• « METOO N’A PAS ATTEINT NOS QUARTIERS POPULAIRES »

    Les Clandestines : Neuf femmes victimes de violences conjugales se battent pour éviter un autre féminicide dans leur cité

    À Rennes, neuf militantes se font appeler Les Clandestines. Toutes victimes de violences conjugales, elles font de leur passé une force pour aider d’autres femmes du quartier de Villejean et empêcher de nouveaux féminicides.

    https://www.streetpress.com/sujet/1702640348-rennes-femmes-lutte-feminicide-violences-sexistes-conjugales

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/28/violences-faites-aux-femmes-les-intentions-ne-suffisent-pas/#comment-59757

    #feminisme #violence

  • Contre les violences faites aux femmes partout dans le monde

    e suis militante pour la Marche mondiale des femmes au Québec (CQMMF) et c’est à ce nom que je prends la parole aujourd’hui. Les militantes de la Marche mondiale des femmes (MMF) se sont mobilisées au début des 12 jours d’action, c’est-à-dire, le 25 novembre, journée pour l’élimination des violences faites aux femmes.

    Cette journée est soulignée à l’échelle internationale, puisque la montée des violences et des féminicides, n’est pas propre au Québec. Non, partout dans le monde, on assiste, encore en 2023, à l’utilisation de la violence comme outil de contrôle du corps des femmes (aberrant de se considérer civiliser en sachant cela).

    Je me souviens, il y a quelques années, tout prêt de la pandémie, j’étais en rencontre virtuelle avec des militantes de la MMF d’ailleurs dans le monde. Elles témoignaient de leurs inquiétudes face à la montée des féminicides et ça me heurtait de réaliser que, malgré nos contextes si différents, on observait un problème autant similaire.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/19/contre-les-violences-faites-aux-femmes-partout

    #féminisme

  • [Émissions spéciales] Le foot, un monde de #femmes ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/le-foot-un-monde-de-femmes

    Un débat radio proposé par l’Agence Alter en collaboration avec Bruxelles Nous Appartient.

    Depuis quelques années, le nombre de joueuses affiliées à un club de #football est en forte augmentation en Belgique. Les différentes fédérations s’y mettent également, en multipliant les programmes destinés à encourager la pratique du football par les filles et les femmes, que ce soit au niveau mondial, Européen et Belge. On voit aussi certains clubs s’investir dans ce développement et on sent grandit l’intérêt médiatique pour les compétitions internationales de Foot au #féminin. Est-ce un signe que le monde du ballon rond est enfin en état de marche pour s’ouvrir à la moitié de l’humanité (...)

    #féminisme #agence_alter #bna-bbot #féminisme,football,femmes,agence_alter,bna-bbot,féminin
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/le-foot-un-monde-de-femmes_17009__1.mp3

  • Auto-défense verbale féministe
    https://infokiosques.net/spip.php?article2052

    "Le mec qui te siffle dans la rue. L’autre qui commente comment t’es habillé-e, comment t’es trop bonne ou trop gros-se. Celui qui prend toute la place dans le bus, en concert ou dans les débats. L’autre qui t’insulte, te bouscule, te regarde d’un air supérieur du genre « femme, pousse-toi, tais-toi, ou souris-moi car le monde m’appartient et tu es là à ma disposition ». Les mains au cul, aux nichons. Être pris-e par la main, par l’épaule, par la taille alors que t’as pas envie de ça. Des propos qui mêlent sexisme et racisme. Tes parents qui te demandent quand est-ce que tu vas te marier et avoir des enfants. Les « bonjour, Messieurs Dames, euh pardon Mesdames ». Le médecin qui veut absolument que tu prennes des hormones parce que t’as trop de poils pour une fille. Etc, etc. Il y #A plein de (...)

    #Infokiosque_fantôme_partout_ #Féminisme,_questions_de_genre #Violences_patriarcales,_autodéfense_féministe
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/auto-defense_verbale_feministe-52pa5-pageparpage-2014.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/autodefense_verbale_feministe-cahier-26pa4-2014.pdf

  • Construisons un monde sans porno, sans prostitution (Deux parties)

    Première partie : le porno, un maillon du système prostitueur
    Construisons un monde sans porno, sans prostitution (2/2)

    La liberté comme l’égalité, c’est pour tout-es ou pour personne
    Le système prostitutionnel est une organisation patriarcale, dernier bastion d’une longue histoire où le désir de l’homme a toujours primé sur celui de la femme. Le féminisme est donc abolitionniste… puisqu’il remet le désir et la volonté des femmes au centre. Quant à l’abolitionnisme, il n’a jamais tué personne, alors que le système prosti-tueur tue tous les jours…

    L’industrie du sexe est devenue au XXIe siècle un marché tentaculaire dont les ramifications ne cessent de croître avec les nouvelles technologies et l’avènement d’un capitalisme mondialisé. C’est un secteur pesant des centaines de milliards de dollars par an et qui repose sur l’exploitation de la personne humaine et de ses vulnérabilités (pauvreté, origine, migration, etc.).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/16/construisons-un-monde-sans-porno-sans-prostitu

    #féminisme #pornograpie #prostitution

  • Alternatives féministes aux dilemmes de l’humanité : affronter le capitalisme dans le présent

    Lisez le discours sur les stratégies internationalistes de l’organisation anticapitaliste, tenu lors de la conférence Dilemmes de l’humanité

    La Marche Mondiale des Femmes est ancrée dans une tradition internationaliste. C’est aussi le fruit du combat de toute une vie de la compagne Nalu Faria. Nous suivons les tâches que Nalu nous a laissées – qui sont nombreuses, pour nous toutes et tous, combattants et combattantes du monde qui l’avons rencontrée, qui ont croisé son dévouement, son engagement et ses accumulations.

