• Mort de Nahel : l’#extrême_droite se fantasme en milices

    Après trois nuits de violences consécutives à la mort du jeune Nahel, les franges radicales de l’extrême droite rêvent du déclenchement d’une « #guerre_civile_raciale » et appellent à s’armer pour conquérir le pouvoir.

    « Insurrection dans les cités ? Laissez-nous gérer ! » clame un canal Telegram d’extrême droite très suivi et fort de plus de 12 000 abonnés. Sur fond de photo de la manifestation du #Comité_du_9-Mai, quand les #néofascistes parisiens ont défilé toutes croix celtiques dehors à Paris, l’administrateur plastronne : « Le système abandonne nos territoires ? Avec 10 000 hommes, on assure la #reconquête en une nuit. Qui nous suivra ? » Plus tôt dans la journée, dans un autre fil Telegram, un internaute appelait à se rendre à la marche blanche en hommage à Nahel, ce jeune homme tué mardi 27 juin par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour en découdre. Il n’en sera finalement rien mais, un peu partout, les uns et les autres cherchent à se regrouper et rêvent de passer à l’#action_violente. Alors que l’extrême droite parlementaire et la droite réclament la mise en place de l’état d’urgence après une troisième nuit d’émeutes, l’extrême droite radicale se fantasme ouvertement en milice capable de « #rétablir_l’ordre ».

    « Dans cette #guerre, votre #couleur_de_peau sera votre premier uniforme », clame par exemple en ligne un groupuscule d’Annecy. Pour la mouvance, ces dernières nuits de violence sont autant de batailles d’une « guerre civile raciale » à laquelle ses membres, qui s’imaginent en guerriers de la race blanche, devraient participer. Contre qui ? Ces « #colons », des « #légions_immigrées » formant une « #cinquième_colonne » d’un « #Sud_agressif », dixit l’#Institut_Iliade, toujours sur Telegram. Le mouvement identitaire reprend ici une citation de l’écrivain #Guillaume_Faye, auteur du livre Guerre civile raciale paru en 2019 et devenu un classique de l’extrême droite radicale. Qu’un député RN parle d’« #émeutes_raciales » à propos des événements de ces dernières nuits pourrait presque passer pour modéré…

    Ethno-Etat blanc

    Sans doute encouragés par les sorties indignes que multiplient cadres et figures d’extrême droite depuis la mort de Nahel, du côté des nationalistes radicaux et autres #identitaires les esprits s’échauffent. Ici, un influenceur de second rang partage des vidéos d’hommes tirant au fusil-mitrailleur avec en légende : « La seule solution pour ces merdes. » « #Deus_vult », clame-t-il également, reprenant le cri de guerre croisé signifiant « Dieu le veut ». Il en appelle à la mémoire « des lourds chevaliers qui ont sauvé notre pays » il y a « environ mille ans »… sans qu’on voie bien à quoi il fait référence. Qu’importe, le message est là et il n’est pas le seul à le partager, a pu constater Libé. En ligne, ils sont nombreux à appeler à « s’armer » ou à « se préparer », tout à leurs fantasmes d’effondrement de la société honnie, que certains appellent même de leurs vœux, y voyant l’occasion idéale pour parvenir à instaurer un ethno-Etat blanc.

    Quand ils ne s’exhortent pas à aller en découdre – sans pour l’heure franchir le pas –, certains de ces militants rêvent de voir la police ouvrir le feu sans distinction sur les groupes de sortie en pleine nuit, imaginant qu’un prétendu « #ménage_des_banlieues » va commencer. Peu ou prou le message relayé par le #GUD, groupuscule néofasciste violent parisien, qui avait organisé la descente raciste programmée le soir du match France-Maroc, en décembre. Sur ses canaux, le groupe résume sa pensée en citant un extrait de #Bagatelles pour un massacre de l’antisémite Louis-Ferdinand Céline : « La #banlieue, faut pas l’arranger, faut la crever, la dissoudre. C’est le bourrelet d’infection, la banlieue, qu’entretient, préserve toute la pourriture de la ville. »

    « Il faut que les bourgeois prennent peur »

    Hyperactif et empilant les messages radicaux sur son compte Twitter depuis le premier soir de violences, l’ancien président du FNJ #Julien_Rochedy se prend même à rêver : « Il faut que la police semble céder. Il faut que les bourgeois prennent peur. Il faut que ça brûle dans les quartiers des bobos. Il faut qu’ils réalisent ce qu’ils ont fait et finissent par nous donner le pouvoir en tremblotant. » Pendant la présidentielle, Rochedy avait soutenu Zemmour et son programme de « remigration » des immigrés ou perçus comme tels par l’extrême droite. Mais le RN n’est pas en reste. « Il n’y aurait pas eu une seule poubelle brûlée cette nuit s’il n’y avait pas eu cinquante ans d’immigration anarchique », a par exemple tweeté le député lepéniste Grégoire de Fournas, celui qui a crié « Qu’il(s) retourne (nt) en Afrique » en plein hémicycle de l’Assemblée nationale en novembre. Comme si un gosse de 17 ans n’était pas mort sous les balles de la police.

    https://www.liberation.fr/politique/mort-de-nahel-lextreme-droite-se-fantasme-en-milices-20230630_CW72LND5A5HTRFSOENONS34F7M/?redirected=1

    #milices #Nahel #milice

  • 📣Ella Kelian sur Twitter :
    https://t.co/74z9KnEgjF" / Twitter
    https://twitter.com/EllaKelian/status/1674642392085823488

    Ella Kelian
    @EllaKelian
    Comme prévu la colère des cités n’a rien de celle du petit bourgeois, comme prévu elle est absolument incontrôlable, et comme prévu, elle traverse le pays…

    Entre incendies, saccages et pillages, de Nanterre, à Marseille, de Nantes à Toulouse en passant par Saint Etienne, c’est une véritable démonstration de force du "plus rien à foutre".

    Il était pourtant évident à comprendre qu’il valait mieux éviter la "convergence des méprisés" mais ce quinquennat par sa propre violence et son injustice sociale exacerbée aura déroulé le tapis rouge à la haine jusqu’à l’extrême limite :

    « L’élastique vient de craquer, on ne joue pas avec la misère, ni avec le racisme sans conséquences, ce qui devait arriver est arrivé »

    Certains ont gentiment chanté "on est là" d’autres sont plus démonstratifs pour expliquer que d’une manière ou d’une autre il est temps de comprendre qu’ils comptent dans l’équation..

    La France est submergée par une déferlante émeutière, et découvre hébétée que la tranquillité de ce pays ne tient pas grâce à la police, encore moins grâce aux autorités, et certainement pas grâce aux éditorialistes faussement bravaches et carrément racistes, mais uniquement grâce à la volonté des citoyens de ne pas se rebeller.

    Les images de cette nuit envoient un message clair :

    « Ceux qui n’ont pas été choqués par la vidéo d’un môme se faisant littéralement abattre par un policier, sont choqués par le saccage de Nike ou de Vuitton, finalement qui n’a aucun sens des valeurs humaines, morales et républicaines dans ce pays ? »

    Toute la violence de ces émeutes pose cette question sur la table avec fracas…

    Que cette révolte incontrôlable serve de prétexte aux éternels casseurs qui squattent le moindre effet de foule pour casser des vitrines, n’est pas une nouveauté, chacun sait qu’ils n’ont ni états d’âme ni revendications, mais aujourd’hui les images du chaos sur un fond d’homicide volontaire prouvent à quel point on a joué avec l’embrasement de la société..

    Ces émeutes sont un électrochoc, un avertissement cinglant, ce matin le sujet n’est pas de savoir "qui a brûlé quoi" mais quelles sont les raisons du chaos, comment en est-on arrivé à l’embrasement, où avons-nous failli pour que la jeunesse de nos quartiers soit animée d’une telle colère… ?

