• La plus grande #grotte #sous-marine du #monde #découverte au #Mexique
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-plus-grande-grotte-sous-marine-monde-decouverte-mexique-69

    Cet #article de #Xavier_Demeersman a été publié le #19_janvier #2018 sur #futura_sciences. Il traite de la #découverte d’un #passage entre les #réseaux de grottes sous-marines de #Sac_Actun et #Dos_Ojos dans le #Yucatán. Ces #cénotes, #puits d’#eau douce provenant des eaux de pluie ayant percé le plafond d’une #grotte #karstique, sont les points de #départ de #réseaux #souterrains que les scientifiques n’ont pas fini d’ #explorer...

    C’est dans les eaux du #gouffre de 43 mètres de profondeur de #Hoyo_Negro (en français « trou noir »), dans le réseau de #Sac_Actun, qu’a été trouvé le #squelette de #Naia en #2007. Comme certains animaux de l’#âge_de_glace, la jeune fille qui vivait dans la région il y a environ 13.000 ans est malheureusement tombée dans ce trou. Bien des siècles et des millénaires plus tard, les descendants de la civilisation #maya considéreront ces #cénotes (dérivé du maya dz’onot signifiant « puits sacrés ») comme des bouches à travers lesquelles ils pouvaient communiquer avec les #dieux des mondes #souterrains. De nombreux objets de leur #culture y ont été pêchés.

  • JACK LINE – Opus #1

    Je ne vous ai pas parlé encore de « Jack Line » je crois… Toutes mes excuses, j’ai manqué sur ce coups là et ça en vaut la chandelle.
    En 2015, William Prünck (que j’ai connu en 2007 sur SCALP de Xavier Durringer et Jean-Marc Brondolo pour Canal+) m’a offert un rôle dans son court-métrage co-écrit et co-réalisé avec Stéphane Esse.
    Il s’agit de Jack Line (que l’on prononce Jacqueline), le premier Opus. J’ai répondu positivement avec grand plaisir, parce que je joue avec le silence, qu’il allait y avoir de l’action, pour le thème du film et la manière de le traiter...

    Via PILLAVOINE Le Blog : http://www.philippepillavoine.artistoides-associes.org/leblog/2017/04/10/jack-line-opus-1

    #2007 #Angoulême #Brondolo #canal+ #court-métrage #Durringer #Esse #Festival #film #jury #paris #prix #Prünck #pillavoine #scalp #tournage

  • Politiques d’éducation et de formation
    En finir avec l’échec scolaire
    DIX MESURES POUR UNE #ÉDUCATION ÉQUITABLE
    par Simon Field, Małgorzata Kuczera, Beatriz Pont

    https://www.oecd.org/fr/education/scolaire/45179203.pdf
    Source #OCDE
    ISBN 978-92-64-03261-3

    Mesures pour nouer des liens entre les écoles et les familles
    ça doit pas être en France, ou les parents sont considérés comme des emmerdeurs …

    Des études ont montré que les établissements qui réussissent favorisent une plus grande communication avec les parents, encouragent les parents à aider leurs enfants à faire leurs devoirs à la maison et recrutent des parents qui travaillent bénévolement ou participent à la gestion de l’école (Epstein,1995). Si ces actions peuvent améliorer les résultats de l’école, ils présentent aussi un dilemme au regard de l’équité. Des mesures généralistes non ciblées visant à encourager les partenariats parents-écoles sont presque inévitablement plus fructueuses dans les écoles où les parents sont plus instruits et ont davantage de ressources. L’effet pervers pourrait être une amélioration des résultats, mais seulement dans les établissements des quartiers les plus cossus – ce qui accroît les inégalités. C’est pourquoi les initiatives doivent s’efforcer d’aller au devant des secteurs les plus défavorisés de la société.

    #échec_scolaire pfff #2007

  • http://www.critikat.com/IMG/artoff2232.jpg?1390166270
    Rue Santa Fe, Carmen Castillo, 2007

    Chère S.,

    Le DVD dont je t’ai parlé est prêt. C’était chiant. Des aventures longues, des lectures ennuyeuses et techniques mais un truc qui s’appelle autoformation qui avance et c’est chouette. Maintenant je sais comment dégager les protections d’un DVD protégé. Ca, je savais le faire il y a 6 ans et trois ans mais comme les technologies changent, et les protections aussi, et bien heureusement que la trachéotomie existe pour obliger certains cas à rester chez eux et apprendre comment faire sauter les protections. Bref, tu m’as compris.

