delphy

      Ellen Hertz
      De qui se moque-t-on ? L’humour de Christine Delphy

      Hélène Martin
      L’utopie et le sensible

      Zahra Ali
      Intersections

      Lavinia Gianettoni
      Racisme et invisibilisation du sexisme ordinaire

      Sabine Lambert
      Rester en colère

      Lisa Disch
      Repenser le « French feminism » avec Christine Delphy

      Florence Tissot
      7ème jour de tournage

      Deborah Ardilli
      Traduire Christine Delphy en Italie : plaidoyer pour une féministe matérialiste

      Lucile Ruault
      Des choux et des carottes contre le patriarcat

      Marcella Farioli
      Le féminisme matérialiste de Christine Delphy et l’histoire ancienne : une alliance inattendue

      Laura Carpentier-Goffre
      L’art de ne pas balayer derrière sa porte – Comprendre le répertoire d’inaction domestique des hommes grâce à Christine Delphy

      Amel Mahfoudh
      Les chemins de la transmission féministe

      Diana Paola Garcés-Amaya
      Comprendre les transformations du monde rural et le déracinement avec Delphy

      Catherine Orian Weiss
      Une critique féministe de la théorie de la reproduction sociale

      Sandra Blasco Lisa
      Le féminisme matérialiste et son influence sur le féminisme espagnol (1970-2020)

      Stefania Arcara
      Le féminisme matérialiste contre les études littéraires et de traductologie. Comment Christine Delphy a changé ma vie d’universitaire

      Edith Salix
      L’horizon retourné

      Bibliographie de Christine Delphy
      Notices biographiques

  • #delphy tu me fais chier
    https://nantes.indymedia.org/articles/45378

    septembre 4, 2018 transgrrrls DELPHY TU ME FAIS CHIER Ce texte a été publié sur le blog https://bottomprincess.wordpress.com, qui est vraiment super et que tu dois aller voir si t’es une bonne personne. https://transgrrrls.wordpress.com/2018/09/04/delphy-tu-me-fais-chier

    #/ #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #genre #sexualités #transphobie #terf #/,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,genre,sexualités,transphobie,terf,delphy

  • Yasmin Vafa est co-fondatrice et directrice exécutive de l’association Rights4Girls http://rights4girls.org, dont l’action vise à mettre fin aux violences envers les jeunes femmes et les filles aux Etats-Unis. Elle a une formation d’avocate et son travail est centré sur les intersections entre la « race », le genre, les violences et la loi. Son projet est d’éduquer le public et les décideurs politiques sur ces questions et la façon dont elles impactent la vie des enfants et des femmes marginalisé-es. Elle a soutenu avec succès plusieurs lois contre le trafic des enfants, a témoigné à ce sujet devant le Congrès et a rédigé un rapport de référence sur le lien entre la victimisation sexuelle des adolescentes et leur criminalisation : « The Sexual Abuse to Prison Pipeline : The Girl’s Story ».

    https://christinedelphy.wordpress.com/2018/11/23/du-viol-a-la-prison-en-passant-par-la-prostitution-coupab
    #prostitution #viol #pédophilie #Delphy

  • Difficile de sortir de la prostitution.
    La série Fugueuse a eu l’effet d’un électrochoc au Québec, levant le voile sur la réalité des adolescentes qui tombent dans l’exploitation sexuelle. Recrutées à un jeune âge, les travailleuses du sexe peinent aussi dans la vraie vie à se réintégrer dans la société, n’ayant aucune expérience de travail autre que sexuelle.
    https://christinedelphy.wordpress.com/2018/03/22/annabelle-caillou-difficile-de-sortir-de-la-prostitution
    https://www.ledevoir.com/societe/522046/prostitution-au-canada
    #Prostitution #Delphy #Adolescence

  • Affaire Tariq Ramadan : « Nous choisissons d’inverser la charge de la preuve et de croire la parole des femmes » – Le blog de Christine #Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2017/11/12/affaire-tariq-ramadan-nous-choisissons-dinverser-la-charg

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de féministes musulmanes et antiracistes affirme refuser de suivre tant les adversaires que les soutiens les plus zélés de ce prédicateur, qui en profitent pour déverser leur haine.

    Car le racisme nourrit le sexisme et le sexisme alimente le racisme. Nous, féministes antiracistes et musulmanes, choisissons une troisième voix : l’engagement pour toutes contre la honte et le silence concernant les violences sexuelles et la solidarité avec les victimes quelle que soit leur identité ou celle de l’agresseur.

    Tribune publiée dans Le Monde du 7 novembre 2017

  • Entretien avec Renaud Garcia par Cédric Biagini, 2015
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/12/27/biagini-garcia

    Interview de Garcia par Biagini (pour La Décroissance…). Pas super intéressant je trouve, et Biagini de toujours ramener sur le truc de la PMA/GPA, dont il faut parler je trouve aussi mais pas en ces termes et lui continue d’en parler toujours de la même façon qu’avant.

    Pourtant le livre et les idées de Renaud Garcia sont plus intéressantes et plus vastes que juste ramenées à ça.

    #interview #Renaud_Garcia #Cédric_Biagini #déconstructionnisme #Derrida #Foucault #PMA
    cc @aude_v …

    • A lire les comptes-rendus parus et les entretiens accordés par l’auteur, l’amour que ces gens portent à leur inoxydable innocence est tout de même propre à donner le vertige...

      Tout de même : pendant que nos braves, lucides, honnêtes et objectifs théoriciens et essayistes radicaux, révolutionnaires, libertaires ou non, et leurs lecteurices (qui n’hésitent pas à prendre en otage l’aliénation pour imposer leur naturalisme, ou à déceler chez tout discordant-e de probables relents de libéralisme technolâtre) jubilent en étranglant une fois de plus à pleines mains le fault cou de Michel, ou qu’ils démontent joyeusement la déconstruction de Jacques, de quoi s’imaginent-ils parler ?

    • @Aude
      Je pense que le désir de bien des libertaires de se penser eux-mêmes comme extérieurs et étrangers à notre société dépasse de très loin leur curiosité quant à la manière dont nous nous trouvons tou-te-s, eux, libertaires, y compris, participer de cette société et assurer sa perpétuation, ce en dépit des jugements radicaux, révolutionnaires, que nous pouvons porter contre elle .
      La haine et l’hostilité non feintes que l’on lit de plus en plus ouvertement chez des libertaires contre des militants, sociologues, intellectuels et universitaires « déconstructeurs », (ah, les horribles « cultural studies » !) qui ne seraient pas assez « proche du peuple » ou des préoccupations que d’autres intellectuels prêtent à ce prétendu « peuple » me semble relever en bien trop grande partie d’un désir de ne pas chercher à connaître ce qui pouraît fâcher, et bousculer cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Je suis certain, au cours de mes lectures libertaires, d’avoir lu à propos d’une époque où, sans s’y inféoder au monde intellectuel, scientifique, on considérait chez les anarchistes et libertaires qu’il pouvait être urgent et utile de porter au « peuple » des connaissances découvertes dans ce cadre là - et où l’on n’aurait guère songé à falsifier et travestir (Comme l’écrivait #Simone_Weil, « on n’a pas le droit de leur donner à manger du faux ») les travaux de ces scientifiques pour dresser ce même « peuple » contre eux.
      Depuis quelques décennies, je vois des libertaires tellement occupés à défendre des illusions libérales et spontanéistes qu’il leur est visiblement très difficile de remettre en cause, qu’ils en viennent à verser dans un populisme anti-intellectuel de très mauvais augure sitôt qu’ ils (bien plus qu’elles) voient ces illusions qu’ils aiment à entretenir quant à leur propre « radicalité » bousculées ou menacées d’apparaître un peu trop visiblement pour ce qu’elles sont : des illusions, liées à des rapports sociaux inégalitaires.

      La présentation du livre de Garcia par son éditeur, le ton employé, l’arrogance de son affirmation de la nécessité de s’appuyer sur la nature humaine, cela a suffi à m’en tenir à distance.
      Je pense pour ma part que tout auteur libertaire homme, blanc, qui désire parvenir à quelque chose qui ne soit pas inepte ni réactionnaire, aujourd’hui, à propos des critiques du caractère social et systémique du genre ou de la race, car c’est de cela qu’il s’agit , ou de l’irrémédiable socialité de la catégorie « nature », et de leurs conséquences sur les ambitions, les pratiques et les théories révolutionnaires, doit à minima le faire en s’appuyant sur le travail d’introspection et d’auto-critique d’un libertaire comme #Léo_Thiers-Vidal, par exemple.

      Je pense qu’un libertaire qui aurait plus à coeur de chercher par où avoir prise sur la société, et conscience d’être de part en part un produit de celle-ci, que de défendre mordicus une conception (dé)passée de « la révolution », n’aurait pas peur d’écrire contre les navrantes illusions et les violents raidissements du mouvement libertaire actuel, ni de s’y faire détester en lui mettant sous le nez son refus de considérer genre et race pour ce qu’ils sont : des rapports sociaux qui le concernent d’aussi près qu’il est possible d’être concerné.

