• La #désinformation qui déstabilise la #démocratie

    « La désinformation est un bouton fantastique sur lequel appuyer pour déstabiliser les démocraties. C’est la #menace la plus sournoise. Parce que la démocratie fonctionne si on a accès à l’#information, pour pouvoir porter un jugement et participer au #débat_public ». C’est ainsi que le professeur adjoint en communication publique et politique à l’ENAP, Philippe Dubois, résumait le problème qui était au coeur du forum La démocratie au temps de la désinformation, tenu le 30 novembre à Montréal.

    La démocratie recule, soulignait d’ailleurs cette année un rapport du Varieties of Democracy Institute de l’Université de Göteborg (Suède) (https://v-dem.net/documents/29/V-dem_democracyreport2023_lowres.pdf), fruit d’une collaboration de près de 4000 experts de 180 pays. La désinformation, la #polarisation et l’#autocratisation se renforcent mutuellement.

    Avec l’ajout récent de la Thaïlande et du Mali, pour la première fois depuis plus de 20 ans, la liste des pays compte plus d’#autocraties que de démocraties : 5,7 milliards de personnes vivent dans des autocraties (72% de la population mondiale) contre 1 milliard de personnes pour les démocraties libérales —soit à peine 13%. Et près d’un tiers du premier groupe vit même au sein d’autocraties fermées (Chine, Iran, Myanmar et Vietnam, par exemple).

    Bref, le niveau de démocratie pour le citoyen mondial moyen est en recul, pour revenir au niveau de 1986. L’Europe de l’Est et l’Asie centrale, ainsi que l’Amérique latine et les Antilles, ont retrouvé leur niveau de la fin de la guerre froide.

    « C’est souvent un idéal que l’on prend pour acquis avec ses opportunités de délibération : presse libre, débats publics, et des institutions publiques pour faire fonctionner cela », avance Philippe Dubois. Ce « modèle le moins pire », comme l’aurait dit Churchill, « a bien souffert lors de la récente pandémie ». Avec ses mesures exceptionnelles et restrictives, la Covid-19 a vu reculer, de manière temporaire, certains droits et libertés. Cela a entaché la confiance dans les institutions démocratiques, et dans leurs acteurs, confiance qui n’était déjà pas si élevée avant la crise sanitaire.

    Or, les #réseaux_sociaux jouent eux aussi un rôle dans cette #régression. Peut-être parce qu’ils répercutent plus les #frustrations et la #colère que la #raison et les #nuances, il y aurait, semble-t-il, plus de cyniques et de mécontents qu’avant. Certaines tranches de la population s’avèrent aussi moins attachées à la démocratie, comme les jeunes, qui s’informent eux-mêmes davantage que les plus vieux par les algorithmes. « Cela ne signifie pas qu’ils rejettent la démocratie. Cela signifie plutôt qu’ils partagent davantage un type de contenu » qui la rejette, note le chercheur.

    L’École des médias de l’UQAM avait mandaté cet été la firme Léger pour sonder la population québécoise sur leurs perceptions sur des enjeux liés à la démocratie et à la désinformation. Le rapport montre que 25% de la population québécoise pense que les gouvernements cachent la réalité sur la nocivité des vaccins —18% pensent que c’est probable, alors que 8% pensent que c’est certain.

    C’est une #méfiance envers les institutions qui augmente, tout comme celle envers les #médias, car selon ce sondage, 44% de la population québécoise pense que les médias manipulent l’information qu’ils diffusent.

    En quête de #littératie_scientifique

    « Nous vivons une #crise_épistémologique avec une remise en question des #figures_d’autorité » constatait, lors du forum du 30 novembre, le professeur au département sciences humaines, lettres et communications de la TÉLUQ, Normand Landry. « Les gens parlent d’#esprit_critique mais c’est un mot galvaudé : où est notre capacité de se remettre en question et de changer d’idées et d’admettre nos erreurs ? »

    D’où l’importance de l’#éducation_aux_médias et de la littératie scientifique, soulignait-on dans ce forum organisé par les Fonds de recherche du Québec. Mélissa Guillemette, rédactrice en chef du magazine Québec Science, note que « moins de la moitié des Canadiens ont des bases solides en science (42%), c’est donc à mettre au premier plan. La littératie en santé au Québec reste elle aussi très faible chez 2 personnes sur 3 et pour 95% des 60 ans et plus, il s’avère même difficile de comprendre un médecin. »

    Les #jeunes ont particulièrement du mal à distinguer le #vrai du #faux. « Les adolescents ont du mal à reconnaître la désinformation. Ils manquent de bons critères d’évaluation pour juger de la qualité d’une bonne information », relève l’étudiante à la maîtrise en sciences de l’éducation de l’Université de Sherbrooke, Élise Rodrigue-Poulin.

    « Chez les enseignants aussi, le niveau de pensée critique varie souvent de faible à moyen. Et lorsque la nouvelle fait appel à trop d’#émotion, la plupart d’entre nous ne sommes plus capables de l’évaluer correctement », ajoute-t-elle.

    La solution serait de s’éduquer à reconnaître la désinformation, mais il faudrait aussi développer du contenu scolaire pour soutenir l’esprit critique chez les jeunes – et par ricochet, le personnel enseignant. Des éléments inclus dans le nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise, vont dans ce sens.

    Ce serait toutefois insuffisant. « Le programme a plusieurs points positifs : donner des outils et des critères sur les informations et les médias, et l’explication de ce qu’est la démocratie. Comme enseignante, je trouve ça bon, mais il n’est pas obligatoire cette année et il a été présenté aux enseignants quelques jours avant la rentrée », explique Mme Rodrigue-Poulin. Il doit être implanté dans toutes les écoles en septembre 2024.

    Normand Landry renchérit : « Je salue l’adoption d’un programme mais je le pense moins sérieux dans le soutien à développer ce savoir. Depuis plus de 20 ans, l’#école développe du contenu d’éducation aux médias – par exemple, sur les compétences numériques, adopté en 2019 – mais sans se donner les conditions de déploiement et des ressources pour les enseignants. »

    La désinformation à gogo

    « Nous sommes dans une espèce de jungle et trouver la vérité, c’est un casse-tête. La désinformation, cela ne date pas d’hier mais c’est le volume qui augmente. », rappelle Nicolas Garneau, chercheur postdoctoral en informatique à l’Université de Copenhague.

    Et nous pouvons tous partager de la désinformation. Les réseaux sociaux sont conçus pour nous inviter à générer du contenu – « exprimez-vous », « posez des actions » – à partir de messages qui en appellent à nos #émotions.

    Il faut donc apprendre à se méfier des choix des #algorithmes et développer son esprit critique – « d’où ça sort ? », « quelle est la source de l’info ? »

    « Il ne faut pas oublier que ce sont des modèles économiques basés sur nos données. Ils enregistrent ce que l’on regarde et lorsqu’on s’exprime. Les plateformes exploitent nos #failles_psychologiques », rappelle Emmanuelle Parent, directrice générale et recherche du Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (Le Ciel).

    Le professeur en journalisme à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, Jean-Hugues Roy, s’intéresse plus spécifiquement à Facebook. Il remarque qu’il y a beaucoup de contenus viraux —et religieux— qui circulent. Qui plus est, en l’absence de véritables informations – en raison du blocage du contenu des médias par Meta – « il n’y a plus rien de pertinent. C’est un véritable marché aux puces de #contenus_viraux dont certains peuvent être toxiques. Cela peut prendre l’apparence de contenu journalistique, en ajoutant des éléments mensongers et trompeurs uniquement pour faire des clics. »

    Il est temps d’encadrer ces plateformes, poursuit-il. Une démarche entamée par le Canada avec le projet de loi C-18 qui vise à forcer les « géants du web » à indemniser les médias d’information —c’est ce projet de loi qui est la raison du boycottage des médias entrepris en ce moment par Meta au Canada.

    « Ce sont des entreprises privées et on s’attend à ce qu’elles prennent leurs responsabilités ou que les autorités le fassent. Nous avons une agence d’inspection des aliments au Canada, il est possible d’imaginer une agence d’inspection des réseaux sociaux alors que nos vies sont dessus et qu’ils font beaucoup d’argent avec nos données », pense M. Roy.

    Autrement dit, il faut un encadrement de ces outils par l’humain. « Leur raison d’être est de nous donner un coup de main, pas de décider à notre place », tranche encore Nicolas Garneau.

    https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2023/12/15/desinformation-destabilise-democratie

  • « Avec l’élection de Javier Milei en Argentine, le futur disparaît de la politique », Miguel Benasayag et Gilles Luneau
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/20/avec-l-election-de-javier-milei-en-argentine-le-futur-disparait-de-la-politi

    Pourquoi un peuple, les Argentins, porte-t-il à la présidence du pays un homme, #Javier_Milei, qui promet de faire pire que tous ceux et celle [Cristina Kirchner, 2019-2023] qui l’ont précédé au pouvoir ? Pour y répondre, il faut faire un détour par l’histoire du pays qui, en près de quatre-vingts ans, a vu alterner le péronisme, les dictatures militaires et la social-démocratie, cumulant quarante ans pour le premier, vingt-quatre ans pour les secondes, quatorze ans pour la troisième.

    Le #péronisme est difficilement résumable. C’est une sorte de bonapartisme sud-américain, mélangeant promesse de justice sociale, protectionnisme économique, fierté nationale et incarnation du pouvoir dans la figure du chef. Gouvernant sur de longues périodes, il a structuré l’Etat-providence argentin en plaçant ses affidés dans les institutions, les syndicats, les collectivités territoriales.
    Au gré des tendances qui le composent – de l’extrême droite à l’extrême gauche –, il a gouverné en social-démocrate (Nestor Kirchner) ou en ultralibéral (Carlos Menem). Dans tous les cas, avec un clientélisme et un niveau de corruption qui font référence.

    L’élection de Javier Milei, le 19 novembre, est l’expression massive (55,65 % des voix) d’un rejet du péronisme et de ses avatars néolibéraux, ayant plongé 40 % des 46 millions d’habitants dans la #pauvreté et détruit les revenus avec 143 % d’#inflation. L’analyse du vote montre que les 29,99 % de voix qui se sont portées sur lui au premier tour sont principalement celles des #jeunes, qui n’ont pas connu la dictature et qui votaient pour la première fois. Ils ne s’émeuvent pas des propos révisionnistes de Javier Milei voulant, par exemple, supprimer la pension attribuée aux torturés, pour la donner à leurs tortionnaires à qui il rendra la liberté.

