• En un an, le prix du papier a doublé pour les imprimeurs. Les petites maisons d’éditions, comme la scop les éditions du Commun, sont les premières touchées :
    « Confronté·es à une situation économique périlleuse, les éditions du commun lancent un appel à soutien. Par souci de transparence, et parce que ce qui se joue pour nous renvoie aux questions politiques que nous soulevons depuis des années, nous avons souhaité revenir ici plus en détails sur cette situation. »
    https://www.editionsducommun.org
    #éditions #crise du papier 2022 #crise économique #solidarité

  • Le groupe Editis suspend la parution d’un livre de Guillaume Meurice juste avant sa sortie
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/13/le-groupe-editis-suspend-la-parution-d-un-livre-de-guillaume-meurice-juste-a


    #cancel_culture

    Le dictionnaire devait sortir le 29 septembre aux éditions Le Robert (propriété du groupe Editis). Un dictionnaire de blagues, coécrit par Guillaume Meurice, chroniqueur de l’émission « C’est encore nous » sur France Inter, et Nathalie Gendrot, metteuse en scène et auteure régulière de la maison. Le fin mot de l’histoire de France en 200 expressions, devait être un livre rigolo. Est-ce qu’il n’a pas fait rire Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi, maison mère d’Editis, le groupe d’édition chargé de publier l’ouvrage ? Michèle Benbunan, sa directrice générale a en tout cas préféré purement et simplement faire suspendre ce livre.

    Mais non, il ne se comporte pas du tout comme un foutu dictateur, l’intégriste chrétien…

    • Explication officielle : « sept passages » du livre seraient « susceptibles de donner lieu à contentieux », a expliqué, mardi 13 septembre au soir, fort ennuyé et visiblement bouleversé, le directeur des éditions #Le_Robert, Charles Bimbenet, à Guillaume Meurice. Soit l’avant-veille du rendez-vous fixé aux auteurs pour venir signer leur ouvrage, qui s’inscrivait dans une collection à laquelle ont participé des auteurs prestigieux comme le linguiste Alain Rey (200 drôles de mots qui ont changé nos vies depuis 50 ans, ouvrage publié en 2017).

      « Pas de caviardage »

      L’éditeur avait pourtant sollicité lui-même les auteurs il y a un an et le fameux dictionnaire avait été lu, relu, annoté. « Tout roule désormais selon la direction juridique sauf deux expressions : Louboutin et #Bolloré », finit par expliquer M. Bimbenet à Guillaume Meurice début août. Le premier passage litigieux concernait Vincent Bolloré, cité dans la définition de « Faire long feu : Expression remplacée aujourd’hui par : révéler sur Canal+ les malversations de Vincent Bolloré ». L’autre entrée du dictionnaire posant problème concernait l’expression « Etre talon rouge : Aujourd’hui, les Louboutin jouent le même rôle : bien montrer aux autres qu’on est capable de porter un smic à chaque pied ».

      « Pas de caviardage, répond en riant le chroniqueur de France Inter, sinon je fais une vidéo pour dire ce qui vous attend quand on écrit un livre chez Bolloré ! » A la limite, il veut bien entendre que #Louboutin soit une marque très procédurière, comme on le lui explique – il ignore sans doute encore aujourd’hui que ces chaussures de luxe sont le péché mignon de Michèle Benbunan. Mais le passage sur Bolloré, non, pas question ! Charles Bimbinet prend note et le rassure : « Ok. On laisse comme ça. Ça va le faire. »

      Selon la direction de la communication du groupe, ces nouveaux passages sont susceptibles de tomber sous le coup « de la diffamation, de l’injure et de la calomnie »
      Ça ne l’a « pas fait ». Ces derniers jours, cinq autres expressions ont brusquement posé problème au service juridique d’#Editis, qui a sollicité un avocat extérieur.

      Soudainement incriminées, les phrases : « De la chair à canon : Exemple : un livreur #Deliveroo dans l’actuelle guerre économique. » Ou : « Faire l’école buissonnière : A ne pas confondre avec faire le ministère buissonnier qui est le fait de laisser l’école se dégrader et les profs devenir “influenceur Lexomil” ». Selon la direction de la communication du groupe, ces nouveaux passages sont susceptibles de tomber sous le coup « de la diffamation, de l’injure et de la calomnie. En général, les auteurs le comprennent et revoient leur copie ».

      Guillaume Meurice avait pourtant prévenu, en août, qu’il ne reviendrait plus sur le texte, et n’a eu connaissance de ces fautes de goût s’ajoutant à « Bolloré » qu’une fois la décision de suspendre l’ouvrage adoptée. En fin de semaine dernière, Michèle Benbunan avait fait stopper la fabrication, chez l’imprimeur, des blagues de Guillaume Meurice et Nathalie Gendrot.

      si on se débrouille bien, Le Robert finira par consonner avec le Larousse des années 50
      #édition #Editis #humour #capitalisme #culture #tabous

    • Il semble assez évident que les nouveaux éléments « problématiques » sont ajoutés pour noyer le poisson, mais j’aurais tendance à croire que même les deux premiers passages n’ont pas non plus de risques juridiques : c’est un livre d’humour, et ça limite forcément les risques d’être condamné pour injure ou diffamation.

      Surtout : Meurice et la bande de France Inter sont clairement le centre de focalisation de la détestation de la part de la droite dans ses fantasmes de culture war. Pas besoin de se cacher derrière des arguties juridiques et des expertises de cabinets d’avocats : pour eux simplement Meurice ne devrait pas être payé par leurs impôts pour se foutre de leur gueule et monter en épingle leur connerie et leur mépris de classe tous les jours sur la radio publique (et donc évidemment pas publié dans une maison d’édition qui leur appartient).

    • Je pense vraiment que ces histoires de risque juridique, c’est juste un alibi pour ne pas avoir à reconnaître platement qu’on vient de censurer un bouquin pour ne pas déplaire au patron.

      Le monde qui relate ça, d’ailleurs, c’est trop mignon : les gens qui ont dépublié une chronique pour ne pas déplaire à Macron (quoi, y’avait un risque juridique aussi ?).

