• Crèches : « La démarchandisation de la petite enfance apparaît comme une impérieuse nécessité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/24/creches-la-demarchandisation-de-la-petite-enfance-apparait-comme-une-imperie

    La multiplication des incidents, dont le décès d’une fillette survenu dans une #crèche lyonnaise en juin, a mis en lumière les dérives de l’ouverture de ce secteur aux acteurs privés lucratifs. Préalable à l’élaboration d’un véritable service public de la petite enfance, le député LFI-Nupes William Martinet réclame, dans une tribune au « Monde », l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire.

    Les Clochettes, La Maison des kangourous, Lapin et compagnie… Ce sont de doux noms qu’arborent les vitrines des #crèches_privée_ lucratives, où sont déposés, tous les matins, près de cent mille jeunes #enfants. En arrière-boutique, l’ambiance est moins féerique.
    Des #fonds_d’investissement capitalisés à hauteur de plusieurs milliards d’euros tirent les ficelles. Dans le portefeuille de ces fonds, les crèches cohabitent avec des pipelines en mer du Nord, une autoroute en Pologne ou encore de la fibre optique au Pays-Bas. Entre ces activités, un seul point commun : l’exigence d’un haut niveau de rentabilité pour satisfaire les investisseurs.

    Jusqu’à récemment, le business des crèches agissait dans l’ombre. Mais la multiplication des incidents, dont le drame qui coûta la vie à une fillette dans une crèche lyonnaise en juin, a fini par attirer l’attention. Rien qu’en cette rentrée deux livres-enquêtes accumulent les témoignages et décrivent un système où la recherche de profit conduit à la « #maltraitance économique » des enfants : des repas rationnés, des couches qui ne sont pas changées, des professionnelles épuisées, en sous-effectif et insuffisamment qualifiées. Les témoignages sont glaçants et inquiètent, à juste titre, les parents.

    Généreux crédit d’impôt

    Ces scandales sont l’aboutissement d’un long processus. Il y a vingt ans, les pouvoirs publics ont fait le choix d’ouvrir le secteur de la petite enfance aux acteurs privés lucratifs. Concrètement, les caisses d’allocations familiales (CAF) ont été sommées de financer indifféremment gestionnaires publics et privés. Un généreux #crédit_d’impôt a été créé pour compléter le modèle économique des entreprises de crèches. C’est le paradoxe de cette privatisation : le business des crèches se développe parce qu’il est biberonné à l’#argent_public.

    Aujourd’hui, la marchandisation de la #petite_enfance est un train fou que rien ne semble arrêter. Les gouvernements successifs, incapables de répondre à la pénurie de modes de garde, y ont vu un moyen de se décharger de leur responsabilité. Les entreprises de crèches se sont engouffrées dans un système qui leur assurait un haut niveau de profitabilité, jusqu’à 40 %, selon un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) publié en 2017.

    Résultat, depuis dix ans, l’essentiel des places de crèches ouvertes l’a été par le secteur privé lucratif. Autant d’argent public gâché car utilisé au profit d’une machine à cash plutôt que de l’épanouissement des jeunes enfants.
    Le lobby des entreprises de crèche n’a eu de cesse de revendiquer, d’obtenir et de mettre en œuvre avec empressement des normes plus faibles, plus souples, moins « contraignantes ». Le résultat est un grand nivellement par le bas, y compris chez certaines collectivités qui ont opportunément sous-traité au privé pour réduire leurs dépenses. La dégradation des conditions d’accueil a été encouragée par la difficulté de la protection maternelle infantile (#PMI) à exercer sa mission de contrôle sur un secteur privé en plein boom.

    Si les enfants sont les premières victimes de ce business, les professionnelles n’en subissent pas moins les conséquences. Elles sont presque exclusivement des #femmes, majoritairement payées au smic, aux conditions de travail épuisantes, mises malgré elles dans la position de rouage d’une machine maltraitante.

    Transparence

    Dans le privé lucratif, une #auxiliaire_de_puériculture avec dix ans d’ancienneté travaille pour un salaire inférieur de 8,1 % à celui du secteur associatif et de 12,6 % à celui du public. Il faut rendre hommage à ces femmes qui, dans leur extrême majorité, malgré les difficultés de leurs conditions de travail, s’efforcent de protéger les enfants de la pression financière qui pèse sur leurs épaules.

    La #démarchandisation de la petite enfance apparaît désormais comme une impérieuse nécessité. Il est temps de construire un véritable service public, gratuit, capable de répondre aux attentes des familles, organisé pour répondre aux besoins des enfants et s’appuyant sur des professionnelles qualifiées et enfin valorisées.

    Pour corriger ce système et entamer une transition, il faut d’abord en faire toute la transparence. Une demande de commission d’enquête parlementaire a été déposée dès le mois d’avril par le groupe parlementaire La France insoumise. Elle peut devenir une démarche transpartisane, faisant écho à l’émotion qui s’est exprimée dans l’ensemble des groupes politiques.

    Les jeunes enfants ne parlent pas, ou si peu, lorsqu’ils subissent des maltraitances. Mais grâce au témoignage des #parents et aux enquêtes des journalistes, désormais, nous savons. Ne nous rendons pas complices en détournant le regard. Agissons.

    aussi :
    Petite enfance : un rapport de l’Igas alerte sur la « maltraitance institutionnelle » pesant sur le personnel des crèches
    « Après le scandale des Ehpad, assurons-nous du bien-être des #bébés accueillis »
    Crèches : le secteur privé lucratif dans le viseur de deux sévères #livres-enquêtes
    « Nos crèches brûlent, et le président de la République regarde ailleurs »

    #machine_à_cash #salaire #travail_des_femmes #femmes

  • La crainte d’un « Orpéa » des crèches privées électrise lobbyistes et politiques - La Lettre A
    https://www.lalettrea.fr/action-publique_lobbying/2023/08/30/la-crainte-d-un-orpea-des-creches-privees-electrise-lobbyistes-et-politiqu

    Trois livres, dont celui du journaliste Victor Castanet, rendu célèbre par son enquête sur les Ehpad d’Orpéa, menacent les grands réseaux de crèches privées. La ministre des solidarités Aurore Bergé prépare sa réplique.

    Crèches : comment l’essor de groupes privés a bousculé le secteur de la #petite_enfance
    https://www.francetvinfo.fr/societe/education/enquete-franceinfo-creches-comment-l-essor-de-groupes-prives-a-bouscule

    Les méthodes des établissements privés, arrivés en France au début des années 2000 et boostés par des subventions publiques, sont de plus en plus critiquées.

    Doris Aquilina a mis du temps à identifier le problème. « Depuis plusieurs mois, ma fille avait très faim quand je venais la récupérer. Elle réclamait du lait, des gâteaux », explique-t-elle, nerveuse. Début 2023, elle se renseigne auprès d’autres parents, qui partagent le constat : leurs enfants sont aussi affamés en sortant de la crèche.

    Ils demandent alors des comptes à cet établissement du réseau Les Petits Chaperons Rouges, à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Le compte rendu d’une réunion entre les parents et la crèche, que franceinfo s’est procuré, précise qu’il y a eu, sur le dernier trimestre 2022, « 23 jours avec des commandes [de repas] inférieures » au nombre d’enfants accueillis. Soit un jour sur trois où il manquait des repas sur cette période. Le groupe a reconnu le problème et licencié la directrice incriminée. Plusieurs parents ont porté plainte pour « maltraitances ». Contactée, l’entreprise assure qu’il s’agit d’"une erreur humaine et exclusivement d’un manquement professionnel de la directrice de l’établissement", précisant qu’une « enquête [interne] a été diligentée et [que] le problème a été résolu ».

    Ces dysfonctionnements sont loin d’être isolés, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), https://igas.gouv.fr/Qualite-de-l-accueil-et-prevention-de-la-maltraitance-institutionnelle-dan commandé après l’empoisonnement mortel, en juin 2022, d’une petite fille à Lyon dans une crèche #People&Baby. « Les #maltraitances individuelles ne peuvent être détachées de la maltraitance institutionnelle », pointe le document, qui dresse un parallèle avec la logique de rentabilité dénoncée dans les Ehpad. Le secteur des crèches serait lui aussi « marqué par la domination de grands groupes engagés dans des stratégies de croissance ambitieuses », peut-on lire encore. Les auteurs relèvent la responsabilité d’entreprises privées, sans les nommer, dans la « dégradation progressive de la qualité d’accueil au profit de logiques financières ».