      « Il faudrait pourtant y songer, pauvre imbécile, et, en y songeant, s’arrêter un peu d’être stupide et de faire souffrir les malheureux. Car nous sommes cela, toi et moi, et rien que cela, des abîmes ! » (#Léon_Bloy, #Exégèse_des_nouveaux lieux_communs, 1913)

      Pour ma part, c’est seulement un tel caractère potentiellement détestable pour tous ceux chez les libertaires que j’ai vu aimer le livre de Garcia, après qu’ils aient encensé Escudero (et auparavant, un matamore pourfendeur de moulins à vents post-modernes comme #Jordi_Vidal), qui me ferait éventuellement placer quelques espoirs dans un texte, pour autant que cela ait un sens.

      Mais tout écrit, tout auteur cherchant à ménager la moindre des illusions qui se donnent à voir chez les libertaires me semble au mieux une pure et simple perte de temps.

    • cette illusion confortable qui veut qu’il suffirait de juger que l’organisation sociale mérite d’être changée radicalement sur le plan économique et environnemental ou technicien pour devenir effectivement son ennemi, d’un désir de s’en tenir à une conception datée et très confortable de la critique sociale.

      Ça me rappelle des paroles d’une chanson d’un groupe dont je suis assez fan :
      Harroegi ulertzeko,
      harroegi onartzeko
      askatasun desiratuak ez gaituela askatuko
      (Trop fiers pour comprendre,
      trop fiers pour accepter
      que la liberté tant désirée ne nous libèrera pas)

      https://www.youtube.com/watch?v=Sp1K5fWdW1o

    • Le Comptoir : Renaud Garcia, « La démocratie représentative est une faillite totale »

      http://comptoir.org/2015/11/11/renaud-garcia-democratie-representative-failite-totale

      Recension de Antoine Silvestre de Sacy sur Lecture Revue

      http://lectures.revues.org/19380

      @aude_v : Yapadkoi !

      Le Renaud Garcia en question est aussi l’auteur d’un bouquin que je suis en train de lire et dont je ferais certainement une recension :

      La nature de l’entraide, #Pierre_Kropotkine et les fondements biologiques de l’anarchisme

      http://books.openedition.org/enseditions/5112

      Très universitaire (c’est issu de sa thèse), mais stimulant sur bien des aspects, même si je ne suis pas d’accord avec tout...

    • Me suis infligé l’interview jusqu’au bout. Ahurissant d’une arrogance et d’un mépris qui n’auraient pas tant de saveur sans reposer sur un refus manifeste d’entrer jamais sérieusement dans ce que Garcia prétend « critiquer » - et un goût prononcé pour préférer l’ombre à la proie.

      Quelques #notes_et_morceaux_choisis dans la seule fin de l’interview :

      Est-ce qu’on veut une société dans laquelle les individus ont des identités multiples, des sexualités polymorphes, mais sont incapables de parler aux gens ordinaires, de s’ouvrir au commun, incapables de se comporter comme des êtres sociaux qui mènent des actions collectives ?

      je sais bien que la caricature est une arme polémique.
      Mais il ne s’agit pas ici de caricature - plus sûrement de confusion mentale. Je ne doute pas que Garcia ne trouve une partie de cette confusion dans la société présente. Mais il fait le choix de la traiter avec une complaisance stupéfiante en faisant comme si la critique du genre était vouée à demeurer le loisir d’une élite ou d’une minorité coupée d’un « commun » que de telles lubies ne sauraient jamais concerner , en prenant soin de réduire et identifier une telle critique aux quelques avatars les plus grotesques que l’existence d’une telle critique ne manque pas de susciter au sein d’une société libérale. Il fait ici le choix de prendre la confusion au sérieux, et d’ignorer la critique dont elle n’est au mieux qu’un reflet distordu et superficiel.
      Prétendre juger de pensées critiques à une telle aune est évidemment d’une malhonnêteté intellectuelle crasse : cela reviendrait, par exemple, à ne jamais présenter les libertaires que sous les traits grossis et isolés des plus détestables des libertariens.
      C’est là un moyen certain de #désertifier_la_critique.
      Se pourrait-il que Renaud Garcia soit à cette critique ce qu’un Monsanto est à la biodiversité - le désintéressement financier en guise de supplément d’âme ?
      Plus sérieusement, Garcia semble sinon ignorer complètement que les identités soient des produits sociaux, du moins infoutu de considérer cela avec la moindre conséquence. Il lui faut distinguer un « commun » d’on ne sait trop quoi. De ces gens là qui ne sont pas comme lui.

      Concernant le rapport au passé d’une certaine gauche progressiste, il y a là un problème de culture. Vous pouvez faire semblant de maîtriser les concepts ampoulés de Butler ou de Derrida, tout en manquant de culture : le passé n’est tout simplement plus connu. Par exemple, l’idée que des révolutions socialistes aient pu être menées au nom d’une certaine forme de conservatisme, c’est impensable dans l’esprit d’un déconstructionniste.

      Comment dire. Mon grand, fais toi plaisir, tape sur la gauche progressiste autant que tu le veux, qu’est ce que tu veux que ça foute ? Il se trouve qu’en dépit de cette gauche et de votre petite rixe on pense contre ta nature, et aussi contre tes punching-balls : contre, et surtout, à l’écart des Butler et Derrida.

      Alexis Escudero, qui a écrit contre la reproduction artificielle de l’humain sans laisser la moindre notation homophobe, qui a fait une enquête factuelle, appuyée sur des informations recoupées, a été empêché physiquement de s’exprimer dans des milieux anarchistes.

      Voilà qui est savoureux. Après tout, nous ne sommes qu’un an après les faits. Gageons que notre philosophe n’a pas encore eu le temps de se plonger trop avant dans les critiques adressées à l’#escudhéros_des_mecs_hétéros_vachement_radicaux.

      Mais il paraît que c’est à ça qu’on les reconnaît.

      Admirons donc encore sa posture supérieure dans tout son surplomb (j’italise) :

      La critique est vraiment dans une plaine désertique, le parti pris émotif prend le pas sur l’analyse rationnelle. Alors que faire ? Est-ce qu’il faut arrêter de penser ce qu’on considère vrai sous prétexte que cela risque de « cliver » ? En matière d’éthique intellectuelle, je pense qu’il reste responsable de s’en remettre à l’idée de vérité et à un principe de charité . Il faut dire ce qui nous paraît juste, le dire de la manière la plus sincère et articulée possible, en parlant à des gens dont on suppose qu’ils sont susceptibles de réfléchir et de se rassembler.

      On notera que ce que ce monsieur et ses amis considèrent comme « juste » ou « vrai » ne saurait être un objet de critique depuis un autre point de vue que le leur . Si l’on est pas d’accord avec eux, c’est que, bien que généreusement supposés par eux capable de réfléchir, on ne l’a probablement pas encore fait.
      Mais, charitable, plutôt que de nous excommunier tout de suite, il propose à ses amis de nous en donner le temps. Je leur retourne le propos : il me semble quant à moi qu’il est des questions, concernant les rapports sociaux, auxquelles Garcia et ses amis ne veulent pas réfléchir, et ne veulent pas que l’on réfléchisse non plus même en dehors d’eux. Ils doivent même nier que cela soit le cas . Je ne sais s’ils le pourraient le faire ou non, et je ne suis certainement pas en mesure de leur faire la charité.

      Ce petit monde et son pauvre complexe de supériorité me rappelle ici nos politiciens qui, régulièrement confrontés au rejet de telle ou telle réforme, en venaient il y a peu encore à nous expliquer qu’il s’agissait d’un problème de communication, de compréhension, et affectaient de se proposer de nous expliquer ce qu’à les croire, nous n’avions pas compris : puisque la seule façon de le comprendre, et le signe de notre compréhension, était d’y être favorable.

      Garcia se situe ici dans une semblable logique de dominant, qui se sent en position de force : à l’en croire, quand nous aurons réfléchi, nous aussi, nous considérerons que le discours naturalisant et la posture droite dans ses bottes d’Escudero ne relevaient pas du genre et de son hétérosexisme crasse. Mais hélas, et contrairement à ces braves esprits forts de la critique radicale, nous ne réfléchissons guère : et nous sommes si émotifs !