    Prime au machisme

    Depuis le retour à la démocratie en 1983, aucun gouvernement n’avait osé amoindrir la condamnation de la #dictature. Lui veut stopper le travail de mémoire et de justice, et inverser les accusations, jusqu’à privatiser l’Ecole de mécanique de la marine, où, durant la dernière dictature, furent torturés et assassinés 5 000 prisonniers.
    Il y a aussi la prime au #machisme avec l’annonce de la suppression du ministère des femmes. Dans le pays le plus féministe d’Amérique du Sud ! Le pays qui fut le premier au monde à reconnaître le mariage homosexuel. Le pays où la lutte contre la dictature a d’abord été l’affaire des #femmes, des mères et grands-mères de la place de Mai. Il faut aussi relever, au second tour, le soutien décisif de la droite néolibérale de l’ancien président Mauricio Macri, qui avait obtenu 23,81 % des voix au premier tour et sans qui Javier Milei serait resté limité au tiers des voix. Une partie des voix de la social-démocratie est également venue grossir le discours de haine et acter ainsi sa propre mort.

    Le rejet du péronisme ne suffit pas à expliquer l’arrivée au pouvoir d’un homme sans autre projet que de détruire l’organisation politique de l’Etat. Jusqu’ici, en démocratie, l’élection a vu s’affronter des projets politiques comme autant de promesses de futurs. Projets contradictoires posant les termes du débat de société. Cette cartographie du monde politique est obsolète.

    La libéralisation des échanges économiques et financiers, la poursuite effrénée de l’#extractivisme, l’« algorithmisation » du monde entier ont périmé la vieille carte de lecture des Etats et des projets politiques pour structurer l’action publique, sans pour autant répondre à la question du futur dans le nouvel état du monde, sauf à pousser les camps traditionnels (gauche-droite) à offrir la même réponse – continuer avec les vieilles règles économiques –, ce qui est psychologiquement et politiquement déstabilisant.

    Les peuples sont face à un chaos mondial sans réponse parce que ce chaos est illisible. Cela s’est manifesté avec Donald Trump et l’attaque du Capitole, avec Jair Bolsonaro et le saccage, à Brasilia, du palais présidentiel, de la Cour suprême et du Congrès. Ce qui est nouveau avec l’élection de Milei, c’est qu’elle représente les débordements de ce chaos, l’aveu de la non-lisibilité du monde. Tout aussi grave, Milei annonce que ce chaos est non réductible, non canalisable, et qu’il faut s’unir pour l’aggraver.

    Unir sur la haine des autres

    Il y a deux façons de réunir les gens : positivement sur un projet auquel on peut opposer un autre projet. Ou négativement en unissant sur la haine des autres. C’est le sens du glissement des mots d’ordre de campagne, du « Que se vayan todos ! » (« qu’ils s’en aillent tous ! ») de 2001 au « Que venga cualquiera ! » (« que vienne n’importe qui ! ») de 2023. Cela trahit un congédiement de la #raison : quand on est pauvre, voter pour quelqu’un qui veut fermer les services publics, c’est voter pour être le premier à en pâtir. Voter pour exporter massivement la production agricole, c’est voter pour s’affamer. Voter pour la suppression de la banque centrale et le passage au dollar, c’est abandonner sa souveraineté.

    Cette colère des urnes argentines ne parle pas de projet possible dans un monde chaotique. On est dans un processus de refus de prise en compte du réel pour le transformer. Une expression de l’impuissance à maîtriser une situation. Un vote sans autre espoir que de tout casser, ce n’est pas pour rien que le symbole de Milei est la tronçonneuse qu’il a brandie à longueur de campagne. Le vote pour Milei est un gigantesque lâcher-prise, un appétit de jouissance barbare. Dans La Psychologie de masse du fascisme, écrit entre 1930 et 1933, Wilhelm Reich souligne que « le peuple n’a pas été trompé, à un moment donné il a désiré le fascisme ». Une pulsion de mort collective.

    Avec Javier Milei, le futur disparaît de la politique. Sa présidence proclame la fin de la promesse positive, la #fin_de_la_politique construite dans les contradictions plutôt que dans la guerre. Milei, c’est l’impossibilité de projets alternatifs, c’est la négation de la gauche « horizontale », participative, écologique. Avec lui, le futur est réduit à une menace.

    Dans la France cartésienne, il est difficile d’accepter des noyaux d’illisibilité dans la lecture du monde. Le « en même temps » des macronistes relève de cet aveuglement : l’incapacité à présenter un projet singulier en contradiction avec un autre. La façon coloniale de gérer le chaos, c’est ce « en même temps », la façon du colonisé d’affronter le chaos, c’est « fonçons, on va tous jouir du chaos ». Pourtant, à l’image de la science qui intègre l’aléatoire dans ses raisonnements, la seule lecture rationnelle de l’illisible, c’est d’accepter un noyau d’illisibilité. Socialement, on a du mal à l’admettre, mais si on n’admet pas l’illisible, on augmente le chaos.

    Miguel Benasayag est un philosophe et psychanalyste franco-argentin, ancien résistant guévariste torturé par la junte militaire au pouvoir en #Argentine dans les années 1970 ; Gilles Luneau est journaliste et essayiste

    #politique #fascisme

    • Milei, c’est le retour de l’Argentine dans le giron occidental, OCDE, FMI, BM, dollar, avec mise en coupe réglée de l’économie.
      C’est l’Empire qui se rebiffe et qui dit qu’il ne faut pas moufter. Et les argentins qui ont décidé que c’était bon pour eux. Ils verront.
      Ils verront, mais nous, on n’en saura rien. Tout sera normal. Jusqu’à ce qu’un gauchiste reprenne un petit peu de pouvoir. Et là, on lui collera sur le dos tout ce qui ne fonctionne pas et on t’en fera des tonnes sur tous les supports médiatiques. Parce qu’un gauchiste, il est responsable de tout ce qui ne fonctionne pas. Et un collabo. de l’Empire, il n’est jamais tenu comptable des conséquences de ses actions. Jamais.

  • Thiès : Mme Diariatou Aïdara Camara lance son mouvement MISE et prône le dialogue avec la jeunesse pour lutter contre le phénomène de l’émigration clandestine
    https://www.dakaractu.com/Thies-Mme%C2%A0-Diariatou-Aidara-Camara-lance-son-mouvement-MISE-et-prone

    Thiès : Mme Diariatou Aïdara Camara lance son mouvement MISE et prône le dialogue avec la jeunesse pour lutter contre le phénomène de l’émigration clandestine
    « On ne doit pas culpabiliser les jeunes », c’est l’avis de Mame Diariatou Aïdara Camara, présidente du Mouvement inclusif pour un Sénégal d’espoir (MISE) qui vient d’être porté sur fonds baptismaux dans la cité du rail.
    Pour elle, face au phénomène de l’émigration clandestine, les autorités doivent essayer d’appréhender d’autres solutions allant dans le sens de créer cette proximité avec les jeunes pour trouver des remèdes à leurs problèmes. « Il ne faut pas critiquer les jeunes. Ce qu’il faut, c’est d’instaurer un climat de dialogue afin de pouvoir leur redonner espoir. Tout dépend de la façon dont nous allons communiquer avec eux pour leur faire comprendre quelle doit être leur référence, leur faire comprendre qu’on a été à leur place. Il faut servir de modèles et rappeler aux jeunes que nous aussi, nous nous sommes battus corps et âmes pour en être là, pour s’en sortir. Il faut susciter l’espoir et expliquer aux jeunes qu’avec détermination et courage, ils peuvent réussir dans tous les domaines », a-t-elle tenu à lancer. « Aux jeunes, je lance un appel. Ils ne doivent compter que sur eux-mêmes au début et à la fin. Ensuite, il faut associer les autres, avoir confiance en soi, s’activer dans l’auto-entreprenariat et être surtout résilient ». Mame Diariatou Aïdara Camara, estime que les jeunes doivent croire en leur étoile, de toujours persévérer dans tous leurs domaines d’activités. La présidente du MISE dit être, également, engagée à servir sa communauté de manière inclusive afin de trouver des solutions pour un développement pérenne, durable. Pour ce faire, elle compte mettre à la disposition des populations ses « modestes réflexions » entre autres. Elle a rappelé aux populations que c’est dans l’effort de tous et pour tous qu’un développement durable doit être espéré. En effet, plusieurs responsables politiques de la mouvance présidentielle ont pris part à cette cérémonie de la lancement du MISE.(...).

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#jeunesse#economie#entreprenariat#emigration#developpement

  • Rapporto Italiani nel Mondo 2023

    Il Rapporto Italiani nel Mondo giunge, nel 2023, alla diciottesima edizione. Vi hanno partecipato autori e autrici che, dall’Italia e dall’estero, hanno lavorato a diversi saggi articolati in quattro sezioni: Flussi e presenze; Riflessioni su mobilità e ritorno; Speciale “diversamente presenti e ri-presenti”; Allegati socio-statistici. L’edizione di quest’anno è dedicata ai temi della mobilità e del ritorno. Partendo dall’analisi di un’Italia sempre più fragile a causa della longevità e dello spopolamento dei suoi territori, si è cercato di capire se, nonostante la strutturalità della mobilità italiana del passato e di oggi, il ritorno ha ancora un impatto importante dal punto di vista quantitativo e qualitativo.

    Lo Speciale 2023 entra nello specifico della dimensione territoriale. Attraverso venti diversi saggi sulle altrettante realtà regionali italiane, diversi autori e autrici sono stati chiamati a descrivere quanto e come il tema del ritorno fa parte e si manifesta oggi nella storia e nell’identità delle singole esperienze territoriali. Si parla del passato e di oggi, di personaggi rientrati e imperi ricostruiti, di ricchezze riportate in patria, di presenze e testimonianze del legame con l’emigrazione. Nel volume si descrive anche il ritorno che si manifesta non come presenza fisica, ma come segni depositati nella quotidianità: innesti linguistici, nuove tradizioni, usi e costumi, persino una pastorale nuova realizzata a seguito del rientro in Italia di missionari italiani che hanno sperimentato i rischi, le fragilità, nonché le opportunità e le risorse della migrazione.

