• #Composthumain : « Nous avons peur d’être mangés par des petits vers »
    https://reporterre.net/Compost-humain-Nous-avons-peur-d-etre-manges-par-des-petits-vers

    #Compost humain : « Nous avons peur d’être mangés par des petits vers »
    Compost humain :Nous avons peur d’être mangés par des petits vers

    #Terramation, #aquamation... Il est possible de faire des #funérailles non polluantes. En France, des freins culturels et économiques persistent pourtant, analyse Martin Julier-Costes, spécialiste de ces questions.

    Martin Julier-Costes est socio-anthropologue, spécialiste de la #mort et des rites funéraires, et chercheur associé au laboratoire de #sciences_sociales Pacte, à l’université Grenoble Alpes.

  • Compte-rendu sur Bernard Lahire : Les structures fondamentales des sociétés humaines

    On dit souvent des grandes idées scientifiques qu’elles peuvent être exprimées de manière très simple et qu’elles apparaissent après coup si évidentes qu’on se demande pourquoi personne ne les avait énoncées plus tôt. À l’aune de ces deux critères, le monumental travail de Bernard Lahire est incontestablement le fruit d’une grande idée.

    Une grande idée
    Celle-ci peut être résumée ainsi : la tradition sociologique a toujours utilisé indifféremment les concepts de « social » et de « culturel », en les réservant à l’espèce humaine. Or si tout ce qui est culturel est nécessairement social, l’inverse n’est pas vrai. Homo sapiens est certes la seule espèce vivante à être significativement culturelle, mais très nombreuses sont les autres espèces sociales. Il est donc non seulement possible, mais nécessaire, de ne pas limiter le comparatisme aux seules sociétés humaines, ainsi que l’ont fait les plus grands esprits de l’anthropologie (tels Alain Testart, auquel B. Lahire se réfère abondamment), mais d’y inclure l’ensemble des formes sociales expérimentées par le vivant.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/31/compte-rendu-sur-bernard-lahire-les-structures

    #science #sociologie #politique

  • Ecriture inclusive : ce qu’en dit la #science

    Loin de se résumer à l’usage du #point_médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les #représentations_mentales du lecteur, concluent de récents travaux français. Plus important encore, cet #impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    « Péril mortel » de la langue française pour l’#Académie_Française ou « outil essentiel » d’après l’investigation Elles Font La Culture (https://ellesfontla.culture.gouv.fr/conseils_articles/42__;!!Orpbtkc!7gg4iKTPdMkm6FWuHya6vu_vrzDkrr_63AXwMlNYHRXM) portée par le ministère de la Culture, l’écriture inclusive divise. « Notre objectif est de remettre un peu de science dans ce débat qui évolue parfois en #polémique incontrôlée », pointe le psycholinguiste au CNRS Léo Varnet. Loin de se résumer à l’usage du point médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les représentations mentales du lecteur, concluent de récents travaux français publiés dans la revue Frontiers in Psychology (https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full#h3). Plus important encore, cet impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    (#paywall)

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/ecriture-inclusive-ce-qu-en-dit-la-science_174628
    #écriture_inclusive

  • Bonjour à toutes et tous,

    sans doute un message un peu atypique sur seenThis mais je me dis que je peux toucher pas mal de monde, et de réseaux. Pouvez vous transmettre au maximum cette information.

    Suite aux violences de ce week end sur l’A69, notamment vis à vis de l’assemblé des scientifiques de l’Atécopol Toulouse, nous sommes quelques un.e.s à vouloir monter une grosse action de mobilisation du personnel de la recherche et des labos contre le balayage systématique de l’avis de scientifiques par le gouvernement et par nombreux élus locaux, et contre la répression, souvent violente, des collectifs scientifiques qui s’attachent à étudier l’état et les différentes évolutions possibles de notre société à bout de souffle.

    Si vous êtes motivé.e.s pour nous rejoindre sur ce projet, ou si vous avez des idées de groupes/personnes à contacter pour nous aider sur la stratégie, les supports, la diffusion, etc nous sommes preneurs.ses ! Contactez-nous !

    Pour qu’il ait encore de la science à faire dans 30 ans, nous pensons qu’il ne faut pas porter ce combat comme scientifiques isolés, mais à l’échelle des labos.

    Bonne journée,

    Raphael Leblois & Céline Scornavacca (chercheur.se en écologie-évolution-biodiversité, CBGP & ISEM, Montpellier),
    raphael.leblois@inrae.fr
    celine.scornavacca@umontpellier.fr

    https://atecopol.hypotheses.org/9021

    https://lareleveetlapeste.fr/a69-les-forces-de-lordre-ont-gaze-femmes-et-enfants-lors-dune-conf

  • Conjurer les morts évitables
    https://laviedesidees.fr/Conjurer-les-morts-evitables

    Médecin, statisticien, républicain engagé, L.-A. Bertillon est l’un des principaux fondateurs de la démographie moderne, qu’il mit au service de la lutte contre la variole et contre la mortalité infantile. Pour toucher un large public, il donnait à ses analyses la forme de cartes et de diagrammes.