    Si pour y réfléchir comme à chaque fois nous rajoutons de la furie à la furie, de la stigmatisation à la stigmatisation, nous n’apporterons pas la moindre réponse ni solution…

    Et tout tient certainement en cela :
    « Aujourd’hui, plus personne n’a envie de faire l’effort de se comprendre ! »

    Comme à chaque fois, certains vont ponctuer leur phrase par un "racaille" qui expliquerait tout, mais quand la police vous tutoie, quand le politique, le journaliste vous traitent de racaille qui institutionnalise en réalité le manque de respect ??

    On se croit autorisé à tout avec les habitants des cités que l’on a méprisés, délaissés, et dont on pense que parce que l’on a mis un pognon de dingue pour y créer 1 bowling et 3 club de hip-hop, ils devraient être non seulement assignés à résidence dans leur quartier, mais en plus, devraient dire merci, tout ceci en se laissant insulter, et en étant prié de se taire, y compris quand leurs enfants se font littéralement assassinés par ceux qui incarnent l’autorité…

    Ça aura tenu quand même bien longtemps avant que l’élastique ne claque, ce pourquoi le sujet n’est pas de condamner la violence, d’appeler au calme, mais de tout reprendre à zéro, sans quoi ce ne sera que "reculer pour mieux sauter " ce que nous faisons depuis des décennies…

    Et comme l’intensité de la colère augmente d’émeutes en émeutes, il est peut-être urgent de cesser de jouer aux cons !!

    #Nahel #Nanterre #emeutes

  • « 2005 n’a servi à rien » À Clichy-sous-Bois, la colère en échos - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/reportages/2005-na-servi-a-rien-a-clichy-sous-bois-la-colere-en-echos

    Après la mort de Nahel à Nanterre, la colère a essaimé dans d’autres villes de France. À Clichy-sous-Bois, où le souvenir de Zyed Benna et Bouna Traoré reste vif, des heurts ont éclaté dans la soirée de mardi à mercredi. Reportage.

    Avons-nous oublié les émeutes de 2005 ?
    https://www.cairn.info/revue-projet-2007-4-page-71.htm
    #Bondy_Blog #Michel_Kokoreff #émeutes

  • Emeutes après la mort de Nahel M., en direct : Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

    16:05 Urgent

    Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures

    Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a demandé vendredi aux préfets la mise à l’arrêt des bus et tramways dans toute la France à partir de 21 heures, après trois nuits d’émeutes urbaines dans tout le pays causées par la mort du jeune Nahel M., a annoncé le ministère de l’intérieur. Le ministre a aussi demandé la « prise systématique d’arrêtés d’interdiction de vente et de transport » de mortiers d’artifice, de bidons d’essence, d’acides et de produits inflammables et chimiques.
    16:00

    Les syndicats de policiers Alliance et UNSA appellent au « combat »

    Dans un communiqué, les syndicats de policiers Alliance police nationale et UNSA-Police ont déclaré, vendredi, qu’ils « n’en peuvent plus de subir le diktat de ces minorités violentes », appelant au « combat » contre « ces nuisibles ». Ils demandent que « tous les moyens [soient] mis en place pour réinstaurer au plus vite l’Etat de droit », jugeant que « nous sommes en guerre ». Dans un second temps, les deux syndicats préviennent le gouvernement qu’ils seront « dans l’action » si des « mesures concrètes de protection juridique du policier » ne sont pas prises après la fin des violences.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen ?

      Elisabeth Borne annonce le déploiement de blindés de la gendarmerie

      Elisabeth Borne a annoncé vendredi le déploiement de véhicules blindés de la gendarmerie pour faire face aux violences qui touchent depuis trois nuits de nombreuses villes en France. Des « forces mobiles supplémentaires » vont en outre être déployées, a précisé Matignon à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant que des « événements de grande ampleur mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d’ordre public en fonction des situations locales » seraient annulés.

      Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l’autorité du président de la République, Emmanuel Macron, lors de la cellule interministérielle de crise qui s’est réunie en milieu de journée au ministère de l’intérieur.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      Le secrétaire général de l’UNSA désavoue le communiqué de la branche police de son syndicat

      Dans un message sur Twitter, le secrétaire général de l’UNSA, Laurent Escure, a critiqué le communiqué de l’UNSA-Police publié il y a quelques heures, selon lequel les forces de police doivent combattre les émeutiers, qualifiés de « nuisibles ».

      « La défense catégorielle d’une profession, même sincère, n’autorise pas à déroger par les mots aux valeurs qui font notre République et qui fondent l’UNSA. Je redis la peine de l’UNSA après la mort de Nahel. Nous appelons au calme et à la fin des violences », a écrit M. Escure.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      Pillages et dégradation au centre commercial Rosny 2

      Des émeutiers ont pillé des commerces du centre commercial de Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, en milieu d’après-midi, provoquant la fermeture du site pour une durée indéterminée. « Ils étaient nombreux », explique un policier en civil en faction devant une des portes d’entrée.

      Le McDonald’s, situé sur le parking, a été vandalisé, les vitrines brisées, le matériel dégradé, alors que des clients étaient présents. La nuit dernière, des individus avaient été aperçus autour du restaurant. Dans l’après-midi, une quinzaine d’entre eux l’ont violemment attaqué.

      « Il faut l’état d’urgence, il faut un couvre-feu », réclame un employé, sans donner son identité, tandis qu’un autre balaye les débris. « Ce sont des gamins, certains ont même essayé d’utiliser la machine qui fait des glaces, ils devaient avoir 15 ans, raconte-t-il. Il faut couper les allocations familiales aux parents, il n’y a que ça qui les arrêtera. » L’homme se dit inquiet pour tous les restaurants de l’enseigne en banlieue parisienne, cibles faciles pour les émeutiers dans les prochaines heures.


    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      A Strasbourg : « Avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre »

      Dans le centre-ville de Strasbourg, la sidération des passants tranche avec l’extrême jeunesse des pillards et des casseurs. La pharmacie située place de l’Homme-de-Fer a baissé le rideau, comme d’autres commerces alentour. Les bruits de casse attirent de petits groupes, qui filent vers l’« action » en courant. Ils repartent dans l’autre sens quand un véhicule de police arrive en trombe, et se dispersent aussitôt. Certains rient. L’ambiance évoque parfois une kermesse de cour de récréation, et les passants et cyclistes continuent de traverser le centre-ville.

      Deux femmes se couvrent la bouche et le nez, elles devaient participer à une course organisée par les métiers du bâtiment, finalement annulée, comme le repas de gala du soir. « C’est affligeant de voir ça », lance l’une d’elles. Un homme ramasse des capsules de grenades lacrymogènes, qu’il dépose dans un sac en plastique : « Je ne fais pas la collection, mais je documente : j’en ai jamais vu autant. » Marie-Thérèse, qui se présente comme une « gilet jaune » solitaire, commente, à propos de la mort de Nahel à Nanterre, qui a mis le feu aux poudres : « On ne peut pas accepter qu’un jeune meure comme ça. Il y a une grande colère dans le pays. Même avec les “gilets jaunes” on a eu de grosses manifs, mais là, avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre. »
      Stéphanie Wenger (Strasbourg, correspondance)

    • Mort de Nahel : l’État renforce le dispositif sécuritaire | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/mort-de-nahel-l-etat-renforce-le-dispositif-securitaire

      Trois jours après la mort de Nahel à Nanterre, Emmanuel Macron a présidé vendredi une nouvelle cellule interministérielle de crise, appelant « tous les parents à la responsabilité » et rejetant la faute sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo. Le gouvernement a demandé aux préfets d’arrêter la circulation des bus et des tramways dans toute la France après 21 heures et a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie.