    En 2004, la fin du monopole du public pour les crèches [gvt Chirac/Raffarin]

    Les crèches privées connaissent « une croissance à deux chiffres depuis 2005 », selon un rapport de Matignon (PDF) de 2021 https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/282578.pdf. Elles ne représentent pourtant que 20% des places en accueil collectif, soit 80 000 places sur plus de 420 000 au total. Mais depuis 2013, le privé contribue « à l’essentiel des créations de places » dans l’Hexagone, voire « à la quasi-totalité ».

    Le pionnier du secteur s’appelle Jean-Emmanuel Rodocanachi. A la fin des années 1990, ce banquier d’affaires décide d’importer en France le concept de crèches d’entreprises, qu’il a découvert aux Etats-Unis. Il crée le groupe Grandir et les établissements #Les_Petits_Chaperons_Rouges. La première crèche inter-entreprises de France ouvre à l’été 2004, à Orly (Val-de-Marne), dans une zone d’activité tertiaire où les parents n’avaient pas de solutions de garde. « Il y avait de grandes entreprises présentes, comme Danone ou Corsair », raconte Jean-Emmanuel Rodocanachi au magazine Dynamique entrepreneuriale.

    La pénurie de places en crèches est alors un problème criant en France et la possibilité de déléguer au secteur privé pour en créer de nouvelles apparaît comme une solution. Cette même année, le gouvernement lève le monopole du public. Dès lors, de nouveaux acteurs investissent le créneau, à l’image des frères Rodolphe et Edouard Carle, qui créent #Babilou, devenu l’un des leaders mondiaux du secteur avec 1 100 établissements dans une douzaine de pays et un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros, selon La Tribune.$

    Une évolution de la législation qui a favorisé le boom du privé

    Ce développement spectaculaire est facilité par la création, en 2004, du crédit d’impôt famille (CIF), qui permet aux crèches privées d’accéder aux subventions publiques. L’opération est simple : lorsqu’une entreprise réserve des places en crèche pour l’un de ses salariés, l’Etat subventionne 50% du coût de la réservation. En y ajoutant les déductions de charges liées à cette dépense, l’Etat finance plus de 80% du coût de la place en crèche. L’employeur ne supporte que 16,7% du coût total.

    Deux duos, chacun composé d’un entrepreneur et d’une puéricultrice, entrent alors sur ce marché : Christophe Durieux et sa compagne, Odile Broglin, lancent People&Baby et, deux ans plus tard, Sylvain Forestier et Antonia Ryckbosch fondent La Maison Bleue. Les premiers réalisent aujourd’hui plus de 86 millions d’euros de chiffre d’affaires et revendiquent 14 000 places dans des crèches. Les seconds ont atteint 250 millions d’euros de chiffres d’affaires et 10 000 enfants accueillis chaque jour partout en France.

    Ces quatre groupes – Grandir/Les Petits Chaperons Rouges, Babilou, People&Baby et La Maison Bleue – ont d’abord proposé des solutions de crèches à des grandes entreprises et des zones industrielles. Mais une directive européenne de 2004 leur a aussi permis de répondre aux appels d’offres des collectivités locales, les mettant directement en concurrence avec les associations. Associations qui disposent de « conventions collectives fortes en matière de protection des salariés, ce qui n’est pas le cas des réseaux privés lucratifs », estime Julie Marty-Pichon, porte-parole du collectif Pas de bébés à la consigne. Dans cette course aux marchés publics, leur puissance économique confère aux crèches privées un avantage de taille. « Les démarches de réponse aux appels d’offres sont lourdes et les entreprises ont les moyens logistiques et humains d’y répondre de manière efficace, tout en proposant des tarifs absolument imbattables », poursuit Julie Marty-Pichon.

    Ces groupes privés n’en sont pas moins dépendants des financements publics. En 2017, une revue (PDF) de dépenses de l’Inspection générale des affaires sociales et des finances (Igas-IGF) affirme même : « De tels niveaux de rentabilité sont contestables, dans la mesure où ils sont atteints à l’appui d’une forte mobilisation des financements publics, en particulier du CIF. » Pour les inspections, « ces schémas aboutissent à subventionner une place bien au-delà de son coût de revient pour le gestionnaire ». Pour un coût de revient d’environ 16 000 euros par place, le coût pour les finances publiques peut dépasser 20 000 euros et même approcher 24 000 euros dans certains cas (page 55 du rapport).

    (un mécanisme analogue à celui mis en place depuis pour fiancer l’enseignement supérieur privé par l’#apprentissage)

    #crèches #Enfants #crèches_privées

  • #Belgique, #Flandre : En 5 ans, la justice a enquêté sur 14 décès après des incidents dans des crèches Flandreinfo.be - L’Actu de Flandre
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/06/17/en-5-ans-la-justice-a-enquete-sur-14-deces-apres-des-incidents

    Au cours des cinq dernières années, la justice a enquêté sur 14 décès et 24 lésions cérébrales sur des enfants, qui pourraient être liés à un incident survenu dans une crèche en Flandre. Cette information a été donnée à la Commission d’enquête du Parlement flamand sur les problèmes dans les milieux de l’accueil à la petite enfance, a indiqué la députée Freya Saeys ce vendredi dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. Dans deux cas, l’enquête a mené à une condamnation. Saeys souligne que les dossiers n’ont pas toujours mené à une surveillance accrue des crèches concernées.


    Pour certains cas de décès d’enfants, il est aussi question de mort subite, mais les chiffres inquiètent tout de même la parlementaire Freya Saeys. Elle soupçonne aussi des lacunes dans les suites qui ont été données à ces incidents. Il y a par exemple un décès survenu en 2019, pour lequel l’inspection des soins n’est toujours pas passée sur le lieu concerné, précise Freya Saeys (photo). Dans d’autres cas, l’avis sur les suites à donner ne connaît tout simplement pas de lendemain.

    Les enquêtes judiciaires de ces cinq dernières années n’ont abouti que dans deux cas à un jugement. Il est en effet souvent difficile de prouver où précisément les faits se sont déroulés et quelles personnes étaient impliquées. La Commission parlementaire poursuivait ses travaux ce vendredi. Lundi, c’est l’ancien ministre flamand du Bien-être, Wouter Beke, qui sera entendu. La Commission entamera ensuite la rédaction de son rapport final.

    Déjà 130 situations de danger signalées cette année
    Ce vendredi, l’Agence Opgroeien (qui comprend Kind & Gezin) passait à nouveau devant la Commission parlementaire, pour la troisième fois déjà. Ses responsables Katrien Verhegge (photo) et Ariane Van den Berghe devaient y répondre aux questions des députés. Elles leur ont notamment indiqué que depuis le début de cette année quelque 130 situations de danger dans l’accueil à la petite enfance ont été signalées à l’Agence Grandir. Cela représente 80% du total des situations recensées l’an dernier, et déjà davantage que l’ensemble des cas signalés les années précédentes.

    Selon Katrien Verhegge, ces chiffres donnent une fausse image de la situation. Depuis le décès d’un bébé à la crèche ‘t Sloeberhuisje (région gantoise) il y a quelques mois, les médias attacheraient nettement plus d’attention aux fermetures de crèches suite à des situations de danger, ce qui donne l’impression que les cas se multiplient. « Il y a légèrement plus d’interventions, mais nous ne suspendons pas davantage de crèches qu’auparavant ».

    Le nombre de dénonciations de situations dangereuses a par contre augmenté, pour atteindre 130 signalements déjà cette année. Katrien Verhegge estime que la crise actuelle dans le secteur joue un rôle dans cette vigilance accrue.

    L’administratrice-générale de l’Agence Opgroeien admettait par contre ce vendredi avoir commis une erreur dans le dossier de la gardienne de Furnes, dont la crèche a été fermée tout récemment après qu’un enfant ait déjà passé plusieurs semaines à l’hôpital, présentant des symptômes du bébé secoué. Cette crèche était reprise sur la liste d’une soixantaine de crèches qui avaient été réexaminées par l’inspection. Mais la ministre de tutelle Hilde Crevits n’en aurait pas été informée correctement et la crèche de Furnes avait alors reçu une évaluation « verte » lui permettant de reprendre son activité alors que l’évaluation était encore en cours.

