• A Call to Cut Back Online Addictions. Pitted Against Just One More Click. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/02/04/us/politics/online-addictions-cut-back-screen-time.html

    At her university in Boras, Sweden, Elin Hedin, 23, stopped using Facebook, Snapchat, Twitter, Messenger and Instagram. She also tried to limit the amount of time she browsed websites.

    In the first week, it felt like a vacation and she slept better. But then, she said, the loneliness kicked in.

    “I‘ve often felt isolated, and kind of lonely,” she wrote in an email. “I miss reading about people’s days, seeing what they’re up to on Instagram, reading about their opinions on the latest news, and so on.”

    “I guess I’m just used to getting that extra bit of socializing,” she added.

    Mr. Newport continues to send messages of daily encouragement to readers who participated in his challenge. It made most realize, he said, how dependent they had become on websites and mobile phone apps.

    “Their role in your life has grown without your permission,” he said. “No one had that in mind when they signed up for Facebook to stay in touch with their college roommate.”

    A majority of the people who reported back to Mr. Newport with their results in unplugging noted that they had picked up new hobbies: painting, exercise, the opportunity to write a book. They said they also imposed strict guidelines to keep themselves from slipping: Keep the phone charger in another room. Ask the people texting to instead please call. Stop the reflex click to a favorite sports website instead of focusing on work.

    #Addiction #Médias_sociaux #Déconnexion

  • Early Facebook and Google Employees Form Coalition to Fight What They Built - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/02/04/technology/early-facebook-google-employees-fight-tech.html

    SAN FRANCISCO — A group of Silicon Valley technologists who were early employees at Facebook and Google, alarmed over the ill effects of social networks and smartphones, are banding together to challenge the companies they helped build.

    The cohort is creating a union of concerned experts called the Center for Humane Technology. Along with the nonprofit media watchdog group Common Sense Media, it also plans an anti-tech addiction lobbying effort and an ad campaign at 55,000 public schools in the United States.

    The effect of technology, especially on younger minds, has become hotly debated in recent months. In January, two big Wall Street investors asked Apple to study the health effects of its products and to make it easier to limit children’s use of iPhones and iPads. Pediatric and mental health experts called on Facebook last week to abandon a messaging service the company had introduced for children as young as 6. Parenting groups have also sounded the alarm about YouTube Kids, a product aimed at children that sometimes features disturbing content.

    #Economie_attention #Addiction_technologique

  • « Facebook nous prend en otage »
    https://usbeketrica.com/article/facebook-nous-prend-en-otage

    Olivier Auber est un artiste et chercheur français, spécialiste des réseaux. En janvier 2018, il a décidé de se désincrire de Facebook et de lancé #MyFacebookInvoiceGenerator, un logiciel calculant ce que le réseau social vous doit pour l’ensemble de votre digital labor (travail numérique). Au-delà de ce calcul, le dispositif sert surtout à alerter les utilisateurs de Facebook sur l’usage que le géant américain fait de leurs données. Il nous en dit plus sur sa démarche. Pour la première fois depuis sa (...)

    #Facebook #Instagram #Messenger #WhatsApp #GooglePlay #addiction #domination #données

  • L’#Insee intègre le trafic de #drogues au calcul du PIB
    http://www.boursorama.com/actualites/l-insee-integre-le-trafic-de-drogues-au-calcul-du-pib-22034855797384a449


    #prostitution

    mais non, ils ont osé !

    La décision de l’Insee fait suite à un long débat lancé par Eurostat en 2013. L’institut statistique européen avait alors demandé aux États membres d’intégrer le trafic de drogue et la prostitution dans leurs statistiques nationales, estimant qu’il s’agissait de transactions commerciales consenties librement. L’objectif était d’harmoniser les données, ces activités étant considérées comme légales dans certains États (Pays-Bas), ce qui gonfle leur PIB. Après la demande d’Eurostat, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie ont intégré ces données. Ce nouveau système s’est à chaque fois traduit par une révision à la hausse de leur PIB.

    LA PROSTITUTION RESTE EXCLUE DU CALCUL

    Dans un premier temps, l’’Insee avait accepté de prendre en compte les ressources issues du trafic de drogue dans le « revenu national brut » (RNB), destiné principalement à déterminer la contribution de la France au budget de l’Union européenne, mais pas dans le PIB.

    L’institut refusait par ailleurs de comptabiliser la prostitution relevant des réseaux, estimant que le consentement des prostituées n’était « probablement pas vérifié ». « Sur ce point, nous maintenons notre position », souligne Ronan Mahieu.

    Donc il faut en conclure que la #dépendance est un choix.
    Soit absolument tout le contraire des études sociales ou scientifiques sur les #addictions.
    #libéralisme
    #business
    #cynisme
    C’est Nan Goldin qui va être contente.

    • Donc, si on suit la logique de l’ #INSEE, les activités liées au trafic de drogues qui relevaient de la #criminalité sont désormais des « activités économiques ». Stupéfiant ! Mais certains états membres de l’UE intègrent déjà les flux financiers générés par ces « activités », de même ceux générés par la prostitution, au calcul de leur #PIB. j’en suis toujours à me demander comment les statisticiens évaluent ces « productions de richesses » ...
      #capitalism_is_evil

    • D’une certaine façon, la question est en effet : qu’est-ce qui ressort de l’activité économique ? d’une activité économique marchande ? comment le compte-t-on ? comment le valorise-t-on ? Pour chacune de ces questions, la réponse (les réponses…) se fondent sur des conventions. Conventions a priori fondées sur des normes sociales, et donc conventions qui peuvent (et doivent) évoluer.

      La drogue de ce point de vue est un excellent exemple dans la mesure où la dépénalisation de la consommation du cannabis est dans l’air du temps et se met en place dans différents pays. L’organisation de son commerce n’est « criminelle » que parce que la loi la déclare illégale. Idem pour l’activité criminelle des passeurs : c’est parce que l’immigration est illégale que se mettent en place les trafics (non comptabilisés – ou pas encore … – dans l’activité économique), si elle devient, tout ou partie légale, on verra fleurir les « agences de voyage » spécialisées.

      Ça fait d’ailleurs longtemps que des économistes affirment que pour lutter contre la criminalité et les mafias, l’un des moyens les plus efficaces seraient de légaliser les trafics (je ne retrouvent pas, mais je me souviens, il y a un bon bout de temps d’une tribune dans Le Monde de 2 professeurs de l’Essec à ce sujet.

      Pour le côté convention, ça fait depuis belle lurette que les enseignants d’économie racontent que lorsqu’un employeur épouse sa femme de ménage, il fait baisser le PIB le travail dans le ménage n’étant pas valorisé…

      Sinon, il y avait eu un premier signalement ici https://seenthis.net/messages/664764

  • Réseaux sociaux, sucre... les Occidentaux accros à la dopamine, propos recueillis par Stéphane Foucart, Le Monde science et techno, 30.01.2018

    Pour le médecin américain Robert Lustig, cette quête du plaisir, fondée sur la dopamine, est l’ennemie du bonheur, qui dépend, lui, de la sérotonine.

    Cette fugace piqûre de bien-être, cette satisfaction éphémère, ce goût de ­reviens-y… De l’utilisation des réseaux sociaux à la consommation de sucre et d’aliments transformés, le plaisir bon marché n’a jamais été aussi pervasif, suscité en permanence par une multitude de nouveaux produits et de services, marketés comme autant de conditions sine qua non au bonheur.
    Plaisir, bonheur : ces deux mots sont au centre de The Hacking of the American Mind (Penguin, 2017, non traduit), le dernier livre du pédiatre et neuroendocrinologue américain Robert Lustig, tout juste paru aux Etats-Unis. Célèbre pour ses travaux académiques sur le sucre – détaillés dans un ouvrage qui vient d’être traduit (Sucre, l’amère vérité, Thierry Souccar éditions, 400 pages, 19,90 €) –, le professeur de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) y expose une réflexion scientifique saisissante, aux implications majeures pour la société occidentale.

    Non seulement le bonheur n’est pas la conséquence naturelle de l’accumulation du plaisir, explique-t-il, mais la recherche effrénée de celui-ci pourrait au contraire inhiber le sentiment de plénitude et de contentement.
    Robert Lustig exploite la littérature scientifique récente sans faire mystère de la difficulté à, parfois, établir avec certitude certains liens de causalité entre des comportements et certaines réactions biochimiques. Mais il n’en développe pas moins un ­argumentaire révélant l’un des plus graves malentendus de notre temps, en montrant que le plaisir peut être l’ennemi du bonheur. Entretien.