    Il volume raccoglie le analisi socio-statistiche delle fonti ufficiali, nazionali e internazionali, più accreditate sulla mobilità dall’Italia. La trattazione di questi temi procede a livello statistico, di riflessione teorica e di azione empirica attraverso indagini quali-quantitative.

    https://www.migrantes.it/rapporto-italiani-nel-mondo-2023

    Ce graphique du nombre d’Italien·nes dans le monde :

    L’Italia fuori dei confini nazionali è costituita oggi da circa 6 milioni di cittadini e cittadine. L’analisi dei numeri incrocia la storia del Rapporto Italiani nel Mondo della Fondazione Migrantes la cui prima edizione risale a diciotto anni fa. Una presenza cresciuta dal 2006 del +91%. Le italiane all’estero sono praticamente raddoppiate (99,3%), i minori sono aumentati del +78,3% e gli over 65 anni del +109,8%. I nati all’estero sono cresciuti, dal 2006, del +175%, le acquisizioni di cittadinanza del +144%, le partenze per espatrio del +44,9%, i trasferimenti da altra AIRE del +70%.

    #Italie #statistiques #migrations #chiffres #émigration #rapport #migrants_italiens

    –—

    ajouté à la métaliste « Les Italiens quittent en masse leur pays, mais on n’en parle pas... »
    https://seenthis.net/messages/762801

  • « En sociologie, la prise en compte du ressenti peut aider à identifier les inégalités les plus critiques », Nicolas Duvoux
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/20/en-sociologie-la-prise-en-compte-du-ressenti-peut-aider-a-identifier-les-ine

    La sociologie ne peut prétendre à la neutralité, puisqu’elle est une science étudiant la société au sein de laquelle elle émerge. Elle est prise dans les divisions et conflits sociaux, elle met au jour des formes de contrainte et de domination auxquelles elle ne peut rester indifférente. De quel côté penchons-nous ?, demandait à ses pairs le sociologue américain Howard Becker, dans un texte majeur (« Whose Side Are We on ? », Social Problems, 1967). Cependant, cette discipline n’a pas vocation à se substituer à la politique et aux choix collectifs qui relèvent du débat public. La contribution qu’elle peut apporter est de formuler un diagnostic aussi précis que possible sur les dynamiques sociales et la différenciation de leurs effets selon les groupes sociaux.

    L’inflation et la hausse des prix alimentaires très forte depuis l’année 2022 affectent beaucoup plus durement les ménages modestes. Ceux-ci consacrent en effet une part plus importante de leurs revenus à ce poste de consommation. Le relever revient à formuler un constat objectif. De même, la hausse des taux d’intérêt immobiliers exclut davantage de l’accès à la propriété les ménages sans apport (plutôt jeunes et de milieux populaires) que les autres. Il y va ainsi des évolutions de courte durée, mais aussi de celles de longue durée : le chômage touche plus fortement les moins qualifiés, les ouvriers et employés, même s’il n’épargne pas les cadres, notamment vieillissants ; la pauvreté touche davantage les jeunes, même si elle n’épargne pas les retraités.
    Formuler un diagnostic suppose d’éviter deux écueils qui se répondent et saturent un débat public fait d’oppositions, voire de polarisation, au détriment d’une compréhension de l’état de la société. La littérature du XIXe siècle – comme les sciences sociales avec lesquelles elle a alors partie liée – a souvent oscillé entre d’un côté une représentation misérabiliste du peuple, en soulignant la proximité des classes laborieuses et des classes dangereuses, et de l’autre une vision populiste qui exalte les vertus des classes populaires. Claude Grignon et Jean-Claude Passeron l’ont montré dans un livre qui a fait date (Le Savant et le Populaire, Gallimard, 1989). De la même manière, le débat public semble aujourd’hui osciller entre un optimisme propre aux populations favorisées économiquement et un catastrophisme des élites culturelles.

    Cruel paradoxe

    Pouvoir envisager l’avenir de manière conquérante vous place du côté des classes aisées ou en ascension. Cette thèse a un enjeu politique évident : le rapport subjectif à l’avenir nous informe sur la position sociale occupée par un individu et non sur sa représentation de la société. Pour ne prendre qu’un exemple, sur la fracture entre les groupes d’âge, on n’est guère surpris qu’en pleine période inflationniste le regain de confiance en son avenir individuel soit le privilège quasi exclusif [d’un %] des seniors. Il faut être déjà âgé pour penser que l’on a un avenir, cruel paradoxe d’une société qui fait porter à sa jeunesse le poids de la pauvreté et de la précarité de l’emploi, au risque de susciter une révolte de masse.
    Peut-être est-ce un signe de l’intensité des tensions sociales, nombre d’essais soulignent le décalage entre la réalité d’une société où les inégalités sont relativement contenues et le pessimisme de la population. Les dépenses de protection sociale sont parmi les plus élevées du monde, sinon les plus élevées. En conséquence de ces dépenses, les Français jouissent d’un niveau d’éducation, d’égalité et d’une sécurité sociale presque sans équivalent. Ces faits sont avérés.

    Mais le diagnostic ne se borne pas à ce rappel : les données objectives qui dressent le portrait d’une France en « paradis » sont, dans un second temps, confrontées à l’enfer du « ressenti », du mal-être, du pessimisme radical exprimé par les Français, souvent dans des sondages. Ainsi, dans « L’état de la France vu par les Français 2023 » de l’institut Ipsos, il apparaît que « 70 % des Français se déclarent pessimistes quant à l’avenir de la France ». Les tenants de la vision « optimiste », qui se fondent sur une critique du ressenti, tendent à disqualifier les revendications de redistribution et d’égalité.

    Or l’écart entre le « ressenti » et la réalité objective des inégalités peut être interprété de manière moins triviale et surtout moins conservatrice. Cet écart peut être travaillé et mis au service d’un diagnostic affiné de la situation sociale, un diagnostic qui conserve l’objectivité de la mesure tout en se rapprochant du ressenti.

    Une autre mesure de la pauvreté

    La notion de « dépenses contraintes » en porte la marque : ce sont les dépenses préengagées, qui plombent les capacités d’arbitrage des ménages, notamment populaires, du fait de la charge du logement. Entre 2001 et 2017, ces dépenses préengagées occupent une part croissante du budget, passant de 27 % à 32 %, selon France Stratégie. « Le poids des dépenses préengagées dans la dépense totale dépend d’abord du niveau de vie. Il est plus lourd dans la dépense totale des ménages pauvres que dans celle des ménages aisés, et l’écart a beaucoup augmenté entre 2001 (6 points d’écart) et 2017 (13 points d’écart). »
    Cette évolution et le renforcement des écarts placent de nombreux ménages – même s’ils ne sont pas statistiquement pauvres – en difficulté. La volonté de rapprocher « mesure objective » et « ressenti » permet de prendre une tout autre mesure de la pauvreté, qui double si l’on prend en compte le niveau de vie « arbitrable » , soit le revenu disponible après prise en compte des dépenses préengagées.

    De ce point de vue, l’équivalent du taux de pauvreté, c’est-à-dire la part des personnes dont le revenu arbitrable par unité de consommation est inférieur à 60 % du niveau de vie arbitrable médian, s’établissait à 23 % en 2011, selon des travaux réalisés par Michèle Lelièvre et Nathan Rémila pour la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Ce chiffre atteint même 27 % si l’on prend en compte les dépenses peu compressibles, comme l’alimentation. Comparativement, le taux de pauvreté tel qu’on le définit traditionnellement se fixait en 2011 à 14,3 %. L’augmentation de la fréquentation des structures d’aide alimentaire témoigne des difficultés croissantes d’une part conséquente de la population.

    Le parti du catastrophisme

    L’optimisme empêche de penser les réalités dans toute leur violence et d’identifier les remèdes qui conviennent le mieux à ces maux. Le catastrophisme doit également être évité. Il a tendance à accuser exclusivement les super-riches dans la genèse des maux sociaux, en mettant en avant une explosion des inégalités démentie par les faits, si l’on exclut le patrimoine et la forte augmentation de la pauvreté dans la période post-Covid-19. En prenant le parti du catastrophisme, la sociologie, et avec elle la société, s’exonérerait d’un travail de fond.
    Un certain nombre de points soulignés par ceux qui critiquent le pessimisme restent vrais. La société française a connu une relative mais réelle démocratisation de l’accès à des positions privilégiées. Les postes d’encadrement n’ont cessé d’augmenter en proportion de la structure des emplois, une partie non négligeable de la population – y compris au sein des catégories populaires – a pu avoir accès à la propriété de sa résidence principale, a pu bénéficier ou anticipe une augmentation de son patrimoine. Les discours sur la précarisation ou l’appauvrissement généralisés masquent la pénalité spécifique subie par les groupes (jeunes, non ou peu qualifiés, membres des minorités discriminées, femmes soumises à des temps partiels subis, familles monoparentales) qui sont les plus affectés et qui servent, de fait, de variable d’ajustement au monde économique. Le catastrophisme ignore ou feint d’ignorer les ressources que les classes moyennes tirent du système éducatif public par exemple.

    Le catastrophisme nourrit, comme l’optimisme, une vision du monde social homogène, inapte à saisir les inégalités les plus critiques et les points de tension les plus saillants, ceux-là mêmes sur lesquels il faudrait, en priorité, porter l’action. La prise en compte du ressenti peut aider à les identifier et à guider le débat et les décideurs publics, à condition de ne pas entretenir de confusion sur le statut des informations produites, qui ne se substituent pas aux mesures objectives, mais peuvent aider à les rapprocher du sens vécu par les populations et ainsi à faire de la science un instrument de l’action.

    Nicolas Duvoux est professeur de sociologie à l’université Paris-VIII, auteur de L’Avenir confisqué. Inégalités de temps vécu, classes sociales et patrimoine (PUF, 272 pages, 23 euros).

    voir cette lecture des ressorts du vote populaire RN depuis les années 2000
    https://seenthis.net/messages/1027569

    #sociologie #inflation #alimentation #aide_alimentaire #dépenses_contraintes #revenu_arbitrable #revenu #pauvreté #chômage #jeunesse #femmes #mères_isolées #précarité #taux_de_pauvreté #patrimoine #inégalités #riches #classes_populaires

    • « Les inégalités sont perçues comme une agression, une forme de mépris », François Dubet - Propos recueillis par Gérard Courtois, publié le 12 mars 2019
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/12/francois-dubet-les-inegalites-sont-percues-comme-une-agression-une-forme-de-

      Entretien. Le sociologue François Dubet, professeur émérite à l’université Bordeaux-II et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), vient de publier Le Temps des passions tristes. Inégalités et populisme (Seuil, 112 p., 11,80 €).

      Reprenant l’expression de Spinoza, vous estimez que la société est dominée par les « passions tristes ». Quelles sont-elles et comment se sont-elles imposées ?

      Comme beaucoup, je suis sensible à un air du temps porté sur la dénonciation, la haine, le #ressentiment, le sentiment d’être méprisé et la capacité de mépriser à son tour. Ce ne sont pas là seulement des #émotions personnelles : il s’agit aussi d’un #style_politique qui semble se répandre un peu partout. On peut sans doute expliquer ce climat dangereux de plusieurs manières, mais il me semble que la question des #inégalités y joue un rôle essentiel.