    Katrien Verhegge reconnaissait devant la Commission parlementaire ce vendredi avoir commis l’erreur de ne pas communiquer à la ministre Crevits qu’une perquisition avait eu lieu à la crèche de Furnes. « Je comprends que la ministre était furieuse. Nous nous sommes excusées et signalerons à l’avenir toutes les perquisitions ». Au cours de la séance, plusieurs membres de la Commission ont cependant mis en question la position de Katrien Verhegge à la tête de l’Agence Opgroeien.

    #Bébés #petite_enfance #Crèches #judiciaire #bébé_secoué

  • Coronavirus en Belgique : quand arrêterons-nous ce cirque ? Association des Médecins de Famille de Soignies
    https://www.rtbf.be/article/coronavirus-en-belgique-quand-arreterons-nous-ce-cirque-10926345

    Mesdames et messieurs les ministres, chers élus, chers hommes politiques,

    Cette lettre fait écho à la lettre ouverte parue dans Le Vif le 24 décembre dernier https://www.levif.be/actualite/belgique/nous-sommes-le-23-decembre-et-%20dans-l-air-flotte-l-incomprehension-la-plus-t intitulée « Nous sommes le 23 décembre et dans l’air flotte l’incompréhension la plus totale ».

    Force est de constater que la précédente carte blanche n’a pas trouvé grand intérêt à vos yeux, puisqu’un mois plus tard, la situation s’est dégradée et la société actuelle est plongée dans le chaos (prévisible). Pour rappel : le 23 décembre, nous vous implorions d’arrêter le testing massif…

    Or celui a explosé de manière exponentielle, avec les conséquences qu’on lui connaît : l’école a repris depuis dix jours et les classes ferment les unes à la suite des autres, punissant une fois de plus les enfants. Les entreprises, tous secteurs confondus, sont paralysées par la légion d’employés en arrêt de travail.

    Le montant colossal investi dans cette stratégie est une pure perte ! De plus ce testing de masse mobilise des infirmiers qui font cruellement défaut dans les structures hospitalières et sature les laboratoires. Puisqu’une grande partie de la population est vaccinée, et que l’immunité collective tend à croître, puisque 99% des patients contaminés ne passeront heureusement pas par la case « Hôpital », puisque les courbes de contamination continuent d’augmenter (malgré le testing), puisque les masques dans les écoles n’ont pas freiné la progression des contaminations, puisque le nombre de patients aux soins intensifs tend actuellement à diminuer… Pourquoi ne pas arrêter cette stratégie dépourvue de bon sens ?

    L’humilité de reconnaître que certaines mesures n’ont pas été efficaces n’est pas un défaut ! Loin de nous l’idée de vouloir minimiser cette épidémie. Cependant, le COVID provoque actuellement chez l’adulte essentiellement des symptômes mineurs, allant d’une banale virose respiratoire à un état grippal plus marqué. Parfois il se complique de surinfection respiratoire dont les traitements sont bien maîtrisés (antibiothérapie et corticothérapie en ambulatoire).

    Le principe même de la médecine est « ne pas soigner un résultat mais un patient, en fonction de son état clinique ». Aujourd’hui, la médecine générale est trop souvent contrainte à faire l’inverse : soigner des résultats (frottis positifs, sans même voir le malade) et non plus des patients, parce que cette stratégie s’appuie sur des chiffres.

    Il est devenu exceptionnel que l’état clinique d’un patient contaminé justifie un arrêt aussi long que celui que vous préconisez !
    Revenons au bon sens et à la logique d’avant Covid : « si vous présentez des symptômes respiratoires, présentez-vous en consultation de médecine générale, un arrêt de quelques jours et un traitement adéquat sera préconisé. »

    Si nous devions extrapoler cette situation à la période « d’avant la pandémie », en faisant une comparaison aux états grippaux, cela reviendrait à dire que chaque patient « grippé » de même que son entourage aurait dû subir un test à la recherche du virus de la grippe et bénéficierait d’un certificat de 7 jours minimum ? Où allons-nous ?

    Nous demandons, nous, médecins généralistes de reprendre la main sur l’indication de testing, (et donc de stopper l’accès libre aux demandes de tests PCR sur la plateforme masante.be), de cesser urgemment les autotests qui n’ont pour but que d’accentuer la paranoïa et la névrose collective, de renflouer les caisses de certains, et de donner l’illusion d’être faussement négatifs.

    Nous, médecins généralistes, exigeons de ne réserver ces indications de testing qu’aux patients présentant des symptômes sévères (admission aux urgences) ou présentant des facteurs de co-morbidité (diabète, obésité, dialyse…)

    La médecine générale, de première ligne, est un précieux atout pour progresser vers la sortie de crise. Nous pouvons sensibiliser, informer, soigner, dépister les facteurs de risque et réserver les indications de test à nos patients les plus fragiles.

    Or, cette médecine de première ligne s’épuise, tous les signaux sont rouges, les généralistes saturent sous une charge de travail administratif croissante depuis deux ans. L’absence de valorisation du métier et la pression croissante liée à la pandémie sont en train d’user la profession.

    Nous, médecins généralistes, ne tiendrons plus la cadence longtemps : vous voilà prévenus ! Un certain nombre d’entre nous ont déjà lâché cette profession, d’épuisement, de lassitude, de dégoût…

    De plus, la stratégie actuelle crée des fractures énormes. Posez la question aux centaines de milliers de patients qui se présentent chaque jour dans les centres de testing de Belgique : « Qui réalise encore ce test pour limiter l’épidémie ? »

    À dire vrai, les motivations de testing sont essentiellement d’ordre individuel : « Je dois aller au restaurant ce soir avec des amis… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de guérison qui rendra mon CST valable pendant 6 mois… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de dix jours de repos… », « Docteur, je suis encore fatigué (après le certificat de dix jours) pouvez-vous me prolonger d’une semaine ? », « Docteur, mon fils est positif mais il va bien, pouvez-vous me couvrir toute la famille ? »

    La liste d’exemples est interminable.

    Voulons-nous continuer d’entretenir une société autocentrée, nombriliste, et dénuée de sens ? Plus personne ne réfléchit encore en termes d’épidémie et de contagion. Chacun pense à son petit confort personnel. Il est urgent que vous conviez à la table des concertations des représentants de terrain : infirmiers, urgentistes, généralistes, enseignants…

    Évoquons la situation dramatique des écoles et des crèches : vous avez imposé le port du masque dans les écoles dès l’âge de 6 ans (un âge où l’apprentissage crucial passe par le verbal, l’expression, la sensibilité) cette mesure n’a pas prouvé d’efficacité dans la diminution des transmissions.

    Pire encore, les écoles ferment. Qui voulez-vous protéger ? Les professeurs ? Ceux-ci peuvent respecter les gestes barrière, porter un masque, et sont en grande partie vaccinés. Ils souffrent et font de leur mieux pour essayer de continuer à enseigner dans des conditions difficiles.

    Cela va sans dire qu’en arrêtant le testing invasif de nos enfants et en les soignant de manière adéquate c’est-à-dire en fonction de leurs symptômes (pour rappel, à cet âge, essentiellement un nez qui coule) nous pourrions maintenir l’enseignement en fonction comme lors des périodes endémiques de grippe et autres petits virus respiratoires.

    Pour citer un ami : « À force de vouloir ménager les plus réfractaires, et par conséquent de faire preuve d’un attentisme coupable, puis de nous révéler incapables d’adapter les protocoles rapidement en fonction de l’évolution épidémiologique, on continue de sacrifier la scolarité des plus jeunes, soit l’essence même de la construction de ces futurs adultes. Nous sommes responsables de la mise en péril de leur avenir. »

    Les jeunes adultes, les ados, les enfants, sont dans une souffrance incommensurable liée à cette crise. Cela n’a pas l’air de vous émouvoir. Ils en portent trop souvent le poids de la culpabilité : « si tu ne mets pas ton masque, tu vas donner le Covid à tes parents »…

    Nous avons respecté vos règles, nous avons opté pour une vaccination de masse, et ce, pour revenir à la fermeture des classes deux ans après le début de cette pandémie ? C’est grave parce que vos mesures parviennent à nous faire douter du bon sens scientifique.