    #Histoire #Portraits #Sciences

  • L’avancée du Sahara en Algérie dément les bluffs du barrage vert.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4526

    La couverture végétale est un bon indicateur des conditions et de la composition du sol. Elle reflète fidèlement l’évolution des propriétés physiques et chimiques du sol, telles que la salinité , l’humidité et la fertilité. En Algérie, la zone de Nemamcha a souffert de processus sableux éoliens rapides, entrainant la désertification. Une étude révèle ces processus dynamiques de détérioration sableuse, montrant les changements spatio-temporels de l’état de la strate supérieure et sa texture comme couche arable, étant été, par le passé, couverte et fructueuse. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / économie , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Ecologie, (...)

    #économie_ #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux #calamités_naturelles #Sciences_&_Savoir #Réchauffement_climatique

  • Des solutions techniques à la crise écologique ? - AURÉLIEN BARRAU & PABLO SERVIGNE
    https://www.youtube.com/watch?v=gUZo1J683nE

    Une conf pessimiste récente de Barreau et Servigne. Pas tout écouté encore donc rien à dire dessus pour l’instant en bien ou mal.

    #Aurélien_Barreau #Pablo_Servigne #écologie #science #ingénierie #critique_techno #dissociation #Gunther_Anders #Ivan_Illich #solutionnisme #techno-cocon

    • Chapitres :
      0:00:00 Introduction
      0:03:13 Le gag de la conversation simulée par l’IA
      0:05:22 Introduction : La question de la technique et de la technologie
      0:13:11 L’horreur de la technologie qui nous dépasse
      0:16:42 Le réchauffement climatique n’est qu’un aspect de l’effondrement de la vie sur Terre
      0:19:53 Le développement cancéreux de la technologie
      0:24:48 L’approche problème-solution ne fonctionne plus dans la complexité
      0:28:44 Critique de la raison et de la science constructivement
      0:34:14 Le décalage prométhéen et le rapport aux autres cultures
      0:37:39 La fabrique des soldats et l’absurdité des ingénieurs dissociés
      0:40:38 La dissociation entre l’homme et la nature
      0:44:12 La science et l’innovation doivent proposer une autre voie
      0:47:50 Politiques paniqués par des robes traditionnelles Touareg
      0:51:49 Se remettre en résonance avec notre intériorité et les autres humains
      0:54:58 La limite de convivialité et des logiques qui nous dépassent
      0:57:50 La difficulté de se réassocier à son corps et au cœur
      1:01:16 Maintenir l’habitabilité de la Terre malgré la technococon mourant
      1:04:34 Le retrait comme réponse face aux attentes systémiques
      1:05:59 Résistance violente et non-violente chez les peuples indigènes
      1:08:02 Une éthique de la technique et des machines ?
      1:09:14 L’accès au savoir et la science institutionnelle
      1:12:22 Une question sur la clé de compréhension
      1:12:55 Garder le lien comme une forme de résistance
      1:16:54 Discussion sur les questions et fin de l’épisode

      L’intro est plutôt amusante.

  • « Les vers de terre sont des alliés plus précieux que le glyphosate pour la santé de notre planète et de ses habitants »

    À l’aube du 50e anniversaire de son utilisation en France, le sort du #glyphosate est entre les mains de la Commission et des Etats membres de l’Union européenne. Le débat sur sa #toxicité pour l’homme et l’environnement est réel entre les autorités « compétentes », qui ont statué que le glyphosate ne présentait pas de « domaine critique de préoccupation », et les scientifiques, qui s’alarment et déclarent qu’il y a urgence à prendre en compte les données disponibles qui montrent le contraire.

    Sous nos pieds, des milliards de petits animaux doivent suivre ces débats avec anxiété ! Les vers de terre sont aux premières loges lors des applications de pesticides. Quels sont les impacts du premier d’entre eux, le glyphosate, sur ces discrets travailleurs des sols, qui participent à leur fertilité, à leur perméabilité et à la régulation du cycle de l’eau ?
    Un examen de la littérature scientifique sur les effets du glyphosate sur les #vers_de_terre permet d’identifier plus de 60 études, publiées entre 1982 et 2022. Que font nos sociétés de toute cette connaissance ? Pas grand-chose. Depuis plus de vingt ans, les agences européennes chargées de l’évaluation des risques ne tiennent pas compte de toutes les études scientifiques disponibles, nombre d’entre elles mettant en évidence des effets négatifs du glyphosate – ou des herbicides contenant du glyphosate –, sur les vers de terre.

    Plus de 30 études académiques sur le glyphosate

    En 2002, lorsque le glyphosate apparaît sur la liste des molécules autorisées à l’échelle de l’Union européenne, seuls deux tests réglementaires, menés par les firmes agrochimiques elles-mêmes, figuraient dans le dossier d’autorisation officielle. Or des études scientifiques menées en conditions réalistes – sols naturels, espèces présentes dans les sols agricoles – montraient déjà des dommages sur les tissus des vers de terre et des effets négatifs sur leur croissance, occasionnés par des produits à base de glyphosate.