    Je commencerai donc par deux réflexions que Nalu nous a toujours apportées. La première est l’importance de construire l’internationalisme, de comprendre que les luttes socialistes et féministes sont antisystémiques et doivent être internationales, entre camarades du monde entier. La deuxième réflexion porte sur l’importance du processus ; non seulement l’importance de cet espace que nous construisons aujourd’hui, mais le processus qui nous a amenées ici et aussi ce qui est déclenché à partir de cet espace.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/15/alternatives-feministes-aux-dilemmes-de-lhuman

    #féminisme

  • Pour l’élection (rapide) de Bernard Cerquiglini à l’Académie !

    130 féministes s’étaient adressé·es au Président de la République après sa sortie sur le neutre et les points jetés dans les mots « pour rendre la langue illisible » (Le Monde des 7-8 nov.). C’est Bernard Cerquiglini qui répond. Le linguiste n’a pourtant pas lu ladite tribune, mais il en profite pour faire connaitre son nouveau positionnement.

    Voilà déjà quelque temps que je soupçonne Bernard Cerquiglini de vouloir entrer à l’Académie française. Pourquoi pas ? Il y aurait davantage sa place que bien des incompétent·es qui y occupent un siège sans intérêt pour la nation ni pour la langue française. Mais faut-il pour autant donner tant de gages ? Lui qui critiqua longtemps la « vieille dame du Quai Conti » ne cesse plus de lui faire des sourires au fil de ses interviews. Lui qui chanta avec enthousiasme la vitalité de la langue française appelle aujourd’hui à tout arrêter concernant sa reféminisation (ou sa démasculinisation, comme on préfère). Lui qui partage les tenants et les aboutissants du « tract » des « linguistes atterré·es » (Le français va très bien, merci, Gallimard, 2023) ne l’a pas signé. La Compagnie serait-elle en train de le « marionnettiser », pour reprendre le joli mot dont elle use (et s’amuse) à propos des candidats à qui elle fait multiplier les courbettes en leur promettant l’investiture ? Je laisse candidats au masculin, car pour l’instant je n’ai guère vu de femme donner dans ce registre ; et je renvoie, sur cette coutume, à l’excellent livre de Daniel Garcia, Coupole et dépendances. Enquête sur l’Académie française (2014).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/14/pour-lelection-rapide-de-bernard-cerquiglini-a

    #féminisme #langue

  • ’I Had to Be the Voice of Women’ : The First Female Hijacker Shares Her Story
    https://www.vice.com/en/article/9k99k7/leila-khaled-first-female-hijacker-profile

    Une brève biographie de la miltante palestinienne Leila Khaled

    « Vice » classe cette interview avec la militante palestinienne Leila Khaled sous « identité ». Par cette ruse la rédaction fait disparaître sa cause, son combat contre l’injustice et les responsables de l’injustice derrière cet écran de fumée composé de tolérance identitaire et fausses présomptions.. Pourtant son témoignage explique ses mobiles et fait comprendre pourquo il y a des situations où la lutte non-violente n’a plus de raison d’être et les causes politiques ne peuvent se faire entendre que par le combat armé.

    Nous pouvons nous estimer heureux que nous vvions en Europe centrale toujours sous des conditions relativement paisibles malgré l’oppression et l’exploitation des classes populaires de plus en plus brutale.

    4.8.2016.by Leila Ettachfini - On August 29, 1969, 25-year-old Leila Khaled made her way into the cockpit of TWA Flight 870 and commandeered the plane on behalf of the Popular Front for the Liberation of Palestine. After that, she became known equally as an icon and a terrorist.

    On April 9, 1948, a young Palestinian girl from Haifa celebrated her fourth birthday, and between 100 and more than 250 Palestinian villagers were killed at the hands of the Irgun and Lehi, two paramilitary Zionist organizations, in what came to be known as the Deir Yassin massacre. The massacre proved to the girl’s family that they could no longer keep their eight children safe in their home country—they would have to flee. In the days following the bloodshed, the little girl, Leila Khaled, became a refugee. Twenty-one years later she would become the world’s first female hijacker.

    Deir Yassin was the first large-scale massacre of Palestinians in the history of the Palestine/Israel conflict, and it was only the beginning of similar tragedies. It preceded the beginning of the 1948 Palestinian exodus—also known as the Nakba, literally “the disaster” in Arabic—by one month. Though Khaled’s parents hoped fleeing the country would increase their children’s chances at a safe and normal life—and by many historical accounts, they were safer fleeing than staying home—this did not mean that their new lives as refugees were free of struggle and danger. When Khaled’s family left Palestine, they headed to the Dahiya, a suburb south of Beirut that has been home to thousands of Palestinian refugees since 1948. The location of major refugee camps like Sabra and Shatila, the Dahiya is a place all too familiar with instability and deadly attacks, committed by both Israeli forces as well as right-wing Christian Lebanese groups like the Phalangists. Overall, it is a poverty-stricken area populated mostly by refugees and Lebanon’s own lower class. For four-year-old Khaled, it was her new home.

    Now 72, Leila Khaled agreed to Skype me from her home in Jordan in late June. She sat in her living room wearing thin-framed eyeglasses and a hot pink shirt with traditional white embroidery—quite the opposite image to the woman in the iconic photo of Khaled in her youth, wearing a military shirt and keffiyeh, the typically black-and-white scarf that has come to symbolize Middle Eastern pride, and holding an AK-47. On her hand she wears a ring made from the pin of the first grenade she ever used in training.

    Khaled described her childhood as, simply, “miserable,” living in a state of uncertainty about both her country and her family. When they left their country initially, her father stayed behind to fight for Palestine; he would join his wife and their children in the Dahiya six months after they made the initial journey. Growing up, Khaled recalls asking her parents two questions constantly: “Why are we living like this?” and “When are we going back?”