      La rédaction de Mediapart

      30 juin 2023 à 18h03
      Emmanuel Macron annonce « des moyens supplémentaires »

      Emmanuel Macron a dénoncé vendredi « une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent » et annoncé que « des moyens supplémentaires » allaient être déployés par le ministre de l’intérieur après trois nuits de révoltes urbaines à la suite du décès du jeune Nahel, lors d’un contrôle policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

      « Face à cela, je condamne avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d’attaquer nos institutions. Ils portent une responsabilité de fait accablante. Et je condamne avec la plus grande fermeté, nous les condamnons tous, ces violences pures et injustifiables qui n’ont aucune légitimité », a déclaré le chef de l’État en conclusion de la réunion de la cellule interministérielle de crise qui s’est tenue vendredi au ministère de l’intérieur.

      https://jpst.it/3hqCM

    • Mort de Nahel M. : « Ils sont rattrapés par le réel »
      122 430 vues 29 juin 2023
      Ali Rabeh, maire de Trappes, et Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

      https://youtu.be/euw03owAwU8

    • Pronostic vital d’un homme engagé à Mont-Saint-Martin : « un tir de LBD par le RAID ni confirmé, ni infirmé », selon la procureure
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Un homme a été grièvement blessé à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), dans la nuit de jeudi et vendredi, et dans des conditions restant à éclaircir. Vendredi, L’Est Républicain faisait le lien entre cette blessure et un tir de lanceur de balles de défense (LBD) par une membre d’une unité du RAID déployée sur les lieux. Sollicitée par Le Monde, la procureure de Val-de-Briey, Catherine Galen, rapporte que « les éléments ont permis de saisir l’IGPN [inspection générale de la police nationale], qui enquête sur ces faits depuis ce matin ».

      « En l’état de l’avancement de l’enquête de flagrance, un tir de LBD par le RAID n’est ni confirmé, ni infirmé », ajoute la magistrate, précisant que « l’état de santé du jeune homme reste inquiétant ». Selon L’Est Républicain, le pronostic du jeune homme était « engagé ». Selon le quotidien local, il a été « évacué des émeutes et transporté à l’hôpital d’Arlon, en Belgique ».

      #Nahel #police #assassinat_policier #révolte #racisme #émeutes #maintien_de_l'ordre #villes #quartiers_populaires #violence_d'État #militarisation

    • Mort de Nahel M. : que changerait l’instauration de l’état d’urgence ?
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/06/30/mort-de-nahel-m-que-changerait-l-instauration-de-l-etat-d-urgence_6180041_43

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont demandé l’application de ce régime d’exception en réponse aux violences urbaines qui touchent le pays depuis jeudi.

      Par Assma Maad, Pierre Breteau et Gary Dagorn
      Publié hier à 20h26, modifié à 01h19

      Le gouvernement avait d’abord écarté un recours à l’état d’urgence en réponse aux émeutes qui ont éclaté après la mort du jeune Nahel M., tué par un policier lors d’un contrôle routier. Mais, après trois nuits d’émeutes, la première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré, vendredi 30 juin, que « toutes les hypothèses » seraient examinées, « avec une priorité, le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont réclamé l’instauration « sans délai » de cette mesure d’exception, arguant que l’état d’urgence permettrait de « ramener l’ordre et la paix ».

      Qu’est-ce que l’état d’urgence ?

      Créé par la loi du 3 avril 1955 lors de la guerre d’Algérie, et modifié à plusieurs reprises depuis, l’état d’urgence est un régime d’exception qui peut être instauré sur tout ou partie du territoire français, en cas de « péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public » ou d’« événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ». Il est déclaré en conseil des ministres et ne peut être prolongé au-delà de douze jours que par le vote d’une loi au Parlement.

      Ce régime renforce les pouvoirs des autorités civiles et permet de restreindre les libertés publiques sans l’intervention du pouvoir judiciaire, qui d’ordinaire garantit l’application du cadre légal qui s’impose à l’Etat. Il permet au ministre de l’intérieur et aux préfets de départements d’imposer :

      – l’interdiction de manifestations, cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique ;
      – la mise en place de périmètres de protection pour assurer la sécurité d’un lieu ou d’un événement ;
      – l’interdiction de certaines réunions publiques ou la fermeture de lieux publics et de lieux de culte ;
      – des perquisitions administratives ;
      – des réquisitions de personnes ou de moyens privés ;
      – le blocage de sites Internet prônant des actes terroristes ou en faisant l’apologie ;
      – des interdictions de séjour ;
      – des assignations à résidence.

      Depuis 1955, l’état d’urgence a été déclaré à six reprises, trois fois pendant la guerre d’Algérie (1955, 1958 et 1961), lors des événements de Nouvelle-Calédonie (1984), lors des émeutes urbaines de 2005 et après les attentats de novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.

      Entre mars 2020 et août 2022, le gouvernement a aussi déclaré l’état d’urgence sanitaire afin de faciliter les mesures – de restrictions de libertés notamment – destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19.

      Quelles dispositions sont entrées dans le droit commun après les attentats ?

      En 2017, le gouvernement a mis fin à l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de novembre 2015. Mais, au même moment, la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (dite loi « SILT ») a intégré au droit commun des dispositions qui n’existaient jusque-là que dans le régime de l’état d’urgence, d’abord à titre expérimental en 2017, puis de manière pérenne dans la loi du 30 juillet 2021 :

      – établissement de périmètres de protection au sein desquels l’accès et la circulation des personnes sont réglementés ;
      – fermeture de lieux de culte ;
      – mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance, comme un contrôle administratif (sans l’intervention d’un juge) ou une assignation à ne pas quitter un territoire ;
      – autorisation de visites domiciliaires, qui remplacent les perquisitions administratives.
      [...]

    • A Lyon, scènes de chaos dans le centre et répliques en banlieues
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des scènes de chaos se sont produites dans le centre de Lyon autour de l’hôtel de ville. Brasiers dans les rues des Terreaux, mortiers contre l’opéra, barricade enflammée, la situation s’est tendue en une heure. Des dizaines d’individus ont participé aux dégradations, militants radicaux organisés pour une part, d’autres très jeunes. Un hélicoptère survole la ville.

      A la nuit tombée, les tensions ont gagné les quartiers périphériques. A Vénissieux, des CRS sont pris à partie par plusieurs dizaines d’individus, a confirmé la préfecture. Les forces de l’ordre ont procédé à 19 interpellations dans la région lyonnaise depuis le début de la soirée.

    • Heurts au centre de Marseille, 49 interpellations
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et trottinettes brûlées : la tension était palpable vendredi soir au centre de Marseille, quelques jours après la mort de Nahel à Nanterre. La police a annoncé 49 interpellations vers 22 heures parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains « tentent des pillages » sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement, selon l’Agence France-Presse (AFP).

    • Couvre-feux à Colmar et Mulhouse
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Les deux principales villes du sud de l’Alsace, Colmar et Mulhouse, ont pris des arrêtés municipaux instaurant pour les prochains jours des couvre-feux pour les mineurs non accompagnés, selon l’AFP. La ville d’Illkirch-Graffenstaden, en banlieue sud de Strasbourg, a aussi décidé d’annuler toutes ses manifestations prévues jusqu’à dimanche. La commune annule donc les Fêtes de l’Ill prévues ce week-end, « qui réunissent chaque année 10 000 personnes au centre-ville d’Illkirch », poursuit le communiqué.

      Des incidents se sont produits vendredi en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg où un magasin Apple Store et plusieurs boutiques de vêtements ont été pillés. Les Galeries Lafayette ont baissé leurs rideaux métalliques, de même que plusieurs autres magasins des alentours. A peu près au même moment, une voiture de police a été pillée et dégradée près de la place des Halles. Ces incidents ont donné lieu à 33 interpellations, selon la préfecture du Bas-Rhin.

      L’entrée de l’Opéra de Strasbourg a également été vandalisée et l’institution a annoncé l’annulation de son spectacle de vendredi soir. En début de soirée, la police a procédé à la dispersion d’un rassemblement réunissant une grosse centaine de personnes et qui avait été interdit par la préfecture.

    • A Marseille, des armes dérobées dans une armurerie
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Parmi les heurts et violences constatés dans le centre-ville de Marseille depuis le début de soirée, une armurerie a été pillée. Quelques armes de chasse ont été dérobées mais sans munition, selon la préfecture de police. Le dernier bilan, à 22 h 45, fait état de 63 personnes interpellées sur les communes.

    • Des manifestants à Montpellier
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Montpellier, plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester ce soir dans la ville en défilant à l’appel de plusieurs mouvements de gauche, ont constaté un journaliste et un photographe de l’Agence France-Presse.