    Maintenant des petites histoires qui ne parlent pas de sexualité et de différents fluides plus ou moins amidonnés.

    Il y a plusieurs années, 4 ou 5 je crois, une réalisatrice est passée à La belle rouge présenter son film : Carmen Castillo. Ni d’Eve ni d’Adam, et puis, entre nous, les films sélectionnés par Michel de la compagnie Jolie môme, je ne leur fait pas vraiment confiance... du archi militant (et ça je n’ai rien contre), mais alors sur la forme, rien à foutre. Seulement du propos, et du propos plutôt injonctif si tu vois ce que je veux dire.

    En tout cas on voit ce film et c’est plutôt scotchant.

    Carmen était la compagne de Enrique je sais plus quoi, Gonzales ou un truc comme ça, (de toute façon ils s’appellent tous pareil ces connards de latinos) (Miguel Enriques je biens de le trouber) un des dirigeants du moubement rébolutionnaire chilien au moment du coup d’état de Pinochio. Elle a bu son compagnon mourir sous ses yeux et a été grièbement blessée. Elle a pu, in-extrêmise partir en France pendant 30 ans. Après 30 ans elle fait un film. Et je l’ai troubé très très beau.
    C’est-à-dire qu’elle touche à un point qui me trabaille depuis longtemps. Elle arribe à faire le lien entre la rébolution, sa beauté, et la nostalgie. Bien sûr, celle-ci est terrible pour elle.

    Cet été, a Douarnenez, j’avais oublié cette femme, elle projetais un autre film « nous sommes vivant ». J’y suis allé. Très bien et très original, il m’a touché pour d’autres raisons, mais toutes aussi intimes. Si le premier te plait, c’est promis je pars à l’aventure sur les vagues du web pour méchamment pirater ce joyau (vive les médiathèques).
    Après le film et même pendant, je lui cause. Et la nana, elle se rappelle de moi (sans doute ma tendance à causer quand un film ou quelqu’un m’intéresse) et ça m’a fait très très plaisir, tu verras le film. Aujourd’hui j’ai envie de lui écrire.

    La version que j’ai vu au cinéma durait 1h30, la version que je t’envoies dure 2h45. Sans doute une histoire de production. Enfin bon...
    Je comprends un peu pourquoi la version de 2h45 n’a pas été gardée pour le cinéma. De ma position, j’ai plutôt l’impression que c’est un « ours », un film en cours de montage. Pourtant je trouve bien que chaque séquence est essentielle et m’apprend beaucoup de chose mais j’ai plutôt envie de prendre ce film comme un document plutôt que comme un documentaire. Mais là, je pinaille tellement c’est bon et c’est bien et c’est à fond dans nos discussions.

    Je t’embrasse

    Rémi
    http://www.dailymotion.com/video/x5w77k_rue-santa-fe-carmen-castillo_shortfilms

    #Critique_a_2_balles #Rue_Santa_fe #Carmen_Castillo #2007 #Documentaire #Cinéma #Correspondance #Douarnenez #Compagnie_Jolie_mome #La_Belle_Rouge #Nous_sommes_vivants

  • L’ex-chef de l’Etat et la #Justice : une histoire qui dure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160216/lex-chef-de-letat-et-la-justice-une-histoire-qui-dure

    Jacques #Chirac mis à part, nul autre ancien chef d’État français n’aura autant mobilisé la justice. Cité ou fortement soupçonné dans plusieurs affaires financières, l’ancien président de la République entretient un rapport très particulier à la justice, et se pose toujours en martyr. Comme lorsqu’il était plaignant.

    #France #2007 #2012 #Bettencourt #Bismuth #Bygmalion #immunité #Karachi #RPR #Sarkozy #UMP

  • Nicolas #Sarkozy et la #Justice : une histoire qui dure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160216/nicolas-sarkozy-et-la-justice-une-histoire-qui-dure

    Jacques #Chirac mis à part, nul autre ancien chef d’État français n’aura autant mobilisé la justice. Cité ou fortement soupçonné dans plusieurs affaires financières, l’ancien président de la République entretient un rapport très particulier à la justice, et se pose toujours en martyr. Comme lorsqu’il était plaignant.