    Pour de nombreuses personnes, la recherche du plaisir est un préalable au bonheur, ou l’une de ses conditions. Pourquoi penser que ­bonheur et plaisir sont à ce point différents ?

    Le bonheur et le plaisir ne sont en effet pas identiques. Ce sont des phénomènes distincts, très dissemblables, et si nous ne le percevons pas, c’est ­essentiellement parce que l’industrie vend ses produits ou ses services en faisant passer l’un pour l’autre. Je compte sept grandes différences entre les deux, que chacun peut comprendre aisément.
    Le plaisir est de courte durée, le bonheur de longue durée ; le plaisir est viscéral, le bonheur est spirituel ; le plaisir s’obtient en prenant, le bonheur a plutôt à voir avec donner ; le plaisir peut s’obtenir seul, le bonheur est généralement ­atteint au sein d’un groupe social ; le plaisir peut s’obtenir grâce à des substances, mais ce n’est pas le cas du bonheur. Le plaisir extrême peut conduire à l’addiction – c’est par exemple le cas pour l’alcool, la cocaïne, la nicotine et d’une manière générale pour les comportements susceptibles de procurer un plaisir ­ immédiat comme l’utilisation des réseaux ­sociaux ou des jeux vidéo, le shopping, le jeu, la pornographie… Pour tout cela, il existe une forme d’addiction, mais il n’y a rien qui ressemble à une addiction au bonheur.
    Enfin, la septième et dernière différence est que plaisir et bonheur dépendent de deux neurotransmetteurs distincts : dopamine pour le plaisir, sérotonine pour le bonheur. Le plaisir et le bonheur sont localisés dans deux sites distincts du cerveau, mobilisent deux modes d’action différents, deux types de récepteurs différents…

    Pourquoi la dopamine peut-elle conduire à l’addiction ?

    Pour comprendre, il faut savoir qu’un neurotransmetteur, une fois qu’il a été libéré par un neurone, franchit la synapse et se fixe sur un récepteur du neurone suivant. Là, il peut agir de deux ­façons : soit il excite le neurone qui le reçoit, soit il l’inhibe.
    La dopamine est un neurotransmetteur exclusivement « excitateur ». Bien sûr les neurones sont faits pour être excités – et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont des récepteurs ! Mais ils aiment être chatouillés, pas brutalisés : lorsqu’un neurotransmetteur excitateur est fourni à des hautes doses chroniques, il devient neurotoxique.
    Lorsqu’un neurone est chroniquement sur-stimulé, il a donc tendance à mourir. La dopamine, à des hautes doses chroniques, tue les neurones post-synaptiques – c’est le nom qu’on donne aux neurones qui reçoivent l’information. Mais ceux-ci, pour éviter de mourir, peuvent aussi activer un mécanisme d’autodéfense en régulant leurs récepteurs. En gros, lorsqu’un neurone se trouve sous les assauts constants d’un neurotransmetteur, il peut « éteindre » certains de ses récepteurs pour atténuer son ­excitation et éviter la mort.
    Du coup, pour produire le même effet, il faut une quantité supérieure de neurotransmetteurs. C’est un mécanisme universel, appelé « tolérance », qui est propre à de nombreux types de cellules et pas uniquement aux neurones. Dans le cas particulier de la dopamine, en termes humains, cela ­signifie qu’il faut toujours plus de ce qui procure du plaisir pour obtenir la même satisfaction. Il en faut toujours plus pour produire le même effet. C’est ainsi que le plaisir intense et chronique conduit à l’addiction.

    Mettre sur un même plan tout ce qui procure du plaisir – le sexe, l’alcool, le shopping, le sucre ou les réseaux sociaux – est plutôt contre-intuitif…

    Toutes ces activités provoquent en effet des sensations différentes, parce qu’elles passent par des voies différentes. C’est pour cela que nous ne faisons pas le lien. Mais le cerveau, lui, ne s’y trompe pas. Il les interprète et les comprend de la même manière, comme une ­« récompense ». Or la clé du « circuit de la récompense », c’est la dopamine. C’est un mécanisme fondamental, essentiel à la survie de notre ­espèce : il est impliqué dans la motivation, le moteur de nos actions.
    Le titre de mon livre fait référence au « piratage » [hacking en anglais] de notre esprit : c’est précisément ce mécanisme de la récompense qui a été « piraté » par les industriels, pour induire toujours plus de consommation… le tout en organisant, grâce au marketing, la confusion entre plaisir et bonheur (happiness en anglais). Il suffit de lire les slogans publicitaires : « Happy Meal » pour McDonald’s, « Open Happiness » pour Coca-Cola, « Happy Hour » lorsque vous entrez dans un bar…

    Mais en quoi tout cela peut-il entraver ­l’accès au bonheur ?

    Le neurotransmetteur impliqué dans le sentiment de plénitude et de contentement, la sérotonine, a un fonctionnement beaucoup plus complexe que la dopamine. Néanmoins, il est possible de mettre en avant un certain nombre de ­mécanismes par lesquels le niveau de sérotonine dans le cerveau est susceptible de baisser.
    Par exemple, la synthèse de sérotonine ne se fait, dans les tissus cérébraux, qu’à partir d’une brique élémentaire, un acide aminé appelé tryptophane. Or deux autres acides aminés, la tyrosine et la phénylalanine, sont les briques élémentaires de la dopamine et sont en compétition avec le tryptophane pour être, eux aussi, transportés dans le cerveau.
    Pour schématiser : plus les transporteurs d’acides aminés sont occupés à amener les briques élémentaires de la dopamine dans le cerveau, moins ils sont disponibles pour y acheminer le tryptophane… Il y a donc là une sorte d’antagonisme biochimique potentiel entre ­dopamine et sérotonine.
    Il y a d’autres voies de réduction potentielle de la sérotonine. Par exemple, lorsque vous avez une interaction sociale avec quelqu’un, l’échange de regards avec cette personne active vos neurones dits « miroirs » – les neurones de l’empathie. Ce type d’interaction induit la synthèse de sérotonine. Mais si cette interaction se fait par le biais d’un réseau social comme Facebook, à travers les « likes » par exemple, elle active le circuit de la récompense, mais l’absence de contact visuel laisse les neurones miroirs de marbre… D’où, là encore, une baisse potentielle des niveaux de sérotonine et une moindre capacité au contentement.

    D’autres phénomènes conduisent-ils à une baisse de la sérotonine ?

    Oui. C’est en particulier le cas du stress chronique, associé à l’omniprésence de certaines technologies, en particulier le téléphone… Le stress se manifeste par la libération de cortisol. Cette hormone est nécessaire mais lorsque les niveaux de cortisol sont élevés en permanence, le fonctionnement du cortex préfrontal est inhibé.
    Or il s’agit de la zone du cerveau qui vous permet de faire des arbitrages et des choix raisonnés. En gros, c’est ce qui vous empêche de faire n’importe quoi… En ­situation de stress, vous êtes ainsi plus enclin à ­céder face à la tentation du plaisir et vous êtes plus vulnérable à l’addiction. Attention toutefois : l’addiction et la dépression ne sont pas identiques. Des personnes souffrant de dépression ne souffrent pas nécessairement d’addiction, mais ­disons qu’il y a une forte superposition entre ces deux phénomènes. Il est fréquent que les personnes souffrant d’addiction soient déprimées.
    En outre, des expériences sur les animaux ont montré que le niveau de cortisol baisse lorsqu’on s’élève dans la hiérarchie d’un groupe. Plus vous êtes au bas de l’échelle, plus vous êtes stressé. Des recherches indiquent que chez des singes auxquels on laisse la possibilité de s’autoadministrer de la cocaïne, les individus hiérarchiquement inférieurs deviennent plus probablement accros que les mâles « alpha ».
    On retrouve des indices de cela dans les populations humaines : ce sont généralement les plus #pauvres qui souffrent le plus des maladies chroniques associées à certaines addictions alimentaires (obésité, diabète de type 2…). Stress chronique et dopamine : voilà ce qui a le plus changé dans les sociétés modernes au cours des quarante dernières années.

    Vous avez surtout travaillé jusqu’à présent sur l’alimentation et le sucre, pourquoi vous êtes vous penché sur cette question, bien plus vaste, des liens entre plaisir et bonheur ?