    Il devient dès lors difficile d’appliquer au quotidien vos mesures dans lesquelles nous ne croyons plus. Il n’est plus à prouver aujourd’hui que la vaccination réduit drastiquement le risque de finir aux soins intensifs, mais, s’il fallait préserver un autre avantage prioritaire à cette vaccination ce serait la garantie que nos enfants, nos jeunes adultes puissent vivre et grandir de la manière la plus sereine possible.

    Chers directeurs d’école et de crèches, refusez de fermer vos établissements ! Chers parents, n’allez pas tester vos enfants pour le moindre symptôme respiratoire banal.

    Chers médecins généralistes, continuez à rassurer vos patients et à restaurer un peu de logique dans la prise en charge de nos malades. Tous ensemble : soyons vigilants par rapport à nos aînés, nos « plus fragiles », gardons les gestes barrières et consultons notre médecin généraliste si des symptômes apparaissent.

    Chers hommes et femmes politiques, prenez vos responsabilités rapidement, adaptez les mesures, soyez un peu plus à l’écoute de la réalité de terrain. Car s’il fallait rappeler la situation des hôpitaux à l’heure actuelle : ils sont débordés oui, les soignants sont épuisés, pas exclusivement à cause de la surcharge Covid mais surtout par manque d’effectifs. Notre capacité d’accueil hospitalière actuelle est moins performante qu’en début de crise (et ce point-là était à anticiper depuis longtemps).
    L’argent dépensé en testing inefficace est à réinvestir dans l’aide aux soignants, aux hôpitaux, aux dispositifs de soins de première ligne. Et s’il fallait évoquer l’épineuse question de l’obligation vaccinale : imposez-la aux plus de 65 ans, aux patients « à risque », puisque la saturation des lits en soins intensifs est proportionnellement corrélée à l’âge et aux facteurs de co-morbidité.

    Continuons à sensibiliser les autres patients sur les avantages de la vaccination, et des gestes barrières. Mais de grâce, relançons la société. Cela ne sera possible que si la peur, la panique, la recherche absolue de coupables s’estompe pour laisser place au bon sens ! Vous en êtes les premiers garants. Tout reste à faire.

    Au nom de l’Association des Médecins de Famille de Soignies,
    Dr G. Fraiteur, médecin généraliste à Soignies
    Dr Nadège Vandystadt, Neufvilles
    Dr Séverine Jérôme, Soignies

    #Docteurs #Médecins #école #entreprises #crèches #argent #gaspillage #testing #grippe #politique #soignantes #soignants #Experts #Pandémie #parlement #Scientifiques contre les #charlatans #confinement #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé #médias

  • #Préavis_de_grève du 1er au 30 avril 2020

    Madame et Messieurs les Ministres,

    Profitant de la pandémie #COVID-19, le gouvernement, au travers de la loi dite d’#urgence_sanitaire, fait le choix des #mesures_antisociales au détriment de la #solidarité et de la vie des #salariés, de ceux qui se battent avec courage contre l’#épidémie.

    Par les #dérogations_antidémocratiques qu’elle impose, par les attaques au statut et au #droit_du_travail qu’elle soutient, par l’effort qu’elle fait peser toujours sur les mêmes, la #loi_d’urgence_sanitaire nous inquiète pour aujourd’hui et pour la suite.

    Le gouvernement découvre que les agents de la #Fonction_publique, mise à mal par vos politiques d’#austérité dénoncées par la Fédération CGT des Services publics depuis des années, sont essentiels.
    Ce sont aux agents dans les #écoles, les #crèches, aux #égoutiers, aux #agents_du_traitement_des_eaux, aux agents auprès de plus fragiles, des personnes âgées, aux agents de la fonction publique territoriale en charge de la continuité des services, à qui il est demandé toujours plus de sacrifice, eux qui sont en première ligne, tous exposés aux mêmes risques, alors même que vous avez remis en cause, notamment, les #CHSCT par la #Loi_de_Transformation_de_la_Fonction_publique, instance aujourd’hui incontournable pour la protection, la sécurité et la santé des agents. Eux, dont votre gouvernement, a enfin, et seulement du bout des lèvres, suspendu la #journée_de_carence alors que son abrogation pure et simple devrait être prononcée, et qui ne met pas à leur disposition les moyens nécessaires à leurs protections immédiates.

    La Fédération CGT des Services publics dénonce les choix du gouvernement qui font que ce sont les #masques de protection, #gel_hydroalcoolique et #tests médicaux qui manquent alors que jamais les armes de guerre militaire ou anti-manifestant (LBD, gaz…) ne sont en rupture de stock. Terrible traduction des préoccupations et intérêts de l’état et des Capitalistes.

    Les agents de la Fonction publique et les salariés relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social), sur l’ensemble du territoire, ne mettent pas en suspens leurs revendications et ne se satisfont pas de la suspension des réformes en cours.

    La Fédération CGT des Services publics reste déterminée dans la période actuelle et avec les agents et salariés du champ fédéral, nous portons les revendications suivantes :
    – L’arrêt de tous les services non-essentiels à la continuité de la nation et la mise en autorisation spéciale d’absence des agents avec maintien intégral de traitement et des primes ;
    – La mise à disposition immédiate de moyens de protection des agents en première ligne dans les collectivités, assurant les services essentiels et indispensables envers la population ;
    – La sauvegarde et le développement de notre système de protection sociale et de retraite, et le retrait du projet de système par points voulu par le gouvernement ;
    – L’abrogation de la loi dite de « transformation de la Fonction publique » ;
    – Le maintien et le développement des libertés syndicales et démocratiques, dont le droit constitutionnel de grève ;
    – Le dégel immédiat du point d’indice de la Fonction publique et l’augmentation des salaires du public et du privé sur la base du SMIC à 1 800 €, des pensions et des minimas sociaux ;
    – L’arrêt des suppressions de postes et fermetures des services publics, la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires, le réengagement financier de l’État dans le financement des services publics ;
    – Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture des postes nécessaires ;
    – L’arrêt de tout processus d’augmentation du temps de travail et sa réduction à 32h par semaine ;
    – Le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune et une contribution accrue du capital au financement des services publics ;
    – Le respect plein et entier de la démocratie sociale, du syndicalisme, de son rôle de représentation des agents et de ses moyens de fonctionnement et d’intervention (Comité Technique et CHSCT).

    Dans la période actuelle, afin de permettre aux personnels du champ fédéral, le cas échéant après extinction de toutes les autres voies possibles, de se mettre en grève, pour défendre les intérêts des salariés et des agents, porter leurs revendications et de prendre des décisions d’action, la Fédération CGT des Services publics dépose des préavis de grève de 0 h à 24 h pour les journées suivantes : 1er avril 2020, 2 avril 2020, 3 avril 2020, 4 avril 2020, 5 avril 2020, 6 avril 2020, 7 avril 2020, 8 avril 2020, 9 avril 2020, 10 avril 2020, 11 avril 2020, 12 avril 2020, 13 avril 2020, 14 avril 2020, 15 avril 2020, 16 avril 2020, 17 avril 2020, 18 avril 2020, 19 avril 2020, 20 avril 2020, 21 avril 2020, 22 avril 2020, 23 avril 2020, 24 avril 2020, 25 avril 2020, 26 avril 2020, 27 avril 2020, 28 avril 2020, 29 avril 2020 et 30 avril 2020 pour l’ensemble des agents de la Fonction publique territoriale et pour les salariés relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).

    Notre organisation reste disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.

    Nous vous adressons, Madame et Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.