    #France #2007 #2012 #Bettencourt #Bismuth #Bygmalion #immunité #Karachi #RPR #UMP

  • Une expérience de militantisme à l’université.

    Cet article a été écrit en 2007 suite au mouvement étudiant contre la LRU (Loi de Réforme des Universités) aussi appelé Loi Pécresse.

    Troisième et dernière partie :
    On constate en effet que ma demande de conserver une entrée accessible aux personnes en fauteuil durant le blocage a été acceptée trois jours. « Pour des questions de visibilité et de sécurité mettre le piquet de grève devant les marches était plus pratique, mais ne t’inquiète pas, tu demandes et on t’ouvre ».
    D’autre part durant les AG la plupart des votes se font à main levée, c’est un autre confrère handicapé qui me l’a fait remarquer. Je demande, en réunion de comité, qu’une solution soit trouvée pour les étudiants qui ne peuvent pas lever la main, ma demande sera prise en compte pour la dernière AG. Enfin, le vote statuant sur la question du blocage se fait par couloirs : les pour d’un côté, les contre de l’autre. Première AG : il y a des marches devant le couloir « pour », ainsi un étudiant en fauteuil ne peut que voter contre le blocage, ce n’est pas très productif, je gueule. Deuxième AG : c’est l’inverse, les fauteuils ne peuvent voter que « pour », c’est mieux mais bon, je gueule. Troisième AG : les deux couloirs sont accessibles mais un membre de la tribune informe trois fois tous les étudiants que : « les couloirs ont été déplacés pour permettre aux handicapés de voter normalement », était-ce vraiment nécessaire ?

    Quelques perspectives en guise de conclusion.
    D’abord, bien sûr, poser la nécessité absolue de voir les étudiants handicapés, non pas seulement consultés mais bien maîtres des décisions qui les concernent. Il ne faut pas se faire avoir au piège d’exiger des « handicapés pour s’occuper des handicapés ». Le problème ne vient pas de l’ignorance des professionnels ou de leur manque de bonne volonté, mais bien d’une volonté politique. En ça, le combat nécessaire des étudiants handicapés est le même que celui des étudiants. Les spécificités matérielles, techniques, voire, éventuellement, médicales n’obligent, pour aucune d’elles, la délégation des décisions les concernant à une institution extérieure aux étudiants et à l’université. Il est urgent d’arrêter de considérer les problèmes liés au handicap comme des problèmes extérieurs, consensuels, apolitiques et du même coup les étudiants handicapés comme des objets ou des enjeux. Le soi-disant « problème du regard des gens » n’est que le symptôme du désengagement complet des collectivités au profit d’une individualisation des responsabilités et d’une dépolitisation des enjeux. On se souviendra que de nombreuses situations étaient, naguère, prises pour apolitiques, avant d’être socialisées à l’après-guerre, et, prises en charge (au moins en partie) en tant que problèmes politiques (la vieillesse avec le versement des retraites, la maladie avec la sécu, la pauvreté (notamment étudiante) avec le versement du chômage, du RMI, de bourses pour les étudiants). Le slogan d’Act-Up qui affirmait que le Sida était une maladie politique paraît, en ça, visionnaire.
    Ensuite, un travail syndical paraît nécessaire et urgent pour permettre la conscientisation des étudiants concernés. Mais il faut d’abord s’interroger sur les conditions sociales qui aboutissent à rendre les étudiants handicapés encore plus réactionnaires que la moyenne des étudiants. Il est donc tout aussi urgent de créer les espaces de débat et de solidarité qui permettraient la réflexion et la conscience des étudiants concernés de leur propre condition, alors que les institutions ou service accueillant les élèves et lycéens handicapés ne laissent aucune place à cette forme d’engagement social. On pourrait alors enfin envisager de vraies perspectives de lutte.
    Mais l’un des seuls aspects qui paraît alors spécifique est celui de la compensation de l’impossibilité de militer « comme les autres ». Là où les conditions pour permettre la bonne scolarité des étudiants handicapés ne sont pas réunies, elles paraissent encore plus difficiles à réunir pour le domaine très spécifique du militantisme. Est-ce alors aux syndicats ou aux comités de mobilisation de prévoir, même pendant une situation de crise (blocage, occupation, réunion organisée dans l’urgence…) les conditions d’accueil d’acteurs handicapés ? Comment, d’autre part, sensibiliser les étudiants handicapés aux luttes qui les concernent lorsque les militants sont des étudiants valides ?
    De manière réciproque, il faut, sans doute, faire un vrai travail de formation auprès des militantes et des militants et sortir du réflexe corporatiste pour faire intégrer, une bonne fois pour toutes, les problématiques liées au handicap à l’ensemble du terrain de lutte sociale.