    J’ai commencé à travailler il y a longtemps sur les liens entre sérotonine et dopamine. C’était au début de ma carrière et il y avait surtout des données animales. Le temps a passé, j’ai beaucoup travaillé sur le sucre et les addictions alimentaires, et j’ai vite réalisé que nous avions aujourd’hui autant, sinon plus, de données sur le lien entre le régime alimentaire et la santé mentale qu’entre le régime alimentaire et la santé physique ! Mais il fallait remettre ensemble toutes les pièces du puzzle.

    Et puis, en 2014, j’ai visité les installations d’une université et la personne qui organisait la visite était une ancienne héroïnomane. Elle avait arrêté. Je lui ai demandé ce que cela voulait dire, pour elle, d’être clean. Elle m’a fait une réponse que je n’oublierai jamais tant c’était étonnant. Elle m’a dit : « Quand je me droguais j’étais heureuse, mais ma nouvelle vie me donne du plaisir. » Elle avait tout faux. Dans son esprit, tout était inversé. Elle confondait le plaisir avec le bonheur, et le bonheur avec le plaisir. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il fallait écrire ce livre.

    #médecine #marketing #dopamine #réseaux_sociaux #sérotonine #cerveau #addiction #dépression #plaisir #bonheur #stress #hiérarchie

  • #Le_Pistolet_et_la_Pioche S02E01 : Pourquoi #Twitter nous rend malades
    https://reflets.info/le-pistolet-et-la-pioche-s02e01-pourquoi-twitter-nous-rend-malades

    Le microblogging est une activité chronophage dans laquelle des millions de personnes ont plongé corps et âme. Pas une journée sans lire les tweets, commenter, répondre, donner son opinion, réfuter celle des autres, retweeter la […]

    #addiction_numérique #changement_de_société #haters #polémiques #Réseaux_sociaux #trolls
    https://reflets.info/wp-content/uploads/LPLPS02E01.mp3


    https://reflets.info/wp-content/uploads/LPLPS02E01.ogg

  • Nan Goldin, Pain/Sackler
    https://www.artforum.com/inprint/issue=201801&id=73181

    I SURVIVED THE OPIOID CRISIS. I narrowly escaped. I went from the darkness and ran full speed into The World. I was isolated, but I realized I wasn’t alone. When I got out of treatment I became absorbed in reports of addicts dropping dead from my drug, OxyContin.

    Leave the world a better place than when you entered it.
    —Arthur Sackler to his children


    via @izo
    #painkillers #addiction #drogues #big_pharma #photographie

  • Your smartphone is making you stupid, antisocial and unhealthy. So why can’t you put it down ? - The Globe and Mail
    https://www.theglobeandmail.com/technology/your-smartphone-is-making-you-stupid/article37511900

    Your smartphone?is making you? stupid, antisocial ? and unhealthy ?. So why can’t you put it down❔⁉️

    A decade ago, smart devices promised to change the way we think and interact, and they have – but not by making us smarter. Eric Andrew-Gee explores the growing body of scientific evidence that digital distraction is damaging our minds

    #technologie #smartphones #aliénation #réseaux_sociaux #addiction #drogue_électronique #drogue_numérique #skam

    Dans la série télé norvégienne « skam », le scénario est basé et écrit très largement autour de l’utilisation des réseaux sociaux par les protagonistes. C’est en norsk mais vous pouvez regarder un épisode en spoolant pour voir comment les écran FB, instagram, etc... s’inscrivent sur l’écran presque au même niveau que les sous-titres. Je n’avais jamais vu ça avant.

    https://tv.nrk.no/serie/skam
    http://skam.p3.no
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Skam_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)

  • Sur la route mortelle des opioïdes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/06/25/sur-la-route-mortelle-des-opioides_1579449

    Aux Etats-Unis, l’addiction aux psychotropes de synthèse fait des ravages, avec la complicité de labos et médecins sans scrupules. Reportage en Virginie-Occidentale.

    La première chose qui frappe, ce sont ses yeux. Vert foncé, surmontés de fard à paupière rose. Pétillants et espiègles sans doute à l’adolescence, mais aujourd’hui empreints d’une profonde lassitude. Comme recouverts d’un voile cotonneux. A lui seul, le regard de Tiffany Vincent trahit une vie d’excès. Son épais maquillage ne gomme pas la dureté des traits de cette femme de 33 ans passée par toutes les drogues ou presque. Et brisée à la fois par l’addiction et le deuil. A l’étage de la modeste maison où elle nous reçoit, dans la petite ville morose de Madison, en Virginie-Occidentale, Tiffany a retrouvé le corps sans vie de sa mère, Mary Kathryn, décédée d’une overdose à l’âge de 50 ans. C’était le 23 décembre 2015, deux jours avant un Noël qui devait être le premier en famille depuis trois ans. « Elle avait acheté des cadeaux pour tout le monde. Elle était si excitée, si heureuse, comme une enfant », se souvient Tiffany, les larmes aux yeux.

    L’addiction de Mary Kathryn a débuté en 1997. Un violent accident de voiture. De lancinantes douleurs au dos. Et un médecin qui lui prescrit de l’Oxycontin, puissant analgésique dérivé de l’opium. Un an plus tôt, ce médicament a été introduit aux Etats-Unis par le laboratoire Purdue Pharma, qui en assure une promotion marketing agressive auprès des docteurs et pharmaciens. Les arguments sont rodés : l’Oxycontin serait un opiacé sûr, capable de soulager des douleurs sévères sans générer d’addiction. La réalité se révèle bien différente. Le cercle infernal est enclenché : on estime qu’au moins 2 millions d’Américains sont accrocs aux opiacés, qui ont tué plus de 300 000 personnes en quinze ans.

    « En quelques mois, Mary Kathryn est devenue dépendante », résume Kay Mullins, la mère de la défunte, et grand-mère de Tiffany. Pendant près de deux décennies, cette mère courage qui, à 70 ans, travaille encore chez un fleuriste de Madison pour faire vivre la famille - Tiffany et ses deux fillettes habitent chez elle - a tenté d’aider sa fille à s’en sortir. A plusieurs reprises, elle l’a envoyée dans de rares et coûteuses cliniques de désintoxication. Sans succès. Pour se procurer les pilules dont elle avait besoin, Mary Kathryn a écumé les cabinets médicaux et pharmacies sans scrupules de la région, roulant parfois près de deux heures pour se procurer ici une ordonnance, là une boîte de médicaments. « Le dernier docteur qui l’a reçue était néphrologue ! Il lui a prescrit du Xanax et de l’oxycodone, deux médicaments que vous n’êtes pas censé associer car cela peut vous tuer. Elle l’a vu le lundi. Le mercredi, elle était partie », se désole Kay.

    Ordonnances

    Après les funérailles de sa fille, la septuagénaire à la voix douce et au regard affable a décroché son téléphone pour appeler le cabinet du néphrologue. A la secrétaire, elle se souvient simplement d’avoir dit que Mary Kathryn ne reviendrait pas pour son prochain rendez-vous, prévu quelques jours plus tard. Si le médecin en question n’a pas été inquiété, d’autres ont en revanche été contraints de fermer boutique. Certains ont été poursuivis en justice. A l’image de Michael Kostenko, qui délivrait des ordonnances à la chaîne dans une clinique au milieu de la forêt, où il animait officiellement des groupes de parole fondés sur la spiritualité. Tiffany, qui y a accompagné sa mère, se souvient : « Les gens passaient la nuit devant le bâtiment pour pouvoir entrer. Il y avait 40 personnes dans une salle. Le docteur te disait que Dieu était le seul à pouvoir soulager ta douleur. Puis il te donnait ta prescription. »

    L’an dernier, le docteur Kostenko a été arrêté et inculpé pour avoir fourni de l’oxycodone sans raisons médicales à de nombreux patients, dont au moins deux ont succombé à une overdose. Le dossier constitué par le procureur donne le tournis. En une seule journée, en décembre 2013, ce médecin aurait par exemple signé 375 ordonnances pour 271 patients, sans en avoir vu un seul. Soit plus de 22 000 pilules d’oxycodone prescrites en échange de plus de 20 000 dollars (18 000 euros) en espèces.

    Le 25 avril, Michael Kostenko a plaidé coupable devant un tribunal fédéral. Il encourt jusqu’à vingt ans de prison et un million de dollars d’amende. Sa peine sera prononcée le 23 août. Certains de ses patients ont déjà écopé, bien malgré eux, de la peine capitale. Mi-juin, pas moins de 47 personnes ont été arrêtées dans l’Etat pour avoir écoulé illicitement de l’oxycodone.

