En France aussi, les thérapies pour « guérir » l’homosexualité brisent des vies ▻https://www.slate.fr/story/166463/lgbt-therapie-conversion-homosexualite-france
En France aussi, les thérapies pour « guérir » l’homosexualité brisent des vies ▻https://www.slate.fr/story/166463/lgbt-therapie-conversion-homosexualite-france
Néo-routiers, villages parfaits, provinces instagrammées : bienvenue dans l’Hyper France | Slate.fr
►https://www.slate.fr/story/166064/hyperfrance-hipster-madeinfrance
Au XXIe siècle, bien malin qui peut faire la différence entre la France de Jean Gabin et celle des hipsters, une attraction du parc Astérix et un bistrot branché. Cette tendance est contemporaine du courant postmoderne. Selon ses théoriciens, la postmodernité correspond à la période qui s’ouvre avec la prolifération des images et des informations véhiculées par les mass médias. Ce mouvement culturel a comme caractéristique de mêler étroitement culture et commerce. Selon le spécialiste de la postmodernité Perry Anderson, celle-ci renvoie à « la transformation simultanée de chaque objet matériel et de chaque service immatériel à la fois en signe manipulable et en marchandise » (Les origines de la postmodernité, Ed. Les Prairies ordinaires).
#marchandisation #spectacle (société du) #tourisme (en voie de storyfication)
Dans les coulisses du plus grand dépotoir au monde de déchets numériques | Slate.fr via @rezo
►https://www.slate.fr/story/165767/travailleurs-horreur-quotidien-philipines-moderateurs-contenu-choquant-images-
C’est à ces petites mains du web que rend hommage The Cleaners, le premier documentaire de Moritz Riesewieck et Hans Block. Le film nous plonge dans le quotidien des modératrices et modérateurs philippins dont certains témoignages ont de quoi glacer le sang : il y a, par exemple, cette employée devenue experte dans « l’art » de la décapitation, qui, à force de visionnages, sait reconnaître dès le premier coup d’œil si une tête a été tranchée à coup de machette ou au couteau de cuisine… Cette autre se décrit comme une « sniper » et compare le visionnage de milliers de vidéos à « un virus envahissant son cerveau ».
À voir à la fin de l’été sur Arte donc :
▻https://www.imdb.com/title/tt7689936/mediaviewer/rm68899584
La suite : « Pendant deux ans, il a nettoyé Facebook »
▻https://www.slate.fr/story/165866/decapitations-censure-confidentialite-moderateur-facebook
Autopromo, ft. Sarah T. Roberts & @antoniocasilli il y a qq mois : « Les tâcherons du clic » (@mdiplo, décembre 2017)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/mav/156/HENNETON/58116
Voir aussi : ▻https://seenthis.net/messages/599738
#modération #médias_sociaux #digital_labor #inégalités #capitalisme_numérique
Néo-routiers, villages parfaits, provinces instagrammées : bienvenue dans l’Hyper France | Slate.fr
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Merci à Emma Walter pour le signalement.
ttp ://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1200x680/public/hyper_france.jpg
usqu’à la mi-juillet, la rue du Vertbois dans le haut du Marais à Paris s’est transformée en « rue du Made in France ». « Mode / Accessoires / Art de vivre / Beauté / Design / Food / Sport, le meilleur de la fabrication française » s’offrait au visiteur avec « Dix boutiques éphémères » et « plus de cent marques » exposées. Parmi les griffes et concepts exposés, Garçon français (basiques masculins : tee-shirts, slips et chaussettes), Le Chic français (ceintures, marinières, sacs de voyages), Archiduchesse (chaussettes made in France), L’Appartement français (concept-store agencé en pièces d’un appartement fictif exposant soixante-quinze marques du Made in France avec les chansons des Demoiselles de Rochefort en fond sonore), et bien d’autres.
Dans les coulisses du plus grand dépotoir au monde de déchets numériques | Adrienne Rey
►http://www.slate.fr/story/165767/travailleurs-horreur-quotidien-philipines-moderateurs-contenu-choquant-images-
Tweets haineux, scènes de violences, photos macabres... Chaque jour, les modérateurs de contenus visionnent et trient des milliers de publications signalées sur les réseaux sociaux. Source : Slate
Je crois qu’il se passe quelque chose d’important par ici :
▻https://twitter.com/jack/status/1026984242893357056
Pas seulement parce que le patron de twitter explique pourquoi #twitter ne va pas clôturer le compte de #Alex_Jones ni de #Infowars, contrairement à la plupart des autres réseaux sociaux, mais parce qu’il réaffirme le besoin de confronter les opinions et surtout de contrer les fausses informations de manière visible, chose que peut se permettre un twitter où les commentaires sont beaucoup plus lus qu’ailleurs...
If we succumb and simply react to outside pressure, rather than straightforward principles we enforce (and evolve) impartially regardless of political viewpoints, we become a service that’s constructed by our personal views that can swing in any direction. That’s not us.
Accounts like Jones’ can often sensationalize issues and spread unsubstantiated rumors, so it’s critical journalists document, validate, and refute such information directly so people can form their own opinions. This is what serves the public conversation best.
Je suis tombée là dessus grâce à un tweet de #Olivier_Tesquet qui fait un article super complet pour telerama sur la descente aux enfers des #GAFAM de Alex Jones :
La “Big Tech” à l’épreuve du roi des conspirationnistes
En privant Alex Jones, conspirationniste en chef de l’extrême-droite américaine, de ses comptes Facebook, Spotify ou Youtube, les géants de l’Internet prennent le risque d’ouvrir un débat sur la privatisation de la liberté d’expression.
▻https://www.telerama.fr/medias/la-big-tech-a-lepreuve-du-roi-des-conspirationnistes,n5756062.php
#liberte_d_expression #conspirationnisme #complotisme #extreme_droite ...
C’est en effet très intéressant, pièce à mettre en relief pour poursuivre ce débat fondamental (quand on resortira de la poubelle le decodex pour comprendre comment une telle aberration fût possible dans un journal de référence de si bonne tenue). Merci pour ce partage !