      En fin de manifestation, sur la place de la Comédie, la police a tiré des gaz lacrymogènes et les manifestants se sont dispersés en courant vers la préfecture, certains d’entre eux pillant au passage un magasin de bijoux.

    • Dans les Bouches-du-Rhône, 87 personnes interpellées
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Alors qu’une situation très tendue persiste au centre-ville de Marseille, notamment aux abords de la porte d’Aix où des groupes d’émeutiers ont été repoussés par le dispositif policier, quelques incidents ont été signalés dans les quartiers Nord. Une tentative d’intrusion dans le centre commercial du Merlan (14e) a provoqué l’intervention de la police et l’interpellation d’une trentaine de personnes.

      A la cité de la Busserine, qui a accueilli le président Emmanuel Macron lundi 26 juin pour un débat avec les habitants, quelques poubelles ont été brûlées.

      Peu avant minuit, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône annonce un bilan de 87 interpellations et 3 policiers légèrement blessés.

    • À Lyon, pillages et rodéos après la manifestation
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des coups sur la vitrine, une porte enfoncée ou un trou dans la vitre, puis l’intrusion, le saccage ou le pillage. La scène s’est répétée au moins à une vingtaine de reprises dans le centre-ville de Lyon, au cours de la soirée. Comme dans le magasin Fossil, où des jeunes gens ont raflé sacs et montres, ou dans le magasin Monoprix, brièvement visité.

      Après la manifestation « contre les violences policières », dégradations, feux et vols se sont multipliés, agrémentés de rodéos. L’intérieur d’un poste de police a été saccagé dans le 4e arrondissement.

      « Les violences survenues cette nuit dans notre ville sont inacceptables. Je les condamne sans réserve » a tweeté Grégory Doucet. « La République est indivisible. Ne laissons pas gagner ceux qui attisent la haine » a ajouté le maire (EELV) de Lyon, qui a maintenu des festivités sur les rives du Rhône. En tout, 31 personnes ont été interpellées.

      Bah s’il faut maintenir l’ordre et les festivités...

    • Le Conforama de Bondy attaqué
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Une centaine de jeunes hommes cagoulés s’étaient rassemblés sur le pont au-dessus du canal de l’Ourcq à côté des quartiers Nord de Bondy (Seine-Saint-Denis) avec l’intention de piller le Conforama situé juste à côté.

      L’objectif avait été annoncé sur les réseaux sociaux : « Communiqué pour les gens Bondy ce soir on fait tous Conforama. Soyez prés et organisé et une bonne logistique. Aller a se soir pour Conforama. Rdv à 23h30. Faite tourné ».

      Par dizaines, ils se sont rués vers le commerce. Certains sont repartis avec des écrans plats. D’autres avec des cartons impossibles à identifier. Face à eux, le RAID a effectué plusieurs charges, soutenu par des unités traditionnelles de la police.

      Au milieu des flammes d’un barrage, les jeunes cagoulés ont jeté des pierres et tenté de repousser les policiers afin de récupérer plus de matériel. Une équipe du RAID s’est positionnée devant l’entrepôt pour les bloquer.

      Puis le RAID est reparti. Les émeutiers, de tous âges, sont revenus piller le magasin avec des dizaines de voitures prêtes pour remplir les coffres

    • Incidents et pillages autour de Lyon, à Grenoble et Saint-Etienne
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Vénissieux, au sud de Lyon, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné Villeurbanne (est) ou Givors (sud), selon la préfecture, qui fait état de 34 interpellations dans l’agglomération.

      Dans le même temps à Grenoble, des centaines de jeunes encagoulés ont pu dévaliser de nombreux magasins du centre-ville, notamment de vêtements et de téléphonie, avant une intervention tardive des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

      Un peu plus tôt, des voitures avaient été incendiées dans la proche banlieue d’Echirolles, où les heurts ont été parfois violents, selon des images du quotidien régional Le Dauphiné. Des épisodes de violences urbaines ont également eu lieu dans le quartier sensible de La Villeneuve, selon la préfecture de l’Isère.

      Dans le centre de St-Etienne, plusieurs centaines de jeunes, dont beaucoup portant un masque chirurgical, ont brisé des vitrines de magasins à coups de pierre ou d’objets en métal, et pénétré dans plusieurs boutiques de vêtements, d’optique et de bijoux pour les piller, a constaté un correspondant de l’AFP.

    • A Paris, 120 interpellations selon la Préfecture de police
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A 2 heures, la Préfecture de police de Paris comptabilisait 120 interpellations à la suite de violences, dont trois personnes ayant tenté de pénétrer dans un magasin d’électroménager dans le quinzième arrondissement de la capitale, sept personnes s’étant introduites dans un magasin de bricolage à Bondy et 9 personnes qui portaient des jerricans et des cocktails Molotov, à Nanterre.

    • « La République va gagner, pas les émeutiers », déclare Gérald Darmanin qui annonce 471 interpellations dans la soirée
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Interrogé en direct sur BFM-TV à Mantes-la-Jolie où il est venu « rencontrer une nouvelle fois les policiers et les gendarmes pour les saluer et les remercier pour leur travail extrêmement difficile dans cette période compliquée pour notre pays », le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait le point sur la situation au cœur d’une nuit où il relève « une intensité bien moindre que lors de journée d’hier et même d’avant-hier ».

      « Au moment où nous parlons, on en est à 471 interpellations sur le territoire national », a-t-il précisé, signalant une soirée calme en Ile-de-France mais dénonçant « des violences inacceptables à Lyon et à Marseille » où une centaine de personnes ont été arrêtées.

      Le ministre s’est félicité des nombreux moyens mis en œuvre pour tenter d’endiguer la violence (notamment 45 000 personnes mobilisées).

      « C’est la République qui va gagner, pas les émeutiers », a-t-il déclaré en déplorant le jeune âge de nombreux émeutiers, « des gamins de 13, 14 ans (…) qui feraient mieux d’être évidemment chez eux plutôt que de traîner dans les rues ».

      « Le ministère de l’intérieur est prêt à augmenter encore sa position de force si jamais les choses devaient se dégrader, ce qui n’est pas le cas cette nuit », a ajouté M. Darmanin qui est resté prudent quant à la possibilité de décréter l’état d’urgence, un dispositif qui « a été convoqué quatre fois en soixante ans », a-t-il rappelé en mentionnant qu’en 2005, lors de précédentes émeutes populaires, le dispositif avait été déployé au dixième jour.

      « Je ne confonds pas les quelques centaines, les quelques milliers de délinquants, souvent très jeunes malheureusement, avec l’immense majorité de nos compatriotes qui vivent dans les quartiers populaires, qui veulent travailler et éduquer leurs enfants », a-t-il conclu.

      "La République va gagner", signifie qu’on va mater la jeunesse en révolte et surtout qu’on ne change rien.

    • Le dernier passager de la voiture livre sa version, accusatrice, sur la mort de Nahel
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/quatrieme-nuit-apres-la-mort-de-nahel-davantage-de-policiers-n-empechent-p

      Vendredi soir, BFM TV a annoncé avoir authentifié le témoignage audio du jeune homme qui se présente comme ayant été à bord de la voiture au moment où Nahel a été tué, le 27 juin. Il accuse les policiers d’avoir donné des coups de crosse au jeune de 17 ans tué par le tir policier, et de l’avoir menacé.

      Son témoignage a été diffusé par la chaîne d’information en continu, après avoir été publié plus tôt dans la journée par Le Parisien. Une version proche avait déjà été relayée la veille par écrit par le rappeur Rohff.

      D’après le jeune homme, qui se rendra lundi à une convocation de la police et qui semble lire son témoignage, Nahel, lui et un troisième « copain » s’étaient retrouvés mardi à 8 h 10 à bord de la Mercedes qui leur avait été prêtée. « On a décidé de faire un tour dans Nanterre. Au bout de quelques minutes, nous nous sommes retrouvés sur la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie. Nous étions en train de rouler quand j’ai aperçu les motards de la police qui se sont mis à nous suivre », raconte-t-il.