      Voulez-vous parler du creusement des inégalités ?

      Bien sûr. On observe une croissance des inégalités sociales, notamment une envolée des hyper riches qui pose des problèmes de maîtrise économique et fiscale essentiels. Mais je ne pense pas que l’ampleur des inégalités explique tout : je fais plutôt l’hypothèse que l’expérience des inégalités a profondément changé de nature. Pour le dire vite, tant que nous vivions dans une société industrielle relativement intégrée, les inégalités semblaient structurées par les #classes sociales : celles-ci offraient une représentation stable des inégalités, elles forgeaient des identités collectives et elles aspiraient à une réduction des écarts entre les classes [et, gare à la revanche ! à leur suppression]– c’est ce qu’on appelait le progrès social. Ce système organisait aussi les mouvements sociaux et plus encore la vie politique : la #gauche et la #droite représentaient grossièrement les classes sociales.

      Aujourd’hui, avec les mutations du capitalisme, les inégalités se transforment et se multiplient : chacun de nous est traversé par plusieurs inégalités qui ne se recouvrent pas forcément. Nous sommes inégaux « en tant que » – salariés ou précaires, diplômés ou non diplômés, femmes ou hommes, vivant en ville ou ailleurs, seul ou en famille, en fonction de nos origines… Alors que les plus riches et les plus pauvres concentrent et agrègent toutes les inégalités, la plupart des individus articulent des inégalités plus ou moins cohérentes et convergentes. Le thème de l’#exploitation de classe cède d’ailleurs progressivement le pas devant celui des #discriminations, qui ciblent des inégalités spécifiques.

      Pourquoi les inégalités multiples et individualisées sont-elles vécues plus difficilement que les inégalités de classes ?

      Dans les inégalités de classes, l’appartenance collective protégeait les individus d’un sentiment de mépris et leur donnait même une forme de fierté. Mais, surtout, ces inégalités étaient politiquement représentées autour d’un conflit social et de multiples organisations et mouvements sociaux. Dans une certaine mesure, aussi injustes soient-elles, ces inégalités ne menaçaient pas la dignité des individus. Mais quand les inégalités se multiplient et s’individualisent, quand elles cessent d’être politiquement interprétées et représentées, elles mettent en cause les individus eux-mêmes : ils se sentent abandonnés et méprisés de mille manières – par le prince, bien sûr, par les médias, évidemment, mais aussi par le regard des autres.

      Ce n’est donc pas simplement l’ampleur des inégalités sociales qui aurait changé, mais leur nature et leur perception ?
      Les inégalités multiples et individualisées deviennent une expérience intime qui est souvent vécue comme une remise en cause de soi, de sa valeur et de son identité : elles sont perçues comme une agression, une forme de #mépris. Dans une société qui fait de l’#égalité_des_chances et de l’#autonomie_individuelles ses valeurs cardinales, elles peuvent être vécues comme des échecs scolaires, professionnels, familiaux, dont on peut se sentir plus ou moins responsable.

      Dans ce régime des inégalités multiples, nous sommes conduits à nous comparer au plus près de nous, dans la consommation, le système scolaire, l’accès aux services… Ces jeux de comparaison invitent alors à accuser les plus riches, bien sûr, mais aussi les plus pauvres ou les étrangers qui « abuseraient » des aides sociales et ne « mériteraient » pas l’égalité. L’électorat de Donald Trump et de quelques autres ne pense pas autre chose.

      Internet favorise, dites-vous, ces passions tristes. De quelle manière ?

      Parce qu’Internet élargit l’accès à la parole publique, il constitue un progrès démocratique. Mais Internet transforme chacun d’entre nous en un mouvement social, qui est capable de témoigner pour lui-même de ses souffrances et de ses colères. Alors que les syndicats et les mouvements sociaux « refroidissaient » les colères pour les transformer en actions collectives organisées, #Internet abolit ces médiations. Les émotions et les opinions deviennent directement publiques : les colères, les solidarités, les haines et les paranoïas se déploient de la même manière. Les #indignations peuvent donc rester des indignations et ne jamais se transformer en revendications et en programmes politiques.

      La démultiplication des inégalités devrait renforcer les partis favorables à l’égalité sociale, qui sont historiquement les partis de gauche. Or, en France comme ailleurs, ce sont les populismes qui ont le vent en poupe. Comment expliquez-vous ce « transfert » ?

      La force de ce qu’on appelle les populismes consiste à construire des « banques de colères », agrégeant des problèmes et des expériences multiples derrière un appel nostalgique au #peuple unique, aux travailleurs, à la nation et à la souveraineté démocratique. Chacun peut y retrouver ses indignations. Mais il y a loin de cette capacité symbolique à une offre politique, car, une fois débarrassé de « l’oligarchie », le peuple n’est ni composé d’égaux ni dénué de conflits. D’ailleurs, aujourd’hui, les politiques populistes se déploient sur tout l’éventail des politiques économiques.

      Vous avez terminé « Le Temps des passions tristes » au moment où émergeait le mouvement des « gilets jaunes ». En quoi confirme-t-il ou modifie-t-il votre analyse ?

      Si j’ai anticipé la tonalité de ce mouvement, je n’en avais prévu ni la forme ni la durée. Il montre, pour l’essentiel, que les inégalités multiples engendrent une somme de colères individuelles et de sentiments de mépris qui ne trouvent pas d’expression #politique homogène, en dépit de beaucoup de démagogie. Dire que les « gilets jaunes » sont une nouvelle classe sociale ou qu’ils sont le peuple à eux tout seuls ne nous aide guère. Il faudra du temps, en France et ailleurs, pour qu’une offre idéologique et politique réponde à ces demandes de justice dispersées. Il faudra aussi beaucoup de courage et de constance pour comprendre les passions tristes sans se laisser envahir par elles.

      #populisme

  • Départs massifs des jeunes : le message poignant de Serigne Djily Abdou Fatah Mbacké
    https://www.dakaractu.com/Departs-massifs-des-jeunes-le-message-poignant-de-Serigne-Djily-Abdou-Fat

    Départs massifs des jeunes : le message poignant de Serigne Djily Abdou Fatah Mbacké
    Dans un contexte marqué par une influence grandissante de départs vers l’extérieur chez les jeunes avec son lot de drames, des personnalités ne cessent d’élever la voix pour les amener à se ressaisir. C’est le cas du religieux Serigne Djily Abdou Fatah Mbacké qui a profité de la journée qu’il a initiée en mémoire de Serigne Fallou Mbacké tenue ce 18 novembre au Cices pour prodiguer des conseils aux jeunes.« Ce que la personne doit avoir dans sa vie, Allah l’a déjà décidé depuis sa naissance que la personne soit dans son pays ou ailleurs. Ce n’est pas le voyage qui permet à la personne de réussir (…) Les jeunes doivent s’assurer eux-mêmes leur avenir et ne pas dépendre de l’État pour le faire à leur place », a déclaré le guide religieux.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#jeunesse#emigration#migrationirreguliere#guidereligieux#islam#sante#reussite

  • 🛑 « Se nourrir ou se chauffer » : huit jeunes sur dix ont froid en hiver - Reporterre

    Plusieurs jeunes ont dénoncé devant le ministère de l’Économie, le 17 novembre, l’inaction du gouvernement en matière de précarité énergétique (...)

    #jeunes #précarité #pauvreté

    https://reporterre.net/Etudiants-precaires-Il-faut-choisir-entre-se-nourrir-ou-se-chauffer

  • Occitanie : TER et cars liO gratuits pour les 12/26 ans
    https://claap.fr/2023/11/15/occitanie-ter-et-cars-lio-gratuits-pour-les-12-26-ans

    Carole Delga a confirmé la possibilité à tous les jeunes d’Occitanie de 12 à 26 ans (soit 1 million de personnes concernées) de voyager gratuitement à bord des transports Lio. Cela comprend les 21 lignes ferroviaires et les 370 lignes de cars régionaux (lignes régulières et lignes scolaires). Cette gratuité totale entrera en vigueur à compter du vendredi 22 décembre.

  • Émigration clandestine : Khalifa Ababacar Sall pointe une « responsabilité collective »
    https://www.seneweb.com/news/Politique/emigration-clandestine-khalifa-ababacar-_n_425266.html

    Émigration clandestine : Khalifa Ababacar Sall pointe une « responsabilité collective »
    Par : Seneweb-News - Seneweb.com | 09 novembre, 2023 à
    La recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime, ces dernières semaines est source de profonde inquiétude. Il est essentiel de reconnaître notre responsabilité collective, celle de l’État en particulier, souligne Khalifa Ababacar Sall, candidat déclaré, à la présidentielle de 2024. Dans un message posté sur sa page X ancien Twitter, le leader de Taxawu Senegal relève qu’il lui est difficile de trouver le qualificatif adéquat, pour exprimer ce qu’il ressent face aux images qui montrent de jeunes Sénégalais qui empruntent des embarcations de fortune, bravant les fureurs océanes, dans l’espoir de trouver un mieux vivre.
    Selon Khalifa Ababacar « le Sénégal regorge de potentialités.
    Le développement du secteur primaire, pris dans son ensemble (agriculture, pêche, mines…) peut constituer une réponse adéquate apportée au chômage des jeunes ». L’ancien maire de Dakar est d’avis « qu’une agriculture étalée dans le temps et accompagnée d’une bonne commercialisation des produits permettra, assurément, d’atténuer l’exode ».L’autre levier sur lequel nous devons agir est selon lui l’éducation. « Il faut procéder à des réformes hardies du secteur de l’éducation, orienter, très tôt, les élèves, vers l’enseignement professionnel » a-t-il préconisé. « Entendons les jeunes. Répondons à leurs appels car c’est à l’aune du profil de sa population que l’on mesure le dynamisme et les capacités d’un pays à affronter l’avenir », suggère t-il. Auteur : Seneweb-News - Seneweb.com

    #Covid-19#migration#senegal#emigration#fluxmigratoire#migrationirreguliere#jeunesse#chomage#agriculture#education#campagnepresidentielle

  • Lutte contre l’immigration clandestine : Le ministre de la jeunesse annonce le programme dénommé « Grande offensive contre l’émigration irrégulière au Sénégal ».
    https://www.dakaractu.com/Lutte-contre-l-immigration-clandestine-Le-ministre-de-la-jeunesse-annonce

    Lutte contre l’immigration clandestine : Le ministre de la jeunesse annonce le programme dénommé « Grande offensive contre l’émigration irrégulière au Sénégal ».
    En marge d’un CRD consacré aux préparatifs de l’inauguration de la première Maison de la Jeunesse et de la Citoyenneté à Kaolack, prévue le 15 novembre prochain par le président Macky Sall, suivi d’une conférence de presse, le ministre de la jeunesse, de l’entrepreneuriat et de l’emploi, a annoncé la mise en œuvre prochaine d’un « important » programme dénommé « Grande offensive contre l’émigration irrégulière au Sénégal ».Selon Pape Malick Ndour, ledit programme « vise à faire engager une riposte sociale soutenue fondée sur une approche combinée de la dimension citoyenne et socio-économique du programme. » Poursuivant, le ministre de la jeunesse d’ajouter qu’il sera « basé sur une alliance stratégique entre les structures publiques prestataires d’emploi et d’employabilité, les collectivités territoriales et les acteurs du mouvement associatif jeune en vue de mettre en exergue les nombreux dispositifs mis en place par l’État... ».