    A une cinquantaine de kilomètres au sud de Madison, Logan symbolise le déclin économique de la Virginie-Occidentale, berceau sinistré de l’industrie du charbon. Dans cette région reculée, à l’ombre des Appalaches, des milliers d’emplois ont disparu dans les mines. Laissant derrière eux une génération de chômeurs en proie à des douleurs physiques et des traumatismes mentaux. Un terreau parfait pour l’épidémie d’opiacés qui, contrairement à celle de crack dans les années 80, touche davantage l’Amérique blanche et rurale.

    Si les experts notent une corrélation entre chômage et consommation de drogue, le fléau n’épargne aucun milieu social. Chelsea Carter peut en témoigner. « J’ai grandi dans une belle maison. Mon père était le maire. Nous allions à l’église deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi », raconte cette femme de 30 ans, blonde aux yeux bleus et à la taille de guêpe. Quand on l’entend raconter son passé de « gymnaste et pom-pom girl au collège », on ne peut s’empêcher de penser à l’adolescente qui fait tourner la tête de Kevin Spacey dans American Beauty. A 12 ans pourtant, l’ado modèle déraille au contact de l’une de ses amies qui lui raconte comment, le week-end, elle « se défonce » avec son père dealer. Chelsea essaie l’alcool puis l’herbe. Suivront pilules antidouleur, cocaïne, méthamphétamine et ecstasy. Le tout avant l’âge de 15 ans.

    « Les opiacés étaient vraiment ma drogue préférée », se souvient-elle. La mort rapprochée de sa grand-mère et d’un ami (d’une overdose) la font basculer. Sa rencontre, à 19 ans, avec un dealer de deux fois son âge l’entraîne vers le fond. Ils entament une relation « drug fueled » (« alimentée par la drogue ») : « A l’époque, je consommais jusqu’à 10 pilules d’oxycodone par jour. Chacune coûtait 100 dollars au marché noir. Je faisais à mon dealer tout ce qu’il voulait et en échange, j’obtenais la drogue dont j’avais besoin. » Chelsea finit par rompre cette relation toxique. Mais pour financer sa consommation, elle monte une bande de cambrioleurs. L’arrestation du gang fait la une du journal local. Condamnée, elle échappe à la prison en échange d’une cure de désintoxication et de contrôles réguliers. Elle replonge presque aussitôt. « J’ai échoué à un test antidrogue. Ils m’ont mis les menottes, une combinaison orange et m’ont conduite en prison. Il n’y a pas d’endroit plus humiliant sur Terre », dit-elle d’un accent traînant.

    « Un fléau familial »

    C’était le 29 septembre 2008. Pour ne jamais oublier cette date, Chelsea l’a fait tatouer récemment sur l’intérieur de son poignet gauche. Précédé de ces quelques mots : « I once was lost » (« Jadis, j’étais perdue »). Depuis ce jour, elle n’a jamais retouché à la drogue. « Cela fait neuf ans que je suis sobre et cela se passe bien. Je ne dis pas que je n’ai pas pensé par moments à replonger. Vous savez, les drogués recherchent la satisfaction immédiate. Se désintoxiquer n’apporte pas de satisfaction immédiate. C’est beaucoup de travail », confie-t-elle. Un travail qui est devenu le sien : après des études de psychologie et de travail social, Chelsea est aujourd’hui thérapeute dans un centre de traitement des addictions à Logan.

    Dans son bureau épuré, la trentenaire à la longue chevelure soignée a accroché quelques cadres « feel good » : « Dreams come true », « Love is all you need », « Follow your heart ». Il y a aussi, dans un coin, une copie de son mugshot - la photo méconnaissable prise par la police le jour de son arrestation - et quelques coupures de presse sur son parcours. Rare exemple de désintoxication et de reconversion réussie, Chelsea tâche de transmettre un message d’espoir aux centaines de toxicomanes qu’elle suit. Tout en constatant à la fois l’ampleur de la crise et le manque de moyens : « Tous les jours, je reçois des gens dont la mère, le fils, le père sont aussi suivis ici. C’est un fléau familial. Nous avons besoin de plus de centres de traitement. Nous avons besoin d’aide. Notre Etat traverse une crise profonde, et nous voyons mourir devant nos yeux des générations entières. »

    « Heroin babies »

    Une étudiante de 21 ans au volant de sa voiture accidentée. Un père de 47 ans et son fils de 26 ans sur le sol de leur salle de bain. Trois amies de 23, 27 et 32 ans dans un jardin. Un homme de 59 ans dans un buisson. Un couple de quadragénaires dans les toilettes d’une station-essence. Le 15 août 2016, ces neuf personnes - et près d’une vingtaine d’autres - ont fait une overdose à Huntington, deuxième ville de Virginie-Occidentale. Vingt-six overdoses en à peine quatre heures. Un traumatisme pour la ville et ses services de secours. « C’est comme si l’enfer s’était déchaîné », dira plus tard Steve Williams, le maire de Huntington, 50 000 habitants. Comme un miracle au milieu de cet enfer, toutes les victimes ont pu être sauvées, la plupart grâce au Narcan, médicament antidote à base de naloxone, administré par intraveineuse ou par voie nasale et qui annule les effets des opiacés.

    Ce jour-là, toutes les victimes avaient consommé la même héroïne frelatée. Face aux contrôles accrus imposés aux médecins et aux pharmaciens, se procurer des opiacés sur ordonnance s’avère de plus en plus complexe. Les toxicomanes se tournent alors vers des médicaments contrefaits ou, de plus en plus fréquemment, vers l’héroïne, bien moins chère mais aussi beaucoup plus dangereuse. Entre 2014 et 2015, les overdoses mortelles d’héroïne ont ainsi bondi de plus de 20 % aux Etats-Unis. Car la drogue, principalement importée par les cartels mexicains, est souvent mélangée avec d’autres molécules, dont le fentanyl. Trois grains de sable de cet opiacé synthétique, cent fois plus puissant que la morphine, constituent une dose mortelle.

    Selon les statistiques du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), plus de 33 000 Américains ont succombé à une overdose d’opiacés en 2015, quatre fois plus qu’en 1999. Avec un taux d’overdoses mortelles de 41,5 pour 100 000 habitants, la Virginie-Occidentale était de loin l’Etat le plus touché, devant le New Hampshire et le Kentucky. Une enquête récente du journal local, le Charleston Gazette-Mail, récompensé au printemps d’un prix Pulitzer, a montré que 780 millions de pilules d’opiacés (oxycodone et hydrocodone) ont été écoulées en Virginie-Occidentale entre 2007 et 2012. Et les chiffres de 2016 indiquent qu’en dépit de la prise de conscience, l’épidémie n’a pas encore atteint son pic. L’an dernier, 818 personnes sont mortes d’une overdose en Virginie-Occidentale - 13 % de plus qu’en 2015.

    Au milieu de cette marée de statistiques, un chiffre stupéfie plus que tout autre : un bébé sur cinq né l’an dernier dans le principal hôpital d’Huntington a été exposé à la drogue au cours de la grossesse. La moitié d’entre eux, soit environ 9 % des nouveaux-nés, ont hérité de l’addiction de leur mère aux opiacés. On les appelle familièrement les « heroin babies », victimes les plus jeunes - et les plus vulnérables - de cette épidémie ravageuse. « Ils souffrent de tremblements très rapides et incontrôlés, d’un sommeil très agité, de crampes, de diarrhées. Ils pleurent de manière effrénée, ont du mal à s’alimenter et à réguler leur température », décrit le néonatalogiste Sean Loudin.

    Outre une unité spécialisée au sein de la maternité, une structure externe baptisée Lily’s Place a ouvert fin 2014 pour accueillir ces nourrissons qui souffrent du syndrome d’abstinence néonatale (SAN). La clinique compte douze chambres et chaque bébé bénéficie d’un traitement médical personnalisé. Du type de drogue et de la quantité consommée par la mère dépend la durée du sevrage. Quelques semaines le plus souvent, plusieurs mois parfois. Les parents, privés de la garde de leur enfant dès que de la drogue est détectée dans son organisme, sont autorisés à venir s’en occuper la journée, sous la supervision des infirmières. « Certains sont présents tous les jours, du matin au soir. D’autres ne viennent quasiment jamais et disparaissent parfois pendant plusieurs semaines », raconte Rhonda Edmunds, l’une des deux fondatrices de Lily’s Place.