    Based on the current state of Palestine, the latter may seem naive, but it was not entirely so at the time. In December of 1948 the UN adopted Resolution 194, which stated that, “refugees wishing to return to their homes and live at peace with their neighbours should be permitted to do so at the earliest practicable date.” Because Israel never complied, Khaled and many other refugee children continued to ask when they would return home well into adulthood.

    As is the case with many refugee families, especially in the Dahiya, the Khaleds faced poverty. “I never had a whole pencil,” Khaled told me, “always half. My mother used to cut it into two so every child could go to school.” Despite this, the Khaleds had it better than most refugee families who did not have the family connections in Lebanon that provided Leila and her family with shelter and food. Still, they, like many others, relied on UNRWA, the United Nations Relief and Works Agency for Palestinian refugees.

    By the late 50s, the atmosphere of the area echoed the “rise of the national spirit,” according to Khaled, and she often participated in the frequent public demonstrations in her community meant to raise awareness for the plight of the Palestinian people. It was then that her involvement within the Palestinian resistance began to evolve from passive to active. Many of her older siblings had joined the Arab Nationalist Movement (ANM), which declared the liberation of Palestine as one of its main goals. In her early teens, though Khaled was not allowed to fight with the ANM quite yet, she contributed by providing fighters with food and support even in the middle of dangerous battles. At age 16 she was accepted as an official member.

    In 1967, at age 23, Khaled joined the Popular Front for the Liberation of Palestine, or the PFLP, despite her mother’s wishes. According to Sarah Irving’s book Leila Khaled: Icon of Palestinian Liberation, Khaled’s mother told her, “Let your brothers go and be fighters.” But Leila Khaled did not want to be on the sidelines of the movement. “Calling for armed struggle—it was my dream,” she told me.

    The PFLP is considered a terrorist organization by countries like the US and the EU; its political leanings are usually described as secular and Marxist-Leninist. When the PFLP was formed, Khaled says, it was clear that it wanted both men and women actively involved in the resistance. When she was assigned to partake in a hijacking in 1969, she viewed the assignment as the PFLP upholding that idea.

    On August 29, 1969, Khaled and fellow PFLP member Salim Issawi hijacked TWA Flight 840 on its way from Rome to Tel Aviv. Khaled boarded the plane with a hand grenade and pistol. Once in the air, the two revealed their weapons, made their way into the cockpit, and said, “This is the Palestinian movement taking over your airplane,” according to Harry Oakley, the co-pilot. They then instructed the pilots to redirect the plane to Damascus, but not before flying over Palestine. “It was my happiest moment,” she said, “when we flew over Palestine and I saw my city, Haifa—not the hijacking.”

    Despite being a young woman about to attempt a mission that would either end her life or change it forever, Khaled was not nervous. “The contrary,” she told me, “I was happy because I was doing something for my people.” As for the purpose of the hijacking, Khaled is just as straightforward there. “It was meant to put the question in front of the whole world: Who are the Palestinians? After 1948, we were dealt with as refugees who needed human aid and that’s it—not recognizing our right of return. Also, to release the prisoners.”

    Upon landing, Khaled and Issawi evacuated the Boeing 707, and Issawi proceeded to blow up the nose of the aircraft as it lay empty on the cement. “We had instructions not to harm passengers,” said Khaled. “Very strict instructions not to hurt anyone, and to deal with the pilot and the crew with politeness—not to frighten them even.” Still, Khaled knows that her actions did, of course, frighten the innocent passengers, but to her, their momentary fear was a small a price to pay in order to put the suffering of her people on the world’s stage.

    In a post-9/11 world, it’s hard to imagine, but in 1969, hijackings were a relatively new tactic and not considered death sentences to the extent that they are now. Video footage of the passengers aboard TWA flight 840 shows a crowd that is relatively calm—some even express an understanding of Khaled and Issawi’s actions. In video footage of interviews with the passengers after the plane landed, one man reasons, “There was an Israeli assassin on board who was responsible for the deaths of many Arab women and children, and all they wanted to do was bring this assassin to a friendly Arab city and give him a fair trial.” The “assassin” the man is referring to was Yitzhak Rabin; at the time, he was Israel’s ambassador to the United States and was scheduled to be on TWA flight 840 that day, though a last-minute change of plans made it so he was not. Despite the understanding of some, like this passenger, many were understandably upset and shaken.

    After six weeks of off-and-on hunger strikes and questioning in Syria, Khaled and Issawi were released. While they were in jail, Syria made negotiations with Israel that resulted in the release of Palestinian prisoners who had been kept in Israeli prisons. This—and the frenzy of attention that labeled Khaled a hero among many Palestinians, as well as put the Palestinian story on the world’s stage—was enough for Khaled to deem the mission a success.

    Others, however, including many Palestinians, did not agree. For one, whether Khaled knew it at the time or not, this hijacking would tie the word terrorism to the Palestinian resistance for years to come. Many thought her mission tainted their image in front of the world; rather than refugees in need, Palestinians were now terrorists who didn’t deserve sympathy. In 2006 Palestinian–Swedish filmmaker Lina Makboul made a documentary called Leila Khaled: Hijacker. The film ends when Makboul asks Khaled, “Didn’t you ever think that what you were doing would give the Palestinians a bad reputation?”

    Then, the interview cuts out. “By not having her answer in it,” Makboul told me, “I wanted to show that in the end it actually doesn’t matter—because she did it.”

    Still, I was glad to have the opportunity to ask Khaled myself. “I told [Makboul], I think I added to my people, not offended the Palestinian struggle,” said Khaled.

    It makes sense that Khaled was proud of her mission—for one year later, she would do it again. This time, though, it was with a different face.