      Il y a pourtant des critique matérialistes dont ces gens sont toujours déterminés à ne rien savoir, afin de se garder la liberté de parler à leur place, et de leur faire dire n’importe quoi, pour vendre leur propre camelote.
      On ne leur demande pourtant pas d’être d’accord avec ces critiques du naturalisme. On leur demande seulement d’accepter un jour - un jour, mais quand ? Lorsque un handicapant sentiment de supériorité ne viendra plus les en prévenir ? - de les considérer et de les discuter honnêtement. On leur demande d’accepter de se confronter une fois, enfin, à leurs termes. Et d’argumenter contre ces termes là - non contre telle ou telle ineptie choisie ou réécrite par eux pour en tenir lieu.
      Mais pour l’instant, « ce jour n’est pas arrivé ». (dixit ce cher Aragorn, in Le retour du roi )

      Et non, je ne leur ferai plus l’aumône de citations ou de références dont ils n’auraient pas l’usage - comme en attestent l’ensemble de leurs œuvres.
      Le désaveuglement de nos porteurs d’œillères naturalistes sera l’oeuvre des porteurs d’œillères eux-mêmes - ou ne sera pas.

      Agiter des hommes de paille, charger des moulins à vent leur permet assurément d’occuper bruyamment le terrain en occultant son existence. Mais ils peuvent retuer les mêmes hommes de paille et déconstruire leurs moulins à vent tant qu’ils le veulent, les critiques matérialistes des rapports sociaux, et du naturalisme comme produit de ces rapports sociaux, le constructivisme social né avec Marx et sa compréhension de l’organisation sociale comme un tout dont les parties ne préexistent pas à cette organisation, cela attend encore de se voir opposés par eux le début d’un argument.

      @Aude V
      Dites, je sais bien que je suis un fâcheux pénible. Est-ce donc là ce qui me vaut ce blocage chez vous ? Dans ce cas, je veux bien convenir de ne plus échanger avec vous - et vous inviter à vous abstenir de m’interpeller ou de me répondre. On peut se fâcher d’un commun désaccord, si ça vous dit.
      Dans votre présentation initiale du bouquin, à laquelle je n’ai pu réagir de ce fait, vous écriviez « on va rire ».
      Ces gens qui parlent tant de confusion tout en prenant soin de l’entretenir et d’y contribuer ont tout pour être risibles, en effet, et semblent déterminés à le rester.
      Je ne crois pas me tromper en disant que nombre de personnes ne tiennent pourtant pas plus que cela à se voir donner trop souvent ce genre de raisons de rire, - ou préféreraient, s’il faut rire, s’en voir proposer d’autres.

    • @Aude

      Les amitiés et la réflexion théorique sont souvent difficiles à concilier, hélas !
      Vivant depuis plus de dix ans à l’écart du monde militant, c’est un écueil que je ne rencontre plus. Cela a aussi ses inconvénients.

      Je finirai peut-être par lire ce livre mais pour l’instant, ça n’est pas ce qu’il me semble de plus urgent. Sa présentation comme ses diverses réceptions m’ont tout de suite donné à penser que sa principale faiblesse (je part de l’hypothèse généreuse qu’il ne verse ni dans la médiocrité des échos qu’il suscite ni dans les facilités auxquelles son auteur peut céder en interview) est d’avoir très probablement été écrit, quoique son auteur puisse se distinguer d’un Escudero ou de PMO qui écrivent avec leur testostérone, depuis un point de vue masculin très peu critique de lui même, avec tout ce que cela implique de déni et de contribution au patriarcat.

      Par exemple, lorsqu’il s’agit de parler de constructivisme social, ne pas calomnier grotesquement une auteure comme Delphy est évidemment nécessaire. Mais c’est loin d’être suffisant : on doit aussi s’interroger sur les raisons qui poussent au sein de son propre camp, ou parti, ou parmi ses amis (je veux parler de l’auteur, pas des vôtres) à se livrer à de telles pratiques, à les tolérer ou à les juger bénignes. Ajouter un minimum de connaissance et de reconnaissance, de prise en compte critique, pour soi-même, à l’encontre de ses propres propos, des conséquences des réflexions de ces féministes matérialistes me semble le minimum d’égards à leur témoigner.
      De fait, la présentation du bouquin disait assez clairement que l’auteur était bien loin d’avoir une telle intelligence et un tel usage pratique de leurs écrits (à moins que son éditeur soit complètement passé à côté d’un aspect aussi assurément original, propre à dénoter au sein de l’habituelle production littéraire libertaire : ce qui me paraît hautement improbable).
      Ce qui, à mes yeux, constitue un point de vue réactionnaire - non dans ce sens caricatural que l’on rencontre habituellement, qui entend poser le problème en termes « progressiste vs conservatisme » et verse illico dans le « technolâtres vs technocritiques » - mais au sens précis ici où un propos dès qu’il se refuse de prendre au sérieux la lutte contre le patriarcat, qu’il la minimise, ou qu’il contribue à nier son existence, sa portée, son contenu, participe banalement de ce patriarcat. (je crois pouvoir dire que j’en sais quelque chose pour avoir été longtemps dans ce cas, et pour avoir expérimenté sur moi même la difficulté à commencer d’entendre que cette critique me concernait)

      Sur la question des « premières concernées », il me semble qu’elle mériterait peut être bien d’être reformulée. Je veux dire par là que l’existence d’oppressions ne peut être mise à jour et commencée d’être pensée que parmi qui les subit : les oppresseur-e-s sont elleux toujours persuadés de leur bon droit, de leur légitimité. Constater que le langage de la société constituée sur la base de cette oppression ne permet pas de la penser est une banalité de base - celleux qui s’efforcent de penser l’oppression doivent construire les outils intellectuels pour la dire, en partant contre le sens commun de l’hypothèse que ce qu’elles vivent est une oppression... ce qui les mène à ... déconstruire les termes du langage dominant qui la rendent invisible.

      De fait, lorsque des hommes blancs s’en prennent aujourd’hui à la « déconstruction », je ne peux croire en leur bonne volonté critique (surtout lorsque leur éditeur achève de mettre la critique sociale cul par dessus tête en brandissant « la #nature_humaine » comme une catégorie radicalement révolutionnaire !)
      Ne serait- ce que parce que des auteures féministes matérialistes comme #Delphy ou #Mackinnon, pour ne citer que parmi celles que j’ai lues, et d’autres avec elles, ont produit il y a dix ou vingt ans une critique des « déconstructeurs » à la #Derrida, et de produits frelatés comme la « #french_theory » et du « #french_feminism » comme autant de moments de la réaction et de l’antiféminisme .

      Je pense plus précisément à des textes comme « #L'invention_du_french_femnism : une démarche essentielle » de Delphy, qui date tout de même de 1996 et fait référence à de nombreux autres écrits et auteures précédent-e-s ; ou à #Féminisme,_marxisme_et_post-modernité de Mackinnon, qui date lui de 2001.

      Ce sont des textes relativement brefs, mais d’une grande densité et qui me semblent non seulement faire date, mais être incontournables pour quiconque prétend porter un jugement, depuis un point de vue se réclamant de la critique sociale, sur « la déconstruction » (ou « les post-modernes »). Il ne me semble pas possible d’écrire à ce propos sans devoir à un moment ou un autre se positionner explicitement quant à ces textes et ces auteures. Et, encore une fois, la simple présentation du bouquin de Garcia, comme les réceptions qui ont suivi et les interviews qu’il a donné, attestent de positionnements très rapidement incompatibles avec une critique à minima matérialiste, en particulier avec les termes en lesquels elle est formulée dans ces deux textes.

      De tels écrits ne sont jamais lus ni discutés (encore moins critiqués) par nos habituels « radicaux ». J’avoue que l’exposé de leur ignorance et de leur satisfaction à ignorer a fini par me lasser.

    • @ktche
      j’avais lu l’entretien, mais merci pour le ps.

      Je n’aborderai que le dernier point, qui me semble significatif.

      La mention d’Alexis Escudero et de son ouvrage sur La Reproduction artificielle de l’humain intervient en réponse à une question qui préoccupe La Décroissance, celle de la PMA/GPA. Je ne me prononce pas sur le fond de l’ouvrage, qui peut être critiqué pour de bonnes raisons sur certains points. C’est l’interdiction de présenter son livre en milieu libertaire qui a retenu mon attention, indépendamment de l’attitude de défi, de morgue ou de mépris dont il a pu faire preuve, et dont je ne sais rien directement.

      Hem. Comment dire. Soit Renaud Garcia ne s’intéressait pas au milieu libertaire il y a un peu plus d’un an,
      soit il faut admettre que, s’il a été spectateur de l’affaire, il l’a été depuis le banc des amis et soutiens de l’auteur et n’a guère cherché à connaître ce qu’il lui était reproché.

      Il paraît que, dans une dispute, ne pas connaître les arguments de ses adversaires, c’est méconnaître sa propre cause.

      S’en tenir encore maintenant à une prétendue « interdiction de présenter son livre en milieu libertaire » relève une fois de plus d’une attitude qui refuse la confrontation au fond de la question sous un douteux prétexte de forme. De fait, il me semble que c’est justement de sa présentation en milieu libertaire depuis plusieurs mois, lors de nombreuses discussions et confrontations, et des critiques qu’il a progressivement essuyé de celleux qui se l’étaient infligé, qu’est issu l’expression d’un refus de voir un texte et un auteur non seulement outrancièrement partisans, mais fallacieux et calomniateurs, mis en avant derechef lors d’un salon du livre libertaire.