  • Une expérience de militantisme à l’université.

    Cet article a été écrit en 2007 suite au mouvement étudiant contre la LRU (Loi de Réforme des Universités) aussi appelé Loi Pécresse.

    #militantisme #handicap #mouvement_étudiant #Bordeaux #2007 #LRU #compensation #fac

    Deuxième partie :

    Etudiant depuis sept ans, j’ai connu deux universités différentes de Bordeaux et ce parcours m’a donné l’occasion de rencontrer pas mal d’étudiants concernés par l’accueil lamentable des administrations et des relais handicap. La stratégie adoptée par les universités face à un étudiant qui revendique de meilleures conditions d’études, qui se plaint trop souvent de devoir faire le tour d’un bâtiment pour accéder à un amphi ou qui refuse de demander à un collègue de lui photocopier ses cours est toujours la même. « C’est un râleur, il n’est jamais content alors que tout le monde est tellement gentil avec lui. D’ailleurs, la preuve, les autres étudiants ne se sont jamais plaints ».
    Ce qui est faux : certains se plaignent, mais de manière individuelle et encore faut t-il savoir écouter. A de rares occasions nous avons tout de même pu nous regrouper, à trois ou quatre, sur des problématiques précises suffisamment visibles pour la télé. En mai 2005 nous avons ainsi pu alerter France 3 et avoir droit à trois minutes du flash local. Au prix d’images ridicules où trois handicapés franchissaient vaillamment les portes de l’Université un temps plein fut libéré trois mois plus tard par l’administration.
    Mais cette expérience reste unique. Les contraintes organisationnelles empêchent, pour une part, les étudiants concernés de se réunir, d’échanger leurs expériences et de revendiquer ensemble. Mais la raison la plus importante est le manque de conscience des étudiants de leur propre condition d’oppression.
    En octobre 2007 commence le mouvement étudiant contre la loi LRU. Le blocage de l’université Bordeaux 3 est voté en Assemblée Générale. Je souhaite alors prendre part au maximum au mouvement dans cette université ainsi réinvestie. Le rythme imposé aux militants est largement insoutenable pour moi, on s’absente quelques heures, on loupe une réunion et on ne comprend plus rien. C’est pourquoi je décide de m’investir sur les problématiques que je maîtrise à savoir celles du handicap. J’inscris bien sûr ma démarche dans celle, plus globale, d’opposition à une loi qui remet en cause le service public. Il y a tout à faire, profitons-en.

    Suite à la seconde assemblée générale, les étudiants handicapés ont le plaisir de recevoir un mail du relais handicap les informant que le blocage est maintenu. L’expéditrice du mail (E.) déplore ainsi cette « mauvaise nouvelle » et nous demande de :

    « ne pas perdre de temps, ces journées sans cours ne sont pas des vacances, continuez si vous le pouvez à travailler chez vous ou en petits groupes. »

    Très en colère je réponds donc ceci :

    « E. ,
    merci beaucoup de relayer des infos liées au blocage. Je te demande cela dit de te contenter de mails strictement informatifs. Même handicapé, notre esprit critique est suffisamment aiguisé, je crois, pour nous laisser seuls juges de la portée d’un événement. 

    Je n’en profiterais pas pour faire état des conséquences que peut avoir la LRU sur les conditions d’accueils des étudiants handicapés (ni sur ton propre poste).

    Les étudiants de Bordeaux III sont tous tenus d’avoir obtenu un bac (ou équivalent), cela est largement suffisant pour décider nous même de nos activités durant le blocage.