    • Bolloré manquerait-il d’humour ? Certaines blagues de l’ouvrage co-écrit par Guillaume Meurice ne lui ont pas plu du tout. Mais alors pas du tout. Voilà l’explication officielle : « sept passages » du livre seraient « susceptibles de donner lieu à contentieux », a expliqué le directeur des éditions Le Robert à Guillaume Meurice, selon Le Monde. Début août, un passage citant Bolloré posait déjà problème : « Faire long feu : Expression remplacée aujourd’hui par : révéler sur Canal+ les malversations de Vincent Bolloré ».

      Puis, d’autres extraits ont été vivement critiqués par le service juridique d’Éditis. Par exemple : « Faire l’école buissonnière : À ne pas confondre avec faire le ministère buissonnier qui est le fait de laisser l’école se dégrader et les profs devenir “influenceur Lexomil.” » Un clin d’œil au ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, et à une École publique que la macronie laisse se dégrader à petit feu. Selon la direction de la communication d’Éditis, ces nouveaux passages sont susceptibles de tomber sous le coup « de la diffamation, de l’injure et de la calomnie. » La liberté d’expression s’arrête là où commence la critique des ministres en place et l’égo de Bolloré ?

      https://linsoumission.fr/2022/09/14/guillaume-meurice-censure-bolllore

    • Marc : l’un n’empêche pas l’autre.

      Encore récemment quelques réflexions ici :
      https://seenthis.net/messages/968308#message968353

      Ou bien on est arrivés au stade où il faut défendre la « pluralité » de Léa Salamé parce que sinon c’est Christine Kelly ? La position gauche en est réduite à réclamer qu’on socialise les revenus de Léa Salamé et d’Alain Finkelkraut, au motif que sinon c’est CNews ?

      https://seenthis.net/messages/968308#message968435

      Je n’ai jamais payé de redevance, refusant de financer ce très très mauvais « service public » qui a globalement toujours servi le pouvoir (et je ne l’écoute et regarde quasiment jamais), voilà que la taxe va revenir par une autre porte...

      Et l’ensemble du fil était par ailleurs consacré à une de tes autres marottes : qui c’est qui paie pour un service public présenté comme « gratuit ».

  • Interview with a Gatekeeper : Jacques Testard ‹ Literary Hub
    https://lithub.com/interview-with-a-gatekeeper-jacques-testard

    Yep, comme éditeur, je me sens très proche de ce que dit Jacques Testard, le fondateur de Fitzcarraldo editions au Royaume Uni.

    I suppose my original interest in editorial work specifically came from a misguided notion of the glamour involved in the job, the mythology around great publishers of yesteryear, and the intellectual nature of the job. I wouldn’t say I had an easy time becoming an editor—in the early days I never managed to get the jobs I was applying for and so I ended up doing it in this long, unusual and convoluted way, working my way in from the margins by starting up my own project with a friend in order to eventually get to do it for a living.

    KA: You mean editing isn’t glamorous?

    JT: Publishing is a fairly low-adrenaline job, particularly when you work for a small independent press. I spend a lot of time on my own, editing, but also doing everything else you need to do to keep a small press ticking. I’ve had a few glamorous moments—the pinnacle was the Nobel Prize dinner for Svetlana Alexievich in Stockholm—but I spend a lot more time carrying big bags of books to the post office than drinking martinis with famous authors. In fact, carrying books around is quite a big part of the job.

    KA: I see Second-hand Time was longlisted for the Baillie Gifford Prize, the UK’s most prestigious award for nonfiction. What has publishing Alexievich meant for Fitzcarraldo?

    JT: A lot. It gave the company financial stability in our second year of operations—thanks to the rights sales we were able to slowly grow the company, going up initially to eight books a year, and now ten. It also gave Fitzcarraldo Editions a platform, a visibility which it might have taken a bit more time to achieve—that book was reviewed absolutely everywhere and critics and literary editors pay attention to what we publish as a result. It also gave us our first significant publishing success, from having to manage successive reprints to making contingency plans in the event of a prize-win, to organizing a ten-day tour for a Nobel Prize laureate. In that respect it’s given me the opportunity to learn more about my job as a publisher.

    KA: What’s behind the name Fitzcarraldo?

    JT: The name of the press, which comes from the Werner Herzog film about the man who wants to build an opera house in the jungle, is a not very subtle metaphor on the stupidity of setting up a publishing house—it’s like dragging a 320-ton steamboat over a muddy hill in the Amazon jungle.

    KA: Are you saying publishing is a madman’s dream?

    JT: Kind of. I guess the suggestion is that publishing is so difficult and financially precarious that to set out to publish the kinds of books that we do is akin to dragging a 320-tonne steamboat up a hill. It’s possible, but it’s going to be extremely difficult.

    KA: How can publishing be more sustainable than a madman’s dream?

    JT: I have a somewhat naïve and idealistic conception of the role of a publishing house. I want Fitzcarraldo Editions to be the kind of publishing house that publishes authors, rather than books. For example, if I publish your debut book and it sells 500 copies, I will publish the second one anyway, and so on and so forth. The hope is that author and publishing house can grow—and prosper—together. I suppose here it’s important to point out that Fitzcarraldo Editions is a limited company, a profit-making company—perhaps a profit-desiring company is more accurate at this stage.

    The idea is to build a publishing house that is sustainable over a long time and to make it work in the old tradition of publishing. The traditional publishing model is, put in very simple terms, that you publish X number of books a year and that you have one book that sells more than everything else and props the rest of the list up.

    KA: What do you feel your role is as an editor?

    JT: The main thing is to bring texts from manuscript stage to publication. Sometimes that involves very little work, and just going through the motions of production—when you’re publishing a book you’ve acquired from an American publishing house, for example. But most of the time I do actually have to edit things, for structure or style or both.