J’en parlais il y a quelques heures ici : ▻https://seenthis.net/messages/713604
La lecture des articles du Monde est irritante, comme d’habitude, où à côté des mots « complotisme », « conspirationnisme » et « racisme » et que sais-je d’autre... tu ne trouves aucun rappel des faits, ni lien vers ce qui leur permet d’écrire tous ces mots « infamants ».
Silicon Valley titans launch censorship tsunami against critics deemed offensive – World Tribune: Window on the Real World
▻http://www.worldtribune.com/silicon-valley-titans-launch-censorship-tsunami-against-critics-deemed
The banning of InfoWars chief Alex Jones from Facebook, Apple and Spotify is only one of many recent instances of tech giants and social media platforms censoring conservative voices, reports said.
One such voice is a woman running for Congress who detailed her family’s survival in Cambodia under the genocidal communist Khmer Rouge.
Jones wrote on Twitter, a platform he had yet to be banned from: “We’ve been banned completely on Facebook, Apple, & Spotify. What conservative news outlet will be next?”
These:
– On Aug. 6, Twitter suspended the accounts of several Libertarian figures, including the Ron Paul Institute director.
– Facebook banned a campaign video by California Republican congressional candidate Elizabeth Heng which highlighted communist crimes that led her family to flee Cambodia. On Aug. 7, Facebook reinstated Heng’s account. ““Upon further review, it is clear the video contains historical imagery relevant to the candidate’s story,” a spokesperson told The Washington Times.
– British activist Tommy Robinson had his Instagram account temporarily banned.
Zero Hedge reported that Twitter suspended the editorial director of antiwar.com Scott Horton, former State Department employee Peter Van Buren, and Dan McAdams, the executive director of the Ron Paul Institute.
Horton said he was reportedly disciplined for the use of “improper language” against journalist Jonathan M. Katz, while McAdams was suspended for retweeting him. Past tweets in both accounts were available to the public at the time of the writing, unlike the account of Van Buren, which was fully suspended, the report said.
According to TargetLiberty, Horton and McAdams fell victim to Twitter’s suspension algorithm after objecting to Katz’s quarrel with Van Buren over an earlier interview.
The suspensions occurred just days after black conservative Candace Owens had her Twitter account suspended for highlighting the algorithmic hypocrisy of Twitter by replacing the word “white” with “Jewish” in a series of tweets modeled on those by New York Times editor Sarah Jeong.
In A Corporatist System Of Government, Corporate Censorship Is State Censorship
▻https://medium.com/@caityjohnstone/in-a-corporatist-system-of-government-corporate-censorship-is-state-censorsh
As of this writing, Infowars has been censored from Facebook, Youtube (which is part of Google), Apple, Spotify, and now even Pinterest, all within hours of each other. This happens to have occurred at the same time Infowars was circulating a petition with tens of thousands of signatures calling on President Trump to pardon #WikiLeaks editor-in-chief Julian #Assange, who poses a much greater threat to establishment narratives than Alex Jones ever has. Assange’s mother also reports that this mass removal of Infowars’ audience occurred less than 48 hours after she was approached to do an interview by an Infowars producer.
Les Gafam pretendent faire taire Alex Jones, mais trop tard et sans finesse : le complotiste en ressort plus fort encore.
Les géants de la tech bannissent Alex Jones après l’avoir aidé à conquérir le grand public
▻https://www.slate.fr/story/165656/alex-jones-complotiste-guerre-info-infowars-geants-tech-facebook-spotify-apple
GAFA-la-gaffe ?
▻https://seenthis.net/messages/713900
Même WSWS.org, lui-même victime d’actions de censure de Google, a été obligé de parler de l’action contre les extrémistes-complotistes-fascistes-populistes d’Infowars.comqu’il déteste, du bout de ses lèvres trotskistes et trois jours après l’attaque, – mais il faut bien en dire un mot à la fin, qui comprend d’ailleurs une remarque intéressante qui me permettra de poursuivre.. Quoi qu’il en soit, admirez la rhétorique “ils ont attaqué Alex Jones pour mieux pouvoir nous attaquer, nous la vraie gauche trotskiste qui sommes leur cible principale” ; elle permet d’éclairer la confusion totale caractérisant la situation générale, confusion qui favorise selon mon expérience bien des échappées audacieuses et constructivesmalgré l’idéologisation entêtée, dont on a ici un exemple excellent et convainquant :
Mais du coup ce nouvel article (merci @biggrizzly et @dedefensa) me questionne sur la vague de nettoyage récente sur #Twitter : ça semble indiquer que tous les #GAFA ont décidé de faire de grosses transformations cet été, que c’était prévu, et qu’au final le tir groupé sur Alex Jones est bien plus une opération de comm’ conjointe que je ne le pensais. Peut-être la continuité de l’engagement de la Silicon Valley, #Google et #Facebook en tête, de soit-disant rattraper la boulette de l’élection de #Trump ?
Jouant la carte de la différence en communiquant sur son refus de virer Jones, j’ai bien peur que Twitter se fasse une publicité auprès de ceux qui sont plus clairement visés ailleurs, ceci pour éponger sa descente en bourse : ▻https://www.rtbf.be/info/medias/detail_twitter-perd-un-million-d-utilisateurs-mensuels-a-cause-de-sa-purge-l-ac
Finalement Twitter va s’alligner : Instagram, Facebook, Twitter : comment les réseaux sociaux s’arrachent les cheveux au sujet de la liberté d’expression
▻https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/instagram-facebook-twitter-comment-les-reseaux-sociaux-s-arrachent-les-
Au procès d’Harvey Weinstein, sa défense s’appuie sur les rappeurs Booba et Kaaris, une plainte déposée
Bagarre à l’aéroport d’Orly : la correspondance au ton « chaleureux » d’une des victimes présumées en garde à vue
Masculinité toxique : éduque-t-on nos fils à mourir par suicide ? | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/164261/sante-mentale-suicide-hommes-masculinite-toxique-injonctions-emotions-facteurs
Selon les dernières données sur le suicide fournies par les Centers for Disease Control and Prevention américains (CDC), 77% des 45.000 personnes qui se tuent chaque année aux États-Unis sont des hommes. De même, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les hommes meurent davantage par suicide que les femmes partout dans le monde, avec un ratio compris entre 1,5 pour 1 et 3 pour 1—ce qui en fait une majorité des plus de 800.000 personnes qui se donnent la mort chaque année. D’un point de vue mondial, les suicides comptent pour la moitié des morts masculines violentes.