    Cordialement,

    R. »

    Le mail de E. préjuge ainsi de la situation de victime des personnes handicapées.Ils seraient d’abord passifs devant ce mouvement social et surtout évidemment hostiles.
    Par un excès d’enthousiasme je commets l’erreur d’envoyer ma réponse à l’ensemble des étudiants handicapés. Je reçois dans les jours suivants plusieurs messages de reproches plus ou moins violents concernant la réponse faite à E. .
    Beaucoup de messages témoignent d’abord de la mauvaise compréhension de mes reproches faits au Relais handicap. Ainsi je n’apprécie pas l’aide apportée au quotidien par E. et V., mon mail était agressif (« rabaisser un professionnel du handicap est inacceptable. »). Mes critiques faites sur les stéréotypes systématiquement renvoyés aux étudiants passent complètement à la trappe :

    « Ca ne se fait pas…car elle a écrit ce message dans de bonnes intentions »

    C’est en fait bien plus qui m’est reproché. En évoquant les difficultés rencontrées à l’université, en refusant d’être absolument remerciant des services apportés par le Relais handicap et en me permettant de faire des reproches à son personnel j’ai remis en cause une autorité intouchable. La fonction professionnelle donne ainsi une légitimité que je ne dois pas remettre en cause : « laisse les gens compétents faire leur travail ». Une étudiante prie même E. de m’excuser en lui expliquant que tout le monde ne pense pas comme moi.
    C’est enfin le principe même de revendication qui est contesté :

    « on n’a pas le droit de profiter de notre situation d’handicapé pour tout le temps se plaindre »

    Une étudiante me dit même que contrairement à moi elle ne « porte pas son handicap en bannière » et me conseille : « occupe toi de ton handicap tu as l’air de mal le vivre ».
    Ces phrases ne témoignent pas seulement d’une méconnaissance de la notion de droit à compensation et d’un contresens fait sur la notion d’autonomie qui reviennent au final à un déni manifeste de la situation de handicap, elles sont le témoin criant d’une situation de grande oppression sociale. D’après mon propre vécu il me semble que, pour beaucoup d’étudiants concernés, l’accès à l’université représente une victoire exceptionnelle (on ne s’en étonne pas si on regarde la proportion d’étudiants chez les personnes handicapées, 0,24 % en 2005), une extraction de la condition de personne handicapée. Il paraît donc inconcevable de revendiquer sur des questions spécifiques liées au handicap et encore plus inconcevable de s’organiser à plusieurs. D’autre part, pour beaucoup cette « ascension sociale » est accompagnée d’injonctions de l’environnement (familial et professionnel) à « ne pas se plaindre ». « On te permet d’être étudiant, d’être parmi les autres, c’est exceptionnel, regarde comme tu as de la chance, et en plus tout le monde est tellement bon avec toi alors qu’ils n’y sont pas obligés ». On retrouve le statut exceptionnel de la personne handicapée tout juste tolérée. Invoquer les théories concernant la culpabilité renvoyée, explicitement ou insidieusement, aux personnes handicapées demanderait un développement beaucoup plus long. Pour résumer, si je proteste et que je n’ai pas de raisons de me plaindre c’est bien que je suis aigri et très malheureux de mal vivre mon handicap.
    Toujours est-il que cette anecdote témoigne de la grande misère sociale et politique des étudiants handicapés dont beaucoup ont intégré les représentations de leur propre oppression. Ils en sont donc moteurs. Alors que le rôle du Relais handicap serait non seulement de travailler à l’amélioration des conditions d’accueil mais aussi de faire prendre conscience aux intéressés de leurs droits d’étudiants, celui-ci entretient en fait une infantilisation qui passe notamment par un tutoiement systématique.
    Dans l’une des réponses des étudiants à mon mail une phrase retient mon attention : « Soyez conscients que pour certains le blocage représente un vrai cauchemar. »

    To be continued …

  • Une expérience de militantisme à l’université.

    Cet article a été écrit en 2007 suite au mouvement étudiant contre la LRU (Loi de Réforme des Universités) aussi appelé Loi Pécresse.
    #militantisme #handicap #mouvement_étudiant #Bordeaux #2007 #LRU #compensation #fac

    Première partie :