    After the first hijacking, Leila Khaled quickly became an icon within the Palestinian resistance. Posters of her famous photo were printed out and hung around refugee camps that occupied the West Bank, Gaza, and the diaspora. She was well known—a problem for two reasons. One, she never wanted personal fame; in fact, she found it pretty annoying. “Some would ask me, ’How many hours do you spend in the mirror?’” she said, “as if this was a question of any logic.” She often refused to answer. “We’d be happy to answer all the questions dealing with the cause itself,” she said, “the core issues, why the conflict, who is oppressing who, and so on—these are the main issues that we want to raise in front of the media. Not whether I have a boyfriend or not. That doesn’t mean anything.”

    The second issue was that being very recognizable made it difficult to continue her work with the PFLP. In 1970, Khaled was appointed to participate in another hijacking mission, but her new notoriety meant she could no longer fly under the radar like she had before. Still, no measure was too drastic when it came to the question of Palestine: Between the first hijacking and the second, Khaled underwent six total plastic surgeries in Lebanon.

    On September 6, 1970, Khaled and a man named Patrick Argüello, a Nicaraguan–American who volunteered with the PFLP, attempted to hijack a plane on its way from Amsterdam to New York City. This time, Khaled’s mission did not run so smoothly. After moving to the cockpit and threatening to blow up the plane, Khaled was tackled in the air by guards and passengers while carrying two hand grenades and a pistol. In an attempt to defend her, Argüello fired at those tackling her, but he was shot and later died of his injuries. Simultaneously, the pilot of El Al flight 219 cleverly dropped the plane into a nosedive; Khaled lost balance, making her more vulnerable to attack, despite the visible weapons she carried.

    This operation was a part of a series of PFLP missions known as the Dawson’s Field hijackings. (Dawson’s Field is the deserted airstrip in Jordan where Khaled and Argüello were supposed to force the plane to land.) With Khaled knocked out by the men who tackled her and broke her ribs—and Argüello dead—the plane made an emergency landing in London. In her autobiography, My People Shall Live, Khaled writes, “I should have been the one to be killed because it was my struggle and he was here to support us.”

    After being taken to the hospital, Khaled was held and questioned by British authorities while the PFLP held the passengers who were aboard the rest of the hijacked aircrafts hostage at Dawson’s Field and attempted to negotiate with the countries they were from. The majority were released in Amman a few days later, but the PFLP kept 40, arguing that they were members of the Israeli army and thus “prisoners of war.” On September 30, British authorities let Khaled walk free as part of a negotiated deal with the PFLP; several Palestinian prisoners were also freed from European prisons.

    Upon her release, Khaled went back to Beirut and back to work, though she was constantly on the move to ensure her safety. In November of 1970, not two months after she left prison, she married the man who first taught her how to hold arms. He was a military commander in the PFLP who had previously been jailed for ten years in Iraq, where he was from, for his involvement in the Communist Party. But as tensions in Jordan were on the rise and Khaled’s husband felt pressure to go fight with his men, their relationship began to disintegrate. When Khaled could no longer ignore Israeli threats and decided to go into hiding, it was clear that their marriage was no longer working; the couple decided to get a divorce.

    In 1973 Khaled decided to move to the Shatila refugee camp in Beirut. (Shatila is widely known for the massacre of 1982, where death toll estimates are between 700 to 3,500 people—mass graves and a failure to investigate by the Lebanese government account for the wide range.) Fed up with her widespread, international attention, Khaled wanted to be in a humble place. “To be under light all the time was not comfortable for me,” she said. “For this reason I went and lived in Sabra and Shatila camp—to be with the people and work with the people.”

    When Khaled visits Shatila with Lina Makboul in her documentary, she is visibly welcomed as a hero. “I have always dreamt of walking beside you,” a man says to her as she makes her way through the camp on her way to visit an old comrade. Another points to her jokingly, “Do you know Leila Khaled? She is a terrorist!”

    Though Khaled is widely known for the hijackings that took place more than 40 years ago, she has been anything but absent from the resistance since then. In the aftermath of her hijackings, Leila Khaled became involved in the General Union of Palestinian Women (GUPW) and a member of the Palestinian National Council (PNC). Threats against her safety were a part of her daily life and frequently materialized. On Christmas 1975, she came home to find her sister and her sister’s fiancé shot dead in her apartment. She had been the target.

    In 1978 she left Lebanon to study history in the Soviet Union, where she met her second husband, a medical student and fellow PFLP member, Fayez Hilal. But two years after she began her studies, the resistance called—she was back in Lebanon working at the Palestinian Liberation Organization (PLO) office. Khaled and Hilal had two children in the 80s, Badar and Bashar.

    It was never easy being a woman in the resistance, let alone a mother—she was expected to speak for the entire female Palestinian population. “I had to be the voice of women, those who nobody sees,” she said. Still, she maintains that the victims in the conflict are the Palestinian people in general—not women or men. “To feel injustice and be conscious of who is oppressing you—you will act as a human being, whether you are a woman or a man,” she said. “Men were fighting; they gave their lives. Women also gave their lives. Men and women went to jail.”

    Today, Khaled is an icon of not only the Palestinian resistance against the Israeli occupation, but also of the Palestinian women’s movement. “The revolution changed the image of the Palestinian woman,” she said. “They are also in the revolution on an equal basis—they can do whatever the revolution needs.”

    When Khaled is asked about religion, she is firm that her enemy has never been Judaism. After her second hijacking, Khaled was rushed to a hospital in London, where a cop informed her that her doctor was Jewish. Khaled didn’t mind. “I was against Zionists, not Jews,” Khaled later told Sarah Irving. “[The cop] did not understand the difference, and I was in too much pain to explain.”

    Unlike most notorious terrorist organizations today, Khaled’s organization, the PFLP, has a secular reputation. It was the last week of Ramadan when I spoke to Khaled, but she told me that she isn’t particularly religious. “I think that whatever you are—you believe in Islam, or Christianity, or in Judaism—this is something personal,” she told me. When I asked if she practices Islam, she said, “I practice the values of humanity. These values are also mentioned in Islam: to be honest, to help the poor.”