Pour des raisons évidentes, les motifs qui poussent quelqu’un à se supprimer sont compliquées à réduire à un objet d’étude. Mais si nous voulons tenter de réduire le taux de suicide, il faut savoir pourquoi il touche majoritairement des hommes.
Dans une enquête organisée par mon association Promundo et conduite auprès de 1.500 jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans, avec le soutien de la marque Axe, nous avons découvert que près d’un sondé sur cinq avait pensé au suicide au cours des deux semaines passées.
Les plus sujets à ce genre de pensée sont ceux pour qui être un homme signifie montrer que l’on est fort, ne pas parler de ses problèmes et refouler ses émotions : ceux-là sont deux fois plus susceptibles d’avoir envisagé de mettre fin à leurs jours.
Des études menées dans d’autres pays ont obtenu des résultats approchants : les hommes qui ont les idées les plus contraignantes de la masculinité présentent davantage de risques d’avoir des idées suicidaires que ceux qui ne sont pas aussi coincés dans une « virilité forcée ».
En tant qu’hommes, nous ne possédons souvent même pas les mots qui permettraient d’exprimer ou de comprendre nos émotions.
Être un homme aux États-Unis, et dans le reste du monde, signifie trop régulièrement apprendre à réprimer ses expériences émotionnelles –au point qu’en tant qu’hommes, nous ne possédons souvent même pas les mots qui permettraient d’exprimer ou de comprendre nos émotions.
Des psychologues appellent ce phénomène l’alexithymie, soit l’incapacité à reconnaître et à communiquer ses émotions, et ont remarqué qu’il était plus courant chez les hommes que chez les femmes.
La demande d’aide comme aveu de faiblesse
Voici un exemple de la manière dont cela fonctionne. Dans le cadre des activités de Promundo auprès de jeunes hommes et de jeunes femmes, qui visent à interroger les idées toxiques sur la masculinité et à les remettre en question, nous proposons un atelier que nous appelons « Exprimer mes émotions ».
Nous demandons à de jeunes hommes à qui nous présentons cinq émotions quelle est celle qu’ils ont le plus de facilité à exprimer et celle pour laquelle c’est impossible. Invariablement, les jeunes hommes disent que la colère et la joie sont les émotions les plus faciles à exprimer. L’affection, la tristesse ou la peur ? « Sûrement pas », disent-ils : de vrais hommes ne peuvent pas montrer ça.
Les idées que nous entretenons sur la masculinité insinuent que demander de l’aide est une faiblesse ou une caractéristique féminine –voire homosexuelle. Il est non seulement mal vu, mais même considéré comme peu viril pour un homme de solliciter une aide médicale ou un moyen de soutenir sa santé mentale.
Reconnaître ressentir de la douleur, qu’elle soit physique ou émotionnelle, c’est prendre le risque de se voir signifier par les hommes de votre entourage que vous n’êtes pas un « vrai homme ».
...
Le suicide est bien plus répandu chez les hommes blancs aux États-Unis, chez cette catégorie d’hommes qui ont l’impression que le monde leur doit un boulot stable et bien rémunéré, et le respect qui va avec. Ils ont perdu leur emploi et sont dans une situation personnelle génératrice de stress, souvent un divorce ou une rupture familiale.
Les données actuelles montrent qu’un homme en âge de travailler sur quatre à cinq –soit environ vingt millions– n’a pas d’emploi, un chiffre trois à quatre fois supérieur aux années 1950.
Beaucoup de ces hommes ressentent ce que les sociologues et l’expert en masculinité Michael Kimmel appellent un « aggrieved entitlement », soit la sensation d’avoir été lésé dans ce qui leur revient de droit.
#suicide #virilité #masculinités #misogynie #homophobie #male_entitlement
Comparer juste le nombre d’hommes et de femmes incarcérées pour des faits de #violence.
Le suicide reste un meurtre commis sur soi-même.
Le plus souvent l’objectif de se libérer des contraintes de la condition humaine par sa propre mort est une violence qui se répercute sur la famille et les proches. J’ai une amie dont le père est allé se suicider le jour de ses 40 ans, en quittant le repas d’anniversaire, un mois après son neveu a suivi l’exemple, laissant deux orphelins, deux ans après mon amie est décédée d’un cancer généralisé puis sa mère s’est tuée en se jetant par la fenêtre. Je reste dans une grande colère vis à vis des lâches salopards qui jouent les hommes forts en infligeant le spectacle de leur mort. C’est le fantasme de l’indispensable, le héros mort à la guerre de sa volonté qui entraine la désolation autour de lui, sauf qu’il n’y a pas de guerre, sauf qu’il n’y a plus de tragédies grecques, que des excès de pouvoir dégueulasses.
Les études de médecine vont enfin devenir efficaces | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/164420/etudes-medecine-debut-fin-absurdites-epreuves-classantes-nationales-efficacite
Le gouvernement vient d’enterrer les épreuves classantes nationales informatisées, cet infernal bachotage-couperet à bac + 6. La voie est peut-être (enfin) ouverte à une sélection un peu plus éclairée des futures et futurs médecins.
(pas encore lu)
Pourquoi les hommes pleurent-ils pour la Coupe du monde ? | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/164777/sport-coupe-du-monde-2018-football-hommes-pleurer-larmes-emotion
Article assortie de son sous-titre misogyne et homophobe :
Et pourquoi cela n’en fait pas moins des hommes.
Les sanglots ne seraient pas les mêmes entre les hommes et les femmes, selon notre expert. « Ce ne sont pas les mêmes déclencheurs. Et les larmes ont été pendant longtemps –selon moi de Napoléon au 11-Septembre– un signe de féminité, voire d’enfantillages. Du coup, elles ont été complètement censurées. »
Il tente de différencier deux façons de pleurer : « Chez les femmes, les larmes sont déclenchées pour les maladies, les morts, les enfants. Pour les hommes, ce sont en principe les cérémonies officielles : le 14-Juillet, des victoires dans le sport, un enterrement officiel, où les hommes ont le droit de pleurer en chœur et en public ». « Nous jouons avec nos émotions, nous faisons comme si le sort de la patrie était en jeu », rappelle l’historien du sport Paul Dietschy dans Libération.