    Infirmière depuis trente ans, elle a assisté à l’explosion du nombre de bébés atteints de SAN. « En 2011, nous sommes allés visiter le seul endroit aux Etats-Unis qui s’occupait de ces bébés, dans l’Etat de Washington [nord-ouest du pays, ndlr]. En vingt ans d’existence, ils avaient acquis beaucoup d’expérience. On a compris qu’on ne faisait pas les choses de la bonne manière. » A leur retour, Rhonda et sa collègue infirmière adaptent donc leurs méthodes. A l’hôpital d’abord, puis au sein de Lily’s Place. Finies les lumières vives, place à un éclairage tamisé. Les bercements de haut en bas sont remplacés par des mouvements latéraux, mieux tolérés par les nourrissons.

    Bataille

    Malgré l’ampleur du phénomène - plus de 27 000 bébés américains nés avec le SAN en 2013, dix fois plus qu’en 2000 -, cette expérience acquise par l’équipe de Lily’s Place reste peu connue. Et peu partagée. La recherche sur le sujet demeure embryonnaire et les structures quasi inexistantes. Pour le néonatalogiste Sean Loudin, directeur médical de Lily’s Place, le fait que des milliers de bébés à travers le pays ne reçoivent aucun traitement approprié pour leur addiction s’apparente à de la torture. « Un bébé en manque qui n’est pas traité traverse d’énormes souffrances. Tout le monde serait choqué si, dans un hôpital, on laissait partir sans traitement un adulte dépendant aux opiacés en sevrage. Cet adulte serait en train de hurler, de vomir, il aurait la diarrhée. Si quelqu’un voyait cet être humain, il dirait que c’est une injustice. Et pour les bébés alors ? » s’emporte-t-il.

    Retour à Madison. Devant la maison familiale, Tiffany Vincent s’amuse avec ses deux filles de 7 et 11 ans. Après deux heures d’interview douloureuse, entrecoupée de longs silences et de sanglots, c’est la première fois qu’on la voit sourire. Adossée au porche écaillé, sa grand-mère, Kay, observe la scène. Dans son regard avenant, on perçoit tantôt la joie, celle de voir ses arrières petites-filles heureuses. Tantôt l’angoisse morbide de celle qui en a trop vu et se demande si Tiffany sera encore vivante dans trois, cinq ou dix ans. Car Tiffany, comme sa mère décédée, combat depuis longtemps les démons de l’addiction. Opiacés, speed, héroïne, méthamphétamines : elle a beaucoup testé. Et beaucoup consommé.

    Lors de notre rencontre, elle assurait être sobre depuis six mois environ. Mais sa grand-mère ne semblait guère convaincue. En pleurs, Tiffany s’est confessée sur ses peurs. Et mis des mots déchirants sur sa bataille : « Je peux être sobre pendant plusieurs mois. Mais quelque chose va m’arriver, le sol va se dérober sous mes pieds et je vais aller me défoncer. Et je ne pourrai rien y faire. J’aime mes filles plus que tout. Mais quand je suis défoncée, mon addiction prend le dessus et je commence à aimer la drogue plus que j’aime mes enfants. Ce truc, c’est comme le diable. C’est le diable. Je peux courir pour lui échapper. Je peux ne pas le vouloir. Je peux me cacher. Mais il trouvera toujours son chemin jusqu’à moi. »
    Frédéric Autran Envoyé spécial en Virginie-Occidentale

    #drogue #opiacés #héroïne #Virginie #addiction #overdose #big_pharma
    Très bon article.
    Drogues légales, drogues illégales, dealer en blouse blanche ou dealer de la rue, au final le même résultat, la dépendance dans toute sa cruauté. On notera que comme tout phénomène social, les rapports de classe jouent leur rôle puisque celle qui s’en sort dans l’article est celle qui vient d’un milieu friqué, fille du maire.

  • L’#addiction aux #réseaux_sociaux, nouveau fléau de #santé publique - Les Echos
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301001502005-laddiction-aux-reseaux-sociaux-nouveau-fleau-de-sante-publiqu

    ANALYSE. De plus en plus de chercheurs alertent sur les effets inquiétants des réseaux sociaux sur le cerveau, et sur leurs dangers pour les adolescents. Facebook a reconnu la semaine dernière que la consommation de contenus, quand elle est passive, peut avoir un impact négatif sur le bien-être.

  • How #Facebook and #Google threaten public health – and democracy | Roger McNamee | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/nov/11/facebook-google-public-health-democracy

    In an interview this week with Axios, Facebook’s original president, Sean Parker, admitted that the company intentionally sought to addict users and expressed regret at the damage being inflicted on children.

    This admission, by one of the architects of Facebook, comes on the heels of last week’s hearings by Congressional committees about Russian interference in the 2016 election, where the general counsels of Facebook, Alphabet (parent of Google and #YouTube), and #Twitter attempted to deflect responsibility for #manipulation of their platforms.

    The term “#addiction” is no exaggeration. The average consumer checks his or her #smartphone 150 times a day, making more than 2,000 swipes and touches. The #applications they use most frequently are owned by Facebook and Alphabet, and the usage of those products is still increasing.

    #silicon_valley #santé #profits

  • Comment YouTube s’est transformé | InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/comment-youtube-sest-transforme
    /assets/images/logo_ia.png

    Longtemps, en matière de personnalisation, YouTube est resté assez timide : l’utilisateur pouvait s’abonner à des chaînes… et c’était à peu près tout. Le temps moyen passé sur YouTube ne progressait guère. Désormais (au grand drame des youtubeurs d’ailleurs), les chaînes ne dominent plus YouTube. Quand vous ouvrez YouTube, quelques recommandations proviennent encore des chaînes auxquels vous vous êtes abonnés, mais pas l’essentiel. Il vous recommande plutôt des vidéos selon des critères d’audience, de fraîcheur des contenus ou de centre d’intérêts liés aux mots clefs qui les indexent. Petit à petit, YouTube a modifié ses outils de recommandation dans le but d’augmenter le temps moyen que chacun passe à regarder des vidéos.

    Ce changement et cette réussite, YouTube le doit à Google Brain, la division intelligence artificielle de Google, à laquelle YouTube a recours depuis 2015. Alors que YouTube a longtemps recommandé des vidéos très similaires (d’autres vidéos d’un même compte ou d’un même humoriste par exemple), l’apprentissage automatisé a permis d’élargir la recommandation. Pour cela, YouTube a développé la catégorisation des vidéos (un peu comme Netflix et ses générations de catégories à la volée que décodait Ian Bogost…). Si pour l’instant elles ne semblent pas générées automatiquement, les catégories permettent de recommander des vidéos adaptées : recommander une vidéo politique à quelqu’un qui regarde de la politique par exemple.

    Google Brain s’est mis aussi à recommander des vidéos plus courtes à ceux qui se connectent à YouTube depuis un mobile et plus longues à ceux qui se connectent depuis un écran de télévision. YouTube a réalisé quelque 190 changements en 2016 et il devrait en réaliser plus de 300 cette année. Des tas de petites améliorations qui s’ajoutent les unes aux autres au fil du temps. Il a également adopté un fonctionnement plus rapide qui permet de mieux repérer les vidéos les plus récentes et identifier les vidéos virales pour mieux les recommander. Brain a eu un très fort impact : 70 % du temps passé sur YouTube est le fait des recommandations algorithmiques, estiment ses promoteurs.

    Ce qui a tout changé, explique Jim McFadden, le responsable technique des recommandations de YouTube, c’est quand le moteur de recommandation a décidé de baser ses recommandations algorithmiques non pas sur le nombre de personnes ayant cliqué sur une vidéo, mais sur le temps que les gens passaient à la regarder, le fameux time watch. Le temps passé sur YouTube a alors augmenté de 50 % par an (et ne cesse d’augmenter à un rythme soutenu). Pour YouTube, le fait de regarder une vidéo est devenu un indicateur de sa qualité, tout comme le nombre de liens pointant vers une page a été le critère principal de qualité du pagerank de Google Search.

    Pour Todd Beaupre, responsable de la découverte chez YouTube, le moteur de recommandation de YouTube réussit à la fois à croiser ce que vous avez déjà aimé (essentiellement les catégories liées aux contenus sur lesquels vous avez passé du temps) avec ce qui est à la mode et populaire (lié aux mêmes catégories).
    Plutôt que d’élargir les choix, beaucoup reprochent à YouTube d’être très enfermant, notamment du fait de son choix de recommander ce que d’autres ont également regardé et sur lequel ils ont passé du temps. Ces choix de conception ne sont pas sans biais

    C’est moi qui souligne :

    La popularité et l’ addictivité semblent être devenues des critères forts de la recommandation chez YouTube, plus fort que la personnalisation déterminée par les like et dislike (qui semblent n’avoir plus aucun impact), les abonnements ou l’historique de navigation.