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#emigration#jeunesse#emploi#collectiviteterritoriale#association#politiquesociale

  • #Louis_Boyard, le député insoumis s’est déchaîné en tribune de l’Assemblée Nationale !

    JE ME METS À LA PLACE D’UN DÉPUTÉ MACRONISTE

    https://www.youtube.com/watch?v=8hWFibFBhvI

    #lfi #jeunes

    Transcription (Youtube) :

    Avant toute chose j’aimerais remercier
    le président de la République je sais
    que le 49.3 va s’abattre sur nous, que par
    conséquent nos débats et nos amendements
    participent à une vaste comédie qui ne
    sert à rien

    Mais je ne pensais pas que
    le Président de la République nous
    laisserait au moins parler pour rien,
    parce que quand on connaît Emmanuel
    Macron on sait que avec lui rien c’est
    déjà beaucoup

    Donc voilà merci monsieur
    le Président je ne sais pas si vous
    m’entendez mais je je vous suis très
    reconnaissant surtout moi du haut de mes
    23 ans avoir l’honneur de parler à la
    tribune de l’Assemblée nationale pour
    rien avoir le droit de vous critiquer
    madame la ministre c’est une chance que
    tous les autres jeunes n’ont pas
    d’autres s’y sont essayés ils ont fini à
    genoux main sur la tête filmer comme ça
    a été le cas à mant la jolie ou si
    c’était des jeunes manifestants contre
    la réforme des retraites des jeunes
    militants écologistes ou simplement des
    jeunes qui voulaient manifester contre
    le massacre qui a cours actuellement à
    Gaza vous les prenez vous les mettez une
    dizaine d’heures en garde à vue ensuite
    vous les relâchez dehors

    Donc madame la ministre comme
    c’est un peu compliqué de
    vous critiquer je vais je vais plutôt
    aller dans votre sens parce que
    effectivement vous vous faites pas grand
    chose pour les jeunes mais mais les
    jeunes doivent comprendre que pour vous
    pas grand-chose c’est c’est déjà énorme

    En fait déjà parce que les jeunes ils
    votent pas pour vous aux dernières
    législative, ils ont voté à 40 % pour
    Mélenchon seulement 10 % pour votre
    candidat donc finalement ils peuvent
    s’en prendre qu’à eux-même

    Mais il y a aussi une excellente étude des
    chercheurs Julia Cagé et Thomas Piketty
    qui explique que le vote macroniste est
    le vote le plus bourgeois de l’histoire

    Jamais dans l’histoire de notre pays les
    riches n’ont autant votés pour un seul
    et même candidat donc vous avez tout
    compris madame la ministre ce sont ces
    jeunes qui votent pour vous donc
    finalement vous faites que votre travail

    Parcours sup, le refus d’augmenter les
    salaires ,pas de compensation de
    l’augmentation des loyers les repas 1 €
    pas pour tout le monde, des apprentis
    souspayés, des profs non remplacés mais
    mais heureusement heureusement que vous
    avez supprimé l’impôt sur la fortune,
    heureusement que vous avez baissé
    l’impôt sur les sociétés qui permettait
    de taxer les milliardaires, heureusement
    que vous avez supprimé la CVE parce que
    ça rapportait 9 milliards quand même

    Donc on vous remercie, donc oui madame
    les jeunes doivent comprendre vous
    donnez déjà tout à ceux qui ont tout
    donc qui reste pas grand-chose pour ceux
    qui ont pas grand-chose et c’est c’est
    bien naturel alors il y a quand même une
    autre bonne nouvelle puisque le budget
    des jeunes va augmenter de 3 milliards
    en 2027, pas pour aider les jeunes à se
    loger, pas pour les aider à étudier, à
    travailler ou à se nourrir mais 3
    milliards dans le très très très demandé
    service national universel, parce que il
    faut le rappeler il y a une enquête de
    Radio France qui explique que dans les
    principales préoccupations des jeunes
    vous avez en 4e le besoin d’égalité en
    3e le réchauffement climatique en 2e le
    pouvoir d’achat et en premier évidemment
    le service national universel, donc merci
    merci madame la ministre de si bien
    comprendre les jeunes, merci de créer une
    institution dans laquelle les jeunes se
    retrouveraient quelle que soit leur
    origine sociale pour comprendre le monde
    et apprendre les valeurs de leur pays

    En fait vous avez juste réinventé l’école
    on peut dire que vous êtes une sorte de
    Jules Fery du 21e siècle parce que on a
    bien compris que vous aviez abandonné
    l’idée d’égalité et de formation
    citoyenne à l’école et je veux vous
    rassurer quand a été nommé à la tête
    du ministère de l’Éducation nationale un
    ministre ministre qui n’a jamais été à
    l’école publique, le message est très
    bien passé sur quelles sont vos
    ambitions dans l’école alors oui
    finalement les jeunes sont ingrats,
    les petits clubs sportifs aussi hein,
    l’inflation les étrangle, les
    collectivités payent l’inflation aussi
    donc elles ne peuvent pas les aider avec
    des subventions et heureusement il y a
    Carrefour

    Carrefour qui propose si vous
    achetez des produits sains de reverser
    une petite partie au club sportif de
    votre choix donc Carrefour qui a
    augmenté ses bénéfices de 20 % au
    semestre dernier qui s’est fait des
    milliards sur l’inflation des produits
    alimentaires propose de reverser
    quelques millions au club sportifs que
    vous n’aidez pas

    ça, ça ruisselle bien,
    ça redistribue correctement comme vous
    aimez dire vous aviez le projet de
    Manuel bonpard député de la France
    insouis qui proposait de taxer les super
    profits, vous avez préféré le projet de
    Alexandre bonpard PDG et directeur de
    Carrefour qui va du coup garder les
    milliards et donner quelques millions
    pour se faire de la publicité

    ça c’est la politique macroniste comme on l’aime
    alors heureusement il reste les Jeux
    Olympiques hein évidemment où les clubs
    sportifs pourront s’offrir une place à
    700 € pour aller assister à l’épreuve
    d’athlétisme, 500 € pour l’épreuve de
    natation et évidemment les 2700 € pour
    la cérémonie d’ouverture, merci de votre
    générosité et d’organiser cette si
    grande fête populaire

    alors voilà madame
    la ministre j’ai essayé un peu de me
    mettre à votre place peut-être que vous
    aussi vous pourriez essayer de vous
    mettre à la place d’un jeune qui galère
    à financer ses études, d’un jeune
    souspayé, d’un jeune qui cherche un
    emploi, ou même d’une lycéenne qui a pas
    de professeur remplacé 2 semaines avant
    un examen

    donc voilà je vais vous
    laisser parce que là je crois que Born
    arrive pour un 49.3 donc on va faire
    comme d’habitude une motion de censure
    et le jour où on vous dégagera de vos
    ministères on fera comme ce que vous
    faites avec les étudiants du CROUS
    c’est-à dire on vous laissera 100 balles et
    un mars

    à bonne entendeur voilà, bonne
    journée madame la ministre

  • 🟥 Le SNU : école de la guerre… - FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    Le Service National Universel (SNU) n’est pas gratuit. Son budget, estimé à plusieurs milliards d’euros, est pris sur celui de l’Éducation nationale. Nos enfants finissent par le payer. Pourquoi ne pas préférer les voyages scolaires pensés et organisés uniquement par les enseignant.e.s dans un souci d’apprentissage et de cohésion, voyages pour lesquels les moyens sont rarement présents ? (...)

    #antimilitarisme #SNU #embrigadement #jeunesse #NonauSNU !

    https://www.fnlp.fr/2023/10/26/le-snu-ecole-de-la-guerre

  • « l’ordre, l’ordre, l’ordre », E.M, 24 juillet 2023

    Nord : le gouvernement annonce le déploiement d’une #force_d'action_républicaine à Maubeuge
    https://www.bfmtv.com/grand-lille/nord-le-gouvernement-annonce-le-deploiement-d-une-force-d-action-republicaine

    Policiers, officiers de police judiciaire, fonctionnaires des finances, personnels éducatifs ou encore travailleurs sociaux aideront à la sécurisation des quartiers à Maubeuge.
    Le gouvernement a dévoilé ce jeudi 26 octobre son plan d’action en réponse aux émeutes qui ont eu lieu dans toute la France après la mort de Nahel, en juin et juillet dernier.

    Élisabeth Borne a annoncé devant un parterre d’élus des villes les plus touchées le déploiement de plusieurs forces d’action républicaines sur le territoire. Un groupe arrivera notamment bientôt à Maubeuge.

    Ce qu’il faut retenir des mesures annoncées par Elisabeth Borne à la suite des émeutes urbaines de cet été, selon Le Monde
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/10/26/en-direct-elisabeth-borne-devoile-le-plan-du-gouvernement-pour-repondre-aux-

    Comme « réponse pénale exemplaire et refus total de l’impunité » attendue par les élus locaux, Elisabeth Borne annonce soumettre au vote des parlementaires, sans donner la date, la possibilité de placer « des jeunes délinquants, de manière obligatoire, dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse » jusqu’à « envisager un encadrement de jeunes délinquants par des #militaires ».

    La responsabilité parentale a aussi été évoquée par la cheffe du gouvernement. Toujours dans un projet de loi, l’exécutif souhaite sanctionner de « stages de responsabilité parentale ou [de] peines de travaux d’intérêt général (…) des parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs ». Aussi, le gouvernement a annoncé créer une contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes et qu’en cas de dégradation Elisabeth Borne veut « s’assurer » que les parents paient les dommages causés.