#sexisme #misogynie #larmes #homophobie #virilité #mâle-alphisme
non je l’ai pas oublié, je l’utilise pas car c’est une posture dépolitisante et individualiste. C’est pas une question de « crétinerie » ou de « bêtise » de tel ou tel homme ou femme. C’est l’expression d’un systheme d’oppression avec sa méchanique de dévalorisation de ce qui est associé aux femmes et de valorisation de ce qui est masculin. Ici on explique que les hommes pleurs comme des hommes pas comme des femmes. Et on rassure les hommes qui pleurent en leur disant qu’ils n’ont rien de feminin en eux, même si ils pleurent, ils pleurent avec virilité pour l’honneur de la patrie. Ca montre a quel point la domination masculine sait s’adapté pour que les hommes conservent leurs privileges.
D’autant que l’article indique que les femmes qui pleurent font des enfantillages (avec le mépris toujours actuel pour les émotions des enfants). Il ne suffit donc pas que les femmes soit un peu plus responsables quand elles souffrent et qu’elles cessent de pleurer pour un rien, il faudrait aussi qu’elles aient le statut de personne adulte (donc de mâle non pleureur), pas gagné.
#injonctions_paradoxales
C’est en cela que je trouves le tag #crétins_abyssaux (oui, je complète) pertinent. Mais je comprends tes préventions @mad_meg, on est bien sur la même longueur d’onde, ce texte recycle tous les poncifs sexistes insupportables.
Je précise : les argumentaires de cet « historien » sont d’un simplisme consternant. On est au XXIème siècle, et le monsieur te dit que les femmes sont fragiles et qu’elles pleurent pour cela et que les hommes sont patriotes et qu’ils pleurent pour cela. Et lui, il est historien à la façon de Lorànt Deutsch c’est à dire qu’il faut que ça lui donne l’impression d’émettre des choses super intelligentes mais qui ne sont que des sophismes éculés et... crétins. Quand il ne s’agit pas juste de propagande grotesque.
Hier soir ils rediffusaient le match de finale... j’étais éberlué en constatant que c’était bien vrai, qu’ils rediffusaient en effet le match... Il n’y aura pas eu un seul soir depuis dimanche dernier sans qu’on crétinise/monopolise le paysage audiovisuel avec ce non-sujet de la coupe du monde de foot. Et forcément, comme à chaque fois qu’on brode à l’infini sur un non-sujet, on tombe sur le pire, ... et sur le pire. Libération n’y échappe pas. Un historien à la « Redeker » peut déblatérer sans limite... Redeker, d’ailleurs, qui lui aussi, en tant que (professeur de) philosoph(i)e, bon client des journalistes milliardaires, a pu déblatérer à la télé à cette occasion, j’ai eu la malchance de zapper et de voir sa sinistre tronche et entendre ses borborygmes ineptes mais si recherchés et consensuels (parmi les patriotes qui pleurent mais n’écoutent pas forcément, à quoi bon tant qu’on est dans le même camp ?).
Quand les hommes font des procès aux femmes pour discrimination sexuelle | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/164510/hommes-proces-femmes-discrimination-sexuelle
Aux États-Unis, l’émergence d’associations faisant la promotion du coworking, de l’expertise professionnelle et du réseautage à l’ancienne à destination des femmes a déclenché un retour de bâton inédit : des procès par des hommes qui se plaignent d’en être injustement exclus.
Les programmes et les bourses destinées aux femmes des universités de Yale et de Californie du Sud font actuellement l’objet d’une enquête par le ministère de l’Éducation américain.
Une entreprise visant à faire venir davantage de femmes sur les parcours de golf –longtemps un bastion de la puissance masculine et un lieu privilégié pour les accords entre hommes d’affaires– a été vendue puis fermée, après avoir conclu un accord avec un plaignant qui lui reprochait d’organiser des événements réservés aux femmes.
La présidente de Chic CEO, une société qui hébergeait des ressources en ligne pour les femmes qui lancent leur entreprise, a dû réduire la taille de sa société après avoir évité une plainte selon laquelle son groupe excluait les hommes d’événements de réseautage. Et The Wing, espace social et de coworking exclusivement réservé aux femmes, fait actuellement l’objet d’une enquête pour discrimination sexuelle par la Commission new-yorkaise sur les droits humains.
Hitchcock, Zanuck, Cohn, Warner et Mayer étaient les Weinstein du XXe siècle | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/158515/hitchcock-zanuck-cohn-warner-mayer-weinstein-harcelement-sexuel-hollywood-viol
Avec des hommes tout-puissants à leur tête, les studios hollywoodiens avaient fait du harcèlement, du viol et du chantage sexuel des pratiques systémiques. Des maisons closes trop pleines, comme les décrivait Marilyn Monroe.
Lisez ceci pour être capable d’aider une femme à accoucher dans le RER A | Béatrice Kammerer
▻https://www.slate.fr/story/163679/accouchement-aider-femme-enceinte-rer-rue-urgence
Deux sages-femmes livrent leurs précieux conseils. En France, les accouchements hors de l’hôpital sont rares, moins de 1% des cas. Un chiffre qui regroupe les naissances survenant de manière inopinée mais aussi celles qui sont programmées pour se dérouler à domicile, accompagnées... Source : Slate
Un siècle avant Weinstein, les femmes dominaient Hollywood | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/158509/hollywood-dirige-femmes-annees-1920
« Si ceci est un monde d’hommes, Hollywood est une ville de femmes, une ville d’Amazones modernes dirigées par de belles et astucieuses femmes qui, de leur trône de glamour, déploient via celluloïd leurs standards aux quatres coins de la Terre. Professionnellement, financièrement, socialement, elles dominent Hollywood, et donc l’industrie du cinéma. »
Ces mots ne viennent pas d’une dystopie féministe pour ados. Non, ils ont été écrits dans un article intitulé « La Bataille des Sexes » du très sérieux magazine de cinéma Picture-Play… en 1934. C’est ainsi que commence cette histoire, comme une parenthèse en début de phrase, comme un moment enchanté et rare durant lequel les femmes avaient le pouvoir.