      Et, encore une fois, plus d’un an et demi après la parution de son bouquin, on constate que la colonne vertébrale de la posture d’Escudero et de ses amis tient toujours toute entière dans une ignorance éhontément affichée, et leur refus de reconnaître et de se confronter aux arguments qui leur ont été opposés .

      @Aude_V

      Je m’étonne quelque peu qu’il puisse être nécessaire à qui que ce soit de recourir à Renaud Garcia pour rencontrer une telle critique.

      De fait, bien que je ne prétende à une connaissance ni exhaustive ni très approfondie des diverses tendances que l’on peut rencontrer parmi les féminismes, je puis assurer que lorsque j’ai commencé de m’y intéresser enfin, je n’ai pas eu grand mal à y rencontrer une critique radicale (de mon point de vue, à la fois très réconfortante et très intelligible) des tendances libérales ou essentialistes, qu’elles soient féministes ou non ; tout comme j’ai pu, dans le même temps, constater que les auteures de ces critiques, - Dworkin, Mackinnon, Delphy pour n’en citer que trois - lorsque leur nom menaçait de déborder les seules militantes féministes, étaient l’objet d’incessantes falsifications et calomnies, en particulier chez les libertaires . (Un éditeur - « l’esprit frappeur »- et une auteure qui faisaient dans la subversion avaient présentées Mackinnon et Dworkin - alors non traduites en français - comme des croisées anti-sexe, moralistes et puritaines parce qu’américaines , il y a 18 ans de cela. Je peux témoigner de ce que de telles pratiques préventives sont efficaces : je n’avais alors pas accès à leurs écrits. Et il m’aura fallu 13 ans pour oublier ces calomnies et m’intéresser enfin aux quelques traductions publiées entre-temps - et constater alors de quelle falsification j’avais été la dupe.

      Plus récemment, il y a quelques jours, Ravage éditions s’est illustré en publiant un texte « libertaire » signé « Cassandre », où Christine Delphy, du fait de ses positions contre la loi sur le voile de 2004 et de ses critiques de la guerre occidentale au proche orient, est encore l’objet d’une grossière falsification - elle aurait soutenu, à en croire le faussaire, le droit des femmes afghanes à être voilées par les talibans...)
      On a pu voir à plusieurs reprises que, sous couvert de critiquer seulement un emploi libéral et démobilisateur de la notion de genre, c’est surtout la critique matérialiste du naturalisme et de l’essentialisme qui était insupportable à Escudero et ses soutiens et continuateurs.
      Pour ma part, la revendication affirmée d’une grossièreté intellectuelle comme, par exemple, la « nature humaine » comme catégorie révolutionnaire (ajoutons y « radicale », pour faire bonne mesure !) suffit à me rendre son auteur a minima des plus suspects, et à trahir sinon son ignorance de ce qui constitue une critique matérialiste, féministe ou non, du moins de son opposition, de fait"radicale", à ce qui se trouve justement constituer le cœur d’une telle critique.

    • Nous ne reviendrons pas en détail dans cet article sur l’œuvre d’Escudero, d’autres textes ayant été écrits sur le sujet

      Le problème c’est qu’à peu près 90% des textes qui parlent de lui commencent peu ou prou par la même phrase, et ne font au final aucune critique rigoureuse, 1) en prenant tel chapitre précis, 2) en prouvant qu’il annonce telles idées, et 3) en argumentant alors contre ces idées-là.

      Ça commence à devenir fatiguant et monotone, tous ces textes qui s’entre-citent au lieu de citer le livre, et lorsqu’il y a quelques citations du livres, ce sont en réalité toujours les 3 mêmes partout de quelques lignes (en l’ayant copier coller d’un précédent article lu sur une autre critique donc).

    • J’ai relevé beaucoup de passages qui poses problèmes pour divers points. Mais je ne les communiquerai qu’après le passage de Escudero a Montpellier.
      Par ailleurs de nombreux problèmes n’apparaissent pas dans le texte lui même et cela pose justement problème au vu de l’angle choisi et des critiques qu’il propose.

    • @Rastapopoulos

      En effet, il y a de mauvaises critiques d’Escudero.

      Quant à celle que j’ai formulé, elle n’a jusqu’ici été contredite par aucun argument.
      C’est peut-être un chouette type quand il ne parle pas de féminisme. Le problème, c’est qu’il a commis 230 pages d’hostilité sur le sujet. Sans compter les entretiens dans les média. J’affirme donc une fois de plus que son texte est celui d’un faussaire et calomniateur. Et que son livre est une provocation.

      « Il paraît » que dans les derniers entretiens (le dernier à « article 11 », pour ne pas le nommer) il se ferait discret sur certaines questions. Certains des lecteurs du texte ont eu la naïveté de faire part de leur étonnement à ne pas y retrouver la polémique qu’ils peuvent lire à l’endroit de l’auteur partout ailleurs...
      Il paraît donc.
      La paresse intellectuelle et le fétichisme du lectorat m’avaient déjà vendu de la « remise en question » de sa part face à « La décroissance ». Vous comprenez, nous, on n’ose pas penser, mais notre super journal rebelle et révolté, où on va chercher notre dosette de révolte mensuelle, trimestrielle, peu importe, lui, le fera bien pour nous.
      Lâcheté intellectuelle imbécile !
      En fait de quoi cette pauvre Décroissance republiait docilement un vulgaire copier coller du pire de son confusionnisme.

      Au vu des commentaires qu’a suscité sur la page web d’ « article 11 » ou est parue l’annonce de la parution du dernier en date, je crains que nous ne puissions savoir d’avance qu’il n’en aura une fois de plus rien été. On ne pousse pas un provocateur dans ses retranchements en déroulant un tapis de complaisance devant lui.
      Et ce livre est une provocation antiféministe.

      Si l’on veut des réponses, il faut donc lui poser des questions. Mais pas des questions sur son enquête. Non, des questions sur ce qu’il a écrit. Il faut avoir le courage de confronter ses foutaises aux textes féministes radicaux qu’il prétend citer. Lui demander d’expliquer ce que signifie ce passage du chapitre 4 où il ne sait plus s’il faut défendre l’égalité ou les inégalités. Lui demander d’où sort le maoïsme qu’il prête à Delpy. Lui demander comment il trouve les inégalités sociales dans la nature. Lui demander ou commence et ou s’arrête selon lui l’artificiel, dans les comportements humains.
      Et s’il n’accepte pas les questions, il faut le citer. Lui mettre ses mots sous les yeux ; Tenez, je vous les remet :

      "Réduisant la réalité sociale à l’opposition binaire entre dominants et dominés, hantées par l’idée que toute différence est nécessairement inégalité 22, elles en déduisent qu’on ne peut lutter contre la seconde sans abolir la première. "
      "22 « La hiérarchie ne vient pas après la division, elle vient avec – ou même un quart de seconde avant – comme intention. Les groupes sont créés dans le même moment et distincts et ordonnés hiérarchiquement. » Christine Delphy, Classer, dominer. Qui sont les autres ?, La fabrique, 2008. Pour le dire autrement, « Dans toute différence il y a déjà une contradiction, et la différence elle-même constitue une contradiction ». Mao, De la contradiction, 1957."

      Voilà une falsification, un fieffé mensonge, une calomnie caractérisée qui expriment ouvertement le point de bascule de l’ouvrage - qui explique le mépris souverain et l’hostilité envers les féministes (dont les critiques de la PMA et la GPA n’apparaissent jamais) et les LGBT qui en est la trame. La citation en elle-même est correcte : mais tout ce qui l’entoure vient lui prêter un sens tout autre que celui qu’elle a au sein du texte d’où elle est tirée. A croire qu’Escudero n’a rien lu de ce qui la précède ni ne la suit.
      Sa charge contre la PMA et la GPA est en fait dirigée contre la critique féministe radicale - ce féminisme, la critique des rapports de domination de genre, elle doit les emporter avec elle .
      Cette falsification ouverte de la critique féministe radicale, attaquée ici en la personne de Christine Delphy, Escudero et ceux qui le trouvent pertinent doivent en rendre compte .

      Ils ne le feront que si l’on ne cesse de leur demander cela en préalable à toute discussion.

      A ce jour, ils ne l’ont pas fait. Le mieux que j’ai eu comme réponse fut piteux. Sniadecki comme Tranbert avouent ne pas avoir lu Delphy. Tranbert m’explique naïvement qu’il n’a pas aimé Solanas. Sniadecki, lui, ou eux m’explique/nt que c’est pour cela qu’il/s ignore/nt mieux que moi de quoi il retourne. Que cette connaissance du sujet me rend incapable de comprendre Escudero.
      Il faut oser.
      Mais que leur reste-t-il, sinon s’enferrer toujours plus loin dans la compromission et la falsification ?