    Le gouvernement veut donner la possibilité aux polices municipales d’accomplir certains actes de police judiciaire. _[ à tout seigneur tout honneur, commençons par Mantes-la-Ville, Hayange, Hénin-Beaumont, Perpignan, Fréjus, Bruay-la-Buissière, Orange, Cogolin, ...]

    Quant aux réseaux sociaux, dont la première ministre a estimé qu’ils ont joué un « rôlé-clé (…) pour encourager les violences et créer l’escalade », une suspension d’un compte de six mois sera mise en place.

    #jeunes #parents #villes #sécurité #police #police_municipale #PJJ #enfermement #discipline #bannissement_numérique #stages_de_responsabilité_parentale #TIG_parentaux

  • Des policiers falsifient des documents pour expulser des ados #sans-papiers

    Le ministère de l’Intérieur affirme qu’Ibrahim a 22 ans. Il en a pourtant six de moins. Pour pouvoir expulser des étrangers, des policiers font grandir des mineurs non accompagnés d’un simple coup de crayon. Une pratique illégale.

    (#paywall)

    https://www.streetpress.com/sujet/1698051854-policiers-falsifient-documents-expulser-adolescents-sans-pap
    #falsification #âge #expulsion #France #asile #migrations #réfugiés #adolescents #jeunes #majeurs #mineurs #faux_en_écriture_publique

    ping @karine4 @isskein

    signalé par @colporteur ici:
    https://seenthis.net/messages/1022663

  • En Chine, le chômage de masse chez les jeunes embarrasse Pékin

    Le pouvoir s’inquiète particulièrement du défaitisme affiché, avec ironie, par les #jeunes internautes. Ces dernières années, tout un vocabulaire a émergé pour promouvoir une sorte de #philosophie_de_la_paresse : certains parlent de « rester couché » (« tangping »), tandis que d’autres appellent à « laisser pourrir les choses » (« bailan »). Il s’agit, à chaque fois, d’en faire le moins possible au #travail. On pense au « quiet quitting » en vogue aux Etats-Unis pendant la pandémie de Covid-19.

    Une attitude qui suscite peu de compassion de la part de leurs aînés. « Je ne pense pas que le #chômage_des_jeunes soit un gros problème en Chine, parce que beaucoup d’entre eux pourraient trouver un #emploi_, estime Dan Wang, cheffe économiste à la banque hongkongaise Hang Seng. _C’est la génération des enfants uniques, leur famille a énormément investi dans leur éducation donc ils ne veulent pas accepter un job qui soit juste “passable”. Les 12 millions de #diplômés de l’#université en 2023 sont généralement issus de familles aisées qui peuvent se permettre de les soutenir un certain temps », explique-t-elle.

    La preuve en est que certains secteurs, comme la restauration et l’industrie, peinent à recruter. « Les jeunes n’ont pas forcément envie de travailler dans les #usines. C’est vu comme une activité dégradante, non seulement par eux, mais aussi par leurs parents », explique Nicolas Musy, patron de LX Precision, une entreprise suisse qui fabrique, en périphérie de Shanghaï, des composants pour l’industrie automobile, médicale et de télécommunication. « Jusqu’au début des années 2010, c’était beaucoup plus facile de recruter : il y avait cet afflux de travailleurs migrants des campagnes : pour eux, un travail, quel qu’il soit, c’était important. Maintenant, les gens font plus attention à quelles opportunités de carrière ils accèdent », poursuit cet entrepreneur présent en #Chine depuis plus de trente ans. Un phénomène renforcé par la baisse de la population active, qui a atteint son pic en 2010.

    Profond changement de génération

    Beaucoup de jeunes des campagnes alimentant par le passé les lignes de production chinoises préfèrent aujourd’hui travailler comme #livreurs, pour les plates-formes de #commerce en ligne ou de livraison de repas. Une concurrence directe pour les ressources humaines que représentent les #ouvriers. « C’est une difficulté pour nous : travailler à l’usine, ça veut dire être soumis à une certaine discipline, et effectuer des tâches qui peuvent être ennuyeuses. Les jeunes préfèrent souvent la liberté, reconnaît Kathy Sun, directrice des ressources humaines chez Clarion Electronics pour l’Asie chez Forvia, leader français des composants automobiles. Il revient aux entreprises de faire des efforts pour attirer les cols bleus, non seulement en jouant sur la charge de travail et les salaires, mais aussi en offrant un environnement de travail et une culture plus accueillants. »

    Le changement entre générations est profond. En 2021, 58 % des jeunes entrants sur le marché du travail sortaient de l’éducation supérieure (au-delà du baccalauréat), alors qu’ils n’étaient que 30 % en 2012. Même ceux des campagnes, moins privilégiés, ont une expérience éloignée de celle de leurs parents, qui avaient grandi à la ferme et dans la pauvreté. « Pour les générations précédentes, vous pouviez aller à la ville, travailler dur et obtenir une vie meilleure pour vous et votre famille. Les jeunes migrants d’aujourd’hui ont des parents qui ont travaillé dans les grandes villes. Leurs aspirations sont proches de celles des enfants de la classe moyenne : ils sont plus éduqués, ont une idée de leurs droits sur le marché du travail. Ils ne sont plus prêts à travailler de longues journées pour un salaire de misère, décrit Ole Johannes Kaland, anthropologue, associé à l’université de Bergen, en Norvège, qui a réalisé des études sur les enfants de migrants à Shanghaï. Pas un seul des adolescents que j’ai étudiés ne souhaitait travailler dans les usines ou dans le secteur de la construction. »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/10/22/en-chine-le-chomage-de-masse-chez-les-jeunes-embarrasse-pekin_6195996_3234.h
    https://archive.ph/jnmRJ

  • Les départs du #Sénégal vers les #Canaries : une société en proie au #désespoir économique, à la #répression politique et à l’ingérence européenne

    La #route_Atlantique fait encore la une, avec une forte augmentation des passages dans les dernières semaines : à peu près 4000 personnes sont arrivées aux Canaries en septembre et plus 6 000 dans les deux premières semaines d’octobre. Mais le phénomène sous-jacent se dessine déjà depuis juin : la plupart des embarcations sur la route Atlantique font leur départ au Sénégal. Ainsi cet été 2023 les deux tiers des voyages se sont faits dans des #pirogues venant du Sénégal, et un tiers seulement en provenance du Maroc et du Sahara Occidental.

    „Ces derniers temps nous revivons une situation des départs du Sénégal qui nous rappelle le phénomène “#Barça_ou_Barsakh” en 2006 – 2008 et en 2020/2021. Ce slogan “Barça ou Barsakh” qui signifie „soit on arrive à Barcelone, soit on meurt“ est le reflet du plus grand désespoir“ explique Saliou Diouf de Boza Fii, une organisation sénégalaise qui lutte pour la liberté de circulation.

    La population sénégalaise et surtout la #jeunesse fait face à un dilemme impossible : rester et mourir à petit feu dans la galère, ou partir dans l’espoir d’avoir des probabilités de vivre dignement en Europe. À la profonde #crise_économique (effondrement des moyens de subsistance en raison de la #surpêche des eaux sénégalaises et des conséquences du #changement_climatique) s’ajoute l’#injustice de la politique européenne des #visas qui sont quasi impossibles à obtenir. La crise politique au Sénégal rend la situation catastrophique : de nombreux-euses manifestant-es sont abusé-es et arbitrairements emprisonné-es, il y a même des morts. Cela pousse les jeunes à quitter le pays, en empruntant les moyens les plus risqués.

    Nous exprimons notre colère face à cette situation est nous sommes en deuil pour les centaines de personnes mortes en mer cet été.

    Pourtant, les autorités sénégalaises ne se mobilisient pas en soutien à la popluation mais reproduisent à l’identique le discours européen contre la migration qui vise à criminaliser et réprimer la #liberté_de_circulation. Le gouvernment sénégalais a créé une entité dénommée #CILEC (#Comité_interministériel_de_lutte_contre_l’émigration_clandestine). Ce dernier est constitué en grande partie de personnes gradées de l’armée Sénégalaise. Le 27 juillet, le gouvernment a adopté le plan d’action #SNLMI (#Stratégie_nationale_de_lutte_contre_la_migration_irrégulière_au_Sénégal) qui consiste à traquer des soit-disant 3passeurs que l’on traite de #trafiquants_d’êtres_humains. Le 4 août 2023 des répresentants de l’Union Européene et du gouvernement du Sénégal ont inauguré un grand bâtiment pour abriter la DPAF (Division de la police de l’air et des frontières). Toutes ces mesures sont prises en pleine #crise_politique dans le pays : une honte et un manque de respect envers la population.

    Ces derniers mois, il y a une série d’actes de répression qui montre comment le gouvernment sénégalais cherche à intimider la population entière, et surtout la population migrante. Les autorités utilisent l’armée,la gendarmerie et la police pour étouffer toute situation qui pourrait amener des polémiques dans le pays, ce qui est illustré par la liste suivante :

    - Le 10 juillet, 101 personnes ont prit départ de Fass Boye, à Thies. Plus d’un mois après, 38 survivants ont ête retrouvé à 275km du Cap-Vert, seuls 7 corps ont été retrouvés. Quand le gouvernement sénégalais a décidé de rapatrier seulements les survivants et de laisser les morts au Cap-Vert, les populations de Fass Boye ont manifesté contre cette décision. Après les manifestations, la gendarmerie est revenue à 3h du matin pour rentrer dans les maisons pour attraper des manifestant-es, les frapper, puis les amener au poste de police.
    – Dans la nuit du 9 au 10 août sur la plage de Diokoul Kaw dans la commune Rufisque à Dakar, une centaine de jeunes Sénégalais se préparaient pour un départ vers les îles Canaries. Le groupe attendait la pirogue au bord de la mer, à environ 2h du matin. La police sénégalaise a repéré le groupe et après des tirs en l’air pour disperser la foule, un agent de la gendarmerie a ouvert le feu sur la foule qui remontait vers les maisons. Malheureusementune balle a atteint par derrière un jeune garçon qui est finalement mort sur le coup. Jusqu’à présent, ce dossier est sans suite.
    – Un groupe de 184 personnes a quitté le Sénégal le 20 août et a été intercepté par la Guardia Civil espagnole dans les eaux mauritaniennes, qui a ensuite effectué un refoulement. Le groupe a été mis dans les mains de la marine sénégalaise le 30 août et a subi de nombreuses maltraitances de la part des agents espagnols et sénégalais. En plus, 8 personnes sont sous enquête de la Division nationale de lutte contre le trafic (DNLT) et on les poursuit pour association de malfaiteurs, complicité de trafic de migrants par la voie maritime et mise en danger de la vie d’autrui.
    - Le 18 septembre à Cayar dans la région de Thiès, un groupe de personnes qui embarquait pour partir aux Canaries a été interpellé par la gendarmerie lors du départ. Mais l’arrestation a fini par des affrontements entre les gendarmes et la population. Comme d’habitude, les gendarmes sont arrivés encore plus tard dans la nuit pour rentrer dans les maisons pour attraper, frapper et puis encore amener les gens au poste de police.