    I am both editor and publisher, so my role goes a bit beyond that of the editor at a bigger publishing house. As all editors I have a responsibility to the authors I’m publishing, to publish their books as well as I can, and to do the best by them and their work. That means producing a nice book, with a flawless text, that we’re both happy with, and making sure it gets out to as many people as possible and try to sell as many copies as possible. Then, I also feel very strongly that unlike many publishers—particularly corporate publishers—I have a responsibility to stick by authors. Whenever I take on a new author I say to them that if the first book doesn’t work I will still want to do the next one. The idea is that we grow as publisher and author side by side. If it’s a young writer and they sell 500 copies that’s fine, we’ll just plan the next book and carry on publishing together and build their career little by little. I think that’s really important, to build a relationship of trust with authors and to make them feel like we’re in it together for the long haul. In French publishing there is a term for this —‘une politique d’auteur,’ which translates roughly (and badly) as an author-focused policy.

    #Edition #Fitzcarraldo

  • Coursiers de libraires parisiens, maillon méconnu de la chaine du livre
    https://actualitte.com/article/107089/librairie/coursiers-de-libraires-parisiens-maillon-meconnu-de-la-chaine-du-livre

    La « chaîne du livre », c’est aussi de la logistique.

    L’Île-de-France, région française la mieux dotée en librairies, abrite quelques spécificités. Ainsi, l’acheminement des livres, des éditeurs aux libraires, ne s’effectue pas seulement par l’intermédiaire des distributeurs et transporteurs : une part non négligeable des volumes véhiculés dans la capitale est prise en charge par des coursiers.

    Jacques Steyer est l’un d’entre eux, membre des effectifs de la société spécialisée Oméga Course depuis la création de cette dernière, il y a douze ans. Véritable légende du milieu, après 35 ans de carrière en tant que coursier de librairies, il coupe le contact la semaine prochaine, quelque peu fatigué de la « circulation parisienne ».

    Il garde néanmoins un souvenir ému de ses débuts dans le métier, lorsque, venu de Touraine, il entre dans le monde de la librairie parisienne grâce à un ami, lui-même coursier. « À l’époque, il s’agissait d’un milieu très fermé, où l’on entrait par piston uniquement. Le métier était très intéressant au niveau des rémunérations pour quelqu’un qui n’avait pas de diplôme », nous explique-t-il.

    Le paiement s’effectuait alors au bon de commande, fourni par la librairie, qui payait le coursier... à la course, justement. Indépendant à ses débuts, Jacques Steyer a ensuite connu le salariat... dans un format multiemployeur : « J’étais à temps partiel chez des dizaines d’employeurs, ce qui permettait de réunir les commandes par course. Chez un éditeur, je pouvais ainsi ramasser 5 commandes, pour 5 sociétés différentes, en une seule course. »

    Il y a douze ans, il rejoint Omega Courses, société spécialisée fondée après le rachat de Netculture, qui compte aujourd’hui un effectif de 8 personnes, dont un gérant et un cogérant.
    La route et les livres

    Pierre Chanon, à la tête d’Omega Courses, nous résume assez directement la journée type d’un coursier : « Le métier de coursier est de ramasser chez les éditeurs le matin, de 5h à 10h, pour ensuite redispatcher les livres au local sur les différentes tournées (5 au total, plus une, dite navette) », indique-t-il par email. Cette « navette » est une tournée spécifique pour les librairies du groupement Librest, soit une douzaine de librairies du Grand Paris.

    Les livraisons des ouvrages chez les libraires peuvent s’étendre jusque 15 à 17 heures, avec ce que cela suppose de difficultés en matière de circulation dans la capitale. Jacques Steyer, lui, se charge de la récupération des ouvrages chez les éditeurs : il commence le ramassage très tôt, vers 6h, évitant donc les pics de trafic. Habitués, les éditeurs laissent parfois les ouvrages dans leur boite à lettres, pour faciliter les récupérations.

    À bord de son véhicule utilitaire, Steyer sillonne les rues, « du 1er au 20e, en particulier rive droite », pour un total d’une centaine de kilomètres quotidiens dans Paris intra-muros : de retour au siège d’Omega Courses, il y dépose sa cargaison, pour que ses collègues prennent ensuite le relais.

    De tournée en tournée, des visages se retiennent et des liens se forment, reconnait Jacques Steyer, citant notamment le siège parisien du Centre national de prévention et de protection (CNPP), qui édite plusieurs ouvrages sur le sujet, et les pauses café en compagnie de Christine, sur place, boulevard des Batignolles. « Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est que l’on découvre sans cesse plein de nouveaux éditeurs, en particulier des éditeurs indépendants », regrette-t-il déjà.

    « Avec la multitude de maisons dans Paris et la région parisienne, ces coursiers nous sont très précieux », témoigne Benoît Anfray, directeur et cofondateur de la librairie L’Appel du Livre, essentiellement tournée vers les clients professionnels. « Ils connaissent bien les adresses, les contacts ou les habitudes chez tel ou tel éditeurs, quand la personne des factures travaille, par exemple... »

    Déménagements, arrêts maladie, petits imprévus et autres dates de congés sont colportés par les coursiers, en même temps que les livres, et permettent aux uns et aux autres de se tenir au courant. Ils ajoutent aussi des qualités humaines au transport, permettant par exemple d’échanger rapidement un ouvrage pour un autre. « J’ai connu Jacques quand il roulait en mobylette pour effectuer ses courses », se souvient Benoît Anfray, « et son expérience a été particulièrement appréciée ».
    Petites courses et gros volumes

    En 30 années d’expérience, Jacques Steyer a évidemment vu le paysage de l’édition et du transport de livres évoluer, avec, en premier lieu, le développement de l’activité de transport au sein des groupes d’édition, d’Interforum (Editis) à la Sodis (Madrigall-Gallimard) en passant par MDS (Media-Participations) et Hachette. « Aujourd’hui, les éditeurs se réunissent aussi en comptoir, ce qui facilite le ramassage, mais peut aussi dissimuler d’autres petits éditeurs », estime-t-il.

    Pierre Chanon, de son côté, a vu « les “petites courses” divisées par 5 ou 6 depuis 30 ans », même si elles perdurent. « La concurrence est moins importante qu’avant », ajoute-t-il, « car, par le passé, le coursier était salarié : maintenant, les libraires sont passés en prestation, et il n’existe aujourd’hui que quatre ou cinq sociétés de courses ». Citons, entre autres, Coursier 47 ou les messageries Le Dissez, ces dernières étant spécialisées dans les services de presse.