      Car ce sont là des questions qui fâchent, et tant de gens ont tellement renoncé à se fâcher. Ou on organisé leur pensée de façon à ne jamais connaître que des fâcheries confortables.

      Si on vient gentiment remercier Escudero d’avoir enquêté sur la PMA et l’industrie médicale, ou sur la pénibilité des misères bien peu tolérantes que quelques méchantes féministes et quelques affreux LGBT lui font, on n’aura jamais de réponse. Mais alors, il faut admettre qu’entre un calomniateur antiféministe et celleux dont il s’efforce de rendre le propos inintelligible, on a choisit son camp.

      @bug_in

      Quelle circonspection !

      #Escudero
      #PMO
      #PMA
      #article_11
      #complaisance
      #faussaire
      #antiféminisme
      #provocateur
      #Delphy
      #Tranbert
      #Sniadecki
      #La_décroissance
      #genre
      #LGBT
      #Féminisme_radical
      #essentialisme

    • @martin5 :

      Si l’on veut des réponses, il faut donc lui poser des questions. Mais pas des questions sur son enquête. Non, des questions sur ce qu’il a écrit. Il faut avoir le courage de confronter ses foutaises aux textes féministes radicaux qu’il prétend citer. Lui demander d’expliquer ce que signifie ce passage du chapitre 4 où il ne sait plus s’il faut défendre l’égalité ou les inégalités. Lui demander d’où sort le maoïsme qu’il prête à Delphy. Lui demander comment il trouve les inégalités sociales dans la nature. Lui demander ou commence et ou s’arrête selon lui l’artificiel, dans les comportements humains.

      Je suis tout à fait d’accord et ce sont plein de questions intéressantes et nécessaires. Mais pour ça justement : il faut les lui poser réellement, en face à face, en notant ses réponses sans coupures. S’engueuler par blogs ou tracts interposés, ça ne fait que monter en mayonnaise le ressentiment.

      (Sinon Sniadecki c’est le nom du site de Tranbert hein. :D. Et pour citer c’est « @ », pas « # » qui est pour classer.)

    • @Rastapopoulos

      OK, je corrige mes fautes de frappe.
      Pour Tranbert, je pensais bien qu’il pouvait être Sniadecki, mais comme je n’en étais pas sûr, j’ai fais le distingo. (Comme chez Article 11, je suis quasiment certain que c’est Mr PMO en personne qui est venu me parler de mon probable maoïsme... mais que ce soit lui ou un autre, je m’en fiche un peu. Je préfère des arguments solides apportés par un ou une anonyme à tout ce que l’on nous vend sur la foi d’une signature ou d’une réputation - même si j’ai aussi une signature, et certainement déjà une réputation qui la suit)

      Par ailleurs, je n’ai pas beaucoup de possibilité de me déplacer, et le gars est sans cesse en mouvement.
      J’ai donc pris la parole là où je le pouvais.

      Et pour tout dire, je suis plus qu’affligé par les dégâts que fait PMO avec ce bouquin. Cela fait longtemps que j’aimerais voir le début d’un dialogue et d’une confrontation critique entre la critique de l’essentialisme et par exemple le travail de critique de la biologie mené par B. Louart. Il me semble qu’il y aurait des choses à en tirer. Mais je n’ai pas eu la disponibilité d’esprit de m’y atteler moi-même.

      Et pour l’instant, on a pris la direction opposée.

      Du milieu anti-industriel est venue une grossière provocation anti-féministe. Par les temps qui courent, le backlash ressort partout où il trouve un terrain favorable.
      Il serait souhaitable que tous les anti-industriels ne se sentent pas aussi indéfectiblement liés à un « auteur PMO ». Que quelques uns entendent enfin que les hiérarchies et les inégalités ne sont pas des considérations extérieures à l’industrialisation du monde - ou seulement propres à la promouvoir.
      Mais sur la critique des inégalités sociales, ils ont un sacré retard. (Ce qui ne fait pas de la critique anti-industrielle une critique réactionnaire en soi à mes yeux, mais par contre, de ceux qui la défendent et la promeuvent, des gens prompts à défendre mordicus, confortablement adossés à leur conséquent corpus théorique, d’authentiques postures de dominants qui s’ignorent. De fait, je crains que leur caractère de théoriciens critiques et de critiques radicaux de longue date ne vienne rendre encore plus difficile la moindre prise de conscience)
      Je vois bien avec quelle spontanéité ils recourent au déni le plus héneaurme quand je les questionne là dessus, ou à chaque fois qu’ils sont interpellés à ce propos (ils l’ont beaucoup été, ces derniers temps) - ils semblent ne pas même imaginer que ce déni puisse être visible. Ils ne semblent pas imaginer l’ampleur de ce qu’ils ignorent confortablement, - à quoi ils se trouvent évidemment contribuer d’autant mieux. En fait, ils ne semblent pas imaginer que l’on puisse connaître et se tenir à jour de leur pensée depuis près de vingt ans, et celle des féministes radicales aussi. Que l’on puisse connaître un minimum des critique des rapports de domination et de la critique de l’aliénation technicienne et quelques autres par dessus le marché.
      En l’état, les juger toutes également à la fois très partielles et indispensables.
      Et se garder de venir faire ce qu’Escudero/PMO font : opposer frontalement la critique des rapports de domination à celle de la technique, prétendre que la première ne fait que produire l’objet de la seconde.

      Depuis plusieurs semaines, j’ai donc critiqué vertement Escudero, PMO, leur bouquin, et la tiédeur ou l’absence de réaction qu’ils suscitent. Mais je n’ai jamais prétendu étendre mon propos à « la critique anti industrielle » en soi. De même, j’ai déploré ses taches aveugles, ses faiblesses théoriques - le mythe de la nature et de l’artificialisation, par exemple.
      Mais je n’ai pas prétendu que son contenu était à jeter. Ou qu’elle était vouée à promouvoir comme le fait ce bouquin, et, de plus en plus ouvertement, PMO, la perpétuation des rapports de domination.
      Il faudrait que chez les anti-industriels, on puisse admettre que la question sociale est, si l’on peut dire, parlant de choses aussi aimables que les formes d’aliénation, de fausse consciences, d’états agentiques, de rapports de domination, etc, beaucoup plus riche, et complexe, que leur théorie ne le leur donne à penser.

      « Il faudrait ». Voeu pieux quand je l’écris ici.

      Cela, il n’y a qu’eux mêmes qui puissent le faire.

      Mais pour l’instant, ils se refusent de toute leurs forces à seulement l’envisager.

    • Cela fait longtemps que j’aimerais voir le début d’un dialogue et d’une confrontation critique entre la critique de l’essentialisme et par exemple le travail de critique de la biologie mené par B. Louart. Il me semble qu’il y aurait des choses à en tirer.

      cc @tranbert donc, ce serait effectivement intéressant.

      @intempestive, oui oui j’ai commencé à lire la page entière, mais il y a 175 commentaires, il est 14h30 et je n’ai pas encore mangé, je ne me suis pas encore lavé les cheveux, et je n’ai pas encore étendu le linge. Comme dirait Nuttea, trop peu de temps à vivre ici ! :D

    • @Rastapopoulos

      C’est gentil d’essayer, mais vu le mépris et la triste condescendance viriliste dont je me suis vu immédiatement gratifier par lui il y a quelque jours par ici, ou sur son site, je ne suis pas certain que le temps soit a la dispute intellectuelle franche et ouverte...
      (je n’ose écrire « féconde » , étant donné le noeud de la discorde actuelle)
      ni même qu’elle puisse être un jour possible.
      Comme l’écrivit Aude V, « le bouquin est clivant » - mais c’est que les clivages étaient déjà profonds, depuis longtemps.

      Il y a pourtant chez les « anti-industriels » (cette étiquette est lourde, mais je n’ai pas mieux sous la main) bien des gens qui valent mieux que le ramassis de niaiseries méprisantes et haineuses que cette pauvre provocation antiféministe les amène à soutenir, mieux que l’esprit de parti qui se manifeste là, mieux que ne pourrait le donner à penser l’ampleur des impensés essentialistes de leurs propres théories, qui se donne en spectacle à cette occasion.

    • @tranbert, je trouve quand même dommage de jouer les fanfarons outranciers (on peut faire encore pire, etc), au lieu, un jour ou l’autre, de clarifier clairement ce que tu (ou vous si l’écriture est à plusieurs) penses de telles ou telles revendications précises des (au pluriel) mouvements féministes, sans sous-entendus, ironies, etc.

      Je pense que certaines insultes à Escudero (et à celleux qui l’écoutent) vont trop loin. Mais dans le même temps, il est un peu normal de se voir reprocher d’être anti-ci anti-ça, lorsqu’on ne fait que des tracts ironiques, sans jamais (sauf pour « la » PMA elle-même) lister clairement ce qu’on l’on trouve bien ou mal (ou pour être moins catégorique, allant dans le bon sens ou dans le mauvais).