    Préavis de grève adressé le 24 mars 2020 à :
    Mme Muriel PENICAUD, Ministre du Travail
    M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics
    M. Olivier DUSSOPT, Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique

    #grève

    Reçu via mail, le 26.03.2020

  • Assistantes maternelles, crèche, à domicile… Des modes de garde inégaux pour les moins de 3 ans

    Près d’un quart des parents n’ont pas accès à la solution qu’ils souhaitent pour faire garder leur enfant. 230 000 places supplémentaires seraient nécessaires dans les cinq ans à venir.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/09/assistantes-maternelles-creche-a-domicile-des-modes-de-garde-inegaux-pour-le
    #inégalités #gardes_d'enfants #crèches #France #inégalités_territoriales #cartographie #visualisation #enfants #enfance

  • LE #MANIFESTE ACADÉMIQUE POUR LA GRÈVE FÉMINISTE DU 14 JUIN 2019 EN SUISSE

    Nous sommes des #scientifiques de différentes disciplines et nous allons nous mettre en grève le 14 juin 2019. Les femmes* sont systématiquement et massivement sous-représentées au sein des universités et des hautes écoles spécialisées suisses. Cet état de fait a des conséquences fondamentales sur les processus de production et de transmission du savoir. Nous portons les revendications suivantes en lien avec notre environnement de travail :

    – Jusqu’à ce que 50 pourcent des postes professoraux soient occupés par des femmes* dans toutes les disciplines, chaque université et haute école suisse doit pourvoir les #postes_professoraux nouvellement mis au concours par des femmes* à hauteur de 50 pourcent. Les femmes* ne doivent pas être renvoyées à des emplois moins bien dotés. Le même principe vaut pour tous les organes directeurs et postes académiques des hautes écoles et des universités.
    – Nous exigeons un #salaire égal pour un travail égal, sans distinction de genre. Pour cela les classifications salariales individuelles et les #barèmes_salariaux doivent être rendus transparents.
    – Chaque poste professoral doit permettre le job sharing. Toutefois, le #job_sharing n’équivaut pas à fournir la même quantité de travail pour la moitié du salaire. Seule une réelle réduction de la charge de travail permet une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – Au minimum 50% des postes faisant suite au doctorat et financés par les universités doivent être de durée indéterminée.
    – L’#enseignement et la #recherche doivent être rémunérés à leur juste valeur. Le fait que les privat-docents doivent enseigner gratuitement afin de ne pas perdre leur titre doit être immédiatement aboli. Les titulaires de contrats d’enseignement et de mandats ne doivent pas avoir à attendre la fin du semestre pour recevoir leur rémunération.
    – La #parité de genre est requise au sein de chaque commission de recrutement, de chaque jury et de chaque organe décisionnel du Fonds national suisse #FNS de la recherche scientifique, ce pour chaque discipline.
    – Afin de garantir des procédures de recrutement équitables et une gestion du personnel sensible aux dimensions de genre, nous exigeons des #formations_continues obligatoires pour les personnes siégeant dans des commissions de recrutement ou qui occupent des fonctions de cadres.
    – L’enseignement de même que les procédures administratives au sein des universités et hautes écoles suisses doivent être attentives aux questions de genre. Nous exigeons pour cela des mesures de #sensibilisations adaptées aux fonctions de chaque groupe professionnel concerné au sein des hautes écoles et des universités suisses. L’enseignement doit sensibiliser à un usage de la langue prenant en compte les questions de genre.
    – Nous appelons à des mesures globales pour une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – La #mobilité (notamment pour les mesures d’encouragement) doit être promue, mais ne doit pas constituer un impératif.
    – Les #obligations_professionnelles régulières, telles que les réunions ou les séances administratives liées à l’institution doivent avoir lieu durant la semaine et se terminer à 17 heures.
    – La #vie_familiale doit être rendue possible dans les universités et les hautes écoles et les familles doivent être soutenues. Nous exigeons l’introduction et le développement du #congé_parental, afin qu’un partage équitable des #gardes_d’enfants et des tâches éducatives soit réellement possible.
    – La couverture légale et financière du congé parental doit également être assurée dans le cadre des projets financés par des fonds tiers. Le congé parental ne peut être déduit de la période de recherche définie pour le projet au détriment des chercheuses et chercheurs.
    – Les infrastructures pour la garde d’enfants au sein des hautes écoles et des universités doivent être renforcées. Un nombre suffisant de places de #crèche à des prix abordables doit être garanti, de même qu’une offre suffisante d’espaces parents-enfants.
    – Nous exigeons que les acquis pour lesquels le mouvement féministe s’est battu - comme la mise en place d’études genre dans les universités ainsi qu’au sein de différentes disciplines - soient étendus et non pas démantelés.
    – Nous exigeons davantage de moyens pour la prévention et la répression du #harcèlement_sexuel au sein des institutions universitaires.
    – L’instrument d’encouragement qui soutenait spécifiquement les femmes* en lien avec leur situation familiale aux niveaux doctoral et post-doctoral (Marie Heim-Vögtlin) a été aboli par le FNS au profit d’un format se réduisant à l’#excellence à partir du niveau post-doctoral. Nous appelons à la création de nouveaux instruments d’encouragement et au renforcement des instruments existants, afin que les jeunes chercheuses et chercheurs indépendamment de leur situation familiale ou de leur genre et des réseaux professionnels liés au genre, bénéficient des mêmes perspectives professionnelles.
    – Les #coming_out forcés, les imputations erronées de genre et les assignations de genre superflues doivent être combattues au sein des hautes écoles et des universités. Nous exigeons des adaptations administratives et institutionnelles pour les personnes non-binaires, trans et inter ; par ex. adaptations simplifiées ou suppression de l’indication de genre et toilettes non-genrées. Nous exigeons des formations à destination du personnel ainsi que des services compétents sur ces questions dans toute université et haute école.
    – Les #discriminations liées au genre et à l’#identité_de_genre sont étroitement liées à d’autres types de discriminations telles que celles fondées sur la racialisation, la religion, les origines sociales ou géographiques, l’orientation sexuelle, l’âge ou le handicap. Nous demandons à ce que les discriminations liées au genre au sein des établissements de recherche soient combattues dans une perspective multidimensionnelle et intersectionnelle.
    – Enfin, nous exigeons des mécanismes et des mesures de contrôle réels et contraignants pour mettre en œuvre l’#égalité des genres.

    Nous nous solidarisons avec le personnel non-académique des hautes écoles et des universités qui s’engage pour des conditions de travail meilleures et égalitaires, ainsi qu’avec les étudiant-e-s en grève. Nous soutenons par ailleurs toutes les autres revendications émises dans le cadre de la grève des femmes*.

    https://www.feminist-academic-manifesto.org
    #grève #grève_féministe #Suisse #14_juin_2019 #université #femmes #féminisme #lutte #résistance #genre #rémunération #travail #salaire

    • La grève des femmes, Suisse repetita

      Il y a vingt-huit ans, le 14 juin 1991, en Suisse, plus de 500000 femmes descendaient dans la rue pour réclamer l’application de l’article constitutionnel sur l’égalité entre hommes et femmes. Au bureau, à l’usine, à la maison, à l’école, elles décident de pas travailler pendant une journée, pour montrer que sans leur travail, la société ne peut continuer à fonctionner… Vingt-huit ans plus tard, l’égalité n’ayant toujours pas été obtenue, de très nombreuses femmes préparent une nouvelle journée de grève qui aura lieu le 14 juin prochain. Au pays de la « paix du travail », c’est un événement absolument exceptionnel, pour lequel se mobilisent particulièrement les jeunes générations de femmes.

      Victoire Tuaillon du podcast Les Couilles Sur La Table, et Emilie Gasc, journaliste à la Radio Télévision Suisse, ont interrogé ces femmes d’hier et d’aujourd’hui qui incarnent ce combat. Un documentaire en trois épisodes, à retrouver à partir du 11 juin dans Programme B pour Binge Audio, et sur Play RTS, Apple Podcasts et Spotify pour la RTS.

      https://www.binge.audio/la-greve-des-femmes-suisse-repetita

  • Le prix du premier enfant sur le salaire des femmes
    Par Ioana Marinescu, professeure d’économie à l’université de Pennsylvanie — 8 avril 2019 à 17:06
    https://www.liberation.fr/debats/2019/04/08/le-prix-du-premier-enfant-sur-le-salaire-des-femmes_1720101
    Une étude a mesuré les baisses de revenus après un premier accouchement chez les couples hétérosexuels comme lesbiens. Les conclusions sont édifiantes.