Un système égalitaire
Au début du siècle, en Amérique, si le théâtre, en tant que forme dominante de spectacle et de divertissement, était bien un monde d’hommes, le cinéma, lui, était une marge. Il n’était pas une profession « respectable ». Il n’était pas pris au sérieux. Les femmes, comme les juifs, y trouvaient donc un refuge, un lieu où elles et ils pouvaient s’exprimer, pratiquer des métiers dont elles et ils auraient été écartés d’emblée en raison de leur religion ou de leur sexe.
En photo dans les pages du magazine Photoplay d’octobre 1916, Margery Ordway y était devenue « cadreuse aussi nonchalamment que d’autres filles seraient devenues sténographe, infirmière ou femme au foyer ». Citée par Lizzy Frank dans son essai Script Girls, la scénariste Beulah Marie Dix, créditée de dix films sur la seule année 1917, expliquait le fonctionnement d’Hollywood à ses débuts :
« C’était très informel à cette époque. Il n’y avait pas de syndicats. Personne sur le plateau ne faisait ce pourquoi il avait été engagé. J’ai fait figurante, j’ai accroché des lumières et tous ceux qui ne faisaient rien réécrivaient les notes du réalisateur sur le scénario… J’ai passé aussi beaucoup de temps dans la salle de montage. »
Beulah Marie Dix | Book news via WikimediaLe système était égalitaire : la moitié des films sortis entre 1911 et 1925 étaient écrits par des femmes. Les deux sexes travaillaient côte à côte, sans discrimination. Celles qui le voulaient y arrivaient et obtenaient devant et derrière la caméra les métiers de pouvoir qu’elles ne trouvaient pas ailleurs, dans « ce monde d’hommes », productrice, réalisatrice, monteuse, costumière, scénariste, décoratrice et bien sûr actrice.
« Pourquoi devrais-je être nerveuse ? J’ai vu des hommes avec moins de cerveau que moi s’en tirer très bien », répondait Cleo Madison à un journaliste avant de prendre les rennes de son premier film en tant que réalisatrice après être devenue une star en tant qu’actrice.
La Française Alice Guy-Blaché, après avoir débuté comme secrétaire de Louis Gaumont, était par exemple capable, quelques années après avoir émigré aux États-Unis en 1907, de former en 1910 son propre studio (Solax) où, en tant que présidente et réalisatrice en chef, elle supervisait la production de près de 300 films et réalisait elle-même plus d’une vingtaine de longs-métrages.
Lois Weber, elle, après avoir réalisé des films pour le bureau new-yorkais de Gaumont, s’installait à Los Angeles où elle ne tardera pas à devenir, en 1916, la réalisatrice la mieux payée du studio Universal. Dès l’année suivante, elle formait sa propre société de production pour traiter les sujets sociaux qui lui tenaient à coeur comme l’avortement (Where are my children ?), la peine de mort (The People vs. Joe Doe), la pauvreté (The Blot) ou l’addiction aux drogues (Hop, The Devil’s Brew).
C’était à ses côtés, comme son assistante, que débutait Frances Marion, une jeune actrice et mannequin, autrefois dessinatrice publicitaire et correspondante de guerre, qui ne rêvait en fait que de raconter des histoires. À ses côtés, elle apprendra les rouages et mécanismes d’un système qui n’était pas encore tout à fait une industrie.
Ce seront son amitié et sa parfaite alchimie avec la plus grande star de l’époque, Mary Pickford, qui scelleront son destin. L’actrice fera de sa meilleure amie sa scénariste attitrée et exclusive et propulsera sa carrière. Pour elle, Marion écrira vingt films entre 1912 et 1933, dont certains qu’elle dirigera elle-même. Au milieu des années 1920, à seulement 35 ans, Frances Marion gagnait déjà 3.000 dollars par semaine (l’équivalent de 40.000 dollars aujourd’hui) et beaucoup n’hésitait pas à attribuer le succès du studio MGM à ses seules prouesses, à une époque où l’on parlait à peine de « scénarios » et où les films étaient construits au jour le jour en suivant une feuille de route plus ou moins détaillée.
« Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin »
Frances Marion, scénariste
Son influence était telle qu’elle pouvait en une scène transformer la vie d’une actrice. Marie Dressler, actrice de Vaudeville, qu’on disait finie et démodée, lui devait, par exemple, les plus belles années de sa carrière. Marion avait interviewé l’actrice en 1911 et ne l’avait jamais oubliée. En écrivant rien que pour elle des rôles sur-mesure (dans Min & Bill, qui lui vaudra un Oscar, ou Emma), Frances Marion fera de la vieille actrice sexagénaire, qui vivait dans une grande pauvreté une quinzaine d’années plus tôt, la star la mieux payée d’Hollywood au début des années 1930.
« Je dois mon succès aux femmes. Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin », disait-elle.
Aussi à l’aise dans le cinéma muet que dans le parlant, elle était la première femme à décrocher un Oscar du meilleur scénario, pour Big House en 1930, inventant même le sous-genre du film de prison et une grande partie de ce qui est, aujourd’hui, considéré, via des films comme Les Evadés ou Luke La Main Froide, comme des clichés. Cette année-là, ses films étaient nommés dans sept des huit catégories !
Extrait de The Big House | warnerarchive
Elle en gagnera un second deux ans plus tard pour The Champ, le mélodrame souvent référencé comme le premier grand film de boxe, un film qui installera, pour longtemps, le combat sur le ring comme une métaphore de l’adversité de la vie, celle que l’on retrouvera plus tard dans Rocky, Raging Bull ou Million Dollar Baby.