      Il ne s’agit pas forcément de ne montrer que patte blanche, « je suis un Gentil », etc. Cela peut évidemment être une liste contenant aussi « je suis contre telle revendication », mais au moins dans ce cas on sait clairement sur quelles bases on discute (si on discute encore…).

      C’est si compliqué que ça de dire clairement ce qu’on pense :
      – de l’homoparentalité ?
      – du masculinisme ambiant (les pères grutiers, etc) ?
      – de la famille moderne ?
      – de quelle est la limite entre « artificiel » et « naturel » ?
      – de ce que veut dire ou pas « naturel » ?
      – et surtout, en premier lieu et qui conditionne pas mal d’autres sujets : de la construction sociale des rôles et des personnalités ?

      C’est aussi le même type de problème pour les reprises par plusieurs médias ou groupes d’extrême droite. Il ne s’agit pas d’interdire quoi que ce soit, ces gens reprennent ce qu’ils veulent. Mais il n’est pas excessivement compliqué d’écrire de temps en temps un petit texte très clair, indiquant que telle reprise de propos est lu de travers, et qu’elle sert à argumenter pour un truc qu’on ne cautionne pas. Et même pourquoi pas argumenter les raisons pour lesquelles c’est lu de travers.

      Quel est le foutu intérêt d’entretenir la confusion, de laisser les gens dans le flou, au lieu de clarifier ?

      Le tract soi-disant anti-MPT + anti-gauche co-signé par PMO/Escudero est typique de l’enfonçage dans le flou au lieu de clarifier les choses. Sérieux, quand je le lis, je me dis surtout qu’ils critiquent légèrement la MPT (un paragraphe) pour surtout pouvoir taper certains mouvements de gauche dans la deuxième partie (tout le reste).

      C’est un exemple assez concret : la « critique » de la MPT dans ce tract, c’est uniquement le premier paragraphe ! Et le seul reproche, c’est que ces derniers ne critiquent la PMA que pour les lesbiennes. Donc, à priori, si la MPT était contre la PMA pour tout le monde, tout irait pour le mieux ?

      D’après moi, ce qui compte, c’est quand même en bonne partie pour quelles raisons on est contre toutes ou parties des PMA, que ce soit seulement pour les lesbiennes ou pour tout le monde. Si c’est parce que la Nature est bien faite, etc (je schématise, ok) et bien c’est une argumentation de merde et on ne doit pas s’en réjouir.

      Une dernière chose : un livre n’est pas un produit fini. Ce n’est qu’un support fixe pour un propos (moitié enquête, moitié point de vue) qui est fixé à un instant T. Cela pour dire que, sauf égo surdimensionné, l’auteur ne doit pas penser que 100% de ce qui a été écrit est correct ou même intéressant. On se trompe. Et on peut même se tromper sur certains points et avoir raison sur d’autres. Magique non ?
      Je ne trouve donc pas intéressant de faire les fiers, de montrer une attitude « on ne veut rien lâcher », de surenchérir aux insultes en répondant par de pire provocations… => Cour de récré…

      Des résolutions pour 2015 ?

    • @rastapopoulos

      Je répondais à @Martin5 qui répand partout où il le peut ses arguments confusionnistes et qui est sourd aux arguments qu’on lui oppose (voir les réponses qui lui sont faites sur la page d’Article 11 citée plus haut).

      A un moment, quant on voit défiler toujours les mêmes conneries, on n’a plus envie d’y répondre.

      Sans prétendre parler à la place d’Escudero ou de PMO, la plupart des critiques qui leur sont adressées sont de ce niveau.

      C’est si compliqué que ça de dire clairement ce qu’on pense :
      – de l’homoparentalité ?
      – du masculinisme ambiant (les pères grutiers, etc) ?
      – de la famille moderne ?
      – de quelle est la limite entre « artificiel » et « naturel » ?
      – de ce que veut dire ou pas « naturel » ?
      – et surtout, en premier lieu et qui conditionne pas mal d’autres sujets : de la construction sociale des rôles et des personnalités ?

      [...]

      Quel est le foutu intérêt d’entretenir la confusion, de laisser les gens dans le flou, au lieu de clarifier ?

      Et les « gens » en question, ils ne peuvent pas y réfléchir par eux mêmes aussi un peu aussi ? Sans projeter leurs phantasmes de domination et d’oppression sur les propos d’un auteur qui ne peut pas et ne veut pas parler en leur nom ?

      C’est incroyable : il faudrait tout dire ou rien, dissiper toutes les ambiguïtés et n’en laisser subsister aucune, se prononcer sur toutes les questions et répondre à toutes les objections ; bref, avoir un discours total ou se taire !

      Et quand bien même cela serait possible, il restera encore des « gens » pour vous le reprocher à n’en pas douter.

      Ma conclusion : avant d’écrire, beaucoup devraient apprendre d’abord à lire.

      Bonsoir

    • @tranbert

      C’est incroyable : il faudrait tout dire ou rien, dissiper toutes les ambiguïtés et n’en laisser subsister aucune, se prononcer sur toutes les questions et répondre à toutes les objections ; bref, avoir un discours total ou se taire !

      C’est un peu exagéré, non ? :D

      Je n’ai jamais prétendu cela : mes questions ont toutes un rapport à peu près direct avec le débat actuel sur les PMA et avec certaines argumentations du livre (ainsi qu’avec le contexte politique et social dans lequel s’inscrit ce débat : on ne discute pas dans l’ether).

      Donc oui, ces ambiguïté doivent à mon avis être dissipées (en les infirmant ou en les confirmant, peu importe, mais au moins que ce soit clair) si on veut critiquer les PMA (ou certaines) dans une optique d’émancipation.

    • C’est amusant, j’ai essentiellement posé avec insistance une question, qui me semble centrale, et éventuellement indifférente, en fait, à l’argument du bouquin.

      On est loin, me semble-t-il, d’une grotesque exigence d’ « avoir un avis sur tout ».

      Je l’ai posé justement parce que je prends la critique anti-industrielle au sérieux, et ceux qui l’élaborent pour des gens qui ont donné la preuve de leur capacité à effectuer un minimum d’effort intellectuel - quelles que soient les critiques que je puisse formuler à son endroit.

      Je l’ai posé, aussi, parce qu’aucune discussion ne me semble plus possible avec quiconque, à partir du moment où l’on se permet de réécrire, aussi grossièrement que le font Escudero ou PMO, les propos de celleux qu’on entend critiquer.

      Il se trouve que peu de gens semblent avoir lu assez attentivement ce bouquin pour voir cela. Il faut dire qu’il a déjà de quoi faire bondir à chaque paragraphe : la plupart des personnes sensibilisées un tant soit peu aux questions de genre, pour le dire très vite, auront saturé, question répulsion, bien avant le 4ème chapitre. Il m’a fallu quant à moi me contraindre assez péniblement à le lire, et à le relire plusieurs fois, pour dépasser un premier ressenti de profond malaise et de confusion.

      Une personne, chez Article 11, a tout de même relevé la même falsification de la pensée de Delphy, et l’a jugé également inacceptable ; elle a eu assez de sang froid pour développer longuement son argumentation, en des termes différents des miens.

      C’est pour cela que j’ai reposé cette question ailleurs. Et que je la reposerai encore s’il le faut. Il me semble assez lourd de conséquence de ne pas percevoir qu’il y a là un problème de fond.

      De fait, il ne me semble plus possible de parler avec quelqu’un qui est persuadé d’ entendre déjà "inégalité" quand je dis « différence ».
      Et ce que donne à lire Escudero, c’est qu’il n’existerait, même chez les féministes radicales, que cette seule manière, qui est la sienne, d’entendre la notion de "différence" . Simplement, pour retomber sur ses pattes, il prête aux féministes l’ambition, inepte, de vouloir les effacer , puisqu’elles s’en prennent aux inégalités.
      Hors quiconque les a lues avec un minimum d’attention sait que la critique radicale du sexisme repose entre autres sur le fait de remettre sur pied cette assertion bancale. Et de distinguer les notions sociales d’égalité et inégalité, qui proviennent de jugements de valeurs, des innombrables différences, disons, prudemment, « biologiques » observables entre des individus. (il y a déjà là matière à discussion, j’en conviens très volontiers)

      Quant à ce qu’écrit Delphy, c’est que le choix des caractères qui seront décrétés porteurs de signification se fait en même temps, ou après, la hiérarchisation. Autrement dit, qu’aucun caractère physique n’est en soi porteur du moindre sens. Et que toute « inégalité » peut être dite sociale.

      C’est un point de vue qu’on peut ne pas partager. On peut essayer d’argumenter contre.

      Mais Escudero ne se contente pas de dire qu’il ne partage pas ce point de vue.
      Il ne perd pas une ligne à « argumenter » quoi que ce soit contre.

      Dans son livre, ce point de vue n’existe pas.

      En lieu et place, il prétend faire dire à Delphy aussi que les inégalités seraient naturelles , mais il lui prête une sorte de rage égalitariste aveugle, qui lui ferait vouloir détruire une telle nature.
      Puis, au détour d’une note, il en fait une espèce de maoïste.