    Le prix du premier enfant sur le salaire des femmes

    Pourquoi les femmes gagnent-elles moins d’argent que les hommes ? Dans les pays riches, les femmes sans enfant gagnent à peu près la même chose que les hommes. La différence de salaire entre les hommes et les femmes ne peut donc pas s’expliquer par la biologie : les femmes ne sont pas intrinsèquement moins productives. Pourtant, lors de la naissance du premier enfant, un écart de salaire entre hommes et femmes se creuse puis persiste. Un nouveau document de travail par Andresen et Nix montre que cet écart de salaire s’explique largement par des raisons culturelles, et qu’il peut être réduit par un meilleur accès aux crèches.

    Que ce soit aux Etats-Unis, au Danemark ou en Norvège, la naissance du premier enfant s’accompagne d’une baisse de revenu pour les nouvelles mères. En Norvège, le revenu d’une mère baisse d’environ 20 % et, même lorsque l’enfant grandit, cet écart demeure. Quelles sont les raisons profondes pour lesquelles les mères choisissent de travailler moins ou dans des jobs moins rémunérateurs ?

    Pour tenter d’y répondre, les chercheurs comparent l’effet d’une première naissance sur le revenu dans les couples hétérosexuels et dans les couples lesbiens.

    Dans les couples hétérosexuels, le salaire du père n’est donc pas affecté par la naissance du premier enfant. La mère subit une perte de revenu d’environ 20 %, qui persiste au cours du temps. On pourrait penser que cela est simplement dû au congé maternité. Si c’était le cas, encourager le congé paternité pourrait contribuer à une plus grande égalité dans le couple. En fait, il n’en est rien. La Norvège a rendu le congé paternité de plus en plus attractif, et de plus en plus de pères en ont profité. Mais sans que le revenu des mères n’augmente.

    Que se passe-t-il dans les couples lesbiens ? La femme qui accouche pour la première fois subit également une perte de revenu, mais « seulement » d’environ 10 %. Contrairement aux pères qui ne subissent pas de perte de salaire, la compagne d’une nouvelle mère homosexuelle subit elle aussi une perte de revenu d’environ 5 %. Cela suggère que la compagne participe plus activement aux activités au foyer que ne le fait le père dans un couple hétérosexuel. Alors que dans les couples hétérosexuels la baisse de revenu demeure pendant plus de cinq ans, dans les couples lesbiens la baisse de revenu s’efface cinq ans après la naissance du premier enfant.

    Le fait que l’effet de la naissance du premier enfant n’est pas le même sur les deux femmes dans un couple lesbien suggère que la naissance elle-même - les soins du nouveau-né, y compris l’allaitement - joue bien un rôle dans la baisse de revenu. Mais dans ces couples, la mère qui a accouché perd moins de terrain professionnellement, sa compagne semble l’aider davantage et in fine la perte de revenu s’efface. Il est donc vraisemblable que des normes plus égalitaires règnent dans les couples lesbiens.

    En revanche, dans les couples hétérosexuels, les normes renforcent le handicap de la mère et créent une inégalité persistante, même au-delà de la toute petite enfance où la biologie peut jouer un rôle plus important. Cette norme prescrit encore souvent à la mère de mettre l’accent sur son foyer plus que sur son travail.

    Alors comment peut-on créer plus d’égalité salariale ? Encore une fois, l’expérience de la Norvège est édifiante. Avant 2002, moins de 50 % des enfants de 1 à 2 ans allaient à la crèche. En 2002, le gouvernement a décidé d’augmenter le nombre de places en crèche. Les chercheurs montrent que l’arrivée de places supplémentaires dans une ville réduit la perte de salaire des nouvelles mères d’environ 25 %. Il est donc possible de réduire les inégalités salariales entre les hommes et les femmes en augmentant l’accès aux crèches.

    Comme le montre l’expérience des couples lesbiens, la perte de salaire subie par les mères n’est pas une fatalité. Une culture plus égalitaire au sein du couple permet aux nouvelles mères de rattraper leur retard salarial plus vite.

    En attendant le changement - lent - de la culture et des mentalités, l’intervention du gouvernement pour fournir des places en crèche peut réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes.

    Cette chronique est assurée en alternance par Pierre-Yves Geoffard, Anne-Laure Delatte, Bruno Amable et Ioana Marinescu.
    Ioana Marinescu professeure d’économie à l’université de Pennsylvanie

  • Algocratie : L’inégalité programmée - #DATAGUEULE 84 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=oJHfUv9RIY0

    Ils sont partout autour de nous et pourtant on s’arrête rarement pour les regarder vraiment : les algorithmes.
    Puissants outils de calcul, ces lignes de code sont aujourd’hui principalement utilisées pour tenter d’optimiser le monde qui nous entoure. Mais que produit cette optimisation ? Quels sont ses effets sur notre perception de la réalité quand il s’agit de trier des infos ? Et que produisent les algorithmes quand ils deviennent des leviers de décisions incontestables ? Prenons le temps de creuser un peu le sujet car, de plus en plus, les algos rythmes nos vies.

    Retrouvez toutes les sources de l’épisode sur : https://frama.link/sources84

  • A Chanteloup-les-Vignes, la #crèche des mamans qui se lèvent tôt | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1497862416-chanteloup-les-vignes-creche

    Il y a des questions que l’on ne se pose pas. Des questions du genre : qui s’occupe des gosses de la nounou pendant que cette dernière garde des #enfants ? A la mairie de Chanteloup-les-Vignes, on se l’est posée cette question. Parce que des #nounous qui ont des horaires de dingues et doivent aller travailler à Paris tous les jours, à 40 kilomètres de là, la commune en compte plusieurs. La ville compte aussi des infirmières, des employés de la SNCF, des pompiers, des policiers… tous ont des horaires bizarres qui ressemblent à tout sauf à du « 9 heures–18 heures ».

  • Laurent #Wauquiez, ravi de sa #crèche (Libération)
    https://www.wereport.fr/politique-2/laurent-wauquiez-ravi-de-sa-creche-liberation

    Le président de la région Auvergne – Rhône-Alpes a décidé d’installer dans le hall du siège du conseil régional une colonie de santons de la Drôme qui a déclenché l’ire de certains. A Lyon, le président de la région Auvergne – Rhône-Alpes a décidé d’installer dans le hall du siège du conseil régional une colonie...

    #Politique #« Wauquiez_président » #Auvergne-Rhône-Alpes

  • Laurent #Wauquiez, ravi de sa #crèche (Libération)
    http://www.wereport.fr/politique-2/laurent-wauquiez-ravi-de-sa-creche-liberation

    Le président de la région Auvergne – Rhône-Alpes a décidé d’installer dans le hall du siège du conseil régional une colonie de santons de la Drôme qui a déclenché l’ire de certains. A Lyon, le président de la région Auvergne – Rhône-Alpes a décidé d’installer dans le hall du siège du conseil régional une colonie...

    #Politique #« Wauquiez_président » #Auvergne-Rhône-Alpes

  • Pour rester un symbole chrétien, la #crèche de la nativité doit être exclue de l’#espace-public
    http://www.revuegeneraledudroit.eu/blog/2016/11/01/pour-rester-un-symbole-chretien-la-creche-de-la-nativite-doit-e

    Premièrement, c’est le sens religieux objectif qui doit être retenu et non la perception symbolique que peut en avoir le public. Tout comme la croix, la kippa ou même le voile, la superposition d’une perception symbolique culturelle laïque au sens religieux ne peut pas être prise en compte par le juge.

    Deuxièmement, l’émergence de traditions populaires se superposant au fait religieux ne retire pas à ce fait son caractère religieux. Et on le comprend très bien puisque la tradition bi-millénaire du christianisme réduirait autrement complètement à néant la loi de séparation. Revêtu du manteau de la tradition, le religieux pourrait prétendre à l’exemption de la tradition locale ou de l’ancrage culturel pour déroger au principe même de laïcité. On l’aura compris, le stratagème est aussi grossier qu’inacceptable.

  • #Travail au #Japon : la difficulté pour les #femmes de conserver leur #emploi.
    En complément de l’article paru dans le dernier @mdiplo (http://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/FLEURI/55206), un autre article dans le Monde portant sur la question des #crèches qui fait l’actualité au pays du soleil levant :
    http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/04/08/la-penurie-de-creches-pousse-a-bout-les-japonaises_4898342_4497271.html

    Dans le centre de Tokyo, 36 % des demandes en crèche ne seraient pas honorées. Le blog d’une mère furieuse a déclenché un mouvement de protestation.