    En outre, les deux tests cités dans le dossier étant « protégés » par le secret industriel, il n’est pas aisé d’y avoir accès. Mais pourquoi protéger des données qui concernent l’humanité tout entière ? Comment expliquer que nous, qui sommes exposés à ces molécules, ne puissions pas avoir accès à l’information sur leur dangerosité pour l’environnement ?

    En 2017, lors du dernier processus de renouvellement de la licence du glyphosate, seuls sept tests réglementaires ont été utilisés comme support pour l’évaluation des risques sur les vers de terre – tests là encore protégés, sans accès public aux données. Et ce, alors que plus de 30 études académiques sur le sujet étaient disponibles à cette date dans la littérature scientifique.

    Des tests non conformes à la réalité des sols agricoles

    En 2023, dans le cadre de l’expertise européenne, pilotée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), quelque 140 études ont été examinées sur cette question cruciale. Parmi elles, seulement deux concernaient les vers de terre, et elles n’ont finalement pas été considérées dans le rapport rendu à l’été 2023.
    Parmi les tests obligatoires que les producteurs de pesticides doivent effectuer avant la mise sur le marché de leurs produits figurent les tests sur des vers… de compost. Donc les pesticides sont testés avant autorisation sur des vers qui sont absents des zones où seront épandus les produits en question. Ce biais n’est pas anodin : une étude de 2013 a montré que ces vers de compost étaient jusqu’à quatre fois moins sensibles aux pesticides que les vers de terre réellement présents dans les sols agricoles !

    Ce n’est pas tout : ces tests réglementaires évaluent les effets à court terme (vingt-huit jours) d’une application d’un seul pesticide dans du « faux sol » (du sol artificiel). En réalité, nos travailleurs de la terre sont exposés à un cocktail de molécules appliqué plusieurs fois par an pendant de nombreuses années. La ressemblance avec la réalité n’est pas flagrante, et le manque de réalisme des tests obligatoires peut expliquer pourquoi ils ne peuvent permettre de révéler les effets observés dans la nature.

    Des effets délétères sur l’ADN et la reproduction des vers de terre

    Il est vrai que les vers de terre ne meurent pas suite à une exposition unique au glyphosate ou à un produit à base de glyphosate. En revanche, de nombreuses études réalisées dans des conditions de laboratoire relativement réalistes (vers de terre présents en sols agricoles, sols naturels, dose recommandée) montrent sans équivoque des effets délétères sur l’ADN, la croissance, la reproduction et le comportement des vers de terre, notamment. Des effets qui peuvent survenir après une seule application de glyphosate, à la dose recommandée.

    Les résultats observés sur un temps court en laboratoire sont corroborés par des études de long terme sur le terrain, qui mettent en évidence une diminution du nombre de vers de terre dans des parcelles traitées au glyphosate. Cette analyse sur le glyphosate rejoint les conclusions de l’expertise scientifique collective PestiEcoTox, conduite par l’Inrae et l’Ifremer, sur les effets des pesticides sur la biodiversité et les services écosystémiques.

    Ainsi, il faut bien comprendre que si les vers de terre ne meurent pas, leur comportement peut être altéré, ils ne grandissent ni ne se reproduisent normalement, ce qui conduit à une diminution progressive de ces alliés inestimables de la fertilité de nos sols ! Ces données précieuses, fiables et non protégées justifieraient à elles seules de ne pas renouveler la licence du glyphosate. En d’autres termes, de l’interdire.

    Pour un changement de paradigme socio-économique

    Il ne s’agit pas de nier les difficultés qu’une telle interdiction poserait aux agriculteurs, premières victimes de cette situation. Il est difficile de sortir de la dépendance à ces molécules.

    La solution pour sortir de ce dilemme réside sans doute, pour une grande part, dans un changement de paradigme socio-économique : meilleure rémunération des agriculteurs pour les services de préservation de la nature qu’ils pourraient offrir à la société, meilleur accompagnement technique pour sortir de l’#agrochimie, développement de fonds mutuels d’assurance, développement de l’#agroécologie

    Il y a urgence : du glyphosate, on en retrouve dans plus de 70 % des sols agricoles de France. Il ne fait aucun doute que les vers de terre sont des alliés plus précieux que le glyphosate pour une agriculture durable et pour la santé de notre planète et de ses habitants !