      Et moi, lecteur, je comprends alors pourquoi Escudero a intitulé son chapitre « les crimes de l’égalité ». Pourquoi une partie de ses « raisonnements » n’ont aucun sens - la différence y devient inégalité sans crier gare. L’égalité sociale y devient identité... et biologique qui plus est. 2+2 font 4, puis décembre, ou $&^£¤.
      Je comprends pourquoi son ironie m’était insupportable. Je comprends, en lisant cela qu’Escudero ne parle pas la même langue que moi - ce qui est ennuyeux mais pas irrémédiable, quand on est de bonne volonté. Qu’il parle benoîtement la langue du patriarcat la plus banale. Celle que nous apprenons tous.

      Mais surtout, je réalise qu’ il nie que la langue que je parle puisse exister - et là, cela devient plus problématique.

      Qu’il nie qu’une pensée qui est aussi la mienne existe. Parce que non seulement cette pensée est absente, mais son absence est effacée : il y a dans son livre un mannequin qui porte son nom, et qui ne parle pas cette langue qui est la mienne, mais celle d’Escudero, celle qu’il se plaît à lui prêter.
      Qu’il essaie de fait de nier que celleux qui portent cette pensée existent : puisqu’ils ne sont jamais plus, sous ses mots, que des pantins à qui il vient prêter les paroles qui lui conviennent. Que c’est par là mon existence, ce que je suis, ce que je vis, - et tant d’autres - qu’il nie.
      Comme il le fait, autrement, à nombreuses reprises, dans le reste de son texte.

      Si la critique anti-industrielle était un système d’équation, ce qu’écrit Escudero nous énoncerait tranquillement que nous nous trouverions hors du domaine des solutions.

      Il n’est pas le premier.

      Et la plupart des hommes blancs hétéros ne sont pas capables de percevoir cela. C’est pour l’essentiel ça, le privilège, Tranbert. Ce bouquin, c’est du privilège masculin hétéro en actes.
      Les femmes, les racisés, les lesbiennes, les trans, les homos, elleux le vivent tous et toutes d’une manière ou d’une autre. Pas besoin, pour elleux, que la catastrophe industrielle ait atteint son terme, ou soit seulement allée plus avant, pour que la vie puisse déjà être, d’une manière ou de plusieurs, bien plus invivable que celle des hommes, blancs, hétéros...

      Que l’extrême droite, que des Etatistes divers, que n’importe quel politicien, n’importe quel démocrate responsable se comporte ainsi, je m’en accommode. J’ai bien dû apprendre. Mais que pareille agression vienne de gens qui se disent « libertaires », préoccupés d’ « émancipation », voilà qui devient beaucoup trop proche et porteur d’une confusion dont je sais l’hostilité.
      Et lorsque cette agression est publiée avec le soutien du bateleur matamore et viriliste PMO, qui a ce moment là a déjà montré à plusieurs reprises sur quelle pente glissante il s’engageait, dans un bouquin qui affecte de ne faire que « critiquer la marchandisation de la reproduction », ou son "artificialisation’, je sais déjà qu’on n’en restera pas là, que tout cela aura des conséquences. Chez des individus que leur fréquentation des milieux « libertaires » aurait, jusque là, tenu un tout petit - pas beaucoup, mais c’était toujours ça - peu plus loin de la tentation de participer eux aussi à ce surcroît de négation et de mépris là.

      Ce livre est une provocation antiféministe. Une insulte à l’intelligence. Un crachat à la figure des féministes, des lesbiennes, des homosexuels, des femmes en général, des hommes et des garçons pas assez virils. Une grande claque dans le dos du patriarcat, clin d’oeil complice y compris.
      Une provocation qui jette de l’huile sur un feu qui n’en a pas besoin.
      Je vous en ficherai, Tranbert, des « fantasmes de domination et d’oppression » ! A constater l’ampleur de votre mépris pour ce que vous ne connaissez pas, je comprends mieux le ton de vos réponses précédentes. Comme cela vous va bien, après un tel déni de réalité, de prétendre venir donner des leçons de lecture !

      Mais j’ai préféré défendre ici en priorité une notion simple, fondamentale, celle d’honnêteté intellectuelle. Et la nécessité de s’être donné la peine de connaître et d’avoir compris de quoi il retournait, avant de prétendre aussi fallacieusement « critiquer » une pensée que l’on s’empresse de rendre méconnaissable. De fait, la critique féministe n’a quasiment jamais les honneurs d’une critique, nulle part. Et celleux qui font assaut de virilité, de féminin et de naturel n’ont jamais rien de plus empressé que de la travestir.

      La réponse que j’ai eu - en dehors de grands n’importe quoi, d’un mépris paternaliste surjoué (Venir prétendre m’expliquer doctement mon propre pseudonyme, ou le titre de mon propre article : peut-on me signifier plus clairement que l’on m’est personnellement hostile, et que l’on entend se défendre de moi en me tenant pour moins que rien ?), de dissimulation tardive derrière des auteurs qui n’avaient rien demandé, enfin, d’hallucinée paranoïa maoiste, tous provenant d’un troll qui m’est depuis quelques jours personnellement dédié sur Article 11, et que je soupçonne fortement d’être Mr PMO lui-même - la réponse qui fut la vôtre, c’est que ne pas connaitre la pensée de Delphy et des féministes radicales ça aiderait plutôt, en fait, vachement à comprendre ce qu’en disait Escudero . Sur un ton me signifiant clairement que mon questionnement ne serait jamais pris au sérieux.

      Et que si je trouvais ce livre mauvais, je n’avais plus qu’à laisser son auteur tranquille, et me reprocher plutôt de ne pas en avoir écrit un meilleur moi-même avant lui ! Ah oui, c’est sûr, je n’ai que ça à faire : consacrer mon temps à aller couper l’herbe sous le pied d’imbécilités d’un tel calibre, au prétexte qu’un Escudero serait bien susceptibles de les commettre, un monde renversé de les publier, PMO de les promouvoir, des anti-industriels de n’y rien trouver à redire, et un Tranbert me faire savoir qu’il est désormais trop tard pour me plaindre !

      Vous parlez d’un argument !

      Figurez-vous que je n’ai pas trouvé ça très satisfaisant, comme réponse. Intellectuellement parlant, cela m’a tout de même paru très pauvre, une fois soulevé la couche de mépris. A croire que mon propos ne mériterait pas qu’on y fatigue deux neurones.
      Viriliste et condescendant, assurément. Mais virilisme et condescendance vont de paire, et sont ce qu’il y a de plus banal en ce monde.

      Et puisque vous avez connaissance de l’étripage virtuel qui a eu lieu chez Article 11, Tranbert, je me demande comment vous pouvez oser prétendre qu’on m’y aurait « répondu », si ce n’est du haut du mépris auquel vous semblez décidé à me vouer. J’y ai certes assisté à une foule de messages de lecteurs qui professaient de leur empressement à ne surtout pas penser trop vite - 230 pages, des entretiens, tout ça c’est bien court, écoutons, lisons encore une fois ce que l’auteur a à nous dire avant de nous demander s’il ne serait pas encore trop tôt pour oser porter un jugement ? Et à une entreprise caractérisée de tentatives de me décrédibiliser, de faire diversion, de jeter tardivement des contre-feux, qui ne m’a d’ailleurs pas surpris plus que cela.
      Y avait-il là un seul argument sur le fond ? (je fais un bref inventaire) La ’’peur’’ (sic) ? Le classique « je ne suis pas lesbophobe, d’ailleurs je connais le nom d’une lesbienne » ? Mon supposé « maoïsme » (re-sic) ? (j’espère apprendre bientôt que j’ai été garde rouge, j’ai toujours rêvé d’aller en Chine) « Et pis d’abord d’autres que moi pensent aussi que les inégalités n’existent pas » ?

      La quantité ahurissante de déni (mais je reconnais la richesse des formes et variantes proposées : je n’ai guère éprouvé d’ennui à le lire, à ce jour) mobilisé depuis quelques jours ici et chez article 11 pour ne pas répondre à une question simple me semble tout de même des plus remarquables.

      Je me demande donc de quoi les anti-industriels peuvent avoir tant peur , pour refuser aussi obstinément, même mis le nez dans leur ignorance, de jamais entrer un tant soi peu dans le sujet de la critique féministe radicale, de faire l’effort de connaître ce que cette critique dit - si ce n’est sous la seule forme des surenchères de délires virilistes dont PMO nous gratifie.

      Je me demande vraiment à quelle espèce de pertinence critique les anti-industriels espèrent atteindre , en étant aujourd’hui réduits à recourir à pareils moyens pour, me semble-t-il, dissimuler leurs propres impensés théoriques. (parler d’émancipation et de libertaires - et de fantasmes de domination et d’oppression , il faut oser !)