    Les universités françaises doivent donner à tous les étudiants qui les fréquentent les mêmes moyens d’étudier. Qu’en est-il pour les étudiants handicapés ? De moins en moins enfermés dans des foyers, ayant de plus en plus de moyens pour vivre à peu près « normalement », les personnes handicapées comptent de plus en plus d’écoliers, de lycéens, d’étudiants, de travailleurs, de citoyens impliqués dans la vie sociale.
    Au fil des années, les étudiants handicapés ont donc été de plus en plus nombreux. Les handicaps peuvent être de plusieurs types (sensoriel, mental, moteur…) chacun d’eux entraîne des besoins spécifiques qui doivent (et qui peuvent aujourd’hui) être compensés par des aides techniques ou humaines. Par exemple, un fauteuil électrique permet de compenser une incapacité à marcher. On peut estimer qu’un fauteuil électrique est un bon moyen de compensation tant qu’il permet d’accéder aux mêmes fonctions de déplacement que la marche à pied. Un escalier rend évidemment un fauteuil inefficace, un ascenseur permet alors de compenser l’impossibilité de déplacement causée par l’escalier.
    Bref, pour faire face aux diverses difficultés et questions posées par l’accueil des étudiants handicapés, chaque université dispose d’un chargé de mission. C’est en fait un membre du corps enseignant ou du personnel administratif qui est particulièrement chargé de cette mission.
    Celui-ci n’est pas particulièrement formé, il dispose de peu de moyens alloués spécifiques et assure sa mission en plus de sa première fonction (d’enseignant ou d’administratif). Son rôle se limite donc la plupart du temps à accueillir les étudiants handicapés en début d’année et à organiser des conditions particulières d’examen.
    A Bordeaux quelques temps-pleins spécifiquement dédiés à l’accueil des personnes handicapés ont pu être débloqués, à vrai dire un par université. Ainsi depuis quelques années existe à Bordeaux III un relais handicap, le même type de bureau est ouvert à Bordeaux I et Bordeaux II depuis moins de deux ans. Les personnes employées dans ces relais handicaps n’ont toujours pas de formation spécifique mais ont en revanche une bonne volonté exemplaire qu’elles ne manquent pas de faire valoir comme principale preuve de leur légitimité.
    Pourtant, cela ne suffit largement pas. Les besoins spécifiques des personnes lourdement handicapées motrices (par exemple) ne s’expriment évidemment pas dans la seule période des examens, mais bien durant toute l’année universitaire. Et ils ne s’expriment pas seulement à propos des problèmes d’accessibilité des bâtiments.
    Les problèmes d’infrastructures sont loin d’être les seuls à gêner la bonne scolarisation des étudiants. Ils sont bien souvent l’arbre médiatisé qui cache la forêt. Un mec en fauteuil coincé devant un escalier c’est très photogénique. Cela permet en plus, non seulement de dresser le constat que personne n’y peut rien dans l’instant (« ça a mal été conçu au départ ») mais aussi de montrer le personnel de l’administration « tout faire » pour rendre, malgré tout, les conditions d’accueil les meilleures possibles. En effet, il y aurait beaucoup à faire, car en dehors des difficultés d’accès, les problèmes sont multiples.
    Un étudiant lourdement handicapé moteur qui ne peut pas écrire lui-même, qui a besoin d’aide pour appeler un ascenseur, pour aller aux toilettes, pour manger, pour enfiler et enlever son manteau ou encore pour éteindre son téléphone en début de cours, passe à peu près tout son temps universitaire à galérer. En cours, celui-ci a intérêt à être attentif car il ne peut pas prendre de notes, il devra donc trouver, à la fin du cours, un « gentil-camarade » qui accepte de l’accompagner et de photocopier ses notes. Tant pis si le « gentil-camarade » écrit mal, s’il ne prend pas bien les notes, s’il ne vient pas à tous les cours, s’il écrit en rose fluo, s’il a autre chose à faire. Pour l’ensemble des prestations toilette-repas, notre ami handicapé a le choix entre se retenir et ne pas manger, demander à un « gentil-camarade » ou s’organiser à faire venir, à l’université, des auxiliaires de vie qui interviennent habituellement à son domicile et à d’autres horaires. Cette dernière possibilité présente pour notre ami un coût en énergie et en organisation difficilement imaginable. Il doit prévoir plusieurs jours à l’avance l’heure à laquelle il souhaitera aller aux toilettes par exemple.
    Dernier problème pour notre ami : le travail personnel. Dans son ambition d’autonomisation de l’étudiant, l’université prévoit un minimum de cours pour un maximum de travail personnel (recherches, dossiers à rendre, etc.). L’étudiant doit alors travailler chez lui ou en bibliothèque et ce travail ne peut se faire sans aide (secrétariat, prise de notes sous la dictée, aide à la recherche dans des grosses encyclopédies). Encore une fois l’université ne prévoit pas d’aide spécifique, enfin presque pas, pas pour tout le monde, et pas en début d’année.