    Les premiers signataires de la tribune : Céline Pelosi, directrice de recherche à Inrae, écologue, écotoxicologue des sols et géodrilologue ; Marcel B. Bouché, directeur de recherche retraité, écologue, épistémologue et géodrilologue ; Gaspard Koenig, écrivain, auteur de Humus (éditions de L’Observatoire) ; Christophe Gatineau, géodrilologue de terrain et auteur de l’Éloge du ver de terre (Flammarion).
    Retrouvez la liste des signataires https://webdata.emmah.paca.inrae.fr/uploads/signataires-glyphosate-vers-de-terre.pdf
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/12/les-vers-de-terre-sont-des-allies-plus-precieux-que-le-glyphosate-pour-la-sa

    • « Le dossier glyphosate illustre jusqu’à la caricature le conflit entre agences réglementaires et institutions scientifiques », Stéphane Foucart
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/24/le-dossier-glyphosate-illustre-jusqu-a-la-caricature-le-conflit-entre-agence

      Le scepticisme devant les dangers du réchauffement ou l’hésitation vaccinale face au Covid-19 le montrent sans ambiguïté : la défiance vis-à-vis des avis scientifiques collégiaux, transparents et fondés sur la littérature savante, comporte des risques importants pour la société. Il n’y a pas de meilleur carburant à cette défiance que les situations dans lesquelles des instances investies d’une autorité scientifique apparemment semblable répondent de manière opposée à la même question. Revenu dans l’actualité avec le projet de réautorisation présenté le 22 septembre aux Etats membres de l’Union européenne (UE), le dossier glyphosate illustre jusqu’à la caricature ce genre de conflit, dont l’étalage public est préjudiciable à l’image de la science.

      #sciences #obscurantismes #société #écologie

    • « Le dossier glyphosate illustre jusqu’à la caricature le conflit entre agences réglementaires et institutions scientifiques »

      Le précédent du Bisphénol A

      Ces subtilités échappent sans doute à la plus grande part de l’opinion. Seul surnage le bruit de fond délétère du dissensus, qui nourrit le #relativisme et la #défiance. Censée relever de l’exercice scientifique, l’#expertise_réglementaire joue en réalité, parfois, contre la science. « L’évaluation faite par ces #agences_européennes ne correspond à aucun canon scientifique, résume la toxicologue Laurence Huc, directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, dans un entretien à Mediapart. Pour la biologiste que je suis, ce processus est une truanderie. »

      Les mots sont forts, mais il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en épistémologie pour comprendre que la méthode à laquelle doivent se plier les agences de l’UE (et d’ailleurs) peut être source de déconvenues. C’est du reste ce qu’enseigne le proche passé. Sur un autre dossier, celui du #bisphénol_A (BPA), les éléments de la controverse étaient analogues ; son dénouement fut douloureux.

      (malgré l’emploi malheureux de "dissensus", condition de base du dispars humain comme des avancées scientifiques, dans le but d’inciter à une prise en compte du #consensus_scientifique (de sciences qui ne seraient pas l’économie politique, ce militant rationaliste pourrait insister davantage sur le #scepticisme généralisé comme condition de la gouvernementalité par la peur, et dans l’insignifiance), produit de contraste qui fait éclore les fondamentalismes et met dans l’impasse la critique)

      https://justpaste.it/ci57m

  • Quelles natures voulons-nous ?
    https://collectiflieuxcommuns.fr/?1150-Quelles-natures-voulons-nous

    Chapitre « #Écologie de la restauration. Quelles natures voulons-nous ? » du #Livre « L’écologie est-elle encore scientifique ? » (2013, Quæ) de Christian Lévêque, pp. 89-101. En définitive, la restauration écologique, qui exige un effort soutenu de l’homme dans la gestion des perturbations et des équilibres, est le seul acte qui consacre à la fois scientifiquement et moralement notre engagement intelligent au service de la nature. Le laisser faire écologique, la croyance en un équilibre (...) #L'écologie_politique_contre_l'écologisme

    / Lévêque Ch. , Écologie, #Écologisme, #Scientisme, Livre, #Démocratie_directe, (...)

    #Lévêque_Ch._ #Science

  • Le financement quadratique des biens publics

    https://scienceetonnante.substack.com/p/le-financement-quadratique-des-biens

    Une formule mathématique bizarre pour mieux financer ces choses qui profitent à tous, mais que personne ne veut payer.

    [...]

    Avec le financement quadratique, si des agents souhaitent financer un certain bien public, ils peuvent faire une contribution de leur choix. L’organisme central collecte ces contributions volontaires et finance alors le bien public avec le montant suivant : on prend la racine carrée de chaque contribution, on les ajoute, et on met le tout au carré.

    [...]

    En particulier, on voit que si N personnes sont intéressées et mettent toutes la même contribution X, le niveau de financement total sera

    F = N²X

    et augmente donc avec le carré du nombre de personnes impliquées !

    Si on revient à l’exemple du financement d’un parc municipal ou d’un logiciel, 100 personnes qui contribuent chacune 10€ engendreront un abondement 10 fois plus important que 10 personnes qui contribuent chacune 100€.

    [...]

    Alors il est vrai que ce mécanisme a l’air plutôt sympathique, mais pourquoi cette formule quadratique bizarre ? Eh bien parce que c’est la meilleure possible ! Au moins…en théorie !