      Comme je me demande, enfin, comment ils espèrent se protéger par les seuls dédain et mépris, de critiques qui leurs viennent, et leur viendront, de personnes dont la simple existence est un démenti quotidien à ce discours essentialiste qu’expose ingénument Escudero.

      Ce sont là de vraies questions.

      Aux deux dernières d’entre elles au moins, sinon aux trois, le temps se chargera de toute façon d’apporter une réponse. Mais il vaudrait certainement mieux pour ceux qu’elles concernent qu’ils assument de choisir eux-mêmes celles qu’ils veulent leur apporter.

    • Je lis, merci @intempestive, ceci dans le post que tu cites.

      Dans la vraie vie, les femmes sont quand même bien contentes d’avoir des solutions techniques qui leur permettent de ne pas avoir à subir les affres de l’enfantement de façon perpétuelle, elles n’ont pas attendu Escudero et sa clique pour militer pour une réappropriation respectueuse du geste médical et contre ses dérives capitalistes, mais elles ne le font pas pour revenir aux aiguilles à tricoter, hein. Sérieusement, vous devriez jeter un coup d’œil à « paye ton utérus », ça vous instruirait un peu sur de vraies exactions commises au nom de la technique au lieu de vous projeter dans le scénario Moebusien du Monde d’Edena que vous renvoie Escudero.

      Cela fait quelques mois que j’ai décidé de ne plus le perdre avec PMO que je pense arrogant et calamiteux depuis pourtant des années. Et maintenant la posture théatrale crispée d’Escudero et de PMO sur ce pamphlet tient du ridicule. Avec cette chute houleuse, vient la tristesse que nous sommes nombreux·ses à éprouver de voir semer tant de confusion depuis ces déclarés anti-industriels et anti-système avec une relecture du féminisme qui tient à la fois de l’ignorance du #mansplaining et du #déni_du_dominant. À croire qu’il n’y aurait de critique valable du système industriel que si l’on est anti-féministe ou que l’on hait les femmes suffisamment pour croire que leur ventre serait à dissoudre dans la libération des hommes. On pourrait passer outre si ils s’accordaient à corriger leurs erreurs mais leur entêtement est devenu pathologique et dangereux. Parce que tout anti-industriels qu’ils sont ils savent diffuser leurs idées largement, avec la théatralité qui sied, et qu’elles touchent pleins de petits décervelés qui lisent avec adoration leur dichotomie genrée du monde.

    • http://www.article11.info/?Numero-18-Des-cometes-et-de-leurs#forum39880

      6- EscudePMO et Pièces et Main d’Ero. Voilà pareil, on a bien compris que c’était pas les mêmes personnes, tout ça. Maintenant quand des gentes communiquent ensemble sur une question, assurent collectivement leur promo, hébergent l’un les écrits de l’autre, on va peut-être arrêter le petit jeu de « c’est pas lui qui l’a dit c’est eux ! ». En l’espèce, PMO a publié récemment une brochure qui dit bien ce qu’on avait de toute façon compris depuis longtemps : nous sommes tellement imbibées de libéralisme technototalitaire, surtout nous autres meufs trans qui avons essayé d’échapper à la place où la nature nous avais mises, qu’au fond il vaudrait mieux que nous n’existions pas, et que toute croissance quantitative ou qualitative de nous-mêmes doit être sévèrement combattue. Soit, ça se tient et c’est cohérent ; reste que si c’est le camp que vous choisissez dans la guerre sociale en cours, on va pas s’excuser de vous renvoyer l’ascenseur.

      Ah voila ! tu l’avais aussi repéré celui-ci intempestive ;)

    • Bon, ce matin j’ai réussi enfin à finir de tous les lire les commentaires sur A11, ceux pointés par @intempestive, et absolument tous les autres, ce qui ne fut pas de la tarte.

      En ce qui me concerne, j’ai décidé de répondre à Judy, dont j’ai trouvé les interventions intéressantes :
      http://www.article11.info/?Numero-18-Des-cometes-et-de-leurs#forum39972

      Qui m’a d’ailleurs répondu ensuite que mes arguments/propositions n’étaient pas débiles pour celleux qui se placent dans le cadre d’une critique techno (ce qui n’est pas forcément son cas, mais il/elle comprend).

      On arrive à discuter avec certaines personnes, tout de même. :D

    • Je mets quand même ici ma liste (qui ne se veut pas exhaustive, ce sont quelques propositions possibles) :

      – pour le droit clair, non-ambigu, à l’homo-parentalité
      – pour le don de sperme non-rémunéré et totalement anonyme, géré collectivement
      – pour l’accès gratuit pour toutes à ce sperme, sans condition de type de famille (couple hétéro ou lesbienne, et même femme célibataire), sans obliger à avoir une médicalisation disproportionnée (on peut demander l’aide raisonnable d’un médecin pour l’insérer sans pour autant faire des FIV horribles)
      – et au passage, pour l’ouverture à l’adoption pour tou⋅te⋅s et l’augmentation des moyens humains pour traiter ces dossiers d’adoptions qui mettent trop longtemps à se faire (car il ne s’agit pas de les faire avancer plus vite en les bâclant, mais en mettant plus de moyens)

    • Nous avons finalement choisi de le publier, tout en nous engageant à offrir un contrepoint argumenté dans le prochain (et dernier) numéro du journal. [Il s’agira a priori d’un entretien avec Aude Vidal et Aude Vincent.]

      \o/
      cc @aude_v et @lan02

      La discussion n’est pas close et les lignes peuvent bouger. À propos du marché de la reproduction, il n’est peut-être pas trop tard pour développer une critique du capitalisme et des technologies, ainsi que pour imaginer de nouveaux champs des possibles qui ne soient pas réactionnaires. En chantier.

      Au passage : cette conversation est longue et intéressante, il y a eu des choses de dites et des URL utiles, et personne ne l’a encore mis en favori ? :)

    • Moi, mon petit texte est près, il faut que je vais le transmettre a Aude du coup, et je le publierai sur mon blog, le soir de la venue de l’auteur a Montpellier (Vendredi donc).
      Si tu veux je peux aussi te le communiquer @rastapopoulos (il me faudrait ton courriel, je sais plus si ta le mien : bugin@no-log.org). Mon texte cependant n’a rien d’extraordinaire, et j’ai fait au plus court, et j’ai laissé passer des trucs avec lesquels j’étais aussi en désaccord mais qui ne sont pas centraux (a mon avis).

    • @bug_in

      Joli travail de synthèse.

      (quelques erreurs de saisie à corriger)

      Il y aurait pour moi matière à discuter et à préciser plus avant, (par exemple, prendre en compte le caractère de provocation délibérée et assumée de l’ouvrage comme de la tournée qui a suivi, manifesté aussi par le genre de mépris abyssal envers les critiques dont ont fait preuve jusqu’ici ses soutiens, me semble tout de même participer de l’intelligence à la fois des rapports de force présents, comme de la profondeur des impensés théoriques et du complexe de supériorité qui semble affliger l’auteur et ceux de ses amis anti-industriels qui sont intervenus ; mais ce n’est pas le seul point).

      Dans l’immédiat, il me semble bien plus important que vous ayez écrit ce résumé clair et concis des problèmes que pose l’étroitesse et l’aveuglement du point de vue « anti-industriel » tel qu’il s’est manifesté ces derniers mois, et que vous ayez mis en évidence la superficialité de la « radicalité critique » à laquelle l’auteur et ses amis ont prétendu.

      Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je le relaierai depuis mon blog, en compagnie de celui d’Aude V.

  • De l’articulation nécessaire

    « Ce qui est commun aux trois oppressions (que sont celles des femmes, des non-blancs et des homosexuels), c’est que chacune divise l’ensemble de la société, l’ensemble de la population, en deux catégories, en deux camps. Mais chacune crée sa propre ligne de partage et divise la même population de départ - ici on dira la population vivant sur les territoires français - de façon différente. Les principes de division étant différents, les groupes dominés et dominants constitués par un principe ne sont pas les mêmes que ceux constitués par un autre. Mais parce qu’il s’agit toujours de la même population de départ, et que chaque division est exhaustive, chaque groupe dominant et chaque groupe dominé par un principe est à nouveau disséqué par le deuxième, puis par le troisième principe de division. Ceci aboutit à ce que chaque personne est nécessairement classée en femme ou homme, mais aussi nécessairement en non-Blanche ou Blanche, et nécessairement aussi en homosexuelle ou hétérosexuelle. Ainsi on peut être dans le groupe dominé d’une division, dans le groupe dominant d’une autre et à nouveau dans le groupe dominé d’une troisième, comme on peut être dominé dans les trois divisions ou dominant dans les trois. L’#articulation, l’imbrication ou l’intrication de ces différentes oppressions, la combinatoire qui résulte de leurs croisements, sont l’un des grands sujets de la sociologie, en particulier de la sociologie féministe. » (Christine #Delphy, Classer, dominer : qui sont les « autres »)