    D’autres services se développent peu à peu au sein des sociétés de portage, notamment la mise à disposition aux clients, qu’Omega Courses réalise pour Dod & Cie, Pollen, Champion, Assimil, AVM Diffusion et plusieurs petits éditeurs.

    (illustration, Vladimir Zlokazov, CC BY-NC-ND 2.0)

    Sans surprise, la surproduction s’observe aussi dans cette partie très spécifique de la distribution : « Les volumes de livraison sont plus importants qu’avant », remarque Jacques Steyer. « D’un côté, les libraires ont un choix plus important, ce qui reste une bonne nouvelle, mais, de l’autre, cette production incessante provoque beaucoup de retours. On livre 50 exemplaires pour une petite librairie alors que 5 suffirait. »

    Sur le départ pour un retour en Touraine, Jacques Steyer ne regrettera pas vraiment la circulation parisienne, devenue très compliquée, à ses yeux, depuis la fermeture des berges de seine. Décrit comme le « pater familias » des coursiers parisiens par un éditeur, il a formé plusieurs générations d’entre eux, ainsi que son propre remplaçant. « Je lui ai appris, j’espère, à savoir bien organiser son travail pour gagner du temps », indique-t-il. Il compte lui-même le prendre un peu plus, à deux ans de sa retraite.

    Photographie : le boulevard Voltaire, à Paris (illustration, Björn Seibert, CC BY-NC-ND 2.0)

    #Edition #Librairie #Coursiers

  • Sauvons l’édition indépendante et engagée !
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/sauvons-ledition-independante-et-engagee-l90fLScmQXa3YzvGJMi4iA

    On dit qu’un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Que dire d’une maison d’éditions, de ses centaines de livres publiés, de ses autrices et auteurs amputés de leur espace d’expression et de diffusion, de centaines de collaborateurs,…

    #Bolloré #Culture #Edition
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-sauvons-ledition-independante-et-engagee-l90fLScm

  • Médias, éditions : comment résister à Vincent Bolloré
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/medias-editions-comment-resister-a-vincent-bollore-OhCLIJAEQzilSsnjD05x1g

    Un Zoom en duo ce soir avec l’avocat Arié Alimi et l’éditeur Florent Massot. Le premier a lancé le mouvement Stop Bolloré pour s’opposer à la main mise du breton gourmand sur les médias, la presse et l’édition. Le second, éditeur indépendant, pourrait…

    #Bolloré #Indépendance #Édition
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-medias-editions-comment-resister-a-vincent-bollor

  • Netflix Geeked sur Twitter :
    https://twitter.com/NetflixGeeked/status/1535318378017062912

    The Games are just beginning. By the end of this year there will be 50+ games on Netflix. Here’s a taste of what’s on the way. #GeekedWeek

    (140) Poinpy | Official Game Trailer | Netflix - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=iDA33JqHIjE

    Bounce up, dodge adorable baddies and feed the blue beast that’s hot on your heels. A vertical climber from the creator of the award-winning Downwell.

    Le service de streaming annonce ses ambitions dans les jeux vidéo (mobiles), dont le récent et très mignon Poinpy.

    NETFLIX Poinpy
    https://play.google.com/store/apps/details?id=com.netflix.NGP.Poinpy&hl=fr&gl=US

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #édition #netflix #svod #svàd #jeu_vidéo_poinpy #mobile #android

  • Métier : styliste de livres pour célébrités et autres influenceurs
    https://actualitte.com/article/105856/insolite/metier-styliste-de-livres-pour-celebrites-et-autres-influenceurs

    Quand les grands couturiers ne les placent pas au centre de leurs défilés, les figures d’Instagram ou de TikTok en font des accessoires de choix : il s’agit bien sûr des livres. Mais pas n’importe lesquels. Le New York Times fait état de l’existence d’un mystérieux — ou d’une mystérieuse — styliste de livres, chargé de sélectionner les ouvrages avec lesquels il sera bon de s’exhiber...

    Publié le :

    03/05/2022 à 15:35

    Antoine Oury

    Devant les objectifs des paparazzis ou celui, plus maitrisé, de son propre smartphone, les célébrités et autres influenceurs des réseaux sociaux ont fait du livre un accessoire furieusement tendance. Régulièrement, un titre mis en avant par untel ou unetelle gagne en quelques jours des millions de lecteurs, comme lorsque Kendall Jenner, en 2019, s’était affichée avec Tonight I’m Someone Else, un recueil d’essais signé Chelsea Hodson. Ce titre plutôt confidentiel avait vu ses ventes grimper en flèche.

    Les recommandations de diverses célébrités ne datent pas d’hier : quand Marylin Monroe s’était fait photographier en pleine lecture d’Ulysse de James Joyce, le classique réputé difficile de l’écrivain irlandais avait connu un sérieux regain d’intérêt. Et nul besoin d’axer sa communication spécifiquement sur la lecture, comme Emma Watson ou Reese Witherspoon.

    La nature ayant horreur du vide, un métier s’est toutefois créé pour conseiller au mieux les vedettes d’aujourd’hui sur leurs lectures. Pas un libraire ni un bibliothécaire, non : un styliste de livres. Nick Haramis, qui signe un article dans le New York Times sur ce mystérieux rôle, soupçonne fortement Karah Preiss, productrice et consultante, cofondatrice du réseau social de lecteurs Belletrist avec l’actrice Emma Roberts.

    « Je veux faire pour les livres ce que Kylie Jenner a fait pour les rouges à lèvres [l’influence a popularisé leur usage et créé sa propre marque, NdR] », aurait assuré Emma Roberts lors d’une conversation avec l’autrice Ariel Levy. Autrement dit, faire en sorte qu’il soit « indispensable d’en avoir un ».