    En fait, tous les algorithmes des médias sociaux se désintéressent des choix de l’usager. Ainsi quand on suit une Page de Facebook, cela ne veut aucunement dire que l’on reçoit des informations de nouveautés sur cette page...

    En fait, ce n’est plus la « bulle de filtre » composée de notre réseau social qui est en jeu, mais une « bulle individuelle fabriquée par algorithme ». Le Meilleur des mondes quoi.

    #YouTube #Recommendation #Algorithme

  • Marchands de mort : les pharmaceutiques, le Congrès et l’épidémie américaine des opioïdes
    https://www.wsws.org/fr/articles/2017/oct2017/drog-o23.shtml

    L’enquête expose les manigances bipartites dirigées par le représentant républicain au Congrès Tom Marion visant à empêcher la Drug Enforcement Administration (DEA) de restreindre la vente illicite d’opioïdes. La vente massive d’analgésiques à base d’opioïdes dans les communautés ouvrières économiquement dévastées a donné des milliards de dollars aux entreprises de distribution de médicaments tout en tuant des centaines de milliers de personnes à travers les États-Unis et causant la dépendance chez des millions d’autres.

    La tentative d’éviscérer les pouvoirs de supervision déjà inadéquats de la DEA a commencé en 2014 et a culminé dans la loi intitulée Ensuring Patient Access and Effective Drug Enforcement Act de 2016, qui a été adoptée par une grande majorité au Congrès et ratifiée par le président à ce moment, Barack Obama.

    L’article en anglais :
    https://www.wsws.org/en/articles/2017/10/19/opio-o19.html

    #big_pharma #addiction

  • The Family That Built an Empire of Pain | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2017/10/30/the-family-that-built-an-empire-of-pain

    Histoire d’une famille de voyous aux 200 000 morts. De quoi penser autrement le monde de la pharmacie. Il faut stopper les big pharma et revenir à une véritable recherche médicale débarrassée de l’argent, de la publicité et de la complicité des organismes de régulation.

    According to Forbes, the Sacklers are now one of America’s richest families, with a collective net worth of thirteen billion dollars—more than the Rockefellers or the Mellons. The bulk of the Sacklers’ fortune has been accumulated only in recent decades, yet the source of their wealth is to most people as obscure as that of the robber barons. While the Sacklers are interviewed regularly on the subject of their generosity, they almost never speak publicly about the family business, Purdue Pharma—a privately held company, based in Stamford, Connecticut, that developed the prescription painkiller OxyContin. Upon its release, in 1995, OxyContin was hailed as a medical breakthrough, a long-lasting narcotic that could help patients suffering from moderate to severe pain. The drug became a blockbuster, and has reportedly generated some thirty-five billion dollars in revenue for Purdue.

    But OxyContin is a controversial drug. Its sole active ingredient is oxycodone, a chemical cousin of heroin which is up to twice as powerful as morphine. In the past, doctors had been reluctant to prescribe strong opioids—as synthetic drugs derived from opium are known—except for acute cancer pain and end-of-life palliative care, because of a long-standing, and well-founded, fear about the addictive properties of these drugs. “Few drugs are as dangerous as the opioids,” David Kessler, the former commissioner of the Food and Drug Administration, told me.

    Purdue launched OxyContin with a marketing campaign that attempted to counter this attitude and change the prescribing habits of doctors. The company funded research and paid doctors to make the case that concerns about opioid addiction were overblown, and that OxyContin could safely treat an ever-wider range of maladies. Sales representatives marketed OxyContin as a product “to start with and to stay with.” Millions of patients found the drug to be a vital salve for excruciating pain. But many others grew so hooked on it that, between doses, they experienced debilitating withdrawal.

    Since 1999, two hundred thousand Americans have died from overdoses related to OxyContin and other prescription opioids. Many addicts, finding prescription painkillers too expensive or too difficult to obtain, have turned to heroin. According to the American Society of Addiction Medicine, four out of five people who try heroin today started with prescription painkillers. The most recent figures from the Centers for Disease Control and Prevention suggest that a hundred and forty-five Americans now die every day from opioid overdoses.

    He told me that, though many fatal overdoses have resulted from opioids other than OxyContin, the crisis was initially precipitated by a shift in the culture of prescribing—a shift carefully engineered by Purdue. “If you look at the prescribing trends for all the different opioids, it’s in 1996 that prescribing really takes off,” Kolodny said. “It’s not a coincidence. That was the year Purdue launched a multifaceted campaign that misinformed the medical community about the risks.” When I asked Kolodny how much of the blame Purdue bears for the current public-health crisis, he responded, “The lion’s share.”

    Sackler saw doctors as unimpeachable stewards of public health. “I would rather place myself and my family at the judgment and mercy of a fellow-physician than that of the state,” he liked to say. So in selling new drugs he devised campaigns that appealed directly to clinicians, placing splashy ads in medical journals and distributing literature to doctors’ offices. Seeing that physicians were most heavily influenced by their own peers, he enlisted prominent ones to endorse his products, and cited scientific studies (which were often underwritten by the pharmaceutical companies themselves). John Kallir, who worked under Sackler for ten years at McAdams, recalled, “Sackler’s ads had a very serious, clinical look—a physician talking to a physician. But it was advertising.” In 1997, Arthur was posthumously inducted into the Medical Advertising Hall of Fame, and a citation praised his achievement in “bringing the full power of advertising and promotion to pharmaceutical marketing.” Allen Frances put it differently: “Most of the questionable practices that propelled the pharmaceutical industry into the scourge it is today can be attributed to Arthur Sackler.”

    During the sixties, Arthur got rich marketing the tranquillizers Librium and Valium. One Librium ad depicted a young woman carrying an armload of books, and suggested that even the quotidian anxiety a college freshman feels upon leaving home might be best handled with tranquillizers. Such students “may be afflicted by a sense of lost identity,” the copy read, adding that university life presented “a whole new world . . . of anxiety.” The ad ran in a medical journal. Sackler promoted Valium for such a wide range of uses that, in 1965, a physician writing in the journal Psychosomatics asked, “When do we not use this drug?” One campaign encouraged doctors to prescribe Valium to people with no psychiatric symptoms whatsoever: “For this kind of patient—with no demonstrable pathology—consider the usefulness of Valium.” Roche, the maker of Valium, had conducted no studies of its addictive potential. Win Gerson, who worked with Sackler at the agency, told the journalist Sam Quinones years later that the Valium campaign was a great success, in part because the drug was so effective. “It kind of made junkies of people, but that drug worked,” Gerson said. By 1973, American doctors were writing more than a hundred million tranquillizer prescriptions a year, and countless patients became hooked. The Senate held hearings on what Edward Kennedy called “a nightmare of dependence and addiction.”

    Richard Sackler worked tirelessly to make OxyContin a blockbuster, telling colleagues how devoted he was to the drug’s success. The F.D.A. approved OxyContin in 1995, for use in treating moderate to severe pain. Purdue had conducted no clinical studies on how addictive or prone to abuse the drug might be. But the F.D.A., in an unusual step, approved a package insert for OxyContin which announced that the drug was safer than rival painkillers, because the patented delayed-absorption mechanism “is believed to reduce the abuse liability.” David Kessler, who ran the F.D.A. at the time, told me that he was “not involved in the approval.” The F.D.A. examiner who oversaw the process, Dr. Curtis Wright, left the agency shortly afterward. Within two years, he had taken a job at Purdue.

    A 1995 memo sent to the launch team emphasized that the company did “not want to niche” OxyContin just for cancer pain. A primary objective in Purdue’s 2002 budget plan was to “broaden” the use of OxyContin for pain management. As May put it, “What Purdue did really well was target physicians, like general practitioners, who were not pain specialists.” In its internal literature, Purdue similarly spoke of reaching patients who were “opioid naïve.” Because OxyContin was so powerful and potentially addictive, David Kessler told me, from a public-health standpoint “the goal should have been to sell the least dose of the drug to the smallest number of patients.” But this approach was at odds with the competitive imperatives of a pharmaceutical company, he continued. So Purdue set out to do exactly the opposite.