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Une catégorie « homme » aux Oscars créée par galanterie
De l’or, Greta Garbo en a elle-aussi gagné beaucoup. L’immigrée suédoise, qui ne parlait pas un mot d’anglais à son arrivée aux États-Unis en 1925, devenait, une décennie plus tard, la star la mieux payée d’Hollywood. Au prix d’amères négociations qui la virent menacer de retourner en Suède et de déclencher une grève, la jeune femme, seulement âgée de 24 ans, obtenait de la MGM une augmentation de son salaire hebdomadaire de près de 1300% ! Six ans plus tard, ayant réalisé avec succès, contrairement à de nombreuses autres actrices européennes, le passage du muet au parlant, elle gagnait la somme record de 270.000 dollars par film, loin devant John Gilbert, son amant devant et derrière la caméra, dont la voix, trop aiguë, ruinera la carrière à l’arrivée du parlant.
« Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille »
Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures
« Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille et tant qu’elles continueront de constituer la grande majorité du public des cinémas », expliquait, en 1935 dans le magazine New Movie, Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures.
Pour le producteur, les femmes constituaient en effet plus de 70% de son audience. En 1934, un article de Screenland estimait même ce chiffre à 82%. Entre 1932 à 1938 (avec une parenthèse en 1934), c’étaient donc Marie Dressler, Shirley Temple, Janet Gaynor, Joan Crawford, Greta Garbo, qui étaient les stars les mieux payées d’Hollywood. Loin derrière, leurs homologues masculins.
Le phénomène était tel que les premiers Oscars ne créeront deux catégories distinctes pour les acteurs et actrices que par galanterie pour ces messieurs, comme une forme de discrimination positive. Sans cette séparation, les Joan Crawford et Greta Garbo se seraient réparti l’ensemble des trophées. En 1936, par exemple, devant les performances exceptionnelles de Katharine Hepburn, Merle Oberon, Bette Davis ou Claudette Colbert, l’Académie était obligé de créer une sixième nomination pour les actrices tout en enlevant une pour les acteurs. Et les trois perdants ce soir là avaient joué dans le même film (Les Révoltés du Bounty) !
Et la parenthèse enchantée se referma
Évidemment, tout ceci était teinté d’un grand cynisme. Derrière le laconique et presque émancipateur titre de son édito, « Les Femmes dirigent Hollywood », Samuel Goldwyn ne se faisait pas grand défenseur de la cause féministe. Seule la cause capitaliste comptait. Une simple histoire d’offre et de demande, en fait. Tant mieux pour le salaire des femmes, autrices et actrices, tant pis pour les clichés misogynes.
« En quoi les goûts cinématographiques différent entre les hommes et les femmes ?, demandait-il. Principalement dans le fait que les femmes sont des idéalistes et les hommes des réalistes. Les femmes sont plus intéressées par l’émotion que par les situations dramatiques qui donnent naissance à cette émotion. Elles voient les films avec leur “coeur” tandis que les hommes les voient avec leur “esprit”. »
Après tout, ça restait un monde d’hommes. Et à mesure que les dollars commençaient à affluer de Wall Street, ils reprenaient le contrôle, relayant ces pionnières, Zoe Akins, Jeanie Macpherson, Beulah Marie Dix, Lenore Coffee, Anita Loos, June Mathis, Bess Meredyth, Jane Murfin, Adela Rogers St. Johns, Sonya Levien, Salka Viertel, aux notes de bas de pages de l’histoire d’Hollywood.
Frances Marion, elle, après avoir publié en 1937 la première bible du scénariste « How to Write and Sell Film Stories », abandonnait ce métier qui lui avait tout donné, la fortune, le pouvoir et une liberté créative inégalée, mais qui, désormais, ne lui offrait plus rien. Dans ce nouveau système, être scénariste, c’était « écrire dans le sable avec le vent soufflant », disait-elle à propos de ce qui était devenu, pour de bon, une industrie avec le producteur en son centre. Un homme. Toujours.
Alors, une décennie plus tard, aux réunions de la Guilde des réalisateurs, le présentateur commençait toujours son discours par un « Gentlemen and Miss Lupino », l’ex-actrice reconvertie, désormais bien seule.
Quant à Greta Garbo, que le magazine Photoplay appelait en 1932, « une menace mortelle pour les acteurs-stars », elle abandonnait le cinéma en 1941. Avec la guerre approchant, le public n’en avait plus que pour les personnalités réconfortantes comme Mickey Rooney ou Bing Crosby, pour les héros virils et patriotes comme Humphrey Bogart, Roy Rogers et John Wayne.
Le monde était fait pour les hommes. Désormais, Hollywood aussi. La parenthèse s’était refermée. Très violemment.
#invisibilisation #femmes #historicisation #cinema #backlash #guerre
Les États-Unis séparent désormais les parents migrants de leurs enfants
►https://www.slate.fr/story/162252/etats-unis-separent-parents-migrants-enfants
Les États-Unis séparent désormais les parents migrants de leurs enfants | Slate.fr
►http://www.slate.fr/story/162252/etats-unis-separent-parents-migrants-enfants
Avant l’élection de Donald Trump, les familles de migrants et demandeurs d’asiles qui étaient interpellées à la frontière mexicaine étaient détenus ensemble dans des centres de rétention, en attente de jugement. Mais les directives du gouvernement ont changé : maintenant, les parents et enfants sont détenus séparément, parfois dans des villes différentes, et même dans le cas d’enfants très jeunes.
Depuis plusieurs mois, des centaines de cas de séparations ont été rencensés par les associations de défense des droits civiques.
« Ce qui se passe ici est sans précédent. Ici en Arizona, nous avons vu plus de 200 cas de parents séparés de leurs enfants. Certains de ces enfants sont très jeunes, nous voyons régulièrement des enfants de deux ans, et la semaine dernière, il y avait un enfant de 53 semaines sans ses parents », expliquait Laura St. John de l’organisation The Florence Project, sur MSNBC.
L’association de défense des droits civiques ACLU a engagé une procédure légale contre cette pratique du gouvernement, qu’ils considèrent comme une violation de la Constitution des États-Unis.
Sur Twitter, le journaliste Chris Hayes a partagé des extraits de la plainte dans lesquels sont décrits plusieurs cas de séparation, comme celui de Miriam, venue du Honduras, qui dit avoir été séparée de son bébé de dix-huit mois et ne pas l’avoir vu pendant plus d’un mois. En mars, un procès de l’ACLU avait permis de réunifier une mère congolaise demandeuse d’asile avec sa fille de sept ans. Elles avaient été séparées pendant quatre mois.