    [...]

    L’article est intéressant (il y a aussi la démonstration mathématique), et une petite conclusion sur les difficultés d’implémentations.

    #science_étonnante #mathématiques #financement_quadratique #bien_public

  • Le potager originel
    https://laviedesidees.fr/Guillaume-Alonge-Olivier-Christin-Adam-et-Eve

    La question du péché originel n’intéresse plus autant que celle du régime alimentaire. Et si c’était la même ? À propos de : Guillaume Alonge & Olivier Christin, Adam et Eve, le paradis, la viande et les légumes, Anacharsis

    #Histoire #religion #alimentation #Bible #Sciences
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231004_adam_eve.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231004_adam_eve.docx

  • Comment faire face aux revues scientifiques prédatrices ?

    Le système de publication scientifique est sous tension : l’accès aux publications doit être libre et gratuit, mais publier a un coût. Historiquement, ce coût revenait aux lecteurs. Désormais, il incombe souvent aux auteurs, permettant un accès gratuit aux lecteurs, avec en 2019 31 % de tous les articles scientifiques publiés qui étaient accessibles à tous. La note, souvent réglée avec de l’#argent_public, peut atteindre plus de 10 000 euros par article. Ce #marché juteux, avec des marges bénéficiaires pouvant atteindre 40 %, a conduit nombre de scientifiques à ne plus accepter que des maisons d’édition profitent d’un travail intellectuel qu’elles ne financent et ne rémunèrent pas.

    Simultanément, le système d’évaluation conventionnel des scientifiques, fondé notamment sur le nombre de publications en général et dans des périodiques à haut facteur d’impact (IF, correspondant au nombre moyen annuel de citations des articles d’un périodique parus les deux années précédentes) en particulier, est remis en question depuis la Déclaration sur l’évaluation de la recherche de San Francisco (#DORA). DORA est une déclaration collective internationale, initialement élaborée lors d’une réunion annuelle de la Société américaine de biologie cellulaire en 2012, et qui a été progressivement ratifiée par nombre d’universités et d’organismes de recherche, par exemple en France le CNRS et le CEA.

    La collision de ces deux changements débouche sur de nouveaux questionnements :

    - Quels impacts ces transformations ont-elles sur la qualité de la science ?

    – Peut-on raisonner l’usage fait de l’argent public dans la #publication_académique ?

    L’émergence des revues prédatrices

    La transition actuelle du système lecteur-payeur vers le système auteur-payeur s’est accompagnée de l’émergence de maisons d’édition scientifique qualifiées « de prédatrices ». Développant des démarches commerciales agressives, notamment via quantité de numéros spéciaux, leur objectif principal étant de « faire du #profit » en imposant des coûts de publication démesurés (#article-processing_charges ou #APC), et non de promouvoir une #science de qualité.

    En effet, le processus d’évaluation des articles y est souvent médiocre (brefs délais d’évaluation, évaluateurs peu compétents), parfois inexistant, conduisant à une pollution massive de la littérature par des résultats mal, voire pas vérifiés. En 2015, déjà un cinquième de la production scientifique mondiale paraissait dans des maisons d’édition prédatrices.

    Un effet secondaire est l’érosion de la confiance des scientifiques dans le processus d’évaluation par les pairs, pourtant robuste et éprouvé depuis plus d’un siècle.

    À la racine du problème, un cercle vicieux : les chercheurs sont engagés dans une course frénétique à la publication et les évaluateurs disponibles, non rémunérés pour ce travail d’évaluation et devant eux-mêmes publier, deviennent une ressource limitante.

    Quand des périodiques traditionnels s’échinent à dénicher des évaluateurs compétents et disponibles, les prédateurs se contentent d’évaluateurs peu compétents qui, contre des rabais sur des APC futurs, écriront de brefs rapports justifiant d’accepter au plus vite un article. Couper le robinet des évaluateurs et refuser d’y soumettre ses travaux, soit par décision personnelle, soit collectivement, permettrait de contrer l’émergence et le développement de ces maisons d’édition prédatrices.

    Mais la volonté d’aller dans ce sens est-elle là ? Reconnaître les travers de ce système prédateur est nécessairement lent, en particulier lorsqu’on y a largement contribué.

    Il est difficile de définir le caractère prédateur d’un éditeur et certaines revues vont donc se situer dans une zone grise, à la limite de la prédation. De plus, si l’objectif des revues prédatrices est avant tout le profit, le montant des APC n’est pas une condition suffisante pour qualifier un périodique de prédateur – les APC de revues liées à des sociétés savantes (à but non lucratif) sont parfois élevés, mais tout ou partie de ces APC leur sert à développer leur mission dont l’utilité sociale est avérée.

    Couper les ailes de l’édition prédatrice passe aussi par une évaluation différente de l’activité des scientifiques, en s’écartant d’une évaluation actuellement trop quantitative, car largement fondée sur le nombre d’articles et sur l’IF des revues (une métrique mesurant leur audience et non leur qualité).