    Khaled has been called both an Arab-Marxist hijacker and a freedom fighter, regarded as both a terrorist and a hero. When I asked her to define terrorism, she said it was “occupation.” The Leila Khaled on my Skype screen had been through much more than the young woman in the photo with her head loosely wrapped in a keffiyeh, but fundamentally the two are much the same. The terrorist/freedom fighter debate may be relative when it comes to Khaled, but her unwavering devotion and passion for Palestine is indisputable. “I’m from a family who believes in Islam,” she said, “but I’m not a fanatic. I’m a fanatic about Palestine and about my people.”

    #Palestine #PFLP #histoire #nakba #marxisme #sionisme #féminisme #moyen_orient

  • Catherine Le Magueresse : « Violences sexuelles il faut réformer le droit !

    A la veille de nouvelles discussions sur la définition du viol au Parlement européen, Nous publions à nouveau cette tribune écrite en 2011 par Catherine Le Magueresse, juriste. Un texte toujours d’actualité… car les résistances sont puissantes !

    https://www.lesnouvellesnews.fr/catherine-le-magueresse-violences-sexuelles-il-faut-reformer-le-dro
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/05/viol-et-justice-des-victimes-presumees-consentantes/#comment-59687

    #féminisme #consentement

  • La guerre, les femmes et les viols : on vous croit

    La lutte contre le sexisme, les violences faites aux femmes, l’antisémitisme et les racismes ne souffre aucune exception, aucune exemption, y compris au sein de la gauche antiraciste et féministe. N’oublions pas ce que les corps des femmes exhibés, malmenés, torturés, violés ou anéantis sous les bombes et ceux des enfants, nous disent de cette guerre entre Israël et le Hamas.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/11/la-guerre-les-femmes-et-les-viols-on-vous-croi

    #féminisme #guerre #palestine #israel

  • Les féminicides se multiplient au Canada… et ailleurs dans le monde.

    Il est temps d’admettre que le massacre de l’École polytechnique a été un attentat terroriste antiféministe.
    Décrit à l’origine comme un simple « événement tragique », 34 ans plus tard, il est temps de nommer le massacre de femmes du 6 décembre 1989 pour ce qu’il a réellement été : un attentat terroriste antiféministe.

    Anne St-Arneault, 23 ans ; Geneviève Bergeron, 21 ans ; Hélène Colgan, 23 ans ; Nathalie Croteau, 23 ans ; Barbara Daigneault, 22 ans ; Anne-Marie Edward, 21 ans ; Maud Haviernick, 29 ans ; Barbara Klueznick, 31 ans ; Maryse Laganière, 25 ans ; Maryse Leclair, 23 ans ; Anne-Marie Lemay, 22 ans ; Sonia Pelletier, 23 ans ; Michèle Richard, 21 ans ; et Annie Turcotte, 21 ans.

    La plupart des personnes lisant ceci reconnaîtront les noms des 13 étudiantes en ingénierie et de l’assistante administrative assassinées par un tireur à l’École polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/10/les-feminicides-se-multiplient-au-canada-et-ai

    #féminisme #féminicide

  • Sehjo Singh : « Le système des castes a besoin du patriarcat pour rester fort »

    En Inde, la déforestation et le patriarcat vont de pair ; par conséquent, le féminisme et l’écologie doivent également se construire ensemble

    Sehjo Singh fait partie de la Confluence des alternatives (en hindou, Vikalp de Sangam), une articulation d’organisations et de mouvements de défense de la nature, des communautés et de la souveraineté alimentaire en Inde. Sehjo a accordé cette interview lors de la 13e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes, à Ankara, Turquie. Lors de la rencontre, la présence de délégations de pays asiatiques parmi les militantes du mouvement et les organisations alliées était significative.

    À l’occasion, Capire a parlé avec Sehjo de l’histoire de la construction du féminisme en Inde et des résistances et alternatives actuelles proposées par les femmes de la région. Selon Sehjo, les confrontations anti-patriarcales impliquent une critique du système des castes et de la lutte pour la terre, basée sur la réalité et les besoins des femmes populaires. Pour elle, la première bataille à mener est de reconnaître la centralité des agricultrices dans la production alimentaire et dans la garantie de la biodiversité : « Cela ne veut pas dire que les femmes contribuent – je dirais que ce sont les femmes qui la soutiennent ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/09/sehjo-singh-le-systeme-des-castes-a-besoin-du-

    #feminisme #inde

  • Les femmes ukrainiennes luttent contre l’escalade de la violence sexiste dans le contexte de la guerre

    Note de la rédaction : cet article a été parrainé par les organisations à but non lucratif HIAS et VOICE qui travaillent ensemble pour résoudre le problème de la violence contre les femmes et les filles en Ukraine, dans le cadre du projet « Partnering for Change : A Project Partnership Centering Women and Girls in the Ukraine Regional Response ». Les femmes présentées par leur nom complet dans le reportage ont accepté de révéler leur identité.

    AVERTISSEMENT : Cet article contient des descriptions qui peuvent heurter la sensibilité.

    Liudmyla Huseinova ne pouvait pas voir ceux qui lui enlevaient ses vêtements.

    Elle avait un sac sur la tête et ses mains étaient menottées. Elle était horrifiée au plus haut point et n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait.

    Plus tôt dans la journée, des militants russes s’étaient emparés de Mme Huseinova à son domicile de Novoazovsk, dans la partie occupée de l’oblast de Donetsk. Ses positions pro-ukrainiennes ont été à l’origine de la perquisition et de la détention.