      Après avoir mis leur gyrophare, les policiers ont ensuite demandé aux jeunes d’arrêter le véhicule, ce qui a été fait. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait expliqué dès le 27 juin que les policiers avaient auparavant tenté une première fois de contrôler le véhicule, qui ne s’était pas arrêté.

      Le jeune homme affirme que le premier motard a lancé à Nahel, au volant : « Coupe le moteur ou je te shoote », et qu’il lui a donné un coup de crosse avec son pistolet. Le deuxième policier aurait lui aussi donné un coup de crosse.

      Le témoignage se fait encore plus accusateur : « De là, le premier policier qui est au niveau de la fenêtre lui braque une arme sur la tempe et lui dit “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”. Le second policier lui dit “shoote-le”. Le premier policier lui remet un coup de crosse. »

      L’ami de Nahel explique qu’après ce troisième coup, Nahel aurait lâché la pédale de frein. La voiture, à boîte de vitesse automatique, aurait alors avancé. « Le second policier qui était au niveau de pare-brise a tiré. Du coup, son pied a enfoncé l’accélérateur. Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière », déclare le témoin, qui s’est enfui, craignant lui aussi d’être pris pour cible. C’est là que le troisième passager, mineur également, a été placé en garde à vue.

      https://jpst.it/3hrB5

    • Bus à l’arrêt et kermesses interdites, la réponse du gvt à la révolte suite à l’assassinat de Naël :/

      Par ailleurs, toutes les fêtes dans les collèges et lycées de l’académie de Versailles, la plus grosse de France, sont annulées jusqu’à la fin de l’année scolaire, tandis que le maintien des kermesses, pour les écoles, sera décidé « au cas par cas », selon un message vendredi de l’académie envoyé aux chefs d’établissement.

      La décision a été prise « dans le contexte actuel de fortes tensions suite au drame de Nanterre », selon le message de la rectrice. L’académie de Versailles comprend quatre départements de banlieue parisienne, dont les Hauts-de-Seine où se trouve la ville de Nanterre.

      Pour les seuls Hauts-de-Seine, « tous les événements devant se dérouler hors du temps scolaire », dont les kermesses et fêtes, sont annulés vendredi, selon un autre message du directeur de l’éducation nationale dans le département (Dasen). « Dans le premier degré, une réévaluation sera faite en début de semaine prochaine », est-il précisé.

  • François Houste : "« Devant l’écran qui passait e…" - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@fhouste@piaille.fr/110633256554344941

    « Devant l’écran qui passait en boucle la vidéo de l’explosion nucléaire qui avait dévasté le sud du pays, le président maugréait : "Saloperie de jeux vidéo !" »

    Nils Wilcke : "Macron désigne deux responsabl…" - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@paul_denton@mastodon.social/110633202114644773

    Macron désigne deux responsables à la participation de jeunes aux violences qui suivent la mort de Nahel : les réseaux sociaux et... les jeux vidéos qui les ont « intoxiqués (sic) », selon lui. Lunaire... #Politique #Macron #Nahel #violencespolicieres #Gouvernement #Emeutes

  • Après la mort de Nahel, une légitime colère ! | Communiqué de LO (29 juin 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/communiques/apres-la-mort-de-nahel-une-legitime-colere-725277.html

    L’exécution du jeune #Nahel, 17 ans, à Nanterre par un policier a déclenché une vague d’#émeutes qui reflète la colère légitime de la #jeunesse des #quartiers_populaires. Aujourd’hui, ceux qui nous gouvernent appellent à la non-violence et nous demandent de faire confiance à la justice. Mais où est la justice ?

    Les policiers tirent sur des jeunes pour tuer, et cela ne date pas d’hier ! Les délits de faciès, le racisme, les discriminations à l’emploi ne datent pas d’hier non plus ! Tout comme le délitement de l’éducation, du logement, des transports dans les quartiers populaires.

    Et quelle justice y a-t-il pour les travailleuses et travailleurs de ces quartiers ? Ils sont à la base de toute l’économie, ils travaillent dur et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, ne serait-ce que pour nourrir correctement leur famille.

    Le gouvernement prêche la non-violence ? Mais c’est avec #violence qu’il nous a imposé de travailler deux ans de plus. Avec violence, qu’il a essayé de faire taire les manifestants. Avec violence, qu’il pourchasse les femmes et les hommes qui n’ont pas de papiers.

    Alors, oui, la violence ressort par tous les pores de cette société pourrie d’injustices. Elle naît en premier lieu de l’exploitation, des bas salaires et du mépris dans lesquels le patronat, les plus riches et les pouvoirs publics tiennent le monde ouvrier.

    Dans cette société dominée par l’argent, la place assignée aux travailleurs et à leurs enfants est de servir les plus riches. Ils doivent se faire tout petits et se plier aux caprices de la bourgeoisie et à son système d’exploitation. Leur vie ne pèse pas grand-chose aux yeux de ceux qui dirigent, comme aux yeux de la police et de la #justice.

    Police et Justice ne sont là que pour protéger un ordre social injuste, qui nous condamne à toujours plus d’inégalités, de barbarie, de violences et même de guerres. Et ce ne sont pas quelques changements législatifs qui modifieront la situation.

    Alors, comment ne pas comprendre la révolte actuelle d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires ?

    Mais cette révolte s’épuisera en vain si elle ne trouve pas d’autres façons de s’exprimer que de brûler les poubelles, les voitures des habitants ou les bâtiments publics. Car les premières victimes en seront, comme toujours, les plus pauvres. Pour porter autre chose que l’autodestruction, le vent de révolte doit conduire le camp des travailleurs, c’est-à-dire la classe ouvrière constituée essentiellement par les femmes et les hommes des quartiers populaires, les jeunes et les moins jeunes, quelles que soient leurs origines, à s’engager politiquement pour changer la société.

    Ce qui manque aujourd’hui, c’est un parti révolutionnaire capable d’offrir une issue constructive en faisant avancer le combat contre ceux qui dirigent la société et sont les véritables incendiaires.

    Les travailleuses et les travailleurs ont le pouvoir de remettre en cause cet ordre social. Ils produisent tout, ils contribuent à faire fonctionner toute la machinerie de l’administration et des services nécessaires à notre vie quotidienne. Ils connaissent les problèmes du plus grand nombre, pour les vivre eux-mêmes. Ils peuvent sortir la société de ce piège infernal, s’ils prennent conscience que c’est à eux de la diriger et s’arment d’une politique révolutionnaire

    C’est dans cette perspective que LO appelle aux rassemblements organisés pour protester contre cet assassinat.

    Le 29 juin 2023, Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière.

  • Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible

    Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.

    À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?

    Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.

    Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...

    Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…

    Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.

    Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.

    Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.

    Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.

    Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »

    Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.

    Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.

    Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.

    À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.

    Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »

    Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».

    L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.

    Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.

    Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».

    Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.

    Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.

    Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».

    Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».

    Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.

    C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».

    Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».

    D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.

    C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.


    Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».

    Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
    #quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
    ping @cede

    • « Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »

      Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
      Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
      Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !

      Si c’était plus compliqué  ?

      L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
      Sûrement même avant celle de la police.
      Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.

      Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
      Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.

      La gauche quinoa ne comprend pas
      « il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
      Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.

      Dans
      « Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »

      Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
      J’ai le pdf si besoin.

      Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
      Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
      Sans l’encourager, je précise encore.

      https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm

      https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560

    • Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?

      À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.

      https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html

    • Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »

      Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».

      Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

      Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

      Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

      La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

      déjà signalé sur seenthis :
      https://seenthis.net/messages/1008999

  • [au fil de la journée du 29 juin, varia]
    CARTE. Mort de Nahel à Nanterre : quelles sont les villes les plus touchées par les violences urbaines en Île-de-France ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/carte-mort-de-nahel-a-nanterre-quelles-sont-les-villes-

    28 juin et nuit du 29 juin, par touches lacunaires, et articles plus approfondis
    https://seenthis.net/messages/1007824

    "Thread des vidéos les plus FOLLES d’hier] soir en France."
    https://twitter.com/kaayaace/status/1674213673315827714
    avec disqueuse and so on mais pas les deux scènes avec fusils que j’ai vu : tirs sur des caméras de surveillance placées en hauteur ; ni les plus efficaces moment de pyrotechnie, ni l’utilisation d’explosif pour mettre à distance la police

    une belle compilation vidéo (c’est pas riot porn)
    https://twitter.com/PerkutMedia/status/1674407279272050688

    les images, vérifiées par l’ImMonde, de plusieurs commissariats pris pour cibles (lors d’une des attaques, une personne armée d’un fusil en couverture)

    https://www.lemonde.fr/societe/video/2023/06/29/mort-de-nahel-m-a-nanterre-les-images-verifiees-de-plusieurs-commissariats-p

    Lors des émeutes de 2005, 11 500 policiers et gendarmes avaient été mobilisés... https://berthoalain.files.wordpress.com/2007/12/emeutes-de-2005-dans-les-banlieues-francaises.pdf Darmanin annonce la mobilisation ce soir de 40 000 #policiers, quatre fois plus que les 9000 d’hier, avec en prime le RAID, la BRI et le GIGN engagés en réserve (la CRS8 a mangé à Nanterre, et il reste je ne sais combien d’unités à créer en plus de celle de Marseille pour quadriller le territoire).
    il est vrai que la révolte a commencé à toucher même des villes centres (Paris, Rennes, Lille, Marseille...), contrairement à ce qui s’était passé en 2005, où une des surprises fut l’ébullition dans de petites localités jusqu’alors considérées comme tranquilles.

    mobiliser 1/6eme des effectifs alors que les émeutes vont continuer ce week end (et après ?), c’est faire peu de cas de ce qui s’est produit lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, où ils étaient dépassés, fatigués sur la durée. LR réclame déjà l’état d’urgence. on aura sous peu une belle alliance majoritaire.

    « Ils ont tout pris » : des supermarchés pillés en marge de la nuit de violences urbaines #paywall
    https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/ils-ont-tout-pris-des-supermarches-pilles-en-marge-de-la-nuit-de-violence

    En Seine-Saint-Denis, des #supermarchés de tailles variées ont été le théâtre de #vols et de dégradations, à Aulnay et Romainville notamment dans la nuit de mercredi à ce jeudi. Des scènes similaires ont eu lieu dans les Yvelines, en Seine-et-Marne, et dans le Val-de-Marne.

    apaisement. on nous fait des déclarations publiques (Macron, Borne) qui fâchent les policiers. très exceptionnellement un sous fifre du gouvernent a(urait ?) rendu visite à la famille de Nahel. on nous montre que la justice commence son travail (rare cas d’un tireur policier placé en détention), or le proc ne fait rien de la complicité du deuxième motard de la police, rien des probables déclarations mensongères des policiers (faux en écriture publique) repris par la pref et la presse.
    la défense plaide donc à raison pour un dépaysement qui brise la complicité obligée des institutions répressives locales, manière de faire qu’une justice structurellement au service de la police le soit de façon moins stricte.

    Cazeneuve sur la loi de 2017 sur la sécurité publique modifiant les conditions de tirs policiers, prise pour satisfaire la police (après que trois policiers aient été blessés à Vitry-Chatillon (ce qui a causé la longue détention abusive que l’on sait)
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/29/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-emmanuel-macron-sur-une-ligne-de-c

    Be water ? On annonce qu’il n’y aura ni bus ni tramway ce soir en IDF après 21 heures, Tours et d’autres villes emboitent le pas.

    Roussel, "Les violences ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice." (RS), viré de la marche à Nanterre.

    15h30 arrivant à la préfecture, la marche blanche de Nanterre ("révolte" a dit la mère de Nahel, avant de passer à la télé...), gazée, se transformée en attaque contre les policiers et un bâtiment de bureau, flambant neuf, puis flambant tout court https://immobilier.cushmanwakefield.fr/location-bureaux/bureaux-a-louer-nanterre-92000-163612

    La police essaie de tenir la place Nelson Mandela par force moyens

    L’huma croit encore aux bavures (#paywall)
    De Vaulx-en-Velin à Nanterre, des bavures aux émeutes, Alessio Motta, enseignant chercheur en sciences sociales, spécialiste des mobilisations collectives.
    https://www.humanite.fr/en-debat/mort-de-nahel/de-vaulx-en-velin-nanterre-des-bavures-aux-emeutes-801243

    Coté syndicats, signaux faibles.
    @RevPermanente
    https://twitter.com/RevPermanente/status/1674376341695676417

    Alors que nombre d’organisations syndicales restent silencieuses ou passives après la mort de Nahel mardi dernier à #Nanterre, la Fédération Sud Rail a appelé à manifester avec la famille ce jeudi. Une délégation de cheminots sera présente

    une demande d’une réforme de la police et pas d’appel à la mobilisation ou à la solidarité, coté CGT
    Drame à Nanterre : les pouvoirs publics doivent réagir !
    https://www.cgt.fr/comm-de-presse/drame-nanterre-les-pouvoirs-publics-doivent-reagir

    La Défense est touchée un jour de taf (et pas comme lors des GJ un samedi)
    Brav-M déployée à Nanterre
    annonce de l’envoi de la BRI, "l’anti gang", également dédiée à l’#anti-terrorisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigade_de_recherche_et_d%27intervention_(France), une "unité dédiée aux interventions difficiles" (Le Parisien) comme pour faire face à des personnes armées susceptibles de tirer à balles ou cartouche. Certes, hier, des policiers ont eu du mal à pénétrer dans des immeubles d’habitation et il n’y a décidément pas assez de CRS8 qui s’ennuient (comme le disait l’un de leurs chef il y a peu) en attendant d’entrer en scène...

    Le maintien de l’ordre est perturbé par l’inévitable imprédictible : les unités spécialisés type BRI, Raid, GIGN étaient annoncées comme "mises en réserve" pour la soirée. La BRI arrive en avance car le pouvoir est en retard.

    Le #couvre-feu instauré à #Clamart de 21h à 6h du matin jusqu’au lundi 3 juillet. (BFMTV) devrait faire des émules dans les mairies.

    18h30 un hélicoptère de la gendarmerie survole Nanterre et la BRI intervient, histoire de fixer les esprits.
    L’idéal, selon une logique contre-insurrectionnelle, serait d’arriver à des interpellations débouchant rapidement sur de lourdes peines. Ça fermerait le clapet de tous ceux qui ces derniers mois se sont offusqué des arrestations de masse sans traduction judiciaire.
    faut fixer des identités dissuasives : "casseurs", "manifestant violent"

    Raid à Lille, Porte des Postes

    une bien belle pose :

    #Nahel #assassinat_policier #police #villes #quartiers #révolte #émeutes #carte #IDF #contre_insurrection

  • #6_février_1934 #éphéméride

    Dix années de guerre civile (#Barta, 6 février 1944)

    Quand le 6 février 1934, sous prétexte de lutter contre la « corruption », les #bandes_fascistes faillirent s’emparer du Palais Bourbon, une grande émotion s’empara des ouvriers et des milieux populaires de Paris et de province.

    La veille encore de soi-disant chefs répétaient : « La France n’est pas l’Allemagne ». Mais en Allemagne aussi les ouvriers avaient été bernés par de pareils leaders qui leur disaient, en présence des bandes de Hitler, que « l’Allemagne n’est pas l’Italie ».

    Malgré l’échec en ce qui concerne le but principal, la tentative fasciste du colonel de la Rocque et des différentes ligues paramilitaires ouvrait en France une époque de guerre civile qui ne pouvait se terminer que par la victoire du capitalisme sur les masses réduites à l’impuissance et à un niveau de vie inférieur ("vaincre la crise") ou par la victoire du socialisme, c’est-à-dire l’expropriation des capitalistes par le prolétariat.

    L’entrée en scène des bandes fascistes pour soutenir le capitalisme ouvrit la série des gouvernements extra-parlementaires, les gouvernements des décrets-lois et des mesures anti-démocratiques, qui eurent ce caractère sans exception de Doumergue, en passant par Léon Blum, jusqu’à Daladier et Reynaud.