    Un appel collectif pour de meilleures pratiques

    DORA et l’appel de Paris vont dans ce sens en proposant la fin de l’utilisation de l’IF, mais aussi du nombre de publications, comme métriques centrales de l’évaluation. Ainsi, des institutions françaises, dont le CNRS, INRAE, l’ANR et l’Hcéres, demandent non pas la liste exhaustive des productions, mais une sélection que la personne évaluée souhaite mettre en avant, avec une explication détaillant les qualités, la signification et la portée de cette sélection dans son projet. Ce changement d’évaluation, simple à mettre en œuvre, permet de limiter une course aux publications faciles et coûteuses. Ces initiatives de réforme du système d’évaluation académique fleurissent dans d’autres pays, par exemple aux Pays-Bas et au Canada, ou encore au niveau européen avec la coalition CoARA.

    Bien entendu, il est peu probable que les chercheurs évaluateurs des dossiers ou des projets de collègues jettent les indicateurs aux orties, IF ou autres, surtout quand l’évaluation, qui prend un temps considérable lorsqu’elle est menée sérieusement, est si mal valorisée en tant qu’activité dans l’évaluation des chercheurs. Mais combiner évaluation quantitative et qualitative à d’autres critères tels le prix des APC, les profits et leurs usages, la durabilité numérique, la transparence des évaluations ou la reproductibilité des résultats publiés, est souhaitable.

    Les comités d’évaluation des chercheurs, par exemple au niveau national le Conseil national des universités et au Comité national de la recherche scientifique, doivent se saisir de ces nouveaux critères, les expliciter et les rendre publics. Il serait aussi souhaitable qu’ils statuent sur les maisons d’édition prédatrices ou semi-prédatrices, ou à la manière de la conférence des Doyens des facultés de médecine, sur les maisons d’édition non prédatrices.

    Ils doivent se saisir au plus vite de la question de l’articulation entre modèles de publication et évaluation des chercheurs, pour ne pas se faire devancer par les maisons d’édition susceptibles de proposer elles-mêmes des outils d’évaluation ou de faire changer les règles du jeu.

    Dans le contexte actuel de pénurie d’évaluateurs, les périodiques à IF élevé et coûteux jouent sur le prestige supposé d’être évaluateur. Un levier permettant d’attaquer cette situation serait l’assurance que les « lignes de CV » concernant l’évaluation des manuscrits ne soient pas appréciées à l’aune du prestige de périodique coûteux par les comités d’évaluation de l’activité des chercheurs. De cette manière, un scientifique aurait a priori autant intérêt à évaluer pour tout périodique qu’il estime de qualité, et non pas prioritairement pour le peloton de tête de l’IF.

    Ainsi, on tarirait l’offre en évaluateurs pour ces périodiques ; ces évaluateurs seraient alors plus disponibles pour des périodiques aussi sérieux, mais moins onéreux. De plus, un processus d’évaluation transparent (c’est-à-dire public) permettrait la valorisation des évaluations, et aux comités de jauger qualitativement l’implication des scientifiques dans ce processus.

    Contre la monétarisation de la publication scientifique, il faut séparer l’impératif de l’accès libre et le système de publications en accès libre avec APC obligatoires : les scientifiques doivent rendre leurs publications accessibles, mais sans payer pour cela. L’utilisation de plates-formes de textes non évalués pour rendre accessibles les travaux est une option possible. Cela permettrait de piéger les éditeurs prédateurs au jeu de leur argument de choc (« rendre accessible une publication sans restriction »). Reste alors à imaginer des modèles alternatifs, tel que Peer Community In, proposant un système d’évaluation transparent, exigeant et gratuit à partir d’articles déposés sur des serveurs en accès libre.

    Nos actions, via le choix d’un support de publication ou de notre modèle d’évaluation, s’inscrivent dans un contexte politique national et européen parfois contradictoire : certains établissements suggèrent aux chercheurs d’éviter les APC tout en prônant l’accès libre à toutes les publications sortant de leurs laboratoires. D’autres initiatives, comme la création de Open Research Europe par l’Union européenne, révèlent en creux le poids de certains lobbys puisque les projets européens pourront de ce fait publier en accès libre tous leurs résultats dans des périodiques ad hoc et financés par l’UE. L’injonction à une « science ouverte » devrait plutôt encourager à l’utilisation des plates-formes de textes non évalués. Elle ne doit pas être un argument pour justifier la publication dans des revues avec APC, souvent prédatrices. Autrement dit : ne sacrifions pas la qualité sur l’autel de l’accès libre, et les plates-formes de textes non évalués sont là pour ça.