    Un ou plusieurs, certes, mais les bons : Preiss, en travaillant ce segment, aurait acquis une certaine expertise pour conseiller les stars — pour peu que la styliste de livres soit bien elle. En tout cas, elle défend cette publicité : « Si vous posez la question à un auteur, je pense qu’il serait très content que Kendall ou Gigi Hadid [une mannequin, NdR] lise son livre », affirme Preiss. « Ceux qui assurent que l’image d’une influenceuse avec un livre est mauvaise pour la lecture sont stupides. Un livre ne perd pas soudainement de sa valeur parce que quelqu’un le lit. »

    Dans ce petit monde assez bourgeois et fortuné, où tout s’achète ou presque, les bibliothèques se font aussi sur mesure : Jenna Hipp et Josh Spencer se sont spécialisés dans le design de collections. Leurs clients envoient une photo d’une étagère vide dans un salon, et le couple se charge de la remplir, en respectant une certaine harmonie des formes et des couleurs. Le tout pour 500 à 200.000 $.

    À l’origine spécialisée dans la manucure, Jenna Hipp apportait sur les plateaux de shooting un petit cadeau à ses clientes réputées : de l’huile essentielle et un livre qu’elle pensait correspondre à leurs goûts. Petit à petit, elle est devenue l’influenceuse littéraire de ces influenceuses...

    #Edition #Médias_sociaux #Publicité

  • Posada, génie de la gravure
    Première rétrospective en France de l’artiste mexicain, jusqu’au 18/9/2022.
    https://museedelimage.fr/le-musee-2/les-salles-temporaires/153-posada-genie-de-la-gravure

    Voici l’histoire d’un artiste de génie dont le nom est encore trop méconnu en France : #Posada. Pourtant, qui ne connaît ses figures de squelettes dansant, riant, jouissant de l’existence à la manière des vivants ? Intimement associées à la culture mexicaine, les calaveras sont désormais les motifs récurrents d’une culture populaire internationale.

    Leur auteur, #José_Guadalupe_Posada (1852-1913), est un homme au destin singulier, qui a délaissé une carrière toute tracée pour mettre son talent au service de la #presse_populaire : illustrations de faits divers, contes, chansons... - rappelant la production imagière française, particulièrement celle d’Épinal, qui connaît un âge d’or au XIXe siècle.

    Le commissariat de cette exposition est assuré par #Lætitia_Bianchi, auteure du livre Posada, génie de la #gravure.
    https://www.lesartsdessines.fr
    https://www.lassociation.fr/agenda

  • Lieux, de Georges Perec : Parcours numérique d’une version augmentée du livre

    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/lieux-de-georges-perec

    https://lieux-georges-perec.seuil.com

    Un inédit de Georges Perec, « Lieux », paraît aujourd’hui aux éditions du Seuil, 612 pages, une centaine d’illustrations couleur, accompagné par une version augmentée du livre accessible gratuitement en ligne. La conception numérique a été suivie sous le regard vigilant de Sylvia Richardson, aux Éditions du Seuil, par Fanny Villiers ; et, sous la direction de Caroline Scherb, par l’agence Créamars, avec Lionel Da Costa, Élodie Massa, Audrey Voydeville. (...) #Livre, #Lecture, #Écriture, #Langage, #Paris, #Ville, #Photographie, #Edition, #Numérique, #Création, #Art, #Perec

  • Salon de l’Autre Livre
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#autrelivre

    Plus d’une centaine d’éditeurs indépendants seront présents au Salon de printemps de l’Autre Livre qui se tient les vendredi 22 (de 14 à 20 heures), samedi 23 (de 11 à 20 heures) et dimanche 24 avril (de 11 à 19 heures) au Palais de la Femme, 94, rue de Charonne, Paris 11e (M° Charonne, Faidherbe-Chaligny ou Bastille). En résistance contre la mainmise des gros éditeurs sur le Festival du livre de Paris...

  • Salon de l’Autre Livre
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html

    Plus d’une centaine d’éditeurs indépendants seront présents au Salon de printemps de l’Autre Livre qui se tient les vendredi 22 (de 14 à 20 heures), samedi 23 (de 11 à 20 heures) et dimanche 24 avril (de 11 à 19 heures) au Palais de la Femme, 94, rue de Charonne, Paris 11e (M° Charonne, Faidherbe-Chaligny ou Bastille). Infos complémentaires. En résistance contre la mainmise des gros éditeurs sur le Festival du livre de Paris qui se déroule au Grand Palais éphémère aux mêmes dates, ce salon affirme également son opposition à la concentration de l’édition. « L’annonce du rachat d’Hachette par Vincent Bolloré crée les conditions d’un monopole de fait dans l’édition et la distribution et on peut s’étonner que les pouvoirs publics français et les instances européennes restent sans réagir. Les groupes Editis et Hachette représentent plus de 40 % du chiffre d’affaires de la profession, 52 % des meilleures ventes, plus de 75 % des livres scolaires. Cette concentration inédite dans le domaine de l’édition est aussi une concentration de la distribution et de la diffusion avec la réunion des moyens d’Hachette et de Volumen repris il y a quelques années au groupe La Martinière. Les dix premiers groupes font à eux seuls 89 % du chiffre d’affaires de l’édition française. » Si le constat est exact, on peut cependant regretter l’absence des diverses maisons d’édition libertaires. Crainte de l’affirmation politique ou nouvelle exclusion de fait ?

    #édition #AutreLivre #salondulivre #libertaire #concentration

  • Ce 14 avril Vincent Bolloré, par l’entremise de son groupe Vivendi, démarre son OPA sur le groupe Hachette. Nous racontons pourquoi cela nous concerne toutes et tous, que l’on soit lecteur·ice, auteur·ice, éditeur·ice, libraire, bibliothécaire...
    https://blogs.mediapart.fr/editionsducommun/blog/140422/pourquoi-lopa-de-bollore-nous-concerne-tous-et-toutes-0
    #bolloré #édition #livre #lecture #librairie #bibliothèque #opa #vivendi #hachette

  • Will Substack Go Beyond Newsletters? A Company Weighs Its Future. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/04/13/business/media/substack-growth-newsletters.html?algo=combo_lda_channelsize5_unique_edimp_f

    Not long ago, Substack haunted mainstream media executives, poaching their star writers, luring their readers and, they feared, threatening their viability. Flush with venture money, the start-up was said to be “the media future.”

    But now, Substack finds itself no longer a wunderkind but a company facing a host of challenges. Depending on whom you talk to, those challenges are either standard start-up growing pains or threats to the company’s future.