    Quelques données sur le site nippon.com : http://www.nippon.com/fr/features/h00131

    Malgré le slogan lancé par le Premier ministre Abe Shinzô « Pour une société où les femmes puissent s’épanouir », les disparités entre les sexes ne semblent pas sur le chemin de se résorber. Le rapport sur les disparités basées sur le genre, publié chaque année par le Forum économique mondial (WEF), classe le Japon à la 101e place sur 145, bon dernier de tous les pays développés.

  • #Eduquer en plein air avec l’éco-crèche
    http://www.lecourrier.ch/131533/eduquer_en_plein_air_avec_l_eco_creche

    Au cœur du Vallon de l’Allondon, c’est une nouvelle aventure qui commence. Dès la rentrée, La Bicyclette accueillera une douzaine de bambins en pleine nature. Dans cette première « éco-crèche » genevoise, pas de murs, mais l’immensité de la forêt pour jouer, apprendre et bouger. De quoi faire le bonheur des adeptes de la pédagogie par la nature, un concept importé du nord de l’Europe et qui traverse encore timidement la Sarine. Un thème à l’honneur lors du Festival des initiatives locales pour le climat, Alternatiba Léman.
    Autant être prévenu, dans ce genre de structure à ciel ouvert, on est dehors par tous les temps. « Il n’y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais équipements », plaisante Viktorie Švarková, fondatrice de La Bicyclette. Pour l’enseignante et éducatrice, Tchèque d’origine, changer le monde commence par apprendre aux tout-petits à aimer la nature. « On protège ce que l’on connaît », explique cette ardente défenseuse du développement durable.

    Pionnière en Suisse romande
    Mais les bénéfices d’une crèche en plein air ne s’arrêtent pas là. « Cela favorise également le développement global des enfants » (lire ci-dessous). Partant du constat que les institutions traditionnelles ne prennent cette réalité que trop peu en compte, Viktorie Švarková a pris le train de la « pédagogie par la nature » il y a plusieurs années. Objectif : convaincre qu’il faut revoir la prise en charge des plus jeunes, alors que leurs besoins de liberté sont immenses.
    « A l’intérieur, un enfant de 3 ans est sans arrêt contraint de limiter ses mouvements, alors qu’il a besoin de courir et d’explorer dans tous les sens. Certaines crèches genevoises ne sortent pas de la journée ! » Si La Bicyclette vise l’accueil continu à terme, elle doit se contenter, pour le moment, d’« ouvrir » deux matinées par semaine.
    C’est qu’il a fallu batailler pour obtenir les autorisations. Trouver une équipe, un lieu, convaincre les autorités, se former... bref, un long chemin a été nécessaire, finalement couronné de succès. « Le besoin pour un tel lieu est grand. On a eu 73 inscriptions pour 12 places en quelques mois », se réjouit notre interlocutrice.

    #éducation #nature #enfance

    • A propos du plein air, il y avait en Inde un poète, #Tagore, qui défendait les bienfaits pour la société d’une éducation menée intégralement à l’extérieur des murs - j’aime bien cette image de l’éducation à ciel ouvert - , au pied des arbres.

      Autour des théories ou réflexions qu’il avait sur l’éducation, on trouve des choses intéressantes, comme :

      He felt that a curriculum should revolve organically around nature with classes held in the open air under the trees to provide for a spontaneous appreciation of the fluidity of the plant and animal kingdoms, and seasonal changes. Children sat on hand-woven mats beneath the trees, which they were allowed to climb and run beneath between classes. Nature walks and excursions were a part of the curriculum and students were encouraged to follow the life cycles of insects, birds and plants. Class schedules were made flexible to allow for shifts in the weather or special attention to natural phenomena, and seasonal festivals were created for the children by Tagore. In an essay entitled “A Poet’s School,” he emphasizes the importance of an empathetic sense of interconnectedness with the surrounding world:

      “We have come to this world to accept it, not merely to know it.”

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Santiniketan
      http://infed.org/mobi/rabindranath-tagore-on-education
      http://newlearningonline.com/new-learning/chapter-2/rabindranath-tagores-school-at-shantiniketan

      #Inde

    • Rabindranath Tagore believed in open air education and had reservations about any teaching done within four walls. This was due to his belief that walls represent conditioning of mind . Tagore did not have a good opinion about the Western method of education introduced by the British in India; on this subject, Tagore and Gandhiji’s opinion matched. Tagore once said, “I do not remember what I was taught, I only remember what I learnt.” Tagore’s idea on education was that every person is genius and that all students may not bloom at the same time. So he devised a new system of learning in Visva-Bharati. He allowed students to continue their course till the student and his teacher both are satisfied.

      At Visva-Bharati University, if a course demanded by a student is not available, then the university will design a course and bring teachers for that course. The university would not be bothered by the consideration of whether there is a demand for the course.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Visva-Bharati_University

    • Ca m’aurait intéressé de savoir si vous aviez aimé la vision de l’éducation du poète Tagore :)
      Si j’ai bien lu, de sa réflexion il en est sorti une université où on apprend à développer le sens de l’esthétique (développement du sens artistique) avant de développer les connaissances des programmes pédagogiques classiques.
      Le fait de situer l’enseignement d’emblée hors les murs me paraît plus radical que la pédagogie Montessori.
      L’université de Tagore ne semble pas destinée aux privilégiés.

      Ce sujet de l’éducation est d’autant important, que comme disait Francis Hallé, le politique (les politiciens actuellement au pouvoir) n’ayant aucune volonté de changer les choses, il ne reste plus que l’éducation des jeunes générations pour qu’il y ait encore une possibilité de changement.

    • @la_taupe Maurice Martenot et ses deux sœurs qui ont mis au point une méthode d’éducation musicale (à l’époque c’était une méthode révolutionnaire qui plaçait l’enfant au centre de son développement) avaient rencontré Tagore en 1932. L’école d’art qu’ils avaient crée a suivi les encouragements de Tagore pour réunir différentes branches artistiques : musique, arts visuels, relaxation et danse. L’école Santiniketan de Tagore à 200 km de Calcutta qui est devenue une université enseigne également l’économie et l’agriculture, espace pédagogique supplémentaire évident quand on perçoit la nécessité écologique actuelle. Je partirai surement en Inde un jour pour voir cette école.
      Après ça me met souvent en rage de constater que tous les précurseurs ont été cantonnés à des enseignements marginalisés à quelques écoles bien distinguables de celles considérées dans la norme. Ainsi malgré diverses méthodes pédagogiques qui ont fait leurs preuves Freinet, Montessori, Steiner et j’en passe, il y a des écoles (même en pleine campagne) où les enfants restent toute la journée enfermés et assis dans les salles. Sans parler des profs ravis de considérer les enfants comme des singes à dresser pour leur faire répéter des conneries et détruire tout désir d’imagination créative. #on_est_mal_barrés mais bon, #bonne_nouvelle quand même …

    • Ah, c’est très intéressant de savoir qu’il y ait eu en France un type d’enseignement dans le même esprit que celui de Tagore, qui ait renouvelé l’approche de l’art plastique, de la danse ou de la musique.
      Il me semble que cette approche de l’enseignement, ait comme clé centrale le #plaisir de l’apprenant.

      C’est une très bonne idée d’aller rendre une visite à l’université de Santiniketan. Si tu pouvais partager quelque chose de cette visite, ça serait vraiment super @touti.

      L’esprit avant la lettre, le coeur avant l’intellect.
      –- #Maurice_Martenot.

      http://federation-martenot.fr/Historique-de-l-Ecole-d-Art
      http://ecole-art-marseille.org

    • @la_taupe ça murie doucement et de façon assez étonnante.
      D’un côté, il y a 3 mois une amie productrice de film, qui se rend souvent en inde, s’intéresse à l’idée que je lui ai soumise.
      Et puis hier, au fin fond de la montagne, je rencontre pour la première fois la personne à qui j’ai prêté un petit terrain pour son potager il y a 3 ans, elle se trouve être accompagnée d’un Indien qui vivait non loin de l’école de Tagore et qui propose de me mettre en contact avec des personnes susceptibles de m’aider.
      #étonnant_non

    • Ah, merci de partager ton cheminement @touti ; j’ai relu le billet dans son entier, et tu as raison, cette mise en relation avec la source Tagorienne est étonnante ; inspirante et exitante également ! La parole est créatrice, ce billet en donne la preuve ! :)

      Ce moment est particulier je pense, c’est probablement la naissance de quelque chose dans une dimension collective.