    À nous, chercheurs, de retourner le jugement d’Yves Gingras pour démontrer que nous sommes capables d’actions collectives. Avec quelques règles, de la pédagogie et un système de valorisation pluriel de la qualité des périodiques scientifiques, nous pouvons endiguer le phénomène des maisons prédatrices.

    https://theconversation.com/comment-faire-face-aux-revues-scientifiques-predatrices-206639

    #ESR #recherche #université #résistance #revues_prédatrices #édition_scientifique #impact_factor

  • Ah ! Ça INRA, ça INRA … !
    https://infokiosques.net/spip.php?article2031

    De la création du maïs hybride au décollage des premiers drones de surveillance des cultures, l’Institut national de recherche agronomique est au cœur de l’uniformisation du vivant et de l’industrialisation de l’agriculture. Histoire d’une institution qui #A sacrifié les paysans à l’agronomie moderne. Texte publié en 2015 dans le n°9 de la revue Z « Toulouse, San Francisco, Bangalore » A

    / #Environnement, Luttes paysannes, ruralité, #Sciences_et_technologies, Z (France)

    #Luttes_paysannes,_ruralité #Z_France_
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/inra-20p-a5-page-par-page_cleaned.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/inra-20p-a5-cahier_cleaned.pdf

  • The sense of meaninglessness in bureaucratized science

    Looking at scientists (in the life sciences), we focus on the sense of meaninglessness associated with bureaucratization. We define the sense of meaninglessness as a perception of meaning deficit or meaning conflict in particular situations that can be associated with frustration, irritation, and/or boredom. We show that it can be caused by identity disturbance – particularly the incongruence between the ideal self as a researcher and the imposed self as a bureaucrat. We claim that the sense of meaninglessness is more likely to emerge in those activities that are further from an individual’s core identity, and more identity work is needed to make them meaningful. We also claim that processes of rationalization imposed by external agendas, particularly transitions from substantive to formal rationality (predictability, control and calculability, efficiency) contribute to the proliferation of meaninglessness in academia. The sense of meaninglessness is, therefore, ignited by the external forces colonizing academic life and constitutes an instance of the ‘irrationality of rationality’. It is an outcome or side effect of the collision between two incompatible logics of practice: bureaucratic and scientific. To show the incongruence of those competing logics, we analyze the data derived from a mixed-method study conducted between 2013 and 2014 among beneficiaries of an international research grant project. As a supplementary source of reference, we use our research on academic boredom and laboratory scientists’ work and careers.

    https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/03063127221117227

    #sens #ESR #recherche #université #conditions_de_travail #travail #bureaucratisation #néo-management #néolibéralisation #science #frustration #ennui #rationalisation #efficacité #calculabilité #académie #irrationalité #rationalité

  • Déclin démographique en Europe plus probable sur le long terme.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4512

    La faiblesse des naissances, dans les pays qui ont fait la révolution industrielle d’où l’humanité a pris ses moult consommations, s’accentue. Les moyens de productions qui se sont sécularisés avec le salariat ont eu recours aux travailleurs migrants. La tendance de la perte de la fécondité s’est manifestée depuis plusieurs décennies et elle s’amplifie au fur et à mesure que les autochtones ne produisent pas de descendances. écologie, planète, mer, sauvegarde, générations futures, avenir, verts, intérêts collectifs, humanité,

    / #Data_-_Données, économie , #UE_-_Union_Européenne, Sciences & Savoir

    #écologie,_planète,_mer,_sauvegarde,_générations_futures,_avenir,_verts,_intérêts_collectifs,_humanité, #économie_ #Sciences_&_Savoir

  • Peut-on se réapproprier la science ?

    S’il est tout à fait nécessaire et utile de se réapproprier nombre de connaissances scientifiques et médicales, on ne peut le faire de manière émancipatrice que dans la perspective d’une critique radicale de la société capitaliste et industrielle. Plutôt que de continuer la recherche scientifique vers la quête de toujours plus de maîtrise et de puissance pour l’État et le Marché, il nous faut développer des recherches et acquérir des connaissances qui peuvent aider chacun à assurer mieux et plus facilement sa subsistance en se fondant sur les ressources locales.

    #Bertrand_Louart #Sciences_Critiques #Technocritique #critique_techno #subsistance #technoscience #société_industrielle etc.

    https://sciences-critiques.fr/peut-on-se-reapproprier-la-science

  • L’historien peut-il prévoir l’avenir ?
    https://laviedesidees.fr/Peter-Turchin-End-Times

    L’histoire doit-elle prendre modèle sur les sciences de la nature, et se fixer pour objectif de prévoir l’avenir avec une certitude mathématique ? Oui, répond le biologiste P. Turchin, mais n’est-ce pas négliger la nature même de cette discipline ? À propos de : Peter Turchin, End Times : Elites, Counter-Elites, and the Path of Political Disintegration, Penguin press

    #Histoire #sciences_sociales #prévision #avenir
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230915_endtimes.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230915_endtimes.docx

  • « L’éviction des lycéennes des parcours scientifiques renvoie la situation des femmes à une période antérieure à leur émancipation économique » - Tribune
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/10/l-eviction-des-lyceennes-des-parcours-scientifiques-renvoie-la-situation-des

    Pire, celui des bachelières scientifiques a diminué de 60 % alors que les professionnels de l’industrie, du conseil, du numérique, de l’ingénierie et de la haute technologie demandent plus de personnes qualifiées en sciences et s’inquiètent de la trop faible présence des femmes.