    Tech giants, news outlets and other companies have released competing newsletter platforms in the past year. Consumers who loaded up on newsletters during the pandemic began to scale back. And many popular writers left, such as the associate English professor Grace Lavery and the climate journalists Mary Annaïse Heglar and Amy Westervelt, often complaining about the company’s moderation policy or the pressure to constantly deliver.

    “Substack is at a pivot point where it needs to think about what it’s going to be when it grows up,” said Nikki Usher, an associate journalism professor at the University of Illinois Urbana-Champaign.

    The good news for the company, five years old this summer, is that it is still growing. Paid subscriptions to its hundreds of thousands of newsletters exploded to more than one million late last year from 50,000 in mid-2019. (The company won’t disclose the number of free subscribers.) A hiring spree hopes to net more than a dozen engineers, product managers and other specialists. Executives hope to eventually take the company — which has raised more than $82 million and is said to be valued at $650 million — public.

    But to maintain that growth, Substack executives say, the company must offer more than newsletters.

    In practice, that means Substack will be not just a delivery channel for written newsletters but more of a multimedia community. Executives want users to create “personal media empires” using text, video and audio, and communicate with subscribers through expanded comments that could feature GIF images and profiles for readers. This week, Substack announced new tools for writers to recommend other newsletters.

    But as Substack evolves beyond newsletters, it risks looking like another social network or news publisher — which could make it less appealing for writers.

    Ben Thompson, whose tech-focused Stratechery newsletter inspired Substack, wrote last month that Substack has gone from being a “Faceless Publisher” behind the scenes to trying to put “the Substack brand front-and-center,” building up its app as a destination on the backs of writers.

    “This is a way for Substack to draft off of their popularity to build an alternative revenue model that entails readers paying for Substack first, and publishers second, instead of the other way around,” Mr. Thompson wrote.

    Publishing on Substack is free, but writers who charge for subscriptions pay 10 percent of their revenue to Substack and 3 percent to its payment processor, Stripe. The company also offers hefty advances to a small group of writers, whose identities it refuses to divulge.

    Substack has one key difference from most other media companies: It refuses to chase advertising dollars. “Over my dead body,” Mr. McKenzie once wrote. “The antithesis of what Substack wants to be,” Mr. Best said.

    But Substack’s biggest conflict has been over content moderation.

    Mr. McKenzie, a former journalist, describes Substack as an antidote to the attention economy, a “nicer place” where writers are “rewarded for different things, not throwing tomatoes at their opponents.”

    Critics say the platform recruits (and therefore endorses) culture war provocateurs and is a hotbed for hate speech and misinformation. Last year, many writers abandoned Substack over its inaction on transphobic content. This year, The Center for Countering Digital Hate said anti-vaccine newsletters on Substack generate at least $2.5 million in annual revenue. The technology writer Charlie Warzel, who left a job at The New York Times to write a Substack newsletter, described the platform as a place for “internecine internet beefs.”

    Substack has resisted pressure to be more selective about what it allows on its platform. Employees of Twitter who worried that its content moderation policies would be relaxed by Elon Musk, the world’s richest man and the platform’s largest shareholder, were told to not bother applying for jobs at Substack.

    “We don’t aspire to be the arbiter of saying, ‘Eat your vegetables,’” Mr. Best said. “If we agree with or like everything on Substack, that would be falling short of what a healthy intellectual climate looks like.”

    Substack makes it easy for writers to break away, and defectors have a fast-growing collection of competitors waiting to welcome them.

    #Edition #Substack #Newsletter #Modération

  • "La promesse de fermeture faite par Valérie Pécresse étonne aussi, les produits vendus par Aïcha n’ayant jamais été signalés comme illégaux. Amine Elbahi signale que le propos de sa candidate « avait une vocation générale » mais ajoute aussitôt : « Dans les librairies où on vend des livres qui accusent la République de tous les maux, oui, effectivement… »"

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290322/roubaix-le-coup-de-com-grossier-de-valerie-pecresse

    #librairie #livre #edition #censure

  • Nouveautés
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#retour

    « Les Egorgeurs ». Dans le cadre de la commémoration des accords d’Evian ayant mis fin à la guerre d’Algérie le 18 mars 1962, France Inter s’est intéressé au témoignage de Benoist Rey, né en 1938, envoyé comme appelé combattre dans le Nord-Constantinois en septembre 1959. Pacifiste, il refuse de se servir de son fusil et devient infirmier dans un commando de chasse. De retour à Paris fin octobre 1960, il relate dans le livre Les Egorgeurs (Editions de Minuit) les séances de torture, les égorgements de prisonniers, les viols commis… Le livre sera saisi par la censure quatre jours après sa publication. Ce n’est qu’en 1999 qu’il sera réédité par les Editions libertaires, suivi par Les Trous de mémoire (tomes I et II, 2006 et 2007, bibliographie). Les 25 mars et 2 avril, à 6 h 10, dans l’émission « Des vies françaises » seront diffusés les deux derniers épisodes de son interview. Le premier est écoutable ici.

    #BenoistRey #EditionsLibertaires #guerreAlgérie #pacifisme #accordsEvian #anarchisme

  • Sci-Hub downloads show countries where pirate paper site is most used
    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00556-y

    Sci-Hub downloads show countries where #pirate_paper_site is most used

    La France se classe juste derrière la Chine et les Etats-Unis dans un classement international significatif : le nombre de téléchargements sur le site russe Sci-Hub :

    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00556-y

    Le nombre de #téléchargements témoigne de l’emprise des #éditeurs privés sur leur #clientèle_captive, qui se trouve être aussi celle qui produit leur richesse : nous. Si l’on rapporte le nombre de téléchargements sur Sci-Hub au nombre de chercheurs, la #France est encore 4ème, derrière la Colombie, les Philippines et la Malaisie, et juste avant l’Indonésie et le Brésil. Il y a 7 fois plus d’articles téléchargés par chercheur en France qu’en Allemagne…
    Cet engouement pour Sci-Hub témoigne évidemment du caractère dysfonctionnel des #bibliothèques_numériques_françaises, surtout pour les accès à distance. L’association #Couperin, en charge de la contractualisation avec les éditeurs, négocie un accès différencié pour les différents établissements et, à l’intérieur de ceux-ci, pour les différentes disciplines. Toute recherche multidisciplinaire se transforme ainsi en cauchemar… sauf à utiliser #Sci-Hub.

    via #Rogue : https://rogueesr.fr

  • The giant plan to track diversity in research journals
    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00426-7

    In the next year, researchers should expect to face a sensitive set of questions whenever they send their papers to journals, and when they review or edit manuscripts. More than 50 publishers representing over 15,000 journals globally are preparing to ask scientists about their race or ethnicity — as well as their gender — in an initiative that’s part of a growing effort to analyse researcher diversity around the world. Publishers say that this information, gathered and stored securely, will help to analyse who is represented in journals, and to identify whether there are biases in editing or review that sway which findings get published. Pilot testing suggests that many scientists support the idea, although not all.