    Ces exemples démontrent que la stratégie du gouvernment est de semer la peur avec la #violence pour intimider et dissuader la popluation de partir. Nous dénonçons cette politique que nous jugeons injuste, violante, barbare et autoritaire.

    Dans l’indignation devant la médiocrité de nos gouvernants, nous continuons à voir nos frères et sœurs mourir sur les routes migratoires. Aujourd’hui les départs du Sénégal font l’actualité des médias internationaux, mais les problèmes datent depuis des décennies, voir des siècles et prennent racine dans l’#exploitation_capitaliste des nos resources, la politique néo-coloniale et meurtrière de l’Union Européenne et l’incompétence de nos gouvernments.

    https://alarmphone.org/fr/2023/10/20/les-departs-du-senegal-vers-les-canaries

    #émigration #facteurs-push #push-factors #migrations #asile #réfugiés #intimidation #dissuasion #mourir_aux_frontières #décès #morts_aux_frontières #capitalisme

    ping @_kg_ @karine4

  • Stage ou SNU : les élèves de seconde devront choisir dès juin prochain
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/stage-ou-snu-les-eleves-de-seconde-devront-choisir-des-juin-prochain-198824

    Le projet d’arrêté, quant à lui, stipule que ce stage durera deux semaines et qu’il se déroulera au mois de juin. Ce texte prévoit « que les élèves puissent choisir d’effectuer au mois de juin soit la séquence d’observation en milieu professionnel rendue obligatoire par le décret, soit un séjour de cohésion du Service national universel (SNU), dont la durée est identique, soit la mission d’intérêt général du SNU lorsqu’ils ont déjà effectué le séjour de cohésion auparavant. »

    Quelle fatigue.

  • Construire des murs, briser des murs : le #livre anniversaire

    10 ans de construction interculturelle de cloisons sèches avec des jeunes de Suisse, d’Israël, de Palestine, d’Irlande et d’Irlande du Nord

    Qu’est-ce qui devient possible quand, dans l’éloignement des montagnes suisses, se rencontrent des gens qui ne se rencontrent presque jamais dans leur pays d’origine ? Quelles compétences et connaissances acquièrent-ils ?

    Dans le livre, ce sont surtout les #jeunes_adultes eux-mêmes qui ont leur mot à dire. Ils révèlent leurs expériences et racontent comment le travail avec les #pierres les affecte. Les #murs_en_pierres_sèches construits restent un témoignage fort de leur collaboration au fil des siècles.

    https://www.nakultur.ch/fr/shop
    #rencontre #jeunes #jeunesse #pierre_sèche

    –—

    #Construire ensemble un mur de pierres sèches et franchir ainsi des #murs_culturels

    Building Walls - Breaking Walls est un échange de jeunes entre des jeunes de Suisse, d’Israël, de Palestine et d’Irlande/Irlande du Nord. Pendant une semaine, ils travaillent ensemble sur un mur traditionnel en pierre sèche. En même temps, ils découvrent la #culture de l’autre à travers des discussions, des activités de plein air et en cuisinant ensemble. Le projet porte sur les murs entre les cultures - et sur la façon dont nous pouvons les surmonter.

    https://fr.buildingwalls-breakingwalls.ch

  • Départs massifs des jeunes : « On doit davantage faire attention, orienter au maximum le buget vers la jeunesse ! » (Me Oumar Youm).
    https://www.dakaractu.com/Departs-massifs-des-jeunes-On-doit-davantage-faire-attention-orienter-au-

    Départs massifs des jeunes : « On doit davantage faire attention, orienter au maximum le buget vers la jeunesse ! » (Me Oumar Youm).
    Abordant la question du départ massif des jeunes vers l’Europe, le président du groupe parlementaire BBY, Me Oumar Youm, a justifié le phénomène de l’immigration irrégulière par des facteurs courants.
    « C’est une pression sociale qui s’exerce sur la jeunesse. L’État doit prendre toutes ses dispositions pour que les jeunes puissent partir s’ils le veulent dans les meilleures conditions », a d’emblée soutenu le responsable politique lors de son passage à l’émission ‘’Face à Dakaractu’’.
    Pour le député, l’attractivité des pays européens aussi est une cause des départs par la voie maritime et désertique.« C’est cette forme de colonisation culturelle qui pousse certains à laisser leur travail pour tenter l’aventure. On doit davantage faire attention, orienter au maximum le buget vers la jeunesse. On doit accentuer les efforts de l’État », a plaidé Me Oumar Youm.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#jeunesse#emigration#europe#depart#migrationirreguliere#economie#culture

  • Les jeunes Argentins tentés par l’exil, sur fond de crise économique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/03/les-jeunes-argentins-tentes-par-l-exil-sur-fond-de-crise-economique_6192257_

    Les jeunes Argentins tentés par l’exil, sur fond de crise économique
    Comme lors de la crise de 2001, de nombreux Argentins songent à quitter leur pays pour chercher ailleurs des perspectives d’avenir. L’inflation, l’augmentation de la pauvreté et l’insécurité sont les raisons les plus évoquées par les quelque 70 % des jeunes de 18 à 29 ans songeant au départ.
    Par Flora Genoux(Buenos Aires, correspondante) et Sandrine Morel(Madrid, correspondante)
    Federico Vaamonde, âgé de 26 ans, quitte les locaux du consulat d’Espagne à Buenos Aires, le regard dur, le pas nerveux. « Je veux ficher le camp de ce pays ! », lâche cet aide cuisinier de Florencio-Varela, banlieue populaire de la capitale. En cette fin septembre, le jeune Argentin, descendant d’un immigré espagnol, vient de commencer les démarches afin d’obtenir la nationalité de son ancêtre, ce qui lui permettra de s’installer en Europe plus facilement. (...) Comme Federico Vaamonde, près de 70 % des Argentins âgés de 18 à 29 ans – et la moitié de la population en général – affirment qu’ils quitteraient le pays s’ils en avaient les moyens (administratifs, financiers…), selon un sondage de l’Observatoire de psychologie sociale (OPSA) de l’université de Buenos Aires réalisé au mois de mars. Parmi les premières raisons évoquées figurent la situation économique du pays et le sentiment d’insécurité. Le taux de pauvreté a atteint 40 %. L’inflation est au plus haut depuis trente-deux ans : 124 % sur un an. Le gouvernement d’Alberto Fernandez (centre gauche) met en avant un faible taux de chômage, de moins de 7 %. Mais de nombreux emplois sont précaires et leur rémunération dévorée par l’inflation. « Ce pays a tronqué les projets de vie de la population et volé des opportunités à la jeunesse », estime Gustavo Gonzalez, psychologue et directeur de l’OPSA.
    L’aspiration des jeunes à l’exil fait d’ailleurs partie des arguments de campagne des politiques, en amont de l’élection présidentielle du 22 octobre. Le candidat Javier Milei, en tête des sondages, clame dans un spot de campagne : « Si on continue comme ça, l’unique voie de sortie, c’est Ezeiza [l’aéroport de Buenos Aires]. » Les jeunes hommes des quartiers populaires, séduits par cet ultralibéral qui leur promet une économie stable et créatrice d’emplois, sont précisément son cœur de cible électoral.
    Il n’existe pas de données officielles et précises permettant de confirmer ou d’infirmer une émigration massive de la jeunesse. Séjour touristique ou projet de vie à l’étranger, les services migratoires n’exigent pas des voyageurs de motiver leur départ. Par ailleurs, dans un pays fortement marqué par l’immigration – 6 millions d’Européens ont débarqué en Argentine à la fin du XIXe et au début du XXe siècle –, nombre d’Argentins détiennent déjà un passeport européen. Ils peuvent quitter le territoire en brouillant les statistiques.
    Seule certitude : les files d’attente s’allongent devant les consulats. « On reçoit un nombre de demandes très élevé. Ce sont quasiment tous des jeunes de 25 à 35 ans, diplômés », remarque Pablo Chumba, juriste à Buenos Aires qui aide les aspirants à une nationalité européenne à constituer leur dossier auprès des consulats. D’après les données du ministère des affaires étrangères italien, plus de 30 000 dossiers de naturalisation ont été enregistrés en 2021 en Argentine, contre un peu plus de 20 000 en 2017. En outre, l’entrée en vigueur de la loi de mémoire démocratique espagnole, en octobre 2022, a provoqué un appel d’air. Elle a ouvert une fenêtre de deux ans, jusqu’en octobre 2024, prorogeable d’un an, pour que les descendants d’exilés de la guerre d’Espagne (1936-1939) et de la dictature franquiste (1939-1975) puissent demander la nationalité espagnole. Les candidats ne sont pas contraints de prouver la condition d’exilés politiques de leurs aïeux si ces derniers ont émigré durant les années les plus dures de la dictature, entre le début de la guerre, en 1936, et l’entrée de l’Espagne franquiste à l’ONU, en 1955. Entre octobre 2022 et fin juin 2023, près de 14 000 demandes de naturalisation espagnole ont été déposées en Argentine, de loin le pays où elles sont les plus nombreuses.
    Un article publié dans la revue de sciences sociales argentine Poblacion y sociedad fait état « d’une augmentation significative de l’arrivée d’Argentins en Espagne » dès 2017. En 2019, puis en 2021, plus de 30 000 Argentins s’y sont installés, d’après les calculs des chercheurs Fernando Osvaldo Esteban, Daniela Herrera Rubalcaba et Patricia Jimena Rivero. Selon cette dernière, il s’agit de chiffres similaires à ceux de la crise économique et sociale de 2001, marquée par une vague d’émigration. Dès l’annonce de la loi espagnole, les mêmes scènes qu’en 2001 se sont reproduites : de longues files se sont formées devant les consulats espagnols à Buenos Aires, mais aussi dans des villes comme Mendoza ou Cordoba, certains passant la nuit sous des tentes installées sur le trottoir. « Ce n’est pas le rêve de ma vie d’aller vivre en Europe. Mais j’y pense, parce que rien ne s’améliore ici, c’est stressant de vivre dans l’incertitude », explique Maria (elle n’a donné que son prénom, comme d’autres témoins), une institutrice de 31 ans rencontrée fin septembre devant le consulat de Buenos Aires et qui, comme beaucoup, voit dans le sésame européen une sorte d’assurance-vie. Deux de ses amis viennent de s’installer en Espagne. « Mon salaire est très bas ici. Mais je sais que faire sa place dans un autre pays est difficile », remarque-t-elle.
    Joaquin, 26 ans, peut en témoigner. Il a rejoint le Portugal avec un visa d’un an « vacances-travail » (destiné aux jeunes) en 2022. « J’ai vite trouvé des emplois d’animation dans des hôtels, tous déclarés. J’ai découvert ce que signifiait se payer un repas au restaurant grâce à son travail, marcher dans la rue le soir sans crainte pour sa sécurité », remarque-t-il, contacté au téléphone. Ce diplômé en arts du spectacle s’imagine un avenir « plus stable » en Europe. Arrière-petit-fils d’un immigré espagnol, il a déposé sa demande de naturalisation en Espagne, où il se trouve désormais. Depuis, il attend, dans l’illégalité car son visa a expiré. « Sans papiers, je ne trouve que des employeurs qui m’exploitent. Je travaille dans un restaurant pour 600 euros par mois », raconte-t-il. Au Portugal, il a entendu des remarques xénophobes. « Il ne faut pas non plus avoir une vision romantique de l’Europe, il y a des moments durs. Et puis l’Argentine, la chaleur et la simplicité des gens me manquent », confie-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#argentine#espagne#italie#europe#emigration#crise#economie#jeunesse#portugal