    69 % des garçons étudient les maths en terminale et seulement 45 % des filles, induisant dans les parcours scientifiques des inégalités de genre inédites depuis les cinquante dernières années. Au lieu d’augmenter les effectifs des jeunes formés aux sciences, la réforme du lycée de 2019 les ramène à ceux des années 1980, mettant à mal la souveraineté scientifique de la France.

    Face à ces constats, l’alerte a été donnée depuis deux ans par les services statistiques publics, relayée par tous, au point de devenir un sujet de campagne présidentielle. Pour autant, la réaction tardive du ministère demeure sans rapport avec l’importance des enjeux pour le pays. Imposé à partir de la rentrée 2023 pour les élèves de première ne choisissant pas la spécialité maths, l’ajout d’une heure trente de mathématiques ne peut avoir d’impact sur le public scientifique auquel il ne s’adresse pas.

    • Je ne vois pas comment l’éviction des maths dès la première allait permettre d’améliorer le niveau scientifique.

      Ma fille, une 2003, a passé un bac Blanquer covid , probablement la meilleure cuvée. À ce moment-là, la plupart des gens en filière générale n’avait plus fait de maths depuis 2 ans. Mais les maths restent une condition pour entrer en supérieur scientifique… mais pas seulement.

      Cette année, elle est dans une fac Suédoise pour un cursus de Japonais.
      Les Suédois ont aussi un Parcoursup like dont il faut valider les nombreux critères avant de commencer l’inscription dans la fac visée.

      Après un bon petit parcours du combattant, à quelques jours de la pause estivale, les Suédois annoncent un changement des règles du jeu de dernière minute : maintenant pour rentrer dans n’importe quelle filière du supérieur, il faut avoir validé des maths niveau première ou terminale. Ce n’est pas formulé exactement comme ça, il nous faut quelqus jours pour décrypter le jargon local, mais l’idée est de présenter une preuve de son éducation en maths de ce niveau… y compris pour des études de japonais. Ça s’applique à tout le pays, y compris les étudiants étrangers.

      Tu la vois mieux, la grosse arnaque ? On est passé du bac premier diplôme du supérieur au bac verrou interdisant l’entrée dans le supérieur. Je n’ai pas d’infos des autres pays, mais je suis prête à parier que ça converge.

      Autrement dit, le fait — même pour des gens qui se destinent à des études non scientifiques — de ne pas avoir pris au lycée des maths optionnelles dont il a été clairement annoncé que leur niveau avait été relevé et n’était que pour les gens se destinant aux sciences, c’est excluant.

      Après quoi, ils peuvent commencer à lâcher des prouts, comme quoi les sciences humaines ou la littérature, ça ne sert à rien dans le supérieur…

      Ce qui a sauvé ma fille, c’est qu’elle était en Arts Appliqués et que les maths y restent obligatoires jusqu’en terminale. Même si elle n’a pas passé les maths au bac, elle a pu fournir un relevé de notes qui rentrait dans les nouveaux critères suédois. Elle aurait été en filière générale, elle était grillée.

    • fabrication de barrages à l’entrée d’un « supérieur » qu’on balkanise toujours davantage et démassification vont de pair.
      l’école ne doit pas donner des moyens de comprendre, critiquer, bâtir, et surtout pas au grand nombre. ainsi dès le secondaire, outre la minoration de maths qui restent le critère de sélection, celles de l’histoire et de la philo cassent des ponts vers l’aptitude au raisonnement abstrait et des boussoles qui permettent de se situer. jungle for all.

    • Sans parler des lycéennes qui seront évincées parce que la République Française les préfère enfermées à la maison que voilées au lycée. Mais c’est pour défendre l’émancipation des femmes, tout comme certains anarchistes sont très inquiets de voir des femmes à l’école avec une barbe ou une jupe pas à la bonne longueur.

    • Tu la vois mieux, la grosse arnaque ? On est passé du bac premier diplôme du supérieur au bac verrou interdisant l’entrée dans le supérieur. Je n’ai pas d’infos des autres pays, mais je suis prête à parier que ça converge.

      C’est exactement ça. Et dans la tête de certains profs du secondaire ça donne même : « mais autant le supprimer ce bac » (sous-texte inconscient : le barrage viendra après).

      Je suis aussi prêt à parier que ça converge, au moins au niveau européen, depuis le processus de Bologne, dont le premier coup de canon en France a été la loi LRU (l’arnaque du siècle pour les université : je t’enlève toute ta thune mais je te donne la li-ber-tay bordel !) : donc en fait je t’enlève toute autonomie de pensée et de penser ton avenir (et de penser l’avenir des étudiants que tu vas accueillir).