    Pour ce problème particulier, on pourrait facilement imaginer que l’université, via les relais-handicap, trouve des étudiants intéressés pour ce genre d’emplois, précaires mais sympathiques. Les étudiants handicapés auraient ainsi à leur disposition un certain nombre d’étudiants sous contrat avec la fac liés par un cadre professionnel et évacuant du même coup les problèmes d’organisation et de demande.
    Car aujourd’hui, c’est cette fameuse demande à des collègues que l’université envisage comme évidente sans voir les aspects néfastes. En étant toujours dans une relation de demande à ses collègues étudiants, la personne handicapée est placée en position de complète dépendance, et sacrifie en fait son intégration sociale aux nécessités matérielles. L’université ne veut pas entendre qu’en étant obligée de demander de l’aide à un camarade, et ce dès la première heure du premier cours, une personne handicapée propose son handicap comme premier et seul élément de relation sociale. Il ne s’agit pas, bien sûr, de nier auprès des autres étudiants le handicap et ses conséquences. Mais en le considérant à sa juste valeur, en donnant à la personne les moyens de compensation dont elle a besoin, le handicap est socialement et littéralement effacé. Libre à elle, après coup, d’en faire part, dans le cadre de sa relation sociale comme aspect plus ou moins important de sa vie.
    En s’appuyant sur la bienveillance individuelle des étudiants, sur le soi-disant devoir d’aider son prochain, l’université transforme bien la solidarité collective en charité individuelle. Et ce n’est pas seulement un problème de principe. En appliquant cette politique irresponsable, l’université met l’étudiant dans des situations aux conséquences relationnelles et sociales dramatiques (en étant, par exemple, obligé de demander de l’aide à des amis pour aller aux toilettes). Outre l’état de misère sociale et relationnelle dans lequel sont souvent tenues les personnes handicapées, outre aussi les conséquences désastreuses sur le taux de réussite à l’université, cette politique est le symptôme du désengagement progressif de l’université dans sa mission de service public.
    Etre seul prestataire d’enseignement, en offrant un service aux conditions normées et en déléguant toutes les tâches spécialisées à des prestataires de services extérieurs (ménage, entretien, traduction en langue des signes, auxiliaires de vie, secrétariat…), voilà ce à quoi aspirent les administrations de l’université.
    En 2005 a été créée la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), cette institution regroupe l’ancienne COTOREP augmentée de tous les dispositifs de financement pour permettre la compensation humaine ou technique du handicap. Et en effet tous les dispositifs de compensation sont relativement simplifiés pour les personnes handicapées. Cela présente en revanche le danger d’un service tout dédié au handicap vers lequel est systématiquement renvoyé l’usager de n’importe quelle institution dès lors qu’il est atteint d’un handicap. « Votre emploi du temps ne vous convient pas car certaines salles de cours ne sont pas accessibles ? Adressez-vous à la MDPH pour les besoins particuliers entraînés par votre handicap. » ; « Vous avez envie de pisser entre deux cours ? Nous avons à votre disposition des toilettes accessibles. Un accompagnement ? Une aide humaine ? Cela relève du soin, pas de l’université, adressez-vous à la MDPH. ». Ces deux exemples sont très différents mais relèvent de la même logique : considérer le handicap comme un cas à part, un élément malheureux qui relève de l’exceptionnel et qui, sous prétexte de besoins spécifiques, nécessite l’intervention d’une institution spécifique et autrement spécialisée.
    Si l’université ne veut même pas discuter, sous couvert de l’évidence, de sa responsabilité dans l’accompagnement aux toilettes, elle est davantage mise en porte-à-faux pour ce qui concerne ces fameux besoins d’accompagnements « pédagogiques ». C’est que la MDPH, pour le moment, n’est pas claire : les allocations individuelles couvrent les besoins « vitaux » pas les besoins « pédagogiques ». L’université a donc davantage de difficultés à se justifier dans son refus de financement et d’organisation de l’aide pédagogique.
    Depuis deux ans l’université accepte donc de donner, au cas par cas, une enveloppe, censée couvrir les dépenses liées à l’embauche de secrétaires. Elle en profite aussi pour exprimer son grand regret de ne pas voir la MDPH prendre en charge ce surcoût. Elle incite enfin les étudiants concernés à poursuivre les demandes auprès de la MDPH tout en rendant cette enveloppe de plus en plus exceptionnelle et de plus en plus difficile à obtenir.
    To be continued …