La nouvelle approche, introduite par le ministère de la Justice, consiste à condamner les personnes qui ont traversé la frontière illégalement à des crimes, et non plus à des infractions civiles, comme c’était le cas auparavant. Les adultes sont donc placés en prison, et non en centre de rétention, alors que les enfants sont gérés par une autre entité administrative, qui détient habituellement les mineurs qui traversent seuls la frontière.
Interviewé par MSNBC, un avocat de l’ACLU a dit que c’était « la pire chose » qu’il avait vue en 25 ans de travail sur les droits des immigrés.
« Je parle à ces mères et elles décrivent leurs enfants qui hurlent "maman, maman, ne les laisse pas m’emmener". »
Il y a quelques jours, le chef de cabinet de la Maison Blanche John Kelly a défendu la pratique en disant qu’il s’agissait d’une dissuasion efficace et que les enfants seraient « placés dans des foyers ou autres ».
Oui @intempestive & @rastapopoulos ca atteint un niveau de déguelasserie difficile à nommer. Ca relève de la #torture et du #crime_contre_l'humanité pour le coté massif et systématique
New York (États-Unis), de notre correspondant.- « Les fédéraux ont perdu, oui, perdu, 1 475 enfants migrants. » L’éditorial de The Arizona Republic a révolté les réseaux sociaux. Des Américains se sont pris en photo avec cette question : « Où sont les enfants ? » (#wherearethechildren), devenue en quelques jours un mot-clé populaire. « L’inhumanité doit cesser », explique Joaquín Castro, représentant démocrate du Texas, qui appelle à une manifestation cette semaine à San Antonio.
À l’origine de cette indignation, l’information rapportée par The Arizona Republic est, de fait, assez spectaculaire. Le 26 avril, Steven Wagner, un responsable du Département de la santé américain chargé de la gestion des réfugiés, a annoncé au cours d’une audition au Sénat que ses services, alors qu’ils tentaient de prendre contact avec 7 635 mineurs placés chez des proches ou dans des familles d’accueil, se sont révélés « incapables de localiser 1 475 » d’entre eux, soit 19 % de l’échantillon contacté.
9 mai 2018. Cette famille vient de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis près de McAllen, Texas. © Reuters 9 mai 2018. Cette famille vient de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis près de McAllen, Texas. © Reuters
Il s’agit de mineurs non accompagnés, la plupart originaires du Honduras, du Guatemala et du Salvador, des pays d’Amérique centrale ravagés par les violences. Placés quelques semaines en foyer après avoir tenté de traverser la frontière avec les États-Unis via le Mexique, ils sont ensuite confiés par les autorités à des proches, des parents ou des familles d’accueil en attendant l’examen de leur dossier par les services de l’immigration.
Les 1 500 enfants manquant à l’appel ne sont pas forcément aux mains de trafiquants, exploités à vil prix ou livrés à eux-mêmes. « On ne sait pas combien d’entre eux n’ont pas été localisés parce que eux ou leurs proches, qui peuvent très bien être leurs parents, sont partis sans laisser d’adresse pour réduire les risques d’être renvoyés dans leur pays », explique la journaliste Dara Lind, spécialiste des questions migratoires sur Vox.com.
Mais l’incertitude qui pèse sur leur sort a de quoi inquiéter : plusieurs médias, comme Associated Press et la chaîne PBS, ont révélé des cas de violences sexuelles, de travail forcé ou de mauvais traitement.
« Vous êtes la plus mauvaise famille d’accueil du monde. Vous ne savez même pas où ils sont », a lancé à Steven Wagner la sénatrice Heidi Heitkamp. L’accusation de l’élue démocrate tape juste, sauf que sous l’administration Obama, qui avait dû faire face à une explosion du nombre de mineurs non accompagnés, le suivi était tout aussi défaillant.
En 2014, les procédures de vérification des familles d’accueil avaient même été allégées pour faciliter les placements, livrant les enfants à des dangers accrus. En 2016, le Sénat avait préconisé des mesures de suivi renforcées, qui n’ont jamais été mises en place, faute de ressources et de volonté politique : le département de la santé considère en effet qu’une fois placés, les mineurs ne sont plus de sa responsabilité…
Il y a un mois, l’« aveu » de Steven Wagner devant le Sénat n’aurait ainsi pas fait beaucoup de bruit. Mais tout a changé depuis que le président Trump, frustré de ne pas voir avancer son projet de mur avec le Mexique, en colère contre sa propre directrice du Département de la sécurité intérieure (DHS), a autorisé des mesures d’une extrême sévérité contre l’immigration irrégulière.
Au nom de la « tolérance zéro », Jeff Sessions, “attorney general” (l’équivalent du ministre de la justice), un dur de dur connu pour sa hargne contre les clandestins, a annoncé le 7 mai la poursuite systématique des étrangers qui « traversent la frontière de façon illégale », une façon de décourager les candidats à l’immigration – au rythme de 40 000 personnes « appréhendées » chaque mois, on voit mal comment les procureurs vont suivre. Il a surtout déclaré que les enfants « clandestins » seront désormais « séparés » de leurs parents. De quoi susciter l’indignation générale. Au vu de la façon dont les mineurs non accompagnés sont traités dans les familles d’accueil, cette annonce sonne comme une provocation.
« Cette horreur est insupportable, a twitté Walter Schaub, ancien directeur sous Obama et Trump du Bureau pour l’éthique gouvernementale, une agence fédérale anticorruption. Décider d’arrêter encore plus d’enfants alors même qu’on sait déjà que ce qui leur arrive est une violation immorale des droits humains. »
« C’est de la torture », commente l’ACLU, une grande organisation de défense des libertés publiques, qui a engagé une action en justice collective contre le gouvernement. « La pire chose que j’ai vue en vingt-cinq ans, dit Lee Gelernt, l’avocat de l’ACLU, interrogé sur la chaîne MSNBC. Ces mères vous racontent leurs enfants qui crient “maman ! maman !”, “ne les laisse pas m’emmener !”, des enfants de cinq ans, de six ans. On va traumatiser ces enfants pour toujours. »
« Cette pratique viole les droits des demandeurs d’asile inscrits dans la Constitution », ajoute Eunice Lee, codirectrice du centre de recherche sur le genre et les réfugiés Hastings College of the Law à San Francisco (Californie).