    Almost immediately after OxyContin’s release, there were signs that people were abusing it in rural areas like Maine and Appalachia. If you ground the pills up and snorted them, or dissolved them in liquid and injected them, you could override the time-release mechanism and deliver a huge narcotic payload all at once. Perversely, users could learn about such methods by reading a warning label that came with each prescription, which said, “Taking broken, chewed or crushed OxyContin tablets could lead to the rapid release and absorption of a potentially toxic dose.” As more and more doctors prescribed OxyContin for an ever-greater range of symptoms, some patients began selling their pills on the black market, where the street price was a dollar a milligram. Doctors who were easily manipulated by their patients—or corrupted by the money in play—set up so-called pill mills, pain clinics that thrived on a wholesale business of issuing OxyContin prescriptions.

    The company did not pull the drug from shelves, however, or acknowledge that it was addictive. Instead, Purdue insisted that the only problem was that recreational drug users were not taking OxyContin as directed. “Their rap has always been that a bunch of junkies ruined their product,” Keith Humphreys, the Stanford professor, said. In 2001, Michael Friedman, Purdue’s executive vice-president, testified before a congressional hearing convened to look into the alarming increase in opioid abuse. The marketing of OxyContin had been “conservative by any standard,” he maintained. “Virtually all of these reports involve people who are abusing the medication, not patients with legitimate medical needs.”

    Doctors who prescribed OxyContin were beginning to report that patients were coming to them with symptoms of withdrawal (itching, nausea, the shakes) and asking for more medication. Haddox had an answer. In a 1989 paper, he had coined the term “pseudo-addiction.” As a pain-management pamphlet distributed by Purdue explained, pseudo-addiction “seems similar to addiction, but is due to unrelieved pain.” The pamphlet continued, “Misunderstanding of this phenomenon may lead the clinician to inappropriately stigmatize the patient with the label ‘addict.’ ” Pseudo-addiction generally stopped once the pain was relieved—“often through an increase in opioid dose.”

    But Purdue didn’t need the media’s help to know that something was seriously off with the distribution of OxyContin. For years, it had maintained a contract with I.M.S., a little-known company, co-founded by Arthur Sackler, that furnished its clients with fine-grained information about the prescribing habits of individual doctors. Purdue’s sales representatives used the data to figure out which doctors to target.

    Such data could also be used to track patterns of abuse. “They know exactly what people are prescribing,” Kolodny said. “They know when a doctor is running a pill mill.” At the 2001 hearing, James Greenwood, a Pennsylvania congressman, asked Friedman whether Purdue would take any action if, say, I.M.S. data revealed that a rural osteopath was writing thousands of prescriptions.

    Friedman replied that it was not up to Purdue to assess “how well a physician practices medicine.”

    Greenwood then observed that, in a recent case involving a Pennsylvania doctor, Richard Paolino, who was wantonly overprescribing OxyContin, a local pharmacist had alerted the authorities. “He looked at this data and he said, ‘Holy God, there is some guy in Bensalem called Paolino, and he’s writing prescriptions out the wazoo,’ ” Greenwood said. “Now, he had that data and he blew the whistle. And you had that data. What did you do?”

    Purdue had not alerted the authorities. Clinicians like Paolino were breaking the law—he was sentenced to a minimum of thirty years in prison. But overprescribing generated tremendous revenue for the company. According to four people I spoke with, at Purdue such prescribers were given a name that Las Vegas casinos reserve for their most prized gamblers: whales.

    Given the sometimes fractious nature of the Sackler family, it was striking that they were united in their silence on the subject of OxyContin. These were urbane, expensively educated, presumably well-informed people. Could they conceivably be unaware of the accumulated evidence about the tainted origins of their fortune? Did they simply put it out of mind? “Greed can get people to rationalize pretty bad behavior,” Andrew Kolodny had told me. Someone who knows Mortimer, Jr., socially told me, “I think for him, most of the time, he’s just saying, ‘Wow, we’re really rich. It’s fucking cool. I don’t really want to think that much about the other side of things.’ ”

    Purdue had long denied that the original OxyContin was especially prone to abuse. But, upon receiving its patents for the reformulated drug, the company filed papers with the F.D.A., asking the agency to refuse to accept generic versions of the original formulation—because they were unsafe. The F.D.A., ever obliging, agreed, blocking any low-cost generic competition for Purdue. For more than a year, Purdue continued to sell the original formulation of OxyContin in Canada. According to a recent study, OxyContin sales in Windsor, Ontario—just across the border from Detroit—suddenly quadrupled, a clear indication that the pills were being purchased for the U.S. black market. Through I.M.S. tracking data, Purdue would have been able to monitor the Canadian surge, and to deduce the reason for it. (The company acknowledges that it was aware of the spike in sales, and maintains that it alerted authorities, but will not say when it did so.)

    By the time Purdue reformulated OxyContin, the country was in the middle of a full-blown epidemic. Andrew Kolodny, the addiction specialist, told me that many older people remain addicted to the reformulated OxyContin, and continue to obtain the drug through prescriptions. These people purchase the drug legally, and swallow the pills whole, as instructed. “That’s Purdue’s market now,” Kolodny said. Younger people, who can less readily secure prescriptions for pain—and for whom OxyContin may be too expensive—have increasingly turned to black-market substitutes, including heroin.

    Purdue and other pharmaceutical companies have long funded ostensibly neutral nonprofit groups that advocate for pain patients. The C.D.C. guidelines were nonbinding, yet many of these organizations fought to prevent the agency from releasing them. This kind of obstruction is typical at both the state and the federal level. A recent series by the Associated Press and the Center for Public Integrity revealed that, after Purdue made its guilty plea, in 2007, it assembled an army of lobbyists to fight any legislative actions that might encroach on its business. Between 2006 and 2015, Purdue and other painkiller producers, along with their associated nonprofits, spent nearly nine hundred million dollars on lobbying and political contributions—eight times what the gun lobby spent during that period.

    The Times report described Joseph Pergolizzi, Jr.—a Florida doctor who runs a pain-management clinic and hawks a pain-relieving cream of his own invention on cable TV—giving paid talks in places like Brazil about the merits of OxyContin. In Mexico, Mundipharma has asserted that twenty-eight million people—a quarter of the population—suffer from chronic pain. In China, the company has distributed cartoon videos about using opioids for pain relief; other promotional literature cites the erroneous claim that rates of addiction are negligible. In a 2014 interview, Raman Singh, a Mundipharma executive, said, “Every single patient that is in emerging markets should have access to our medicines.” The term “opiophobia” has largely fallen into disuse in America, for obvious reasons. Mundipharma executives still use it abroad.

    #Opioids #Big_pharma #Capitalisme_sauvage #Addiction

  • #GAFAM : Comment les géants du Web capturent notre temps de cerveau
    https://archive.org/details/GeantsWebCapturentTempsCerveau

    « M » prend la mesure du temps et s’intéresse aux façons de le remonter, de le vivre et… de le maîtriser ? Pas évident vu les astuces mises en place par Facebook et autres Snapchat pour tirer les ficelles de notre attention /.../ "Comment les géants du Web capturent notre temps de ce....This item has files of the following types : Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, Columbia Peaks, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, VBR MP3

    #audio/opensource_audio #addiction,_GAFAM,_Google,_Facebook,_Snapchat,_internet,_cerveau,_hypnose
    https://archive.org/download/GeantsWebCapturentTempsCerveau/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • Comment les géants du Web capturent notre temps de cerveau

    http://www.lemonde.fr/tant-de-temps/article/2017/10/18/comment-les-geants-du-web-capturent-notre-temps-de-cerveau_5202458_4598196.h

    La prochaine fois sera la bonne. Nouveau coup de bec sur la petite assiette en plastique : aucune graine n’apparaît. Le pigeon retente sa chance, il veut sa récompense. Rien. La prochaine fois, peut-être ? Encore raté. Qu’importe, le volatile insiste, picore encore et encore, jusqu’à ce que la nourriture tombe du ciel. Complètement accro à cette loterie.

    En délivrant à des oiseaux de laboratoire leur pitance de façon aléatoire, le psychologue B.F. Skinner a réussi, dans les années 1950, à conditionner leur comportement. Un de ses protégés a ainsi donné des coups de becs 2,5 fois par seconde pendant seize heures d’affilée, alors qu’il ne grappillait que des miettes.

    Pauvres pigeons, si faciles à plumer avec leur cerveau de piaf. L’Homme ne se laisserait jamais berner si aisément. Vraiment ? Les ados américains consultent leur téléphone plus de 150 fois par jour, en moyenne. Selon une enquête menée en 2016 par Raphaël Suire (qui enseigne le management de l’innovation à l’université de Nantes), 75 % des étudiants français interrogés sont pendus à leur smartphone dès le réveil. Plus éloquent encore : plus de la moitié d’entre eux déclarent le faire mécaniquement, bien conscients d’être addicts.