    The effort comes amid a push for a wider acknowledgement of racism and structural racism in science and publishing — and the need to gather more information about it.

  • Thoughts On #Markdown — Smashing Magazine
    https://www.smashingmagazine.com/2022/02/thoughts-on-markdown

    If you’re going for markdown, at least consider the following trade-offs:

    – Markdown is not great for the developer experience in modern stacks
    – Markdown is not great for editorial experience
    – Markdown is not great in block content age, and shouldn’t be forced into it. Block content needs to

    Article intéressant sur l’histoire de MD et de ses dérivés, leurs usage, etc. (avec une mention à propos des #block_content).

    • Today, I will argue that Markdown’s primary users are developers and people who are interested in code. It’s not a coincidence that Slack made the WYSIWYG the default input mode once their software was used by more people outside of technical departments. And the fact that this was a controversial decision, so much that they had to bring it back as an option, shows how deep the love for markdown is in the developer community. There wasn’t much celebration of Slack trying to make it easier and more accessible for everyone. And this is the crux of the matter.

      […]

      The portability of content has much more to do with how you structure that content in the first place. Take WordPress, it’s fully open-source, you can host your own DB. It even has a standardized export format in XML. But anyone who has tried to move out of a mature WordPress install knows how little this helps if you’re trying to get away from WordPress.

      […]
      Ça on le dit depuis le début :

      Embedding specific presentation concerns in your content has increasingly become a liability and something that will get in the way of adapting, iterating, and moving quickly with your content. It locks it down in ways that are much more subtle than having content in a database. You risk ending up in the same place as moving out of a mature WordPress install with plugins. It is cumbersome to unmix structure and presentation.

      On retrouve https://github.com/portabletext/portabletext que j’avais déjà évoqué autour de SPIP il y a 3 ans :
      https://git.spip.net/spip/porte_plume/issues/3720#issuecomment-21130

      #web #développement #intégration #édition #contenu #rédaction #portabilité #interopérabilité #structured_data

  • Pour la liberté de la presse et la démocratie, stoppons Bolloré - regards.fr
    http://www.regards.fr/actu/article/pour-la-liberte-de-la-presse-et-la-democratie-stoppons-bollore

    Contre la concentration de médias sans précédent que constitue l’empire Bolloré, pour la liberté de la presse et le droit à l’information, le collectif StopBolloré, dont fait partie Regards, se dit déterminé à dénoncer et à entraver ce processus à visée réactionnaire, en défense de la démocratie et de l’État de droit.

    Presse écrite, radios, chaînes de télévision, maisons d’édition de livres, agences de communication, jeux vidéo, instituts de sondage, salles de spectacle… en quelques années, Vincent Bolloré a constitué un empire médiatique tentaculaire au service de ses ambitions idéologiques réactionnaires.

    Rien que dans le monde de l’édition, il possédera bientôt plus de 70% des livres scolaires, la moitié des livres de poche, une centaine de maisons d’édition, avec un quasi-monopole sur la distribution des livres.

    Cette concentration de médias est sans précédent dans notre histoire. Elle renverse les principes démocratiques garantis depuis la Libération, et tous les progrès de la liberté de la presse, du droit d’informer et des médias. Sous nos yeux incrédules se déroule une révolution rétrograde qu’il est urgent d’empêcher.

    Depuis la Libération, il est pourtant acquis que l’information n’est pas un instrument d’objet commercial mais un instrument de culture. Il est entendu qu’elle ne peut remplir sa mission que « dans la liberté et par la liberté ». Il est clair qu’elle est libre quand elle ne dépend « ni de la puissance gouvernementale ni des puissances d’argent mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs » [1].
    Une attaque contre le pluralisme

    Cette tradition démocratique, essentielle à l’État de droit, est aujourd’hui menacée. Le pluralisme du débat n’a plus de sens lorsqu’un groupe concentre autant d’organes d’information et d’édition sous sa fortune et ses ordres. La liberté des journalistes et des auteurs n’existe plus lorsque les rédactions et les maisons d’édition sont ainsi mises au pas. Quel sens y a-t-il à parler d’indépendance d’une information soumise à la volonté d’un seul homme ?

    Auditionné par les sénateurs, Vincent Bolloré a prétendu que ses motivations n’étaient pas politiques mais strictement économiques. Pourtant, une idéologie mortifère est martelée chaque jour dans ses médias

    Le paroxysme est atteint sur CNews, où la polémique outrancière tient lieu de débat, le choix des invités fait fi du pluralisme, et la ligne éditoriale montre une obsession pour les thèmes d’extrême droite. La chaîne fait place nette à la diffusion de discours haineux, racistes, homophobes, sexistes, à la promotion d’entrepreneurs identitaires, à l’incitation à la violence, à la banalisation du complotisme, au négationnisme climatique, et au triomphe du préjugé contre la science et la vérité. En rupture avec toute déontologie journalistique, il ne s’agit plus d’informer les citoyens mais de transformer les esprits.
    Casse sociale et poursuites-baillons

    Pour parvenir à ses fins, Bolloré emploie les méthodes qui ont fait sa réputation dans le milieu des affaires : casse sociale et management par la terreur. Combien de journalistes licenciés dans ses médias pour avoir osé exercer leur liberté professionnelle ? Combien d’auteurs privés de publications ? Combien d’intimidation

    #Bolloré #Edition #Tribune

  • Antivax - Les marchands de doute

    Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au coeur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.

    Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l’opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s’est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s’est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans « The Lancet » en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Le scandale qui a suivi va paradoxalement lui donner des ailes. Il quitte l’Angleterre pour les États-Unis, où il monte un business en exploitant les peurs liées à la vaccination. Aujourd’hui, Wakefield, devenu prospère jet-setteur, et ses pairs, comme le producteur Del Bigtree, surfent sur l’épidémie de Covid-19 et sèment la désinformation en propageant des théories complotistes sur les réseaux sociaux afin de faire basculer les hésitants dans le camp de l’opposition vaccinale systématique.

    Propagande et récupération
    Cette enquête au cœur du mouvement antivax, tournée entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, lève le voile sur le commerce lucratif de traitements alternatifs dangereux, des levées de fonds au profit de causes douteuses, une redoutable machine de propagande et des partis extrémistes en embuscade. Un aréopage de scientifiques, lanceurs d’alerte ou journalistes, parmi lesquels Fiona Godlee, la rédactrice en chef du "British Medical Journal "qui a révélé l’imposture de Wakefield, apporte un regard critique sur ce mouvement. Le film fait aussi entendre les doutes de ceux qui, sans être complotistes, rejettent les vaccins, les accusant de causer plus de dommages qu’ils ne permettent d’en éviter, avec, en contrepoint, le témoignage d’une jeune femme restée paraplégique après une rougeole contre laquelle elle n’avait pas été vaccinée. Sans exprimer de ressentiment vis-à-vis de ses parents, elle indique néanmoins que « c’est trop bête de laisser le hasard choisir quand il y a des solutions ».

    https://www.arte.tv/fr/videos/103025-000-A/antivax-les-marchands-de-doute

    signalé aussi par @odilon ici :
    https://seenthis.net/messages/940747

    #vaccinations #vaccins #vaccin #anti-vax #anti-vaxx #doutes #confiance #Andew_Wakefield #publications_scientifiques #édition_scientifique #business #manipulation #The_Lancet #Thoughtful_house #Jane_Johnson #Lisa_Selz #Strategic_Autism_Initiative #Mark_Geier #sentiments #émotions #autisme #Andew_Hall_Cutler #Mark_Grenon #Jenny_McCarthy #Robert_De_Niro #Vaxxed #Donald_Trump #Trump #rougeole #Ardèche #Evee #justiceforevee #multi-level_marketing #Elle_Macpherson #Ethan_Lindenburger #Facebook #réseaux_sociaux #complotisme #Querdenke #liberté #Louis_Fouché #Réinfocovid #Les_Patriotes #extrême_droite #Florian_Philippot

  • Un bol d’air frais | Rackham
    https://www.editions-rackham.com/un-bol-dair-frais

    Nous voilà en début d’année et, c’est la tradition, le moment est venu de dresser le bilan de celle qui vient de terminer. Depuis quelques jours se succèdent, avec un triomphalisme appuyé, les célébrations d’un 2021 exceptionnel pour le livre et en particulier pour la bande dessinée. Tirages record, ventes exceptionnelles, chiffre d’affaires en progression faramineuse. Un fantastique ballet de chiffres qui exalte une « santé » du livre criée sur tous les toits. Chez Rackham nous pourrions faire le même constat tant, en ventes et chiffre d’affaires, les nombres suivent la tendance générale. Observée à travers ce prisme l’année a été bonne, très bonne, une des meilleures depuis que la maison a pignon sur rue, digne des « dix glorieuses » de la bande dessinée indépendante.
    Tout va très bien, donc. Pas vraiment.

    *

    Nous vous faisons grâce de chiffres de mise en place, taux de retour, ventes médianes et moyennes… ces nombres ne sont pas le miroir de nos motivations, de nos choix et de nos désirs. Chiffres de vente, marges et parts de marché n’ont jamais été ni notre raison d’être ni ont jamais guidé nos choix éditoriaux. Plus modestement, nous nous sommes toujours tenus à la bonne vieille péréquation : les ventes des livres à plus large audience soutenant financièrement les livres plus exigeants, plus fragiles. L’effort principal, d’un point de vue économique, étant celui de maintenir cet équilibre, tout en ayant dès le départ bien en tête que chaque livre a son public à lui, plus ou moins large, et que cela ne constituait jamais une raison qui en pouvait conditionner l’existence. La pertinence et la justesse d’un livre sont toujours passées avant et au-dessus de tout.
    C’était et c’est encore, – à nos yeux – le seul modèle économique pouvant assurer un travail de qualité, l’édition de livres innovants, surprenants et aussi fragiles. Un modèle économique qui s’inscrit dans une temporalité qui est forcément longue, à un rythme forcément lent. Cette approche a bien fonctionné d’un point de vue financier et Rackham s’est toujours tenu sur ses jambes, ne comptant que de rarissimes fois sur l’aide publique. Surtout, elle nous a permis une grande liberté, nous a encouragé et motivés, tant – à quelques inévitables ratés près – les chiffres n’étaient que la confirmation ultime de nos attentes sur l’accueil réservé à tel ou à tel autre livre.

    *

    Depuis quelques années cet équilibre a commencé à se dérégler. Tout d’abord de façon presque imperceptible, s’amplifiant progressivement pour enfin voler en éclats ces trois dernières années.
    L’historique des ventes des livres sortis en 2022 ne fait que le confirmer. Ce continuum autrefois observable entre ventes attendues et ventes réelles a laissé place à une forte polarisation. Avec à un extrême un ou deux livres ayant profité d’une large diffusion en librairie (suivie de ventes consistantes), touchant la presque totalité des librairies de « premier niveau », et à l’autre extrême tous les autres titres, diffusés à peu près au même niveau, quelques centaines d’exemplaires, et presque pour un tiers commandés par les libraires à 1 exemplaire. Comment expliquer qu’en quelques années une diversité qui trouvait presque parfaite écho dans les chiffres de diffusion a pu se réduire à cette réalité à deux dimensions ?

    #édition