    Au coup fasciste les masses prolétariennes ripostèrent par la #grève_générale_du_12_février, qu’elles imposèrent à la direction capitularde de la #CGT et de la #SFIO, et au #PC qui avait manifesté seul le 9 février. Par une politique instinctive et par une volonté puissante de combat, les masses prolétariennes réalisaient ainsi l’unité prolétarienne de combat, par dessus la tête des vieilles organisations.

    L’histoire des années qui suivirent peut se résumer ainsi : les masses, et non seulement les masses ouvrières mais l’immense majorité de la population pauvre des villes et des campagnes, voulaient en finir avec un régime qui les vouait à la misère et à l’insécurité. Mais leur poussée se heurta à la politique des organisations ouvrières officielles (CGT, #CGTU, SFIO, #SFIC) qui, elles, s’accrochèrent au cadavre pourrissant du #parlementarisme. Les masses entrèrent en lutte d’une façon décisive en juin 1936. Mais au lieu de pousser la lutte, à travers les étapes nécessaires jusqu’au renversement de la bourgeoisie, le parti « communiste » donna le signal de la retraite sur la base des #accords_Matignon : « il faut savoir finir une grève », tel est le « bolchévisme » qu’enseigne Thorez aux travailleurs de France au moment-même où la révolution espagnole se transformait en LUTTE ARMEE.

    Toute l’histoire de la #classe_ouvrière montre que si l’on n’ose pas aller jusqu’au bout, toute demi-victoire mène à une grande défaite. Juin 1936 fut une demi-victoire que le #Front_Populaire (alliance des partis ouvriers avec les agents « démocratiques » de l’#impérialisme : Daladier, Sarraut, Cot, etc...) transforma en une grande défaite. A juin succédèrent les #fusillades_de_Clichy en 1937, quand le « socialiste » #Dormoy fit tirer sur les manifestants ouvriers. La #grève_générale de novembre 1938 à laquelle les masses participèrent avec dévouement sous le coup des sanctions impitoyables prises par le #gouvernement_Daladier, échoua parce qu’à la tête des organisations se trouvaient les mêmes chefs bons à encaisser les cotisations, mais non à se battre contre la bourgeoisie.

    Mais c’est la guerre impérialiste à l’extérieur qui permit à la bourgeoisie de porter le coup décisif aux masses. De novembre 1939 à juin 1940 #Daladier et Reynaud introduisirent le système des camps de concentration, de la chasse à l’étranger, des emprisonnements, des tortures et de la peine de mort contre les militants de la classe ouvrière adversaires de leur politique, montrant ainsi ce que cachait véritablement l’écran du parlementarisme : l’Etat bourgeois, c’est-à-dire « des hommes armés et des prisons » (Engels).

    Après juin 1940, avec l’#Occupation, ce système prit une ampleur exceptionnelle, sa violence décupla, centupla le nombre des victimes. Mais en aurait-il été autrement si #Reynaud était resté au pouvoir derrière des troupes se battant sur le front ?

    L’agonie du #capitalisme arrivé au stade impérialiste, ne laisse pas d’autre issue aux masses qu’une guerre civile menée jusqu’au bout, jusqu’au renversement du capitalisme. Sans cette volonté du prolétariat d’aller jusqu’au bout dans sa guerre civile contre la bourgeoisie c’est la bourgeoisie qui mène jusqu’au bout sa #guerre_impérialiste à l’extérieur et sa #guerre_civile à l’intérieur contre le #prolétariat.

    A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !

    VIVE LA GUERRE CIVILE CONTRE LA BOURGEOISIE !

    #lutte_de_classe #fascisme #extrême_droite #émeutes_fascistes

  • Clichy pour l’exemple

    De #Clichy-sous-Bois tout est parti. La mort de deux adolescents, puis la révolte, la colère et l’#indignation. D’ici est parti le brasier qui enflamma comme une traînée de poudre l’ensemble des villes limitrophes avant de se propager au reste de la France. En prenant Clichy pour exemple, ce film tente de sonder les raisons de la colère. J’ai voulu regarder d’ici l’ensemble des #violences invisibles, celles qui font rarement la une des journaux, mais qui portent pourtant les germes de la révolte de novembre 2005. De la cité à l’école, de l’école à la mission locale, en passant par le cabinet du maire, chacun essaie chaque jour de lutter contre les #injustices sociales qui empoisonnent toujours un peu plus la vie dans les banlieues. Un an après les émeutes, le constat est amer : « Rien de nouveau sous le soleil » à Clichy-sous-Bois.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/18203_0
    #film #documentaire #film_documentaire

    #banlieue #France #révolte #ras-le-bol #émeutes #ACLEFEU #discriminations #travail #logement #transports #cité_de_la_forestière #cahier_des_doléances #colère #cités #chômage #mission_locale #violence #bâti #inégalités_sociales #sentiment_d'exclusion

  • France : quand faire la fête devient politique
    https://fr.squat.net/2022/02/19/france-fete-devient-politique

    Avec l’essor de la musique électronique depuis les années 1990, de nouveaux styles musicaux tels que la techno et la house sont apparus, tout comme de nouvelles manières de faire la fête. Appelées « teufs » en français, ces réunions festives rassemblent divers individus rejetant la société actuelle et aspirant à un mode de vie alternatif. De […]

    #Interviews #Radio #émeutes #teuf #travellers
    https://fr.squat.net/wp-content/uploads/fr/2022/02/Podcast-final.mp3

  • L’#Algérie sous #Vichy

    De l’été 1940 à l’été 1943, l’#Algérie_française se donne avec enthousiasme à la révolution nationale voulue par #Pétain. Ce dont de nombreux Européens d’Algérie rêvent depuis longtemps s’accomplit : rétablissement de l’#ordre_colonial, mise au pas des populations et abrogation du #décret_Crémieux qui, en 1870, avait fait des Juifs d’Algérie des citoyens français.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64265_0

    #WWII #seconde_guerre_mondiale #histoire #Juifs #antisémitisme #Maréchal_Pétain #collaborationnisme #impérialisme #France #Georges_Hardy #général_Weygand #Maxime_Weygand #Juifs_d'Algérie #déchéance_de_nationalité #licenciement #citoyenneté #exclusion_scolaire #Juifs_indigènes #catégorisation #Italiens_d'Algérie #indigènes #extrême_droite #Edouard_Drumont #Drumont #émeutes_antijuives #musulmans #Gabriel_Lambert #Messali_Hajj #assimilation #Ferhat_Abbas #égalité_par_le_bas #propagande #pauvreté #discriminations #typhus #Georges_Claude #confiscation_des_biens #aryanisation_économique #service_des_questions_juives #terres #camps #internement #camps_de_travail #camps_d'éloignement #indésirables #torture #Bedeau #chasse_aux_Juifs #service_d'ordre_de_la_légion (#SOL) #étoile_jaune #fascisme #oppression #résistance #José_Aboulker #Opération_Torch #général_Juin #Alphonse_Juin #François_Darlan #général_Giraud #unités_de_travail #Henri_Giraud #rafles #Fernand_Bonnier_de_la_Chappelle #Marcel_Peyrouton #débarquement #Etats-Unis #USA #spoliation #Jean_Monnet #Sidney_Chouraqui #armée_d'Afrique #camp_de_Bedeau #de_Gaulle #déshumanisation

    ping @postcolonial @isskein @karine4 @cede

  • Popayán (Colombie) : des affrontements contre une opération d’expulsion sur la hacienda Rio Blanco
    https://fr.squat.net/2021/12/23/popayan-colombie-des-affrontements-contre-une-operation-d-expulsion-sur-la

    Depuis quatre mois, des demandeurs de logement décent occupent des locaux et des terrains de la hacienda Rio Blanco, dans la vereda Lame, au nord de la ville de Popayán. Le mercredi 22 décembre 2021, la police colombienne est arrivée pour expulser les squatters, provoquant la colère des « Sin Techo » (les « sans-toit »). Des affrontements ont […]

    #Vidéos #Amériques #Cauca #Colombie #émeutes #expulsion

  • #Asunción (Paraguay) : révolte indigène contre une loi visant à criminaliser les récupérations de terres
    https://fr.squat.net/2021/10/27/asuncion-paraguay-revolte-indigene-contre-une-loi-visant-a-criminaliser-le