    Nir Eyal l’explique sans vergogne dans Hooked : How to Build Habit-Forming Products (éd. Portfolio, non traduit en français), un condensé de recettes de manipulation devenu la bible des concepteurs d’applications : « Les récompenses variables sont l’un des outils les plus puissants que les entreprises utilisent pour accrocher les utilisateurs. La recherche montre que le corps sécrète d’importantes quantités de dopamine dès lors que le cerveau s’attend à une récompense. Or l’introduction de la variabilité multiplie l’effet, créant un état de chasse frénétique, qui inhibe les zones du cerveau associées au jugement et à la raison tout en activant celles associées au désir et à l’exercice de la volonté. » Le consommateur est ferré.

  • ’Our minds can be hijacked’: the tech insiders who fear a smartphone dystopia | Technology | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2017/oct/05/smartphone-addiction-silicon-valley-dystopia

    “One reason I think it is particularly important for us to talk about this now is that we may be the last generation that can remember life before,” Rosenstein says. It may or may not be relevant that Rosenstein, Pearlman and most of the tech insiders questioning today’s attention economy are in their 30s, members of the last generation that can remember a world in which telephones were plugged into walls.

    It is revealing that many of these younger technologists are weaning themselves off their own products, sending their children to elite Silicon Valley schools where iPhones, iPads and even laptops are banned. They appear to be abiding by a Biggie Smalls lyric from their own youth about the perils of dealing crack cocaine: never get high on your own supply.

    #addiction #smartphones #dystopie #attention

  • Un médecin humaniste au grand cœur. Ainsi était Jean-Pierre Lhomme, vice-président de Médecins du monde. Agé de 68 ans, ce médecin généraliste, spécialiste des addictions, père de la première #salle_de_shoot et pionnier de la lutte contre le sida, est mort le 15 août 2017 à Paris. Il avait récemment décidé de se consacrer pleinement à son travail associatif, mais le cancer l’a emporté en quelques mois.

    La réduction des risques a été l’un de ses combats. Sa vocation était d’aider les toxicomanes, à une époque où l’épidémie de sida commençait à décimer les utilisateurs de la voie intraveineuse. Avec Médecins du monde, où il entre en 1986, Jean-Pierre Lhomme met en place le premier programme d’échange de seringues mobile en France. C’était à l’époque illégal. Il a aussi participé en 1994 au lancement du premier « bus méthadone » français, qui propose un accès aux traitements de #substitution à l’héroïne et des consultations anonymes et gratuites.

    « Dealers en blouse blanche »
    A l’époque, le débat est vif. Certains dénoncent dans ces médecins « des dealers en blouse blanche ». Jean-Pierre Lhomme assume d’en faire partie. Il crée avec d’autres un collectif, Limiter la casse, en 1993, qui publie un appel dans Le Monde et Libération. « Des toxicomanes meurent chaque jour du sida, d’hépatite (…) ces morts peuvent être évitées, c’est ce qu’on appelle la réduction des risques… », affirme cette tribune dès ses premières lignes.

    Le docteur Bertrand Lebeau, addictologue, qui était lui aussi membre de ce collectif, au côté, parmi d’autres, des associations Aides et ASUD (Autosupport des usagers de drogues), parle de Jean-Pierre Lhomme comme d’un « homme intègre et généreux ». Leur but était d’inciter les héroïnomanes, souvent marginalisés, à entrer dans un parcours de soins. En 1993, Lhomme rencontre Simone Veil, alors ministre de la santé et des affaires sociales, pour vanter les bienfaits de la #méthadone...

    #héroïne #addiction

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/08/23/mort-de-jean-pierre-lhomme-pere-des-salles-de-shoot_5175626_3382.html
    http://www.asud.org

    Et merde ! Pierre Ouin aussi est mort, en 2015. J’savais pas, j’ai jamais été fan de la piquouze par contre accro de #Bloodi et de viper ( 11 N° entre octobre 1981 et juillet 1984 )

    Il y a de cela bien longtemps, dans une galaxie lointaine… Le Peuple, voguant sur une vague d’espoir, venait d’élire un Tonton… Nous étions une bande de pirates, de tous poils et de tout acabit, melting potes de marins d’eau douce et de vieux loups de mer lancés dans une croisade hallucinée aux portes d’une perception brouillée depuis des décennies par un obscurantisme de mauvais aloi. Viper était notre vaisseau, construit de bric et de broc, mais dont la voilure pur chanvre semblait pouvoir résister à d’innombrables tempêtes. Drapeau noir hissé haut et fier, ne manquait qu’une figure de proue. Et, hé hé, Pierre est arrivé, sans s’presser, avec sous la manche un punk crêté aux bras troués, galérien évadé d’un univers souterrain… « Ouin », hurla Bloodi naissant, antihéros sous dépendance, surfeur fauché sur shooteuse électrique, dégaine déglingue dans les bas-fonds d’une mer hypocrite… C’est ainsi que, d’aiguille en fil, Bloodi traça son chemin à la pointe de son ironie, à travers des territoires jusqu’alors inexplorés. Aujourd’hui, Viper repose au fond des océans de l’Histoire, Pierre vient de partir vers des mondes improbables, et Bloodi… pleure… « Ouin… ».

    http://www.asud.org/category/dossiers/bloodi-nous
    https://www.emmanuelmoynot.com
    #BD

  • Sur Internet, les Anglais regarderaient Facebook et Google toutes les 3 minutes 30
    http://www.numerama.com/tech/281553-sur-internet-les-anglais-regarderaient-facebook-et-google-toutes-le

    Un sondage de Verto Analytics estime que les Anglais vont sur Facebook et Google toutes les 210 secondes. Et vous ? On sait que les réseaux sociaux et les moteurs de recherche ont pris aujourd’hui une part conséquence dans nos habitudes de surf. Mais on ne se rend peut-être pas tout le temps compte à quel point les gros monopoles du web captent nos requêtes et notre temps. Du moins, pas avant qu’on mette des chiffres à côté des noms. Un sondage de l’institut Verto Analytics, relayé par The Register, (...)

    #Google #Facebook #domination #publicité #addiction

    ##publicité

  • Si vous prenez des anxiolytiques, un bon conseil, n’arrêtez jamais | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/146100/si-vous-prenez-des-anxiolytiques-un-bon-conseil-narretez-jamais

    Tous les trois mois je me rendais chez mon médecin qui, tout en remplissant mon ordonnance, ne manquait pas de me rappeler d’essayer de réduire mes doses. Je n’en voyais pas la nécessité. J’étais bien ainsi. Pourquoi s’embêter à se priver de pilules qui me maintenaient à flots ?

    Et puis un jour, par défi, pour voir si j’en étais capable, las aussi d’entendre à chacune de mes visites le docteur me sermonner comme un petit enfant, j’ai décidé d’entreprendre ce fichu sevrage. J’avais lu ici et là, sur des forums, à travers des témoignages, le long de sites spécialisés, l’extrême difficulté de la tâche : on me promettait l’enfer.

  • #Addictions en série – Framablog
    https://framablog.org/2017/05/23/addictions-en-serie

    Une enquête réalisée par un consortium de neuf journalistes européens met à jour les risques qui dérivent de la dépendance des #gouvernements à #Microsoft — aucun n’est indemne…

    Même si çà et là des efforts sont notés pour migrer vers des solutions open source voire libres, l’adversaire est impitoyable et utilise un arsenal bien rodé.

    Combien faudra-t-il encore de telles enquêtes pour provoquer une prise de conscience et pour que les décisions nécessaires soient prises et mises en œuvre ?

    #munich #logiciel_libre #gendarmerie_nationale #gnu_linux #linux #union_européenne #sécurité_informatique #armée_italienne #marchés_publics

  • L’alcool m’était interdit par l’Académie de médecine. J’avais bu pour la vie au cours de ces dernières années, noyé des caravanes de souvenirs dans des gués de vodka. À présent : fini ! Le robinet magique était fermé. Je payais cher la dette contractée au bureau des excès. Ne pouvant me permettre de réveiller les démons, il me fallait oublier la grâce de l’ivrogne : celle d’accueillir des carnavals dans son crâne. Et ce soir, sous un ciel pourtant idéalement bariolé pour vider une carafe de vin de Provence, je me contentais d’un verre flasque. Le paysage se borna à ressembler à ce qu’il était.

    Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs, Gallimard, 2016, p. 49.

    #sylvain_tesson #marche #alcool #vodka #médecine #addiction #geoculturelim