    Dans certains locaux froids, elle a été placée face au mur.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/08/les-femmes-ukrainiennes-luttent-contre-lescala

    #international #ukraine #feminisme

  • À compter du 25 novembre, les Québécoises travaillent gratuitement – et certaines femmes le font depuis quelques semaines déjà

    Ce 25 novembre, les Québécoises commencent une période d’un peu plus d’un mois de travail « gratuit ». En effet, les données de l’Enquête sur la population active (EPA) du Canada montrent qu’en 2022, une disparité salariale persiste entre les hommes et les femmes du Québec puisque le salaire horaire moyen de ces dernières s’élevait à 29,29$ alors que celui de leurs homologues masculins était de 32,54$. Les Québécoises ont donc l’an dernier gagné 90% du salaire des Québécois, ce qui nous amène à cette fatidique date du 25 novembre qui, pour cette année, marque symboliquement le jour à partir duquel les femmes travaillent gratuitement. Malgré son pouvoir d’évocation, cette date ne révèle qu’une partie de l’iniquité salariale qui a cours au Québec puisque pour plusieurs femmes et personnes immigrantes et racisées, la date à partir de laquelle elles se retrouvent en « déficit salarial » est en fait depuis longtemps passée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/07/a-compter-du-25-novembre-les-quebecoises-travaillent-gratuitement-et-certaines-femmes-le-font-depuis-quelques-semaines-deja/#

    #féminisme #québec

  • Filma, festival du film féministe ukrainien

    Entretien avec le collectif Filma

    Du 27 novembre 2023 au 10 décembre, Filma, le festival du film féministe ukrainien, propose des films sur son site accessible dans toute l’Ukraine et le monde entier. « Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être un processus de co-création, avec des chances égales pour tous les participants, au lieu du processus strictement hiérarchique privilégié par les réalisateurs privilégiés. Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être moins pro-gouvernemental et plus politiquement conscient, moins prédateur et plus sensible aux humains et aux non-humains. Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être moins axé sur la culture des tapis rouges et des célébrités, et plus inclusif et socialement responsable. Nous nous appelons Filma parce qu’il est important pour nous de réfléchir ensemble aux possibilités et aux responsabilités du cinéma à long terme. Le festival a été créé par un collectif féministe comme plateforme collaborative pour des films qui répondent aux principes du féminisme intersectionnel, de l’antiracisme, de l’anticolonialisme, de l’inclusion et d’une culture du consentement. Des conversations avec les auteurs et protagonistes des films, ainsi qu’avec des chercheurs et activistes, font partie intégrante du programme » expliquent les organisatrices du festival qui ont bien voulu répondre à nos questions.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/05/filma-festival-du-film-feministe-ukrainien/#

    #cinema #feminisme #ukraine

  • ★ ANARCHISME ET FÉMINISME - Socialisme libertaire

    À Madrid, en 1934, paraît « Mujeres Libres », revue éditée par 4 femmes, écrivains, qui discutait des problèmes d’émancipation et de la conquête d’avantages en tant qu’ouvrières ou mères.
    En 1936 le groupe de Madrid et le « Groupe Culturel Féminin » de Barcelone décident de créer le groupe « Mujeres Libres » qui, deux ans plus tard, comptait 28 000 adhérentes. Pendant trois ans cette organisation lutta pour la formation de la femme pour un travail en commun, plus efficace aussi bien dans la Révolution que dans la guerre. Formation professionnelle non seulement pour remplacer les hommes pendant la guerre, mais surtout le désir de susciter un intérêt actif et conscient de la part des femmes dans la vie politique et sociale de l’Espagne (...)

    #féminisme #anarchisme #MujeresLibres #Espagne #histoire

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/11/anarchisme-et-feminisme.html

  • Pas de democratie avec la prostitution »

    Interview de Geneviève Duché par Francine Sporenda

    Geneviève Duché est une universitaire, sociologue, psychologue et féministe. Elle est ex-présidente de l’Amicale du Nid et a écrit plusieurs livres sur la prostitution, dont « Non au système prostitutionnel » (Persée, 2015).

    FS : Vous dites dans votre livre que « quand la prostitution sera abolie, un des principaux verrous de la domination masculine aura sauté ». Pouvez-vous expliquer pourquoi la prostitution est un verrou de la domination masculine et pourquoi son abolition changera la situation de toutes les femmes ?

    GD : D’abord la prostitution c’est subir, sans aucun désir, des actes sexuels (bouche, anus, vagin pénétrés, attouchements etc.) plusieurs fois par jour et tous les jours, de la part d’hommes inconnus et imprévisibles en supportant, leurs violences, leur mépris, leur crasse …

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/04/pas-de-democratie-avec-la-prostitution

    #féminisme #prostitution

  • Jeunes femmes journalistes en formation, nous dénonçons le sexisme qui règne dans la profession

    « Toi, tu vas l’avoir ton stage… » Cette phrase, on voudrait l’entendre après une présentation réussie. Pas lors d’une soirée, de la bouche d’un homme de l’âge de notre père qui nous la glisse à l’oreille d’un ton chargé de sous-entendus.

    Chaque année, le congrès de la Presse Hebdomadaire Régionale (PHR) rassemble de nombreux éditeurs de presse locale. Les étudiants de la licence professionnelle « Presse de proximité » de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ Lille) sont traditionnellement conviés. Mi-juin, à Laval, nous y avons donc présenté notre travail de l’année, un magazine thématique et deux quotidiens édités durant le congrès.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/02/jeunes-femmes-journalistes-en-formation-nous-d

    #féminisme #sexisme #journalisme

  • ATTAQUES CONTRE LE MOUVEMENT FÉMINISTE ET #METOO : UN PROCÈS INTOLÉRABLE ET INJUSTE
    Communiqué LDH

    A la veille des manifestations contre les violences faites aux femmes, une campagne de dénigrement des organisations féministes a été engagée avec des affiches sur lesquelles on lisait trois slogans : “#Metoo, unless you’re a jew ?” (#Metto, sauf si tu es juive ?), “Féminisme, interdit aux juives ?”, “#Noustoutes sauf les juives ?”. Ces slogans ont été ensuite portés sur le lieu de rassemblement de la manifestation parisienne du 25 novembre.