  • ★ Sur le temps scolaire comme en dehors : non à la militarisation de la jeunesse ! – CNT-SO Educ

    Le 19 septembre, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du Service national Universel l’a réaffirmé par voie médiatique : le SNU doit devenir « un passage républicain pour toute une génération ». La Macronie veut toujours généraliser le SNU !
    Derrière les phrases creuses de Prisca Thévenot, sur la supposée « perte des repères » de la jeunesse et la « cohésion nationale », pas d’annonces concrètes ni de calendrier de la future obligation. Pour l’instant, le SNU garder sa formule actuelle qui peine toujours autant à susciter l’adhésion de la jeunesse (moins de 50 000 volontaires sur 800 000 jeunes éligibles). Face à ce désintérêt, c’est bien par le biais de l’Éducation Nationale que le gouvernement cherche à imposer le dispositif !
    Laissons la jeunesse libre de ses engagements !
    Dès cette rentrée, le ministère lance les labels « classes et lycées engagés » avec des appels à candidature jusqu’au 20 octobre. Ce label sera attribué, après examen par des commissions académiques, à des classes de seconde et de première année de CAP. Le label « lycée engagé » pourra aussi être attribué à des établissements qui feront de l’engagement un axe central de leur projet d’établissement et comporteront au moins deux « classes engagées ». Les projets pourront être renouvelés sur 3 ans (...)

    🛑 #jeunesse #embrigadement #SNU #militarisme #nationalisme #patriotisme #autorité #domination #Étatisme... #antimilitarisme ... #NonauSNU !...

    https://educ.cnt-so.org/sur-le-temps-scolaire-comme-en-dehors-non-a-la-militarisation-de-la-jeu

  • La géolocalisation entre pairs à l’adolescence
    https://metropolitiques.eu/La-geolocalisation-entre-pairs-a-l-adolescence.html

    Les pratiques de #géolocalisation entre #adolescents revêtent un caractère ambivalent, associant jeu et #surveillance. Yann Bruna s’est intéressé aux usages de la SnapMap, qui exposent en particulier les filles à de nouvelles formes de vulnérabilité en ligne et dans l’espace urbain. Qu’elle intervienne dans le monde professionnel, au sein des familles ou dans les relations sentimentales, la surveillance par géolocalisation représente une modalité de suivi des activités de l’autre de plus en plus utilisée #Terrains

    / surveillance, #NTIC, géolocalisation, #jeunes, adolescents

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bruna.pdf

  • Service national universel : le gouvernement veut à nouveau le rendre obligatoire
    https://www.lefigaro.fr/politique/service-national-universel-le-gouvernement-veut-a-nouveau-le-rendre-obligat

    Invitée mardi du média en ligne Brut, la secrétaire d’État à la Jeunesse, Prisca Thevenot, a dit souhaiter tendre vers « une obligation qui sera une généralisation » du dispositif.

    Le gouvernement ne sait plus vraiment sur quel pied danser. Un temps envisagé puis très vite abandonnée, la généralisation du service national universel (#SNU) semble être à nouveau d’actualité. C’est en tout cas ce qu’a affirmé la secrétaire d’État à la #Jeunesse et au SNU, Prisca Thevenot, invitée mardi soir du média en ligne Brut. L’ancienne porte-parole de Renaissance a en effet plaidé pour « une obligation » du dispositif, lancé en 2019 pour les jeunes de 15 à 17 ans, qui sera in fine « une généralisation ».

    « L’enjeu est de faire en sorte que le SNU devienne un passage républicain pour toute une génération », a-t-elle justifié, sans en préciser les contours. Sans date ni conditions précises, l’extension du SNU n’est pas encore sorti des cartons de la secrétaire d’État. Aucun projet de loi ne semble non plus à l’agenda. La piste d’un référendum sur le sujet avait bien été évoquée lors des Rencontres de Saint-Denis, organisées par le président en août dernier.

    « Nous devons faire un pas de côté pour regarder comment travailler les modalités pour aller vers une généralisation, mais également faire un pas de co-construction avec les jeunes pour que cette politique publique soit leur politique publique », a-t-elle concédé. Une piste que Prisca Thevenot a réitérée mercredi sur le plateau de Franceinfo. « L’enjeu du moment est surtout et à rappeler ce qu’est réellement le service national universel. Aujourd’hui, force est de constater qu’il est mal compris et souvent caricaturé », a-t-elle expliqué, privilégiant pour l’instant « l’explication ».

    Il n’y aurait « rien de pire » que de contraindre un jeune à faire le SNU qui doit être « volontaire et voulu », avait pourtant assuré Prisca Thevenot, le 4 août dernier sur Franceinfo.

    #SNU_obligatoire

  • Un premier bilan du Revenu Solidarité Jeunes de la métropole lyonnaise | ESS, Emploi, Formation, Insertion et bien d’autres choses. | Michel Abhervé | Les blogs d’Alternatives Économiques
    http://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2023/09/08/un-premier-bilan-du-revenu-solidarite-jeunes-de-la-me

    La Fondation Jean Jaurès publie un article d’Antoine Dulin Revenu solidarité jeunes : retour sur deux ans d’expérimentation à la métropole de Lyon https://www.jean-jaures.org/publication/revenu-solidarite-jeunes-retour-sur-deux-ans-dexperimentation-a-la-metr

    Nous avions en 2020 et 2021 suivi la mise en place de ce Revenu dans Une expérimentation du #RSA_Jeunes dans la métropole lyonnaise annoncée, La Métropole de Lyon annonce la création d’un « RSA Jeunes », au montant inférieur à celui du RSA, Le « #Revenu_de _solidarité_jeunes » à la lyonnaise n’est pas le RSA Jeunes et Un éclairage de Bruno Bernard sur le Revenu solidarité Jeunes à la lyonnaise

    Après avoir rappelé que la France est, avec l’Espagne, Chypre et le Luxembourg, l’un des seuls pays de l’Union à exclure les jeunes de l’accès au revenu minimum l’auteur présente l’initiative de la métropole lyonnaise, permise par son statut de collectivité à statut particulier associant les compétences de la communauté urbaine de Lyon et celles du département du Rhône qui fondait sa volonté de construire un filet de sécurité pour les #jeunes les plus #précaires du territoire et lutter contre le non-recours et l’invisibilité des publics.

    Deux ans après sa mise en place, il est évident que ce RSJ répond à la situation d’un certain nombre qui n’entrent pas dans les conditions des réponses existantes, en particulier du CEJ, Contrat Engagement Jeunes, trop rigide et limité dans la durée.

    De juin 2021 à juillet 2023, 1 979 jeunes ont eu recours au RSJ. En 2023, le dispositif accueille en moyenne 80 nouveaux bénéficiaires par mois. 649 jeunes ont bénéficié du versement de l’allocation en juillet 2023. 44% des bénéficiaires sont des femmes, 56% sont des hommes. 67% ont entre 21 et 24 ans. Les jeunes étrangers représentent 26% des bénéficiaires... 34% des jeunes sont sans diplôme, 24% ont un niveau CAP/BEP et 31% ont un niveau bac

    Les premiers résultats montrent le caractère déterminant de l’allocation mensuelle, 420 euros si le jeune n’a eu aucune ressource d’activité, 315 euros si le jeune a eu des ressources d’activité inférieures à 400 euros

    Les résultats de la première phase d’évaluation du RSJ, au travers de l’enquête en ligne, ont révélé les besoins exprimés par les bénéficiaires du RSJ. L’allocation est un enjeu capital pour la majorité d’entre eux, avec des besoins orientés vers l’emploi / la formation pour la plupart, qui ne doivent pas masquer pour autant la satisfaction de leurs besoins primaires (nourriture, santé, logement).

    L’évaluation qui accompagne le déroulement de l’action a permis de qualifier quatre profils types de bénéficiaires :

    le profil accrochage : des jeunes entre 18-21 ans en grande précarité financière et résidentielle (souvent sans domicile fixe) et un public très éloigné des institutions, ne bénéficiant d’aucun dispositif mobilisé avant le RSJ

    le profil première marche : des jeunes entre 22 et 24 ans, en précarité financière et cohabitant au sein du foyer familial. C’est un public hors du radar des institutions, ne bénéficiant d’aucun dispositif mobilisé avant le RSJ 

    le profil transition : des jeunes entre 22 et 24 ans, en précarité financière, ayant mobilisé un ou plusieurs dispositifs d’accompagnement (majoritairement Garantie jeunes ou CEJ) sans sortie positive vers l’emploi ou la formation, avant de mobiliser le RSJ à la suite d’une rupture dans le parcours.

    le profil « en attente » : des jeunes entre 18 et 21 ans, mobilisant le RSJ en attente d’un autre dispositif ( AAH, RSA, CEJ…)

    La conclusion qui reste provisoire affirme que Après deux années d’existence, le Revenu de solidarité jeunes a répondu aux objectifs qui avaient été définis avec les partenaires et les jeunes concernés : filet de sécurité, tremplin professionnel et social, coup de pouce financier pour soulager le quotidien, capacité du jeune à consacrer du temps et davantage de moyens au développement de son projet professionnel.

    #revenu