    Il y a environ trois semaines, des organisations indigènes ont convergé vers Asunción, capitale du #Paraguay, pour protester contre une loi visant à criminaliser la reprise de leurs terres, notamment face aux grands propriétaires. Complice du régime en place, il est important de rappeler le rôle désastreux de l’industrie agro-alimentaire. Situé en pleine “route du […]

    #Aché #émeutes

  • Abidjan (Côte-d’Ivoire) : une opération d’expulsion provoque des affrontements à Yopougon
    https://fr.squat.net/2021/10/19/abidjan-cote-divoire-une-operation-dexpulsion-provoque-des-affrontements-a

    Mercredi 6 octobre 2021, à Yopougon, en banlieue ouest d’Abidjan, une « opération de déguerpissement » de personnes installées au niveau de la zone industrielle du carrefour Ferraille a provoqué des affrontements entre la population et les forces de l’ordre. Yopougon est la cible régulière des forces de l’ordre, comme par exemple il y a trois ans […]

    #Afrique #Côte_d'Ivoire #émeutes #expulsion

  • Rupandehi (Népal) : la police tue quatre squatters lors d’une opération d’expulsion
    https://fr.squat.net/2021/10/18/rupandehi-nepal-la-police-tue-quatre-squatters-lors-dune-operation-dexpuls

    Dimanche 10 octobre 2021, au niveau de la zone industrielle Motipur, en cours de construction, dans le disctrict de Rupandehi, au moins quatre squatters ont été tués par balles par la police lors d’une opération d’expulsion d’un terrain occupé. Sur cette zone se trouvent plus de 400 habitations auto-construites, officiellement expulsables depuis le 14 septembre […]

    #Asie #émeutes #expulsion #Népal

  • #Berlin (Allemagne) : #expulsion de la Köpi-Wagenplatz, et riposte de rue immédiate
    https://fr.squat.net/2021/10/17/berlin-allemagne-expulsion-de-la-kopi-wagenplatz-et-riposte-de-rue-immedia

    Deux textes repris d’attaque.noblogs.org : – Berlin (Allemagne) : Avec un sourire sur le visage – Le bureau de Covivo à coups de marteau de.indymedia.org / dimanche 17 octobre 2021 (sur Attaque) La soirée de vendredi dernier a probablement été l’une des plus belles de l’année. Alors que, plus tôt, l’expulsion de la Köpi-Wagenplatz par une énorme […]

    #actions_directes #Allemagne #émeutes #Koepi_Wagenplatz #Kreuzberg #manifestation

  • Bogotá (Colombie) : expulsions à Soacha et près de la prison La Modelo
    https://fr.squat.net/2021/10/11/bogota-colombie-expulsions-a-soacha-et-pres-de-la-prison-la-modelo

    Tôt dans la matinée du mercredi 6 octobre, à Soacha, banieue sud-ouest de Bogotá, une centaine de familles ont été délogées par la police dans le secteur San Luis. Ces logements avaient été auto-construits par leurs habitant·e·s. Interrogée par Canal 1, Geraldine, une jeune expulsée ce matin-là, a déclaré : “ça fait trois ans qu’on vit […]

    #Bogotá #Colombie #émeutes #expulsion

  • Koungou (Mayotte) : retour de flammes pour les expulseurs
    https://fr.squat.net/2021/10/06/koungou-mayotte-retour-de-flammes-pour-les-expulseurs

    L’hôtel de ville de Koungou, deuxième commune la plus peuplée de #Mayotte, a été la cible d’un incendie volontaire le soir du lundi 27 septembre 2021, après des manifestations contre la destruction d’un bidonville comprenant environ 350 habitations. Alors que l’atmosphère était plus à l’émeute qu’à a simple manifestation, des barricades (notamment près de la […]

    #actions_directes #Afrique #émeutes #expulsion #GIPN/RAID #sans-papiers

  • Pampelune (Pays Basque) : #expulsion de la #gaztetxea_Arrotxapeko
    https://fr.squat.net/2021/09/08/pampelune-pays-basque-expulsion-de-la-gaztetxea-arrotxapeko

    Le matin du jeudi 2 septembre 2021, le squat Arrotxapeko (gaztetxea de Rochapea, au numéro 30 de la calle Artica), à Pampelune, occupé depuis 2016, a été expulsé par la police nationale espagnole et la police municipale de Pampelune. Quelques centaines de personnes ont afflué dès 8h30 du matin pour protester contre cette expulsion et […]

    #Vidéos #émeutes #Espagne #État_espagnol #Pampelune/Iruña #Pays_basque

  • Bogotá (Colombie) : l’expulsion d’une zone du district d’Usaquén se termine en affrontements
    https://fr.squat.net/2021/08/28/bogota-colombie-expulsion-d-une-zone-du-district-d-usaquen

    Mardi 17 août 2021, dans le quartier Santa Cecilia Baja du district d’Usaquén, au nord de la capitale colombienne, une zone considérée par la Ville comme étant à « risque d’effondrement » (riesgo de colapso), faite de logements auto-construits par les habitant·e·s, a été la cible d’une opération d’expulsion, sans relogement. Les habitant·e·s visé·e·s ont dû penser […]

    #Vidéos #Amériques #Bogotá #Colombie #émeutes #expulsion

  • Bogotá (Colombie) : nouvelles #émeutes dans le district de Suba en solidarité avec la ZAD expulsée de Tibabuyes
    https://fr.squat.net/2021/08/16/bogota-colombie-nouvelles-emeutes-dans-le-district-de-suba

    Dans la soirée puis la nuit du 11 au 12 août, des émeutes ont eu lieu à nouveau dans le district de Suba, à Bogotá. Elles ont démarré lors d’une #manifestation de solidarité avec la #ZAD_de_la_zone_humide_de_Tibabuyes, expulsée deux jours avant (voir ici). Le cortège de tête, appelé là-bas « Primera […]

    #Vidéos #Amériques #Bogotá #Colombie
    https://fr.squat.net/wp-content/uploads/fr/2021/08/2021-08-11_Bogota_Suba-tropeles.mkv

  • Bogotá (Colombie) : #expulsion d’une ZAD dans le district de Suba
    https://fr.squat.net/2021/08/10/bogota-colombie-expulsion-dune-zad-dans-le-district-de-suba

    En novembre 2020, une sorte de ZAD s’est mise en place pour protéger les zones humides de Tibabuyes, dans le district de Suba, à Bogotá. Ce territoire, plus grande zone humide de la capitale colombienne,est menacé par des travaux visant à prolonger l’aqueduc de Bogotá. Ce lundi 9 août 2021, la police est arrivée en […]

    #Amériques #Bogotá #Colombie #émeutes

  • #Cajibío (Colombie) : les flics tuent un jeune paysan lors d’une opération d’expulsion, le commissariat et la mairie brûlent
    https://fr.squat.net/2021/08/05/cajibio-colombie-les-flics-tuent-un-jeune-paysan-lors-d-une-operation-d-ex

    Dans la zone rurale de Cajibío, dans le #Cauca, le lundi 2 août 2021, lors d’une opération d’expulsion menée par les autorités colombiennes sur la finca El Retiro, Huber Samir Camayo, âgé de 23 ans, a été tué par balle. Cette opération d’expulsion s’est déroulée dans une période déjà tendue, entre récupérations de terres menées […]

    #Vidéos #Amériques #Colombie #émeutes #expulsion

  • #Karachi (Pakistan) : une vingtaine d’habitations détruites dans le quartier Chanesar Halt
    https://fr.squat.net/2021/07/15/karachi-pakistan-une-vingtaine-dhabitations-detruites-dans-le-quartier-cha

    Le vendredi 25 juin 2021, des affrontements ont opposé la police et les services de sécurité de la Ville de Karachi à des habitants expulsés (ou en voie de l’être) dans le quartier Chanesar Halt, près des voies ferrées. Une vingtaine d’habitations ont été démolies, toutes étaient auto-construites par les habitants sur un terrain squatté. […]

    #Asie #émeutes #expulsion #Pakistan