    Suite à l’exfiltration par la police de ce groupe de manifestants et manifestantes, cette campagne critiquant les organisations féministes à l’initiative des manifestations du 25 novembre contre les violences sexistes et sexuelles a été reprise à une tout autre échelle par l’extrême droite, trouvant écho jusque dans le Parlement.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/13/25-novembre-manifestons-contre-toutes-les-violences-sexistes-et-sexuelles/#

    #féminisme

  • Portrait du travail en violences faites aux femmes dans les Centres de femmes

    Une recherche en co-construction Ksenia Burobina et Marie-Marthe Cousineau

    Préface : Femmage à Odile Boisclair
    Chère Odile,
    C’est avec une profonde admiration et gratitude que nous rendons hommage à ton immense contribution à la cause des femmes. À travers ton engagement sans faille et ta vision novatrice, tu as marqué à jamais le paysage des centres de femmes au Québec. Aujourd’hui, nous t’offrons ce livre en guise de reconnaissance, pour célébrer ton héritage et mettre en lumière le travail essentiel et trop souvent invisible des centres de femmes membres de L’R en matière d’intervention en violences faites aux femmes.

    Toi, Odile, une figure incontournable du mouvement féministe, tu as consacré des décennies à améliorer les conditions de vie des femmes, à lutter contre les antiféministes et à soutenir l’action communautaire autonome. Co-coordonnatrice de L’R pendant vingt ans, tu t’es démarquée dans la lutte pour la reconnaissance et la valorisation du financement de base à la mission des groupes communautaires, en particulier celui des centres de femmes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/01/portrait-du-travail-en-violences-faites-aux-fe

    #féminisme #violence

  • Andrea Dworkin : Terreur, Torture et Résistance

    [Dworkin a prononcé ce discours inaugural à une conférence de l’Association canadienne pour la santé mentale, intitulée « Femmes et santé mentale : femmes dans une société violente », tenue à Banff (Alberta), en mai 1991.]

    Nous sommes ici parce qu’il y a urgence. Vous le savez toutes et tous. Nous voudrions parler ici des progrès accomplis, mais nous savons que les femmes ne sont pas plus à l’abri du viol aujourd’hui que lorsque nous avons commencé. Je me réjouis que l’Association canadienne pour la santé mentale se préoccupe de notre santé. Parce que, personnellement, ça me rend malade de voir le nombre de femmes qui sont brutalisées, violées, sodomisées. Qui sont assassinées. Qui disparaissent.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/11/03/andrea-dworkin-terreur-torture-et-resistance

    #féminisme

  • FÉMINISTES JUIVES EMPÊCHÉES DE MANIFESTER LE 25 NOVEMBRE : LE RAAR DÉNONCE UNE SITUATION INADMISSIBLE
    Des féministes juives souhaitant participer à la manifestation du 25 novembre contre les violences faites aux femmes en ont été empêchées alors qu’elles portaient un message dénonçant les féminicides et les viols du 7 octobre en Israël.

    Le Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) s’élève contre cette situation inadmissible et rappelle que n’importe quelle féministe dans le monde doit pouvoir dénoncer n’importe quelle violence sexiste et sexuelle, dans n’importe quelle situation, dans n’importe quel pays, sans se voir soupçonner de quoi que ce soit.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/13/25-novembre-manifestons-contre-toutes-les-violences-sexistes-et-sexuelles/#comment-59510

    #féminisme

  • A voir : Menin (Belgique) consacre une exposition à Yvonne Serruys, la « Camille Claudel belge »

    La ville de Flandre occidentale qui vit naître le 26 mars 1873 l’artiste belgo-française Yvonne Serruys expose jusqu’au 17 décembre 2023, au centre culturel et au musée municipal, des œuvres de celle qui fut aussi surnommée la sculptrice de la « femme nouvelle ». D’abord peintre puis pionnière en sculpture, à une époque où c’était peu évident pour une femme, Serruys représenta après la Première Guerre mondiale des femmes modernes, actives et en maillot de bain ou nues plutôt que coincées dans un corset. Elle rappelle la sculptrice française réaliste et impressionniste Camille Claudel, de quelques années son ainée.

    Il y a 150 ans exactement, en 1873, naissait Yvonne Serruys dans une famille francophone fortunée dans la ville de Menin, à la frontière française. A l’occasion de cet anniversaire, la ville de Flandre occidentale consacre une exposition à cette artiste d’exception qui réalisa pas moins de 250 statues, ainsi que plus de 300 pièces en verre. Elle honora aussi plusieurs contrats publics, comme un monument en l’honneur de son professeur de peinture et dessin Émile Claus à Gand (1926) et un mémorial de guerre (1921) dans sa ville natale.

    Lorsqu’elle décéda en 1953 à Paris, Yvonne Serruys (photo) léga tout le contenu de son atelier à la ville de Menin. Elle avait pourtant passé la plus grande partie de sa vie dans la capitale française, « où elle résida jusqu’à sa mort, où elle fit carrière, exposa chaque année et bénéficia d’une grande reconnaissance », expliquait tout récemment Marjan Sterckx lors d’une interview accordée à Radio 1. Elle est professeur en Histoire de l’art à l’Université de Gand, auteur d’un livre sur la sculptrice de Menin, et souligne que Serruys semble profiter d’un intérêt croissant - aussi au niveau international - pour les femmes artistes.