    • Je ne suis plus, ni étudiant ni Bordelais mais je ne suis pas vraiment sûr malgré l’amélioration progressive des conditions d’étude des étudiants et étudiantes handicapés que des moyens de compensation précis est été d’avantage mis en place depuis. J’attend que des étudiants et des étudiantes d’aujourd’hui me disent si un accompagnement total est aujourd’hui pensable ...

  • L’éditeur André Schiffrin est mort hier à l’âge de 78 ans. Entre la France et les Etats-Unis, l’auteur de L’édition sans éditeurs a permis aux œuvres d’auteurs critiques comme Howard Zinn ou Noam Chomsky de circuler. En octobre 2007, Schiffrin soulignait dans nos colonnes l’importance des éditeurs indépendants et explorait les manières de les faire naître et de les maintenir en vie.

    Quand de « petits » éditeurs échappent à l’emprise des conglomérats, par André Schiffrin (octobre 2007)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/10/SCHIFFRIN/15213

    En France comme à l’étranger, la connivence des pouvoirs politiques avec de puissants patrons de presse attire régulièrement l’attention sur le contrôle des #médias. Quelques groupes industriels possèdent la plupart des maisons d’#édition et contrôlent une grande partie du contenu et de la distribution des journaux, des magazines et des livres. Garantes de la démocratie, de petites structures indépendantes parviennent néanmoins à faire entendre leur voix.

    #2007/10 #Livre #Idées #Culture #Économie #Politique #Industrie_culturelle

    En anglais : http://mondediplo.com/2007/10/13publishing
    En portugais du Brésil : http://diplo.org.br/2007-10,a1942

  • Il Incarnait notamment Tony Soprano à l’écran. L’acteur James Gandolfini est mort hier à l’âge de 51 ans. Au fil des 86 épisodes de cette série fleuve qui renouvela le genre, il est apparu comme mari, père, frère, amant, patron, patient... ainsi que l’écrivait Geoffrey O’Brien il y a quelques années dans Le Monde diplomatique.
    http://seenthis.net/messages/149476

    Les gangsters neurasthéniques des « Soprano », par Geoffrey O’Brien (#2007/11, en accès libre)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/11/O_BRIEN/15316

    Dr Melfi. – Que craignez vous qu’il arrive ?
    Tony. – Je ne sais pas ! Mais quelque chose. Je ne sais pas !
    (« Les Soprano », saison 1, épisode 1.)

    #Mafia #Femmes #Culture #Fiction #Audiovisuel #Industrie_culturelle #États-Unis

  • Le sens caché des #discours | Claire Berthelemy
    http://owni.fr/2011/11/08/politique-sarkozy-elysee-presidentielle

    Présidentielle oblige, dans quelques semaines, des heures de discours encombreront chaque jour les flux d’infos. Mais de nouveaux outils d’analyse existent pour « faire parler » ces textes écrits pour les foules. Démonstration avec les discours de #2007, qui révèlent quelques surprises.

    #Cultures_numériques #Data #candidats #candidature #data #Nicolas_Sarkozy #Politique #presidentielle #ségolène_royal

  • #WikiLeaks Cable Shows Close US Ties With New Egyptian Vice President
    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23040

    Another cable, prepared in May 2007, discusses the possibility of #Suleiman succeeding Mubarak as president, placing him second after Mubarak’s son, Gamal, in the list of candidates. It refers to Suleiman as Mubarak’s “consigliere,” who “was often cited as likely to be named to the long-vacant vice-presidential post.”

    What’s with #2007? The US was probably already preparing the ground by receiving AND funding Egyptian dissident groups. In parallel, they were also grooming Mubarak’s succession or ’transition’ #Omar_Suleiman. Worth some digging...

  • . :. NaY . :. Let’s Buzz around Office : Interactive Command Reference Guides for Access and Outlook
    http://blogs.msdn.com/nay/archive/2007/10/10/interactive-command-reference-guides-for-access-and-outlook.aspx

    guides interactifs des commandes d’Office 2003 et Office 2007, qui vous permettent de cliquer sur une commande connue dans Office 2003 et l’application vous montre où se trouve la commande dans Office 2007

    #guide #interactif #office #2003 #2007 #commande #menu #fonction #aide #groupe:clever-age