Reuters Reuters
Fin avril, le New York Times, citant des données officielles, a révélé que cette pratique est en réalité d’ores et déjà en place. Entre octobre et avril, écrit le quotidien, 700 enfants, dont 100 tout-petits de moins de quatre ans, ont été privés de leurs parents. Le département de la santé refuse de dire combien de ces familles restent aujourd’hui éclatées.
Au vu des positions de l’administration Trump, qui cherche à lutter contre l’immigration mais aussi à décourager par tous les moyens l’exercice du droit d’asile, cette politique n’est guère surprenante. Elle avait été évoquée quelques semaines après l’investiture de Donald Trump par John Kelly, alors directeur de la sécurité nationale. Aujourd’hui chef de cabinet de Donald Trump, Kelly a affirmé à la radio publique NPR que non seulement la séparation des familles n’est « pas cruelle », mais qu’elle est aussi un « puissant moyen de dissuasion » contre l’immigration.
Pendant sa campagne, et depuis son entrée à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de « stopper » l’immigration illégale. Il s’en est pris aux Mexicains « violeurs » et « criminels », aux « pays de merde », a taxé publiquement des immigrés d’« animaux ». Il a annoncé l’envoi de la garde nationale à la frontière et a attisé sa base en s’en prenant à une « caravane » de réfugiés d’Amérique centrale qui cherchaient à obtenir l’asile aux États-Unis.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, son administration s’est employée à détricoter les dispositifs protégeant les jeunes migrants. Trump lui-même a estimé que les mineurs qui passent la frontière « ne sont pas tous innocents » et nourrissent la violence des gangs.
« Les enfants seront pris en charge, placés dans des foyers ou autre », a promis John Kelly. En l’occurrence, le « ou autre » pourrait désigner des bases militaires. Selon le Washington Post, des enfants séparés de leurs familles pourraient être bientôt placés dans des centres de l’armée, au Texas ou dans l’Arkansas.
Dans les Balkans, la dure lutte contre le sexisme ambiant | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/160507/metoo-balkans-feminisme-sexisme
L’Europe de l’Est a semblé relativement imperméable au déluge #MeToo. Mais quand on y regarde de plus près, d’autres initiatives émergent pour libérer la parole des femmes, et ce malgré un conservatisme bien présent.
Au-delà de cinq verres d’alcool par semaine, votre espérance de vie se réduit | Slate.fr
▻https://www.slate.fr/story/160414/cinq-verres-alcool-semaine-esperance-vie-diminue?amp
Les recommandations du ministère de la Santé dépassent de loin le seuil sanitaire avancé par cette nouvelle étude. — Permalink
étonnante cette histoire sur ce site zone militaire. [ 16/10/2014 ]
▻http://www.opex360.com/2014/10/16/des-membres-dun-gang-de-motards-neerlandais-ont-rejoint-les-combattants-kur
Il y a les aspirants jihadistes qui quittent leur pays d’origine pour rejoindre l’État islamique (EI ou #Daesh) en et en #Syrie. Et puis il y a ceux qui en font de même pour s’engager auprès des combattants kurdes irakiens (Peshmergas) contre ces mêmes jihadistes. Tel est le cas de trois membres néerlandais d’un…. gang de motards appelé « No Surrender ».
Ces mouvements de « #bikers » ont souvent mauvaise réputation, leur but n’étant pas d’organiser des sorties le dimanche, histoire de faire prendre l’air à leurs « Harley » dans la mesure où certains d’entre eux sont impliqués dans des activités criminelles (d’où le terme de « gang » qui leur est associé).
Musique rock (Janis Joplin, Judas Priest, MötörHead, etc), codes vestimentaires (cuir, barbe, cheveux longs tatouages, etc), ces motards ont un style de vie non conventionnel et défendent certaines valeurs que peut résumer la chanson « Born to be wild » du groupe Steppenwolf (la bande originale du film Easy Rider).
Aux #Pays-Bas, l’on compte au moins 4 « clubs » de motards : les Hells Angels, les « Satudarah », les « Bandidos » et, donc, les « No Surrender » de création récente. Et selon le chef de ce dernier, Klaas Otto, trois « bikers » originaires d’Amsterdam, Breda et Rotterdam sont partis dans le nord de l’Irak pour combattre les jihadistes aux côtés des #Peshmergas.
Seulement, si les autorités cherchent à empêcher les sympathisants de l’EI de rejoindre la Syrie ou l’Irak, qu’en est-il pour ceux qui veulent partir pour combattre les jihadistes dans ces pays ? La réponse a été donnée le 14 octobre par le procureur général néerlandais.
Ainsi, ces trois « bikers » ne sont pas dans l’illégalité étant donné que « rejoindre un groupe armé étranger n’est plus interdit », alors que c’était le cas il y a encore peu. « Par contre on ne peut pas se joindre à un combat contre les Pays-Bas », a-t-il ajouter. Mais ce n’est pas la seule limite : bien évidemment, si ces membres du gang « No Surrender », se rendent coupables d’exactions, ils devront à en répondre devant la justice. En outre, il n’est pas permis non plus de faire le coup de feu avec une organisation terroriste. Cela vaut pour l’EI comme pour le #PKK, le Parti des travailleurs du #Kurdistan, aussi considéré comme tel.
▻https://www.youtube.com/watch?v=aLufTdkxUCQ
Je voulais mettre celle de The Cult au départ mais « Born To Be Wild » colle bien avec Easy Rider. Un morceau et un film cult.
Steppenwolf a décroché le jack-pot avec ce morceau.
▻https://www.youtube.com/watch?v=egKgHvQxAPI
en lisant wikipédia je découvre la version d’Etta James.
▻https://www.youtube.com/watch?v=CGvlkKu2l3Q
cette dame me fais fondre
Miscellanées du 22/03
▻https://www.les-crises.fr/miscellanees-du-2203
La #guerre_aux_pauvres passe avant tout par la guerre des pauvres.
Egalité