    Serruys dans son atelier à Paris Yvonne Serruys in haar atelier in Parijs

    Proche de Camille Claudel
    Yvonne Serruys commença par étudier la peinture et le dessin avec Emile Claus, dont elle fut la première élève et suivit le style luministe, utilisant une palette ensoleillée et attachant beaucoup d’attention à la lumière. De 1892 à 1894, la jeune femme d’à peine 20 ans poursuivit ses études à Bruxelles dans l’atelier du peintre Georges Lemmen, chez qui elle expérimenta le pointillisme. « Mais cela ne lui convenait pas entièrement », précisait Marjan Sterckx. Elle reprit alors ses études avec Emile Claus.

    Au terme d’un voyage en Italie et en Grèce, Serruys présenta ses peintures en 1898 au Salon des artistes français à Paris. C’est à cette époque qu’elle décida de se consacrer plutôt à la sculpture qu’à la peinture, et retourna étudier à Bruxelles, auprès du sculpteur Egide Rombaux. En 1904, elle installa son atelier à Paris. « Ses premières sculptures sont inspirées d’Auguste Rodin, le maître de la sculpture française à la fin du 19e siècle ».

    Yvonne Serruys fut aussi proche de Camille Claudel, la jeune élève et maîtresse de Rodin, dont la brillante carrière et la vie se terminèrent tragiquement par un internement de 30 ans dans une institution psychiatrique.

    « Serruys et Claudel se connaissaient. Elles furent brièvement voisines à Paris, sur l’Ile Saint-Louis. Elles ont exposé ensemble et ont été citées plusieurs fois d’un même trait par la presse. Dans certaines œuvres d’Yvonne Serruys on retrouve aussi des références aux sculptures de Claudel », précisait Marjan Sterckx. C’est le cas pour certains groupes de statues exposés actuellement à Menin.

    La sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme
    Yvonne Serruys exposait et avait son propre atelier, à une époque où il n’était certainement pas évident pour une femme de sculpter. « La sculpture était considérée à l’époque - et même parfois encore de nos jours - comme un métier masculin, associé à un travail physique rude, sale et poussiéreux, pour lequel il fallait beaucoup de force. Beaucoup d’artistes ont travaillé dans l’argile cependant. Mais la sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme », expliquait Marjan Sterckx.

    Membre active du Salon des artistes français, Serruys y rencontra celui qui allait devenir son mari, l’écrivain et journaliste français Pierre Mille. Leur mariage fut célébré à Menin en 1909. Par la suite, ils organisèrent leurs propres galeries d’arts, pendant plusieurs années.

    Yvonne Serruys était une femme de son temps, tant dans son travail que ses convictions. Après la Première Guerre mondiale, son style changea et elle s’intéressa à la « femme nouvelle », qui devenait de plus en plus visible. « Une femme qui s’émancipait, qui ne portait plus de corset, qui faisait du sport, du vélo, qui conduisait une voiture et fumait. Une femme qui voulait se sentir libre du point de vue physique, qui allait nager en maillot de bain », précisait Marjan Sterckx. C’était les années 1920, « les jupes et les cheveux devenaient plus courts ».

    Serruys représenta ces femmes nouvelles en sculpture : des jeunes femmes nues dans des attitudes spontanées, les cheveux noués en chignon. Parallèlement, l’artiste belgo-française réalisa des centaines d’objets décoratifs en (pâte de) verre. Juste avant la Première Guerre mondiale, elle sculpta deux œuvres monumentales pour l’espace public parisien. Comme le « Faune aux enfants » (1911) installé rue Louis-Blanc.

    Dans les années 1920 et 1930, Serruys reçu d’autres commandes pour des monuments publics, en Belgique, en France et en Tunisie - comme la « Statue d’une cigogne » (1925) pour Ciboure ou les haut-relief en pierre « Monument aux morts » (1921) et « La Tentation » (1926) pour Menin. Elle réalisa aussi certains projets d’intégration artistique, en style art-déco.

    Yvonne Serruys était elle-même une « femme nouvelle »
    « Serruys n’était pas une femme révolutionnaire ou une artiste rebelle, mais bien une artiste progressiste, tant dans son travail que ses nombreux écrits. Elle provenait d’une famille catholique de la riche bourgeoisie, mais ce qu’elle pensait et a écrit dans les mémoires qu’elle voulait publier est surprenant. Ses idées sur le physique et la fidélité conjugale sont réellement progressistes », estime Marjan Sterckx. "Serruys était elle-même une « femme nouvelle », tout d’abord parce qu’elle avait choisi le métier de sculptrice".

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/08/19/menin-consacre-une-exposition-a-yvonne-serruys-la-camille-clau

    & https://www.ccdesteiger.be/nl/event/yvonne-serruys

    #femmes #art #féminisme #histoire #invisibilisation_des_femmes #sculpture #peinture #camille_claudel #Belgique #Culture #Genre #art_déco

  • Notre système institutionnel permet de violer ou de battre une femme en toute impunité dès lors qu’elle est en situation irrégulière

    Nos institutions refusent de tenir compte des violences sexistes et sexuelles subies par les femmes étrangères en France estime, dans une tribune au « Monde », un collectif rassemblant plusieurs associations qui s’opposent au choix délibéré de l’inaction.

    En France, 213 000 femmes ont déclaré en 2019 être victimes de violences physiques ou sexuelles, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. Certaines subissent aussi des violences psychologiques ou administratives de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Chaque année, 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentatives de viol.

    Ces violences concernent toutes les femmes, quelles que soient leur catégorie sociale, leur nationalité, leur âge. Elles peuvent prendre différentes formes et être subies au sein de la sphère familiale, mais aussi dans des relations sociales, dans la rue, au travail, n’importe où, tout le temps. La violence de genre est omniprésente, étouffante. Ces violences se déroulent dans l’intimité mais ne sont pas d’ordre privé : c’est l’affaire de tout le monde, à commencer par celle de la puissance publique.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/29/notre-systeme-institutionnel-permet-de-violer-

    #féminisme #migration