      PS : je ne sais pas si les réflexions d’#Henri_Laborit pourraient être utiles à une pédagogie radicalement alternative ; je laisse ici le lien d’un article que je trouve intéressant pour le questionnement qu’il suscite au sujet du comportement des humains en société :

      https://www.les-crises.fr/henri-laborit-aurait-eu-100-ans-plaidoyer-pour-une-relecture-de-son-oeuvr

  • Comprendre le financement des crèches
    Le journal de 20h - Replay

    Un enfant en crèche coûte 15 000 € par an à la Municipalité de Bordeaux, qui se rembourse ensuite auprès de la CAF et des parents. reste à charge 6 700 € / enfant et par an.

    http://videos.tf1.fr/jt-20h/2014/comprendre-le-financement-des-creches-8483626.html

    #crèche #caf #bordeaux

  • Oui, bavarder avec les tout-petits réduit les inégalités (L’Obs)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20141120.OBS5696/oui-bavarder-avec-les-tout-petits-reduit-les-inegalites.html

    Cet échange d’un quart d’heure n’a rien d’un bavardage au fil de l’eau. Il a une ambition bien précise : faire parler, parler, parler les deux bouts de chou et les aider à développer leur aisance à manier la langue pour leur faire trouver une place dans cette grosse crèche (62 bambins), où le groupe écrase souvent les enfants les moins préparés. A terme, il s’agit aussi de limiter la casse quand ils entreront à l’école... dans un an.

    #éducation #crèche #langage

  • Le #congé_parental passe à la moulinette égalitaire
    http://fr.myeurop.info/2014/09/30/conge-parental-passe-a-la-moulinette-13970

    Renaud de Chazournes Christelle Granja Benjamin Leclercq

    Au nom de l’égalité homme-femme, le gouvernement envisagerait de favoriser un meilleur partage du congé parental. La durée pour les mères serait réduite, mais si les père s’occupent eux aussi de leur progéniture la durée totale serait maintenue. L’Allemagne a fait de même et ça marche ! Les hommes sont outre-Rhin de plus en plus nombreux à pouponner.

    La loi sur l’égalité hommes - femmes promulguée le 4 août dernier, entre en vigueur au 1er octobre. lire la (...)

    #Société #Allemagne #Belgique #Espagne #France #Irlande #Portugal #Royaume-Uni #Suède #bébé #Congé_maternité #congé_paternité #crèche #égalité_homme_femme #Europe

  • Pourquoi les crèches peinent à recruter (Libération)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/09/11/pourquoi-les-creches-peinent-a-recruter_1098305

    Alors que le nombre de crèches ne cesse d’augmenter, le manque de personnel qualifié pour encadrer les enfants devient criant.

    Les portes d’une vingtaine de crèches parisiennes sont restées closes ce jeudi. Une quarantaine d’autres ont ouvert malgré la grève d’une partie de leur équipe. En cause, un ras-le-bol chez les salariés de la petite enfance, qui dénoncent un manque de personnel et le non-respect des quotas d’encadrement dans les crèches gérées par la ville. Mais la situation est loin de ne concerner que la capitale. Car en réalité, c’est l’embauche des auxiliaires de puériculture qui pose problème. Alors que les ouvertures de crèches se multiplient sur le territoire, ces salariés sont devenus une denrée rare pour les recruteurs, qui ne parviennent plus à dénicher suffisamment de personnel qualifié.

    #éducation #enfants #crèche

  • La Caisse d’allocations familiales encore priée de faire des économies
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/09/08/la-caisse-d-allocations-familiales-encore-priee-encore-priee-de-faire-des-ec

    Alors que la feuille de route budgétaire de la Caisse nationale des allocations familiales est fixée jusqu’en 2017, l’Etat exige 1,4 milliard d’euros d’#économies, ce qui pourrait remettre en cause l’objectif de 100 000 places en #crèche, indique la CNAF lundi 8 septembre, confirmant une information du Parisien.

    contre la #fermeture des guichets CAF 13
    http://www.millebabords.org/spip.php?article26304

    ...les CAF des bouches du rhone sont fermées. Si on ne réagit pas, elles resteront fermées.
    Depuis le début, la direction de la #CAF nous ment. La direction parle de fermeture, soit-disant à cause des dossiers en retard de traitement ou à cause des agressions subies par les agents.
    La réalité c’est qu’ils veulent virer des #allocataires pour que l’État puisse économiser de l’argent sur notre dos !
    La direction réduit continuellement le nombre d’agents de la CAF, du coup le nombre de dossier en retard augmente. Et les bureaux ferment.
    L’objectif est de rendre l’accès aux allocs encore plus compliqué, nous décourager et réduire le nombre d’allocataires.
    Depuis 2012, les Bouches-du-Rhône sont le laboratoire d’un nouveau dispositif de gestion des CAF : fermeture au public, un numéro payant pour prendre rendez-vous, des dossiers qui se perdent, des temps d’attente de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ... Si nous ne réagissons pas, il sera ensuite étendu à toute la France !

  • Congé paternité : en #Europe les papas s’y mettent
    http://fr.myeurop.info/2014/01/22/conge-paternite-en-europe-les-papas-s-y-mettent-12960

    Christelle Granja Benjamin Leclercq myeurop

    Les papas, au berceau ! La #France s’apprête à mieux équilibrer le #congé_parental entre pères et mères. Objectif annoncé : limiter l’impact de la maternité sur l’emploi des femmes. Ailleurs en Europe, le congé paternité progresse, pour le plus grand bonheur des #bébés et des mamans.

    Equilibrer le congé parental : ce point clé du projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes était l’ lire la (...)

    #Société #Allemagne #Belgique #Espagne #Irlande #Portugal #Royaume-Uni #Suède #Congé_maternité #congé_paternité #crèche #égalité_homme_femme #Najat_Vallaud-Belkacem

  • Rapport Terra Nova : les #crèches, outil de lutte contre les #inégalités

    A la suite de la note « L’#enfance : un #investissement d’#avenir » publiée en octobre 2013, le rapport du groupe de travail de Terra Nova présidé par Olivier Noblecourt propose une nouvelle vision de la #petite_enfance : les crèches ne doivent plus être conçues seulement comme un mode de #garde au service des parents, mais avant tout comme des lieux d’#éducation au service du développement des enfants, notamment les plus défavorisés.

    Articulant études internationales et exemples de terrain, propositions concrètes et recul scientifique, ce rapport encourage le politique à agir dès cette période clé du développement de l’individu, où les #inégalités_sociales ont l’impact le plus lourd mais où l’#action_publique peut, justement, être la plus efficace et la plus pertinente.

    A travers 10 recommandations, des pistes d’actions concrètes se dessinent pour les communes et intercommunalités, les conseils généraux, l’Etat ou encore la CNAF.

    http://www.tnova.fr/note/la-lutte-contre-les-galit-s-commence-dans-les-cr-ches

    #visualisation #infographie

  • Pourquoi les fayots s’épanouissent dans le monde de l’entreprise ? - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/c-est-mon-boulot/pourquoi-les-fayots-s-epanouissent-dans-le-monde-de-l-entreprise-1178775-

    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2013/10/16/1178793/images/ressource/Capture-d’écran-2013-06-26-à-11.24.42-205x300.png

    Les fayots ont déjà gâchés une partie de notre scolarité et ils nous poursuivent au boulot. Quand on demande aux salariés quels sont les collègues qui les énervent le plus, c’est l’hypocrite qui remporte la palme, suivi par le lèche-botte, loin le fameux collègue qui sent mauvais. C’est sur cet énervement quotidien que surfe « Comment devenir un parfait fayot au bureau », un petit livre qui fait beaucoup parler de lui.

    #économie
    #société
    #collègues
    #conditions-de-travail
    #crèche
    #entreprise
    #garde-d'enfants
    #management
    #salarié